Juillet - Lot-et-Garonne

DE CLAVECINS À BARBASTEtempsinculture, on n’a pas de talent. Mon métierà moi, c’est de donner aux interprètes lemoyen d’exacerber leur rêve. »Au-delà du clavecin,comprendre l’instrumentÀ leurs débuts, Florence et PhilippeHumeau ont passé une année entière àvisiter les musées de Grande-Bretagne,Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Italie.Les instruments s’étaient perdus ou nefonctionnaient plus. Pour retrouver le sonet la couleur originels, il fallait faire cesrecherches. Ils ont alors mesuré tous lesclavecins qui y étaient exposés, recherchédes plans, relevé les décors, percéune culture et une technique. Ils ontconstaté différentes qualités selon lespays et les musiciens, diverses manièresde composer en fonction notamment ducontexte politique de l’époque. Tout estétudié, connu, appréhendé pour essayerde reconstituer la musique telle qu’elleétait pensée, composée, jouée aux XVI e ,XVII e ou XVIII e siècle et en assurer larenaissance. Fabrication, restauration,location, accompagnement de disques,stages de musique baroque de Barbaste(dont il est la cheville ouvrière), fi lmTous les matins du monde*, etc.Philippe Humeau est un touche-à-tout.Cependant, il avoue que « le plus durà copier, quand on est facteur de clavecins,ce n’est pas la mesure, c’est lafolie ». Tout est dit : la folie est sansmesure et les sons sont éternels.* Présence des clavecins Humeau dans ce fi lmd’Alain Corneau.Alexandre MouaciCG47 – Xavier ChambellandÉCRANS 47Le ciné numériqueToujours soucieux d’être au cœur de l’actualité cinématographique, deuxambassadeurs du cinéma de proximité lot-et-garonnais étaient à Cannes pour lefestival. Jean-Claude Veniel, président d’Écrans 47, et Myriam Zemour, du PlazaMarmande, n’ont pas hésité à prendre sur leurs deniers et temps personnelspour être sur la croisette. Objectifs : percevoir la tendance des films 2012/2013 etrencontrer des réalisateurs.Traquer les bonnes toiles, unedémarche qui s’inscrit dans les missionsd’Écrans 47. Sa passion : lecinéma. Ses ambitions : en favoriserla promotion et la diffusion, défendreen priorité le maintien et le développementde ses 10 cinémas adhérents*.Pour cela, Écrans 47 s’appuie sur unesynergie et une entraide inter-cinéma.Le réseau ainsi constitué permet demener des actions mises en placepar des professionnels et des bénévolesdes salles locales. Tous sont desacteurs culturels, sociaux et économiquesdes villes et agglomérationsqu’ils animent.Vers la numérisationDepuis 2011, Écrans 47 a trouvéson décor au sein du Pôle image deSainte-Livrade-sur-Lot. Étant sous lemême toit, il collabore d’autant plusfacilement avec le Cinéma L’Utopieet le Bureau d’accueil de tournagede Lot-et-Garonne. L’association agrandement contribué au passage aunumérique des cinémas de Lot-et-Garonne, prenant conseil auprès desinstitutions comme la région Aquitaine(aujourd’hui en tête des écrans numériséspour les cinémas de proximité),le CNC (Centre national du cinéma)et les collectivités locales, le Conseilgénéral en tête de fi le. La solidaritéassociative a permis de faire les bonschoix pour chaque cas de figure, lespionniers ont pu partager leur expérience.Ainsi, huit salles sur dix serontpassées au numérique d’ici la fin del’année.Le cinéma en dates…Dès la rentrée, Écrans 47 reprendsa programmation habituelle : Cinémômes,sélection de fi lms jeunepublic ; animation « Bande son » pourexplorer les possibilités du bruitageet de la musique d’un fi lm (vacancesde Toussaint) ; pour les amateurs devieilles bobines « Patrimoine », projectionnotamment des fi lms duNouvel Hollywood et de Jean Renoir ;ciné-concert ; fête du fi lm d’animation(octobre) ; mois du documentaire(novembre), « Collège au cinéma »avec deux fi lms par trimestre(8 460 entrées)…Et en 2013, le cinéma des Montreursd’images occupera de nouveaux locauxavec une salle supplémentaire, pour leplus grand plaisir des passionnés defi lms d’art et d’essai.*Les Montreurs d’images à Agen, Le Confluentà Aiguillon, L’Odyssée à Casteljaloux,Ciné 4 à Castillonnès, Cinéma Chez nous àMiramont, Le Plaza à Marmande, Le Libertyà Monsempron-Libos, Le Margot à Nérac,L’Utopie à Sainte-Livrade, Le Rex à Tonneins.LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL N° 19 JUILLET 201217UN CLAVECINÉCRANS 47NOMBRE D’EMPLOYÉSCHIFFRE D’AFFAIRESt de musique à cordes muni d’un ou plusieursorde est « pincée » par un dispositif nomménts spécifiques de la musique européenne, lesu leur apogée aux XVII e et XVIII e siècles. Aprèsut au long du XIX e , ils retrouvent la faveur deset du public depuis le siècle dernier.16, rue Nationale47110 Sainte-Livrade06 01 72 66 65ecrans47@hotmail.fr1 salariéLe budget provient des subventions duConseil général (26 000 €), de la Région(7 000 €), de la Direction régionale desaffaires culturelles - Drac (4 850 €) et descotisations des salles adhérentes (640 €).