UNE Mercredi 28 février 2012 Kossonou.qxd - Cote d'Ivoire Mariage
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La période pascale dite<br />
«Paquinou» en pays baoulé est<br />
l’alibi afin de se retrouver en<br />
famille pour, non seulement,<br />
festoyer, mais aussi et surtout<br />
pour faire le bilan de la saison (agricole,<br />
scolaire, artisanale, etc.) et<br />
défricher les perspectives de celle à<br />
venir.<br />
C’est dans cet esprit que s’inscrit la<br />
célébration, du 31 mars au 8 avril<br />
<strong>2012</strong>, la 8 e édition du Festival<br />
international de la culture et des<br />
arts de Daoukro (Ficad), initialement<br />
baptisé Daoukro Carna<br />
Festival à sa création en 2004.<br />
Aussi, son commissaire général,<br />
olivier Akoto, entend-t-il mettre<br />
l’esprit de «Paquinou» et du Ficad<br />
«au service de toute la Côte<br />
d’Ivoire et de tous les Ivoiriens qui<br />
sortent la tête de l’eau après près<br />
d’une décennie de crise. La Côte<br />
d’Ivoire qui est dans un processus<br />
de réconciliation nationale et de<br />
réinstauration de la paix».<br />
Le Maroc, pays invité<br />
Et, à l’en croire, «comme un pays<br />
ne peut vivre en autarcie et s’enrichit<br />
de ses échanges culturels avec<br />
les autres pays, le Maroc sera le<br />
pays invité spécialement pour cette<br />
édition, à travers une troupe pluridisciplinaire,<br />
dans le cadre de la<br />
coopération ivoiro-marocaine,<br />
grâce à la sollicitude du ministre<br />
de la Culture et de la<br />
Francophonie, Maurice<br />
Bandaman».<br />
Toutes choses qui donneront un<br />
cachet particulier au Ficad qui jouit<br />
de la tutelle morale des plus illustres<br />
des fils de Daoukro, le président<br />
henri Konan bédié. Qui, en<br />
recevant les organisateurs, la<br />
semaine dernière, a indiqué qu’il<br />
attend beaucoup de ce festival qui<br />
devra donner l’image réelle et à<br />
recouvrer de la Côte d’Ivoire,<br />
«pays de paix et d’hospitalité»<br />
dont Daoukro est un prototype de<br />
par son caractère cosmopolite.<br />
Un programme plein<br />
et varié<br />
Au menu de l’édition <strong>2012</strong>, le Ficad<br />
prévoit, au dire d’olivier Akoto, un<br />
cross populaire, une foire commerciale<br />
et gastronomique, un<br />
concours culinaire, un séminaire de<br />
formation à l’entrepreneuriat, une<br />
exposition artisanale et agricole,<br />
des soirées artistiques (théâtre,<br />
conte, folklore, concerts zouglou,<br />
Culture Fraternité<br />
14<br />
La 8e Festival édition du Festival international de la culture et des arts de Daoukro<br />
(Ficad) se tiendra du 31 mars au 8 avril sous le sceau de la réconciliation et de la paix.<br />
“ Paquinou ” avec Bédié et des Marocains à Daoukro<br />
SEM. Henri Konan Bédié, parrain du Ficad, en compagnie d’Olivier<br />
Akoto, en sa résidence de Cocody, vendredi dernier. PhoTo: FICAD<br />
reggae, concours de chansonniers,<br />
élection miss…), parade carnavalesque<br />
et bûcher du roi carnaval,<br />
manège de grande attraction, une<br />
journée médicale au profit de la<br />
population et une sortie touristique<br />
dans le village natal du Président<br />
bédié à Prepressou (7 km de<br />
Daoukro) qui se terminera, le<br />
dimanche de Pâques par un déjeuner<br />
offert par l’illustre hôte.<br />
RéMI COULIBALY<br />
En coulisse<br />
REPPRELCI. Le Réseau des<br />
professionnels de la presse en<br />
ligne de Côte d’Ivoire<br />
(Repprelci) organise, ce mardi<br />
<strong>28</strong> <strong>février</strong>, sa rentrée solennelle<br />
à l’hôtel Pullman, d’Abidjan-<br />
Plateau. Cette cérémonie va<br />
consister à présenter officiellement<br />
les activités de l’année<br />
<strong>2012</strong>, notamment le lancement<br />
de la 2 e édition du programme<br />
«Initiative France Ivoire» qui<br />
permettra au Réseau d’envoyer<br />
5 journalistes ivoiriens en<br />
France, à l’occasion de l’élection<br />
présidentielle française de<br />
mai. Comme en 2007, les journalistes<br />
sélectionnés représenteront<br />
toutes les sensibilités<br />
éditoriales, et la mission va<br />
couvrir les activités de différents<br />
candidats représentant<br />
toutes les sensibilités politiques<br />
de la France.<br />
Depuis le 23 <strong>février</strong>, La<br />
Rotonde des arts contemporains<br />
accueille une installation<br />
d’art visuel mettant en<br />
scène des scènes de vie de la<br />
Palestine.<br />
Cruauté de l’observation, mais<br />
tendresse du regard… Tel peut<br />
être résumé l’esprit de<br />
«Territoires occupés», l’installation<br />
vidéo’art de Dominique<br />
Dubosc, documentariste français,<br />
sur 7 années de vie en Palestine.<br />
Le vernissage a eu lieu, vendredi,<br />
en présence et sous le parrainage<br />
du ministre Ibrahim Sy Savané,<br />
président de la haute autorité de<br />
la communication audiovisuelle<br />
(haca).<br />
12 écrans estampillés chacun<br />
d’un petit poème trônant au cœur<br />
Design mobilier<br />
Jean-Servais Somian et<br />
“ Les Demoiselles de Grand-Bassam ”<br />
Sous le parrainage de M. Adama<br />
Toungara, ministre du Pétrole,<br />
des Mines et de l’Energie, la<br />
galerie Arts Pluriels, en partenariat<br />
avec l’Association ivoirienne<br />
Raoul Follereau (Airf), organise<br />
l’exposition de design mobilier<br />
dénommée «Les Demoiselles de<br />
Grand-Bassam» de Jean-Servais<br />
Somian.<br />
Le vernissage aura lieu à ladite<br />
galerie sise à Cocody les Deux-<br />
Plateaux, rue des jardins, le mercredi<br />
29 <strong>février</strong>, à partir de 18h.<br />
L’information a été livrée par<br />
Mme Simone Guirandou, historienne<br />
de l’art, membre de l’Ascad<br />
et galeriste.<br />
Une partie des produits de la vente<br />
des pièces sera destinée aux œuvres<br />
caritatives de l’Airf, pour venir<br />
en aide aux malades de la lèpre.<br />
L’expo s’achève le 30 mars.<br />
«Les Demoiselles de Grand-<br />
Bassam» est une collection d’oeuvres<br />
de design mobilier qui sont la<br />
réinterprétation d’objets utilitaires<br />
de notre quotidien, inspirés des formes<br />
et des éléments de la nature tropicale<br />
africaine et de bien d’autres<br />
endroits du monde. A en croire l’artiste,<br />
cette démarche lui a permis de<br />
styliser des lignes pures et<br />
dépouillées de formes et de courbes<br />
calculées. C’est donc de cette<br />
Matin / Mardi <strong>28</strong> <strong>février</strong> <strong>2012</strong><br />
Vidéo Art<br />
Dubosc, le poète de la vidéo<br />
en “ Territoires occupés ”<br />
Le président de la Haca, Ibrahim Sy Savané, se fait expliquer l’installation<br />
par l’artiste. (PhoTo: GbAKA SoLANGE)<br />
recherche de simplicité et de fonctionnalité<br />
que se révèle cette vision<br />
contemporaine de l’objet qui lui<br />
donne un autre sens, une autre utilité,<br />
une relecture. Jean-Servais<br />
Somian a ainsi imaginé un chiffonnier<br />
en tronc de cocotier avec des<br />
tiroirs en iroko teinté et des poignées<br />
en bronze, à l’effigie de<br />
masques africains. Sa forme rappelle<br />
aussi que les colonnes de<br />
l’Antiquité grecque ont été imaginées<br />
à partir des troncs d’arbres.<br />
Designer, ébéniste, décorateur d’intérieur<br />
et sculpteur, il réalise des<br />
meubles et objets en bois ; la particularité<br />
de son travail résidant dans<br />
le façonnage des matériaux utilisés<br />
tels que le bois de cocotier, unique<br />
dans son genre. Il, utilise aussi d’autres<br />
matières, selon l’inspiration.<br />
De cette passion naissent de saisissantes<br />
commodes en ébène, des coffres<br />
en chêne, des chaises en peau<br />
de chèvre, des tabourets et tables,<br />
etc., d’un exotisme particulièrement<br />
raffiné.<br />
Né en 1971, cet ex-pensionnaire du<br />
centre de formation Georges<br />
Ghandour d’Abidjan-Koumassi vit<br />
et travaille entre Paris et Abidjan. Il<br />
a exposé aux quatre coins du monde<br />
et fait la Une des magazines spécialisés<br />
dans le mobilier et le design.<br />
R. C<br />
de la salle d’exposition de la galerie<br />
La Rotonde des arts contemporains<br />
d’Abidjan-Plateau en disent<br />
long sur la vie en Cisjordanie,<br />
à Gaza, à Ramallah, Naplouse,<br />
bethléem… Ces «Territoires<br />
occupés» de Palestine. Sans parti<br />
pris. Sans engagement particulier.<br />
Sauf celui de la description artistique<br />
que confère la caméra de<br />
Dubosc. Ce sont donc 12 séquences<br />
filmées au cours de la seconde<br />
Intifada, terme désignant l’ensemble<br />
des événements ayant<br />
marqué le soulèvement des<br />
Palestiniens par des jets de pierres,<br />
à partir de la fin du mois de<br />
septembre 2000. Chaque séquence<br />
projetée en boucle sur un<br />
moniteur est, apparemment, un<br />
simple croquis d’un lieu ordinaire.<br />
Mais sous occupation militaire,<br />
aucun lieu n’est ordinaire et<br />
c’est ce qui se révèle, chaque fois,<br />
de façon surprenante.<br />
«Terre promise», «Le long du<br />
mur», «Trois murs», «Attente»,<br />
«Installation israélienne», «Le<br />
phare de la colonne», «L’ultime<br />
hallucination», «L’ordre des choses»,<br />
«Ma’Ata», «Le temps<br />
confisqué», «Le retour de<br />
Mahmoud», «Un toit de nuages»<br />
sont des instantanés des instants<br />
de vie en «Territoires occupés» à<br />
se délecter un mois durant, à<br />
Abidjan.<br />
Selon Pr Yacouba Konaté, commissaire<br />
de l’installation et<br />
responsable de la galerie hôte,<br />
«les films de Dominique Dubosc<br />
ajustent bouts de roman d’enfance<br />
et bribes de voyages. Ils tentent<br />
d’amortir le choc entre l’actualité<br />
politique et les rencontres des cultures<br />
ajournées sine die. Ils traversent<br />
des zones de tensions<br />
pour voir couler la molle intensité<br />
des moments de répit entre<br />
deux états d’urgence».<br />
Dubosc a commencé à tourner en<br />
1968, en Amérique du Sud. Ces<br />
dernières années, il s’intéresse à<br />
la Palestine.<br />
Le cinéma et l’art vidéo, depuis<br />
une trentaine d’années, ont<br />
conquis leur place au rang des<br />
beaux-arts. Ce n’est que récemment<br />
que des artistes ivoiriens s’y<br />
intéressent. C’est pourquoi le Pr<br />
Konaté et son hôte ont échangé<br />
sur leur pertinence esthétique<br />
avec des réalisateurs locaux et des<br />
étudiants des beaux-arts<br />
d’Abidjan, en marge de l’installation.<br />
R. COULIBALY