<strong>de</strong> définir une procédure <strong>de</strong> certification <strong>de</strong> caméra commune en Europe), dont le service a hébergé <strong>la</strong>une réunion en septembre 2008. C<strong>et</strong>te coopération porte aussi sur les procédures d'étalonnage tantradiométriques que géométriques <strong>de</strong>s caméras aériennes numériques (<strong>et</strong> est une contribution à <strong>la</strong>normalisation ISO). Il reste encore beaucoup à faire pour automatiser ces opérations, qui restent pourl'instant longues <strong>et</strong> délicates3.3.3 Organisation <strong>de</strong> l'équipeL’équipe est <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille : un chef <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire, un chef <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> pour le travail re<strong>la</strong>tif audéveloppement <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle caméra numérique, <strong>de</strong>ux ingénieurs d’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> un ouvrier.. Elle serarapi<strong>de</strong>ment renforcée par le recrutement d’un ingénieur d’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’accueil d’un doctorant en 2010, envisant à pérenniser les compétences.3.3.4 PartenariatsUne coopération est instituée <strong>de</strong> très longue date avec le CNES <strong>et</strong> l’ONERA pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>recherche</strong> technologique re<strong>la</strong>tive aux instruments optiques. Elle est formalisée dans une conventiontripartite.En ce qui concerne l’action <strong>de</strong> <strong>recherche</strong> GEOATM, les re<strong>la</strong>tions avec le LATMOS du CNRS, pour cequi est <strong>de</strong> <strong>la</strong> conception <strong>de</strong> l'instrument, se poursuivront tandis que d'autres coopérations surl’exploitation scientifique <strong>de</strong> l’instrument sont très actives au LAREG.Pour le domaine plus nouveau <strong>de</strong>s Géocubes, <strong>la</strong> coopération avec <strong>la</strong> société SolData commencédans le cadre <strong>de</strong> SANY se poursuivra <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra d’envisager <strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong> technologie versl’industrie. De nouvelles col<strong>la</strong>borations se développent dans le cadre du proj<strong>et</strong> IMMANENT(financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>recherche</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’innovation du MEEDDM espéré), principalementavec le LCPC <strong>et</strong> l'ESIEE.3.3.5 Implication dans <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l'information scientifiqueLe <strong>la</strong>boratoire participera au futur numéro du bull<strong>et</strong>in d’information scientifique <strong>et</strong> technique <strong>de</strong> l’institutconsacré au bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s <strong>recherche</strong>s en imagerie (numéro dont l’édition sera pilotée par le MATIS), ainsiqu’au numéro consacré à <strong>la</strong> géodésie (édition pilotée par le LAREG).Par ailleurs, un effort sera fait pour publier davantage sur les <strong>recherche</strong>s liées aux Géocubes <strong>et</strong> auLIDAR Raman.3.4 Proj<strong>et</strong> scientifique en géodésie3.4.1 Présentation généraleLes <strong>recherche</strong>s en géodésie, dont les résultats <strong>et</strong> produits ont valeur <strong>de</strong> références au niveauinternational, sont guidées par <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> contexte institutionnel, opérationnel, scientifique <strong>et</strong>technologique. Sur le p<strong>la</strong>n institutionnel, les priorités du MEEDDM, exprimées lors du Grenelle <strong>de</strong>l'Environnement, m<strong>et</strong>tent l'accent sur <strong>la</strong> nécessité d'améliorer <strong>la</strong> modélisation climatique <strong>et</strong> l'estimation<strong>de</strong>s aléas. Les <strong>recherche</strong>s en géodésie (sur, entre autres exemples, les systèmes <strong>de</strong> référence, <strong>la</strong>variabilité temporelle du champ <strong>de</strong> pesanteur ou encore les r<strong>et</strong>ards troposphériques estimés par lestechniques <strong>de</strong> géodésie spatiale) peuvent contribuer à c<strong>et</strong>te amélioration. La qualité d’un système <strong>de</strong>référence terrestre global, que seule <strong>la</strong> géodésie spatiale peut réaliser, <strong>et</strong> sa stabilité au cours dutemps, ont en eff<strong>et</strong> en particulier un impact direct sur l'évaluation <strong>de</strong>s variations spatio-temporelles duniveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, un élément clé pour les étu<strong>de</strong>s du réchauffement climatique. La gravimétrie spatial<strong>et</strong>emporelle (mission GRACE) a également montré tout son intérêt pour le suivi <strong>de</strong>s paramètresclimatiques <strong>et</strong> environnementaux (notamment en hydrologie continentale) tout en contribuant àl'estimation <strong>de</strong>s mouvements verticaux du sol, dont <strong>la</strong> connaissance est essentielle pour référencer lesstations <strong>de</strong> géodésie spatiale. L'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance du champ <strong>de</strong> pesanteur moyen peutperm<strong>et</strong>tre quant à elle une meilleure modélisation <strong>de</strong>s courants océaniques. Enfin, les r<strong>et</strong>ardstroposphériques estimés par les GNSS donnent accès au contenu intégré <strong>de</strong> vapeur d'eau dansl'atmosphère, contribuent ainsi à <strong>la</strong> prévision météorologique via l'assimi<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ces données dansles modèles opérationnels (par exemple par Météo-France), <strong>et</strong> par intégration à l'étu<strong>de</strong> du climat.9European Digital Airborne Camera Certification, http://www.ifp.uni-stuttgart.<strong>de</strong>/eurosdr/in<strong>de</strong>x.html- Page 32-
Sur un p<strong>la</strong>n opérationnel, ces domaines <strong>de</strong> <strong>recherche</strong> rejoignent <strong>de</strong> plus les missions <strong>de</strong> l'IGN. Ces<strong>de</strong>rnières visent, en particulier, à l'amélioration <strong>de</strong> l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante verticale dupositionnement par GNSS, <strong>et</strong> à son rattachement à un système d'altitu<strong>de</strong>, via <strong>la</strong> connaissance duchamp <strong>de</strong> pesanteur, pour le nivellement par GNSS <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s.L'amélioration <strong>de</strong> l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante verticale passe notamment par une meilleureestimation <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards troposphériques. L'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> référence <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>ss'appuie quant à elle sur celle du champ <strong>de</strong> pesanteurCes points rejoignent les <strong>recherche</strong>s sur un élément essentiel du système climatique : le cycle <strong>de</strong>l'eau. Ces <strong>recherche</strong>s sont affichées comme prioritaires par <strong>la</strong> communauté scientifique, commel'attestent <strong>la</strong> prospective 2009 du CNES <strong>et</strong> les nombreux proj<strong>et</strong>s scientifiques nationaux ouinternationaux auxquels participe le LAREG (AMMA, HYMEX, GHYRAF, <strong>et</strong>c.). Dans ce contextescientifique, outre l'étu<strong>de</strong> du climat, les prospectives conduites au sein <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong>sSciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ont par ailleurs montré que l'accès aux références <strong>et</strong> aux produits géodésiquesest indispensable pour <strong>de</strong> nombreuses applications. Le besoin d'un repère <strong>de</strong> référence exact <strong>et</strong>stable dans le temps a en particulier été souligné.Enfin, <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong> références <strong>et</strong> produits issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> géodésie bénéficiera d'un context<strong>et</strong>echnologique extrêmement riche sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2010-2013. C<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> sera en eff<strong>et</strong> marquée parun accroissement du nombre <strong>de</strong> fréquences disponibles <strong>et</strong> <strong>de</strong> satellites visibles simultanément avecles nouvelles constel<strong>la</strong>tions (Galileo), en ce qui concerne les GNSS, <strong>et</strong> par le <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> nouveauxsatellites porteurs du système DORIS. Ceci pourrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> franchir un nouveau pas dansl'amélioration <strong>de</strong> l'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s déterminations <strong>de</strong>s positions <strong>de</strong>s stations, <strong>et</strong> donc du repère <strong>de</strong>référence terrestre international (ITRF). En gravimétrie spatiale, les données <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission GOCEmèneront à une amélioration considérable <strong>de</strong> <strong>la</strong> détermination du champ <strong>de</strong> pesanteur statique, <strong>et</strong> <strong>de</strong>smissions GRACE <strong>de</strong> continuité (dites « follow-on » <strong>de</strong> gravimétrie spatiale temporelle sont à l'étu<strong>de</strong>.Dans ce contexte global, <strong>de</strong>ux thèmes prioritaires se dégagent.• Thème 1 « Références géodésiques »Tout d’abord, il faut améliorer <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s références géodésiques. Ce<strong>la</strong> passe en premier lieu parl’amélioration <strong>de</strong> l’exactitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong> l’ITRF, dont le LAREG a <strong>la</strong> charge, <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'exactitu<strong>de</strong>du référencement <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> géodésie spatiale. Par ailleurs <strong>et</strong> en second lieu, leur rattachementà un système d’altitu<strong>de</strong> implique également une amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> référence dédiée, legéoï<strong>de</strong>. Il implique enfin un ensemble <strong>de</strong> travaux perm<strong>et</strong>tant d’améliorer <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> géodésiespatiale, tant en matière <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong> phénomènes comme le frottement atmosphérique sur lessatellites, <strong>et</strong> plus <strong>la</strong>rgement <strong>de</strong> modélisation orbitographique, qu’en matière <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>sdonnées (propagation <strong>de</strong>s erreurs en mesure <strong>la</strong>ser, amélioration <strong>de</strong>s modèles empiriques, <strong>et</strong>c.)Ce premier thème contribue à l'observation précise du changement climatique <strong>et</strong>, en particulier, duniveau <strong>de</strong>s mers, qui bénéficiera d’une meilleure exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse verticale <strong>de</strong>s stations <strong>et</strong>d'une connaissance plus fine du géoï<strong>de</strong>.• Thème 2 « Composante verticale <strong>et</strong> atmosphère »Le <strong>de</strong>uxième thème consiste à améliorer le traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> traversée <strong>de</strong> l'atmosphère, <strong>et</strong> enparticulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> troposphère, dans les calculs <strong>de</strong> géodésie spatiale, afin d'améliorer <strong>la</strong> précision <strong>de</strong> <strong>la</strong>composante verticale <strong>et</strong> <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards troposphériques déterminés par GNSS. Ce thème vient doncaussi en appui du premier, mais il est surtout en lien avec <strong>de</strong>s questions applicatives re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong>modélisation du climat <strong>et</strong> à l'estimation <strong>de</strong> l'aléa climatique.Ces <strong>de</strong>ux thèmes prioritaires s'appuient sur un ensemble <strong>de</strong> compétences développées à l’IGN <strong>de</strong>puis<strong>de</strong> nombreuses années. Le LAREG maintient en eff<strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis sa création, une compétencemondialement reconnue sur <strong>la</strong> définition <strong>et</strong> <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> référence terrestresgéocentriques. L’IGN a également acquis une expertise sur le traitement <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>s quatr<strong>et</strong>echniques <strong>de</strong> géodésie spatiale, notamment à travers <strong>de</strong>s travaux précurseurs sur le système DORIS,<strong>et</strong>, plus récemment, d’une approche originale <strong>de</strong> traitement multitechniques <strong>de</strong> ces observations. Destravaux <strong>de</strong> valorisation géophysique <strong>de</strong>s GNSS, aujourd’hui centrés sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’atmosphère, ontégalement été développés, en coopération avec <strong>la</strong> communauté scientifique Océan-Atmosphère.Enfin, <strong>de</strong>s travaux novateurs sur les approches multiéchelles sont conduits <strong>de</strong>puis 2002, pour <strong>la</strong>modélisation du champ <strong>de</strong> pesanteur. Ces <strong>de</strong>rniers rentrent aussi dans le cadre <strong>de</strong> l'exploitation <strong>de</strong>sdonnées <strong>de</strong> gravimétrie spatiale, utiles aux <strong>de</strong>ux thèmes i<strong>de</strong>ntifiés comme prioritaires pour le prochainquadriennal.- Page 33-