2008 - Mandelieu La Napoule

Passé-PrésentLE CABANON DE TOUS LES SOUVENIRSTout le monde connaît Maurice Muller comme l’une des figures les plusemblématiques du quartier du Capitou. Mais connaissez-vous le passionné d’histoirequi accumule les objets et les documents concernant Mandelieu-La Napoule dansson cher « Cabanon »? Petite visite guidée d’une caverne d’Ali Baba.- 32Maurice Muller a la passionde notre commune chevilléeau corps. D’ailleurs, il nes’en cache pas : « La vie denotre pays, c’est toute mavie. C’est un peu à cause deça que je me suis engagédans la vie municipale ».Le Capitoulan sait aussireconnaître ce qu’il doit àMandelieu-La Napoule : « Jesuis un privilégié car je suis nédans la chambre où je dorsaujourd’hui, dans la rue quiporte le nom de mon grandpère,Marius Martin. Lorsquel’on vit dans le village danslequel on est né, on ne peutpas faire n’importe quoi. Onne peut mentir aux gens avecqui on a grandi ».Mais ce gardien de la mémoirede notre ville a une manie :il garde tout ! Et c’est dansson Cabanon situé avenuedu Général Garbay qu’ilconsigne précieusement sesplus belles perles. Mimosistede père en fi ls, Maurice amené parallèlement unecarrière dans l’organisationde grandes réceptions. Dès les premiers pas effectuésdans son Cabanon – plus exactement un vaste hangarconfortablement aménagé – l’homme égraine sessouvenirs en expliquant avec fi erté qu’il a notamment étél’organisateur attitré des soirées des femmes d’affairesaméricaines Estée Lauder et Florence Gould. C’estavec beaucoup d’humilité et de fi erté qu’il présente lesprogrammes, les menus et les photos retraçant cesfêtes somptueuses commandées par les personnalitésqui ont fait la renommée de la Côte d’Azur (Farah Diba,Jacqueline et Marcel Pagnol, etc.).Une implication citoyenneMaurice a la mémoire quidanse lorsqu’il se souvient deses premiers pas au ConseilMunicipal en 1965. Cetteannée-là marque son entrée en« citoyenneté » et le début dece lien très particulier qui le lieà notre ville. Issu d’une famillehistoriquement impliquée dansla vie de la cité, il est devenupeu à peu la mémoire de lacommune, gardant jalousementcopies de délibérations etarrêtés municipaux datant dudébut du XX e siècle…Il devient, par exemple,intarissable sur le clocherde l’Eglise de Capitou, dutemps où la populationtenait un registre sur lesdifférents travaux effectués.Notre apprenti historien sesouvient aussi des incendiesde 1970 qui ravagèrent notrecommune. Très vite, il retrouvedes coupures de presse del’époque retraçant l’immensechaîne d’entraide que leshabitants ont su mettre en placeface aux dégâts provoqués parle sinistre. C’est l’occasion pour lui de nous rappelerque les incendies du 4 et 5 juillet 2007 ont révélé,une fois de plus, la solidarité dont les Mandolociens-Napoulois font toujours preuve en cas de coups durs.Maurice Muller pourrait parler pendant des heures desa ville et des changements qu’elle a traversés depuissa naissance. Cette envie de partager cette histoire vapeut-être se matérialiser par la transformation à termede son Cabanon en musée informel. Un lieu où tous lesMandolociens-Napoulois pourront venir chercher unpeu d’histoire et beaucoup de tendresse, autour d’unbon mot et d’un apéro.Avril 2008 - MLN Magazine