<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> - Ce qui vient - Du <strong>30</strong> Avril au <strong>18</strong> Juillet <strong>2010</strong>Ce qui vient, une réflexion sur l’avenirCe qui vient est une exposition qui interroge notre relation avec l’avenir. Cette relation,aussi complexe que passionnante, met en jeu nos valeurs, nos espoirs, nos désirs etnos peurs dans un mouvement qui lie passé, présent et futur. Nos actes sont le reflet <strong>de</strong>notre capacité d’anticipation. Celle-ci se nourrit <strong>de</strong> notre propension à échafau<strong>de</strong>r <strong><strong>de</strong>s</strong>hypothèses, à faire <strong><strong>de</strong>s</strong> paris, à bâtir <strong><strong>de</strong>s</strong> stratégies face à ce qui n’est pas encore là,dont nous n’avons pas l’entière maîtrise. L’indétermination du futur est aussi notre liberté,car elle ouvre à tous les possibles et nous invite à l’invention <strong>de</strong> nos existences.Ce qui vient s’intéresse à l’avenir dans le contexte du mon<strong>de</strong> actuel. Remise en causedu progrès, incertitu<strong><strong>de</strong>s</strong> montantes sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la planète et les équilibres globaux,tensions dans le système économique mondialisé et crises répétées... autant <strong>de</strong> facteursqui suscitent l’inquiétu<strong>de</strong> et font que se multiplient les appels à « changer le mon<strong>de</strong> ».Mais comment ? Et dans quelle direction aller ? Quelles sont nos valeurs communes ?Quelles promesses nous faisons-nous ?La manifestation explore quatre axes <strong>de</strong> réflexion : Ce qui vient à nous (l’incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’avenir et les outils que nous nous forgeons pour y remédier : promesse, spéculation,anticipation, prospective, etc.), Ce qui <strong>de</strong>vient / ce qui revient (<strong>de</strong>venir linéaire –transformation, progrès, développement – et non linéaire – éternel retour du présent),Ce qui survient (événement, hasard, crise, catastrophe) et Ce qui vient <strong>de</strong> nous (liberté,agir, décision).50 artistes présentés, <strong>30</strong> œuvres produitesLa majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> 50 artistes présentés produisent une œuvre inédite sur le thèmeCe qui vient, et sept d’entre eux travaillent dans le cadre d’un Séjour <strong>de</strong> Rechercheet <strong>de</strong> Création en Entreprise (programme SouRCEs). Parmi les artistes retenus,Berdaguer&Péjus développent chez Biotrial Research un travail autour <strong>de</strong> la symétrie<strong>de</strong> substances chimiques dont les principes actifs s’inhibent mutuellement et FrédéricDumond décortique l’audit dans ses aspects linguistiques chez Sepalumic Systèmes.<strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres activées par le publicPlateforme <strong>de</strong> réflexion et <strong>de</strong> création, Ce qui vient invite le public <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong><strong>Rennes</strong> à être acteur <strong>de</strong> la relation à <strong>de</strong>main. Ainsi, <strong>de</strong> nombreuses œuvres nécessitentune activation par le visiteur. Avec un distributeur automatique d’œufs frais, ThierryBoutonnier place le visiteur <strong>de</strong>vant une drôle d’alternative : ne rien faire ou acheter unœuf pour le voir se casser irrémédiablement dans sa chute. Alain Michard invente auCentre Culturel Colombier une école ouverte qui invite les visiteurs à être les vecteurs<strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> leur propre version <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art. Quant à Damien Marchalà la Criée centre d’art contemporain, il propose un dispositif interactif sonore et visuelqui met le spectateur <strong>de</strong>vant la responsabilité <strong>de</strong> ses actes via son téléphone portable.Enfin, Bureau d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> met en place un Générateur animique grâce auquel les visiteurs<strong>de</strong>venus « coopérateurs » créent sur le mo<strong>de</strong> ludique leur propre écologie <strong>de</strong> l’objet.3
<strong>Les</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> - Ce qui vient - Du <strong>30</strong> Avril au <strong>18</strong> Juillet <strong>2010</strong>Des ren<strong>de</strong>z-vous incontournablesRencontres, projections mais aussi performances et ren<strong>de</strong>z-vous singuliers ponctuerontcette <strong>de</strong>uxième édition <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong>. Parmi ces ren<strong>de</strong>z-vous, le Laboratoire <strong><strong>de</strong>s</strong>prospectives singulières, créé pour l’occasion et reliant <strong>Rennes</strong>, Dakar et Bucarest, troisvilles investies par <strong><strong>de</strong>s</strong> Biennales aux thématiques connexes. Il s’agit avec cette plateforme<strong>de</strong> susciter et <strong>de</strong> réunir <strong><strong>de</strong>s</strong> propos singuliers, subjectifs, non académiques sur l’avenir et lesconceptions que nous en avons : poésie futuriste, billet d’humeur sur le progrès, critique <strong>de</strong>l’innovation, approche <strong><strong>de</strong>s</strong> quêtes <strong>de</strong> sens en tous genres... Autant d’interventions originaleset vivantes qui <strong>de</strong>vront faire ressortir l’urgence <strong>de</strong> penser ce qui vient.Autres ren<strong>de</strong>z-vous majeurs : la Nuit <strong><strong>de</strong>s</strong> Arts en partenariat avec l’association CulturesElectroni[k] et le Conservatoire à Rayonnement Régional <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> ; la propositionperformative d’Aggtelek au Triangle, mêlant création plastique, vidéos et jeu d’acteurs ; laNuit <strong><strong>de</strong>s</strong> Musées ; la Tajmaât <strong>de</strong> Djamel Kokene, lieu <strong>de</strong> discussion démocratique inspiré<strong><strong>de</strong>s</strong> traditions communautaires kabyles, dans lequel l’artiste propose aux citoyens lesconditions <strong>de</strong> possibilité d’une parole égale et partagée sur les questions abordées parla manifestation.Une biennale dans la villeSitué au centre <strong>de</strong> la ville, le Couvent <strong><strong>de</strong>s</strong> Jacobins accueille sur 1.500 m 2 le cœur <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong>. Fondé en 1367, c’est avec le Parlement <strong>de</strong> Bretagne l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plusimportants bâtiments patrimoniaux rennais. Classé Monument Historique, le Couventrévèle toute sa richesse <strong>de</strong>puis son rachat par <strong>Rennes</strong> Métropole en 2002, grâcenotamment à un important travail <strong>de</strong> fouilles archéologiques. Lieu méconnu <strong><strong>de</strong>s</strong> Rennais,il sera <strong>de</strong> nouveau accessible cette année, et pour la <strong>de</strong>rnière fois en l’état avant satransformation en Centre <strong><strong>de</strong>s</strong> congrès.Parmi les œuvres produites et exposées au Couvent, certaines chercheront à mettre enperspective le bâtiment, son passé et son avenir. Ainsi celle du collectif Société Réaliste,qui se propose <strong>de</strong> superposer la liste <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>30</strong> 000 noms propres existants à <strong>Rennes</strong> auplan du <strong>couvent</strong>, et d’en inscrire certains à la perceuse dans une typographie inventéepour l’occasion.Autour du Couvent <strong><strong>de</strong>s</strong> Jacobins, sept lieux dédiés à la création s’associent à Ce quivient et ouvrent leurs portes aux visiteurs : le Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts, l’Ecole Régionale<strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-Arts, la Criée centre d’art contemporain, le Grand Cor<strong>de</strong>l, le Triangle,le Centre Culturel Colombier et 40mcube. Dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, ces lieux produisenteux-mêmes les expositions qu’ils accueillent.En <strong>2010</strong>, les <strong>Ateliers</strong> <strong>de</strong> <strong>Rennes</strong> sortent délibérément <strong><strong>de</strong>s</strong> salles d’exposition pours’emparer <strong>de</strong> l’espace public. Thomas Hirschhorn monte un « Théâtre Précaire » etsollicite <strong><strong>de</strong>s</strong> habitants pour jouer une pièce sur une scène éphémère et s’approprierautrement l’espace <strong>de</strong> leur quotidien. Liam Gillick, qui travaille sur les enjeux du scénario,s’affiche dans les rues <strong>de</strong> la ville. <strong>Les</strong> interventions du collectif Tercerunquinto redonnentaux usagers du quartier du Blosne le statut d’acteurs dispensant un regard prospectifsur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> leur propre environnement. Le duo suédois Goldin+Senneby s’empare<strong>de</strong> la problématique <strong><strong>de</strong>s</strong> spéculations sur les dérivés climatiques pour en restituer unelecture originale dans une banque.4