QUÉBEC VIEUX PRESBYTÈRE DE DESCHAMBAULTMaison d’inspiration française, le vieux presbytère <strong>de</strong> Deschambault est construit entre 1815 <strong>et</strong> 1818sur la pointe <strong>du</strong> cap Lauzon <strong>et</strong> classé en 1957. L’intérêt <strong>du</strong> site rési<strong>de</strong> également dans la richesse<strong>de</strong>s vestiges archéologiques amérindiens <strong>et</strong> euro-québécois présents sur le terrain attenant.Brian O’Keefe, Vieux presbytère <strong>de</strong> Deschambault, repro<strong>du</strong>ction d’œuvre d’art, 36 x 51 cm, Québec (province), s. é., 1993.CÔTE-NORD ARCHIPEL-DE-MINGANL’Archipel-<strong>de</strong>-Mingan, reconnu pour ses célèbres monolithes<strong>de</strong> calcaire, est décrété arrondissement naturel en 1978.Ses beautés sont vantées notamment par Roland Jomphe,poète <strong>de</strong> la région, dont le fonds d’<strong>archives</strong> est conservé auCentre d’<strong>archives</strong> <strong>de</strong> la Côte-Nord <strong>de</strong> BAnQ.Les monolithes <strong>du</strong> Mirage, s. d. Centre d’<strong>archives</strong> <strong>de</strong> la Côte-Nord,fonds Roland Jomphe (P53, S2, SS1, D15). Photo : roland Jomphe.LE PATRIMOINE CULTURELEN QUELQUES DÉFINITIONSAIRE DE PROTECTIONL’aire <strong>de</strong> protection perm<strong>et</strong> d’exercer un contrô<strong>les</strong>ur le développement <strong>de</strong> l’environnement d’un monumenthistorique classé pour conserver la valeur patrimoniale<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. La création d’une aire <strong>de</strong> protectionn’est pas automatique <strong>du</strong> seul fait qu’il y a classement.Elle n’existe que si le ministre en détermine le périmètre<strong>et</strong> adopte un décr<strong>et</strong> en ce sens.ARRONDISSEMENT HISTORIQUE OU NATURELLa déclaration d’arrondissement historique ou naturelperm<strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntifi er <strong>et</strong> <strong>de</strong> protéger un territoire, enraison <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong> monuments ou <strong>de</strong> siteshistoriques qu’on y trouve ou bien en raison <strong>de</strong> l’intérêtesthétique, légendaire ou pittoresque que présenteson harmonie naturelle.BIEN ARCHÉOLOGIQUETout bien témoignant <strong>de</strong> l’occupation humainepréhistorique ou historique.BIEN CULTURELUne œuvre d’art, un bien historique, un monumentou un site historique, un bien ou un site archéologique,une œuvre cinématographique, audiovisuelle,photographique, radiophonique ou télévisuelle.BIEN HISTORIQUETout manuscrit, imprimé, document audiovisuel ouobj<strong>et</strong> façonné dont la conservation présente un intérêthistorique, à l’exclusion d’un immeuble.CITATION DE MONUMENT HISTORIQUELa citation est une mesure <strong>de</strong> protection légale àlaquelle une municipalité peut recourir pour protégerun monument historique situé sur son territoire dontla conservation présente un intérêt public.CLASSEMENTLe classement perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> préserver <strong>de</strong>s biens dontla conservation présente un intérêt public en raison<strong>de</strong> leur valeur patrimoniale.CONSTITUTION D’UN SITE DU PATRIMOINELa constitution d’un site <strong>du</strong> patrimoine est une mesure<strong>de</strong> protection légale à laquelle une municipalité peutrecourir pour protéger tout ou partie <strong>de</strong> son territoireoù se trouvent <strong>de</strong>s biens culturels immobiliers <strong>et</strong> danslequel le paysage architectural présente un intérêtd’ordre esthétique ou historique.MONUMENT HISTORIQUEUn immeuble qui présente un intérêt historique parson utilisation ou son architecture.ŒUVRE D’ARTUn bien meuble ou immeuble dont la conservationprésente, d’un point <strong>de</strong> vue esthétique, un intérêt public.PATRIMOINETout obj<strong>et</strong> ou ensemble, matériel ou immatériel, reconnu<strong>et</strong> approprié collectivement dont la connaissance,la sauvegar<strong>de</strong>, la transmission ou la mise en valeurprésente un intérêt public.RECONNAISSANCELa reconnaissance est une mesure <strong>de</strong> protection légaleà laquelle peut recourir le ministre dans le cas <strong>de</strong> biensdont la conservation présente un intérêt public en raison<strong>de</strong> leur valeur patrimoniale.SITE ARCHÉOLOGIQUEUn lieu où se trouvent <strong>de</strong>s biens archéologiques.Source : ministère <strong>de</strong> la Culture <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Communications.dossierLe PatriMoine d’hier, d’auJourd’hui <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>MainÀ rayons ouverts 39 automne 2012 n o 90
L’OsstidchoÀ la découverte <strong>du</strong> mythepar Benoit Migneault, chef <strong>de</strong> service, Musique <strong>et</strong> films,direction <strong>de</strong> la référence <strong>et</strong> <strong>du</strong> prêtla vie <strong>de</strong> banqw De gauche à droite :Robert Charlebois,Yvon Deschamps,Louise Forestier<strong>et</strong> Mouffe.il y a <strong>de</strong> ces événements qui marquent l’histoire d’une nation <strong>et</strong>qui en constituent une pierre d’assise dont on ne mesure biensouvent l’importance que <strong>de</strong>s années plus tard. C’est le cas <strong>de</strong>L’Osstidcho, spectacle emblématique <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s années 1960,<strong>et</strong> véritable coup <strong>de</strong> poing culturel qui a permis aux créateurs,<strong>et</strong> au public, <strong>de</strong> se libérer <strong>de</strong>s conventions cors<strong>et</strong>ées alorspropres aux arts <strong>de</strong> la scène <strong>et</strong> à la chanson. <strong>de</strong>puis quelquessemaines, on peut (re)découvrir ce spectacle sur le portail Web<strong>de</strong> Bibliothèque <strong>et</strong> <strong>archives</strong> nationa<strong>les</strong> <strong>du</strong> Québec (BanQ).hormis son nom si évocateur, quelques photographieséparses <strong>et</strong> une brève entrevue réalisée pour la société radio-Canada, il ne restait rien <strong>de</strong> vraiment tangible <strong>de</strong> c<strong>et</strong> événement.on pouvait même s’interroger : la réputation <strong>du</strong> spectaclepouvait-elle se mesurer à la réalité ou s’agissait-il simplementd’une vision magnifiée <strong>du</strong> passé ?Mais voilà qu’en 2003 on découvre un enregistrement audio<strong>du</strong> spectacle présenté à la Comédie-Canadienne en septembre1968. un peu plus tard, ce <strong>de</strong>rnier est acquis par BanQ quiprocè<strong>de</strong> ultérieurement à l’acquisition <strong>du</strong> fonds d’<strong>archives</strong> d’Yvon<strong>de</strong>schamps. au cours <strong>du</strong> traitement <strong>de</strong> ce fonds, en 2009, ony découvre un autre enregistrement réalisé, celui-ci, lors <strong>du</strong>spectacle <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> L’Osstidcho au théâtre <strong>de</strong> Quat’sousle 20 juin 1968. <strong>de</strong>ux enregistrements !L’institution entreprend une recherche intensive dans ses fonds<strong>et</strong> collections pour trouver <strong>et</strong> rassembler tous <strong>les</strong> documentsportant sur le spectacle. L’effort <strong>de</strong> synergie apporte <strong>les</strong> fruitsescomptés : affiches, photographies inédites <strong>et</strong> illustrationsdiverses complètent <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux enregistrements. Pour latoute première fois, nous pouvons nous plonger dansc<strong>et</strong> univers iconoclaste marqué par la démesure<strong>et</strong> l’enthousiasme d’une génération nouvelle quientendait bien pourfendre <strong>les</strong> lieux communs<strong>et</strong> imposer une vision <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> s’écartant <strong>de</strong>ssentiers battus.À rayons ouverts 40 automne 2012 n o 90