Edition du 17 mars 2001

CMJN
SAMEDI 17 MARS 2001 GRAND ANGLE / CANTON ET RÉGION L’IMPARTIAL 3
Santé Climat de confiance
retrouvé entre assureurs et hôpitaux
Les hôpitaux neuchâtelois
et les assureurs maladie
ont renoué le dialogue. Une
convention a été signée
pour 2001. Elle diffère totalement
du système qui
avait cours jusqu’ici.
Sandra Spagnol
Les hôpitaux neuchâtelois de
soins physiques et les assureurs
maladie sont parvenus à un accord
sur les frais d’hospitalisation
en division commune. Réunis
hier au Château, les partenaires
ont annoncé ce qu’ils
considèrent comme «une bonne
nouvelle». Selon eux, le nouveau
système mis en place vise
à davantage de transparence et
de souplesse. Il tient aussi
compte des évolutions liées à la
planification sanitaire.
Forfaits
La nouvelle convention paritaire
d’hospitalisation supprime
l’octroi d’une enveloppe
budgétaire au profit d’un
système de forfaits par cas et
par service; ce qui signifie que
le tarif dépend du lieu dans lequel
le patient est hospitalisé
(service de médecine, de chirurgie,
etc.). Le forfait correspond,
lui, à une participation de
l’assureur au coût moyen que
représente un séjour dans ledit
service. Un forfait supplémentaire
est en outre facturé pour
chaque journée passée à l’hôpital
(forfait «hôtelier») et lors
d’un passage aux soins intensifs
(forfait «horaire»). Ces aménagements
se veulent favorables
au patient (empêcher le
retour précoce au domicile, par
exemple). Et éviter que les hôpitaux
ne soient par trop pénalisés
lorsque le séjour du patient
doit être prolongé.
Les jeunes candidats aux
élections cantonales s’affichent-ils
autrement que
leurs aînés? Oui, répondent
socialistes et radicaux.
Les libéraux, eux,
jouent l’unité.
«L’avenir que l’on nous
donne n’est pas celui qu’on
vous propose». Le slogan est
socialiste. Il est surtout jeune.
Signé des jeunes socialistes
candidats au Grand Conseil
neuchâtelois. «Notre message
se veut décalé, humoristique,
jeune et spontané», résume Patrick
Berthoud, 27 ans, député
sortant et président de la section
représentant la relève du
parti.
Hier, au Locle, en présentant
les candidats (ils sont dix,
âgés de 20 à 28 ans, dans cinq
Claudine Stähli-Wolf, Monika Dusong, Elisabeth Hirsch Durrett et Jean-Claude Christinet (de gauche à droite): le
sourire retrouvé. photo Marchon
Qui dit nouveau système, dit
aussi inconnues. Des garde-fous
ont été mis en place afin de limiter
le report de charges d’un
payeur sur l’autre – en l’occurrence
de l’Etat vers les assureurs
et vice versa.
Transparence
Aux yeux de Jean-Claude
Christinet, président de la Fédération
neuchâteloise des assureurs
maladie, le nouveau
système, plus transparent, permettra
de mieux gérer les coûts.
Les hôpitaux ont d’ailleurs donné
accès à l’intégralité de leur comptabilité
analytique et de leurs statistiques
de gestion. Au final, la
totalité des caisses ont signé la
convention, «aussi en guise de
soutien vis-à-vis des efforts consentis
par le Conseil d’Etat pour maîtriser
les coûts hospitaliers».
Du côté des hôpitaux, on s’est
aussi montré confiant. Claudine
Stähli Wolf, présidente de l’Association
neuchâteloise des établissements
pour malades (Anem), a
salué le nouveau système grâce
Jeunesse Socialistes et
radicaux jouent leurs cartes
districts) et leur tract, il a insisté
sur ce traitement
«jeunes» des thèmes qui les
font réagir. Qu’ils aient noms
dépénalisation du cannabis,
maintien du service public ou
encore fiscalité. Un traitement
que les jeunes socialistes revendiquent
comme «fantaisiste»,
histoire de ne pas voir
que l’économie ressortir des
débats.
En contradiction avec ce
que font leurs aînés? Sûrement
pas. Comme eux, ils rêvent
d’une majorité de gauche
au parlement cantonal.
Comme eux, ils participent à
la campagne, en y ajoutant
leur touche, notamment pour
inciter leurs contemporains à
voter. «A voter juste!» surenchérit
Jean-Nat Karakash, candidat
au Val-de-Travers. Avec
ses collègues, il a programmé
deux sorties «branchées» et
nocturnes dans les deux prin-
cipales villes. Ça fait partie de
l’opération sensibilisation...
Des petits radis
A droite, les jeunes radicaux
ont aussi à cœur d’afficher
leur jeunesse ...et de toucher
un électorat jeune.
Membres de fait d’une association
dotée d’une grande
marge de manœuvre – même
si elle est fortement associée
au parti proprement dit – les
11 candidats de la tranche 18-
30 ans auront donc aussi leur
propre campagne. Eux aussi
cherchent leur inspiration
dans l’humour: lors de la
marche du 1er Mars, par
exemple, ils ont distribué des
petits ...radis! Suivront encore
des «flyers», une conférence
de presse, des chars pour se
faire voir.
Mais pour leur président,
le Chaux-de-Fonnier Thomas
Carrier, il est important
auquel «on s’approche du coût
réel des hôpitaux».
La directrice de la Santé, Monika
Dusong, enfin, a estimé
qu’il s’agissait d’un accord «positif».
La convention ratifiée mercredi
par le Conseil d’Etat est «le
reflet d’efforts considérables pour
rétablir un climat de confiance»
(voir encadré).
Personne n’a cru, néanmoins,
avoir décroché la lune. «Une des
forces de ce système, c’est d’être
évolutif. Donc perfectible.» SSP
qu’ils soient pleinement intégrés
dans le parti. Ainsi, cette
année, ils ne figureront plus
en queue de liste, mais ils
sont inclus dans l’ordre alphabétique
des candidats,
juste avec la mention «jeune
radical». Un changement qui
confirme l’appui dont ils
bénéficient de leurs aînés. Ce
qui ne les empêchera pas, le
cas échéant, d’afficher des
prises de position divergentes.
Ils l’ont déjà fait, rappellent-ils
non sans une
pointe de fierté.
Stéphane Devaux
Parti libéral:
pas de clans
Jeune candidate libérale
et secrétaire cantonale,
Anne Hubert est claire:
«C’est ensemble qu’on fait
campagne. On dit suffisamment
que les libéraux sont
individualistes chacun dans
leur coin pour qu’on ne crée
pas des clans au sein du
parti.» Donc, pas davantage
de mention «jeune» qu’il
n’y a de mention «femme»
ou «retraité». Et pas de
matériel promotionnel spécifique.
«Nous souhaitons
nous adresser à tout le
monde. Mais il va de soi que
les candidats eux-mêmes
peuvent apporter une
touche jeune, selon leur public»,
ajoute, un brin agacée
par le sujet, la secrétairecandidate.
En tout, ils sont
une dizaine de jeunes
(moins de 30 ans) sur les
listes libérales.
SDX
Facture
Les patients recevront une
copie de la facture de leur
séjour à l’hôpital, ainsi que
l’impose la Lamal. Mais ils
ne devront en aucun cas la
payer! Tout juste cette copie
leur permettra-t-elle d’être
informés du montant, ont
estimé hier les intervenants.
Voire d’être sensibilisés aux
coûts hospitaliers...
SSP
Insatisfactions
passées
Faute d’accord passé entre
les partenaires l’an passé, le
Conseil d’Etat avait prorogé
la convention signée pour
1998, puis pour 1999. Celleci
prévoyait, donc pour la troisième
année consécutive, que
les assureurs s’acquittent
d’un forfait global de 63,4
millions de francs pour les
soins donnés dans les hôpitaux
du canton.
Cette situation ne satisfaisait
évidemment pas les responsables
de l’Anem, pas
plus d’ailleurs que l’Etat, qui
auraient souhaité que les assureurs
prennent à leur
charge une plus grande part
des coûts. «Ce montant aurait
dû être augmenté chaque
année. L’Etat a prouvé sa maîtrise
des charges hospitalières.
Et un grand nombre de patients
sont passés de la division
privée à la division commune»,
a estimé Monika Dusong.
En d’autres chiffres, la participation
des assureurs a
passé de 46% en 1998 à 44%
en 1999 – la part 2000 n’est
pas encore connue. Selon la
loi, elle devrait être de 50%
(le solde du déficit étant pris
en charge par le canton et les
communes). Mais les assureurs
dénonçaient notamment
la surcapacité du canton.
Quelle sera leur participation
en 2001? «Aucune
convention récente ne s’est
soldée par une économie pour
les assureurs», a souri Jean-
Claude Christinet.
SSP
Expo.02 Novartis
signe pour 15 millions
Confirmant sa lettre d’intention
de décembre 1999,
le groupe Novartis a signé
avec Expo.02 un contrat
définitif pour l’un des
grands projets d’exposition
sur l’arteplage de Neuchâtel.
Le contrat porte sur
15 millions de francs.
Ce ne sont pas 15 millions
supplémentaires et inattendus
pour subventionner des projets
financièrement encore orphelins,
mais ce sont 15 millions
quand même, pour Expo.02:
Novartis a signé hier les
contrats relatifs au projet d’exposition
«Biopolis» qui sera
construit sur l’arteplage de
Neuchâtel. Ce projet entend
présenter les recherches biologiques
et biomédicales contemporaines
avec leurs influences
sur la vie et la culture.
«Biopolis» fait partie des
projets de base qu’avait retenus
Expo.02. Après la défection de
SAirGroup, des rumeurs
avaient circulé dans la presse
dominicale, laissant entendre
que Novartis pourrait aussi se
retirer d’Expo.02. La signature
du contrat met donc un terme à
ces spéculations.
La biologie contemporaine
sera présentée du point de vue
de l’être humain, de l’individu
et de la société, indique Novartis
dans un communiqué. L’exposition
a pour objectif d’inciter
les visiteurs de toutes les
classes d’âge à comparer leurs
points de vue à ce sujet. Ils seront
transportés dans la cité
Biopolis, en 2022, soit dans un
avenir à la fois assez proche et
assez éloigné pour imaginer un
monde où seraient réalisés les
idées, les visions et les projets
de la recherche actuelle.
Le pavillon sera construit
sur l’arteplage de Neuchâtel
sous la plus grande des superstructures
en forme de galets.
Novartis disposera d’environ
1100 m2. Le projet est en main
du groupe de travail «topoï»,
une équipe spécialement réunie
qui travaille en étroite collaboration
avec Novartis et
Expo.02.
Le groupe avait signé un accord
de principe en décembre
1999. L’avant-projet a pris
forme entre avril et décembre
2000. La phase de planification
est en cours pour définir
les contenus avec plus de précision.
La production et la réalisation
commencera en juillet
avec le début du montage en
août.
Le groupe Novartis, leader
mondial dans le domaine de la
santé et de la pharmacie, est
basé à Bâle. En 2000, il a réalisé
un chiffre d’affaires de 29
milliards de francs. Il emplois
quelque 67.600 personnes
dans plus de 140 pays.
RGT
PUBLICITÉ