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COPS - Amitiés de L.. - Free

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LÉOPOLITIQ'JE. ~ LLbBAl.EOn a bien cru un moment, avec l'apparition du gangnautique <strong>de</strong> L1 « Skull spangltd banner », que l'inscallation<strong>de</strong>s« Catalinisœs 1) avait donné un regain d'intérêt àla pir.uerie maritimf (les gros yachts en pleine mer, c'esttentant et ça fait une proiefacile: quand les propriétaires,les invités et l'équipage se reuouvent il poil dans lescanots <strong>de</strong> survie, on peut encore refourguerle navire). laèùouvent, quelques sem.tines apres une première tentam"eavonée d'abordage, dl'S restes vaporisés <strong>de</strong> uois dinghies et d'une ve<strong>de</strong>tte rapi<strong>de</strong> sur une zone <strong>de</strong> cinq kilomerrescarrés, a mis un terme au renouveau <strong>de</strong> la piraterie.Les quarre embarcations avaient apparemment été tOUcl:éespar<strong>de</strong>smissiles mer-meLleS(( frères <strong>de</strong> la côte))5e sont passé le mot <strong>de</strong>puis.(0 4. Duarte . :::, I II ~ lill!iAu début du siècle, Duane était une paisible petite comlOIlautê<strong>de</strong> 20 000 âmes principalement composée <strong>de</strong>:naites aya nt choisi le calme <strong>de</strong> ces collines pour coulerœjoursuanquilles, loin <strong>de</strong> l'agitation et <strong>de</strong> la pollution~ centreville .En uente ans, les choses ont bien changé. Fuyant les4:i5 néo-duvalieristes puis Il l'invasion n<strong>de</strong>leurpays par15 Témoins d~ Jéhovah, <strong>de</strong> nombreux réfugiés Haïtiens- \-enuss'installerenCalifornieaprès<strong>de</strong>longs~riplesas«-.sês à uavm les ttats-Unis, le Mexique ou lesU::lThts. Bien souvent clan<strong>de</strong>stins, ces migrants Ont cher­::z a obtenirlesutut<strong>de</strong>réfugiépolitiqueetontétépar­~ dans <strong>de</strong>s camps <strong>de</strong> uansit en attendant qu'une déci­WXl:(sou\'f.'mfavorable, mais longue à obtenir) soit prise à~tgard.l'un<strong>de</strong>cescamps,celui<strong>de</strong>Monrovia,estle,m l'me <strong>de</strong> ]). et abrite 15 000 léfugi~s en attenre <strong>de</strong>~ risation.C'estdanslavilievoisine,Duarte,quese:SœtÎnsullés les réfugiés déjà régularisés,afin<strong>de</strong> rester à::c:I!.'I1ité <strong>de</strong> leurs proches encore retenus dans le camp.~ ' I i Il i IlIII i! i!l.espremiers à sonir om bénéficié d'une aubaine, ils ontl i l !~ :llil' I l1it~ ! !;1 II.Iiftifj 1 Ilpu s'installer dans les Iogl'fl\ef\ts laissés vacants parles nombreuxhabitantsrebutés par ce nOuvtau voisinage. Quant àceux qui ont été Iibétés récemment, ils n'ont pas eu cettechance et doivent se contenter d'une vie inconforubleclansun bidonville crasseux surnommé« 'tit Pon-au-Prince n.Malgré les protestations <strong>de</strong>s riverains, Ja municipalité n'a pasréagià\aconstirution<strong>de</strong>ceghettO,StCOntentanld'enap~1er à l'esprit <strong>de</strong> compassion et d'humanité <strong>de</strong>s habitamspourqu'ils tolèrem etaccueiUent ces nouveaux arrivants et faisantvaloir l'aspea:provisoire <strong>de</strong> la siruation.Depuis une dizaine d'années, la croissance du ghetto estininterrompue et se déroule selon une mécanique bien huilée.De nouveaux réfugi~s arrivent à flOI continu. Une foisamapésparl'INS, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'asile politique et sontexpédiés au camp <strong>de</strong> Monrovia. le sésame obtenu, ils sortentet s'installent dans le bidonville <strong>de</strong> Duane ! Dépassé,le gouvernement californien est obligé d'accé<strong>de</strong>r aux<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'asile car Haïti est désormais un pays ferméOesJéhovah Ont détruit ou fermé les pons et aéropons) et il n'ya aucun moyen <strong>de</strong> renvoyer ces pauvres hères chez eux !le tab!eau offen parJa ville est maintenantplutêt sinistre.D'uncôté,leshabitamsoriginels.bloqukidparcequ'Ufautbien payer la maison et que personne ne veut la racheter. Ilsviventcloîtrk,ruminentleuraigreuretcultivenlle~ntimemd'avoir été floués parla munîcipalité et l'Ëcatcalîfornien.Cenains s'arment, d'auues cherchent à partir à tout prix. Enface, plus <strong>de</strong> 30 000 Haïtiens croupisStnt dans un bidonvillegéametinsalubre.Sanstravail, sanscouvetturesoci.J.le,1aplupan SUMvent <strong>de</strong> menus larcÎns ou <strong>de</strong> petitsuafics. lesrares qui om réussi à uouverdu travail sont affectés à <strong>de</strong>stâches épuisanres, dangereuses et sous payées.(( 'titlbn-au-Prince)} eslune véritable fange ou règnent laviolence, la misère et la maladie (choléra, typhus, sida, grippebrésilienne, variole etruberculose, rien que ça !). Pas d'écoles,sipeu<strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins,pa.sd'eaucouranteet<strong>de</strong>sHiaquinerentrentplusdans ce dédale <strong>de</strong> rueUes er<strong>de</strong> maisons entôle, telest le tableau <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s quartiers les plus dangereux <strong>de</strong> lAla première impression que livre Duane à se5 visiteurs estcelle d'une vie ralentie, presque hors du temps, à cause <strong>de</strong>la lente décrépiru<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville. Ses habitants, vieux pour laplupan, passent leur temps <strong>de</strong>vant la télévision ou seréunissent dans quelques comités et clubs (autodéfense,vé{érans,joueurs<strong>de</strong>bingoou<strong>de</strong>~tanqueca1ifomienne ... ).Bref, on rue le temps comme on peut en attendant <strong>de</strong>sjoursmei11eurs. Ceux qui aiment les sensations fones et lefolklore peuvent toujours essayer <strong>de</strong> renuerdans le bidonville.Ils y uouveront une populace miséreuse et méfiante,mais fière <strong>de</strong> ses racines et décidée à St protéger <strong>de</strong>s agressionsdu mon<strong>de</strong> extérieur.Avec beaucoup <strong>de</strong> chance, on pourra même assister àune cérémonie vaudou. Cette pratique est indissociabled'Haïti, elle y trouve ses origines et se marie facilemem à

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