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critiques - La Terrasse

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28 / N°188 / mai 2011 / la terrasseCartoucherie75012 Paris01 43 28 36 36théâtre agendaAdishatz/Adieu////// Jonathan Capdevielle //////////////////////////////////////////Jonathan Capdevielle se dévoileentre les paroles de chansonsglanées parmi les « tubes »accrochés au cœur de notremémoire collective.Sans doute ces quelques notes traînaient-ellesdepuis longtemps au creux d’un souvenir,de Juan Mayorgamise en scèneJorge <strong>La</strong>velli27 avril > 29 mai 2011Jonathan Capdevielle , troublant chanteur imitateur.coincé sous les caillasses brisées de l’oubli.Sans doute ces mélodies chantonnaient-ellesencore secrètement au lointain des années.Jonathan Capdevielle les réveille, les répète,les décale, en se glissant dans la voix de sesidoles. « Adolescent, outre mes exercicesd’imitateur, j’apprenais et chantais fréquemmentdes “tubes” et principalement ceux deMadonna » avoue-t-il. Complice de GiselleVienne, étonnant imitateur et performeur, ila cousu chansons à succès et chants traditionnelsPyrénéens pour dérouler le fil d’uneconfession intime où se révèle l’itinéraire d’unpersonnage vacillant entre vie réelle et fantasmée.Ambivalent, drôle ou nostalgique, iltrouble les frontières d’identités sous le travestissementet l’imitation, laisse sourdre à traversles paroles « cette quête de ressembler à… d’ycroire et d’être finalement ». Gw. DavidAdishatz/Adieu, de et par Jonathan Capdevielle.Le 17 mai à 19h30 et le 18 mai à 20h30.Maison des arts de Créteil, Place Salvador Allende,94 000 Créteil. Rens. 01 45 13 19 19et www.maccreteil.com. Durée : 1h15.Week-endQuelsCirques ? !////// écrin bucolique ///////////////////////////////////////////////////Pourquoi pas un week-end dansl’écrin bucolique de la Fermedu Buisson pour une expériencecommune autour du cirque ?Mélissa von Vépy traverse le miroir à la Ferme duBuisson.En se demandant Quels Cirques ?, la Ferme duBuisson pose la question de la diversité et del’identité du cirque aujourd’hui. Elle donne uneréponse aux multiples visages : d’abord énigmatiqueà travers celui de Mélissa Von Vépy quitente une traversée du miroir à plusieurs mètresde hauteur, ou bien scénographique avec lastructure circulaire de la compagnie Morosofqui nous rappelle que la terre est ronde etqu’elle bouge (Eppur si muove). Pour le lienentre tradition et modernité, il faut aller voir ducôté du cirque Phare Ponleu Selpak, collectifde treize cambodgiens qui présente Putho !comme une plongée au cœur de leur jeunessevirevoltante. Côté clown, c’est la dernière créationde Jos Houben qui crée l’événement : LeCentrexcentrique revoit les codes circulairesde la piste et la place du clown, mis à nu et quitente d’exister.N. YokelWeek-end Quels Cirques, les 21 et 22 mai à laFerme du Buisson, allée de la Ferme, 77186 Noisiel.Tél. 01 64 62 77 77. www.lafermedubuisson.com© Alain Monot© Christophe Raynaud De <strong>La</strong>gedanseDe l’airet du vent////// Pierre Droulers ///////////////////////////////////////////////////C’est la reprise exceptionnelled’une pièce de Pierre Droulerscréée en 1996. Avec pour credole mouvement et encore lemouvement…Pierre Droulers reprend une pièce « mouvementée »de 1996.C’est une histoire un peu particulière, animantà la fois la création de De l’air et du vent, maisaussi sa reprise : en 1995, Pierre Droulerscréait Mountain / Fountain, sur un conte écritpar Michel François. Sur scène, des montagnesd’objets, et à la fin, le sentiment pour lechorégraphe qu’il manquait encore quelquechose, comme une épure, une envie de légèreté.L’année suivante, il créait De l’air et du venten réponse à cette pièce, avec, comme socle,une phrase chorégraphique issue de Mountain /Fountain. S’ensuivait un travail très concret surla sensation, basé sur la matière même de l’airet du vent, pour aboutir à un spectacle extrêmementmouvementé. Quatre-vingt seize minutesde mouvements ininterrompus qu’explorent cinqdanseurs, remis à l’épreuve du temps quinzeans après. A l’heure où le mouvement n’estplus la condition sine qua non du spectacle dedanse, cette recréation saura-t-elle bouleversernos regards ? Une expérience à tenter, neserait-ce que pour réactiver les propres sensationsenfouies du spectateur.N. YokelDe l’air et du vent, de Pierre Droulers, du 23 maiau 11 juin à 20h30, le jeudi à 19h30,relâche mercredi, dimanche, et exceptionnellementles 2, 3, et 4 juin. Au Théâtre de la Cité Internationale,17 boulevard Jourdan, 75014 Paris.Tél. 01 43 13 50 50.Un peude tendressebordelde merde !////// Dave St-Pierre ////////////////////////////////////////////////////Le chorégraphe canadien DaveSt-Pierre débonde les pudeurs enune danse débridée qui dénudetoutes les conventions.Les corps poussés jusqu’à l’exultation.Quel joyeux bordel ! D’un cri, la horde débouletous poils dehors, culs nus par dessus têtesemperruquées et cabrioles en scène à quimieux-mieux. Hommes et femmes, mêlésmélangés, jouent la guerre des sexes et piéti-//// pour recevoir la terrasse par internet, envoyez un mail à : la.terrasse@wanadoo.fr en objet : recevoir la terrasse ////© Mirjam Devriendt© Dave St-Pierre© Anne Deniaula terrasse / mai 2011 / N°188 / 29téléchargez gratuitement notre application et lisez-nous sur votre ipaddansegros plan Au delà des gestes,transmettre l’espritde la danseRain, chef-d’œuvre d’Anne-Teresa De Keersmaeker, entre au répertoirede l’Opéra national de Paris, qui nous a ouvert ses portes le tempsd’une répétition…One, two, three, four, five… la mesure implacablefend le temps. Les corps ploient, vacillent uninstant, suspendus au seuil de l’équilibre, puissoudain rebondissent dans l’élan de leur chute,pirouettent, changent d’axe pour rejaillir dans l’inflexiond’un mouvement et puis à nouveau ralentissentet puis repartent, infiniment… Dans le studiode répétition, niché au creux de la coupole del’Opéra Garnier, dix jeunes danseurs enchaînentAnne-Teresa de Keersmaeker à l’Opéra de Paris.les gestes d’une précision métronomique, suivantla savante géométrie des lignes et des points,bleus, verts, rouges ou blancs, dessinés au scotchsur le sol. A côté, dans un autre studio, ce sontdix danseuses qui s’exercent. Guidés par quatredanseurs de Rosas, les deux groupes préparent,en six semaines intenses, l’entrée au répertoirede Rain, créé en 2001 par Anne-Teresa De Keersmaeker.« <strong>La</strong> proposition est venue de BrigitteLefèvre, directrice de la Danse de l’Opéra, expliquela chorégraphe belge. Rain marque un jalonimportant dans le parcours de notre compagnie.<strong>La</strong> pièce relie des trajectoires individuelles à l’évolutiond’un groupe. Elle repose sur une géométriespatiale et une construction du mouvement trèsélaborées, synthétisant les recherches que j’avaismenées dans les précédentes chorégraphies.C’est un défi aujourd’hui que de la transmettre àune autre troupe. »Apprentissage pas à pasment varie, ni tout à fait la même, ni tout à faitune autre. « <strong>La</strong> chorégraphie est basée sur deuxphrases dansées, l’une donnée par Anne-TeresaFluide, vive, insaisissable, la danse coule ets’ébroue dans les boucles de Music for 18 Musiciansde Steve Reich. « Sur le plan rythmique, deuxsortes de temporalités y interviennent simultanément: celle d’une pulsation régulière des pianoset instruments à mailloche, qui se maintient tout lelong du morceau, et celle de la respiration humainechez les bois et les voix » notait le compositeur en1976. Entre ces deux lignes, le mouvement courten une vague infinie, qui happe les corps dansses méandres, ses remous, ses tourbillons, sesincessantes transformations et, soudaines accélérations.Une vague inextinguible qui inlassablepourles femmes, l’autre que j’ai écrite pour leshommes, explique Jakub Truszkowski, danseurde Rosas. <strong>La</strong> première phase du travail a consistéà transmettre ce vocabulaire jusqu’à ce qu’il soittotalement maîtrisé, pour ensuite passer à la grammaire.» Chaque danseur va ensuite décliner cesphrases matricielles par répétitions, variations,superpositions et jeu de miroir dans le temps etl’espace, créant la différence au cœur du même.« Nous suivons exactement la partition chorégraphiquede Rain, extrêmement précise, tout encherchant comment ces interprètes-là peuvents’y relier personnellement. »Une infinie variationL’apprentissage se fait pas à pas et entraîne lesdanseurs de l’Opéra vers des zones jusqu’alorsinconnues d’eux. « Même si nous sommes maintenanthabitués à danser des pièces contemporaines,le vocabulaire d’Anne-Teresa De Keersmaeker esttrès singulier. Très technique, il demande d’associerle relâchement et la tenue du mouvement, parfoispresque acrobatique. Il nous oblige à déconstruirenotre approche forgée par la formation classique,qui exige un contrôle parfait de tout le corps »,raconte Vincent Chaillet, Premier danseur. « Lerapport à la gravité est aussi très différent : alorsqu’on cherche à s’en libérer dans le classique, onessaie ici de l’utiliser de façon dynamique. » Physiquementtrès intense, la chorégraphie peu à peutrace le dessin d’ensemble par le jeu des coursesindividuelles, qui se conjuguent selon des combinaisonsd’une telle complexité que la distributiondu ballet est intégralement doublée pour parer àl’éventuel empêchement d’un danseur. « Chacuna une identité propre mais est relié aux autres, setrouve connecté à une ou plusieurs personnes à unmoment. » Telle composition, faites d’incessantsjaillissements, nécessite d’accorder les différentstempéraments à l’énergie d’ensemble. « Au-delàd’une technique et d’une chorégraphie, il y a uneatmosphère, une énergie, une forme de pensée devie, souligne <strong>La</strong>urent Hilaire, ex-danseur étoile etmaître de ballet. Ce ballet est un peu le reflet d’unesociété. » <strong>La</strong> répétition touche maintenant à sa fin.Les deux groupes, filles et garçons, se rejoignent.Ils esquissent une vaste circonvolution. L’un d’euxs’en échappe, d’autres s’éparpillent en constellationsde solos, duos et trios, suivant des droites,spirales et diagonales. Tous uniques et ensemble.Gwénola DavidRain, d’Anne-Teresa De Keersmaeker. En alternancedu 25 mai au 7 juin 2011, à 19h30, matinées à 14h30.Opéra national de Paris, Palais Garnier, place del’Opéra, 75009 Paris. Rés. : 08 92 89 90 90et www.operadeparis.fr.nent les pudeurs effarouchées à coups de talonsaiguilles, sous la houlette d’une maîtresse decérémonie qui croque les mots au plus cru dulangage. Empilant situations bêtement cocasses,contorsions explicites, ressassement névrotique,bagarres rigolardes et régression assumée, lesdanseurs s’adonnent à la jubilation du mouvementet disent, dressés l’un contre l’autre, laquête d’amour, aussi désespérée que pleined’espoir. Deuxième volet extrait d’une trilogieintitulée « Sociologie et autres utopies contemporaines», ce gai sabbat orchestré par le chorégraphecanadien Dave St-Pierre pousse lescorps à l’excès pour dévoiler sous les gestesl’âpre violence des relations humaines.Gw. DavidUn peu de tendresse bordel de merde !,de Dave St-Pierre. Du 25 au 29 mai 2011, à 20h30sauf dimanche à 15h. Théâtre de la Ville,2 place du Châtelet, 75004 Paris.Rens. 01 42 74 22 77 etwww.theatredelavile-paris.com.//// VOUS CHERCHEZ UN JOB éTUDIANT, éCRIVEZ-NOUS SUR la.terrasse@wanadoo.fr ////...........................................................................................................................................................................................................Tél . 01 46 61 36 67

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