18/ PORTRAITSLes JumoristesRuquier enredemandeBenguigui nous adorent. On n'a jamais étébuzzés. On s'est même payé le luxe de s'autobuzzerlors de notre troisième passage ». Lep'tit Pascal est un artiste du visuel. Sonunivers est burlesque et poétique. Sonmentor : le clown russe Slava. Quant augrand Patrick, ses sources d'inspirationssont Desproges, Dieudonné. « J'aime l'humournoir, rien ne me choque » expliquel'acteur qui a fait ses armes chez TontonDgé. « Les “Jumoristes” sont chez eux à la7 ème Vague comme tous les artistes locauxqui créent, as<strong>sur</strong>e le directeur artistique.Les spectacles du café théâtre ont été annoncés9 fois à l'antenne. C'est formidable pourl'image et la dynamique de la ville ». « <strong>La</strong>télé est, de loin, le meilleur outil de communicationprécise les “Jumoristes”. C'estincroyable, les gens nous reconnaissent dansla rue, dans le métro. Toujours très gentils,ils nous félicitent ».Car les deux compères ne sont pas desdébutants.Alors pas question de prendrele melon ! « Pour nous, une scène est uneLes Jumoristes en répétition au caféthéâtre 7 ème vague en compagnie de TontonDgé et du vrai faux crâne d'Henri IV. Ilsseront <strong>sur</strong> les planches du café seynois les 1 eret 2 avril. Réservation au 04 94 06 02 52Vus à la télé !Après huit passages dans la quotidienne deFrance 2, “On ne demande qu'à en rire”, les“Jumoristes” ne cessent de <strong>sur</strong>prendre le jury etles spectateurs qui en redemandent. C'est au café7 ème vague de Tonton Dgé qu'ils répètent leursfuturs sketchs. C'est là, en pleine préparationpour leur prochain plateau télé que nous lesavons rencontrés.Pascal Carbon et Patrick Tranchidase sont rencontrés en 2007, <strong>sur</strong> unspectacle pour enfants.« Entre nous,ça a tout de suite collé » se souviennent lesdeux acolytes. Pascal est un spécialiste dul'humour visuel et Patrick est acteur. Il ajoué dans “Cons d'ouvriers” et “Le bar dela Corderie”, des pièces made in 7 ème Vague.Mais qu'importe. Leurs chemins se rejoignent<strong>sur</strong> l'autoroute du rire, et les conduiront“à la Capitale”, comme on dit cheznous. Ensemble, les “Jumoristes”montenten 2008 leurs deux premiers spectacles.“Pas de panique”et “Prise de tête”enchantentle public dès les premières représentationsdans la région. A tel point que finseptembre, la production Barma/Ruquierles contacte dans le cadre de sa nouvelleémission en “access prime-time”*,“On nedemande qu'à en rire”. « Ils nous ont découvertsgrâce à mon site : www.ptitpascal.com »se souvient Pascal Carbon.Dès le premier passage, la mayonnaisea pris. Le principe de l'émissionest simple. Sur un thème donné, deshumoristes présentent leur sketch devanttrois artistes reconnus qui peuvent les“buzzer”(éliminer) si ça ne leur plaît pas.Quand les trois buzzent, bye bye l'artiste,c'est fini ! « Virginie Lemoine et Jeanscène. Télé ou pas télé. Mais j'avoue quenous avons eu un trac monstre la premièrefois qu'on a descendu l'escalier du plateaude Ruquier ». Pour leur prochain passage(NDLR : LE TOURNAGE A EU LIEU LE 24 JAN-VIER ET FRANCE 2 DIFFUSE EN GÉNÉRAL DANSLA SEMAINE QUI SUIT), Ruquier leur ademandé de travailler <strong>sur</strong> le thème de :“on a retrouvé le crâne d'Henri IV”. C'esten compagnie d'un crâne enfumé quenous avons retrouvé les “Jumoristes”, <strong>sur</strong>les planches de 7 ème Vague pour la répétition.« On essaie de <strong>sur</strong>prendre et de détournerle sujet au maximum. Pour le thème“je suis collectionneur de nounours”, on s'estdéguisés en CRS. Ruquier était mort derire ». Patrick et Pascal sont devenus desamis. Et cette amitié explose <strong>sur</strong> scène.Traverse nos écrans plats. Nous transporteavec poésie dans l'univers du burlesqueet du potache. En route pour le pays durire ! Sur les planches de 7 ème Vague les1 er et 2 avril prochains. Pensez à réserverau 04 94 06 02 52 car Tonton Dgéne pourra pas pousser les murs de sonthéâtre.Sylvette Pierronsylvette.pierron@la-seyne.com* tranche horaire avant le JTJANVIER FÉVRIER 2011 N°21
Mokhtar KherfiaLettresou ne pas être19Titulaire d'une maîtrisede lettres modernes,Mokhtar Kherfia a lancésa micro entreprise pourtransmettre son savoir.de Mokhtar Kherfia débuteau Sud de la Tunisie voilà 37 ans.L'histoireNatif de Gabès, le petit Tunisienest atteint d'une maladie orpheline.Il arriveà Six-Fours à l'âge de 8 ans pour recevoir dessoins. Nouvelle langue, nouvel environnement,l'écolier s'ouvre au monde par la lecture: « J'étais très timide. On ne parlait pasfrançais à la maison.J'ai donc appris par l'observation», confie l'enseignant appuyé <strong>sur</strong>son fauteuil.Diagnostiqué précoce,le jeunehomme dévore les livres. Il est malgré toutorienté en Institut de rééducation fonctionnelleà Hyères : « L'enseignement laissait àdésirer. Les professeurs étaient là par défaut.<strong>La</strong> fin de la 3e sonnait l'orientation <strong>sur</strong> despostes de secrétaire ou de comptable.Pas montruc,quoi...», soupire-t-il.De Grenoble à <strong>La</strong>Garde,il finit par décrocher un bac STT quilui ouvre les portes de l'université de lettresde Toulon Var. Une consécration : « Je mesuis régalé.Enfin un endroit où je côtoyais desétudiants d'horizons divers et des enseignantscharismatiques », sourit-il.Auteur d'un mémoire de lettres modernes<strong>sur</strong> la littérature française au XIXesiècle, Mokhtar Kherfia poursuit ses allersretoursavec le domicile de ses parents auFloréal E7, à Berthe : « A chaque fois que jequittais la cité, je comprenais un peu mieuxla ville, sa population fragile, son potentielaussi... ». En juin dernier, il crée sa microentreprise de cours à domicile après avoirexercé dans le milieu associatif et les coursprivés : « J'essaie de coller au plus près desbesoins de l'élève. Son environnementfamilial, sa psychologie, mais aussi sesaspirations doivent être valorisées »,conclut-il en connaissance de cause.Gwendal Audrangwendal.audran@la-seyne.comTél. : 06 23 26 22 25Quentin RougiesL’espoir de l’USSQuentin Rougies, 17 ans, est le plus jeune joueurdu centre de formation de l’US Seynoise. Il représentel’avenir du club.Pas facile d’être le cadet d’une grandefamille. Même lorsqu’on me<strong>sur</strong>e1,90 m et que la balance affiche105 kg. Pourtant, parmi les quinze joueursdu centre de formation de l’Union SportiveSeynoise,Quentin Rougies est le plus jeune.17 ans à peine. Ce qui lui vaut souvent dese faire chambrer. Mais pas plus. CarQuentin a du caractère. Ses prestations encatégorie Junior balandrade parlent aussisouvent en sa faveur, même si son entraîneurau centre de formation, Marc DeRougemont,a souvent besoin de lui rappelerqu’il doit en faire encore plus.« Quentinest un vrai espoir du club. Il a déjà un gabarittrès intéressant pour son âge. Mais il a tendanceà se reposer <strong>sur</strong> ses lauriers. Il a besoinqu’on soit derrière lui pour le pousser ».Pouvant évoluer au poste de secondeou de troisième ligne centre, le garçonpiaffe d’impatience d’évoluer parmi lesseniors avec la Nationale B ou dans lacatégorie junior Reichel A, si l’USS sevoit octroyer un ticket par la Fédérationfrançaise de rugby la saison prochaine.Il lui faut attendre 18 ans. Alors, il répèteinlassablement ses gammes deux fois parsemaine au côté du duo Oddo-DeRougemont avant de retrouver sescopains des Juniors balandrades. Avecle secret espoir d’évoluer en équipefanion, lui qui a débuté le rugby il y aquatre ans à peine.Sébastien Nicolasredaction@la-seyne.comJANVIER FÉVRIER 2011 N°21