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Reconnaissance implicite des visages par stimulation de l ... - RNP

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86 Patrick VerstichelProsopagnosie et reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> 87une stratégi analytique, trait <strong>par</strong> trait (Sergent, 1982). En fait,l'hémisphè gauche normal dispose aussi d'une certaine aptitu<strong>de</strong> pourinterpréte les <strong>visages</strong> d'une manièr configurationnelle (Sergent,1984). Cela expliquerait l'inconstance <strong>de</strong> la prosopagnosie d'un patientà l'autre pour <strong><strong>de</strong>s</strong> lésion droites en ap<strong>par</strong>ence i<strong>de</strong>ntiques. Dans notrecas, le recours exclusif à une analyse trait <strong>par</strong> trait aboutissant à uneperception fragmentaire, pourrait provenir du fait que l'hémisphègauche étai lui-mêm <strong>par</strong>tiellement lés et que les dispositifs hémisphérique gauche permettant une perception configurationnelle étaienatteints.Le modèl cognitif considér ici permet <strong>de</strong> comprendre facilementles performances <strong>de</strong> D.R.E. dans la reconnaissance explicite <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>.Les connaissances biographiques concernant les individus, auxquellesles noeuds d'i<strong>de</strong>ntità <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes permettent normalementd'accé<strong>de</strong>r étaien intactes. Les représentation mentales <strong>de</strong> référencou unité <strong>de</strong> reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>, l'étaien également commel'attestaient les capacité d'imaginer mentalement les <strong>visages</strong> à <strong>par</strong>tir<strong><strong>de</strong>s</strong> noms. Le défau d'intégratio visuelle <strong><strong>de</strong>s</strong> différentraits <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>visages</strong> en une configuration d'ensemble ne permettait pas à D.R.E. <strong>de</strong>construire une représentatio capable d'activer ces unité <strong>de</strong> reconnaissance<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>. Il ne pouvait com<strong>par</strong>er le visage vu au répertoir <strong>de</strong><strong>visages</strong> : aucune impression <strong>de</strong> familiarità n'étai ressentie, et le classemententre <strong>visages</strong> connus et inconnus s'effectuait au hasard. Lesétape ultérieure d'a&s aux noeuds d'i<strong>de</strong>ntità <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes et aux informationssémantique concernant les individus, ainsi que l'activation<strong><strong>de</strong>s</strong> noms, étai rendues impossibles.Les performances <strong>de</strong> D.R.E. lors <strong>de</strong> l'apprentissage <strong><strong>de</strong>s</strong> couplesnoms-<strong>visages</strong>, ainsi que lors <strong><strong>de</strong>s</strong> tâche <strong>de</strong> choix forcà utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong>noms d'individus, témoignen que, dans ces circonstances <strong>par</strong>ticulièresune com<strong>par</strong>aison entre le visage vu et une image <strong>de</strong> référen mentale<strong>de</strong>meurait possible. Cette capacità étai <strong>par</strong>ticulièremen nette lorsqu'onsollicitait <strong>de</strong> faço précis et dirigé l'imagerie mentale <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>.Les patients P.V. <strong>de</strong> Sergent et Poncet (1990) et P.H. <strong>de</strong> DeHaan et al.(1991) réussissaien égalemen les tâche <strong>de</strong> décisio d'exactitu<strong>de</strong> noms<strong>visages</strong>en choix forcé Il est probable que les résultat <strong>de</strong> D.R.E.s'expliquent <strong>par</strong> l'activation, à <strong>par</strong>tir <strong><strong>de</strong>s</strong> noms, <strong><strong>de</strong>s</strong> images mentalesdans les unité <strong>de</strong> reconnaissances <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>. Une fois ces imagesactivées les processus <strong>de</strong> perception (<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> photographiés <strong>de</strong>meuraientsuffisamment efficaces pour permettre une com<strong>par</strong>aison entrevisage "vu" et visage "imaginé(Figure 4). Chez un patient (M.D.)souffrant d'une agnosie associative pour les objets, Jankowiack et al.(1992) ont pu, <strong>de</strong> la mêm manière faciliter la reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong>stimuli visuels. L'imagerie mentale étai préservà (les <strong><strong>de</strong>s</strong>sins <strong>de</strong>mémoir d'objets étan correctement réalisé alors que ces mêmeobjets n'étaien pas reconnus visuellement. Lorsque ce patient <strong>de</strong>vaiteffectuer une décisio d'exactitu<strong>de</strong> entre un nom et un objet, il améliorait ses performances (tout en commettant encore beaucoup d'erreurs).L'interprétatio proposée i<strong>de</strong>ntique à la nôtre est que le nom fournistimule l'image mentale, qui permet ensuite la com<strong>par</strong>aison avec l'objetvu. Cette hypothès a toutefois ét critiqué <strong>par</strong> DeHaan et al. (1991).qui estimaient que leur patient prosopagnosique P.H. ne disposait plus<strong><strong>de</strong>s</strong> images internes <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>, et donc ne pouvait plus com<strong>par</strong>er unvisage vu avec celles-ci. Cependant, l'évaluatio <strong>de</strong> l'imagerie mentale<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> est trè difficile et, chez les sujets sains, il existe d'importantesvariations interindividuelles <strong><strong>de</strong>s</strong> capacité à décrir une physionomie(Sergent et Poncet, 1990). De Haan et al. (1991) avaient enoutre jugà l'aces aux représentation <strong>de</strong> <strong>visages</strong> en <strong>de</strong>mandant à leurpatient <strong>de</strong> com<strong>par</strong>er mentalement <strong><strong>de</strong>s</strong> faces <strong>de</strong> célébrità <strong>par</strong> exemple<strong>de</strong> déci<strong>de</strong> lequel <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> <strong>de</strong> Joan Collins ou <strong>de</strong> Barbara Windsorétai le plus ressemblant à celui d'Elizabeth Taylor. Un éche dans unetelle épreuv ne signifie pas forcémen une perte <strong><strong>de</strong>s</strong> capacitéd'imagerie mentale <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>. On peut s'attendre à une réductio <strong><strong>de</strong>s</strong>performances, malgrà une intégrit <strong><strong>de</strong>s</strong> représentation mentales, en casd'altératio <strong>de</strong> la capacità <strong>de</strong> mémoir <strong>de</strong> travail visuelle dans laquelleces images mentales sont maintenues activée <strong>de</strong> manièr à y ètr com<strong>par</strong>éentreelles. Dans ce cas, la com<strong>par</strong>aison entre une photographieet une représentatio mentale correspondant au nom proposà ne constitueplus la mêm épreuve Le support photographique laissà <strong>de</strong>vant lesujet, pourrait, dans notre cas, économise la mémoir <strong>de</strong> travailvisuelle.Nous estimons donc que les épreuve <strong>de</strong> choix contraint permettent,chez <strong><strong>de</strong>s</strong> prosopagnosiques ne pouvant spontanémen accé<strong>de</strong> aux unité<strong>de</strong> reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> faces, d'activer les représentation mentales <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>visages</strong> grâc au nom <strong>de</strong> l'individu. La réussit à <strong>de</strong> telles épreuve

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