METIER PEDAGO CORPOEVOLUTION DE L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL :LES CRAINTES DU SNUEP-FSU CONFIRMEES !Depuis sa création, notre organisation a dénoncé certaines orientationsen matière d'enseignement <strong>professionnel</strong>. Elles s'inscrivaient, selonnous, dans une logique européenne visant à réduire les coûts de formationet l'offre de formation au sein du service <strong>public</strong>, en permettant laprise de contrôle par d'autres intérêts. Le lycée des métiers en est uneillustration parfaite, l'avenir de la voie <strong>professionnel</strong>le telle que nous laconcevons n'étant pas assuré.Parallèlement des concepts forts judicieux ont été développéscomme l'Education tout au long de la vie ou la validation des acquis<strong>professionnel</strong>s mais voilà que l'on tente aujourd'hui de les détournerde leur véritable mission dans le seul but de réduire la formation initiale.Certes, aucun texte ne formalise aujourd'hui cette affirmation, maisl'idée fait son chemin parmi de nombreux responsables politiques etpartenaires du système éducatif.Le SNUEP-FSU n'acceptera pas ces tentatives de détournement!Prétextant que de nombreux élèves de L.P. exercent parallèlementune activité salariée, voilà que certains considèrent que l'entréerapide dans la vie active, suivie de la formation tout au long de la vie,peut apporter une réponse acceptable aux sorties précoces du systèmeéducatif. Allons-nous aller jusqu'à valider les acquis <strong>professionnel</strong>s pourl'attribution d'un diplôme comme le Baccalauréat <strong>professionnel</strong> en formationinitiale ?Penser que formation <strong>professionnel</strong>le initiale pourra sefaire dans le cadre d'une activité salariée est une illusion. De nombreuxjeunes seront ainsi défavorisés car ils ne pourront s'insérer dansun véritable cursus de formation. Nos établissements doivent-ils devenirde véritables prestataires de service pour une simple validation desacquis ?Le SNUEP rappelle qu'il est opposé à ce mouvement décentralisétel que mis en place par le Ministère. Nous sommes révoltés par uncertain nombre d'incohérences particulièrement préjudiciables à de nombreuxjeunes collègues. Ceux-ci sont mis dans des situations très délicatesvoire même ingérables dès leur début de carrière.Nous n'avons pas apprécié les 1000 points attribués par certains recteursavec l'aval de leur Ministre, comme par hasard dans des académiestrès difficiles à obtenir, comme Toulouse, Nice ou Montpellier. Il estexact que cela fut aussi fait à Lilles ou à Créteil et Versailles mais detoute façon, les collègues concernés seraient restés dans leurs académies…Nous n'avons pas apprécié le fait que les stagiaires issus de la formationcontinue et qui ont fait leur stage en formation initiale aient été systématiquementretirés du listing, même quand ils désiraient une affectationen formation initiale…Nous n'avons pas apprécié que les services rectoraux n'aient pas tousla même manière de calculer les barèmes… Ce qui conduit à nouveau àprivilégier des affectations intra avant de procéder au mouvement inter.De même, il est inacceptable que nombre de postes ne figurent pas auLe dossier sur le Baccalauréat Professionnel en trois ans est un dossierexemplaire. Actuellement 60% des élèves s'orientent vers la voie généraleet 40 % vers l'Enseignement Professionnel ou l'ApprentissagePatronal. Le recrutement direct en classe de troisième pour un baccalauréat<strong>professionnel</strong> en trois ans engendre inévitablement un déplacementdu vivier.Que deviendront les élèves qui ne pourront pas bénéficier de cetteorientation ?Leur réserve-t-on des dispositifs précaires de formation, d'autant plusque le B.E.P est inévitablement en péril ?Plus que jamais il est grand temps de s'unir et de réagir face à laremise en cause d'une des véritables missions du système éducatif.Certes, le Ministre de l'Education a changé et de nouvelles électionslégislatives se dérouleront au mois de juin. De nouvelles directives pourrontsurgir modifiant peut-être les grandes orientations mentionnéesdans la circulaire de rentrée pour les L.P.Mais ne soyons pas dupes, la régionalisation généralisée del'Enseignement Professionnel n'apportera pas les solutions préconiséespar les véritables acteurs de la formation <strong>professionnel</strong>le et, quel quesoient le résultat des élections législatives, le SNUEP-FSU poursuivrason combat pour le développement de l'EnseignementProfessionnel, pour que nos élèves reçoivent les formations les plusadaptées face à l'évolution des métiers.C'est pour cela que nous vous proposons de nous rejoindre dansnotre lutte.Vous pouvez compter sur le SNUEP-FSU !Notre appréciation sur le mouvement inter académiqueEncore un mouvement de type déconcentré qui a posé de nombreux problèmesRené Pasinimouvement et réapparaissent lors des révisions d'affectation ou mêmehors mouvement pour permettre des Affectations à Titre Provisoire.Nous n'avons pas apprécié qu'un syndicat accuse le Snuep d'avoir diffuséles projets de mutations la veille de la CAPN, alors que ses propresadhérents nous téléphonaient pour vérifier des affectations qu'ilsconnaissaient depuis plus de 8 jours… Calomniez, calomniez, il en resteratoujours quelque chose....<strong>Pour</strong> autant, nous avons largement relayé les courriers de colère descollègues qui se plaignent de plus en plus de ce mouvement à l'aveugleet, n'en déplaise à certains, nous avons pu défendre les dossiers de nosadhérents et suivre leurs demandes de révision.Le Snuep revendique l'ouverture de davantage de postes auxconcours de recrutement, la transformation des HeuresSupplémentaires et la mise au mouvement de tous les postes ce quiéviterait de déstabiliser les néo-recrutés sur des zones de remplacementde plus en plus grandes et dans des académies qu'ils ne connaissentabsolument pas.Françoise BournioleMouvement Intra Académique :Vous venez de postuler au mouvement intra et vous souhaitez que le SNUEP-FSU suive votre dossier.N'hésitez pas à contacter les responsables syndicaux du SNUEP de l'académie dans laquelle vous enseignerezen septembre prochain.Si vous êtes stagiaires ou si vous avez la chance d'avoir obtenu satisfaction au mouvement intra, n'oubliezpas de prendre contact avec votre nouvel établissement afin de régler les éventuels problèmes d'emploi dutemps, de classe, et ce, le plus rapidement possible.6 - SNUEP - N°5 - Mai 2002
enquête...enquête...enquête...enquête...enquête...enquête...enquête...Des difficultés à enseigner aujourd'hui …aux difficultés à les vivre …et aux propositions pour les surmonter.<strong>Pour</strong> <strong>l'enseignement</strong> <strong>professionnel</strong> <strong>public</strong>,lutter sur tous les fronts !L'enseignement <strong>professionnel</strong> <strong>public</strong> français est un outil essentiel, et original en Europe, pour assurer la formation<strong>professionnel</strong>le des jeunes. Chaque année, il donne à des centaines de milliers de jeunes une part importante desqualifications dont le système économique a besoin. Avec la création des bac pro, il a contribué de manière importante àl'élévation du niveau de culture générale et <strong>professionnel</strong>le. Il assure une remotivation et la réussite à de nombreux élèvesen difficulté, et permet à certains d'entre eux, certes encore trop peu nombreux, l'accès à <strong>l'enseignement</strong> supérieur.A l'externe, parce qu'il est au cœur d'enjeux idéologiques, politiques, éducatifs, économiques et sociaux… , il estfréquemment tiraillé par des réformes qui viennent plus ou moins le remettre en cause. A l'interne, parce que nos établissements,plus que d'autres, sont confrontés aux difficultés sociales des populations défavorisées et à une certainedéfaillance du système éducatif notamment en matière de traitement de l'échec scolaire, ils peuvent être soumis à de fortestensions susceptibles de réduire leur efficacité pédagogique et d'aggraver les conditions de travail des personnels.Parce qu'il est profondément attaché à <strong>l'enseignement</strong> <strong>professionnel</strong> <strong>public</strong>, le SNUEP-FSU , entend lutter surtous les fronts pour le défendre et le promouvoir !L'indépendance du syndicat pour exprimer les revendications :Autant il est relativement facile de dire non à un projet de réforme, autant agir sur les difficultés internes est plusdélicat. C'est ainsi que parler de nos difficultés d'ordre pédagogique (niveaux et démotivation des élèves) ne peut quenous amener à une critique du collège unique qui fait pourtant consensus dans de larges cercles syndicaux et politiques.De même, sur les questions d'incivilité et de violence, on nous dira sûrement que c'est pas le moment d'en parler, quec'est négatif, que cela donne une mauvaise image de <strong>l'enseignement</strong> <strong>professionnel</strong>, que cela fait le jeu de tel ou tel…Face aux pressions qui peuvent s'exercer, la première qualité d'un syndicat pour exprimer les revendications despersonnels, c'est son indépendance. <strong>Pour</strong> nous, sa mission première est de partir des revendications et préoccupationsréelles exprimées par nos collègues. De plus, après ce qui s'est passé le 21 avril, il nous semblerait particulièrement malvenu de continuer à faire l'autruche !Les difficultés à enseigner ne sont pas toujours faciles à dire; elles peuvent même générer des replis sur soi etune culpabilisation que, d'ailleurs, certains ne manquent pas d'exacerber. Montrer que les difficultés sont partagées, c'estdéjà sortir de son isolement et être en capacité d'en discuter avec les autres pour les surmonter. C'est un premier objectifde l'enquête, l'autre étant d'avoir un état le plus précis possible de la réalité de la vie de nos établissements et des revendications,besoins et soucis des personnels.Quelles utilisations de l'enquête ?Dans la période actuelle, il nous semble particulièrement important d'être à l'écoute des personnels pour définir les prioritésrevendicatives. Il appartiendra alors au syndicat de les porter, dans la mesure de ses moyens :- dans le débat, capital pour l'avenir du pays, des élections législatives,- dans les organismes où siège le SNUEP ( CSE , CTP …),- auprès des nouvelles instances gouvernementales,- dans les nécessaires échanges entre la profession et le SNUEP pour élaborer sa prochaine profession de foipour les élections <strong>professionnel</strong>les de décembre 2002 .Les résultats de l'enquête seront publiés dans notre prochain bulletin et les résultats détaillés seront transmis individuellementà ceux qui nous auront donné leurs coordonnées.Dans le dialogue avec la FSU et ses syndicats, l'enquête contribuera à définir nos propositions afin de construire ensemblede nouvelles alternatives éducatives et de trouver les moyens de les faire aboutir.Enquête à retourner au SNUEP / FSU 12 rue Cabanis 75014 ParisNOM......................................................... (facultatif) Classes: Effectifs:Prénom...................................................PLP / CPEACADEMIE....................................7 - SNUEP - N°5 - mai 2002