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Revue Communale de Bertrix n° 102

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Noss Vî BertryQuelques souvenirs <strong>de</strong> notre cimetièreSelon la coutume <strong>de</strong>s premierssiècles, le cimetière se trouvaitdans l’entourage <strong>de</strong> l’église, et ledécret <strong>de</strong> Gratien au XII ème siècleen faisant une prescription. A cause<strong>de</strong> la communion qui unit tous lesfidèles, l’Eglise désirait que lesmorts <strong>de</strong>meurent près <strong>de</strong>s vivants.Cependant, elle s’inclinait <strong>de</strong>vantles exigences <strong>de</strong> l’hygiène, et elleacceptait que les cimetières soientétablis à l’intérieur <strong>de</strong>s villes ou villages.En Belgique, un édit <strong>de</strong> Joseph II (du26 juin 1784) rompant avec l’usageancien, ordonnait le transfert <strong>de</strong>s cimetières hors <strong>de</strong> l’enceinte <strong>de</strong>s villages.La même obligation fut reprise dans le décret impérial du 23 prairialan XII (12 juin 1804), en vertu <strong>de</strong> ce décret, ce sont les communesqui ont établi les nouveaux cimetières.Avant la révolution Française en Belgique ils étaient propriétés <strong>de</strong>sfabriques, par la suite, lorsqu’ils ont été nationalisés les cimetièresétaient encore considérés comme propriété fabricienne, ils le furentencore sous le régime hollandais.Il faut attendre un arrêt du 3 mai 1879 qui plaçait les anciens cimetièresdans le domaine communal mais le cadastre établi en 1843 pour la provincedu Luxembourg avait cependant mentionné cette propriétécomme appartenant à la commune.Pour la petite histoire notons que les corps <strong>de</strong>s non-croyants ne pouvaiententrer par la gran<strong>de</strong> porte du cimetière d’où plusieurs cimetièresont 2 portes s’ils n’en n’avaient pas 2, le corps du défunt était passéau <strong>de</strong>ssus du mur pour être enterré dans la partie non bénie du cimetière.A <strong>Bertrix</strong>, le cimetière qui entoure l’église <strong>de</strong>puis son origine <strong>de</strong>vienttrop petit vu l’accroissement <strong>de</strong> la population, il <strong>de</strong>vient donc urgent <strong>de</strong>lui trouver un nouvel emplacement.Le conseil communal se réunit donc le 20 janvier 1864 l’ordre du jourétant le déplacement du cimetière actuel.Deux emplacements sont proposés comme réunissant le plus d’avantagespour le cimetière à créer d’une contenance <strong>de</strong> 64 ares chacun.L’un sur un terrain appartenant à la famille Ponsar bordant la route <strong>de</strong>sardoisières (signalons que cette route venant <strong>de</strong> Burhaimont et <strong>de</strong>scendantla rue <strong>de</strong> Neufchâteau portait le nom <strong>de</strong> rue <strong>de</strong>s ardoisières Grand-Place comprise), l’autre au <strong>de</strong>là Nord-est <strong>de</strong> la maison JacquesPoncelet, sur les terrains appartenant à Lepage, Poncelet, Breïer.Après délibération, le conseil par 5 voix contre 4 déci<strong>de</strong> que l’emplacementdu terrain appartenant à la famille Ponsar est le plus convenable.1868: la commune déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparer cet emplacement.Le 4 septembre 1869 le conseil communal déci<strong>de</strong> que pour établir uneavenue convenable allant <strong>de</strong> l’Eglise au nouveau cimetière, une parcelle<strong>de</strong> terrain d’une contenance <strong>de</strong> 49 ca à prendre dans une propriété,située en lieu dit «culot» appartenant à André Arentz <strong>de</strong>meurant à Pariset à Mlle Virginie Arentz, sa sœur, <strong>de</strong>meurant à <strong>Bertrix</strong> attendu que lacommune possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres parcelles <strong>de</strong> terrain entourant une propriétéappartenant aux mêmes Arentz, et que ceux-ci, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à ceque la commune, leur en cé<strong>de</strong> une contenance double <strong>de</strong> celle qu’il doiventcé<strong>de</strong>r à la commune en échange.Attendu que la parcelle <strong>de</strong>s Arentz a réellement une valeur double <strong>de</strong>celles appartenant à la commune.Vu les plans <strong>de</strong> ces parcelles dressés par Mr le commissaire voyer <strong>de</strong>Paliseul:Vu le procès d’expertise;Vu le procès verbal d’information <strong>de</strong> commodo et incomodo, ledit conseildéci<strong>de</strong> qu’il y a lieu <strong>de</strong> faire l’échange dont il s’agit sans «soulte».Vu son intérêt;Lors <strong>de</strong> la même séance du 4 septembre 1869, le conseil déci<strong>de</strong> vu ledécret <strong>de</strong> 23 Pluviose an XII et la loi du 30 mars 1836 d’arrêter un règlementsur les inhumations et les concessions <strong>de</strong>s terrains dans le cimetière<strong>de</strong> la commune.Règlement qui se compose <strong>de</strong> 14 articles dont nous vous en livronsquelques uns.• Art 1 : Les inhumations dans l’ancien cimetière sont interdites.(Disons qu’elles ont été encore en fonction <strong>de</strong> 1864 à août 1869).• Art 3 : Les tombes <strong>de</strong> l’ancien cimetière possédant un monument oupierre tombale, les intéressés seront prévenus <strong>de</strong> faire disparaître cesobjets endéans les <strong>de</strong>ux mois faute <strong>de</strong> quoi l’autorité fera procé<strong>de</strong>rd’office à l’enlèvement.• Art 4 : Des concessions seront accordées aux personnes qui désireraientpossé<strong>de</strong>r une place pour y établir un caveau ou un monumentmais à l’exclusion <strong>de</strong> toutes plantations.• Art 5 : Le cimetière est divisé en <strong>de</strong>ux parties l’une pour les concessionsà perpétuité, l’autre pour les inhumations sans concessions.• Art 8 : Le prix à payer à la commune au moment <strong>de</strong> la concessionsera <strong>de</strong> 4 frs pour <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong> 1 ère classe, <strong>de</strong> 3 frs pour celles<strong>de</strong> 2 ème classe et 1 fr pour celles <strong>de</strong> 3 ème classe le tout par mètre carré.• Art 9 : Indépendamment, le concessionnaire <strong>de</strong>vra verser dans lacaisse du bureau <strong>de</strong> bienfaisance vingt cinq pour cent du prix principal<strong>de</strong> la concession.• Art 10: Les autorités <strong>de</strong>vront être averties lors <strong>de</strong> l’exhumation d’uncorps <strong>de</strong> l’ancien cimetière vers le nouveau et y assister.• Art 12: Tous ces travaux y compris l’intervention <strong>de</strong> l’homme <strong>de</strong> l’art,le cas échéant, seront aux frais <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en concession.En cas d’inexécution <strong>de</strong> l’une ou l’autre <strong>de</strong>s conditions du présentrèglement, l’administration communale aura le droit, sans qu’il faillerecourir aux tribunaux, <strong>de</strong> reprendre le terrain concédé sans restitutiondu prix.Toujours en même séance du 4 septembre 1869 le conseil instaure unrèglement sur le service <strong>de</strong>s inhumations et la police du cimetière pourle personnel au service <strong>de</strong>s inhumations en 14 articles.En voici quelques uns:• Art 1: Le service d’inhumation sera fait par un fossoyeur nommé. Ilexerce sous la surveillance du bourgmestre.• Art 2: Les personnes décédées seront transportées à brasd’hommes à moins que le bourgmestre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la famillen’autorise un autre moyen.• Art 5: En cas <strong>de</strong> maladie ou d’un empêchement <strong>de</strong> force majeure, lefossoyeur pourra se faire remplacer avec l’autorisation du bourgmestre.Septembre - Octobre 2009 • n° <strong>102</strong> — page n° 23

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