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MartineGambader ainsi dans la ville avec son chien, joyeuse et insouciante, ne relève-t-il pas de l’héroïsme ? Le chien, c’est Patapouf et la fillette,Martine. Ou du moins, c’est comme cela qu’ils s’appellent à Tournai. À Bruges, Martine se trans<strong>for</strong>me en Tiny, à Tirana en Zana,à Madrid en Martita, à Cagliari en Cristina, à Douvres en Debbie, à Skopje en Mapuka, à Ankara en Aysegül, à Maribor en Marinka età Malmö en Mimmi. Plus de 85 millions de ses albums ont été vendus dans une trentaine de pays. Martine est la preuve qu’une petitefille modèle peut aussi devenir une star mondiale. Chaque album est consacré à un nouveau hobby ou à une nouvelle activité de cetteenfant invraisemblablement sage, serviable et douée. La série commença avec une visite à la ferme. La mer, le cirque, la montagne etle parc allaient suivre. En 1964, elle fait ses courses. En 1968, elle joue à la maman. En 1975, elle apprend à nager. En 1994, elletrouve un chaton vagabond, et en 2009, elle protège la nature. En étant toujours, dans tout ce qu’elle fait, incroyablement brillante. Ledessinateur wallon Marcel Marlier (1930-2011) était lui-même un perfectionniste. Depuis la première apparition de Martine en 1954,son profil de fille idéale est resté pareil. Son look, en revanche, n’a cessé d’évoluer, Marlier suivant fidèlement la mode du moment. Lasérie est surtout populaire auprès des filles qui suivent l’enseignement primaire. La beauté et l’harmonie des dessins idylliques sontincontestables. Marlier privilégie un réalisme naïf servi par des éclairages subtils, des tons pastel attendrissants et des décors ciselésdans les moindres détails.Où ? Avenue de la Reine 325, 1020 Laeken|Dessinateur : Marcel Marlier|Scénaristes : Gilbert Delahaye, Jean-Louis MarlierÉditeur : CastermanLe Roi des MouchesVoyez les noms au-dessus des cages restées intactes : King Kong et le Minotaure ne quitteront pas de sitôt le zoo imaginaire aménagé àl’ombre de l’Atomium. C’est le Yéti qu’a choisi de libérer ce jeune garçon plein d’enthousiasme, qui affectionne visiblement Batman etles pantalons larges. L’animal a beau ressembler à un gigantesque gorille chevelu, il s’agit bien du Yéti. Preuve numéro un : les barreauxde la cage du Yéti ont été <strong>for</strong>cés. Preuve numéro deux : Tintin au Tibet. Dans cet album mondialement connu et assez touchant, Tintinne peut se faire à l’idée que son ami Tchang (Le Lotus Bleu) n’ait pas survécu à une catastrophe aérienne au-dessus de l’Himalaya. Ilpart à sa recherche et, en effet, Tchang vit encore : il a été recueilli par un être pataud de sexe féminin, solitaire et généreux qui, pauvreanimal !, n’est autre que l’abominable homme des neiges.Comparez le physique (la tête en <strong>for</strong>me d’obus) et les traits de caractère du yéti d’Hergé avec ceux du yéti de Mezzo et vous en conclurezfatalement qu’il est ici question d’un hommage. Mezzo est le pseudonyme du Français Pascal Mesenburg. Dans la série Le Roides Mouches, scénarisée par Michel Pirus, il campe un univers beaucoup plus inquiétant et sombre que celui projeté par la fresquede la rue Stiernet. Influence hergéenne ou pas, il est évident que la culture underground américaine est aussi passée par là. Avec unplaisir sardonique, les auteurs analysent dans des histoires courtes <strong>for</strong>midablement dessinées et à l’atmosphère très oppressante, lafolie sourde et les frustrations de jeunes qui s’ennuient comme des rats morts dans un milieu petit-bourgeois. Le Roi des Mouches, dupain bénit pour les fans de David Lynch, Robert Crumb ou Charles Burns…Où ? Rue Hubert Stiernet 23, 1020 Laeken|Dessinateur : Mezzo|Scénariste : Pirus|Éditeur : DrugstoreLincolnBlueberry, Lucky Luke, Comanche, Buddy Longway, Jerry Spring... la liste des excellentes BD de western était déjà longue. Loin des’en <strong>for</strong>maliser – et elle a <strong>for</strong>t bien fait –, la famille Jouvray a, en 2002, proposé une nouvelle série western intitulée Lincoln. OlivierJouvray est au scénario, son frère Jérôme assure le dessin et c’est Anne-Claire, la femme de ce dernier, qui réalise la mise en couleur.Comme on peut le voir sur la fresque de la rue des Palais, ça cogne dur dans leur bande dessinée. Lincoln est le jeune homme coifféd’un chapeau qui s’apprête à en découdre avec le géant qui se retrousse les manches.Ce n’est pas la première fois que ce cow-boy solitaire et colérique fait parler ses poings ou prend des châtaignes. Lincoln est un bagarreurinvétéré et une grande gueule notoire qui n’aime pas trop se fouler. Mais voilà, c’est précisément sur ce spécimen de l’espècehumaine que Dieu compte pour, à la manière d’un super-héros, mettre un peu d’ordre en ce début de vingtième siècle. Dieu a pariéqu’avec Lincoln, un jour, il connaîtrait enfin le bonheur. Et pour s’en assurer, il a rendu immortel notre cow-boy cynique. Quand lescoups pleuvent, Dieu préfère se tenir à l’écart. Sur la fresque, c’est du premier étage qu’il assiste à la scène, entouré par des angelotsjouant de la harpe. Deux portes plus loin, son adversaire éternel, le Diable, ricane. Le concept original se décline dans une séried’aventures captivantes où Lincoln, surtout, parvient à exprimer avec un humour féroce le regard sombre qu’il porte sur le monde.Où ? Rue des Palais Outre-Ponts, 1020 Laeken|Dessinateur : Jérôme Jouvray|Scénariste : Olivier Jouvray|Éditeur : Paquetwww.VISITBRUSSELS.BE/comics18

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