Analyse de l'existant - PrÃ©fecture de rÃ©gion Guadeloupe

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L’objectif du développement de SIPRE est que Météo France (et à long terme toutes leautres institutions détentrices de radars) puissent selon le cas bénéficier d’un outil de calculpour la zone d’exclusion à proximité du radar. Cela permettra de mieux définir ce périmètreet de disposer de base scientifique tangible lors des discussions avec Météo France. L’ADEMEne possède pas encore les résultats de cette étude, mais cette méthodologie laisse entrevoirl’espoir d’augmenter la surface disponible en vue de l’implantation de projets éoliens sur leterritoire.A long terme, il est prévu d’étoffer le logiciel afin que des institutions telles que la Directionde l’Armement (DGA) ou encore la Direction Générale de la Prévention des Risques puisenten bénéficier.En résumé le projet SIPRE devrait permettre de mieux comprendre les mécanismesd’interaction entre éolienne et radars météorologiques et de valider l’outil de simulation del’observation radar. On peut d’ores et déjà dire que l’interaction dépend de la positionrelative du radar et des éoliennes, de la rotation des pâles de l’éolienne, de la rotation duradar, et de la géométrie de l’éolienne.Ainsi, dans des zones où les vents sont très directionnels (alizés), l’orientation de l’éolienne(et donc son effet sur le radar) est beaucoup plus prévisible. Le logiciel SIPRE devraitpermettre de quantifier la perturbation induite par l’éolienne sur le radar, suivants lespositions d’implantation. Avec cet outil de simulation ; les futures implantations serontsimulables et les discussions entre météorologues et développeurs pourront s’engager surdes bases scientifiques plus solides.Parallèlement aux travaux réalisés pour le développement de SIPRE, l’ONERA participe auprojet piloté par EADS Astrium pour une durée de 33 mois et un budget de 3 millionsd’euros. L’objectif poursuivi par ces travaux est la réduction des impacts des éoliennes surles radars. En effet, en travaillant sur la composition des matériaux, il sera possible de limiterles réflexions des ondes sur les pâles, qui sont responsables d’environ 70 % desperturbations créées par les éoliennes.A noter que les constructeurs de radars cherchent eux aussi des solutions. En décembre2009, le contrôle aérien britannique (NATS) a signé un contrat de 6,5 millions de dollars avecRaytheon, un équipementier de l’aéronautique de la Défense afin de pouvoir évaluer lesinteractions entre radars et éoliennes. Les premiers travaux sur le sujet ont été menés de2002 à 2005 en vue d’équiper l’aéroport de Copenhague, situé à proximité d’un grand champd’éoliennes offshore.En améliorant la discrétion d’un côté et l’intelligence de l’autre, la cohabitationradars/éoliennes pourrait s’organiser de façon efficace, et lever l’un des obstacles audéveloppement des énergies renouvelables.Modification de l’implantation des radarsUne étude a été réalisée en 2008-2009 sur ce sujet. Elle a conclu que la zone la plusfavorable serait Marie Galante. Il faut en effet que le radar soit éloigné du relief. Le coût duprojet serait 2 à 3 millions d’euros.Projet de schéma régional guadeloupéen de développement de l’énergie éolienne – Analyse de l’existant 40 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)
Le groupe de travail sur les servitudes a indiqué qu’une autre solution existait : elle consisteà positionner le radar en hauteur et à compléter le dispositif par un autre radar (cas de l’îlede la Réunion). Cette option présente néanmoins des difficultés pour la maintenancehebdomadaire.Le groupe de travail a suggéré qu’un tel déplacement pouvait être envisagé dans le cadre duprogramme de remplacement des radars de Météo France. Un plan prévisionnel existe et ilserait intéressant qu’il soit porté à connaissance dans le cadre du schéma régional éolien.Augmentation de l’élévation de la visée du radar (pour un angle inférieur à 3°)Cette solution permet de passer au dessus d’obstacles telles les éoliennes.Il est ressorti du groupe de travail sur les servitudes que cette solution n’était pas vraimentenvisageable en Guadeloupe car le radar du Moule mesure les précipitations à proximité dusol. Cela est néanmoins pratiqué en métropole.Choix des sites de projets éoliensAfin de limiter les perturbations sur le radar Météo France, on peut conseiller :‣ La dispersion géographique maximale des parcs ;‣ Une inter-distance des zones de contamination de 10 km au moins ;‣ L’éloignement des parcs du radar (pour que le pourcentage de surface occultée dansl’azimut considéré soit inférieur à 10%).Compte tenu de la surface du territoire et des projets déjà existants, l’application de cesdispositions limite fortement l’implantation de nouveaux parcs en Guadeloupe.Positionnement des éoliennesIl semble que la réduction de l’alignement des éoliennes dans le sens des vents dominants etla réduction de la valeur angulaire des parcs (alignement dans la direction du radar) diminuel’effet des éoliennes sur la perturbation des radars.Choix du type d’éolienneCertaines éoliennes seraient mieux adaptées aux contraintes radar. Un travail a déjà étéréalisé par DSO. Les données sont pour l’instant confidentielles. Ces éoliennes sont engénéral de petite taille.Le fonctionnement en mode dégradéIl consiste à passer en mode dégradé (30dBZ) au lieu du mode nominal (8dBz).Projet de schéma régional guadeloupéen de développement de l’énergie éolienne – Analyse de l’existant 41 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)
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