La période pascale dite «Paquinou» en pays baoulé est l’alibi afin de se retrouver en famille pour, non seulement, festoyer, mais aussi et surtout pour faire le bilan de la saison (agricole, scolaire, artisanale, etc.) et défricher les perspectives de celle à venir. C’est dans cet esprit que s’inscrit la célébration, du 31 mars au 8 avril <strong>2012</strong>, la 8 e édition du Festival international de la culture et des arts de Daoukro (Ficad), initialement baptisé Daoukro Carna Festival à sa création en 2004. Aussi, son commissaire général, olivier Akoto, entend-t-il mettre l’esprit de «Paquinou» et du Ficad «au service de toute la Côte d’Ivoire et de tous les Ivoiriens qui sortent la tête de l’eau après près d’une décennie de crise. La Côte d’Ivoire qui est dans un processus de réconciliation nationale et de réinstauration de la paix». Le Maroc, pays invité Et, à l’en croire, «comme un pays ne peut vivre en autarcie et s’enrichit de ses échanges culturels avec les autres pays, le Maroc sera le pays invité spécialement pour cette édition, à travers une troupe pluridisciplinaire, dans le cadre de la coopération ivoiro-marocaine, grâce à la sollicitude du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman». Toutes choses qui donneront un cachet particulier au Ficad qui jouit de la tutelle morale des plus illustres des fils de Daoukro, le président henri Konan bédié. Qui, en recevant les organisateurs, la semaine dernière, a indiqué qu’il attend beaucoup de ce festival qui devra donner l’image réelle et à recouvrer de la Côte d’Ivoire, «pays de paix et d’hospitalité» dont Daoukro est un prototype de par son caractère cosmopolite. Un programme plein et varié Au menu de l’édition <strong>2012</strong>, le Ficad prévoit, au dire d’olivier Akoto, un cross populaire, une foire commerciale et gastronomique, un concours culinaire, un séminaire de formation à l’entrepreneuriat, une exposition artisanale et agricole, des soirées artistiques (théâtre, conte, folklore, concerts zouglou, Culture Fraternité 14 La 8e Festival édition du Festival international de la culture et des arts de Daoukro (Ficad) se tiendra du 31 mars au 8 avril sous le sceau de la réconciliation et de la paix. “ Paquinou ” avec Bédié et des Marocains à Daoukro SEM. Henri Konan Bédié, parrain du Ficad, en compagnie d’Olivier Akoto, en sa résidence de Cocody, vendredi dernier. PhoTo: FICAD reggae, concours de chansonniers, élection miss…), parade carnavalesque et bûcher du roi carnaval, manège de grande attraction, une journée médicale au profit de la population et une sortie touristique dans le village natal du Président bédié à Prepressou (7 km de Daoukro) qui se terminera, le dimanche de Pâques par un déjeuner offert par l’illustre hôte. RéMI COULIBALY En coulisse REPPRELCI. Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) organise, ce mardi <strong>28</strong> <strong>février</strong>, sa rentrée solennelle à l’hôtel Pullman, d’Abidjan- Plateau. Cette cérémonie va consister à présenter officiellement les activités de l’année <strong>2012</strong>, notamment le lancement de la 2 e édition du programme «Initiative France Ivoire» qui permettra au Réseau d’envoyer 5 journalistes ivoiriens en France, à l’occasion de l’élection présidentielle française de mai. Comme en 2007, les journalistes sélectionnés représenteront toutes les sensibilités éditoriales, et la mission va couvrir les activités de différents candidats représentant toutes les sensibilités politiques de la France. Depuis le 23 <strong>février</strong>, La Rotonde des arts contemporains accueille une installation d’art visuel mettant en scène des scènes de vie de la Palestine. Cruauté de l’observation, mais tendresse du regard… Tel peut être résumé l’esprit de «Territoires occupés», l’installation vidéo’art de Dominique Dubosc, documentariste français, sur 7 années de vie en Palestine. Le vernissage a eu lieu, vendredi, en présence et sous le parrainage du ministre Ibrahim Sy Savané, président de la haute autorité de la communication audiovisuelle (haca). 12 écrans estampillés chacun d’un petit poème trônant au cœur Design mobilier Jean-Servais Somian et “ Les Demoiselles de Grand-Bassam ” Sous le parrainage de M. Adama Toungara, ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, la galerie Arts Pluriels, en partenariat avec l’Association ivoirienne Raoul Follereau (Airf), organise l’exposition de design mobilier dénommée «Les Demoiselles de Grand-Bassam» de Jean-Servais Somian. Le vernissage aura lieu à ladite galerie sise à Cocody les Deux- Plateaux, rue des jardins, le mercredi 29 <strong>février</strong>, à partir de 18h. L’information a été livrée par Mme Simone Guirandou, historienne de l’art, membre de l’Ascad et galeriste. Une partie des produits de la vente des pièces sera destinée aux œuvres caritatives de l’Airf, pour venir en aide aux malades de la lèpre. L’expo s’achève le 30 mars. «Les Demoiselles de Grand- Bassam» est une collection d’oeuvres de design mobilier qui sont la réinterprétation d’objets utilitaires de notre quotidien, inspirés des formes et des éléments de la nature tropicale africaine et de bien d’autres endroits du monde. A en croire l’artiste, cette démarche lui a permis de styliser des lignes pures et dépouillées de formes et de courbes calculées. C’est donc de cette Matin / Mardi <strong>28</strong> <strong>février</strong> <strong>2012</strong> Vidéo Art Dubosc, le poète de la vidéo en “ Territoires occupés ” Le président de la Haca, Ibrahim Sy Savané, se fait expliquer l’installation par l’artiste. (PhoTo: GbAKA SoLANGE) recherche de simplicité et de fonctionnalité que se révèle cette vision contemporaine de l’objet qui lui donne un autre sens, une autre utilité, une relecture. Jean-Servais Somian a ainsi imaginé un chiffonnier en tronc de cocotier avec des tiroirs en iroko teinté et des poignées en bronze, à l’effigie de masques africains. Sa forme rappelle aussi que les colonnes de l’Antiquité grecque ont été imaginées à partir des troncs d’arbres. Designer, ébéniste, décorateur d’intérieur et sculpteur, il réalise des meubles et objets en bois ; la particularité de son travail résidant dans le façonnage des matériaux utilisés tels que le bois de cocotier, unique dans son genre. Il, utilise aussi d’autres matières, selon l’inspiration. De cette passion naissent de saisissantes commodes en ébène, des coffres en chêne, des chaises en peau de chèvre, des tabourets et tables, etc., d’un exotisme particulièrement raffiné. Né en 1971, cet ex-pensionnaire du centre de formation Georges Ghandour d’Abidjan-Koumassi vit et travaille entre Paris et Abidjan. Il a exposé aux quatre coins du monde et fait la Une des magazines spécialisés dans le mobilier et le design. R. C de la salle d’exposition de la galerie La Rotonde des arts contemporains d’Abidjan-Plateau en disent long sur la vie en Cisjordanie, à Gaza, à Ramallah, Naplouse, bethléem… Ces «Territoires occupés» de Palestine. Sans parti pris. Sans engagement particulier. Sauf celui de la description artistique que confère la caméra de Dubosc. Ce sont donc 12 séquences filmées au cours de la seconde Intifada, terme désignant l’ensemble des événements ayant marqué le soulèvement des Palestiniens par des jets de pierres, à partir de la fin du mois de septembre 2000. Chaque séquence projetée en boucle sur un moniteur est, apparemment, un simple croquis d’un lieu ordinaire. Mais sous occupation militaire, aucun lieu n’est ordinaire et c’est ce qui se révèle, chaque fois, de façon surprenante. «Terre promise», «Le long du mur», «Trois murs», «Attente», «Installation israélienne», «Le phare de la colonne», «L’ultime hallucination», «L’ordre des choses», «Ma’Ata», «Le temps confisqué», «Le retour de Mahmoud», «Un toit de nuages» sont des instantanés des instants de vie en «Territoires occupés» à se délecter un mois durant, à Abidjan. Selon Pr Yacouba Konaté, commissaire de l’installation et responsable de la galerie hôte, «les films de Dominique Dubosc ajustent bouts de roman d’enfance et bribes de voyages. Ils tentent d’amortir le choc entre l’actualité politique et les rencontres des cultures ajournées sine die. Ils traversent des zones de tensions pour voir couler la molle intensité des moments de répit entre deux états d’urgence». Dubosc a commencé à tourner en 1968, en Amérique du Sud. Ces dernières années, il s’intéresse à la Palestine. Le cinéma et l’art vidéo, depuis une trentaine d’années, ont conquis leur place au rang des beaux-arts. Ce n’est que récemment que des artistes ivoiriens s’y intéressent. C’est pourquoi le Pr Konaté et son hôte ont échangé sur leur pertinence esthétique avec des réalisateurs locaux et des étudiants des beaux-arts d’Abidjan, en marge de l’installation. R. COULIBALY
Fraternité Matin / <strong>Mercredi</strong> 15 <strong>février</strong> <strong>2012</strong> L’actu’images La soirée gala Mère - enfant en images Le dimanche 12 <strong>février</strong>, les éléphants de Côte d’Ivoire, comme en 2006 en égypte, ont été victimes du sort. Ils ont perdu la finale de la <strong>28</strong> e édition de la Can à Libreville devant les Chipolopolo de la Zambie. La Côte d’Ivoire, fière de ses héros, leur a réservé un accueil déli- reportage photos réalisé par: Service. com. 1 ère dame La prestation du quartet vocal d’Asalfo accompagné par la case des enfants a séduit les convives qui n’ont pas hésité à esquisser des pas de danse. rant. Car selon le Président de la République, Alassane Ouattara, “ les éléphants n’ont ni gagné, ni perdu la finale ”. Comme chacun des joueurs et encadreurs, Didier Drogba, le capitaine des éléphants, a été accueilli à sa descente d’avion par le couple présidentiel. Le Premier ministre, Soro Guillaume, et les présidents des Institutions ont témoigné leur soutien à l’équipe nationale. Adriana Karembeu a mis la main à la pâte à l’invitation de Yves Zogbo junior lors de la tombola. Mme Dominique Ouattara soutenue par Henriette Konan Bédié. Ryan Leslie, chanteur américain et aussi producteur de nombreuses stars dont Beyoncé. 15