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Reconnaissance implicite des visages par stimulation de l ... - RNP

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72 Patrick VersfichelProsopagnosie et reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> 73INTRODUCTIONLa prosopagnosie est l'incapacità <strong>de</strong> reconnaîtr les individus <strong>par</strong>leur visage. Celui-ci, <strong>de</strong> faço caractéristique ne suscite aucun sentiment<strong>de</strong> familiarità (Gross et Sergent, 1992). Les patients s'attachent Ãdivers indices perceptifs (silhouette, coupe <strong>de</strong> cheveux, vètementsvoix, etc.) pour tenter <strong>de</strong> déduir l'i<strong>de</strong>ntità d'une personne. Dans <strong><strong>de</strong>s</strong>conditions d'examen <strong>par</strong>ticulières ou en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques électrophysiologiques, certains prosopagnosiques peuvent toutefois démontrer une reconnaissance dont ils n'ont pas conscience. Lorsqu'on leurprésent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> familiers non reconnus explicitement, les réponseélectro<strong>de</strong><strong>de</strong> (Bauer, 1984 ; Tranel et Damasio, 1988), ou l'on<strong>de</strong>P300 (Renault et al., 1989) traduisent une reconnaissance <strong>implicite</strong>(voir revue <strong>de</strong> Mil<strong>de</strong>rs et Perrett, 1993). Dans certains tests neuropsychologiques,leurs performances dépassenettement la chance, mèms'ils ont l'impression <strong>de</strong> répondr au hasard. Ils retiennent plus facilementun couple associant un visage à un nom ou un visage à une professionlorsque l'un et l'autre correspon<strong>de</strong>nt effectivement (DeHaan,Young et Newcombe, 1987 ; Young et DeHaan, 1988 ; Young,DeHaan et Newcombe, 1990 ; Sergent et Poncet, 1990 ; McNeil etWarrixgton, 1991) ; le classement <strong>de</strong> noms connus selon un critèrsémantiqu est sujet à une interférenc si <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> d'autres individussont présentà simultanémen (Young et al., 1986) ; la décisio <strong>de</strong>familiarità concernant un visage connu est facilité <strong>par</strong> la présentatiopréalabl d'un visage sémantiquemen lià (Young, Hellawell etDeHaan, 1988). De faço plus directe, un indice sémantiqu peutdéclenche une reconnaissance consciente : <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> d'acteurs, nonreconnus spontanément le seront si on informe le patient que tous lesindividus exercent la mèm profession (Sergent et Poncet, 1990). Cesdifférente capacité ne s'observent pas, toutefois, chez tous les prosopagnosiques.La mise en évi<strong>de</strong>nchez <strong><strong>de</strong>s</strong> prosopagnosiques <strong>par</strong>fois sévèremeatteints <strong>de</strong> ces possibilité <strong>de</strong> reconnaissance <strong>implicite</strong>, ou mèm explicite,a <strong><strong>de</strong>s</strong> implications importantes. Elle permet <strong>de</strong> montrer que <strong><strong>de</strong>s</strong>capacité d'analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> sont encore utilisée <strong>par</strong> le cerveau lésÃmêm si leur efficacità dans la vie courante est faible ou nulle. Dans lecas que nous rapportons (D.R.E.), la prosopagnosie étai <strong>par</strong>ticulièrement marqué et s'accompagnait d'une hémianopsi latéral homonymegauche. Des capacité <strong>de</strong> reconnaissance <strong>implicite</strong> étaien toutefois observéesen <strong>par</strong>ticulier lorsqu'on activait l'imagerie mentale <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong>.L'interprétatio <strong>de</strong> ces faculté est guidé <strong>par</strong> l'utilisation d'un modèlcognitif classique (Bruce et Young, 1986 ; Valentine et al., 1991,1993) (Figure 1). et permet d'approcher le rôl jouà <strong>par</strong> l'hémisphègauche dans l'analyse faciale.FIGURE 1. Modèl <strong>de</strong> reconnaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>visages</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> noms d'individus,d'aprè Bruce et Young (1986) et Valentme et al. (1991, 1993).NOMexprimions Structurale honologiquecoitrieAppanemcnc, <strong>de</strong>Com<strong>par</strong>aiton avec lesviwes connuâ :sentiment<strong>de</strong>familiari*+Production dunomFIGURE 1. Mo<strong>de</strong>1 of face and name processing, adapted jiom Bnice andYoung (1986), and Valentine et al. (1991, 1993).

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