12.07.2015 Views

football - Index of

football - Index of

football - Index of

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2 e journée) FRANCE - IRLANDELe rachat ou la criseSixjoursaprèslenaufraged’Édimbourg,lequinzedeFrance remanié doit retrouver son cap face aux Irlandais.Gagner ou plonger dansle doute. Après leurcalamiteuse entrée dansle Tournoi face à l’Écosse(20-16), les Bleus,apathiques à Murrayfield,doivent se rachetercet après-midi face auxIrlandais et renouer avecla dynamique qui lesportait cet automne.Sinon…PLACÉ À L’ARRIÈRE, pour affrontercet après-midi les Irlandais,Christophe Dominici a pris du reculet délivre, en quelques phrases,l’étendue des questions qui seposent au quinze de France après sadéfaite – aussi surprenantequ’humiliante – dimanche dernieren Écosse (20-16). Sur le match, ildit : « Nous avancions tous au diesel,il n’y a pas eu d’étincelle… Il n’ya pas eu qu’un problème d’engagementphysique, cette défaite estaussi intellectuelle ; personne n’asu trouver la solution au problème.» Sur la « lessive » qui aconduit à cinq changements dansl’équipe, il poursuit : « Certains ontpayé pour les autres, on aurait putous y passer. » Avant de relever lerevers de la concurrence : « Chacundéfend son bifteck, car tout lemonde veut participer à la Coupe dumonde. »Dominici refuse toutefois de tranchersur la portée des dégâts enregistrésà Murrayfield : «Il vautmieux perdre ce genre de matchaujourd’hui que pendant la Coupedu monde. On saura plus tard sicette défaite aura été salutaire. »Peut-être dès cet après-midi, mêmesi un seul match au Stade de France– quelle qu’en soit la qualité – nesuffira pas à balayer les inquiétudesque celui de dimanche dernier abrutalement réveillées. Les Britanniquesqui nous aiment bien, quoiqu’on en pense, appellent ça« l’imprévisibilité des Français »,capables du meilleur comme dupire.Ce pire survient régulièrementquand on ne l’attend plus et fait degrosses taches entre les lignes dupalmarès du quinze de France. CetÉcosse-France rejoint, dans le « hall<strong>of</strong> shame » des Bleus de BernardLaporte, les hontes subies récemmentface aux Argentins (défaite14-24 à Marseille, le 10 novembre2004), aux Néo-Zélandais (défaite45-6 à Paris, le 17 novembre 2004)ou encore la victoire des Galloisdans le dernier Tournoi (18-24).Français et Irlandaispartiront sur la mêmeligneEn écoutant Fabien Pelous, le capitainequi honorera sa 104 e sélectioncet après-midi, on doit ajouter àcette liste peu glorieuse le France-Écosse du Tournoi 2005 (16-9) :« C’est un petit miracle si on legagne, rappelle-t-il. On a fait cejour-là le même match quedimanche dernier, maison aeu delachance… »La même « chance » que les Irlandaisont eue, samedi dernier, pours’imposer (26-16) face à des Italiens,eux aussi victimes d’un arbitragelitigieux. Sur le terrain del’amour-propre bafoué et du désirde rachat, Français et Irlandais partirontsur la même ligneaujourd’hui.Cela n’augure pas de grandes envoléesmais plutôt d’un match tenduentre deux formations vexées etdésireuses avant tout d’enSe jeter sur tous les ballonsCETTE SEMAINE, l’équipe de Francea vécu des heures de haute tension àMarcoussis. Plus « Marcatraz »,comme les joueurs surnomment lecentre technique national, que ClubMed. Les vidéos de Bernard Laporte ontdûêtre difficiles à digérer pour certains.Là, devant l’écran, toutes les erreurssont disséquées, toutes les défaillancesindividuelles sont analysées. Toutes lesphases où les joueurs ont préféréattendre pour jouer le ballon plutôt quede venir faire le sale boulot, étayer, nettoyer,ont été exposées.Et pas moyen de s’échapper. L’ordinateuret la caméra sont impitoyables.D’autant que le nouveau système utilisépar les Bleus va jusqu’à décortiquerle nombre de mètres parcourus parchaque joueur et la vitesse à laquelle ils’est déplacé.À Bernard Laporte d’utiliser à bonescient toutes ces données pour optimiserle rendement du quinze deFrance mais aussi pour galvaniser lesjoueurs. Car il ne faut jamais l’oublier,le rugby est d’abord un sport collectifde combat. Faire don de soi, être prêt àse jeter sur tous les ballons, sur tout cequi bouge, demeure le premier desingrédients. C’est pour l’avoir quelquedécoudre sur les points d’affrontement.Le capitaine Brian O’Driscoll, tantdécrié pour son attitude déloyaleface aux Italiens, n’en sera que plusdangereux sur la pelouse qui l’aconsacré, le 19 mars 2000 (auteurde trois essais lors de la dernière victoireirlandaise à Paris, 25-27).O’Driscoll et son compère du centreGordon D’Arcy – à ne pas négligerlui non plus – constituent la principalemenace irlandaise dans la« bataille du milieu » où la paire decentres française, inédite à ceniveau, constituée par Florian Fritzet David Marty (chacun un matchdans le Tournoi) aura intérêt àdéfendre très haut et à ne pas baisserles yeux face à ces « maîtres ».Mais c’est bien le seul secteur où lequinze de France accusera un déficitd’expérience. Car la formationremaniée que Bernard Laporte adécidé d’aligner aujourd’huiregorge, dans toutes ses lignes, devétérans rappelés – ou déplacéscomme Dominici – pour remettre enmarche la belle dynamique del’automne, enrayée par ceux-làmêmes qui l’avaient impulsée. Ladéfaite en Écosse a chamboulé lesprévisions de l’entraîneur qui rêvait– il y a une semaine encore – de traverserle Tournoi « avec le mêmegroupe de vingt-deux joueurs ». Il arappelé des anciens (Ibanez,Magne, en attendant, peut-être,part oublié dimanche dernier que lesBleus sont tombés en Écosse. Cettesemaine, Bernard Laporte a remis de laconcurrence au sein du groupe pourque personne ne s’embourgeoise. Certainsentraînements ont été électriques.Il est plus facile d’avoir quinzejoueurs intelligents et de les rendre« cons » pendant quatre-vingtsminutes que le contraire.Je suis sûr qu’on verra cet après-midiune équipe de France beaucoup plusBetsen et Castaignède) qu’il n’avaitpas prévu de convoquer avantnovembre prochain.Au retour d’Édimbourg, Laporte arevu ses plans et, outre les changementsde joueurs, a totalementmodifié le planning de la préparationde ce match. Au lieu d’unesemaine « tranquille » parce queraccourcie (premier match ledimanche, second le samedi), il l’amusclée par d’intenses séancesd’opposition où ceux qui ont affichéle plus de cœur ont séduit le sien. Aulieu d’une annonce d’équipe programméele lundi soir – « afin queles joueurs préparent le match avecplus de sérénité », disait-il –, ilsemble désormais décidé à l’annoncerle jeudi, comme cette fois-ci,« afin de maintenir les joueurs souspression le plus longtemps possible».Ces détails révèlent l’importance dela remise en question que ce derniermatch a provoquée. L’entraîneur etson manager, Jo Maso, ont utilisé leterme de « trahison » pour qualifierle comportement en Écosse de leuréquipe. Un mot aussi fort que le«commando», qu’ils ont vouluresserrer cette semaine à Marcoussis.Un mot qui nous rappellel’invective lancée par Gérard Houilliercontre David Ginola, accusé, parson «Exocet», d’avoir privé lesBleus du <strong>football</strong> de la Coupe dumonde 1994 aux États-Unis.fringante, qui mettra beaucoup plusd’intensité, d’engagement physiquedans les zones d’affrontement qu’àMurrayfield. Mais pas seulement.Avec une semaine d’entraînement enplus, elle sera aussi sûrement plus préciseet mieux organisée. Depuis la findu mois de novembre, les joueurs ontété replongés au sein de leur club dansdes systèmes de jeu très différents decelui des Bleus. Ils ont assimiléd’autres codes, d’autres annonces etont perdu une partie de leurs automatismes.À Sale, après les tests del’automne, par exemple, j’ai passé unesemaine entière, à revoir, pas à pas,tous nos lancements de jeu, à reprogrammerles neurones. Car le sport dehaut de niveau, c’est aussi une affaired’extrême précision.Et c’est là le double défi que les Bleusdevront relever face aux Irlandais.Mettre l’accent sur les ballons portésqui avaient si bien fonctionné l’an dernierà Dublin, donner la priorité aucombatparce quele rugby devientplusfacile quand on avance sur chaqueimpact. Utiliser donc cette envie derevanche, sans jamais tomber dansl’indiscipline, sans jamais perdre de lalucidité. Pas facile.Les Bleus du rugby n’en sont pasencore là. Ils sont non seulementqualifiés pour le prochain Mondialqui se disputera chez eux, mais ilsfont encore partie des postulants autitre suprême, malgré ce qui s’estpassé dimanche.Ce France-Irlande, le dernier auStade de France avant celui quiopposera ces deux formations, le21 septembre 2007, pour la poule Dde la Coupe du monde, constitueautant une répétition générale quel’occasion de retrouver le cap perdudans les lochs.Une route, comme le révèle JoMaso, que les Bleus se sont fixée,début novembre 2005 : «Nousnous sommes promis de garder nosterres inviolées jusqu’à la Coupe dumonde. » Cet automne, Australiens,Canadiens, Tonguiens et Sud-Africains n’ont pu écorner ce pacte.Les Irlandais sont les prochains à s’yessayer. Le pari est de taille, quandon connaît les suivants : Italiens,Anglais puis Néo-Zélandais etArgentins en novembre. Et, surtout,tout cela apparaît très loin de l’étatd’urgence qui a présidé ces joursderniers dans le camp bleu. Car uneautre défaite aujourd’hui – à tout lemoins un nouvel échec dans le jeu –boucherait considérablementl’horizon et ouvrirait une crise deconfiance majeure à dix-neuf moisde la Coupe du monde.CHRISTIAN JAURENATournoi 2006 (2 e journée)DÉJÀ JOUÉSRESTENT À JOUERÀ Saint-Denis, Stade de France14Rougerie(Clermont, 25/38)(1,93 m/93 kg)7Magne(London Irish, ANG, 32/83)(1,88 m/95 kg)3De Villiers(Stade Français, 33/51)(1,85 m/111 kg)1Corrigan(Leinster, 35/45)(1,88 m/115 kg)6S. Easterby(Llanelli, GAL, 29/45)(1,91 m/106 kg)11Bowe(Ulster, 21/7)(1,91 m/89 kg)15Dominici(Stade Français, 33 ans/48 sélections)13(1,72 m, 82 kg)12Fritz(Toulouse, 22/4)(1,80 m, 97 kg)10Michalak(Toulouse, 23/38)(1,80 m/78 kg)5Thion(Biarritz, 28/22)(1,99 m/115 kg)4O’Kelly(Leinster, 31/76)(2,03 m/114 kg)9Stringer(Munster, 28/62)(1,70 m/70 kg)12D’Arcy(Leinster, 26/16)(1,78 m/94 kg)AUJOURD’HUIFrance - Irlande (à Saint-Denis, 14 h 30, France 2)Italie - Angleterre (à Rome, 17 heures)DEMAINGalles - Écosse (à Cardiff, 16 heures [15 heures, heure locale], France 3)1.2.3.4.5.6.CLASSEMENTANGLETERREPts J. G. N. P. P.p. P.c. Diff.2 1 1 0 0 47 13 + 34Irlande 2 1 1 0 0 26 16 + 10Écosse 2 1 1 0 0 20 16 + 4France 0 1 0 0 1 16 20 - 40 1 0 0 1 16 26 - 10Galles 0 1 0 0 1 13 47 - 341 re journée (samedi 4 et dimanche 5 février)Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterre - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16.3 e journée (samedi 25 et dimanche 26 février)France - Italie et Écosse - Angleterre, le 25 ; Irlande - Galles, le 26.4 e journée (samedi 11 et dimanche 12 mars)Galles - Italie et Irlande - Écosse, le 11 ; France - Angleterre, le 12.5 e journée (samedi 18 mars)Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande.14 : 30France Arbitre : M. Honiss (NZL)Entraîneur :(maillot bleu, short bleu, bas rouges)Bernard Laporte8Bonnaire(Bourgoin, 27/15)(1,93 m/103 kg)2Ibanez(Wasps, ANG, 32/74)(1,78 m/100 kg)2Flannery(Munster, 27/2)(1,80 m/102 kg)8Leamy(Munster, 24/7)(1,88 m/108 kg)Marty(Perpignan, 23/3)(1,80 m/86 kg)9Élissalde(Toulouse, 28/15)(1,72 m, 73 kg)4Pelous (cap.)(Toulouse, 32/103)(1,98 m, 114 kg)5O’Connell(Munster, 26/30)(1,96 m/110 kg)10O’Gara(Munster, 28/56)(1,80 m/83 kg)13O’Driscoll (cap.)(Leinster, 27/60)(1,80 m/90 kg)15Murphy(Leicester, ANG, 27 ans/35 sélections)(1,83 m/84 kg)En direct sur France 211Heymans(Toulouse, 27/20)(1,80 m/90 kg)6Nyanga(Toulouse, 22/15)(1,86 m, 92 kg)1Milloud(Bourgoin, 30/31)(1,85 m/110 kg)3Hayes(Munster, 32/58)(1,93 m/121 kg)7Wallace(Munster, 29/23)(1,88 m/103 kg)14Sh. Horgan(Leinster, 27/41)(1,93 m/97 kg)Entraîneur :Eddie O’SullivanRemplaçants :France : 16 Bruno (Sale, ANG, 31/15, 1,75 m, 106 kg) ; 17 Marconnet (Stade Français,29/59, 1,83 m, 115 kg) ; 18 Nallet (Castres, 29/13, 1,96 m, 120 kg) ; 19 Martin (StadeFrançais, 26/10, 1,95 m, 105 kg) ; 20 Yachvili (Biarritz, 25/24, 1,83 m, 84 kg) ; 21 Boyet(Bourgoin, 26/0, 1,85 m, 88 kg) ; 22 Valbon (Brive, 29/3, 1,83 m, 93 kg).Irlande : 16 R. Best (Ulster, 23/2, 1,80 m, 105 kg) ; 17 S. Best (Ulster, 28/10, 1,85 m,112 kg) ; 18 O’Callaghan (Munster, 26/20, 1,98 m, 97 kg) ; 19 O’Connor (Wasps, ANG,25/10, 1,80 m, 96 kg) ; 20 Reddan (Wasps, ANG, 25/0, 1,70 m, 80 kg) ; 21 Humphreys(Ulster, 34/72, 1,78 m, 83 kg) ; 22 Trimble (Ulster, 21/2, 1,88 m, 91 kg).Après 48 sélections à l’aile, le Parisien débute à l’arrière chez les Bleus.Ce qui impose des ajustements précis, surtout face à un ouvreur du calibre de O’Gara.LE CAS DE CHRISTOPHE DOMINICI, qui vadisputer son premier match à l’arrière del’équipe de France (en tant que titulaire) après48 sélections à l’aile, n’est pas si rare. La saisondernière, Julien Laharrague avait débuté àl’arrière dans le Tournoi, avant de se retrouver,au mois de juillet, à l’aile, en Australie (défaite37-31). Depuis 1945, c’est arrivé, chez lesBleus, à Georges Brun, Claude Lacaze, JeanGachassin, Jacques Cantoni, Serge Blanco,Didier Camberabero, Philippe Sella, Jean-BaptisteLafond, Pepito Elhorga.« La polyvalence est devenue essentielle,avance Christophe Dominici. Je ne suis pas unarrière de formation, mais depuis deux ans, j’aiplus souvent joué à l’arrière qu’à l’aile avec leStade Français. Même si je suis sincèrementdésolé pour Nico (Brusque), ce n’est pas pourautant que je me considère comme un intérimaire.Un troisième-ligne aile passe numéro 8,et il y reste ; un centre passe à l’aile, et il yreste… Tout peut aller très vite dans un senscomme dans l’autre. »Comme sur le terrain où les repères, le placement,le déplacement ne sont pas tout à fait lesQUESTIONS AUX ENTRAÎNEURSLaporte : « S’engager autrement »« QU’ATTENDEZ-VOUS de l’équipe de France ?– L’objectif, c’est de s’engager autrement. Oublions l’Écosse, on ne va pas rester vingtans là-dessus ! Et oublions novembre aussi. Ou, plutôt, souvenons de ce que l’on faisaitbien à ce moment-là. À Murrayfield, on a fait des erreurs défensives que l’on n’a pascommises il y a trois mois. À Édimbourg, nous avons été moins présents en défense, ausoutien au porteur de balle. On s’est fait trouer trois ou quatre fois. Or, comment a-t-onbattu l’Australie et l’Afrique du Sud en novembre ? En étant bons sans le ballon, forts endéfense.– Le jeu au pied est pauvre et c’est un thème récurrent. Or on n’imaginepasDavid Marty pouvoir seconder Frédéric Michalak…– Fred n’est pas le seul responsable de notre jeu au pied défaillant la semaine dernière.Maisil doits’appuyerdavantagesurles autrespour le soulager.C’estce que l’ona travailléaux entraînements pour le match de samedi. Florian (Fritz) et Cédric (Heymans) serontlà pour le seconder dans des situations, des zones et des sens de jeu bien précis.– Redoutez-vous un secteur particulier chez les Irlandais ?– L’Irlande, on connaît son point fort : une grosse paire de centres, un 10 qui organisebienle jeu.Mais plus quesesoucierde l’adversaire,cequi est important,c’estde savoirceque nous, on veut mettre. » – H. I.O’Sullivan : « Une terrible réaction »« MIS À PART le remplacement forcé– Une grande équipe ne fait jamais deuxde Horan par Corrigan, vous mauvais matches de suite et la Francen’avezeffectuéaucunchangement. possèdeunegrande équipe.Ellea commisPourquoi ?des fautes grossières et inhabituelles sur– Parceque je n’avaisaucune raisonde le lesquelles il est impossible de bâtir une Irlandefaire. Le match contre l’Italie représente stratégie, car elle ne les commettra plus. Il (maillot vert, short blanc, bas verts)une mauvaise performance, c’est vrai, faut simplement se préparer à un très grosmais cela reste une victoire (26-16) et j’ai match, intense et difficile, à une terribleapprécié la faculté de l’équipe à ne pas réaction des Français.lâcherce matchalors querien nefonctionnait.– Sur le plan du jeu, quel genre deUn mauvais match, ça arrive. match attendez-vous ?L’important est de savoir réagir. Si nous – Certainement un match plus ouvertn’élevons pas notre niveau de jeu, nous que face à l’Italie, dont l’objectif était den’aurons aucune chance.ralentir le plus possible le jeu. La France,– La contre-performance des Françaisenelle, développe un jeu plus ambitieux. ElleÉcossevousdonne-t-elledes va certainement se livrer plus. Je penseidées ?que cela nous convient mieux. » – J. S.Dominici, 15 : première !mêmes, où il y a davantage de ballons à jouer,où la vision est plus périphérique. « Le placementest important, reprend Dominici. Demême que la communication avec les deuxailiers. L’arrière est performant quand les deuxautres, et le reste de l’équipe, sont prêts euxaussi à dynamiser le jeu. Mais je ne me fais pasde souci en attaque. »Sous-entendu, en défense, il faudra être plusattentif, concentré en permanence sur le dangerque représentera pour lui, mais aussi pourCédric Heymans et Aurélien Rougerie, le jeu aupied de l’ouvreur irlandais Ronan O’Gara.« C’est le demi d’ouverture qui a le meilleurcoup de pied de déplacement au monde (avecle Néo-Zélandais Daniel Carter) pour presserl’adversaire », dit-il encore. D’où la nécessitépour le trio français de fonctionner en symbiose.Des paris sur l’anticipation« Sur une touche défensive, par exemple,l’ailier grand côté monte sur la même ligne queles centres, explique Aurélien Rougerie.L’arrière se place derrière lui, et l’ailier côté fer-À Murrayfield, faute d’avoir mis l’intensité nécessairedans l’engagement, le quinze de France a rarementtrouvé la faille en attaque, à l’image du centreFlorian Fritz, bloqué par l’Écossais Simon Webster.(Photo Bruno Fablet)mé prend la place de l’arrière dans l’axe, derrièreles centres. Il y a deux " arrières " en bascule.La difficulté est de bien apprécier ladéfense. »En étant à hauteur des centres, l’ailier grandcôté ferme les extérieurs aux trois-quartsadverses. L’arrière est placé de telle sorte qu’ilpeut récupérer un ballon qui rebondit entrel’ailier et lui. Si l’ouvreur tape dans l’axe, l’ailiercôté fermé couvre. Si l’ouvreur, ou même lepremier centre, change de trajectoire sur lecôté opposé, on doit trouver alors le demi demêlée en repli stratégique.« Nous les ailiers, dit Cédric Heymans, devonsdonner de bonnes informations à notre arrièreet de mauvaises à O’Gara. L’an passé, un coupon montait très à plat, un coup on décrochaitdès qu’on le voyait taper. En fait nous faisonsdespetits parissur l’anticipation. Car sion resteconstamment à plat, il va taper sans arrêt dansnotre dos, en essayant de mettre à la fautel’arrière. L’idéal, ensuite, étant de reconstituerau plus vite le trio autour de lui pour avoir deplus nombreuses solutions de relance. »Le problème, c’est que O’Gara maîtrise à merveillecet aspect de la domination tactique.« Donc il faut que je veille dans mon positionnementd’arrière à ne pas me laisser aspirer parla ligne de front devant moi, par cette ligned’affrontement, sur laquelle j’ai l’habitude mesituer enqualité d’ailier, rétorque “Domi”. Ilyatoujours cette tentation de vouloir fermer troptôt et le risque de fermer trop tard. Le problèmeavec O’Gara, c’est que sur les coups de pied dedéplacement, il tape très bas et on a du mal àrattraper le ballon au rebond pour relancer à lamain. Et si c’est vrai que je suis plus à l’aise surles un contre un de part mon bagage d’ailier, làil faudra que je joue plus en trio ou que je tapepour remettre de la pression. L’autre problème,c’est qu’il tape des deux pieds et que quelquefoisil attaque d’un côté à la main et subitementrevient vers l’autre côté pour taper dans le coinopposé dégagé. »À charge donc pour les avants de pourrir laconquête irlandaise et d’envoyer Nyangadéfendre en pointe sur lui. On résoudra déjàune partie du problème.FRANCIS DELTÉRALPAGE 16 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!