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N°1 - ACFOS

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acfos.qxd 21/03/2008 16:44 Page 11Nord-Pas-de-Calaisdévelopper, la prospection desemplois potentiels compatibles avec lehandicap. Un interprète permanentinterviendra sur les 5 actions annuelleset par ailleurs initiera les formateursd’ID Formation à la LSF, afin qu’ilsdeviennent compétents pour formerles personnes sourdes, l’interprèten’intervenant plus que ponctuellement.Cette collaboration permettra demutualiser les savoir-faire, les outils,les expériences des deux équipes : utilisationdes nouvelles technologies etde l’Internet dans les formations(l’AWIPH a une certaine avance dansce domaine), amélioration du CVRom.Compte tenu des résultats des stagesexpérimentaux du Pas-de-Calais, l’objectifen terme de placement est de60 % de personnes insérées.*Les SIFE (Stage d’insertion et de formation àl’emploi) s’adressent aux demandeurs d’emploi deplus de 26 ans connaissant de réelles difficultésd’insertion.CV Rom,encore expérimentalmais convaincantDans tous les stages Emploi,il y a le passage obligé par larédaction du C.V. et de lalettre de motivation. ChristopheCaron était choqué parl’inadaptation de cettedémarche pour les sourds maîtrisantmal l’écrit. « Leur proposerde recopier un modèle ne pouvaitconduire qu’à desmalentendus avec l’employeur.D’où l’idée de proposer aux stagiairessourds demandeurs d’emploide faire un CV Rom. Le stagiaireest filmé en action(illustration du savoir-faire), puisse présente en utilisant son modede communication habituel(mimo-gestuel, langue des signes,parole plus ou moins compréhensible).Un sous-titrage permet àl’entendant de comprendre le message». Le résultat est trèsconvaincant. L’employeur peutd’emblée appréhender l’embauchede manière plus réaliste.InterviewAlain PETIT, chargé d’études à l’AGEFIPHQuel est le rôle de l’AGEFIPH en matièred’insertion professionnelle des personneshandicapées ?Notre philosophie dans le Nord/Pasde Calais est de nous appuyer sur lesdispositifs ordinaires de formation etde placement : réseau des agences etdes opérateurs ANPE, missionslocales, centres de bilan, centres de formationet sur les opérateurs spécialisésque sont les CAP Emploi (ex EPSR)pour aborder l’insertion des personnesatteintes d’un handicap. Cetteapproche a eu un peu de mal à s’imposerdans le domaine de la déficienceauditive. Dans le domaine de la formation,choisir l’intégration permet untrès large éventail de métiers. On partavant tout de la motivation du jeune.Comment travaillez-vous ?Au départ nous avons travaillé avecl’URAPEDA. En 1998, nous avonscessé notre collaboration car cet organismefonctionnait trop comme unopérateur spécifique, soustrayant enquelque sorte du dispositif ordinaire,les demandeurs d’emploi sourds. A lasuite d’un appel d’offre, la Croisadedes Aveugles, qui gérait un CAT et unSAVS (service d’accès à la vie sociale)pour déficients visuels, a proposé decréer un service d’accompagnement àl’emploi pour les déficients sensoriels,Remora. Depuis quatre ans que ce serviceexiste, nous constatons une montéeen puissance exponentielle del’accompagnement et de l’insertiondes personnes sourdes dans la région.Nous sommes si convaincus de l’efficacitéde ce dispositif d’appui auréseau qu’il nous a servi de référencepour la mise en place d’un dispositiféquivalent pour l’accompagnement àl’insertion professionnelle des personnessouffrant de maladie mentale(Raisonance).Quels sont les problèmes majeurs qui seposent avec les personnes sourdes ?J’ai le sentiment qu’il y a deux catégoriesde jeunes sourds : ceux qui sontintégrés, bien accompagnés et développentune bonne communication,qui réussissent bien et ceux pour quiles choses se passent moins bien, quisortent de l’école au mieux avec unCAP et ont de grandes difficultés decommunication, en français et enLangue des signes, car celle-ci est peuutilisée dans les établissements spécialisés.Il arrive aussi que les jeunessoient orientés dans une voie qu’ilsn’ont pas vraiment choisie. Enfin certainesformations enseignées dansles établissements spécialisés ne correspondentplus au marché de l’emploi.Les établissements spécialisés jusqu’àprésent n’anticipaient pas suffisammentpour préparer la sortie. Onconstate des évolutions positives,mais assez limitées. Toute unedémarche de connexion, d’articulationentre le secteur de la formation initialeet les spécialistes de l’insertion professionnelleet de l’entreprise reste àengager pour éviter de retrouver desjeunes sans emploi vivant de l’AAHou inscrits à l’ANPE, 5 ou 10 ans aprèsla fin de la formation initiale.Autres problèmes cruciaux : celui dumanque d’interprètes LSF et de formationlocale en LSF. L’AGEFIPH estprête à aider à la création d’un Servicerégional d’interprète, pour développerles possibilités de recourir à des auxiliairesprofessionnels, nécessaires à laconsolidation des insertions réalisées.AGEFIPH238 rue de Paris - 59800 LilleTél. 03 20 14 57 20 - Fax 03 20 14 57 39Courriel : a-petit@agefiph. asso. frREMORA10 rue Colbert - 59800 LilleTél. 03 20 74 64 34 - Fax 03 20 74 64 39Courriel : remora@nordnet. frDirecteur : Dominique WiartID Formation Pas-de-Calais64 rue Denis Papin62110 Hénin-BeaumontTél. 03 21 20 67 87 - Fax : 03 21 20 35 36M. DelporteCONNAISSANCES SURDITÉS • JUIN 2002 • N° 01 11

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