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Analyse de l'existant - Préfecture de région Guadeloupe

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1. IntroductionLa Gua<strong>de</strong>loupe bénéficie d’un gisement important d’énergies renouvelables. La part <strong>de</strong>sénergies renouvelables dans la production d’électricité a atteint 14% au maximum ces 8<strong>de</strong>rnières années. L’objectif visé par le PRERURE (Plan Energétique Régional Pluriannuel <strong>de</strong>la Prospection et l’Exploitation <strong>de</strong>s Energies Renouvelables et d’Utilisation Rationnelle <strong>de</strong>l’Energie) et les engagements du Grenelle <strong>de</strong> l’environnement est d’atteindre 50 % <strong>de</strong> lapart d’énergie consommée d’origine renouvelable d’ici 2020.1.1. Politique internationale : les dates clésEngagements internationauxLe 11 décembre 1997, dans le cadre du Protocole <strong>de</strong> Kyoto, la France s’est engagée àstabiliser ses émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre sur la pério<strong>de</strong> 2008-2012 à leur niveau <strong>de</strong>1990.En décembre 2009, le sommet <strong>de</strong> Copenhague a précisé cet engagement, avecl’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l’objectif du « facteur 4 », correspondant à une division par 4 <strong>de</strong>sémissions d’ici 2050.Engagements européensDès le 27 septembre 2001, la directive européenne « Energies renouvelables »2001/77/CE, relative à la promotion <strong>de</strong> l'électricité produite à partir <strong>de</strong> sources d'énergierenouvelables sur le marché intérieur <strong>de</strong> l'électricité a permis <strong>de</strong> fixer à 21 % la partd’énergies renouvelables dans la production d’électricité à l’horizon 2012. Un objectif <strong>de</strong>15 % d’énergie renouvelables dans la consommation d’énergie primaire a été retenu.Le 10 janvier 2007, la Commission européenne a adopté une série <strong>de</strong> mesures en faveurdu développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables et visant à limiter le changement climatique etses effets.Le Parlement européen, ainsi que les chefs d’Etat et <strong>de</strong> gouvernement <strong>de</strong> l’UnionEuropéenne ont approuvé la stratégie suivante lors du Conseil européen <strong>de</strong> mars 2007 :‣ Un engagement indépendant <strong>de</strong> l'UE <strong>de</strong> réduire les émissions <strong>de</strong> gazà effet <strong>de</strong> serre d'au moins 20 % d'ici à 2020 par rapport auxniveaux <strong>de</strong> 1990, ainsi que l'objectif d'une réduction <strong>de</strong> 30 % d'ici à 2020sous réserve <strong>de</strong> la conclusion d'un accord international global sur lechangement climatique;‣ Un objectif contraignant <strong>de</strong> 20 % pour la part <strong>de</strong>s sources d’énergierenouvelables dans la consommation d’énergie <strong>de</strong> l’UE d'ici à 2020 etun objectif contraignant <strong>de</strong> 10% pour les biocarburants.La 12 décembre 2008, le Paquet Energie Climat a été adopté par le Conseil Européen. Iltraduit en actions concrètes la volonté <strong>de</strong> l’Union Européenne d’intensifier ses efforts enmatière climatique.Des mesures – directives, décisions - doivent permettre la réalisation <strong>de</strong> « l’objectif <strong>de</strong>s 20-20-20 » à l’horizon 2020 :‣ Réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre d’au moins 20% par rapportà 1990 ;‣ Augmentation <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s énergies renouvelables àconcurrence <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> la production totale d’énergie ;Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 6 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, portant engagement national pour l’environnementconstitue une mise en application d’une partie <strong>de</strong>s engagements du Grenelle.Elle prévoit la réalisation, dans chaque région, d’un schéma régional <strong>de</strong>s énergiesrenouvelables qui définira, par zones géographiques, sur la base <strong>de</strong>s potentiels <strong>de</strong> larégion, et en tenant compte <strong>de</strong>s objectifs nationaux, <strong>de</strong>s objectifs qualitatifs et quantitatifs<strong>de</strong> la région en matière <strong>de</strong> valorisation du potentiel énergétique renouvelable et fatal <strong>de</strong> sonterritoire.Ces schémas auront en particulier vocation à déterminer <strong>de</strong>s zones dans lesquelles les parcséoliens seront préférentiellement construits.De plus, il est prévu d’améliorer la concertation locale et le cadre réglementaire <strong>de</strong> l'éolien.Ces schémas régionaux éoliens sont ensuite annexés aux schémas régionaux du climat <strong>de</strong>l’air et <strong>de</strong> l’énergie.La loi Grenelle 2 envisage également l'adaptation <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> distributiond'électricité, afin d'accueillir les nouvelles capacités <strong>de</strong> production d'électricité à partir <strong>de</strong>sources renouvelables.1.3. A l’échelle locale : <strong>de</strong>s objectifs ambitieuxLe PRERURE : Plan Energétique Régional Pluriannuel <strong>de</strong> Prospection etd’Exploitation <strong>de</strong>s Energies renouvelables et d’Utilisation rationnelle <strong>de</strong> l’Energieet ses objectifsLe PRERURE <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe a été élaboré par la Région Gua<strong>de</strong>loupe en 2008, enconcertation avec les acteurs <strong>de</strong> l’énergie en Gua<strong>de</strong>loupe.Ce plan définit les objectifs et les moyens pour renforcer l’indépendance énergétique <strong>de</strong> laGua<strong>de</strong>loupe d’ici 2020.Pour l’éolien, l’objectif <strong>de</strong> puissance installée maximale est <strong>de</strong> 80MW d’ici 2020, sur <strong>de</strong>snouveaux sites.Le PRERURE précise toutefois que seule une volonté politique forte <strong>de</strong> développer l’éolien surl’archipel permettra d’atteindre cet objectif.Cette puissance <strong>de</strong> 80MW correspond à 80 éoliennes <strong>de</strong> 1MW (<strong>de</strong>rnière génération) soit unesurface au sol <strong>de</strong> 40 à 50 hectares environ (en prenant comme référence 1 MW <strong>de</strong> puissanceinstallée pour 4 000 m²).Le PRERURE prévoit aussi que le repowering (renouvellement <strong>de</strong>s éoliennes) sur les parcsexistants augmentera la puissance installée à 38MW.Au total, à l’horizon 2020, le PRERURE fixe un objectif <strong>de</strong> puissance installée en éolien <strong>de</strong>118MW, ce qui correspond à une production <strong>de</strong> 200,6 GWh.Ce scénario sous-entend une levée <strong>de</strong>s freins au développement <strong>de</strong> la filière.L’habilitation énergie <strong>de</strong> la Région Gua<strong>de</strong>loupe : un outil juridique innovantLa Région Gua<strong>de</strong>loupe dispose <strong>de</strong>puis 2009 <strong>de</strong> l’habilitation à légiférer en matière d’énergiespour une durée <strong>de</strong> 2 ans. Cette habilitation lui permet <strong>de</strong> d’édicter ses propres règles enmatière <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’énergie, <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables et <strong>de</strong>réglementation thermique pour les bâtiments.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 8 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Depuis mai 2011, au travers <strong>de</strong> l’article 17 <strong>de</strong> la Loi n° 2011-884 du 27 juillet 2011, elle aobtenu sa <strong>de</strong>uxième habilitation lui permettant <strong>de</strong> poursuivre les actions engagées dans ledomaine énergétique.Les principales délibérations publiées au JORF, en lien avec l’éolien, sont les suivantes : Délibération du 26 février 2010 autorisant le Prési<strong>de</strong>nt du Conseil Régionalà saisir le ministre chargé <strong>de</strong> l’énergie pour avis sur les conditions d’achat <strong>de</strong>l’électricité en Gua<strong>de</strong>loupe.Le Conseil régional autorise le prési<strong>de</strong>nt du Conseil régional à saisir leministre <strong>de</strong> l’énergie afin <strong>de</strong> recueillir son avis sur les propositionsd’adaptation à apporter à la réglementation en vigueur sur les différentesconditions d’achat <strong>de</strong> l’électricité produite à partir <strong>de</strong> sources d’énergiesrenouvelables. Délibération du 20 juillet 2010 relevant du domaine du règlement, relative audéveloppement <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> production d’énergie électrique mettanten œuvre <strong>de</strong> l’énergie fatale à caractère aléatoire.Les installations <strong>de</strong> production visées par les dispositions du I <strong>de</strong> l’article 19 <strong>de</strong>l’arrêté du 23 avril 2008 ne peuvent être déconnectées du réseau public <strong>de</strong>distribution d’électricité par le gestionnaire <strong>de</strong> réseau tant que la somme <strong>de</strong>spuissances installées par <strong>de</strong> telles installations est inférieure ou égale à unepuissance totale sur le territoire <strong>de</strong> :‣ 17 MW pour les installations photovoltaïques au sol ;‣ 32 MW pour les installations photovoltaïques en toiture ;‣ 31 MW pour l’éolien.Et ce, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s cas d’intervention du gestionnaire du réseau relatifs à lasûreté du système, notamment lors <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s perturbées, tel que précisésdans la documentation technique <strong>de</strong> référence du gestionnaire <strong>de</strong> réseau. Délibération du 17 décembre 2010 relative à la création d’une commissionphotovoltaïque/éolien, chargée <strong>de</strong> donner son avis sur les projetsphotovoltaïques au sol et les projets éoliens, soumis à permis <strong>de</strong> construireau titre <strong>de</strong>s dispositions du décret n°2009-1414 du 19 novembre 2009, endéveloppement sur le territoire <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe. Délibération du 1 er février 2011, relevant du domaine du Conseil Régional <strong>de</strong>Gua<strong>de</strong>loupe, modifiant la délibération du 17 décembre 2010 relative à lacréation d’une commission photovoltaïque/éolien et du suivi <strong>de</strong> l’évolution duraccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s projets photovoltaïques et éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe.A compter <strong>de</strong> l’adoption du schéma régional éolien, tout projet éolien appelé àêtre réalisé sur le territoire <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe <strong>de</strong>vra faire l’objet d’une décisionfavorable du Conseil Régional <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, prise sur avis <strong>de</strong> laCommission photovoltaïque/éolien. Délibération du 22 mars 2011 relevant du domaine <strong>de</strong> la loi relative à laplanification et la programmation <strong>de</strong> production d’électricité et <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong>source d’énergies renouvelables.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 9 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Le SRCAE doit être compatible avec le PRERURE.Le schéma <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau <strong>de</strong>s énergies renouvelables enGua<strong>de</strong>loupe est élaboré par le gestionnaire <strong>de</strong> réseau et soumis àl’approbation conjointe du Préfet <strong>de</strong> Région et du Prési<strong>de</strong>nt du ConseilRégionalLe Prési<strong>de</strong>nt du Conseil Régional émet un avis conforme sur laprogrammation pluriannuelle <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong> production d’énergie,notamment sur la base <strong>de</strong>s conclusions et objectifs du PRERURE en matière<strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables et <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>en énergie en Gua<strong>de</strong>loupe.Le schéma régional climat air énergieLe Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), prévu par les lois Grenelle 1 et 2, esten cours d’élaboration par le Conseil Régional et la préfecture.Créés par la loi grenelle II (art. 68), les SRCAE déclinent aux échelles régionales une partiedu contenu <strong>de</strong> la législation européenne sur le climat et l’énergie.La décret n° 2011-678 du 16 juin 2011, relatif aux schémas régionaux du climat, <strong>de</strong> l’air et<strong>de</strong> l’énergie prévoit que le SRCAE définisse <strong>de</strong>s objectifs qualitatifs et quantitatifs en matière<strong>de</strong> valorisation du potentiel énergétique renouvelable, par zone géographique et d’après lespotentiels régionaux et objectifs nationaux.Les SRCAE doivent entre autres contenir <strong>de</strong>s orientations pour l’adaptation au changementclimatique, pour l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’air, et valent schémas régionaux <strong>de</strong>sénergies renouvelables.Le présent schéma régional éolien constituera une annexe au SRCAE (art. 90 <strong>de</strong> la loi du 12juillet 2010) qui est en cours d’élaboration en Gua<strong>de</strong>loupe.L’appel d’offre national pour le développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne terrestreOutre-merDans le cadre <strong>de</strong> la loi Grenelle 1, un appel d’offre national pour le développement <strong>de</strong>l’énergie éolienne terrestre Outre-mer et en Corse a été lancé par la Commission <strong>de</strong>Régulation <strong>de</strong> l’Energie (CRE), début 2011. En Gua<strong>de</strong>loupe, il concerne trois projetsmaximum pour une puissance installée totale <strong>de</strong> 20 MW. Les projets désignés auront alors24 mois pour se réaliser et ainsi bénéficier d’un contrat d’achat par EDF durant 20 ans.Les projets retenus ont été communiqués début 2012. Il s’agit <strong>de</strong>s projets suivants :Nom du candidat Nom du projet LocalisationAerowatt Petite Place Marie-GalanteSea Energy IV Menard Marie-GalanteAerowatt Dadoud Petit-CanalProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 10 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


2. Contexte énergétique gua<strong>de</strong>loupéen2.1. Le contexte énergétique <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe : <strong>de</strong>s besoins enélectricité qui ne cessent d’augmenter, principalement assurés parles énergies fossiles2.1.1. Une production d’électricité dépendante <strong>de</strong>s énergiesfossiles et qui augmente pour répondre aux besoinsLa Gua<strong>de</strong>loupe et ses dépendances constituent un petit système électrique insulaire isolé,sans interconnexions à un réseau électrique continental.De plus, l’archipel dépend fortement <strong>de</strong>s énergies fossiles (charbons et produits pétroliers)pour sa production d’électricité, qui augmente <strong>de</strong> 3% en moyenne par an pour répondre à lacroissance <strong>de</strong> la consommation.Ces ressources ne sont pas présentes sur le territoire et ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production d’électricitéest émetteur <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serres et <strong>de</strong> polluants atmosphériques (10 fois supérieuresaux émissions nationales).L’insularité, l’absence <strong>de</strong> ressources énergétiques fossiles et la faible taille du systèmeénergétique gua<strong>de</strong>loupéen sont <strong>de</strong>s contraintes énergétiques importantes pour laGua<strong>de</strong>loupe.Il en résulte :‣ Des prix <strong>de</strong> l’énergie finale supérieurs aux prix métropolitains et uneexposition plus forte aux variations <strong>de</strong> prix ;‣ Une qualité <strong>de</strong> l’énergie intrinsèquement inférieure à celle livrée en métropole,essentiellement pour l’électricité.Face à ces contraintes, l’atteinte d’une autonomie énergétique est un enjeu primordial <strong>de</strong> lapolitique régionale. Le développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables est ainsi un <strong>de</strong>s axes àpromouvoir.La Gua<strong>de</strong>loupe, à ce titre, bénéficie <strong>de</strong> conditions naturelles favorables au développement<strong>de</strong>s énergies renouvelables : géothermie, éolien, hydraulique, photovoltaïque, solairethermique, biomasse, etc.2.1.2. Une production d’électricité à partir <strong>de</strong>s ENR encoreminoritaireLa production électrique gua<strong>de</strong>loupéenne est dépendante à plus <strong>de</strong> 88 % <strong>de</strong>s énergiesfossiles.En termes <strong>de</strong> puissance installée, les capacités <strong>de</strong> production d’électricité en Gua<strong>de</strong>loupesont (source EDF Archipel Gua<strong>de</strong>loupe, janvier 2012) :‣ 240 MW <strong>de</strong> puissance installée en énergie thermique (base et semi-base) ;‣ 132,7 MW <strong>de</strong> puissance installée en énergie thermique (pointe et secours)‣ 133,7 MW <strong>de</strong> puissance installé en énergies renouvelables ou ENR(géothermie, bagasse, hydroélectricité, photovoltaïque et éolien).Au total, la puissance installée <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe s’élève à 506,4 MW, dont 26,4% d’ENR.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 11 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Cependant, la production énergétique <strong>de</strong>s ENR se situe seulement aux alentours <strong>de</strong> 12 % <strong>de</strong>la production totale, en 2011.Production électrique nette en 2011 : 1692 GWhHydraulique1%Bagasse3%Géothermie3%Eolien3%PV2%Thermique Fuel58%Charbon30%Figure 1 : Parts <strong>de</strong>s divers moyens <strong>de</strong> production d’énergie dans la production nette gua<strong>de</strong>loupéenne,en 2011 (Source : EDF Archipel Gua<strong>de</strong>loupe)Les moyens thermiques (base et semi-base)Centrale bagasse/charbon du MouleCentrale Caraïbes EnergiesCentrale EDF Jarry NordCentrale Energie Antilles à Jarry30 MW34 MW161 MW diesel15 MWLes moyens thermiques (pointe et secours)Centrale EDF Jarry SudTAC mobile EDFDésira<strong>de</strong>Les SaintesMarie-Galante100 MW turbines à combustion20 MW <strong>de</strong>puis 20081 ,6 MW3,0 MW8,1 MWLes énergies renouvelables stables (biomasse, biogaz, géothermie, hydraulique)Centrale bagasse/charbon du Moule30 MWProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 12 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Géothermie BouillanteMini-hydraulique15 MW8,7 MWEnergies renouvelables intermittentesFermes éoliennesInstallations photovoltaïques27 MW53 MWTableau 1 : Puissance <strong>de</strong>s installations pour la production d'électricité en 2011La production nette d’électricité a subit une augmentation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30% entre 2002 et2011, où elle atteint 1 692 GWh en 2011.La capacité <strong>de</strong> production d’électricité à partir d’énergies fossiles s’élève à 402,7 MW en2011, pour une production <strong>de</strong> 204 GWh2.2. L’énergie éolienne : <strong>de</strong>s enjeux pour l’environnement etl’économie locale2.2.1. Bilan contexte /objectifsLa Gua<strong>de</strong>loupe, grâce aux alizés, présente un potentiel éolien important. Le premier parcéolien français raccordé au réseau a été mis en place en 1993 à la Désira<strong>de</strong>. Depuis,l’énergie éolienne s’est développée en Gua<strong>de</strong>loupe, pour produire 2,5 % <strong>de</strong> la productionélectrique totale en 2011.FRANCEGUADELOUPESituation en 2010 5 238 MW 27 MWObjectifs 2020 19 000 MW (PPI) 118 MW (PRERURE)Tableau 2 : Puissance éolienne terrestre installée2.2.2. Une énergie renouvelable, propre, et gratuiteDans le contexte énergétique gua<strong>de</strong>loupéen fortement dépendant <strong>de</strong>s énergies fossiles, ledéveloppement <strong>de</strong> l’énergie éolienne permet d’augmenter l’indépendance énergétique <strong>de</strong>l’île, tout en tirant partie d’une ressource énergétique inépuisable, ne produisant ni CO2 nidéchets.Par ailleurs, l'augmentation <strong>de</strong> la production d'électricité d'origine renouvelable est unepriorité <strong>de</strong> la politique énergétique européenne et nationale. Le développement <strong>de</strong> l’énergieéolienne participe ainsi à l’atteinte les objectifs <strong>de</strong> réduction d’émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong>serre (GES).Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 13 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


2.2.3. Une opportunité économiqueLe développement <strong>de</strong> l’éolien a lieu dans <strong>de</strong>s zones rurales et agricoles, isolées <strong>de</strong>s zoneséconomiques. Il permet la création d’emplois locaux, avec emploi <strong>de</strong> main d’œuvre localepour l’installation et l’entretien <strong>de</strong>s parcs éoliens. Il permet ainsi <strong>de</strong> stimuler l’activitééconomique et <strong>de</strong> redynamiser l’ensemble <strong>de</strong>s territoires, dans une démarche <strong>de</strong>développement durable.La mise en place <strong>de</strong> parcs éoliens sur <strong>de</strong>s parcelles agricoles est par ailleurs compatible avecle maintien <strong>de</strong> ces activités.L’implantation <strong>de</strong> parcs est également source <strong>de</strong> retombées financières pour les communes(contribution économique territoriale) et les propriétaires fonciers et exploitants concernés(in<strong>de</strong>mnité foncière pour l’usage <strong>de</strong>s sols, proportionnelle au nombre <strong>de</strong> MW installés).2.2.4. Des impacts négatifs à limiter et compenserL’implantation <strong>de</strong>s parcs éoliens a un certain nombre d’impacts sur le site, mais aussi en<strong>de</strong>hors. Il s’agit <strong>de</strong> limiter et <strong>de</strong> compenser par <strong>de</strong>s retombées positives pour les collectivitéslocales et la population.2.3. Les objectifs du schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> l’énergie éolienneLe schéma régional éolien, prévu par la loi Grenelle II (art.90) a pour but <strong>de</strong> cadrer et <strong>de</strong>favoriser le développement <strong>de</strong>s projets éoliens, et <strong>de</strong> privilégier les projets répondant aumieux aux objectifs environnementaux régionaux.Il se veut être une référence pour le développement cohérent <strong>de</strong> l’éolien à l’échelle <strong>de</strong> laGua<strong>de</strong>loupe et ce, en visant 3 objectifs :‣ L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s zones géographiques d’étu<strong>de</strong> appropriées pourl’implantation d’éoliennes ;‣ La détermination d’objectifs qualitatifs, à savoir les conditions nécessaires audéveloppement <strong>de</strong>s projets éoliens ;‣ La détermination d’objectifs quantitatifs relatifs à la puissance à installer ;d’une part au niveau régional, et d’autres part par secteurs géographiques,selon les potentiels déterminés.La méthodologie <strong>de</strong> travail pour l’élaboration <strong>de</strong> ce schéma régional éolien <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupeest détaillée en Annexe 2.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 14 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


3. Un nouveau contexte réglementaire et <strong>de</strong>sprocédures administratives biens cadrésLes démarches administratives à suivre par un développeur <strong>de</strong> projet éolien sont cadrées parla loi. Pour mener à bien son projet, il doit en effet disposer d’accords <strong>de</strong> l’Etat et dugestionnaire du réseau électrique. Pour cela, la démarche passe par la constitution d’undossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire et d’un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation ou <strong>de</strong> déclarationd’exploiter au titre <strong>de</strong>s installations classées. D’autres démarches sont à faire auprès dugestionnaire du réseau électrique pour fixer les conditions techniques <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment duproducteur au réseau.L’ensemble <strong>de</strong> ces démarches et <strong>de</strong>s documents à fournir pour l’instruction <strong>de</strong>s dossiers estdétaillé dans ce présent chapitre.Figure 2 : Synoptique du déroulement <strong>de</strong>s procédures administratives PC et ICPE et raccor<strong>de</strong>ment auréseau électrique, et délaisProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 15 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


3.1. Autorisation <strong>de</strong> défrichement« Est un défrichement toute opération volontaire ayant pour effet <strong>de</strong> détruire l'état boiséd'un terrain et <strong>de</strong> mettre fin à sa <strong>de</strong>stination forestière » (art.L311-1 du Co<strong>de</strong> Forestier).L’implantation <strong>de</strong> parcs éoliens sur <strong>de</strong>s zones boisées nécessite l’obtention d’une autorisationpréfectorale <strong>de</strong> défrichement.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation doit être effectuée par le propriétaire du terrain auprès <strong>de</strong> laDirection <strong>de</strong> l’Alimentation, <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> la Forêt (DAAF) <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe. Ellecomprend une notice d’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s défrichements. L’instruction peut prendre <strong>de</strong> 4 à 10mois. L’Office National <strong>de</strong>s Forêts (ONF) est consulté. La DAAF peut donner un avisfavorable, refuser, ou autoriser sous conditions.3.2. Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construireLes projets éoliens terrestres sont soumis aux articles R. 122-5 et R 122-8 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Environnement (notice d’impact et étu<strong>de</strong> d’impact), R.123-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement(enquête publique) et R 421-2 c du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme.La procédure dépend <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong>s éoliennes (hauteur : mât + nacelle, hors pales).< 12m Notice d’impact - -De 12 à 50 m Notice d’impact Permis <strong>de</strong> construire -> 50m Etu<strong>de</strong> d’impact Permis <strong>de</strong> construire Enquête publiqueTableau 3 : Ancienne procédure <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire <strong>de</strong> parc éolien en fonction <strong>de</strong> lahauteur <strong>de</strong>s installationsDans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle réglementation ICPE, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> PC en elles-mêmes nesont plus soumises à enquête publique (enquête publique au titre du dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation d’exploiter ICPE).Le délai d’instruction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire est fixé à un an à compter dudépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (contre 3 mois à compter <strong>de</strong> la clôture <strong>de</strong> l’enquête publiquedans le cadre <strong>de</strong> l’ancienne réglementation).La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> PC est déposée en mairie. Elle est instruite par l’Etat. Le Préfet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avisaux différents services avant <strong>de</strong> donner son avis et <strong>de</strong> délivrer ou non le permis <strong>de</strong>construire.En l’absence <strong>de</strong> réponse dans le délai d’un an, le porteur <strong>de</strong> projet pourra considérer que sa<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire est refusée.Le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> PC doit, entre autres, contenir :‣ Les plans <strong>de</strong> situation et <strong>de</strong> masse du projet ;‣ Un volet paysager ;‣ L’étu<strong>de</strong> ou la notice d’impact (étu<strong>de</strong> ICPE) ;‣ Le récépissé <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation d’ICPE.Si les travaux sont soumis à autorisation <strong>de</strong> coupe ou abattage d’arbres ou <strong>de</strong> défrichement :Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 16 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


‣ La copie <strong>de</strong> la lettre du service notifiant que le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation est complet ;Si le projet est implanté sur plusieurs unités foncières :‣ Les indications sur le contenu du projet, unité foncière par unité foncière.Le dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire accompagné <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact peut être soumis à l’avis<strong>de</strong> la Commission Départementale <strong>de</strong> la Nature, <strong>de</strong>s Sites et Paysages. Cettecommission émet un avis consultatif sur le dossier. Le préfet dispose alors <strong>de</strong> cet avis, enplus <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s services concernés, pour statuer sur la décision à prendre.Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire et d’autorisation d’ICPE (ou déclaration) doivent êtredéposées simultanément. Chaque dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être complété par le récépissé <strong>de</strong>dépôt <strong>de</strong> l’autre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (un intervalle <strong>de</strong> 10 jours maximum est autorisé, R. 512-4 CE et R.431-20 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme).Le PC peut être accordé mais ne peut pas être exécuté avant la clôture <strong>de</strong> l’enquête publiqueau titre <strong>de</strong> la procédure ICPE.En Gua<strong>de</strong>loupeLe groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives a fait remarquer qu’il seraitnécessaire que les plans locaux d’urbanisme (PLU) communaux intègrent les zonesfavorables au développement éolien déterminées par le schéma régional éolien. Néanmoins,à l’heure actuelle, ces zones ne sont pas répertoriées dans les PLU <strong>de</strong>s communes.Il ressort <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projets que le délai d’instruction <strong>de</strong>sdossiers est très long. Le groupe <strong>de</strong> travail a effectivement témoigné d’un délai moyend’instruction <strong>de</strong>s permis <strong>de</strong> construire <strong>de</strong> 1,9 ans en 2008, et <strong>de</strong> 2,1 en 2007.Dans ce contexte, le délai <strong>de</strong> mise en service <strong>de</strong>s projets ayant répondu à l’appel d’offreéolien <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong> l’Energie, <strong>de</strong> 24 mois, parait difficilementcompatible avec les délais réels. Pour un délai <strong>de</strong> mise en service supérieur à 24 mois, ladurée du contrat d’achat sera réduite <strong>de</strong> la durée du retard.De plus, les porteurs <strong>de</strong> projets ont soulignés la difficulté à synchroniser le dépôt du dossierPC et celui du dossier ICPE (présentation <strong>de</strong>s récépissés respectifs sous moins <strong>de</strong> 10 jours).Au niveau national, le taux <strong>de</strong> recours est <strong>de</strong> 35% en 2011, contre 42% en 2010. Un recoursentraîne un allongement du délai d’instruction (2/3 ans). Le taux <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong>s recours estassez faible : 10%.Le délai moyen constaté entre le dépôt <strong>de</strong> PC et la mise en service est <strong>de</strong> 3 à 4 ans.Le retour <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projet suggère que certaineslour<strong>de</strong>urs administratives pourraient être levées grâce à une meilleure cohésion et réactivité<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s services. Par exemple, <strong>de</strong>s erreurs et <strong>de</strong>s difficultés d’accès aux POS <strong>de</strong>scommunes ont été relevées.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 17 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


3.3. Nouveau cadre réglementaire : autorisation / déclaration autitre <strong>de</strong> la nomenclature <strong>de</strong>s installations classées pour la protection<strong>de</strong> l’environnement (ICPE)3.3.1. Régime <strong>de</strong> déclaration et d’autorisationLe décret n° 2011-984 du 23 août 2011 modifie la nomenclature <strong>de</strong>s installationsclassées pour la protection <strong>de</strong> l’environnement.Les installations d’éoliennes apparaissent dans le tableau <strong>de</strong> l’annexe <strong>de</strong> l’article R511-9 duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, <strong>de</strong> la manière suivante :Désignation <strong>de</strong> la rubriqueA,E,D,S,C(1)Rayon(2)Rubrique2980Installation terrestre <strong>de</strong> production d’électricité à partir<strong>de</strong> l’énergie mécanique du vent et regroupant un ouplusieurs aérogénérateurs :1. Comprenant au moins un aérogénérateur dont le mâta une hauteur supérieure ou égale à 50 m2. Comprenant uniquement <strong>de</strong>s aérogénérateurs dontle mât a une hauteur inférieure à 50 m et au moinsun aérogénérateur dont le mât a une hauteurmaximale supérieure ou égale à 12 m et pour unepuissance totale installée :a) supérieure ou égale à 20 MWb) inférieure à 20MWA 6A 6D(1) A : Autorisation ; E : Enregistrement ; D : déclaration, S : servitu<strong>de</strong> d’utilité publique ; C :soumis au contrôle périodique prévu par l’article L512-11 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement(2) Rayon d’affichage en kilomètresLa hauteur du mât est entendue nacelle comprise (co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’urbanisme R 421-2 c).Ainsi, tous les projets comprenant au moins une éolienne dont la taille <strong>de</strong> mât excè<strong>de</strong> 50 msont soumis à autorisation ICPE.Rappelons que la hauteur moyenne <strong>de</strong>s mâts d’éoliennes 275 kW <strong>de</strong>s parcs existantsactuellement en Gua<strong>de</strong>loupe est <strong>de</strong> 49 à 60 m.La mise en place d’éoliennes <strong>de</strong> puissance égale ou plus élevée (permis par ledéveloppement <strong>de</strong> la technologie) nécessitera donc la réalisation d’un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation ICPE.3.3.2. Contenu du dossier ICPESelon les articles R512-3 et R.512-6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, les dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sont constitués <strong>de</strong> :Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 18 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Autorisation ICPE‣ I<strong>de</strong>ntification du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur ;‣ Emplacement <strong>de</strong> l’installation ;‣ Nature et volumes <strong>de</strong>s activités ;‣ Cartes d’emplacement ;‣ Plan <strong>de</strong>s abords (jusqu'à une distance qui est au moins égale au dixième durayon d'affichage soit 600m) ;‣ Plan d’ensemble ;‣ Matières utilisés, procédés employés ;‣ Etu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement ;‣ Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dangers ;‣ Notice hygiène et sécurité ;‣ Avis du propriétaire et du maire sur la remise en état finale ;‣ Capacités techniques et financières ;‣ Récépissé <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire. Deman<strong>de</strong> au préfet en 7 exemplaires.Déclaration ICPE‣ I<strong>de</strong>ntification du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur ;‣ Emplacement <strong>de</strong> l’installation ;‣ Nature et volumes <strong>de</strong>s activités ;‣ Plan <strong>de</strong> situation et plan d’ensemble ;‣ Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s nuisances ;‣ Capacités techniques et financières. Deman<strong>de</strong> au préfet en 3 exemplaires.Instruction <strong>de</strong>s dossiersLes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire et d’autorisation d’ICPE (ou déclaration) doivent êtredéposées simultanément. Chaque dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être complété par le récépissé <strong>de</strong>dépôt <strong>de</strong> l’autre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (un intervalle <strong>de</strong> 10 jours maximum est autorisé, R. 512-4 CE et R.431-20 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme).Le PC peut être accordé mais ne peut pas être exécuté avant la clôture <strong>de</strong> l’enquête publiqueau titre <strong>de</strong> la procédure ICPE.Les dossiers sont instruits par la DEAL Gua<strong>de</strong>loupe.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 19 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Avis AutoritéenvironnementaleENQUETE PUBLIQUE(1 mois)AVIS COMMUNESInspection ICRecevabilitéinspection ICAVIS SERVICES ETATCODERSTDEMANDE-------- 4 mois ------------------- 4 mois -----------PREFET------ 4 mois ------Figure 3 : Schéma <strong>de</strong> l'instruction <strong>de</strong>s dossiers ICPEL’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations <strong>de</strong> production d’électricité utilisantl’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre <strong>de</strong> larubrique 2980 <strong>de</strong> la législation <strong>de</strong>s installations classées pour la protection <strong>de</strong>l’environnement, énonce que « L’installation est implantée <strong>de</strong> façon à ne pas perturber <strong>de</strong>manière significative le fonctionnement <strong>de</strong>s radars et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la navigation utilisés dansle cadre <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> la navigation aérienne et <strong>de</strong> sécurité météorologique<strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens » (section 2, art.4).De ce fait, <strong>de</strong>s distances minimales d’éloignement sont fixées selon le type <strong>de</strong> radarsmétéorologiques, <strong>de</strong> l’aviation civile ou <strong>de</strong>s ports (cf.5.2.1).Ces distances excluent l’implantation d’éoliennes sauf si le porteur <strong>de</strong> projet dispose d’unavis favorable écrit du ministère en charge <strong>de</strong> l’Aviation Civile, <strong>de</strong> l’établissement publicchargé <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> l’Etat en matière <strong>de</strong> sécurité météorologique <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>sbiens ou <strong>de</strong> l’autorité portuaire en charge <strong>de</strong> l’exploitation du radar.Dans le cadre <strong>de</strong> cette nouvelle réglementation, le Préfet est donc désengagé <strong>de</strong> la décisionrelative aux servitu<strong>de</strong>s radioélectriques, qui se faisait auparavant uniquement au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’instruction du dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire.En Gua<strong>de</strong>loupe, il n’existe pas <strong>de</strong> radar portuaire ou <strong>de</strong> centre régional <strong>de</strong> surveillance et <strong>de</strong>sauvetage. La phase <strong>de</strong> concertation entre le porteur <strong>de</strong> projet et les opérateurs radarsMétéo France et Aviation Civile doit avoir lieu avant même montage et le dépôt <strong>de</strong>s dossiersICPE et PC. Or, l’arrêté du 26 août 2011 et la circulaire du 29 août 2011, relative auxconséquences et orientations du classement <strong>de</strong>s éoliennes dans le régime <strong>de</strong>s installationsclassées, ne précisent pas les délais <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>s opérateurs radars, ni même l’obligation<strong>de</strong> réponse.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 20 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Recours administratifsLe juge peut annuler ou vali<strong>de</strong>r un acte administratif mais également le réformer (modifier)voire lui en substituer un nouveau. Il statue alors en fonction du droit en vigueur à la date<strong>de</strong> sa propre décision. De même, il peut condamner l’administration à <strong>de</strong>s dommages etintérêts (in<strong>de</strong>mnités).Les délais <strong>de</strong> recours sont dérogatoires pour les éoliennes (L. 553-4) soit six mois pour lestiers à compter <strong>de</strong> l’affichage <strong>de</strong> la décision et <strong>de</strong>ux mois pour l’exploitant.Au niveau national les nombreux recours freinent le développement éolien, alors qu’il y a peu<strong>de</strong> recours au niveau local.3.3.3. Articulation entre l’ancienne procédure et la nouvelleprocédure ICPELa loi prévoit un dispositif <strong>de</strong> transition pour les installations en cours <strong>de</strong> fonctionnement etles installations pour lesquelles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire sont en coursd’instruction (article L.553-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement)Les parcs mis en service avant le 13 juillet 2010 (antériorité):Mise enserviceoooBénéficie <strong>de</strong> l’antérioritéBasculement ICPE prévu par la loiPour la bonne forme notificationauprès <strong>de</strong> l’administration dans undélai <strong>de</strong> 1 anNOTIFICATION13 juillet 2010PAS DE NOUVELLE AUTORISATIONProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 21 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Les parcs dont l’arrêté d’enquête publique est antérieur au 13 juillet 2010(antériorité) :Arrêtéd’enquêtepubliquePCooBénéficie <strong>de</strong> l’antérioritéProcédure du permis <strong>de</strong> construiremenée jusqu’à sont termeo Devient ICPE après octroi dupermis <strong>de</strong> construire13 juillet 2010Mise enserviceLes parcs dont l’arrêté d’enquête publique est postérieur au 13 juillet 2010 (pasd’antériorité) :Arrêtéd’enquêtepubliqueo Procédure permis <strong>de</strong> construireinadaptéeo Dépôt d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation d’exploiteroDispensé <strong>de</strong> déposer une nouvelle<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> PC13 juillet 2010Un courrier-type <strong>de</strong> déclaration d’antériorité sera proposé au SER-FEE pour l'ensemble <strong>de</strong> sesadhérents, précisant les informations <strong>de</strong>vant être déclarées : nature <strong>de</strong> l’activité, le volume(le nombre et la hauteur <strong>de</strong>s éoliennes, la puissance du parc), etc.3.3.4. Les évolutions prévuesLors du Congrès national éolien qui s’est déroulé en octobre 2011, la Ministre <strong>de</strong> l’écologie aannoncé la mise en œuvre <strong>de</strong> simplifications <strong>de</strong> la procédure, d’ici fin 2011. Ces mesuress’appuient sur les résultats du Rapport du Conseil Général <strong>de</strong> l’Environnement et duDéveloppement Durable (CEGDD), mai 2011 : Instruction administrative <strong>de</strong>s projets éoliens.La nécessité <strong>de</strong> développer la communication sur les avantages publics <strong>de</strong>s projets éoliens,en termes <strong>de</strong> retombées économiques, d’emplois et d’objectifs énergétiques a été reconnue.Elle permettrait une meilleure acceptation <strong>de</strong>s projets éoliens.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 22 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


5 mesures ont été proposées par la Ministre <strong>de</strong> l’écologie lors du Congrès :‣ La désignation d’un interlocuteur unique pour l’instruction <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> PC etICPE ;‣ La consultation <strong>de</strong> la Commission Départementale <strong>de</strong> la Nature <strong>de</strong>s Sites et Paysagesà la place du Conseil Départemental <strong>de</strong> l’Environnement, <strong>de</strong>s Risques Sanitaires etTechnologiques (CODERST) (pour PC et ICPE) ;‣ La suspension <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> caducité <strong>de</strong>s autorisations dès recours ;‣ L’exemption d’autorisation d’exploiter pour les projets <strong>de</strong> puissance inférieure à 30MW ;‣ La nécessité <strong>de</strong> clubs régionaux <strong>de</strong> l’éolien animés par la Direction <strong>de</strong>l’Environnement, <strong>de</strong> l’Aménagement et du Logement (DEAL), en intégrant tous lesservices concernés (homogénéité <strong>de</strong>s pratiques, bonne circulation <strong>de</strong>s informations).En Gua<strong>de</strong>loupeAu sujet <strong>de</strong> la mise en place d’un interlocuteur unique pour l’instruction <strong>de</strong>sprojets éoliens, il ressort du groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives que, enGua<strong>de</strong>loupe, les services instructeurs sont déjà regroupés à la DEAL, puisque la DirectionDépartementale <strong>de</strong>s Territoires qui instruit les PC fait partie <strong>de</strong> la DEAL. Un interlocuteurunique à la DEAL a été désigné fin 2011.Il a été soulevé en groupe <strong>de</strong> travail l’idée d’alléger la nouvelle réglementation, en particulierpour les installations soumises à autorisation. Cela pourrait passer par une modification dudécret n°2011-984 du 23 août 2011 modifiant la nomenclature <strong>de</strong>s installations classéespour y introduire certains types d’éoliennes ou <strong>de</strong> parcs éoliens, dans le but d’éviter lerégime d’autorisation.Cette nouvelle procédure présente en revanche un intérêt pour les usagers, qui peuventavoir recours à l’inspection <strong>de</strong>s ICPE en cas <strong>de</strong> problème.Au sujet <strong>de</strong>s délais d’instruction, le groupe <strong>de</strong> travail a remarqué que la nouvelleréglementation ICPE était à l’origine <strong>de</strong> nouvelles longueurs et lour<strong>de</strong>urs administratives.Tout d’abord, l’enquête publique entraîne un délai supplémentaire <strong>de</strong> 2 mois (durée <strong>de</strong>l’enquête + rapport et avis). Les motifs et délais <strong>de</strong> recours sont également augmentés (6mois).Par ailleurs, le groupe <strong>de</strong> travail a également souligné la difficulté <strong>de</strong> coordonner les dossiers<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> PC et ICPE dans les 10 jours pour les porteurs <strong>de</strong> projet.Les délais d’instruction <strong>de</strong>s dossiers ICPE sont actuellement <strong>de</strong> 12 mois.Concernant le délai avant la mise en service, le groupe <strong>de</strong> travail rapporte un délaimoyen entre l’arrêté d’autorisation et la mise en service <strong>de</strong> 3 ans.Le retour <strong>de</strong>s questionnaires permet d’i<strong>de</strong>ntifier les principaux points bloquants : il s’agit <strong>de</strong>l’obtention <strong>de</strong>s réponses <strong>de</strong>s services concernant les servitu<strong>de</strong>s. Les délais <strong>de</strong> réponse auxdifférentes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s sont variables en fonction <strong>de</strong>s services, maisglobalement très long (par exemple, un an pour les servitu<strong>de</strong>s militaires). Un nombreimportant <strong>de</strong> relances est parfois nécessaire. Il ressort également que la servitu<strong>de</strong> radar <strong>de</strong>Météo France est la plus contraignante. D’autant plus que les <strong>de</strong>rniers textes réglementairesProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 23 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


d’août 2011 ren<strong>de</strong>nt l’avis favorable <strong>de</strong> l’Aviation Civile et Météo France déterminants pourtout projet éolien et qu’aucune obligation <strong>de</strong> réponse ou délai <strong>de</strong> réponse n’est imposé.Or l’obtention <strong>de</strong> ces autorisations conditionne le processus d’instruction et d’enquêtepublique, et retar<strong>de</strong> donc l’ensemble <strong>de</strong> l’instruction du projet.Le délai <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment EDF est variable et peut être important.Le délai moyen <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment est <strong>de</strong> 6 mois pour la création <strong>de</strong> ligne HTA (20 kV, une foisque le client a accepté la proposition d’EDF). Lorsqu’il est nécessaire <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s ouvragesHTB ( 63 kV), le délai moyen peut alors être <strong>de</strong> 5 ans. La réalisation d’ouvrages <strong>de</strong> 63 kV <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment ou <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> la capacité réseau nécessite <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>senvironnementales et techniques, une instruction administrative menée par la DEAL etdépendante <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong>s ouvrages à réaliser, <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong> l’acquisitionéventuelle du foncier, etc.Ces ouvrages nécessitent en général une étu<strong>de</strong> d’impact, enquête publique, DUP,autorisation d’exécution, PC.En moyenne, le délai <strong>de</strong> mise en service du parc éolien est <strong>de</strong> 3 ans à compter <strong>de</strong> l’obtentiondu permis <strong>de</strong> construire.Ce délai peut poser problème avec les conditions inhérentes aux installations classées pour laprotection <strong>de</strong> l’environnement. En effet, bien que l’arrêté d'autorisation soit illimité, l’articleR512-74 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement précise qu’il cesse <strong>de</strong> produire ses effets lorsquel'installation classée n'a pas été mise en service dans le délai <strong>de</strong> trois ans ou n'a pas étéexploitée durant <strong>de</strong>ux années consécutives, sauf en cas <strong>de</strong> force majeure. Ces dispositionsne peuvent recevoir application que si le défaut <strong>de</strong> mise en service <strong>de</strong> l'installation oud'exploitation n'est pas imputable au fait <strong>de</strong> l'administration. Un délai <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>mentsupérieur à 3 ans, n’étant pas imputable aux administrations, il peut induire la nécessitéd’une nouvelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation d’exploiter.Une autre lenteur est due à la réunion <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s Sites et Paysages, qui peutprendre jusqu’à un an. Ces difficultés et délais sont autant <strong>de</strong> frein ou contraintes au développement <strong>de</strong> l’éolienen Gua<strong>de</strong>loupe. Et ce, en particulier pour les projets ayant lieu dans le cadre <strong>de</strong> l’appeld’offre <strong>de</strong> la CRE. En effet, ceux-ci ne bénéficient que d’un délai <strong>de</strong> 24 mois une fois choisispour être mis en service. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces 24 mois, la durée du contrat d’achat sera réduite <strong>de</strong>la durée du retard. Ce délai <strong>de</strong> 24 mois ne pourra être tenu que s’il y a une mobilisation<strong>de</strong>s différents services instructeurs pour faire avancer les dossiers plus rapi<strong>de</strong>ment.3.4. Garanties financièresDans le nouveau cadre réglementaire ICPE pour les parcs éoliens, les porteurs <strong>de</strong> projetsoumis à autorisation ICPE doivent à présent faire la preuve <strong>de</strong> garanties financières(arrêté d’application du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution <strong>de</strong>sgaranties financières pour les installations <strong>de</strong> production d’électricité utilisant l’énergiemécanique du vent pris en application <strong>de</strong>s articles R. 553-2 et R. 553-5 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Environnement).Elles doivent être constituées avant la mise en service. Selon le régime <strong>de</strong> droit commun <strong>de</strong>sinstallations classées, l’engagement écrit d’une société d’assurance ou d’une banque, sousforme d’un système <strong>de</strong> caution est nécessaire.Il n’y a pas <strong>de</strong> mécanisme d’assurance connu à ce jour. Le projet <strong>de</strong> création d’un fond <strong>de</strong>garanties mutualisé est en cours. Dans les <strong>de</strong>ux cas, il y aurait saisine du ministère. ParProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 24 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


ailleurs, la maison-mère <strong>de</strong> la société portant le projet est impliquée (L 512-17 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Environnement).Le calcul du montant <strong>de</strong>s garanties financières se fait sur la base du nombred’aérogénérateurs. Le montant forfaitaire est <strong>de</strong> 50 k€ par aérogénérateur. Uneréactualisation est prévue sur la base <strong>de</strong> l’indice TP01 (indice <strong>de</strong> janvier 2011).En Gua<strong>de</strong>loupeLe groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives a confirmé que le montant <strong>de</strong>sgaranties financières <strong>de</strong>mandées (50k€) étaient bien mobilisé (mise en place d’une forme <strong>de</strong>caution, avec engagement écrit d’une banque ou d’une compagnie d’assurance).Les exploitants <strong>de</strong> centrales éoliennes existantes avant la date <strong>de</strong> l’arrêté du 23 août ont 4ans pour mettre en provision le montant <strong>de</strong>s garanties financières <strong>de</strong> leurs parcs, quelquesoit la puissance totale du projet.Il s’agit d’un budget énorme pour les petits projets en cours d’exploitation, qui menace leurviabilité. Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en place d’un ratio en fonction <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong>s parcs aété effectuée mais elle a été refusée.Par ailleurs, cette nouvelle procédure oblige les sociétés d’exploitation à justifier <strong>de</strong> garantiesfinancières, qu’elles n’ont pas. En effet, il s’agit seulement <strong>de</strong> structures portant localementles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s administratives pour leur maison mère. Cette situation est source <strong>de</strong>contentieux.3.5. Remise en état du site en fin d’exploitationDans le nouveau cadre réglementaire ICPE pour les parcs éoliens, sauf avis contraire dupropriétaire, les porteurs <strong>de</strong> projets ont obligation <strong>de</strong> remettre en état les sites :démantèlement <strong>de</strong>s aérogénérateurs, excavation <strong>de</strong>s fondations d’une profon<strong>de</strong>ur variableselon l’usage du terrain au moment <strong>de</strong> l’autorisation et remise en état <strong>de</strong>s chemins d’accès.L’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution <strong>de</strong> garantiesfinancières pour les installations <strong>de</strong> production d’électricité utilisant l’énergie mécanique duvent précise que l’excavation <strong>de</strong>s fondations doit se faire:‣ Sur une profon<strong>de</strong>ur minimale <strong>de</strong> 30 cm pour les terrains non agricoles et siprésence <strong>de</strong> roche massive ne le permet pas ;‣ Sur une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 2 m pour les terrains à usage forestier (documentd’urbanisme) ;‣ Sur une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 1 m dans les autres cas.Les câbles <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s éoliennes aux postes <strong>de</strong> livraison doivent être excavés dèslors que leur maintien pose problème à l’usage <strong>de</strong>s terrains.L’art.1 er prévoit que « les opérations <strong>de</strong> démantèlement et <strong>de</strong> remise en état <strong>de</strong>s installations<strong>de</strong> production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent prévues à l’art. 553-6 duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement comprennent :1. Le démantèlement <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> production d’électricité, y compris le « système <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment au réseau ». »Sans précision sur les distances du système <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau à démanteler, c’esttout le système qui <strong>de</strong>vra l’être.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 25 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Or, dans, le document « Les éoliennes » <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>sRisques (DGPR), il est prévu, dans la partie « Remise en état et garanties financières – Focussur la question <strong>de</strong>s câbles », il est mentionné que la question du démantèlement <strong>de</strong>s câblesse pose à proximité <strong>de</strong>s éoliennes et <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment. Le retrait <strong>de</strong>s câbles doiten effet se faire jusqu’à 10 m par rapport à ces points singuliers (mâts et points <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment).Figure 4 : Schéma représentatif <strong>de</strong>s 10 m autour du mat <strong>de</strong> l’éolienne et du poste <strong>de</strong> livraison(source : présentation DGPR, http://www.<strong>de</strong>veloppement-durable.gouv.fr/IMG/ppt/presentationjournees-DGPRV2----.ppt)Aujourd’hui, malgré une entente <strong>de</strong>s développeurs éoliens et <strong>de</strong> la DGPR avant la parution<strong>de</strong> l’arrêté du 26 août 2011, rien n’est précisé sur la distance d’excavation <strong>de</strong>s câblesélectriques, ce qui laisse la place à <strong>de</strong> possibles contentieux.La remise en état prévoit également le décaissement <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> grutages et cheminsd’accès sur 40 cm et le remplacement <strong>de</strong>s terres par <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> caractéristiquescomparables aux terres en place à proximité <strong>de</strong> l’exploitation.En Gua<strong>de</strong>loupeIl est ressorti du groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives que le coût final dudémantèlement du parc éolien <strong>de</strong> la Désira<strong>de</strong> (9 éoliennes <strong>de</strong> puissance unitaire 60 kW)s’était élevé à 15 000 € (coût global <strong>de</strong> 45 000€ au total mais valorisation <strong>de</strong> matériauxreprésentant 30 000 € ).Dans le cadre <strong>de</strong>s nouveaux projets, le coût <strong>de</strong> démantèlement d’aérogénérateurs d’1 MWavec système <strong>de</strong> stockage est évalué à 50 000€.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 26 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


3.6. Etu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnementL’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement constitue la pièce maîtresse du dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation d’ICPE. Elle est également apportée au dosser <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permis <strong>de</strong>construire. Elle comporte (article R. 512-8 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement) :‣ Une analyse <strong>de</strong> l’état initial du site et <strong>de</strong> son environnement ;‣ Une analyse <strong>de</strong>s effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet surl'environnement (faune, flore, sites et paysages, sol, eau, etc.) ;‣ Les raisons du choix du projet parmi les autres solutions envisagées ;‣ Les mesures envisagées par le maître <strong>de</strong> l'ouvrage ou le pétitionnaire poursupprimer, réduire, compenser les impacts négatifs du projet ;‣ Les conditions <strong>de</strong> remise en état du site après exploitation ;‣ Un résumé non technique <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> faciliter la prise <strong>de</strong> connaissance par lepublic <strong>de</strong>s informations contenues dans celle-ci.3.7. Enquête publiqueLes projets <strong>de</strong> parcs éoliens dont la hauteur est supérieure à 50 m sont soumis à enquêtepublique.Lorsque le dossier remis au préfet par le porteur <strong>de</strong> projet est complet, le préfet a 2 moispour communiquer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au tribunal administratif.Le préfet ouvre l’enquête publique par un arrêté qui précise l’objet et la date <strong>de</strong> l’enquête,les heures <strong>de</strong> permanence et le lieu où le dossier peut être consulté, la liste <strong>de</strong>s communesdans lesquelles sera fait l’affichage <strong>de</strong> l’avis au public (rayon d’affichage), l’existence d’uneétu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement, l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l’autorité compétente pour la décisiond’autorisation, <strong>de</strong> la personne responsable du projet (art. R512-14 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’Environnement).L’avis au public est affiché aux frais du porteur <strong>de</strong> projet à la mairie <strong>de</strong> la communeconcernée et dans le voisinage du projet, 15 jours avant l’ouverture <strong>de</strong> l’enquête publique(art. R512-15 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement). L’avis précise la nature <strong>de</strong> l’installation,l’emplacement, les dates d’ouverture et <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> l’enquête publique, le nom ducommissaire enquêteur, les jours et heures <strong>de</strong> permanence, etc.L’enquête est également annoncée 15 jours avant son ouverture, aux frais du porteur <strong>de</strong>projet, dans 2 journaux locaux ou régionaux.L’enquête publique est conduite par un commissaire enquêteur indépendant et désigné parle Préfet. Ce commissaire enquêteur effectue <strong>de</strong>s permanences à la mairie et recueille lesavis <strong>de</strong> la population.La durée <strong>de</strong> l’enquête publique est <strong>de</strong> 1 mois. Elle peut être prolongée <strong>de</strong> 15 jours.Dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle réglementation ICPE, le rayon d’affichage a été fixé à 6 km. Cerayon ne préjuge pas du rayon d’étu<strong>de</strong> d’impact qui va bien au-<strong>de</strong>là.En Gua<strong>de</strong>loupeProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 27 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Il est ressorti du groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives que l’obligationd’affichage <strong>de</strong> l’enquête publique dans un rayon <strong>de</strong> 6 km était une contrainte importante. Eneffet, elle implique <strong>de</strong>s délibérations dans plusieurs communes pour le même projet.3.8. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dangerEn vertu <strong>de</strong> l’article R512-9 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dangers expose lesdangers que peut présenter l'installation en cas d'acci<strong>de</strong>nt et justifie les mesures propres àen réduire les probabilités et les effets.Les principaux risques i<strong>de</strong>ntifiés sont les incendies, la survitesse, la projection <strong>de</strong> pâle.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> danger indique la nature et l’organisation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours dont le<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur dispose.Elle contient également les informations nécessaires pour i<strong>de</strong>ntifier les sources <strong>de</strong> risque, lesscénarios d'acci<strong>de</strong>nt envisageables et leurs effets sur les personnes et l'environnement.Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> danger générique, élaborée par le Syndicat <strong>de</strong>s Energies Renouvelables, estévaluée par la Direction Générale <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s Risques. Lorsqu’elle sera validée, ellepourra constituer le corps principal <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dangers seront remises par lespétitionnaires, même si une partie sera toujours à adapter au contexte local d'implantation.3.9. La notice hygiène et sécuritéLa notice hygiène et sécurité justifie <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong> l'installation projetée avec lesprescriptions légales et réglementaires relatives à l'hygiène et la sécurité du personnel(article R512-6 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement).3.10. Autorisation / déclaration d’exploitation d’installations <strong>de</strong>production d’électricitéLes installations <strong>de</strong> production d’électricité sont soumises à un régime d’autorisationlorsque la puissance installée totale est supérieure à 30 MW. En <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> ce seuil, unedéclaration d’exploiter est suffisante (décret n°2011-1893 du 14 décembre 2011 relatif àl’autorisation d’exploiter les installations <strong>de</strong> production d’électricité).Les modalités <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation ou <strong>de</strong> déclaration sont établies par le décretn°2000-877 du 7 septembre 2000 relatif à l'autorisation d'exploiter les installations <strong>de</strong>production d'électricité.Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisation d’exploiter ou <strong>de</strong> déclaration sont adressées au Ministre chargé<strong>de</strong> l’énergie qui dispose <strong>de</strong> 4 mois pour statuer. Elles contiennent :‣ L’i<strong>de</strong>ntification du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur ;‣ Les capacités techniques, économiques et financières ;‣ Les caractéristiques principales <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> production (capacité <strong>de</strong>production, énergies primaires et techniques <strong>de</strong> production utilisées,ren<strong>de</strong>ments énergétiques, durées <strong>de</strong> fonctionnement) ;‣ La localisation <strong>de</strong> l’installation ;‣ La note relative à l’inci<strong>de</strong>nce du projet sur la sécurité et la sûreté <strong>de</strong>s réseauxpublics d’électricité, installations et équipements associés ;‣ La note relative à l’application <strong>de</strong> la législation sociale dans l’établissement ;Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 28 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


‣ La note exposant l’influence sur l’environnement du parti <strong>de</strong> productionretenu ;‣ La <strong>de</strong>stination prévue <strong>de</strong> l’électricité produite.L’autorisation d’exploiter précise les conditions dans lesquelles l’installation <strong>de</strong> production<strong>de</strong>vra être exploitée (convention d’exploitation).Le contrat <strong>de</strong> vente d’électricité à EDF ou à un autre client conclura ce long parcours. Uncertain nombre <strong>de</strong> démarches <strong>de</strong>vront être réalisées simultanément afin d’éviter un retardtrop important.Pour les zones non interconnectées (ZNI) au réseau métropolitain continental telles que laGua<strong>de</strong>loupe, la directive européenne du 26 juin 2003 prévoit une dérogation aux modalitésd’ouverture du marché européen <strong>de</strong> l’énergie permettant <strong>de</strong> n’ouvrir à la concurrence que laproduction et la commercialisation d’électricité. Les missions <strong>de</strong> service public <strong>de</strong> l’électricitésont assurées par la filiale d’EDF, EDF Systèmes Energétiques Insulaires.3.11. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau électriqueLa commission PV/éolien mise en place par la Région Gua<strong>de</strong>loupe dans le cadre <strong>de</strong> sonhabilitation énergie (délibération du 17 décembre 2010) a pour objectif d’évaluer les projetsphotovoltaïques et éoliens, avant leur autorisation <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique.Cette évaluation sera faite une fois que le projet aura obtenu ses autorisationsadministratives (permis <strong>de</strong> construite et autorisation d’exploiter au titre <strong>de</strong>s ICPE). La RégionGua<strong>de</strong>loupe délibèrera sur l’avis <strong>de</strong> la commission PV/éolien. Cette délibération conditionneradonc l’autorisation du raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique du projet.La grille d’évaluation, élaborée dans le cadre <strong>de</strong> ce schéma régional éolien, permettrad’évaluer les projets au travers <strong>de</strong> plusieurs critères (aspects technico-économiques, aspectsfonciers et agricoles, aspects environnementaux, aspect paysagers et patrimoniaux, aspectsacceptation locale <strong>de</strong>s projets).Les porteurs <strong>de</strong> projets auront connaissance <strong>de</strong>s critères évalués par cette grille au début <strong>de</strong>leur projet. Cela leur permettra <strong>de</strong> faire en sorte d’être cohérents autant que possible à cescritères. Seuls les projets dont la note sera jugée satisfaisante car répondant aux critères <strong>de</strong>bonne qualité, seront autorisées à être raccordés au réseau électrique.L’évaluation par la commission PV/éolien et la délibération <strong>de</strong> la Région Gua<strong>de</strong>loupeconstitueront donc la <strong>de</strong>rnière étape clé <strong>de</strong>s autorisations du projet éolien.En moyenne, le délai <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment d’un projet éolien au réseau électrique existant est <strong>de</strong>6 mois pour la création d’une ligne HTA (20 000V), ce qui est le cas dans la gran<strong>de</strong> majorité<strong>de</strong>s cas. Lorsqu’il est nécessaire <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s ouvrages HTB (63 000V), le délai moyen <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment est <strong>de</strong> 5 ans. La réalisation d'ouvrages 63 kV <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment ou <strong>de</strong>renforcement <strong>de</strong> la capacité du réseau nécessite <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s environnementales ettechniques et une instruction administrative menée par la DEAL qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'ampleur<strong>de</strong>s ouvrages à réaliser, <strong>de</strong> l'environnement dans lequel il est réalisé, <strong>de</strong> l'acquisitionéventuelle <strong>de</strong> foncier,....Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 29 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Figure 5 : Synoptique du déroulement <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment et délaisUne fois ces dossiers administratifsdéposés, le porteur <strong>de</strong> projet éolien faitune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>mentauprès <strong>de</strong> l’exploitant du réseau <strong>de</strong>distribution : EDF. EDF dispose <strong>de</strong> 3mois pour effectuer une propositiontechnique et financière (PTF),comprenant les conditions techniqueset financières du raccor<strong>de</strong>ment,l’estimation du délai <strong>de</strong> réalisation ou<strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s ouvrages (délai 3mois).Seuls les projets ayant obtenus lesautorisations administratives (permis <strong>de</strong>construire et autorisation d’exploiterune installation classée pour laprotection <strong>de</strong> l’environnement), et doncayant <strong>de</strong> fortes chances d’aboutir, sontétudiés par EDF. Leur entrée sur la listed’attente <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseauest réfléchie en fonction <strong>de</strong> leurscaractéristiques électriques et <strong>de</strong> leurlocalisation et est conditionné par unedécision favorable <strong>de</strong> la RégionGua<strong>de</strong>loupe, prise sur avis <strong>de</strong> lacommission PV/éolien. EDF réservealors une certaine capacité d’accueil duréseau pour le projet.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique doit se faire le plus tôt possible au coursdu projet. Le raccor<strong>de</strong>ment en lui-même n’est fait que lorsque le porteur <strong>de</strong> projet obtientl’ensemble <strong>de</strong>s autorisations administratives.Le porteur <strong>de</strong> projet a à son tour 3 mois pour répondre à la PTF d’EDF. S’il l’accepte, <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réalisation sont effectuées afin d’établir une convention <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment.Sinon, le projet est sorti <strong>de</strong> la file d’attente.Le porteur <strong>de</strong> projet dispose <strong>de</strong> 3 mois pour répondre à la convention <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment. S’ill’accepte, EDF effectue les travaux <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment. Sinon, le projet est sorti <strong>de</strong> la listed’attente.Le raccor<strong>de</strong>ment se fait sur le réseau HTA pour <strong>de</strong>s parcs <strong>de</strong> puissance installée inférieure à12 MW (arrêté du 17 mars 2003). Des solutions peuvent être proposées par le gestionnaire<strong>de</strong> réseaux pour l’évacuation <strong>de</strong> la capacité électrique <strong>de</strong> la zone (adaptation du posteélectrique existant, renforcement du réseau existant, création d’un poste client, etc.)Une fois le raccor<strong>de</strong>ment effectué par EDF, le porteur <strong>de</strong> projet dispose <strong>de</strong> 2 ans pour mettreen service le parc éolien.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 30 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


3.12. Le rachat <strong>de</strong> l’électricité produite3.12.1. Certificat ouvrant droit à l’obligation d’achatAfin <strong>de</strong> développer la filière éolienne, un dispositif incitatif d’obligation d’achat <strong>de</strong> l’électricitéest mis en place. Pour en bénéficier, les porteurs <strong>de</strong> projets éoliens doivent obtenir uncertificat ouvrant droit à l’obligation d’achat auprès du Préfet.L’article 10 <strong>de</strong> la loi n°2000-108 du 10 février 2000 modifiée par la loi du 3 janvier 2003relative à la mo<strong>de</strong>rnisation et au développement du service public <strong>de</strong> l’électricité prévoit quediverses installations puissent bénéficier <strong>de</strong> l’obligation d’achat, par EDF ou les distributeursnon nationalisés, <strong>de</strong> l’électricité qu’elles produisent. Cette obligation est soumise à plusieursconditions, par exemple la préservation du bon fonctionnement <strong>de</strong>s réseaux et le seuilminimal <strong>de</strong> 5 mâts.En zone interconnectée au réseau électrique métropolitain continental, les parcs éolienssitués dans les zones <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’éolien (ZDE) bénéficient <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong>rachat <strong>de</strong> l’électricité (article 10-1.<strong>de</strong> la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à lamo<strong>de</strong>rnisation et au développement du service public d’électricité).L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> ZDE n’est pas prévue en Gua<strong>de</strong>loupe.Par ailleurs, les installations utilisant l’énergie mécanique du vent implantées dans les zonesnon interconnectées (ZNI) au réseau métropolitain continental, telles que la Gua<strong>de</strong>loupe, ethors du périmètre <strong>de</strong> ZDE, bénéficient <strong>de</strong> l’obligation d’achat d’électricité prévue l'article 10<strong>de</strong> la loi du 10 février 2000 si leur puissance installée est inférieure ou égale à 12 MW(article 2 du Décret n°2000-1196 du 6 décembre 2000 fixant par catégorie d'installations leslimites <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong>s installations pouvant bénéficier <strong>de</strong> l'obligation d'achat d'électricité).« Lorsque les conditions fixées par l'article 10 <strong>de</strong> la loi du 10 février 2000 susviséesont réunies, les producteurs qui en font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> bénéficient <strong>de</strong> l'obligationd'achat d'électricité prévue par ledit article, pour les installations <strong>de</strong> productiond'électricité utilisant <strong>de</strong>s énergies renouvelables correspondant aux catégoriessuivantes :[…] 2° Installations, d'une puissance installée inférieure ou égale à 12 mégawatts,utilisant l'énergie mécanique du vent, implantées dans les zones non interconnectéesau réseau métropolitain continental et hors du périmètre d'une zone <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> l'éolien ; »Le décret n° 2001-410 du 10 mai 2001 modifié fixe les obligations qui s’imposent auxproducteurs bénéficiant <strong>de</strong> l’obligation d’achat.3.12.2. Tarifs d’obligation d’achat <strong>de</strong> l’électricitéLes porteurs <strong>de</strong> projets font la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> auprès d’EDF d’un contrat d’achat <strong>de</strong>l’électricité à un tarif fixé par arrêté. Le surcoût est répercuté aux clients par le mécanisme<strong>de</strong> la Contribution au Service Public <strong>de</strong> l’Electricité (CSPE).L’arrêté du 17 novembre 2008 fixe les conditions d'achat <strong>de</strong> l'électricité produite par lesinstallations utilisant l'énergie mécanique du vent. Le tarif <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> l’éolien terrestre estfixé à 8,2 c€/kWh pendant 10 ans, puis entre 2,8 et 8,2 c€/kWh pendant 5 ans selon lessites pour la métropole. Dans les DOM, le tarif est <strong>de</strong> 11 c€/kWh pour l'éolien terrestre.Les tarifs d’achat dans les DOM sont supérieurs à la métropole, afin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>scoûts <strong>de</strong> production supérieurs et <strong>de</strong>s conditions spécifiques (ex : risque cyclonique pourl’éolien).Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 31 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Ce tarif d’obligation d’achat est financé par le mécanisme <strong>de</strong> la contribution au service public<strong>de</strong> l’électricité, et permet d’assurer la rentabilité économique et la pérennité <strong>de</strong>s projets.3.13. Incohérence réglementaire : loi littoral et loi du 12 juillet 2010Dans le cadre <strong>de</strong> la loi Grenelle 2, un nouvelle contrainte réglementaire forte vients’ajouter (loi n°2010-788 du 12 juillet 2010, art. L553-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, art.3<strong>de</strong> l’arrêté du 26 août 2011):‣ Recul <strong>de</strong> 500m <strong>de</strong> toute construction à usage d'habitation, <strong>de</strong> tout immeublehabité ou <strong>de</strong> toute zone <strong>de</strong>stinée à l'habitation telle que définie dans les documentsd'urbanisme opposables en vigueur au 13 juillet 2010 ;Une contrainte porte aussi sur l’éloignement <strong>de</strong>s installations nucléaires, mais cettecontrainte ne concerne pas la Gua<strong>de</strong>loupe.Par ailleurs, la Loi Littorale impose <strong>de</strong>s constructions :‣ « en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameauxnouveaux intégrés à l’environnement. » (art. L146-4 Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Urbanisme),c'est-à-dire dans le prolongement <strong>de</strong> l’espace déjà construit et aménagé. Onne peut parler <strong>de</strong> continuité si le secteur <strong>de</strong>stiné à être construit est séparé<strong>de</strong>s parties déjà urbanisées par une coupure importante (espace agricole ounaturel, voie importante ou obstacle difficilement franchissable).• Jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Cour Administrative d’Appel <strong>de</strong> Nantes, janvier2011 : annulation d’un permis <strong>de</strong> construire éolien en communelittorale.On a alors une incohérence entre le recul obligatoire vis-à-vis <strong>de</strong>s habitations et la loilittorale. La quasi totalité <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe étant littorales, cela empêcheraitalors tout développement éolien sur l’archipel.3.14. Conclusion : contexte réglementaire et procéduresadministrativesDepuis août 2011 et l’introduction <strong>de</strong>s éoliennes dans la nomenclature <strong>de</strong> installationsclassées pour la protection <strong>de</strong> l’environnement, la réglementation relative aux projets éolienss’est considérablement durcie.Les délais peuvent être très longs, tant en terme d’instruction administrative que <strong>de</strong> recours.Les rayons d’affichage, <strong>de</strong> 6 km, peuvent impliquer <strong>de</strong>s délibérations et enquêtes publiquessur plusieurs communes.De plus, les porteurs <strong>de</strong> projets peuvent se heurter à <strong>de</strong>s difficultés pour rassembler lessommes nécessaires aux garanties financières du projet.Toutefois, cette nouvelle réglementation permet un avantage pour la population qui peutavoir recours à l’inspection <strong>de</strong>s installations classées en cas <strong>de</strong> problèmes ou <strong>de</strong> gênes.Aujourd’hui, pour pouvoir développer l’éolien en Gua<strong>de</strong>loupe il reste nécessaire <strong>de</strong> lever lacontrainte liée à l’incohérence pour les espaces insulaires entre la loi littorale et la distanceminimale d’éloignement <strong>de</strong>s parcs éoliens <strong>de</strong>s constructions à usages d’habitation.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 32 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 33 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


4. Le réseau électrique4.1. Des perspectives <strong>de</strong> renforcements du réseau électrique4.1.1. Les projets <strong>de</strong> production d’électricité en Gua<strong>de</strong>loupe‣ Projet <strong>de</strong> renouvellement-extension <strong>de</strong> la centrale <strong>de</strong> Jarry Nord avecaugmentation <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong> 50 MW (passage <strong>de</strong> 160 à 210 MW) ;‣ Projet Bouillante 3 : 30 MW ;‣ Projet <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong> la biomasse Gabar’Belle ;‣ Projet centrale bagasse/charbon à Marie-Galante : 13 MW ;‣ Projet <strong>de</strong> géothermie en Dominique : 40 MW ;‣ Projet d’unité <strong>de</strong> canne à sucre combustible: 10 MW ;‣ Projets hydroélectriques : 4 à 5 MW ;‣ Projets éoliens : 20 MW (appel d’offre CRE).4.1.2. Les projets <strong>de</strong> renforcement du réseau électriqueL’augmentation <strong>de</strong> la production électrique nécessite <strong>de</strong>s renforcements du réseau électriquepour qu’il soit apte à évacuer le supplément d’électricité. Ces renforcements sont déterminéspar EDF, au travers du schéma <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s énergies renouvelables, lui-même établid’après le SRCAE et le schéma régional éolien.Les projets <strong>de</strong> renforcements du réseau électrique consistent en la création <strong>de</strong> postessources, la création <strong>de</strong> ligne, le renforcement <strong>de</strong> conducteurs, etc. Ils <strong>de</strong>vront faire l’objet <strong>de</strong>procédures administratives spécifiques, variables selon les ouvrages à réaliser.Un projet <strong>de</strong> création <strong>de</strong> ligne HTB par exemple nécessite une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclarationd’utilité publique (DUP), instruite par la DEAL et comprenant entre autre une étu<strong>de</strong> d’impactsur l’environnement. Cette DUP fait l’objet d’une enquête publique.Une fois cette DUP obtenue, EDF élabore <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> détail qui sont un dossier <strong>de</strong>permis <strong>de</strong> construire transmis à la DEAL et une autorisation d’exécution <strong>de</strong> l’ouvrage,transmis également à la DEAL pour consultation <strong>de</strong> gestionnaires et services concernés parl’ouvrage (DGAC, Architecte <strong>de</strong>s Bâtiments <strong>de</strong> France, etc).Une fois l’obtention du permis <strong>de</strong> construire et <strong>de</strong> l’autorisation d’exécution <strong>de</strong> l’ouvrage, EDFpeut rencontrer <strong>de</strong>s refus <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> certains propriétaires fonciers. Une enquête <strong>de</strong>servitu<strong>de</strong>s est alors réalisée à partir <strong>de</strong> la DUP. Elle implique une nouvelle enquête publiqueet aboutit à une mise en servitu<strong>de</strong>.Ces démarches administratives nécessaires à la création d’une ligne HTB peuvent prendrebeaucoup <strong>de</strong> temps, jusqu’à 5 années.Plusieurs projets <strong>de</strong> renforcement sont actuellement à l’étu<strong>de</strong> en Gua<strong>de</strong>loupe, en lien avec<strong>de</strong>s raccor<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> production (source EDF):‣ Renforcement <strong>de</strong> la liaison sous marine Marie-Galante/Capesterre Belle-Eau ;‣ Renforcements en lien avec le projet géothermie Dominique.‣ Projets <strong>de</strong> renforcement sur les zones <strong>de</strong> Trois-Rivières et Petit Bourg;Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 34 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


‣ Raccor<strong>de</strong>ment du poste <strong>de</strong> Pointe Jarry sur lequel sera raccordée la nouvellecentrale.Ces projets ne sont pas précisément définis et dépen<strong>de</strong>nt aussi <strong>de</strong>s prochains projets <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment qui seront définis par le schéma <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau <strong>de</strong>s énergiesrenouvelables.Les résultats d’une étu<strong>de</strong> sur la restructuration <strong>de</strong>s réseaux sont prévus pour fin 2012.Remarque : La capacité d’accueil en Gran<strong>de</strong>-Terre est actuellement nulle. Ceci implique queles projets éoliens qui seront développés dans cette zone ne pourront pas être raccordés enpermanence, à moins que <strong>de</strong>s renforcements ne soient mis en place.4.2. Un seuil <strong>de</strong> déconnexion <strong>de</strong>s productions d’électricitéintermittentesLe réseau électrique <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe est un réseau insulaire (donc isolé) <strong>de</strong> petite taille. Leraccor<strong>de</strong>ment d’installations <strong>de</strong> production d’énergie intermittentes, telles que l’énergieéolienne, nécessite <strong>de</strong>s précautions.En effet, <strong>de</strong> part son caractère aléatoire, la production d’électricité <strong>de</strong> source éolienne peutvarier brusquement et fortement, sans suivre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité. Des moyens <strong>de</strong>production complémentaires doivent alors être mis en place pour compenser ces éventuellesbaisses <strong>de</strong> production et éviter les coupures.C’est pourquoi, afin <strong>de</strong> préserver la stabilité du système électrique, le taux <strong>de</strong> contribution<strong>de</strong>s énergies renouvelables intermittentes est limité à 30% <strong>de</strong> la puissance énergétiquetotale (arrêté ministériel du 23 avril 2008 modifié). Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s 30% <strong>de</strong> puissance d’énergiesintermittentes, le gestionnaire réseau peut déconnecter les centrales <strong>de</strong> production <strong>de</strong> cesénergies intermittentes, dans l’ordre inverse <strong>de</strong> leur entrée dans la file d’attente pour leraccor<strong>de</strong>ment. Ceci constitue un risque économique pour les exploitants <strong>de</strong> parcs éoliens quipeuvent alors être déconnectés du réseau électrique à tout moment une fois ce seuil atteintet ne peuvent donc pas vendre assez d’électricité à EDF pour assurer la viabilité économique<strong>de</strong>s parcs.« Toute installation […] mettant en oeuvre <strong>de</strong> l'énergie fatale à caractère aléatoire telles lesfermes éoliennes et les installations photovoltaïques peut être déconnectée du réseau public<strong>de</strong> distribution d'électricité à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du gestionnaire <strong>de</strong> ce réseau lorsque que ce <strong>de</strong>rnierconstate que la somme <strong>de</strong>s puissances actives injectées par <strong>de</strong> telles installations atteint30 % <strong>de</strong> la puissance active totale transitant sur le réseau. »Ce seuil correspond à 82 MW d’énergies intermittentes. Selon EDF, il a déjà été atteintpuisque fin 2011 la puissance installée en énergies renouvelables intermittentes était <strong>de</strong>80 MW (27 MW d’éolien et 53 MW <strong>de</strong> photovoltaïque).4.3. Une solution : la mise en place <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong> stockageLa mise en place <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong> stockage peut permettre aux parcs éoliens <strong>de</strong> ne plus êtreconsidérés comme <strong>de</strong>s sources d’énergie intermittentes, et ainsi s’affranchir du seuil <strong>de</strong>s30%.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 35 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Des outils prévisionnels sont également en cours d’utilisation (Aerowatt, UAG et leprogramme ANEMOS) pour permettre <strong>de</strong> prévoir la production et planifier le stockage afin <strong>de</strong>stabiliser la production dans le temps.Dans les conditions d’admissibilité <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> son appel d’offre n°332689-2010-FRportant sur les installations éoliennes terrestres <strong>de</strong> production d’électricité en Corse,Gua<strong>de</strong>loupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélémy et Saint-Martin, laCommission <strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong> l’Energie mentionne que les installations éoliennes terrestres<strong>de</strong>vront être « équipés d’un dispositif <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> la production électrique comprenantnotamment un système <strong>de</strong> prévision <strong>de</strong> la production et un équipement <strong>de</strong> stockaged’énergie électrique. »Ces conditions du dispositif <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> la production électrique sont détaillées en annexe3 du cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la CRE et repris ici en Annexe 1.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 36 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


5. Servitu<strong>de</strong>s aéronautiques et radioélectriques5.1. Quelques éléments généraux sur les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisationLes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisation doivent être adressées auprès <strong>de</strong> la Commission consultative<strong>de</strong>s sites et servitu<strong>de</strong>s (COMSIS) <strong>de</strong> l’Agence Nationale <strong>de</strong>s Fréquences (ANFR), qui assure lecontrôle et la gestion <strong>de</strong>s fréquences.L’ANFR diffuse ensuite la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l’ensemble <strong>de</strong>s affectataires <strong>de</strong> fréquences pourlesquels <strong>de</strong>s servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> l’Etat existent (Météo France, Aviation civile, Défense,CSA, France Télécom, etc.).Les avis émis peuvent nécessiter une étu<strong>de</strong> technique <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s affectataires <strong>de</strong>fréquences.L’Autorité <strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong>s Communications Electroniques et <strong>de</strong>s Postes (ARCEP), autoritéadministrative indépendante, est chargée <strong>de</strong> réguler les télécommunications électroniques enFrance. Elle n’est pas contactée car les autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> télécommunication que ceux citésci-<strong>de</strong>ssus (réseaux téléphones portables par exemple) ne disposent pas <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s. Leporteur <strong>de</strong> projet n’est alors pas tenu <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s mesures compensatoires encas <strong>de</strong> perturbation par le parc éolien. C’est au gestionnaire du réseau <strong>de</strong> mettre en placeses propres mesures compensatoires si son réseau est perturbé.Les servitu<strong>de</strong>s sont répertoriées par commune dans les documents d’urbanisme. EnGua<strong>de</strong>loupe, une centralisation <strong>de</strong> ces données est en cours par la DEAL, par le serviceATOL- Aménagement du territoire et Organisation du Littoral.5.2. Un cadre réglementaire pour limiter les impacts <strong>de</strong>s éoliennessur les radars5.2.1. EloignementLes radars peuvent bénéficier <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s radioélectriques d’utilité publique. Les périmètressont au maximum <strong>de</strong> 3 km, voire 5 km pour les radars <strong>de</strong> l’Aviation Civile et <strong>de</strong> la Défense.Concernant spécifiquement les interférences avec les éoliennes, la circulaire du Ministère <strong>de</strong>l’Ecologie, du Développement et <strong>de</strong> l’Aménagement Durables et du Ministère <strong>de</strong> la Défensedu 3 mars 2008, intitulée « Perturbations par les aérogénérateurs du fonctionnement <strong>de</strong>sradars fixes <strong>de</strong> l’Aviation civile, <strong>de</strong> la Défense nationale, <strong>de</strong> Météo France et <strong>de</strong>s ports etnavigation maritime et fluviale (PNM) », précisait les recommandations d’éloignement <strong>de</strong>séoliennes par rapport aux différents radars.‣ zone <strong>de</strong> protection, pouvant s’étendre jusqu’à 10 km, aucune éolienne ne<strong>de</strong>vrait être implantée.‣ zone <strong>de</strong> coordination (5 à 30 km), les projets <strong>de</strong>vant faire l’objet d’uneconcertation, qui peut aboutir à un effet favorable ou défavorable selon lescaractéristiques du projet.Depuis l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations <strong>de</strong> production d’électricité utilisantl’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre <strong>de</strong> larubrique 2980 <strong>de</strong> la législation <strong>de</strong>s installations classées pour la protection <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong>s distances d’éloignements existent autour <strong>de</strong>s radars (cf. 3.3.2)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 37 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Désignation <strong>de</strong> la rubriqueDistanceminimaled’éloignement enKmRadar météorologiqueBan<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence CBan<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence SBan<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence X203010Radar <strong>de</strong> l’Aviation CivileRadar primaireRadar secondaireVOR (Visual Omni Range)301615Radar <strong>de</strong>s ports (navigations maritimes et fluviales)Radar portuaireRadar <strong>de</strong> centre régional <strong>de</strong> surveillance et <strong>de</strong>sauvetage2010Tableau 4 : Distances minimales d’éloignement selon le type <strong>de</strong> radarRappelons qu’en Gua<strong>de</strong>loupe, pour mener à bien son projet et obtenir ses autorisationsadministratives, un porteur <strong>de</strong> projet doit donc obtenir <strong>de</strong>s avis favorables écrits du ministèreen charge <strong>de</strong> l’Aviation Civile et <strong>de</strong> l’établissement public chargé <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> l’Etat enmatière <strong>de</strong> sécurité météorologique <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens.La phase <strong>de</strong> concertation entre le porteur <strong>de</strong> projet et les opérateurs radars concernés doitavoir lieu avant même le montage et le dépôt <strong>de</strong>s dossiers ICPE et <strong>de</strong> PC.5.2.2. Des solutions techniques potentielles pour limiter lesimpactsLes servitu<strong>de</strong>s liées aux radars à enjeux <strong>de</strong> sécurité publique (Aviation Civile, Météo France,Défense), c'est-à-dire les zones <strong>de</strong> perturbations potentielles entraînant <strong>de</strong>s distancesminimales d’éloignement <strong>de</strong>s éoliennes constituent un frein important au développement <strong>de</strong>l’éolien en Gua<strong>de</strong>loupe, où les espaces disponibles sont limités. C’est pourquoi ledéveloppement <strong>de</strong> dispositifs permettant <strong>de</strong> palier aux perturbations provoquées par leséoliennes présente un enjeu important. Il s’agit par exemple <strong>de</strong> :- Traitements au niveau <strong>de</strong>s radars ;- Radars complémentaires, se substituant aux radars perturbés ;- Traitements au niveau <strong>de</strong>s éoliennes (éoliennes « furtives »).Toutefois, les connaissances actuelles sur les solutions potentielles visant à réduire lesimpacts radioélectriques sont variables selon les types d’émetteurs.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 38 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


5.3. Le radar Météo France5.3.1. La démarche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation auprèsgestionnaire : Météo FranceDepuis l’arrêté du 26 août 2011, déterminant <strong>de</strong>s distances minimales d’éloignement <strong>de</strong>séoliennes vis-à-vis <strong>de</strong>s radars météorologiques entre autres, c’est au porteur <strong>de</strong> projet <strong>de</strong>solliciter Météo France, avant même toute démarche administrative, puisque l’accord écrit <strong>de</strong>Météo France conditionne la faisabilité du projet.Ce n’est donc plus le Préfet qui consulte Météo France pour avis, une fois le dossier <strong>de</strong>permis <strong>de</strong> construire déposé, mais directement le développeur éolien. Sans accord écrit <strong>de</strong>Météo France pour les projets situés à dans <strong>de</strong>s distances minimales d’éloignement du radarMétéo France, le projet éolien n’obtiendra pas ces autorisations administratives.Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites par le porteur <strong>de</strong> projet auprès <strong>de</strong> Météo France qui les traite au sein<strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>s Systèmes d’Observation (DSO), située à Toulouse, Trappes etCarpentras, qui calcule et étudie les étu<strong>de</strong>s interférences potentielles <strong>de</strong>s éoliennes sur lesradars. L’impact potentiel <strong>de</strong>s projets est étudié en fonction <strong>de</strong>s caractéristiques du projet(hauteur, alignement, etc.), mais aussi <strong>de</strong>s autres projets éoliens (zones <strong>de</strong> perturbationexistantes et effet <strong>de</strong> cumul).5.3.2. Quelques solutions envisageables et potentiellesperspectives d’évolutionTraitement <strong>de</strong>s données radar perturbéesAu niveau national, <strong>de</strong>vant le problème récurrent <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong>s radars par leséoliennes, le Ministère <strong>de</strong> l’écologie, <strong>de</strong> l’énergie, du développement durable et <strong>de</strong> la mer alancé un programme <strong>de</strong> recherche, piloté par l’Agence <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong> la maîtrise<strong>de</strong> l’énergie (ADEME).Cette étu<strong>de</strong>, actuellement en cours, a débuté en 2010 et ses résultats sont attendus pourl’automne 2012. Le projet, d’une durée <strong>de</strong> 15 mois et d’un budget <strong>de</strong> 1,5 millions d’euros sefocalise sur les radars météorologiques qui, du fait <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>nsité sur le territoire français,limitent le développement éolien. Il est dirigé par l’Office National d’Etu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> RecherchesAérospatiales (ONERA).Le programme vise à développer un outil logiciel <strong>de</strong> simulation performant qui permettra <strong>de</strong>mieux comprendre les phénomènes <strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong>s radars météorologiques par leséoliennes.Le simulateur SIPRE (Simulateur <strong>de</strong> la Perturbation <strong>de</strong>s Radars par <strong>de</strong>s Eoliennes) est unoutil <strong>de</strong> simulation <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong>s radars créées par les éoliennes sur une scène <strong>de</strong>plusieurs dizaines <strong>de</strong> kilomètres carrés. Développé par l’ONERA, il sera couplé avec le logicielFermat <strong>de</strong> la société Oktal-SE, qui prédit l’interaction d’une on<strong>de</strong> électromagnétique avec unpaysage complexe. Les résultats obtenus seront ensuite comparés avec <strong>de</strong>s mesureseffectuées sur le terrain <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong>s radars, comparé à <strong>de</strong>s mesures réalisées surle terrain ONERA et Oktal SE).Dans le cadre du projet SIPRE, Météo France a donc fourni un module logiciel permettant <strong>de</strong>prendre en compte <strong>de</strong>s spécificités (simplifiées) du radar météo et une composante <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong> données permettant d’analyser les observations météo.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 39 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


L’objectif du développement <strong>de</strong> SIPRE est que Météo France (et à long terme toutes leautres institutions détentrices <strong>de</strong> radars) puissent selon le cas bénéficier d’un outil <strong>de</strong> calculpour la zone d’exclusion à proximité du radar. Cela permettra <strong>de</strong> mieux définir ce périmètreet <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> base scientifique tangible lors <strong>de</strong>s discussions avec Météo France. L’ADEMEne possè<strong>de</strong> pas encore les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, mais cette méthodologie laisse entrevoirl’espoir d’augmenter la surface disponible en vue <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> projets éoliens sur leterritoire.A long terme, il est prévu d’étoffer le logiciel afin que <strong>de</strong>s institutions telles que la Direction<strong>de</strong> l’Armement (DGA) ou encore la Direction Générale <strong>de</strong> la Prévention <strong>de</strong>s Risques puisenten bénéficier.En résumé le projet SIPRE <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> mieux comprendre les mécanismesd’interaction entre éolienne et radars météorologiques et <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r l’outil <strong>de</strong> simulation <strong>de</strong>l’observation radar. On peut d’ores et déjà dire que l’interaction dépend <strong>de</strong> la positionrelative du radar et <strong>de</strong>s éoliennes, <strong>de</strong> la rotation <strong>de</strong>s pâles <strong>de</strong> l’éolienne, <strong>de</strong> la rotation duradar, et <strong>de</strong> la géométrie <strong>de</strong> l’éolienne.Ainsi, dans <strong>de</strong>s zones où les vents sont très directionnels (alizés), l’orientation <strong>de</strong> l’éolienne(et donc son effet sur le radar) est beaucoup plus prévisible. Le logiciel SIPRE <strong>de</strong>vraitpermettre <strong>de</strong> quantifier la perturbation induite par l’éolienne sur le radar, suivants lespositions d’implantation. Avec cet outil <strong>de</strong> simulation ; les futures implantations serontsimulables et les discussions entre météorologues et développeurs pourront s’engager sur<strong>de</strong>s bases scientifiques plus soli<strong>de</strong>s.Parallèlement aux travaux réalisés pour le développement <strong>de</strong> SIPRE, l’ONERA participe auprojet piloté par EADS Astrium pour une durée <strong>de</strong> 33 mois et un budget <strong>de</strong> 3 millionsd’euros. L’objectif poursuivi par ces travaux est la réduction <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong>s éoliennes surles radars. En effet, en travaillant sur la composition <strong>de</strong>s matériaux, il sera possible <strong>de</strong> limiterles réflexions <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sur les pâles, qui sont responsables d’environ 70 % <strong>de</strong>sperturbations créées par les éoliennes.A noter que les constructeurs <strong>de</strong> radars cherchent eux aussi <strong>de</strong>s solutions. En décembre2009, le contrôle aérien britannique (NATS) a signé un contrat <strong>de</strong> 6,5 millions <strong>de</strong> dollars avecRaytheon, un équipementier <strong>de</strong> l’aéronautique <strong>de</strong> la Défense afin <strong>de</strong> pouvoir évaluer lesinteractions entre radars et éoliennes. Les premiers travaux sur le sujet ont été menés <strong>de</strong>2002 à 2005 en vue d’équiper l’aéroport <strong>de</strong> Copenhague, situé à proximité d’un grand champd’éoliennes offshore.En améliorant la discrétion d’un côté et l’intelligence <strong>de</strong> l’autre, la cohabitationradars/éoliennes pourrait s’organiser <strong>de</strong> façon efficace, et lever l’un <strong>de</strong>s obstacles audéveloppement <strong>de</strong>s énergies renouvelables.Modification <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong>s radarsUne étu<strong>de</strong> a été réalisée en 2008-2009 sur ce sujet. Elle a conclu que la zone la plusfavorable serait Marie Galante. Il faut en effet que le radar soit éloigné du relief. Le coût duprojet serait 2 à 3 millions d’euros.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 40 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Le groupe <strong>de</strong> travail sur les servitu<strong>de</strong>s a indiqué qu’une autre solution existait : elle consisteà positionner le radar en hauteur et à compléter le dispositif par un autre radar (cas <strong>de</strong> l’île<strong>de</strong> la Réunion). Cette option présente néanmoins <strong>de</strong>s difficultés pour la maintenancehebdomadaire.Le groupe <strong>de</strong> travail a suggéré qu’un tel déplacement pouvait être envisagé dans le cadre duprogramme <strong>de</strong> remplacement <strong>de</strong>s radars <strong>de</strong> Météo France. Un plan prévisionnel existe et ilserait intéressant qu’il soit porté à connaissance dans le cadre du schéma régional éolien.Augmentation <strong>de</strong> l’élévation <strong>de</strong> la visée du radar (pour un angle inférieur à 3°)Cette solution permet <strong>de</strong> passer au <strong>de</strong>ssus d’obstacles telles les éoliennes.Il est ressorti du groupe <strong>de</strong> travail sur les servitu<strong>de</strong>s que cette solution n’était pas vraimentenvisageable en Gua<strong>de</strong>loupe car le radar du Moule mesure les précipitations à proximité dusol. Cela est néanmoins pratiqué en métropole.Choix <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> projets éoliensAfin <strong>de</strong> limiter les perturbations sur le radar Météo France, on peut conseiller :‣ La dispersion géographique maximale <strong>de</strong>s parcs ;‣ Une inter-distance <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong> 10 km au moins ;‣ L’éloignement <strong>de</strong>s parcs du radar (pour que le pourcentage <strong>de</strong> surface occultée dansl’azimut considéré soit inférieur à 10%).Compte tenu <strong>de</strong> la surface du territoire et <strong>de</strong>s projets déjà existants, l’application <strong>de</strong> cesdispositions limite fortement l’implantation <strong>de</strong> nouveaux parcs en Gua<strong>de</strong>loupe.Positionnement <strong>de</strong>s éoliennesIl semble que la réduction <strong>de</strong> l’alignement <strong>de</strong>s éoliennes dans le sens <strong>de</strong>s vents dominants etla réduction <strong>de</strong> la valeur angulaire <strong>de</strong>s parcs (alignement dans la direction du radar) diminuel’effet <strong>de</strong>s éoliennes sur la perturbation <strong>de</strong>s radars.Choix du type d’éolienneCertaines éoliennes seraient mieux adaptées aux contraintes radar. Un travail a déjà étéréalisé par DSO. Les données sont pour l’instant confi<strong>de</strong>ntielles. Ces éoliennes sont engénéral <strong>de</strong> petite taille.Le fonctionnement en mo<strong>de</strong> dégradéIl consiste à passer en mo<strong>de</strong> dégradé (30dBZ) au lieu du mo<strong>de</strong> nominal (8dBz).Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 41 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


5.4. Aviation civile5.4.1. 2 grands types <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s : servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégagementaéronautique et servitu<strong>de</strong>s radioélectriquesServitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégagement aéronautiqueLes porteurs <strong>de</strong> projet doivent donc se référer au Plan <strong>de</strong> Servitu<strong>de</strong>s Aéronautiques (PSA)approuvé <strong>de</strong>s aérodromes et projets <strong>de</strong> plan <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s aéronautiques.Ces plans imposent entre autres une limite d’altitu<strong>de</strong> ne pouvant être dépassée par lesconstructions <strong>de</strong> quelque nature qu’elles soient.Par ailleurs, quelque soit leur situation, les questions <strong>de</strong> visibilité imposent un balisagelumineux <strong>de</strong>s éoliennes.Servitu<strong>de</strong>s radioélectriquesLes éoliennes ont <strong>de</strong>ux types d’effets sur les on<strong>de</strong>s :‣ Un effet <strong>de</strong> masque, obstacle à la propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s électromagnétiques :La solution à cet effet est la limitation <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong>s obstacles dans <strong>de</strong>s zones définiesautour <strong>de</strong>s centres radioélectriques d’émission ou <strong>de</strong> réception et sur le parcours <strong>de</strong>sfaisceaux hertziens (art. L54 à L56-1 et art. R21 à R26 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Postes et <strong>de</strong>sCommunications Electronique).‣ Un effet <strong>de</strong> faux échos, dû à la réflexion <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sur la structure :La solution à cet effet est la limitation, voire une interdiction, <strong>de</strong>s perturbations occasionnéesaux centres radioélectriques par <strong>de</strong>s équipements électriques ou radioélectriques (art. L57 àL62-1 et art. R27 à R39 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Postes et <strong>de</strong>s Communications Electroniques).Les impacts sur les radars sont évalués par la Direction <strong>de</strong> la technique et <strong>de</strong> l’Innovation(DTI) <strong>de</strong> Toulouse, se référant au Plan <strong>de</strong> Servitu<strong>de</strong>s Radioélectriques (PSR) prenanten compte tous les émetteurs-récepteurs utiles à la navigation aérienne et les projets <strong>de</strong>PSR.Les porteurs <strong>de</strong> projet doivent se référer au plan <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégagement <strong>de</strong>s radars.En Gua<strong>de</strong>loupe, les servitu<strong>de</strong>s radioélectriques <strong>de</strong> l’Aviation Civile concernent 2 radars :‣ 1 radars secondaire situés à Chazeau ;‣ 1 radar <strong>de</strong> type VOR au Raizet.5.4.2. La démarche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation auprès dugestionnaire : Aviation CivileServitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dégagement aéronautiqueSelon la procédure <strong>de</strong> l’Aviation Civile, le porteur <strong>de</strong> projet doit communiquer les plansd’implantation et la côte NGG <strong>de</strong>s installations. Les services techniques <strong>de</strong> l’Aviation CivileProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 42 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


étudient ensuite si le projet est compatible avec le plan <strong>de</strong> dégagement (implantation,balisage, altitu<strong>de</strong>, etc.).De plus, toute construction dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 50 mau-<strong>de</strong>ssus du niveau du sol ou <strong>de</strong> l'eau, est soumise à autorisation <strong>de</strong>s ministres chargés <strong>de</strong>l'Aviation Civile et <strong>de</strong>s armées, quand celle-ci peut constituer un obstacle à la navigationaérienne.Servitu<strong>de</strong>s radioélectriquesConcernant les servitu<strong>de</strong>s radioélectriques, pour la Gua<strong>de</strong>loupe, le porteur <strong>de</strong> projet prendcontact avec la DGAC qui transmet les informations pour calculs auprès <strong>de</strong> la DTI <strong>de</strong>Toulouse.Depuis l’arrêté du 26 août 2011, déterminant <strong>de</strong>s distances minimales d’éloignement <strong>de</strong>séoliennes vis-à-vis <strong>de</strong>s radars <strong>de</strong> l’Aviation civile entre autres, c’est au porteur <strong>de</strong> projet <strong>de</strong>solliciter l’Aviation Civile, avant même toute démarche administrative, puisque son accordécrit conditionne la faisabilité du projet.Ce n’est donc plus le Préfet qui consulte les services <strong>de</strong> l’Aviation Civile pour avis, une fois ledossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire déposé, mais directement le développeur éolien. Sans accordécrit du gestionnaire <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong> pour les projets situés à dans <strong>de</strong>s distances minimalesd’éloignement <strong>de</strong>s radars <strong>de</strong> l’aviation, le projet éolien n’obtiendra pas ces autorisationsadministratives.5.4.3. Principaux impacts <strong>de</strong> ces servitu<strong>de</strong>s dans le cas <strong>de</strong>l’éolienLe groupe <strong>de</strong> travail sur les servitu<strong>de</strong>s a souligné que les radars <strong>de</strong> l’Aviation Civile avaientune visée plus haute que le radar Météo France. Ils sont donc moins incompatibles avecl’implantation d’éoliennes.Lors du groupe <strong>de</strong> travail sur les servitu<strong>de</strong>s, un porteur <strong>de</strong> projet a mentionné l’obtentiond’un avis favorable <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’Aviation Civile pour une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> concernant un projetéolien sur la commune <strong>de</strong> Sainte-Rose, alors même qu’il s’agit du projet le plus proche duradar <strong>de</strong> l’aéroport du Raizet à ce jour.En Gua<strong>de</strong>loupe, les servitu<strong>de</strong>s aéronautiques ne semblent donc pas constituer un freinimportant au développement éolien.5.5. Défense nationale5.5.1. La démarche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation auprès dugestionnaire : le Ministère <strong>de</strong> la DéfensePour les DOM, les avis officiels sur les projets éoliens quant aux servitu<strong>de</strong>s militaires sontémis par la zone aérienne <strong>de</strong> défense Sud (ZAD SUD) à Salon <strong>de</strong> Provence.ZAD SUDBases aérienne 70113661 AIR SALONProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 43 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Point <strong>de</strong> contact Lieutenant-colonel Midy 04 90 17 84 65.La Gua<strong>de</strong>loupe ne compte plus <strong>de</strong> base militaire aérienne <strong>de</strong>puis juillet 2011. Toutefois, <strong>de</strong>sservitu<strong>de</strong>s radioélectriques liées aux transmissions radio <strong>de</strong> la Défense peuvent êtreprésentes.La Défense doit donc donner son accord sur les projets <strong>de</strong> parcs éoliens.Là aussi, <strong>de</strong>puis l’arrêté du 26 août 2011, c’est au porteur <strong>de</strong> projet <strong>de</strong> solliciter les services<strong>de</strong> la Défense, avant même toute démarche administrative, puisque l’accord écrit duMinistère <strong>de</strong> la Défense conditionne la faisabilité du projet.5.6. France Télécom5.6.1. Démarche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisationAu cours <strong>de</strong> l’instruction du dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire, le préfet consulte l’ANFR quitransmet ensuite les informations relatives au projet éolien pour étu<strong>de</strong>.France Télécom évalue, en fonction <strong>de</strong>s plans et caractéristiques du parc, la zone d’exclusionautour <strong>de</strong>s faisceaux.5.6.2. Principaux impacts <strong>de</strong>s éoliennes sur les faisceauxhertziensLors du groupe <strong>de</strong> travail sur les servitu<strong>de</strong>s, il est ressorti qu’en Gua<strong>de</strong>loupe, les éoliennesexistantes ne perturbent pas les faisceaux hertziens.Par ailleurs, il n’y a pas d’étu<strong>de</strong>s spécifiques sur l’impact <strong>de</strong>s éoliennes sur les faisceauxhertziens en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong>s zones d’exclusion.5.7. La radiodiffusion <strong>de</strong> la télévision numérique terrestre5.7.1. Démarche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisationAu cours <strong>de</strong> l’instruction du dossier <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire, le Préfet transmet le dossier àl’Agence Nationale <strong>de</strong>s Fréquence, qui, par le biais <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sites et servitu<strong>de</strong>s(COMSIS), relaie le dossier vers les différents affectataires <strong>de</strong> fréquences, dont Télévision <strong>de</strong>France (TDF).L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s impacts du projet <strong>de</strong> parc éolien sur la réception TV est alors réalisée par TDF.5.7.2. Principales mesures visant à réduire les impacts <strong>de</strong>séoliennes sur le signal TNTL’étu<strong>de</strong> Perturbation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s radioélectriques par les éoliennes <strong>de</strong> l’ANFR (rapport <strong>de</strong> 2002<strong>de</strong> l’ANFR, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Ministre chargé <strong>de</strong> l’Industrie) répertorie les solutionsenvisageables pour réduire la perturbation <strong>de</strong>s signaux TV par les éoliennes :‣ Développement <strong>de</strong>s parcs sur <strong>de</strong>s zones peu habitées ;Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 44 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


‣ Eviter l’alignement avec les zones <strong>de</strong> mauvaise réception ;‣ Emploi <strong>de</strong> matériaux composites moins réfléchissants ;‣ Installation d’un réémetteur TV sur l’éolienne ;‣ Proposer une réception satellite aux habitations affectées.Les coûts <strong>de</strong> ces mesures sont à la charge du constructeur (article L112-12 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> laconstruction et <strong>de</strong> l’habitation).5.8. Conclusion : servitu<strong>de</strong>s aéronautiques et radioélectriquesLa nouvelle réglementation en vigueur concernant les projets éoliens soumis à autorisationau titre <strong>de</strong>s ICPE est relativement cadrée et contraignante pour les nouveaux projets éoliens.On distingue <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> perturbations potentielles : Les perturbations potentielles <strong>de</strong> radars à forts enjeux <strong>de</strong> sécurité publique (MétéoFrance, Aviation Civile et Défense). Ils disposent <strong>de</strong> larges zones d’exclusion, à l’intérieur<strong>de</strong>squelles les parcs éoliens ne sont pas autorisés sauf si le gestionnaire <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>donne son avis favorable. Ces zones d’éloignement ont été mises en place pour prévenirles impacts potentiels <strong>de</strong>s éoliennes sur les données radars particulièrement sensiblespour la sécurité publique. Les perturbations potentielles à la radiodiffusion <strong>de</strong> la télévision numérique ou auxfaisceaux hertziens <strong>de</strong> France Télécom, perturbations n’impactant pas la sécuritépublique, et qui peuvent toujours être corrigées par <strong>de</strong>s mesures mises en place par ledéveloppeur éolien.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 45 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


6. Les parcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe6.1. Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s parcs éoliens existants6.1.1. Une localisation sur la faça<strong>de</strong> Est <strong>de</strong>s îlesLe premier parc éolien <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe a été inauguré en 1993, sur la Désira<strong>de</strong>. L’éolien estdonc présent sur le territoire gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong>puis presque 20 ans maintenant.L’archipel Gua<strong>de</strong>loupe compte, en 2011, 12 parcs éoliens répartis sur la Gran<strong>de</strong>-Terre, Marie-Galante, la Désira<strong>de</strong> et Terre <strong>de</strong> Bas. Aucun parc n’a à ce jour été mis en service sur laBasse-Terre.Cette localisation répond avant tout aux exigences nécessaires en terme <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong> ventpour le fonctionnement <strong>de</strong>s éoliennes. Elles sont en effet situées non loin du littoral, sur <strong>de</strong>szones très ventées (effet d’amplification <strong>de</strong>s vents sur les falaises).Les éoliennes sont <strong>de</strong> petit gabarit, <strong>de</strong> puissance installée allant <strong>de</strong> 60 kW pour les premièresmachines installées à 275 kW pour les plus récemment installées.Plus elles sont <strong>de</strong> petite taille et plus la rotation <strong>de</strong>s pâles est rapi<strong>de</strong> et nécessite donc <strong>de</strong>svents forts.Figure 6 : Carte <strong>de</strong> localisation <strong>de</strong>s parcs éoliens existants sur la Gua<strong>de</strong>loupeEn 2011, l’éolien en Gua<strong>de</strong>loupe représente 27MW <strong>de</strong> puissance installée et une production<strong>de</strong> 41 GWh (donnée EDF Archipel Gua<strong>de</strong>loupe), soit 2,4 % <strong>de</strong> la production électriquetotale (1 692 GWh).Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 46 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


6.1.2. Des parcs et <strong>de</strong>s éoliennes <strong>de</strong> petites puissancesActuellement, 3 exploitants se partagent le parc éolien gua<strong>de</strong>loupéen : AEROWATT EDF EN SEC (Société Eolienne caribéenne – Groupe Gaddarkhan)Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous donne les principales caractéristiques <strong>de</strong> ces parcs éoliens.Localisation Nom ExploitantPuissancetotaleinstalléeNombred'aérogénérateurset puissanceDate miseen serviceDésira<strong>de</strong>Désira<strong>de</strong> IIIMontagne AEROWATT 2,1MW 35 <strong>de</strong> 60KW 01/12/2000Désira<strong>de</strong>Désira<strong>de</strong> IVSouffleur AEROWATT 1,7 MW 6 <strong>de</strong> 275KW1992 et01/03/2010Saint-François Fonds Caraïbes AEROWATT 4,4 MW 20 <strong>de</strong> 220KW 01/12/2003Anse Bertrand la Mahaudière SEC 3,03 MW 11 <strong>de</strong> 275KW 01/03/2007Petit Canal Grand maison AEROWATT 1,38 MW 5 <strong>de</strong> 275KW 01/02/2008Petit Canal Petit Canal I EDF EN 1,4 MW 24 <strong>de</strong> 60KW 01/03/1999Petit Canal Petit canal II EDF EN 3,3 MW 15 <strong>de</strong> 220KW 01/12/2001Petit Canal Petit Canal III EDF EN 1,5 MW 7 <strong>de</strong> 220KW 01/04/2003Petit Canal Petit François EDF EN 2,2 MW 10 <strong>de</strong> 220KW 01/12/2002Capesterre <strong>de</strong>Marie-Galante Petite Place AEROWATT 1,5 MW 25 <strong>de</strong> 60KW 01/10/1997Capesterre <strong>de</strong>Marie-Galante Morne Constant AEROWATT 1,38 MW 23 <strong>de</strong> 60KW 01/08/2000Terre <strong>de</strong> Bas Saintes TDB AEROWATT 1,93 MW 7 <strong>de</strong> 275KW 01/01/2006Tableau 5 : Caractéristiques <strong>de</strong>s parcs éoliens existants en Gua<strong>de</strong>loupe (Source : www.suivieolien.comet données exploitants)6.1.3. Des types d’éoliennes peu variésLes éoliennes implantées sur les 12 parcs éoliens <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe sont toutes <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong>la marque VERGNET.Historiquement, VERGNET est un constructeur ayant recherché et investi pour <strong>de</strong>s systèmeshydrauliques pour <strong>de</strong>s pays en voie <strong>de</strong> développement. L’électrification <strong>de</strong>s pompages les aensuite amené à concevoir <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production d’énergie, notamment <strong>de</strong>s éoliennes.VERGNET a toujours cherché à développer <strong>de</strong>s machines facilement transportables (parcontainers pour trajets maritimes et camions sinon) pour <strong>de</strong>s zones présentant <strong>de</strong>scontraintes <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> mise en place.L’exclusivité d’éoliennes du constructeur VERGNET en Gua<strong>de</strong>loupe est due au fait quejusqu’à récemment, VERGNET était le seul constructeur à avoir conçu <strong>de</strong>s éoliennesanticycloniques et à continuer <strong>de</strong> les développer.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 47 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


En effet, ces éoliennes sont adaptées auxcontraintes cycloniques. Elles sont rabattablesen 45 minutes grâce à un système <strong>de</strong> haubans.Rabattues, elles peuvent résister à <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong>300 km/h.Peu <strong>de</strong> constructeurs se sont penchés sur cemarché, qui est longtemps resté marginal, neconcernant que les îles ayant <strong>de</strong> fortescontraintes naturelles.Figure 7 : Eolienne GEV 26/220, source :http://www.thewindpower.netTyped’éoliennesPuissanceunitaireHauteur <strong>de</strong> matDiamètre <strong>de</strong>rotorGEV 15/6060 kW 30 à 35 m 15 mGEV 26/220220 kW 49 à 60 m 26 mGEV MP 275 275 kW 49 à 60 m 30 à 32 mTableau 6 : Caractéristiques principales <strong>de</strong>s types d’éoliennes implantées en Gua<strong>de</strong>loupeProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 48 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Figure 8 : Manœuvre d’abaissement d’une éolienne GEV 26/220 (source : AEROWATT)Précisions sur les raisons du choix <strong>de</strong>s éoliennes anticycloniquesLe choix <strong>de</strong>s éoliennes anticycloniques se fait pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité. La Gua<strong>de</strong>loupeest en effet concernée par les risques naturels sismiques et cycloniques.Le territoire national est divisé en 5 zones <strong>de</strong> sismicité, allant <strong>de</strong> 1 (zone d’aléa très faible) à5 (zone d’aléa fort). Le risque sismique est présent sur tout le territoire <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe etl’aléa sismique est fort (niveau 5), mais les séismes ne peuvent être prévus.Le risque cyclonique est lui aussi présent sur tout le territoire <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, entre lesmois <strong>de</strong> juillet et novembre (pério<strong>de</strong> cyclonique).Bien que ces phénomènes cycloniques soient imprévisibles, leur périodicité moyenned’occurrence fait qu’ils doivent être considérés comme fortement probables et pris en comptelors <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong>s éoliennes. Les manifestations <strong>de</strong>s cyclones sont <strong>de</strong> plusieursordres: vents violents, précipitations abondantes, très fortes houles.Pour <strong>de</strong>s éoliennes non anticycloniques (non rabattables). Ces 2 risques majeursnécessiteraient <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s fondations bétonnées très importantes, coûteuses, etimpactantes pour l’environnement. Or, le système <strong>de</strong> haubans <strong>de</strong>s éoliennes anticycloniquespermet d’anticiper les contraintes sismiques et cycloniques. Le système est souple si unséisme a lieu et l’éolienne est facilement rabattable (en 45 minutes). Une fois l’éoliennerelevée, il suffit <strong>de</strong> régler <strong>de</strong> nouveau la verticalité du mat pour la remettre en service.Cependant, le critère sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens n’est pas le seul dans le choix <strong>de</strong>séoliennes anticycloniques. Ce choix d’éolienne est également dépendant du fait que lesporteurs <strong>de</strong> projet ont besoin <strong>de</strong> fonds d’investissement <strong>de</strong> banque ou <strong>de</strong> fonds régionauxpour mener leurs projets. Les banques et assurances souhaitent cette sécurité pour lapérennité <strong>de</strong>s machines. Il s’agit là pour eux d’une sécurité pour les investissements.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 49 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Les services <strong>de</strong> l’Etat exigent <strong>de</strong>s éoliennes anticycloniques en Gua<strong>de</strong>loupe. La DEALGua<strong>de</strong>loupe se base sur un rapport du Conseil Général <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> 2001 pour les élémentstechniques à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux projets. La DEAL <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une résistance anticyclonique réelleet pas seulement calculée.La position <strong>de</strong> l’Etat est justifiée mais non formalisée réglementairement. Cet aspect pourraitconstituer une exigence du schéma régional éolien.Enfin, ces éoliennes, <strong>de</strong> petite taille et rabattables sont choisies pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong>logistiques. Transportables en containers, elles sont montées sur place, avec le personnel etle matériel disponible localement.Les éoliennes <strong>de</strong> plus gros gabarit qui sont implantées en métropole par exemple nécessitentdu matériel et <strong>de</strong> la main d’œuvre qualifiée qui ne se trouvent pas en Gua<strong>de</strong>loupe. Le seulfait <strong>de</strong> faire venir une grue pour soulever ce type d’éolienne serait déjà trop coûteux pour unseul projet.Des ratios <strong>de</strong> production (production annuelle sur l’emprise au sol) relativementintéressantsL’emprise d’un parc éolien est variable mais les développeurs éoliens considèrent enmoyenne que 1 MW installé nécessite une surface au sol <strong>de</strong> 4 000m², sur les projetsexistants.Cette surface comprend l’emprise <strong>de</strong> la machine, <strong>de</strong> la flèche <strong>de</strong> manœuvre et <strong>de</strong>s fixations<strong>de</strong>s haubans en position couchée avec la zone <strong>de</strong> tampon <strong>de</strong> 500 m tout autour.Bien que les éoliennes présentes en Gua<strong>de</strong>loupe soient <strong>de</strong> taille plus restreinte que celles <strong>de</strong>métropole, elles impliquent quand même une telle emprise en raison <strong>de</strong> l’espace nécessaireà leur rabattement en cas <strong>de</strong> cyclone.Cette surface moyenne nécessaire par éolienne comprend également la surface au sol <strong>de</strong>slocaux techniques ou postes électriques.L’expérience montre qu’une éolienne produit annuellement la quantité d’énergiecorrespondant au fonctionnement à sa puissance nominale pendant 2 000 heures (soitenviron ¼ du temps). L’énergie produite dépend en effet <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong>s vents et <strong>de</strong>sarrêts nécessaires <strong>de</strong>s parcs éoliens (maintenance <strong>de</strong> machines, prévision d’évènementscycloniques…)D’après certains porteurs <strong>de</strong> projets, en moyenne, 1 MW <strong>de</strong> puissance installée produit2 000 MWh/an.On a alors un ratio <strong>de</strong> production <strong>de</strong> 500 kWh/m².En comparaison, la production annuelle <strong>de</strong>s centrales photovoltaïques est, pour unensoleillement moyen, d’environ 130 kWh/m² (source EDF EN), ce qui est nettementinférieur à celle <strong>de</strong>s parcs éoliens.De plus, il faut savoir que sur cette emprise <strong>de</strong> 4000m²/MW, en général la moitié peut êtrerestituée à une exploitation agricole et est donc potentiellement valorisable.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 50 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


En prenant cela en considération, on arrive à une production moyenne <strong>de</strong> 1 MWh/m² (avecvalorisation agricole <strong>de</strong> la moitié du parc éolien).6.1.4. Retour d’expérience sur la démarche du projet et sa miseen œuvreAspects fonciersChoix du siteLe retour <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projets indique que le choix <strong>de</strong>s sitesse fait en fonction <strong>de</strong> plusieurs paramètres :- le gisement au vent ;- l’accès au réseau électrique ;- la réglementation et les servitu<strong>de</strong>s (l’éloignement <strong>de</strong>s habitations, sites protégés,sites classés, radars, etc.).A noter que plus les éoliennes sont puissantes, moins elles nécessitent <strong>de</strong>s vents forts etpeuvent donc être placées plus à l’intérieur <strong>de</strong>s terres.Les terrains permettant encore l’installation <strong>de</strong> parcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe sont assezlimités.La volonté politique <strong>de</strong> développement dans certaines zones (par exemple, le Nord Gran<strong>de</strong>-Terre) peut influencer le choix <strong>de</strong>s sites étudiés pour l’implantation <strong>de</strong>s projets.Pour certains projets, les municipalités ont été impliquées dans le choix <strong>de</strong>s sites.EmpriseL’emprise <strong>de</strong>s éoliennes varie <strong>de</strong> 2500 à 4500 m² par éolienne. Elle est proportionnelle à lahauteur <strong>de</strong>s mâts et diamètre <strong>de</strong>s pâles, et donc à la puissance <strong>de</strong> l’éolienne.Propriété foncièreD’après le retour <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projets, les terrains sousl’emprise <strong>de</strong>s projets font l’objet <strong>de</strong> baux <strong>de</strong> location. L’accord <strong>de</strong> tous les propriétairesexploitantsest long à obtenir.L’acquisition <strong>de</strong>s terrains n’est pas faite en raison <strong>de</strong>s trop nombreuses hypothèses dans laréalisation du projet. Les porteurs <strong>de</strong> projets ne veulent pas risquer d’acheter un terrain quine pourra être exploité. En revanche, une fois le parc éolien mis en service, il est intéressantpour eux <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir propriétaire.Le groupe <strong>de</strong> travail sur les procédures administratives a également rapporté une difficultépour trouver <strong>de</strong>s terrains disponibles. Les terrains du Conseil Général sont occupés par <strong>de</strong>sexploitants agricoles, qu’il faudrait donc recenser, déplacer et dédommager.Aspects liées à l’agricultureLa mise en place d’un parc éolien sur un terrain est compatible avec le maintien d’uneactivité agricole.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 51 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Sous l’emprise directe <strong>de</strong>s éoliennes, le pâturage ou le maraîchage est possible. EnGua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong>s bœufs au piquet sont par exemple utiles pour l’entretien <strong>de</strong>s parcs.La canne à sucre, en revanche, n’est pas cultivée sur l’emprise <strong>de</strong>s parcs éoliens, enGua<strong>de</strong>loupe, et ceci pour 2 raisons : la contrainte liée aux haubans <strong>de</strong>s éoliennesincompatibles avec la mécanisation, et le risque d’incendie dans la canne. Ceci existenéanmoins à la Réunion.D’après le retour <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projet, il ressort qu’il seraitpréférable <strong>de</strong> convenir d’un accord entre l’exploitant du parc éolien et l’agriculteur sur le typed’activités. Certains parcs sont en effet occupés par une activité agricole.Le retour <strong>de</strong>s questionnaires indique aussi que dans certains cas, <strong>de</strong>s accords avaient étéconclus mais que l’activité agricole n’a pas perduré et les terrains sont retournés à l’état <strong>de</strong>friche.Acceptation <strong>de</strong>s projets par la populationLes porteurs <strong>de</strong> projet rapportent <strong>de</strong>s difficultés d’acceptation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la population.Une importante communication est donc nécessaire.L’information <strong>de</strong>s riverains est généralement débutée dès la phase d’enquête publique, avecl’organisation <strong>de</strong> réunions publiques. Pour certains projets implantés, plusieurs dizaines <strong>de</strong>réunions ont été organisées pour présenter le projet.Ces réunions permettent au public <strong>de</strong> prendre conscience <strong>de</strong>s intérêts et retombées entermes économiques et d’emplois pour leur commune. Les craintes quant au paysage et auxnuisances sonores sont en général levées.Ces porteurs <strong>de</strong> projet ont rapporté que ce travail <strong>de</strong> communication et d’information estassez lourd. Il peut prendre plusieurs années (jusqu’à trois ans, pour certains projets enGua<strong>de</strong>loupe).Certains projets sont passés « en force », et ren<strong>de</strong>nt encore plus difficile l’acceptation <strong>de</strong>snouveaux projets. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce cas, l’acceptation finale <strong>de</strong>s projets est jugéegénéralement bonne par les porteurs <strong>de</strong> projets.Pourtant, les centrales éoliennes existantes font parfois l’objet <strong>de</strong> plaintes et <strong>de</strong> sabotages.Certains parcs doivent ainsi faire appel à un service <strong>de</strong> gardiennage.Il ressort <strong>de</strong>s questionnaires qu’il est nécessaire <strong>de</strong> poursuivre l’information auprès du publicaprès la mise en service <strong>de</strong>s parcs, voire procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> mesures ou <strong>de</strong>ssuivis pour réduire les gênes avérées. C’est dans cet objectif que certains porteurs <strong>de</strong> projetsouvrent leurs installations au public et scolaires, dans le cadre <strong>de</strong> visites organisées.Acceptation <strong>de</strong>s projets par les communesLes communes doivent donner leur accord pour l’implantation <strong>de</strong>s parcs. Elles sont doncimpliquées très tôt dans les discussions avec les porteurs <strong>de</strong> projet éolien pour le choix <strong>de</strong>ssites.Leur avis est un point crucial dans l’avancée <strong>de</strong>s projets puisque tant qu’elles n’ont pasdonné leur accord, les porteurs <strong>de</strong> projets ne poursuivent généralement pas leursdémarches.Toutefois, le montage d’un projet peut-être long et connaître plusieurs mandats communaux.Le changement <strong>de</strong> conseil municipal peut, dans certains cas, constituer un frein aux projets.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 52 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Le retour <strong>de</strong>s questionnaires révèle que les porteurs <strong>de</strong> projets implantés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreuses années en Gua<strong>de</strong>loupe bénéficient d’échanges réguliers avec les communes, etavec qui le travail est alors facilité. En étant ainsi connus, les porteurs <strong>de</strong> projet bénéficientdavantage <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong> leur population, qui sont également plusconscient <strong>de</strong>s retombées en termes d’emploi.Sinon, les porteurs <strong>de</strong> projet regrettent le long délai pour obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous avec lesservices municipaux. De même que si la communication est bonne avec les services duConseil Général et Régional, la rencontre avec les élus est plus difficile.Un porteur <strong>de</strong> projet a rapporté qu’une charte <strong>de</strong> développement avait été signée dans lecadre d’un projet avec une commune, les engageant respectivement à la plus gran<strong>de</strong>transparence et au soutien du projet.Afin <strong>de</strong> faciliter les échanges entre les porteurs <strong>de</strong> projet et les élus, il est envisagé <strong>de</strong> réunirau sein d’une commission « éolien-photovoltaïque » <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s communes, dudépartement et <strong>de</strong> la région.Principales contraintes techniques rencontréesLa mise en place <strong>de</strong> parcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe doit répondre à plusieurs contraintesspécifiques aux Caraïbes : risque cyclonique, risque sismique, réseau insulaire noninterconnecté, etc.Il ressort <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projet que les difficultés techniquessont aisément levées par <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projets et fabricants d’éoliennes spécialisés sur cemarché.Ils constatent toutefois que le matériel, soumis à <strong>de</strong>s conditions climatiques ru<strong>de</strong>s(température, soleil, embruns), vieillit plus rapi<strong>de</strong>ment qu’en métropole.6.2. Les projets en cours sur le territoire gua<strong>de</strong>loupéen6.2.1. Une certaine répartition sur le territoire mais uneprédominance <strong>de</strong>s projets sur la Gran<strong>de</strong>-TerreLes questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projet ont révélé que, fin 2011, 4 projets <strong>de</strong>centrales éoliennes en Nord Basse-Terre, 7 en Gran<strong>de</strong>-Terre et 2 à Marie-Galante étaient encours et à divers sta<strong>de</strong>s :‣ 3 projets <strong>de</strong> parcs éoliens ont été retenus dans le cadre <strong>de</strong> l’appel d’offre <strong>de</strong>la Commission <strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong> l’Energie (CRE), les démarchesadministratives sont lancées.‣ 3 projets <strong>de</strong> parcs éoliens, non retenus par la CRE, n’ont pas encore lancésleurs démarches administratives ;‣ 1 projet <strong>de</strong> parc a déjà obtenu son permis <strong>de</strong> construire.‣ 1 projet <strong>de</strong> parc est en recours en tribunal administratif‣ 3 projets sont en cours d’instruction et 1 est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> préfaisabilité ;‣ 1 projet sont au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité.Au total, 6 projets ont donné une réponse à l’appel d’offre national éolien <strong>de</strong> la Commission<strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong> l’Energie (AO n°332689-2010-FR portant sur <strong>de</strong>s installations éoliennesProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 53 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


terrestres <strong>de</strong> production d’électricité en Corse, Gua<strong>de</strong>loupe, Guyane, Martinique, à LaRéunion, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin).Les sites <strong>de</strong> projets sont recherchés dans <strong>de</strong>s zones au gisement en vent important, où lefoncier est disponible (parcelles en friche sans usage agricole ou bail possible avec lespropriétaires-exploitants), libres <strong>de</strong> contraintes naturelles et <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s, en particulieraéronautiques et radars.Sur ce <strong>de</strong>rnier point, il semble que les sites en Nord Basse-Terre soient intéressants.6.2.2. Caractéristiques techniques <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> parcs éoliensen coursLes projets <strong>de</strong> nouveaux parcsLa puissance totale <strong>de</strong>s projets représente environ 119 MW.Au moins <strong>de</strong>ux projets prévoient <strong>de</strong>s éoliennes <strong>de</strong> 1 voire 2 MW, non rabattables mais avecdispositifs anticycloniques. Il semble que le choix <strong>de</strong> ce type d’éolienne soit possible malgréle risque cyclonique en Gua<strong>de</strong>loupe. Des éoliennes <strong>de</strong> ce type ont déjà été mises en placedans la Caraïbe, en Jamaïque.Le choix définitif <strong>de</strong>s types d’éoliennes est soumis aux résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité.L’ensemble <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> l’appel d’offre <strong>de</strong> la CRE prévoit la mise en place <strong>de</strong> dispositif <strong>de</strong>stockage <strong>de</strong> l’énergie produite (obligation).Le repowering : renouvellement <strong>de</strong> parc éolienLe repowering – ou renouvellement, renforcement - consiste à renouveler les centraleséoliennes existantes, en remplaçant les anciennes éoliennes par <strong>de</strong>s nouvelles qui sont pluspuissantes et plus silencieuses. La plupart du temps, les centrales comptent alors un nombred’éoliennes plus petit, pour une puissance installée totale supérieure.Le repowering <strong>de</strong> la centrale éolienne <strong>de</strong> la Désira<strong>de</strong> a eu lieu en 2010. Il a permis <strong>de</strong>multiplier par 3 la puissance installée, tout en diminuant par 3 le nombre d’éolienne.Il y a actuellement 1 seul projet <strong>de</strong> repowering en Gua<strong>de</strong>loupe, à Marie-Galante.Il est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’instruction. Les porteurs <strong>de</strong> projets s’interrogent cependant sur lerepowering d’autres parcs éoliens mais rien n’est en projet.Le projet <strong>de</strong> repowering retenu par l’appel d’offre <strong>de</strong> la CRE consiste à passer à <strong>de</strong>séoliennes anticycloniques <strong>de</strong> 275 MW.Des projets <strong>de</strong> repowering avec <strong>de</strong>s éoliennes <strong>de</strong> 1MW sont envisageables. Les porteurs <strong>de</strong>projet rapportent toutefois que le passage à <strong>de</strong>s éoliennes <strong>de</strong> 1MW présente en effet uncertain nombre <strong>de</strong> contraintes : éoliennes non rabattables (la nacelle et les pâles <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ntle long du mât), coût d’acheminement et d’installation plus important, maintenance pluscomplexe, etc.Les projets <strong>de</strong> repowering nécessitent les mêmes démarches administratives queles projets d’installation <strong>de</strong> nouvelles centrales. Ils sont donc soumis aux mêmescontraintes et lenteurs.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 54 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Bien que ces démarches soient contraignantes pour les porteurs <strong>de</strong> projet, le repoweringconstitue pour eux un avantage dans la mesure où le foncier est déjà maîtrisé, et le site déjàoccupé par un parc éolien. De plus, les aérogénérateurs arrivent en fin <strong>de</strong> vie après 20 anset il est dans tous les cas nécessaires <strong>de</strong> les remplacer. Le repowering n’est quand mêmepas une pratique systématique <strong>de</strong>s parcs éoliens. Les parcs les plus anciens datant <strong>de</strong> la<strong>de</strong>uxième moitié <strong>de</strong>s années 90, les plus anciens arrivent à leurs 20 ans <strong>de</strong> fonctionnementet les exploitants réfléchissent à leur <strong>de</strong>venir.Aujourd’hui, le repowering constitue une manière <strong>de</strong> développer la capacité <strong>de</strong> productionéolienne plus sure que le développement <strong>de</strong> nouveaux sites.6.2.3. Des avancements <strong>de</strong> projets variablesLes projets sont à <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s d’avancement divers (étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> préfaisabilité, démarchesadministratives débutées, etc.). La plupart du temps, le lancement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s est en attented’obtention <strong>de</strong> la maîtrise foncière <strong>de</strong>s terrains et <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong>s communes concernées.Les 6 projets proposés en réponse à l’appel d’offre CRE n’ont pas encore lancés leursdémarches administratives (dépôts <strong>de</strong>s dossiers…). Les 3 projets désignés début 2012 sontles suivants :Nom du candidat Nom du projet LocalisationAerowatt Petite Place Marie-GalanteSea Energy IV Menard Marie-GalanteAerowatt Dadoud Petit-CanalPour les 7 autres projets en cours, les cas sont variés.‣ 1 <strong>de</strong>s projets bénéficie déjà d’un permis <strong>de</strong> construire.‣ 1 autre fait l’objet d’un recours suite à un refus <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire enraison <strong>de</strong> sa visibilité <strong>de</strong>puis un site faisant l’objet d’une procédure <strong>de</strong>classement et sa proximité avec le radar Météo France.‣ Pour 3 autres projets les démarches administratives sont lancées et lesdossiers en cours d’instruction.‣ 1 projet est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité (raccor<strong>de</strong>ment et foncier).‣ 1 <strong>de</strong>rnier projet est au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> préfaisabilité. Des <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>sont été adressées aux services <strong>de</strong> l’Etat et élus concernés.Si le Conseil municipal prend une délibération favorable après la réunion <strong>de</strong> présentation, leporteur <strong>de</strong> projet lancera les différentes étu<strong>de</strong>s.Des efforts dans la concertation avec les élus et la populationLe retour <strong>de</strong>s questionnaires adressés aux porteurs <strong>de</strong> projet rapporte que quelque soit leuravancement, les porteurs <strong>de</strong> projet sont en contact régulier avec les communes. Unepremière réunion est souvent l’occasion <strong>de</strong> se présenter auprès <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong>Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 55 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


présenter les projets. Les relations sont généralement bonnes mais peuvent êtrecompromises par les mouvements électoraux, en particulier les changements <strong>de</strong> conseilmunicipal.En revanche, le contact avec les élus du Conseil Général et Régional semble beaucoup plusdifficile à établir. La commission PV/éolien mise en place en Gua<strong>de</strong>loupe pourra permettred’améliorer ce contact.Les projets les plus avancés ont été présentés à la population dans le cadre <strong>de</strong> l’enquêtepublique, sans avis négatif selon les porteurs <strong>de</strong> projet. Les projets moins avancés n’ont pasencore eu l’occasion d’avoir <strong>de</strong> retour <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la population. Ils envisagent néanmoins<strong>de</strong> présenter leur projet et les premiers résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s lors <strong>de</strong> réunions publiques.Les propriétaires et exploitants <strong>de</strong>s terrains faisant partie <strong>de</strong> l’emprise <strong>de</strong>s projets sontrencontrés assez tôt dans la démarche <strong>de</strong> projet. Il semble que l’acquisition <strong>de</strong> la maîtrisefoncière soit un peu plus longue à obtenir qu’en métropole. En effet, il existe un certainnombre <strong>de</strong> craintes, par exemple <strong>de</strong> voir remettre en question la pratique du brûlage <strong>de</strong> lacanne, en Nord Basse Terre ou Gran<strong>de</strong> Terre. Les champs <strong>de</strong> canne sont en effet brûlésavant récolte, ce qui n’est pas compatible en termes <strong>de</strong> sécurité avec la présenced’éoliennes. Cependant, il est à noter qu’aujourd’hui, le brûlage <strong>de</strong> la canne est désormaisune pratique marginale.6.2.4. Les principales difficultés rencontrées et pistes d’actionenvisageablesAcceptation <strong>de</strong>s projetsLes spécificités <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe doivent être prises en compte dans les projets, et ce, leplus tôt possible. Un processus <strong>de</strong> concertation doit être mis en place, avec l’ensemble <strong>de</strong>spartenaires, afin <strong>de</strong> faire émerger un compromis satisfaisant le plus grand nombre.Il est ressorti d’un groupe <strong>de</strong> travail que la mise en place <strong>de</strong> commission <strong>de</strong> riverains pourraitfaciliter les échanges avec la population et par conséquent l’acceptation <strong>de</strong>s projets.Comme cela se fait dans certains cas en métropole, les riverains pourraient également êtreassociés financièrement au projet afin <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>s retombées économiques (éolienparticipatif).Les démarches mises en place par le porteur <strong>de</strong> projet pour communiquer avec la populationet faire accepter son projet, <strong>de</strong> même que l’acceptation générale <strong>de</strong>s riverains aux projets <strong>de</strong>parcs éoliens pourraient faire partie <strong>de</strong>s critères d’évaluation utilisées par la commissionPV/éolien pour statuer sur le projets présentés (grille d’évaluation).Habitations illégales et maîtrise du développement <strong>de</strong>s territoiresUn nombre important d’habitations illégales, sans permis <strong>de</strong> construire, existe sur leterritoire. Elles doivent malgré tout être prises en compte pour l’éloignement <strong>de</strong>s éoliennes<strong>de</strong> 500 m <strong>de</strong>s habitations, au titre <strong>de</strong> la loi 2010-788 du 12 Juillet 2010 (Grenelle 2).En Gua<strong>de</strong>loupeLe groupe <strong>de</strong> travail sur les paysages a rapporté la difficulté en Gua<strong>de</strong>loupe liée au respect<strong>de</strong> l’éloignement <strong>de</strong>s éoliennes par rapport aux habitations.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 56 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


En effet, bien que les sites <strong>de</strong> projets d’implantation d’éoliennes soient éloignés <strong>de</strong>s zonesurbanisables, <strong>de</strong>s constructions irrégulières empêchent l’implantation <strong>de</strong> nouveaux projets oule renforcement <strong>de</strong>s anciens parcs.Les porteurs <strong>de</strong> projet souhaiteraient donc une amélioration <strong>de</strong> la maîtrise foncière <strong>de</strong>sterrains par les communes (définitions précises <strong>de</strong> zones urbanisables dans les documentsd’urbanisme, durcissement <strong>de</strong> l’instruction <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> construire (critère <strong>de</strong>compatibilité avec le document d’urbanisme en vigueur), contrôle sur le terrain <strong>de</strong>l’urbanisme.Volonté politiqueLa réussite <strong>de</strong>s projets dépend avant tout <strong>de</strong> la volonté politique nationale, régionale etmunicipale <strong>de</strong> développer l’énergie éolienne.Par exemple, l’implication <strong>de</strong>s élus municipaux permet <strong>de</strong> régler certaines difficultés dansl’acquisition <strong>de</strong> la maîtrise foncière <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> centrales éoliennes, notamment par leszonages déterminés dans les Plan Locaux d’Urbanisme, par les permis <strong>de</strong> construire délivrésou non et en contrôlant l’apparition d’habitations illégales. De même, une implicationpolitique régionale forte permettrait <strong>de</strong> lever certaines barrières administratives etd’accélérer les procédures.La mobilisation et le soutien <strong>de</strong>s élus sont pour l’instant jugés insuffisants par les porteurs <strong>de</strong>projets.6.3. Les projets éoliens abandonnésLes porteurs <strong>de</strong> projets étudient la faisabilité <strong>de</strong> plusieurs sites d’implantation en fonction <strong>de</strong>plusieurs paramètres (gisement <strong>de</strong> vent, foncier, servitu<strong>de</strong>s, etc.). Seuls les projetsprésentant <strong>de</strong> bonnes chances d’aboutir vont jusqu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>permis <strong>de</strong> construire et d’autorisation ICPE.Si l’on considère seulement ces projets, on recense fin 2011, 2 projets abandonnés enGua<strong>de</strong>loupe.6.3.1. Principales caractéristiques <strong>de</strong>s parcs (localisation,puissance, nombre <strong>de</strong> machines, type, etc.)Les <strong>de</strong>ux projets éoliens abandonnés se situaient sur la commune d’Anse Bertrand.Ils représentaient chacun 8 et 14 aérogénérateurs, <strong>de</strong> puissance 275 kW. Les éoliennesprévues étaient <strong>de</strong>s éoliennes VERGNET, anti-cycloniques par rabattement du mât, <strong>de</strong> lanacelle et <strong>de</strong>s pâles.6.3.2. Les motifs d’abandon : perturbations radioélectriques,raccor<strong>de</strong>ment au réseau électriques, impacts paysagersLes projets ont démarré dans les années 2003-2004 et se sont heurtés à plusieurscontraintes : contrainte liée aux perturbations potentielles du radar Météo France du Moule,projet <strong>de</strong> classement <strong>de</strong>s falaises du Nord Gran<strong>de</strong>-Terre, raccor<strong>de</strong>ment EDF (éloignement duProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 57 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


poste source et engorgement <strong>de</strong> la file d’attente), avis défavorable <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>ssites et paysages (lié au projet <strong>de</strong> classement <strong>de</strong>s falaises du Nord Gran<strong>de</strong>-Terre).Par ailleurs, un <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projet soulève le problème <strong>de</strong> l’indivision, qui est répanduesur la commune d’Anse Bertrand. L’acquisition <strong>de</strong> la maîtrise foncière <strong>de</strong>s terrains est alorsdifficile et longue à obtenir.Un <strong>de</strong>s projets bénéficiait pourtant d’une acceptation locale relativement bonne, grâce à unclimat d’écoute et <strong>de</strong> dialogue mis en place avec les élus et la population.6.4. Synthèse du retour sur expérience <strong>de</strong>s riverains <strong>de</strong> parcséoliensDans le cadre <strong>de</strong> la concertation grand public autour du schéma régional éolien, et dansl’objectif d’avoir <strong>de</strong>s retours sur expérience <strong>de</strong>s riverains <strong>de</strong> parcs éoliens existants enGua<strong>de</strong>loupe, 2 réunions publiques ont été conduites sur 2 localités différentes- Gros Cap, commune <strong>de</strong> Petit Canal, à proximité <strong>de</strong>s parcs éoliens <strong>de</strong> Grand Maison,Mahaudière, Petit canal I, II et III- Bourg <strong>de</strong> Capesterre <strong>de</strong> Marie-Galante, commune sur laquelle se trouvent les parcséoliens <strong>de</strong> Morne Constant et Petite Place.En plus <strong>de</strong> compléter l’analyse <strong>de</strong>s parcs éoliens existants en Gua<strong>de</strong>loupe, ces réunions ontcherché à trouver <strong>de</strong>s pistes d’amélioration pour les prochains projets éoliens.Les remarques et suggestions ainsi formulées ont ensuite servi à construire la grilled’évaluation <strong>de</strong>s projets éoliens.Cette grille d’évaluation permettra d’évaluer les projets au travers <strong>de</strong> plusieurs critères(aspects technico-économiques, aspects fonciers et agricoles, aspects environnementaux,aspect paysagers et patrimoniaux, aspects acceptation locale <strong>de</strong>s projets), une fois que leprojet aura obtenu ses autorisations administratives (permis <strong>de</strong> construite et autorisationd’exploiter au titre <strong>de</strong>s ICPE). Par le biais <strong>de</strong> cette évaluation, la commission PV/éolienémettra un avis ensuite relayés par une décision <strong>de</strong> l’organe délibérant du Conseil Régional.Cette délibération déci<strong>de</strong>ra l’autorisation ou pas du raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique duprojet.Les porteurs <strong>de</strong> projets auront connaissance <strong>de</strong>s critères évalués par cette grille au début <strong>de</strong>leur projet. Cela leur permettra <strong>de</strong> faire en sorte d’être cohérents autant que possible à cescritères. Seuls les projets dont la note sera jugée satisfaisante car répondant aux critères <strong>de</strong>bonne qualité, seront autorisées à être raccordées au réseau électrique.6.4.1. La population est sensible aux possibilités offertes par lesénergies renouvelables et à leurs impacts positifs surl’environnement.A la question « Qu’est ce qu’une énergie renouvelable ? », il apparaît que les participantsaux 2 réunions publiques sont conscients <strong>de</strong>s énergies renouvelables présentes enGua<strong>de</strong>loupe et <strong>de</strong> leur bénéfices sur l’environnement.L’opposition aux énergies fossiles et la propreté <strong>de</strong>s ENR ont été mentionnées, <strong>de</strong> même queles ressources exploitables et les moyens <strong>de</strong> production à partir d’ENR qui sont ou quiProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 58 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


peuvent être mis en place en Gua<strong>de</strong>loupe. Les participants ont soulignés leurs bienfaits surl’environnement et pour l’intérêt général.Enfin, parmi les réponses apparaissent les notions <strong>de</strong> gratuité <strong>de</strong>s ENR et <strong>de</strong> facilité d’accès.6.4.2. La population estime que les éoliennes peuvent être bienintégrées au paysage à distance <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie et que leurintégration est mieux prise en compte que par le passéCertains participants considèrent que les éoliennes peuvent être bien intégrées dans lepaysage, dans certains cas où elles ne sont pas trop près <strong>de</strong> routes ou <strong>de</strong>s habitations. Leshabitants <strong>de</strong> Capesterre <strong>de</strong> Marie-Galante rapprochent cette appréciation positive <strong>de</strong>séoliennes à une appréciation positive <strong>de</strong> l’énergie éolienne <strong>de</strong> manière générale.A côté, <strong>de</strong>s intervenants jugent que les éoliennes dénaturent le paysage, sur la montagne etsont trop visibles. Sur certains points <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>puis les routes, l’effet <strong>de</strong> surprise et d’échellecréé par les éoliennes peut même entraîner pour certains un « choc visuel »En lien avec la notion <strong>de</strong> paysage, le tourisme est abordé. Les éoliennes peuvent, en créant<strong>de</strong> nouveaux paysages ou en permettant la création <strong>de</strong> nouveaux accès <strong>de</strong> découverte <strong>de</strong>spaysages, être un facteur d’attraction touristique. Cependant, un parc éolien clôturé peutaussi privatiser un accès à un espace touristique ou <strong>de</strong> loisir.D’un point <strong>de</strong> vue paysager, d’après les intervenants, une meilleure intégration <strong>de</strong>s éoliennesest constatée plus récemment grâce aux évolutions réglementaires et aux étu<strong>de</strong>s d’impactset étu<strong>de</strong>s paysagères poussées.Pour certains, la seule solution pour une meilleure intégration serait <strong>de</strong> « cacher » leséoliennes (si toutefois cela est envisageable) ou, <strong>de</strong> manière plus radicale, les implanter dansla mer.L’aspect paysage ne constitue pas une thématique d’opposition forte pour les participantsaux ateliers.6.4.3. Les effets <strong>de</strong>s éoliennes sur la santé : un point trèssensible pour les riverains <strong>de</strong> parcs éoliensLes riverains <strong>de</strong>s parcs éoliens présents aux 2 réunions ren<strong>de</strong>nt comptent <strong>de</strong> gênes causéespar les éoliennes et par leur bruit. Il est mentionné que le bruit rend mala<strong>de</strong>, empêche <strong>de</strong>dormir (l’émergence sonore étant plus forte la nuit) et cause du stress, voire a <strong>de</strong>s effets surle coeur.La population souligne également le manque d’informations sur <strong>de</strong>s effets à longs termes etinconnus encore : les effets <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s par exemple.Bien que la variabilité <strong>de</strong> la tolérance face au bruit <strong>de</strong>s éoliennes et l’effet d’accommodationau bruit aient été abordés, il apparaît que le bruit et la question <strong>de</strong>s effets sur la santé soientles aspects les plus sensibles et problématiques pour la population. Ils entraînent un rejetfort <strong>de</strong> l’éolien.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 59 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Pour ces aspects bruits et cadre <strong>de</strong> vie aussi, l’idée d’implanter les éoliennes en mer a étésoulevée. D’autres solutions ont également été abordées : le renouvellement <strong>de</strong>s parcséoliens vieillissants et donc <strong>de</strong> plus en plus bruyants, ainsi que la mise en place <strong>de</strong> cachessur les rotors ou la modification <strong>de</strong> la rotation <strong>de</strong>s pâles qui permettent d’atténuer le bruitaérodynamique <strong>de</strong>s éoliennes.6.4.4. Des efforts à faire <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projet pourvaloriser le foncier et l’agriculture localeLa construction d’un parc éolien peut permettre <strong>de</strong> créer et entretenir certains chemins et <strong>de</strong>viabiliser <strong>de</strong>s terrains. Ceci constitue un aspect positif pour les participants aux réunions, aumême titre que la possibilité <strong>de</strong> mise en culture <strong>de</strong>s terres sur l’emprise du parc éolien.Toutefois, certains mettent en avant l’absence <strong>de</strong> retombées lorsque <strong>de</strong>s terres sont« prises » à un exploitant agricole. Les parcs éoliens peuvent aussi pour d’autres entraînerune dévalorisation <strong>de</strong> l’urbanisation ou une compétition avec <strong>de</strong>s sites à forte valeurtouristique ou certaines cultures agricoles.Les solutions mises en évi<strong>de</strong>nce pour pallier à ces problématiques foncières et agricolesseraient d’associer la réalisation du projet à la création voire l’entretien <strong>de</strong> chemins,d’associer le projet avec une valorisation du foncier comme par exemple la création ou lamise en valeur d’un espace touristique ou <strong>de</strong> découverte, permettant l’accueil du public.Les participants se disent également favorables aux projets éoliens participatifs, permettantaux habitants d’investir dans le projet et <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> ses retombées économiques.6.4.5. La population ne se sent pas suffisamment impliquée dansle projet éolienAvec les aspects bruit et cadre <strong>de</strong> vie, les aspects concertation et communication autour <strong>de</strong>sprojet éoliens constituent <strong>de</strong>s problématiques fortes ayant pour effet une non acceptation<strong>de</strong>s projets par les habitants, voire <strong>de</strong>s rejets forts pour tout projet.La population <strong>de</strong> Petit-Canal a mis en évi<strong>de</strong>nce le fait que la consultation <strong>de</strong> la population etles réunions <strong>de</strong> concertation arrivent bien trop tard dans le déroulement du projet. De plustoute la population n’est pas concertée puisque <strong>de</strong>s réunions « privées » ne réunissent pasles riverains. Selon eux, les enquêtes publiques sont également inefficaces, ce qui conduitaujourd’hui à un rejet <strong>de</strong> l’éolien en général.Les avis sont peu différents sur Marie Galante puisque les participants signalent eux aussi unmanque d’information sur les projets existants et leur avancement et une absence <strong>de</strong>consultation <strong>de</strong> la population. Le manque d’information a aussi été constaté lors duchangement <strong>de</strong> gérant <strong>de</strong>s parcs existants. La communication est qualifiée <strong>de</strong> bipolaire :porteur <strong>de</strong> projet/mairie. La population n’y est pas incluse.Les habitants ont un sentiment d’injustice et se sentent dupés car ils pensaient quel’électricité produite servirait à alimenter l’île. Or, la problématique <strong>de</strong> l’électrification <strong>de</strong>certains secteurs <strong>de</strong> Marie-Galante n’est pas résolue et la rétribution directe liée aux parcsest dérisoire. Des habitations aux pieds <strong>de</strong>s parcs éoliens ne sont toujours pas raccordées auréseau électrique.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 60 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Les pistes d’amélioration abordées pour une meilleure concertation avec la population localeet les riverains <strong>de</strong>s parcs éoliens seraient d’abord <strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>s réunions publiquesréunissant porteur <strong>de</strong> projet, mairie et riverains, avec au préalable, une communicationauprès <strong>de</strong>s riverains sur le projet en question. Ces réunions <strong>de</strong> concertation auraient pourbut <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s allers et retours avec les porteurs <strong>de</strong> projets, afin d’améliorer le projetet ses conditions avec la population.La communication autour <strong>de</strong>s nouveaux projets pourrait d’ailleurs se faire au niveau <strong>de</strong>sréunions <strong>de</strong> concertation prévues dans le cadre <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>s agendas 21 (en courssur Capesterre <strong>de</strong> Marie-Galante).La population n’attend pas que <strong>de</strong>s informations sur les projets <strong>de</strong> parcs éoliens, ellesouhaite également en avoir plus que les parcs existants et en particulier sur leur gestion.Le <strong>de</strong>rnier point fort en termes d’acceptation locale est la détermination <strong>de</strong> retombéeslocales pour la commune et ses habitants. Les participants aux réunions souhaitent que lesparcs éoliens leur apportent <strong>de</strong>s compensations sur le cadre <strong>de</strong> vie, la vie culturelle,associative, sportive (sponsoring), la jeunesse, l’emploi, etc. Les retours pour la commune seferont au travers <strong>de</strong> remise en état <strong>de</strong> routes, d’électrification <strong>de</strong> certains secteurs, etc.Les riverains <strong>de</strong>s parcs éoliens existants soulignent également que ces retombées localesdoivent concerner les projets <strong>de</strong> parcs éoliens en cours, ainsi que les parcs éoliens existants.6.5. Conclusion : les parcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupeLes 12 parcs éoliens existants en Gua<strong>de</strong>loupe ont été mis en place entre 1993 et 2008.Depuis, plus aucun projet n’a vu le jour, et la réglementation a considérablement changée.La nouvelle réglementation en place, et en particulier le régime ICPE, a pour conséquence<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s relativement poussées et <strong>de</strong>s critères très cadrés dans les domaines <strong>de</strong>l’environnement (faune, flore, milieux naturels), <strong>de</strong>s risques et dangers (sécurité), du bruit(cadre <strong>de</strong> vie), etc.Toutefois, il apparaît que <strong>de</strong>s améliorations dans la conduite <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>vraient êtreapportées en matière <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> concertation avec la population, et plusgénéralement d’acceptation locale.La population, au même titre que la commune <strong>de</strong>vrait être rencontrée en amont du projet etimpliquée dans son déroulement et dans les retombées économiques et sociales.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 61 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


7. Intégration paysagère et urbanistique <strong>de</strong>s parcséoliens7.1. Le choix <strong>de</strong> l’intégration paysagère <strong>de</strong>s éoliennesUne éolienne ne peut être « masquée ». Elle est donc à considérer comme une composantedu paysage.L’avis <strong>de</strong> la commission départementale <strong>de</strong> la nature, <strong>de</strong>s sites et paysages est déterminantpour les projets éoliens. Bien que l’avis <strong>de</strong> la CDNSP soit uniquement consultatif, un avisnégatif empêche dans la plupart <strong>de</strong>s cas la poursuite du projet, le préfet suivant en générall’avis donné par la CDNSP.Cependant, le paysage ne doit pas être un critère d’exclusion pour le choix d’un site <strong>de</strong>projet éolien, mais une thématique directrice, amenant à <strong>de</strong>s réflexions sur <strong>de</strong>s implantationscohérentes.La démarche paysagère est à initier en amont du projet. Elle est déterminante pourl’implantation <strong>de</strong>s machines. Elle nécessite <strong>de</strong> connaître et i<strong>de</strong>ntifier les composantes dupaysage et ses sensibilités.7.2. Les protections réglementaires liées aux paysagesLes zonages du patrimoine culturel et paysager excluant l’implantation d’éoliennes sont :‣ Sites inscrits (loi du 2 mai 1930) ;‣ Sites classés (loi du 2 mai 1930) ;‣ Monuments historiques inscrits et classés, et périmètres <strong>de</strong> 500 m associés(arrêtés préfectoraux) ;7.3. Principaux impacts paysagers et mesures compensatoiresLes impacts <strong>de</strong>s parcs éoliens sur le paysage et le bruit, aussi bien pendant la phase <strong>de</strong>fonctionnement que pendant les phases <strong>de</strong> construction et <strong>de</strong> démantèlement, ainsi que lesmesures compensatoires envisageables, sont étudiées au cas par cas dans le cadre <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s d’impact sur l’environnement.Une éolienne ne peut être masquée. L’implantation d’éoliennes participe donc à la création<strong>de</strong> nouveaux paysages.L’analyse <strong>de</strong>s effets visuels <strong>de</strong>s projets doit se faire à plusieurs échelles (rapprochée,intermédiaire, éloignée). Il s’agit <strong>de</strong> réfléchir aux impacts <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong>s parcs entermes d’inter-visibilité avec les sites patrimoniaux protégés, <strong>de</strong> cumul et <strong>de</strong> saturationvisuelle.Les effets liés au fonctionnement du parc et liés au chantier sont également à considérer(fréquentation, végétation, artificialisation).Un certain nombre <strong>de</strong> mesures peuvent être prises pour limiter l’impact <strong>de</strong>s parcs sur lepaysage immédiat. En revanche, à une échelle plus éloignée, un parc éolien ne peut êtredissimulé.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 62 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Mesures concernant le paysage immédiatMesures concernant le paysage rapprochéet lointainLimiter les apports <strong>de</strong> matériauxLimiter les débroussaillagesIntégrer le chemin d’accès dans sonenvironnementRevaloriser le bâti ancien pour les locauxtechniques ou d’accueil du publicEnfouir les lignes électriquesLimiter la visibilité <strong>de</strong>s éoliennes <strong>de</strong>puisles sites sensibles (plantations)Communication et valorisation du parcRenforcement <strong>de</strong>s caractéristiquespaysagères existantes (ex : haies)Etc.Tableau 7 : Exemple <strong>de</strong> mesures pour réduire les effets <strong>de</strong>s parcs éoliens sur le paysage (d’aprèsMEEDDM, Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’EIE <strong>de</strong>s parcs éoliens – Actualisation 2010)A noter que l’impact sur le paysage <strong>de</strong>s éoliennes est complètement réversible puisqu’ildisparaît lors du démantèlement.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 63 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


8. Parcs éoliens et milieux naturels8.1. Rappel : La composition d’un parc éolienFigure 9 : Composition schématique d'un parc éolien (source : Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact surl’environnement <strong>de</strong>s parcs éoliens 2010, MEEDDM)8.2. L’emprise au sol d’un parc éolien et <strong>de</strong> ses différentescomposantesL’emprise d’un parc éolien dépend <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s machines, telles que la hauteuret le diamètre <strong>de</strong>s pâles.Les machines les plus puissantes susceptibles d’être mises en place en Gua<strong>de</strong>loupe sont <strong>de</strong>séoliennes d’1MW. Leur emprise moyenne est d’environ 4 000 m²/éolienne.Sur cette zone d’emprise, le milieu naturel est soumis à un certain nombre d’impacts.Plateforme 1 060 m²Surface défrichée et dénivelée 2 590 m²Pistes d’accès individuel 306 m²TOTAL(pour 10 machines <strong>de</strong> 1 MW rabattables,hors chemins principaux d’accès)3.95 haTableau 8 : Surface indicative d’emprise d'un parc éolien terrestre <strong>de</strong> 10 machines <strong>de</strong> 1 MWrabattables, hors chemins principaux d’accès (conditions cycloniques)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 64 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


8.3. Exemple d’impacts sur les milieux naturels et mesurescompensatoiresL’installation <strong>de</strong> parcs éoliens est susceptible d’avoir <strong>de</strong>s effets dommageables sur la floreet/ou la faune pendant les travaux (défrichement nécessaire à l’implantation, fondations,emprise <strong>de</strong>s travaux, accès) et pendant la phase d’exploitation (<strong>de</strong>structions d’espèces,d’habitats, dérangement <strong>de</strong> la faune, etc.). Ces effets ne se limitent pas aux seules emprises<strong>de</strong>s machines, mais aussi aux espaces concernés par les travaux.Les impacts sur le milieu naturel doivent être étudiés spécifiquement à l’échelle <strong>de</strong> chaqueprojet, dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement. Celle-ci doit s’appuyer sur laconnaissance <strong>de</strong>s espaces protégés et inventoriés, qui peut être complétée par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sspécifiques au site.Faune et floreLes parcs éoliens ont plusieurs impacts négatifs sur l’avifaune et les chiroptères :dérangement, perte d’habitat et mortalité par collision. Le taux <strong>de</strong> collisions est estiméentre 0,4 et 1,3 par éolienne et par an, ce qui reste nettement inférieur à la mortalité dueaux routes, lignes électriques et baies vitrées (source : ADEME), mais peut être très néfastelorsqu’il s’agit d’espèces rares ou menacées. Il n’y a pas à l’heure actuelle <strong>de</strong> consensus surla mortalité <strong>de</strong> l’avifaune acceptable pour un projet éolien.Par ailleurs, l’implantation <strong>de</strong>s parcs éoliens entraîne la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la flore présente sur lesite d’emprise directe du projet. Il s’agit donc d’étudier la sensibilité du milieu, au cas parcas, dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement.Impacts temporairesHabitats et floreFaune terrestreAvifaune et chauvessourisExemples d’effetstemporairesPiétinement et <strong>de</strong>structiond’habitatDérangementDérangement <strong>de</strong> la faunevolanteModificationscomportementalesExemples <strong>de</strong> mesuresProtection (balisage, clôture) <strong>de</strong>sespèces ou stations animales ouvégétales à protégerLimitation <strong>de</strong>s emprisesSuivi environnemental du chantierLimitation <strong>de</strong>s emprises <strong>de</strong> chantierChoix <strong>de</strong> l’implantationPlanification du chantier hors pério<strong>de</strong><strong>de</strong> reproduction <strong>de</strong>s espèces sensiblesSuivi environnemental du chantierTableau 9 : Exemples d'impacts temporaires <strong>de</strong>s parcs éoliens sur le milieu naturel (source : Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement <strong>de</strong>s parcs éoliens, MEEDDM 2010)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 65 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Impacts permanentsHabitats et floreAvifauneChiroptèresFaune non volanteExemples d’effetspermanentsAtteinte à <strong>de</strong>s stationsd’espèces patrimonialesCoupe d’arbres, défrichementIntroduction acci<strong>de</strong>ntelled’espèces invasivesPiétinement <strong>de</strong>s habitatsproches par les visiteurs (effetsindirect)Destruction, perte oudégradations <strong>de</strong>s habitats(nicheurs, hivernants)Collisions périodiques avec leséoliennesEffets « barrière »Dérangements divers (ex.échec ou baisse <strong>de</strong> lareproductionDestruction <strong>de</strong> gîtesCollision (trajet chasse,migration)Effets « barrière »Destruction, perte oudégradations <strong>de</strong>s habitatsDestruction <strong>de</strong> spécimens peumobilesExemples <strong>de</strong> mesuresChoix du siteVérification préalable aux travaux <strong>de</strong>l’absence d’espèces patrimonialesAbsence d’apport <strong>de</strong> terre externe ausiteRemise en place <strong>de</strong> la terre végétaledécapée après travauxMaintien définitif <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>grutageProtection d’habitats fortementsensibles au piétinement, informationdu publicGestion <strong>de</strong> milieux naturels menacés,restauration <strong>de</strong> milieux dégradésChoix du site et <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong>séoliennesPositionnement <strong>de</strong>s éoliennes : horszones sensibles, parallèles aux voies<strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong> l’avifaune,ouverture <strong>de</strong>s lignes pour favoriser lespassagesMaintien <strong>de</strong>s habitats périphériques duparc éolien par une gestion <strong>de</strong>l’assolementProtection <strong>de</strong>s nichéesChoix du site en évitant les zonessensiblesEloignement <strong>de</strong>s éoliennes par rapportaux lisières très fréquentées par leschauves-sourisRégulation adaptée du fonctionnement<strong>de</strong>s éoliennesChoix du site en évitant les zonessensiblesVérification préalable aux travaux <strong>de</strong>l’absence d’espèces patrimonialesRéhabilitation ou création <strong>de</strong> mares <strong>de</strong>substitutionTableau 10 : Exemples d'impacts permanents <strong>de</strong>s parcs éoliens sur le milieu naturel (source : Gui<strong>de</strong><strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement <strong>de</strong>s parcs éoliens, MEEDDM 2010)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 66 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Effets positifsExemple d’effets positifsBiodiversitéPréservation <strong>de</strong> la biodiversité (par la participation à la lutte contrel’effet <strong>de</strong> serre)Amélioration <strong>de</strong>s connaissances sur la biodiversité et sa protectionAmélioration <strong>de</strong>s connaissances sur l’intégration écologique <strong>de</strong>sactivités humainesTableau 11 : Exemples d'effets positifs <strong>de</strong>s parcs éoliens sur le milieu naturel (source : Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement <strong>de</strong>s parcs éoliens, MEEDDM 2010)Environnement et climatDurant la phase <strong>de</strong> fonctionnement, les parcs éoliens ont peu d’impacts surl’environnement : pas <strong>de</strong> production <strong>de</strong> déchets, pas d’émissions <strong>de</strong> particules ou <strong>de</strong> gaz àeffet <strong>de</strong> serre, contrairement au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production d’électricité le plus répandu enGua<strong>de</strong>loupe, les centrales thermiques électriques.La production d’1 kWh grâce à un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production éolien permet d’émettre 300g <strong>de</strong> CO2<strong>de</strong> moins que la production d’1 kWh avec <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production thermiques fossiles(environ 800g CO2/kWh thermique fossile) (source : ADEME).DéchetsLors <strong>de</strong> la phase d’exploitation, les parcs éoliens ont peu d’impacts sur la production <strong>de</strong>déchets. Les parcs éoliens ont néanmoins un impact indirect sur les milieux naturels aprèsleur phase d’exploitation, via la question du <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> démantèlement. Cesmatériaux sont pour la plupart recyclables, à l’exception <strong>de</strong>s matériaux composites. Laquestion <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> ces déchets est étudiée dans le cadre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact surl’environnement.Les articles 20 et 21 <strong>de</strong> l’arrêté du 26 août 2011 indiquent les conditions d’élimination <strong>de</strong>sdéchets <strong>de</strong>s parcs éoliens.8.3.1. Sensibilité <strong>de</strong>s milieux naturelsLe Schéma Régional d’Aménagement (SAR) 2011 <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, approuvé par ledécret n° 2011-1610 du 22 novembre 2011, i<strong>de</strong>ntifie les espaces à vocation naturelle :espaces naturels à forte protection, autres espaces naturels, mares et étangs.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sensibilité <strong>de</strong>s milieux naturels du Schéma Régional Eolien serabasée sur la classification <strong>de</strong>s espaces naturels du SAR.Dans le cadre du schéma régional éolien, un cahier <strong>de</strong> recommandations sera par ailleursréalisé à partir <strong>de</strong>s dires d’experts régionaux (DEAL, AMAZONA, etc.).Ce cahier pourra être complété par <strong>de</strong>s cartes sur les sensibilités pour l’avifaune et leschiroptères, en fonction <strong>de</strong>s données et connaissances qui seront disponibles.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 67 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


9. Synthèse « Atouts/Contraintes » pour ledéveloppement <strong>de</strong>s projets éoliensAtoutsContraintesEnjeux <strong>de</strong> l’éolien Gisement favorable à très favorablesur la majorité du territoire,potentiel <strong>de</strong> vent assuré par lesAlizés L’éolien est donc potentiellementune énergie renouvelablepermettant le développement dumix énergétique du territoire Energie renouvelable produite àpartir d’une source énergétiqueinépuisable et gratuite qui permetd’atteindre les objectifsinternationaux, européens etnationaux Impacts positifs sur l’environnementet le climat (pas <strong>de</strong> production <strong>de</strong>déchets, pas d’émissions <strong>de</strong>polluants) Opportunité économique :retombées locales économiques etsociales Développeurs éoliens installéslocalement Expertise <strong>de</strong> longue date (1er parcéolien <strong>de</strong> l’archipel en 1993 à laDésira<strong>de</strong> - Souffleur) Développement <strong>de</strong>s technologies :éoliennes anticycloniques, recherche<strong>de</strong> dispositifs techniques permettant<strong>de</strong> diminuer l’intermittence <strong>de</strong> laproduction (prévision et stockage),matériaux composites Savoir faire exportable en territoiresinsulairesProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 68 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesCadre réglementaire et instruction <strong>de</strong>s dossiers Services instructeurs déjà regroupésà la DEAL (Direction Départementale<strong>de</strong>s Territoire fait partie <strong>de</strong> laDEAL): interlocuteur unique Intérêt pour les usagers : recours àl’inspection <strong>de</strong>s ICPE si problème(plaintes…) Habilitation <strong>de</strong> la RégionGua<strong>de</strong>loupe à légiférer en matièred’énergies/Commission PV/éolien Délais très longs en règle générale(instruction <strong>de</strong>s PC, délai entre arrêtéd’autorisation et mise en service,réponse aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s,raccor<strong>de</strong>ment EDF, réunion <strong>de</strong> laCommission <strong>de</strong>s sites et paysages) Appel d’offre CRE : délai <strong>de</strong> 24 moisimposé pour réalisation <strong>de</strong>s projets :nécessité <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s différentsservices instructeurs Difficulté <strong>de</strong> coordination du dépôt <strong>de</strong>sdossiers PC /ICPE (10 jours pourprésenter les récépissés <strong>de</strong> dépôts) Rayon d’affichage <strong>de</strong> l’enquête publique<strong>de</strong> 6 km : contrainte forte (délibérationsdans plusieurs communes) Taux <strong>de</strong> recours important (35% en2011) : allongement <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> 2 à 3ans Garanties financières : budget énormequi menace la viabilité <strong>de</strong>s parcs enfonctionnement Incohérence réglementaire : LoiGrenelle 2 : distance d’éloignement <strong>de</strong>500 m par rapport aux habitationsincohérente avec la loi littoral quiimplique <strong>de</strong>s nouvelles constructions encontinuité avec les constructionexistantes, sur les communes littoralesProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 69 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesRéseau électrique Capacité d’accueil restante <strong>de</strong>70 MW sur la Basse Terre Elaboration prochaine du schéma <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s énergiesrenouvelables par le gestionnaire <strong>de</strong>réseau électrique (6 mois aprèsadoption du SRCAE) Développement <strong>de</strong> projets éoliensavec stockage d’énergie etprévisionnel <strong>de</strong> production (appeld’offre CRE) : avancée <strong>de</strong> larecherche dans le domaine – Etu<strong>de</strong><strong>de</strong>s moyens techniques permettant<strong>de</strong> relever le seuil <strong>de</strong>s 30%(techniques <strong>de</strong> services, stockage <strong>de</strong>masse type STEP marine, etc). Capacité d’accueil limitée nulle pour laGran<strong>de</strong> Terre Limite d’intégration <strong>de</strong>s énergiesintermittentes sur le réseau (30 % fixépar arrêté ministériel du 23 avril 2008) Seuil <strong>de</strong>s 30 % atteint <strong>de</strong>puis fin 2011avec 80 MW d’’ENR intermittentes (27MW éolien et 53 MW PV) Gestion <strong>de</strong> l’équilibre offre/<strong>de</strong>man<strong>de</strong>permanente et difficile (ajustementproduction-consommation complexeavec <strong>de</strong>s énergies intermittentes,courbe <strong>de</strong> charge prévisionnelle) Localisation préférentielle <strong>de</strong>s parcséoliens (proximité <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong>raccor<strong>de</strong>ment préférée) en lien avec legisement <strong>de</strong> vent– équilibre zones <strong>de</strong>production/consommation (répartitionpréférable mais marge <strong>de</strong> manœuvrelimitée en Gua<strong>de</strong>loupe)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 70 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesServitu<strong>de</strong>s radioélectriques Radiodiffusion TNT: France Télécom :‣ Pas <strong>de</strong> périmètred’exclusion autour <strong>de</strong>sémetteurs‣ Évaluation <strong>de</strong>s zonesd’ombre au cas par cas‣ Pas <strong>de</strong> problèmesd’interférences avec lesparcs éoliens existants‣ Signal numérique moinsperturbé que l’analogique‣ Pas <strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong>sfaisceaux hertziens <strong>de</strong>sparcs éoliens existants Défense Nationale : plus <strong>de</strong> baseaérienne <strong>de</strong> la Défense enGua<strong>de</strong>loupe Radar Météo France :‣ Arrêté du 26 août 2011 →Distanceminimaled’éloignement <strong>de</strong> 30 km →Aucun nouveau parc, sauf siaccord écrit <strong>de</strong> Météo France(Dépôt possible d’un dossieravec le récépissé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation) Radar aviation civile :‣ Servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dégagementaéronautique‣ Servitu<strong>de</strong> radioélectrique <strong>de</strong>protection contre les obstacles‣ Servitu<strong>de</strong>s radioélectriques<strong>de</strong> protection contre lesperturbationsélectromagnétiques‣ Distance minimalesd’éloignement : Arrêté du 26août 2011 → Distance minimaled’éloignement <strong>de</strong> 15 km duradar VOR du Raizet et 16 km<strong>de</strong>s radars secondaires →Aucun nouveau parc, sauf siaccord écrit <strong>de</strong> l’Aviation Civile(Dépôt possible d’un dossieravec le récépissé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation) Défense Nationale : Possiblesperturbations <strong>de</strong> transmissions radio,avis du Ministère <strong>de</strong> la DéfensenécessaireProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 71 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesParcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe Eoliennes anticycloniques, adaptéesaux risques régionaux Développeurs présents localementéchangent régulièrement avec lescommunes, le travail en est facilité(reconnaissance locale) D’autres développeurs s’intéressentà l’archipel Durée <strong>de</strong> vie d’un parc d’environ 20ans : possible retour à l’état initialdu site à la fin <strong>de</strong> l’exploitation Ratio <strong>de</strong> production annuelle <strong>de</strong> 500kWh/m² pour l’éolien contre environ130 kWh/m² par an pour lescentrales photovoltaïques Parcs éoliens compatibles avec uneactivité agricole : Pâturage etmaraîchage possibles aux pieds <strong>de</strong>séoliennes Risques naturels (cyclones, séismes) Aspect foncier :‣ Exigence d’éoliennesanticycloniques <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>sassurances et <strong>de</strong>s banques‣ Difficulté à trouver <strong>de</strong>sterrains disponibles et avoirl’accord <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>spropriétaires‣ Terrains du CG occupés parexploitants agricoles‣ Difficulté à sécuriser lefoncier lors d’indivisions‣ Habitat illégal non déclaré‣ Exploitations agricoles : pas<strong>de</strong> culture <strong>de</strong> canne à sucredirectement sous les éoliennes:contrainte liée aux haubans etrisque d’incendie Modalités d’acceptation sociale‣ L’information et la prise encompte <strong>de</strong> la populationparaissent insuffisantes, à lavue <strong>de</strong>s plaintes existantespour certains parcs‣ Parcs éoliens jugés assezbruyants, parfois plaintes <strong>de</strong>riverains Acceptation <strong>de</strong> la commune :‣ Le changement <strong>de</strong> conseilmunicipal peut être un frein auxprojets‣ Long délai pour rencontrerles services municipauxProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 72 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesLes parcs éoliens en Gua<strong>de</strong>loupe Projets récents moins bruyants,éoliennes plus perfectionnées, tailleplus importante, vitesse <strong>de</strong> rotationmoindre Innovation constante : technologiesanticycloniques, stockage d’énergie,efficacité <strong>de</strong> production, prévision<strong>de</strong> production, etc. Appel d’offre <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>Régulation <strong>de</strong> l’Energie :développement prochain <strong>de</strong> 3 parcséoliens <strong>de</strong> 20 MW au total. Repowering :‣ Projets sur <strong>de</strong>s terrainsdéjà occupés par <strong>de</strong>sinstallations : pas <strong>de</strong> conflitd’usage.‣ Eoliennespluspuissantes et plussilencieuses‣ Moins d’éoliennes pourune puissance installée biensupérieure Délais <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong>s parcs éoliensliés à l’appel d’offre CRE <strong>de</strong> 24 mois,très court pour réaliser les parcs Nombreux projets en Gran<strong>de</strong> Terre (7)compromis par la présence du radarMétéo France Repowering :Mêmes démarches administrativesnécessaires que pour les projets <strong>de</strong>nouveaux parcs Démarches auprès <strong>de</strong> la population et<strong>de</strong>s élus:‣ Contact difficile à établiravec les élus du CG et du CR‣ Acquisition <strong>de</strong> la maîtrisefoncière plus difficile qu’enmétropole (indivision)Paysages Protection <strong>de</strong> certains paysages :‣ Sites inscrits/classés (loidu 2 mai 1930)‣ Monuments historiquesinscrits/classé et périmètre<strong>de</strong> 500 m I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s sensibilités <strong>de</strong>spaysages grâce à l’atlas <strong>de</strong>spaysages <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe (travail <strong>de</strong>terrain déjà mené) Les éoliennes ne peuvent êtremasquées dans les paysages De nombreux paysages sont déjàprotégés, et certains sont en projet <strong>de</strong>protection (Monts Caraïbes, NordGran<strong>de</strong> Terre)Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 73 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


AtoutsContraintesMilieux naturels Préservation <strong>de</strong> la biodiversité (parla participation à la lutte contrel’effet <strong>de</strong> serre) Amélioration <strong>de</strong>s connaissances surla biodiversité et sa protection Amélioration <strong>de</strong>s connaissances surl’intégration écologique <strong>de</strong>s activitéshumaines Risque <strong>de</strong> collision <strong>de</strong> l’avifaunefaible si éoliennes hautes parrapport aux boisements Moins <strong>de</strong> risques <strong>de</strong> collisions pourles parcs <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsité en milieuouvert Peu d’impacts du parc éolienpendant son exploitation : pas <strong>de</strong>déchets produits, pas d’émission <strong>de</strong>gaz à effet <strong>de</strong> serre ou <strong>de</strong> particules Matériaux pour la gran<strong>de</strong> majoritérecyclables (sauf les matériauxcomposites) Effets sur la faune :‣ Dérangement Effets sur la flore :‣ Perte ou dégradationd’habitat‣ Mortalité par collision‣ Destruction <strong>de</strong> la flore,défrichements‣ Piétinements‣ Introduction acci<strong>de</strong>ntelled’espèces invasives Sites en général attractifs pour leschiroptères (falaises, attraction <strong>de</strong>sinsectes…) Risque <strong>de</strong> collision <strong>de</strong> l’avifaune plusimportant pour les parcs proches <strong>de</strong>boisements Effets du bruit <strong>de</strong>s éoliennes : ultrasonsou vibrations peuvent perturber lecomportement <strong>de</strong>s Chiroptères etentraîner la désaffection pour certainssites d’espèces d’oiseaux nicheurs Mortalité <strong>de</strong>s Chiroptères supérieure àcelle <strong>de</strong> l’avifaune, taux non négligeablepour <strong>de</strong>s espèces à faible taux <strong>de</strong>reproduction Manque cruel d’étu<strong>de</strong>s sur la mortalitéet les déplacements <strong>de</strong> l’avifaune et <strong>de</strong>schiroptères, et <strong>de</strong> consensus pour unseuil <strong>de</strong> mortalité « acceptable » pourun projet éolien Contraintes réglementaires :‣ Espaces à prioriincompatibles avec <strong>de</strong>s parcséoliens‣ Espaces à priori compatiblesavec <strong>de</strong>s parcs éoliens, sousréserve <strong>de</strong> dispositionsd’encadrement organisées.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 74 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


10. AnnexesProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 75 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Annexe 1 : Conditions du dispositif <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> la production électriqueProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 76 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 77 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 78 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 79 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


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Annexe 2 : Le schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne :Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> réalisationLe schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne est réalisé selonune méthodologie <strong>de</strong> travail en 3 parties. Il a fait l’objet, tout au long <strong>de</strong> sa réalisation, d’untravail <strong>de</strong> concertation et d’échanges avec les partenaires institutionnels, techniques et lescollectivités.10.1. Une démarche en 3 étapesEtape 1 : <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant‣ <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong>s parcs éoliens existants,retours sur expérience ;‣ I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s contraintes, enjeuxet opportunités aux projets ;‣ Etu<strong>de</strong> du cadre réglementaire et ducontexte énergétique gua<strong>de</strong>loupéen.Etape 2 : <strong>Analyse</strong> thématique‣ <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> 8 thématiques : potentieléolien, raccor<strong>de</strong>ment au réseauélectrique, servitu<strong>de</strong>s et radars,milieux naturels, espaces agricoles,paysage et patrimoine, accès auréseau routier, bruit‣ Cartographie thématique.ConcertationEtape 1 : Outil d’évaluation <strong>de</strong>s projets‣ Grille d’évaluation ;‣ Cahier <strong>de</strong> recommandations ;‣ Propositions pour atteindre lesobjectifs du PRERURE.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 81 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


10.2. Etape 1 : <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existantPremièrement, cette partie consiste à i<strong>de</strong>ntifier les porteurs <strong>de</strong> projets ayant mis en serviceles parcs éoliens <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe, ceux ayant <strong>de</strong>s projets en cours et ceux pour lesquels <strong>de</strong>sprojets ont été abandonnés.A l’ai<strong>de</strong> d’entretiens et d’un questionnaire (cf.Annexe 3 : Questionnaire à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>sporteurs <strong>de</strong> projets éoliens), l’objectif est <strong>de</strong> connaître et comprendre le déroulement <strong>de</strong>sprojets, les contraintes et difficultés rencontrées, les moyens mis en œuvre, le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>sparcs existants, les projets en cours, etc.En second lieu, cette étape vise aussi à la rencontre <strong>de</strong>s divers services et acteurscompétents en matière d’éolien, <strong>de</strong> manière à traiter plus en détail certaines thématiques,d’où les réunions suivantes :‣ Réseau électrique – 15 novembre 2011‣ Radars et servitu<strong>de</strong>s – 15 novembre 2011‣ Milieux naturels et paysages – 29 novembre 2011‣ Démarches administratives – 29 novembre 2011La liste <strong>de</strong>s personnes présentes au cours <strong>de</strong> ces réunions figure en Annexe 4.Au final, les entretiens avec les porteurs <strong>de</strong> projets et les réunions thématiques permettentd’élaborer <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> synthèses sur les thèmes suivants :‣ Le contexte énergétique gua<strong>de</strong>loupéen‣ Les parcs éoliens existants‣ Les projets <strong>de</strong> parc‣ Le cadre réglementaire et les procédures administratives‣ Le raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique‣ Les servitu<strong>de</strong>s et radars.10.3. Etape 2 : <strong>Analyse</strong> thématiqueL’objectif <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>uxième étape est d’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les zonesgéographiques potentiellement favorables au développement <strong>de</strong> l’éolien, ainsiqu’éventuellement les zones d’exclusion en raison <strong>de</strong> trop fortes contraintes ou interdictionsréglementaires.L’approche se déroule selon 8 thématiques :‣ Le gisement <strong>de</strong> vent ;‣ Le raccor<strong>de</strong>ment au réseau électrique ;‣ Les servitu<strong>de</strong>s et radars ;‣ Les milieux naturels ;‣ Les espaces agricoles ;‣ Le patrimoine culturel, archéologique et paysager ;‣ L’accès au réseau routier ;‣ Le bruit.Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 82 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Chaque thématique fait ainsi l’objet d’une cartographie <strong>de</strong>s contraintes et potentialités <strong>de</strong>l’éolien.Les données <strong>de</strong> base ont été transmises par la Région Gua<strong>de</strong>loupe, la DEAL, EDF et la DRAC.Les cartes ont été réalisées avec un système d’information géographique afin que la Régionpuisse les exploiter par la suite.A l’issue <strong>de</strong> cette analyse thématique, les résultats sont présentés aux divers services etacteurs préalablement rencontrés au cours <strong>de</strong>s réunions thématiques, afin <strong>de</strong> formuler <strong>de</strong>sremarques et <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r les cartes réalisées.10.4. Etape 3 : Outil d’évaluation <strong>de</strong>s projetsCette troisième et <strong>de</strong>rnière étape du schéma régional éolien a pour principal objectif <strong>de</strong>mettre en place un outil d’ai<strong>de</strong> à l’évaluation <strong>de</strong> projets éoliens.La grille d’analyseUne grille d’évaluation <strong>de</strong>s projets est réalisée à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la commission PV/éolien, <strong>de</strong>sélus, <strong>de</strong>s services instructeurs et <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projets. Son but est <strong>de</strong> cerner rapi<strong>de</strong>mentla sensibilité du projet étudié, sa qualité technique et les efforts du porteur <strong>de</strong> projet pourlimiter ou réduire les impacts sur environnement.Cette grille a été élaborée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 ateliers <strong>de</strong> travail :‣ 1 atelier <strong>de</strong> travail réunissant les porteurs <strong>de</strong> projet, les services instructeurset représentants <strong>de</strong> la commission PV/éolien ;‣ 2 ateliers <strong>de</strong> travail réunissant les représentants <strong>de</strong>s collectivités etinstitutionnels.La liste <strong>de</strong>s personnes présentes lors <strong>de</strong> ces ateliers <strong>de</strong> travail figure en Annexe 4.Le cahier <strong>de</strong> recommandationsDe plus un cahier <strong>de</strong> recommandations à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projet a été réalisé.Il reprend les thématiques <strong>de</strong> la grille d’évaluation <strong>de</strong>s projets et élabore <strong>de</strong>s préconisationsen terme <strong>de</strong> conduites <strong>de</strong> projet et <strong>de</strong>s propositions plus techniques.Ce document rappelle les gran<strong>de</strong>s lignes d’une réalisation en adéquation et en cohérenceavec son environnement, en reprenant les points clés <strong>de</strong> la grille d’analyse.Les propositions pour atteindre les objectifs du PRERUREA la lumière <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s enseignements fournis par le schéma régional éolien, <strong>de</strong>spropositions sont faites pour atteindre les objectifs définis par le PRERURE en matière <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne en Gua<strong>de</strong>loupe.10.5. Comités <strong>de</strong> pilotageLe comité <strong>de</strong> pilotage ayant suivi le déroulement <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> est composé <strong>de</strong>s personnessuivantes :Mme Céline JULES (région Gua<strong>de</strong>loupe – DECV), M. Jean-Jacques TERRAM (RégionGua<strong>de</strong>loupe – DECV), M. Chantal PARIZE (DAAF – STARF), M. Jonathan MELCHI (ADEME),Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 83 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


M. Philippe EDOM (DEAL Gua<strong>de</strong>loupe), Mme Pauline COUVIN-ASDRUBAL (URAPEG), M RenéNOEL (Association <strong>de</strong>s Maires <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe), M. Etienne BESNARD (EDF ArchipelGua<strong>de</strong>loupe – responsable réseaux).Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 84 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Annexe 3 : Questionnaire à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> projets éoliensProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 85 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


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Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 88 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Projet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 89 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Annexe 4 : Liste <strong>de</strong>s participants aux groupes <strong>de</strong> travail thématiques <strong>de</strong> l’étape 1 etateliers <strong>de</strong> travail d’élaboration <strong>de</strong> la grille d’évaluation <strong>de</strong>s projets éoliens (étape 3).Réunions thématiques‣ Réseau électriqueM. Hugues BERTHELOT – Météo FranceM. Etienne BESNARD – EDF Gua<strong>de</strong>loupeMme Charlène DAVILLE – ADEMEM. Eric DUPUY – AerowattM. Philippe EDOM – DEAL – Risques Energies DéchetsM. Xavier FERRATON – SEIDERMelle Charlotte GULLY - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Jonathan MELCHI – ADEMEM. Patrick NOEL – Akuo EnergyMelle Elodie PLOCOSTE – Transénergie CaraïbesM. Régis DE LA REBERDIERE – EDF Gua<strong>de</strong>loupeM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieM. Guy VALA – EDF Gua<strong>de</strong>loupeMme Nadia WAGNER – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Explicit‣ Servitu<strong>de</strong>s et radarsM. Hugues BERTHELOT – Météo FranceM. Willy COQUITTE – DEALM. Eric DUPUY – AerowattM. Philippe EDOM – DEAL – Risques Energies DéchetsMelle Charlotte GULLY - bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Jonathan MELCHI – ADEMEM. Patrick NOEL – Akuo EnergyM. Edgar PRIMEON – France TélécomM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 90 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


Mme Nadia WAGNER – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Explicit‣ Démarche <strong>de</strong> projetMme Lisa CYPRIEN-VOUSEMER – Conseil Général <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupeM. Eric DUPUY – AerowattM. Philippe EDOM – DEAL – Risques Energies DéchetsM. Xavier FERRATON – SEIDERMelle Charlotte GULLY - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieMme Nadia WAGNER – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Explicit‣ Milieux naturels et paysagesMme Cynthia CAROUPANAPOULLE - CAUEMme Yolan<strong>de</strong> GALL – ONFMelle Gaëlle HEBERT - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Marguerite JOYAU – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong>vieMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Luc LEGENDRE – DEAL – Ressources naturellesM. Felix LUREL – Bureau d’étu<strong>de</strong>s BiodiversitéMme Nicole OLIER – Conservatoire du LittoralM. Chantal PARIZE – DAAF/STARFM. Stéphane SOUBDHAN – Chambre d’agriculture – Pôle foncierM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieAteliers <strong>de</strong> travail grille d’évaluation‣ Atelier 1M. Max BIABIANY – Mairie <strong>de</strong>s ABYMESM. André BON – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Patrick CALVAIRE – Mairie <strong>de</strong>s ABYMESProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 91 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


M. Edgar CARLET – Mairie <strong>de</strong> PETIT-CANALMme Cynthia CAROUPANAPOULLE – CAUEM. Willy CORNELIE – Mairie <strong>de</strong> MORNE A L’EAUM. René DUMONT - ONFMme Odyle ESPAIGNET-BATTA – Cap ExcellenceM. Pascal GANE – Mairie <strong>de</strong> SAINT-FRANCOISM. Pascal GBIKPI – DAFF/STARFMelle Charlotte GULLY - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementM. André JALENTIN – Mairie d’ANSE-BERTRANDMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Francis PELAGE – Mairie du MouleM. Pierre PORLON – Mairie <strong>de</strong> PETIT-CANALM. Didier RENARD – DEAL – Risques énergies déchetsM. Paymond SONOR – Conseil Général <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupeMme Francine SPERONEL – Mairie du MouleM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieM. Jean-Clau<strong>de</strong> TINEDOR – Mairie du MouleMme Moïse VINGADASSALON – Conseil Général <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupe‣ Atelier 2M. Jean-marie AVRIL – Mairie <strong>de</strong> SAINTE-ROSEM. Edwige BRARD – Mairie <strong>de</strong> BouillanteM. Guilbert FABRIANO – Mairie <strong>de</strong> BOUILLANTEMelle Charlotte GULLY - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Eloïse INGADASSAMY – Conseil Général <strong>de</strong> Gua<strong>de</strong>loupeMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Marie-Eve JAFFARD – Mairie du LAMENTINMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Jean-Clau<strong>de</strong> MALO – Mairie <strong>de</strong> BOUILLANTEM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieMme Lucie WECK-MIRRE – Mairie <strong>de</strong> SAINT-CLAUDE‣ Atelier 3M. Etienne BESNARD – EDF Gua<strong>de</strong>loupeProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 92 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)


M. Eric DUPUY – AerowattM. Philippe EDOM – DEAL – Risques Energies DéchetsM. Xavier FERRATON – SEIDERMelle Charlotte GULLY - Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMelle Muriel IRIBAREN – Bureau d’étu<strong>de</strong>s Caraïbes EnvironnementMme Céline JULES – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre <strong>de</strong> vieM. Jonathan MELCHI - ADEMEM. Patrick NOEL – Akuo EnergyMme Joële SELBONNE – Sy.MEGM. Jean-Jacques TERRAM – Région Gua<strong>de</strong>loupe – Direction <strong>de</strong> l’Environnement et du cadre<strong>de</strong> vieProjet <strong>de</strong> schéma régional gua<strong>de</strong>loupéen <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l’énergie éolienne – <strong>Analyse</strong> <strong>de</strong> l’existant 93 / 934181-R0923/12/PS/MI- le 11/06/2012 (VF7)

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