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RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (2 e journée)–FRANCE-IRLANDEUne charnièresous surveillanceLa paire Élissalde-Michalak n’a pas donné satisfaction face aux Écossais. Elle doit une revanchecontre l’Irlande, sinon elle pourrait en faire les frais.« LA CHARNIÈRE d’une équipe, c’est le petitrouage qui permet de faire marcher l’horloge,selon Jean-Baptiste Élissalde. Quand le rouagegrippe, les aiguilles ne tournent plus à la bonnevitesse et l’horloge déraille. » Dimanche dernier,à Murrayfield, les approximations du jeu desdemis ont fait grincer les dents de BernardLaporte. Des imprécisions dans les passes, deserreurs dans la conduite du jeu ou dans les choixtactiques ont participé à la déroute en Écosse.Mais l’entraîneur des Bleus n’a pas sanctionné lapaire Élissalde-Michalak, lui redonnant sa chancepour affronter l’Irlande. Pas sûr du tout qu’il luiautorise un nouvel écart de conduite. « Si Fred nerend pas une meilleure copie contre les Irlandais,il lui arrivera ce qui est arrivé aux autres », a ainsiprévenu Laporte (voir L’Équipe d’hier). Sousentendu: Michalak connaîtra le sort réservé àSzarzewski, Marconnet, Martin, Brusque ou Valbon,écartés ou renvoyés sur le banc desremplaçants.Les deux Toulousains savent donc à quoi s’entenir. Ni l’un ni l’autre, d’ailleurs, ne contestentl’avertissementreçu après Édimbourg.« De toutefaçon, remarque Michalak, personne n’est installéen équipe de France. Quand on gagne, je meremets en question, alors imaginez lorsqu’onperd… » Élissalde et Michalak n’ont pas eubesoin de la vidéo pour savoir que leur performanceen Écosse a été en deçà des attentes.« Nous n’avons pas mis les bons ingrédients dansce match, analyse le premier. On a voulu se fairedes passes, ce qui n’était pas idiot vu qu’il y avaitdes espaces sur les extérieurs. Simplement, nousn’avons pas mis toute la détermination, l’applicationnécessaire. »Michalak :« Je ne peux pastout faire tout seul »Et parce que critique bien ordonnée commencepar soi-même, le demi de mêlée toulousainestime que ses deux passes manquées face auxÉcossais sont deux échecs de trop. « Une, je lamets trop devant Fred. J’aurais dû comprendreque ce ballon, il voulait le jouer plus en retrait.L’autre, je la mets par terre… Si ces deux transmissionssont bonnes, cela nous fait deux bonsballons supplémentairesà exploiter. Et à la sortie,cela fait deux ballons d’attaque en moins. »Avant de fêterle (presque) deuxième anniversairede leur association sous le maillot Bleu – le14 février 2004, France-Irlande (34-17) – et leurdixième sélection commune – ce qui en fait lacharnière la plus utilisée par Bernard Laportedepuis la fin de la Coupe du monde 2003 –, Élissaldeet Michalak n’ont pas oublié. « On s’est servide cette défaite pour bosser, affirme le demi demêlée. Dès que tut’écartes dela lignedeconduitetracée, la sanction tombe. Avant Murrayfield, onbaignait dans une douce euphorie, celle que nousprocurait des tests d’automne prometteurs. Tugagnes, tu te sens intouchable… et les ennuiscommencent. Alors Écosse-France, on l’a laissédans un petit coin pour passer à autre chose etpréparer l’Irlande. »La semaine écoulée a montré combien le groupeétait motivé. « On sent que tout le monde a enviede bien faire, poursuit Frédéric Michalak. Il y a euplusde rigueur.ÀMurrayfield, j’aimanquéquatreplaquages, peut-être était-ce dû à un petitmanque de rigueur sur certaines choses. Les critiques? Je les accepte. Mais maintenant, il fautavancer, ne pas reculer. Ma créativité était enberne en Écosse ? Elle passe aussi par les appelsde mes coéquipiers,par lejeuautour demoi.Je nepeux pas tout faire tout seul. » On s’interrogeaussi beaucoup sur son jeu au pied. « Il est défaillant? Je sais que je suis capable de taper dansunballon. Après, c’est sur mon positionnementque je me mets en danger tout seul. » Élissaldevient au soutien pour soulager son dix. «Ilyadela tension et de la remise en question, assure-t-il.Mais il ne faut pas faire de catastrophisme. Unedéfaite ne peut pas tout remettre en cause, sinonnous n’avancerons pas. Avec Fred, on ne va paschanger notre fusil d’épaule, mais on va essayerde faire évoluer notre jeu. Dans le même sens. »C’est ce que Bernard Viviès appelle la complicitédes demis. « Ils doivent pouvoir se soulager l’unet l’autre lorsque les circonstances le réclament,explique l’entraîneuradjoint des arrièresfrançais.Le neuf doit peser davantage sur le jeu lorsque ledix éprouve le besoin de souffler. »De leur complicité née à Toulouse, Élissalde etMichalak veulent tirer parti. « Pourle reste, assurele demidemêlée toulousain,je suissûrque chacunmettra le minimum syndical dans l’investissementnécessaire à la réussite d’un bon match. »GILLES NAVARROJean-Baptiste Élissalde (ballon en main) et Frédéric Michalak, qui encadrent ici Julien Bonnaire, ont manqué leur sortie à Murrayfielddimanche. Il sera demandé beaucoup plus à la charnière toulousaine cet après-midi face aux Irlandais. (Photo Laurent Baheux / Flash Press)O’Driscoll, acte deuxSeulement cinq matches cette saison, mais un appétit féroce : le capitaine irlandais,de retour au premier plan après une blessure à l’épaule, a beaucoup à prouver.SON EGO est au niveau de son talent :énorme. Brian O’Driscoll a une hauteopinion de lui. N’est-il pas considéré,après tout, comme l’un des meilleursjoueurs de la planète ? Mais le capitaineirlandais vient de traverser desmoments pénibles ces derniers mois etlacause de ses tourments se résumeendeux noms : All Blacks et Jauzion.Les premiers l’ont humilié l’été dernierlors de la tournée des Lions en Nouvelle-Zélande,en détruisant le rêveque tout joueur irlandais ou britanniquecultive : être capitaine des Lions.L’honneur ultime, outre-Manche. Enlui brisant l’épaule dès le premier test(perdu21-3), le 25 juin, Tana UmagaetKevin Mealamu ont fait bien plus quede renvoyer O’Driscoll au frigo pour lerestant de la tournée. Ils ont brisé lesrêves de gloire de celui qui est considérécomme une star en Irlande, toussports confondus…Quant au second, l’attaquant du StadeToulousain, il a tout simplement détrôné« BOD » pour le titre de meilleurtrois-quarts centre du monde en 2005.Insupportable. « Un joueur de grandeclasse », avoue tout de même l’Irlandais,poliment, à propos du Français.« Peut-être le meilleur de l’année,concède-t-il. Il a en tous cas unegrande influence sur le jeu de l’équipede France. Il ne joue pas, c’est unegrosse perte pour elle. Et c’est donctrès bon pour nous, même je ne me faispas trop de soucis pour les Françaisavec le réservoir de joueurs qu’ils possèdent.»Des « stampings »non sanctionnésLa bête est blessée, dit-on en Irlande.La meilleure raison de s’en méfier. Carsi son retour à la compétition fut particulièrementremarqué avec le Leinsteren Coupe d’Europe en décembre, lerude traitement infligé par les défenseursitaliens samedi dernier n’a rienfait pour calmer son agacement. Décidéà prouver qu’il reste le meilleur,Brian O’Driscoll a perdu patience faceà l’Italie (battue péniblement 26-16).Et la façon dont il piétina certainsadversaires dans quelques regroupementsaurait très bien pu lui valoird’être cité puis sanctionné. Maiscomme dit un journaliste irlandais :« Dans ce monde, ce que vous êtes asouvent plus de valeur que ce vousfaites. » Le joueur a certainementbénéficié de son statut ; il a peut-êtreaussi pr<strong>of</strong>ité d’une clémence parmicertains dirigeants internationaux quiont estimé que O’Driscoll avait déjàsuffisammentpayéces dernierstemps.« Je pense simplement que ce j’ai faitétait dans la règle, répond-il. Lesjoueurs qui se mettent à la faute doiventaccepter d’être punis de cettefaçon. J’ai pris mes responsabilités. »Voilà donc O’Driscoll de retour auStade de France, théâtre de l’un de sesplus grands exploits, celui qui lançaFRANCE A - IRLANDE A : 20-12Une bonne mi-tempsFRANCE A - IRLANDE A : 20-12 (17-6)Parc municipal de Beaublanc. Temps frais. Pelouse clairsemée. Bon éclairage.9 500 spectateurs. Arbitre : M. De Santis (Italie).FRANCEA : 2 E, Harinordoquy (14 e ), Kayser (39 e );2T,(14 e ,39 e ),2B(9 e ,55 e ), Skrela.IRLANDE A : 4 B (17 e ,30 e ,50 e ,65 e ), Staunton. Carton jaune. – Debaty (73 e , fautetechnique) pour France A.Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6, 17-6 (mi-temps), 17-9, 20-9, 20-12.FRANCEA:Thiéry–Clerc,Bidabé(Peyrelongue,55 e ),Boussès,Gobelet–(o)Skrela(Messina, 76 e ), (m) Durand (cap.) (Albouy, 70 e )–Dusautoir, Harinordoquy(Faure, 41 e puis Lamboley, 62 e ), Le Corvec – Marchois, Lamboley (Bergez, 62 e )–Mas, Kayser (Cabello, 55 e ), Poux (Debaty, 55 e ). Entraîneurs : M. Lièvremont etP. Chadebech.IRLANDE A : Duffy – Mc Phillips, B.Murphy (Cunningham, 72 e ), Lewis, Hearty – (o)Staunton(Wallace,66 e ),(m) O’Leary(Keane,59 e ) –Jennings,Heaslip,Best(Wilson,55 e )–McCullough,O’Driscoll (cap.) (Cullen, 70 e ) – Young, Fogarty (Blaney, 37 e ),Hogan (McCormack, 47 e ). Entraîneurs : M.Bradley et A.Clarke.LIMOGES –de notre envoyé spécialL’ÉQUIPE DE France A a présentédeux visages distincts, hier àLimoges. L’un, conquérant et séduisanten première période, lui permitde prendre un avantage qui s’avéreraitdécisif. Deux essais, le premierpar Harinordoquy (14 e ) en bout deligne, après un joli mouvement initiépar Durand et poursuivi par Skrela etClerc, le second par Kayser, portédans l’en-but irlandais par ses avantsjuste avant la mi-temps (39 e ), permirentaux Français d’atteindre lapause avec un avantage conséquent(17-6).Le jeu des Bleus, bien animé par sacharnière – Durand sobre et efficace,Skrela entreprenant – et dans le sillaged’un pack conquérant, restaconsistant jusqu’à la 60 e minute.Mais les nombreux changementsvéritablement sa carrière dans le Tournoi2000, quand il marqua trois essaisaux Bleus, pour la première victoire(27-26) de l’Irlande sur le sol françaisdepuis 1972. « Tout ça est bien loin,dit-il aujourd’hui. C’est simplement unbon souvenir. Ce que j’en retiens ?C’est qu’il est possible de battre laFrance chez elle. »Avec seulement cinq matches jouéscette saison, O’Driscoll a déjà atteintun niveau de performance très élevé.Sa magnifique prestation à Bath (victoire35-23) il y a trois semaines avec leLeinster est restée dans les esprits,preuve que le joueur n’a pas perdu sontemps dans sa préparation. Et pas seulementsur le plan physique. Il en a aussipr<strong>of</strong>ité pour mettre la pression sur safédération et faire monter lesenchères, en allant se montrer du côtéde Biarritz cet automne. O’Driscoll saitqu’il devra frapper un grand coupaujourd’hui face à l’équipe de France,qu’il a déjà battue trois fois (pourautant de défaites) : « C’est vraimentle moment d’élever notre niveau deperformance si l’on veut exister faceaux Français, dont il vaut mieux retenirce qu’ils ont réussi en novembre, plutôtque leur prestation face à l’Écossela semaine dernière. On ne peut pasdire que l’on a été bons contre l’Italie.On est sorti de ce match frustrés, on sedoit de réagir. »JULIEN SCHRAMMopérés et une certaine lassitudefirent baisser la qualité et l’intensitédu match. Les Irlandais, dont la basede l’équipe était constituée par lesfinalistes de la Coupe du monde desmoins de 21 ans 2004, restaient dansla partie grâce à la botte de leurbuteur des Wasps, Jeremy Staunton.Le carton jaune infligé au pilier remplaçantVincent Debaty (73 e ) forçales Français à terminer la rencontre àquatorze. Les Irlandais jouèrent alorscrânement leur chance, grattant etse jetant sur tous les ballons. Mais ladéfense des Bleus, bien regroupéeautour de l’excellent Thierry Dusautoir,ne lâcha rien. Avec le troisièmelignebiarrot, Mas, Lamboley et Harinordoquy,en première période,furent les joueurs les plus en vuechez les Bleus. Quant à Jean-BaptisteGobelet, l’enfant du pays puisqu’ilfut formé à l’USA Limoges et àIsle, ses charges puissantes firentvibrer Beaublanc, sans parvenir àouvrir la défense irlandaise.GILLES NAVARROBrian O’DRISCOLL(Leinster)27 ans,né le 21 janvier 19791,80 m 90 kgCentre60 sélections147 points (dont 27 essais)Première sélectionAustralie– Il Irlande (461 (46-10),le 12 juin 1999 à BrisbaneDernière sélectionIrlande Il – Italie (26-16),le 4 février 2006 à Dublin■ TROIS BLÉSSÉS BLEUS. – ImanolHarinordoquy, le capitaine de France A,sorti à la mi-temps, souffre d’une grossebéquille à la cuisse droite. Son coéquipierbiarrot Philippe Bidabé, sorti à la 55 e ,apris un coup sur l’avant-bras gauche.Quant à David Skrela, sorti à la 76 e ,victime d’une contusion au mollet droit,il passera une IRM aujourd’hui pourconnaîtrela gravité de sa blessure. – G. N.■ VICTOIRE DES MOINS DE 21 ANSET DES FÉMININES. – L’équipe deFrance des moins de 21 ans, entraînéepar Émile Ntamak et David Retière, abattu son homologue irlandaise 21-10,hier à Strasbourg. De son côté, à Montauban,l’équipedeFrancefémininea dominéles Irlandaises, 32-0.RÉSULTATS■ SUPER 14 (1 re journée). – HIER : AucklandBlues (NZL) - Well. Hurricanes (NZL),19-37 ; Western Force (AUS) - ACT Brumbies(AUS), 10-25 ; Free State Ch. (AFS) - North.Bulls (AFS), 18-30.■ ANGLETERRE (14 e journée). –HIER:Gloucester - Leicester, 34-16 ; Leeds - Bristol,26-16. AUJOURD’HUI : Worcester - Sale.DEMAIN : London Irish - Newcastle, Wasps -Northampton, Saracens - Bath.PAGE 18 SAMEDI 11 FÉVRIER 2006

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