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N°1 - ACFOS

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acfos.qxd 21/03/2008 16:44 Page 17DOSSIER : Accompagner les famillesportant est que ce qui se passe avecl’enfant soit commenté, et que lesparents aient un réel espace de parole.Il est donc important de voir l’interprèterégulièrement et assez souventpour que les choses puissent être complétées,redites, reprises, et que laréflexion puisse évoluer harmonieusementau fil du temps de la prise encharge. Pour que la confiance s’installecorrectement et par souci d’efficacité,il est essentiel que ce soit toujours lamême personne qui vienne interpréterpour une même famille.Tout en exhortant les parents non francophonesà faire une démarche d’alphabétisation,nous travaillons donctrès fréquemment avec l’interprète enséance d’orthophonie (y compris parfoisà domicile). L’interprète est aussisollicité lors des entretiens avec le psychologueet l’assistante sociale, etlors des réunions où l’équipe, avec lafamille, fait le point sur l’évolution dela prise en charge.Langues parlées par les famillesreçues au CAMSPentre 1995 et 2001 :Français oral, portugais*,espagnol, italien*, allemand,polonais*, arabe*, kabyle*, turc*,laotien, tamoul*, peul, soninké*,bambara*, LSF*(*) le recours à un interprète a été nécessaireNous fonctionnions différemmentdans les premières années, avec unrecours plus ponctuel aux interprètes,ce qui obligeait de part et d’autre à nedire que le plus important, ce qui étaitsouvent source de déséquilibre. Parexemple, l’orthophoniste évoquait lesprogrès et difficultés de l’enfant, alorsque les parents étaient surtout préoccupéspar des problèmes administratifsurgents. Cette situation empêchaitde prendre ce temps de réflexion et dematuration tranquille de la famille encompagnie du professionnel, nécessaireà son investissement réel dans leprojet concernant l’enfant.L’interprète était aussi souvent requisdans les situations d’urgence, ou encas d’inquiétude de l’équipe par rapportà l’enfant, ce qui risquait de pervertirson rôle, qui pouvait prendrealors une connotation négative pour lafamille.Il s’agit en fait de trouver un équilibreafin que l’interprète ne soit ni trop nitrop peu présent. En effet, une présencequasi constante peut engendrerdes effets pervers : un trop fort investissementde l’interprète dans une histoirequi n’est pas la sienne, ou uneauto-disqualification des parents quine se sentent plus aucune capacitécommunicationnelle sans lui.Une communicationdifficileLe recours à l’interprète est simple àmettre en place lorsque aucun desparents ne parle français ; ils apprécientalors cette marque d’intérêt et derespect de la part du CAMSP.C’est moins facile lorsque l’un desdeux parle – plus ou moins bien – lefrançais. Il peut être difficile d’imposerl’interprète à une personne quiparle un français limité car elle peutalors se sentir non reconnue dans sesefforts d’intégration. De même, ilpeut être difficile de demander l’interprètepour la mère quand le pèreparle bien – ou mal – le français (cas leplus fréquent). Il arrive que le père traduisepour sa femme lorsqu’il est làmais qu’il refuse l’interprète pour ellequand elle se rend seule en séancesavec son enfant, (refus qui reste toutde même assez rare). Il y a alors undéséquilibre et une dévalorisationd’un parent par rapport à l’autre quipeut gêner l’équipe. Il s’agit là d’unesituation de contrôle d’un parent surl’autre sur laquelle nous avons peu deprise. Cet état de fait peut évoluer aucours de la prise en charge, laconfiance s’établissant et l’acculturationse réalisant peu à peu. Mais l’évaluationde la capacité de ces famillesà accepter l’interprète dans undeuxième temps reste délicate.Les limites de l’actionLa mise en place de ce type de suivinécessite au départ quelques ajustements.L’interprète doit bien comprendrele projet, et savoir parexemple qu’en séances il devra égalementtraduire tout ce qu’on dit à l’en-Familles reçues au C.A.M.S.P Espoir 93Comment le CAMSPfinance-t-il lesinterventions desinterprètes d’Inter ServiceMigrants ?Le Conseil général de Seine St Denis, qui finance leCAMSP à hauteur de 20 %, a étendu la conventionentre la PMI et Inter service Migrant au CAMSP.Les interventions des interprètes en LSF sont prisesen charge de la même manière.Parents FrançaisParents migrants1995 – 31 enfants 24 37 (dont 1 couple sourd)1996 – 33 enfants 33 311997 – 34 enfants 42 241998 – 28 enfants 31 231999 – 30 enfants 35 232000 - 32 enfants 34 282001 – 32 enfants 38 25(état au 28 sept)CONNAISSANCES CONNAISSANCESSURDITÉS SURDITÉS • • JUIN JUIN2002 2002 • • N° N° 01 01 17

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