26/ DOSSIERCet automne, <strong>La</strong> <strong>Seyne</strong>-<strong>sur</strong>-<strong>Mer</strong> s'est illustrée en Une de la presse nationale etrégionale (voir p.31) comme l'une des meilleures élèves de la loi Solidarité renouvellementurbain (SRU).Depuis l'an dernier,son parc de logements sociaux dépasseles 20%, plaçant la commune en conformité avec l'article 55 de la loi. Revers de lamédaille, l'Etat garant du Droit opposable au logement, comme les communesavoisinantes,déficitaires en logements sociaux,dirigent de plus plus en plus d'ayantsdroit sociaux <strong>sur</strong> la commune, menaçant la mixité sociale de nos quartiers.Logement social<strong>La</strong> <strong>Seyne</strong>,un exempleà suivre
27 Plus de mixité sociale au centre-villeAu fil du temps, notre centre-ville s'est paupérisé. Mais peu à peu, ilchange de visage. Grâce à une opération programmée d'améliorationde l'habitat et de renouvellement urbain, la Ville, via une conventionpublique d'aménagement, a mis en place diverses opérations d'aides etsubventions aux propriétaires occupants et aux locataires précaires désireuxd'améliorer leur cadre de vie. Cette opération programmée d'améliorationde l'habitat de renouvellement urbain (OPAH-RU) accordeégalement des subventions allant jusqu'à 70 % du montant des travauxaux propriétaires qui rénovent des immeubles insalubres au centre-ville.A condition qu'ils mettent <strong>sur</strong> le marché de la location leur bien avecdes loyers maîtrisés. Pour loger les victimes d'insalubrité, la Ville vientégalement d'acquérir et de réaliser des appartements tiroirs au dernierétage de la Maison de l'image et du Patrimoine (en photo page 28).D'autres logements tiroirs sont prévus au 1 rue de la République et au16 rue d'Alsace. Depuis le début de la convention publique d'aménagement,deux immeubles ont été complètement rénovés et mis <strong>sur</strong> le marchédu logement social au 34 rue Victor-Hugo et 8 rue Brassevin. D'autresprojets d'achat dans le cadre de la production de logements sociaux aucentre-ancien sont en cours au 11 avenue Gambetta, aux 11 et 13 rueClément-Daniel, au 17 rue Evenos et aux 28, 30 et 32 rue d'Alsace.> Plus de renseignements <strong>sur</strong> les subventions et aides au bureau du centreancien : 04 94 06 90 01. C’est la dernière année de l’OPAH, déposezvite vos dossiers !DOSSIER RÉALISÉ PAR GWENDAL AUDRANMICHEL NEUMULLER ETSYLVETTE PIERRON3 000 foyers enliste d'attenteValérie Pinol et sa fille, <strong>La</strong>urine,revivent depuis qu'ellesont emménagé aux Jardinsde MathildeJusqu'en juillet dernier,ValériePinol, jeune maman célibatairepayait une petite fortune(60 % de son salaire) pour un petittrois pièces rue Berthelot. Aprèsquatre ans d'attente, elle a emménagéavec <strong>La</strong>urine, 11 ans, et Léo,5 ans, aux Jardins de Mathilde,quartier du Gai Versant. Et ellerevit. Son compte en banque aussi.Elle peut désormais compter <strong>sur</strong>235 euros supplémentaires parmois pour elle et ses enfants. Etquand on est une maman seulequi travaille pour la grande distribution,c'est une véritable boufféed'oxygène. « Mon appartementest grand, lumineux, calme. Le voisinageau top. Mon travail est justeà côté. Je suis ravie ».« L'objectif est de maintenir et développerl'offre de logements, non seulementpour les ayants droit sociauxmais également pour les personnesactives », relève Rachid Maziane,adjoint délégué à la politique dela Ville et à l'habitat. « <strong>La</strong> mixitésociale demeure notre priorité. Elleest la condition de réussite de l'aménagementdu territoire ». « Si toutesles communes de l'agglo respectaientla loi SRU, soit 20 % delogements sociaux <strong>sur</strong> le parc immobilier,explique Joël Canapa, directeurde Terres du Sud Habitat (exoffice HLM), 72 millions d'eurosseraient immédiatement investis.L'impact serait immédiat <strong>sur</strong> lecommerce et l'économie locale. Sanscompter le gain pour les entrepriseset sous-traitants du BTP. Pourpreuve : 1 logement construit équivautà 1,8 emploi créé ou maintenu(NDLR : SOURCE FÉDÉRATION FRAN-ÇAISE DU BÂTIMENT). Des logiquessystémiques où tout le monde estgagnant ».Saluée par la presse nationaleet régionale comme l'une des meilleuresélèves de la loi SRU (VOIRP.31), notre ville est, dans l'agglomération,la seule avec <strong>La</strong> Gardeà respecter la loi. « Dix ans aprèsson vote, nous sommes loin ducompte, les villes en infraction préférantpayer des amendes que seconformer à la loi », déplore RachidMaziane. « Prenons l'exemple deSanary. L'an dernier, des personnesexpulsées de leur logement sontparvenues à trouver un logementsocial <strong>sur</strong> <strong>La</strong> <strong>Seyne</strong>. Tant mieuxpour elles. Mais où est passée lamixité sociale de cette ville et queva devenir la nôtre avec cette logiquede ghettoïsation ? ».Voilà un an, la majorité municipales'abstenait <strong>sur</strong> le votedu Plan local de l'habitat (PLH)de TPM, courant jusqu'en2015 : « Nous avons considéré qu'iln'était pas assez ambitieux auregard des besoins en logementssociaux », expliquait alors le maire,Marc Vuillemot. « Nous nous sommesdonc abstenus, sans pourautant nous opposer : il faut que la