COPS - Amitiés de L.. - Free

p\ustapageuseà\a plus extrêmede franchir une aurorome ou de uaverserune avenue. Ainsi, la limireenue les quaruers favorisesde Downrown et les premim blocs dl' South (entrai estassez nrnl',l'tSl'llluntourisTeHomdis'engagera par erreurdans ces anères dangereuses.Ici les WASP SOnt denrée rare. la population estmajoritairementnoireou chicano, et face à laviolenceetà lamortalité,ellelaisselibrecoursàunvieilinstinctdesul'Jie,aVfCun taux de natalité digne de ceux que l'on reneonuedans Il' til'rs-monde.Lts milliers de petites maisons qui parsèment ceslonessurpeupléesnedoiventpasfaireillusionquantauniveau sodal des habitants. Le secteur est ravagé par laviolence. le chômage, la drogue etla misère et il ne s'estjamais remis !a désindustrialisation massive des années60-70. Toutes les grandes usines de Compton oud' lnglewood ont fermé, laissant des locaux en frichl' etdes milliers de gens surie cmeau sans qUl'l'ttat nes'en occupe vraiment.Que\ques faiTs et chiffres suffiront à donner un peTitaperçu de la réalité sociale effrayante en vigueur à South(l'nuai!)' :. Le taux de chômage s'élève en moyenne à 20%,nrrôleles30%danscen.ainssecteursde(omptonoudeWaru.• Surunl' surface de dix blocks l'nue Rorence Av. etCrenshawAv. on uouve cent cinquante magasins nevendanr que de l'alcool.III la population totale de South CenlIal et des principalesvilles a«enantesest d'environ un milliond'habitanrs.tapopulation totale imp~quêf (à des degrés divers) dans lesactivirésdes gangs est d'environ 150 000 pe!SO!lTle5._ Bonan, mal an, 1 500 personnes meurent de mortviolente dans ce seul quaruerde lA.III Rien que sur les lOnes de Compton, Inglewood et Athms,on dénombre une centaine de gangs noirs ou chicanos.PourTant, bien que ces quarTiers soient panni les pl~sdangereux de la planète {les Statistiques d'insécurité et deviolence les placent devant Medellin, Johannesburg oulagos), iln'estpasdansltshabitudesdel'Ëtatd'abdiqueret de laîsser la rue sl'uansforml'r en lone de nondtoiLCe setaital!etconue les principes des pères fondateurset la mémoire des pionniers qui ont labouré cetteterre. À défaut des autres services de l'ttat, on envoiedonc la police en première ligne. Brutale, parfois maladroiteet souvent oppressante, la présence policière esthonnie par les habitants et dans certaines rues. on tire àvue sur les voitures de p;iuouille.lln'ya que deux catégories defliC5,l SouthCenual. Lesvolontaires un peu barges ou idéalistes etcelix qui ontdéconné et qui accomplissent une période disciplinaire.Tous essaient pourtant de faire respe\ler \'autorit~ de l'Ëtatsous les injures, les crachats et les balles.Quamaux autres services de l'Ëtat, ils sont inexistants.LeWelfare a baissé les bras, même si cenains libéraux prétendentque tout l'argent dépensé pour arrêter et garder enprison les types du coin serait mieux utilisé pourréhabiliœrles quartiers et redonner du travail aux parents et de l'instructionauxgamins.les écoles sont gangrenées par la violence, et les mômesn'y apprennent plus que la loi du plus fort. les cenlIes communautaÎresou associatifs som laissés à l'abandon OU50mconuôlés par les gangs. Les sel'Jices municipaux, quand ilsexisrenttncore, ne réparent plus rien, n'interviennent plus,ne se dtplacent plus. (l'naines rues S()ntjonchéts dl' détrirusou dl'carcasses de voirures pourrissant au soleil sansque personne ne juge utile de les enlever. Les cicatrices dutitde One de 2018 ttdes émeutes de 2021 sont encorevisibles un peu panout : maisons écroulées et jamais réparéesni déblayées,ClEvasses et fissures dans le sol, arbresabatrus etcenains secteurs n'ont même plus l'eau ou l'electricîté,lescompagniesprivéesayantprévenrivementarrêtéladisnibution, craignant l'insolvabilité des habitants.lV.nsDe toutes les villes ou quaniers de South CenttalLA,Watts estpeut-1ltre le plus connu. Depuis les émeutes de1965,quiontmisenévidence le malaise S()cia! desminoritkafro-ammcainesjusqu'à celles de 2021 qui ont emérinélatransformation de plusieurs quaruers d'habitation enIonesdecombaturbain, en passant par celles de 1992,célébrant le passage à tabac de Rodney King par quelquesnervis du LAI'D, la ville a toujours été au dépan desuoubles les plus brutaux ayant secoué !}..Waru est un vieux quartier noir à l'industrie dé\abréeetaux maîsons uistts alignées de façon monotone.laviolence,la drogue et la mon y sont omniprkentes et seulesles tours dl'Waus rappellent qu'un peu d'humanité a puexister ici. Jl s'agit d'un édifice biurre, croisementimprobablel'nue l'œuvre du FacteurCheva\ et celle de Gaudi.Deux tours creuses de vingt mètres de haut, élevées dansles années 50 par un obscur habitdnt italien du quartier quis'est servi de sa volonté et de ses bras et surtout dequelques tonnes de coquillages, gravats et teSsons de bouttiIlepour bâtir l'œuvre de s.a vie.VaguefitrtétoUristiqueduquartierilyaquelquesannéts,les Watts Towers Ont m~inten~nt été soigneustment rayéesdu parcours des toUrs-opéraœurs. D'ailleurs, c'est l'ensembledu secteur qui ne r~oit plus la moindre visitt (sauf, commeà l'habirude, c~lle du LAPD, même si ses hommes ne s'approchentpas IIOp des blocs entourant lts tours).Les tours, en elles-mêmes, n'ont pas été dtgradées mêmep;irles centaines de cadavres éviscérés, décapitkou éœrchésqui y pendouillent au S()leiI.' l'odeur est intenabll' jusqu'àplusieurscentainn de mèu!'S, ce qui n'emp&:he pasceux que l'on soupçonne d'rne les responsables de ce charnierde vivre alenrourIl s'agit de la B\ackCharia, une secte d'activistes noirsvaguement musulmans, emmenés jusqu'aux pOrtes de la