<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> - Ce qui vient - Du <strong>30</strong> Avril au <strong>18</strong> Juillet <strong>2010</strong>les ateliers <strong>de</strong> rennes<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> – Biennale d’art contemporain ont été créés à l’initiative dugroupe agroalimentaire Norac et <strong>de</strong> son association pour le mécénat, Art Norac. Ilsreçoivent le soutien <strong>de</strong> l’Etat (Ministère <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la communication – Directiongénérale <strong>de</strong> la création artistique – Direction régionale <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires culturelles <strong>de</strong>Bretagne), au titre <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> publique, et <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités territoriales (Ville <strong>de</strong><strong>Rennes</strong>, <strong>Rennes</strong> Métropole, Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et Conseil Régional <strong>de</strong>Bretagne), ainsi que le concours du Fonds Régional d’Art Contemporain Bretagne.la génèse <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers <strong>de</strong> rennesFondé et dirigé par Bruno Caron, le groupe Norac a mis en place fin 2005 une politique<strong>de</strong> mécénat dans le domaine <strong>de</strong> l’art contemporain. Art Norac, association loi 1901reconnue d’intérêt général, a été créée pour mener <strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>de</strong> mécénat dans lecadre <strong>de</strong> la loi d’août 2003.Début 2006, un appel d’offre est lancé pour la création d’une manifestation sur lesrelations entre art et entreprise/économie. Sont ciblés <strong><strong>de</strong>s</strong> organismes à but nonlucratif, actifs dans le domaine <strong>de</strong> l’art et rassemblant les compétences nécessaires àl’organisation d’un tel événement. L’équipe lauréate est invitée à concevoir et réaliser les<strong>de</strong>ux premières éditions <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> – Biennale d’art contemporain (2008et <strong>2010</strong>). En <strong>juillet</strong> 2006, c’est la proposition Valeurs croisées, <strong>de</strong> l’association Art tobe, dirigée par Raphaële Jeune, qui est choisie par un comité <strong>de</strong> sélection rassemblantprincipalement <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels <strong>de</strong> l’art. Depuis lors, Art to be travaille à sa miseen œuvre en lien avec un comité <strong>de</strong> suivi composé <strong>de</strong> représentants d’Art Norac, <strong><strong>de</strong>s</strong>partenaires publics et du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art.En mars 2007, le nom « <strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> – Biennale d’art contemporain » voit lejour, établissant un pont entre le lieu du travail dans l’entreprise et le lieu du travail <strong>de</strong>l’artiste.En janvier <strong>2010</strong> est lancé le <strong>de</strong>uxième concours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong>, avec pourobjectif <strong>de</strong> sélectionner un nouveau projet artistique et une nouvelle équipe pour les<strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> 2012 et 2014. La sélection <strong>de</strong> l’équipe lauréate interviendra enseptembre <strong>2010</strong>.Interroger les relations entre l’art et l’entrepriseL’économie conditionne plus que jamais nos existences : elle régit chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> secteurs<strong>de</strong> l’activité humaine, s’infiltre dans les sphères les plus intimes, valorise même ce quin’a pas <strong>de</strong> valeur d’échange, quantifie l’inquantifiable. Il est donc naturel que les artistesnourrissent leurs créations avec une réalité aussi omniprésente, soit qu’ils en dénoncentabruptement les dysfonctionnements, soit qu’ils utilisent ses dynamiques pour lesdétourner, soit encore qu’ils ouvrent <strong><strong>de</strong>s</strong> pistes inexplorées qui font entrevoir d’autrespossibles.<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> sont la première biennale à traiter <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre l’artet l’économie. Champ d’exploration riche <strong>de</strong> questionnements et <strong>de</strong> possibilités <strong>de</strong>création, cette manifestation offre l’opportunité d’abor<strong>de</strong>r <strong><strong>de</strong>s</strong> sujets cruciaux aujourd’hui9
<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> - Ce qui vient - Du <strong>30</strong> Avril au <strong>18</strong> Juillet <strong>2010</strong>– le travail, la valeur, la pensée <strong>de</strong> l’avenir – dont les artistes s’emparent <strong>de</strong> multiplesmanières. Elle est aussi l’occasion d’une importante réflexion par <strong><strong>de</strong>s</strong> chercheurs et <strong><strong>de</strong>s</strong>intellectuels, en écho aux œuvres, sur les enjeux abordés.Une <strong><strong>de</strong>s</strong> spécificités <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> est <strong>de</strong> permettre la rencontre entre <strong><strong>de</strong>s</strong>pratiques artistiques et <strong><strong>de</strong>s</strong> pratiques économiques et entrepreneuriales, une rencontrequi se fait parfois sous forme <strong>de</strong> confrontation, voire d’opposition – tant les objectifs sontdifférents –, parfois sous forme d’une hybridation <strong><strong>de</strong>s</strong> savoirs et <strong><strong>de</strong>s</strong> procédures – tantles mo<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> production peuvent se révéler proches dans certains cas. Il est d’ailleurscourant que les artistes, dans le développement d’une œuvre, mènent <strong><strong>de</strong>s</strong> collaborationsavec le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise, ou soient parfois eux-mêmes à la tête d’une petiteentreprise.Dans le débat sur la relation art/entreprise, la question reste celle du rapport <strong>de</strong>force qui pose implicitement celle du besoin ou du désir mutuel. Le désir <strong>de</strong> l’artistepour l’entreprise lui permet-il <strong>de</strong> rester affranchi <strong>de</strong> prescriptions qui ne seraient pasconformes à sa démarche ? Le désir <strong>de</strong> l’entreprise pour l’artiste permet-il à celle-cid’intégrer le doute et l’espace critique <strong>de</strong> l’art sans tenter <strong>de</strong> les transformer en valeurmarchan<strong>de</strong> ?En 2008 avec Valeurs croisées, les <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> ont ouvert <strong>de</strong> nombreuses pistespossibles pour ces interrogations, et offert autant <strong>de</strong> propositions artistiques. Cet élan sepoursuit en <strong>2010</strong>.10