7 e artCinémaUn Scénariosur mesureExit le Ciné 89, bienvenue au Scénario ! Après deux mois de travaux, le cinéma de <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong> a rouvert ses portes le 20 octobre dernier. Pour cette grande première, Couleursétait là. Impressions du public et petite visite des lieux avec les acteurs de ce nouveauScénario : Gilbert Béranger, adjoint à la culture, et Patrick Arnaud, directeur du cinéma.Par Fanny Thénard et Christine Nadalini Le Ciné 89 devient Le Scénario. C’estune nouvelle page qui se tourne pour lecinéma de <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong> avec ce changementde nom ?Gilbert Béranger : Absolument. Le Ciné 89 aouvert ses portes en décembre 1986 dans lecadre du programme Banlieue 89. À l’époque,le gouvernement avait lancé un vaste plan afinde redynamiser les centres-villes, en réalisantnotamment des équipements publics. Lecinéma et la médiathèque sont issus de cettegénération. 24 ans après, il était nécessairede redonner un coup de jeune à ce cinémaqui commençait à vieillir. Des travaux ont étéprogrammés et la ville a profité de l’occasionpour changer le nom qui n’évoquait plusgrand-chose, notamment auprès des jeunes.Un sondage a été réalisé en mai dernier, plusde 500 personnes y ont participé, choisissantparmi six propositions. Le Scénario l’a emportédevant Cinémotion. Je pense que les San-Priotsont fait un bon choix. Ce nouveau nom commenceà être adopté. Plus de 300 000 euros de travauxont été engagés dans la rénovation ducinéma. En quoi ont-ils consisté ?Patrick Arnaud : Les travaux sont partis de lavolonté de moderniser le cinéma, de le rendreplus visible, plus agréable, avec un accueildigne de ce nom, ceci afin d’attirer de nouveauxspectateurs. La réalité est que les petitessalles de proximité souffrent de la concurrencedes grands multiplexes alentours. Plusieurscinémas de l’est lyonnais ont d’ailleurs étérénovés ces dernières années, Les Alizés à Bronou Gérard Philipe à Vénissieux par exemple,et <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong> était un peu à la traîne. Il fallaitfaire quelque chose.G.B. : L’ensemble des élus étaient convaincusd’aller au-delà d’une simple rénovation. Lesanciens locaux de l’atelier de concertationétant libérés, nous en avons profité pourmonter un vrai projet. Cet espace récupérénous a permis d’aménager un vaste accueil,que l’on a souhaité convivial en l’équipant defauteuils et petites tables. Cet espace permettrad’accueillir ainsi dans de meilleures conditionsle public mais aussi d’organiser plus facilementdes soirées-débats. Les accès ont été rénovéstout comme les peintures intérieures, les sortiesmodifiées avec des éclairages adaptés. Uneffort particulier a été porté sur la mise enlumière des deux façades du cinéma (côtéplace et côté tram).14Patrick Arnaud , directeur du Scénario,et Gilbert Béranger, adjoint à la Culture. Dans le même temps, la Ville a décidéde franchir le cap du numérique, pourquoi?P. A. : Pour nous, c’était une question de surviede passer au cinéma numérique. Ce qui le rendnécessaire, c’est que l’on trouve de plus en plusde films dans ce nouveau format, et bien plusimportant encore, il est lié à la 3D. Passer aunumérique a un coût. La Ville a investi 93 000euros dans l’achat d’un premier projecteurnumérique qui équipe la grande salle. Unsecond est en projet. On s’y retrouve par lasuite, puisque le coût des copies numériques estdix fois moins élevé que celles argentiques, 100
Les grandes datesdu cinéma de <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong>Fin des années 1970 : les exploitants desdeux salles de cinéma de la ville, le Rex et leConcorde, décident d’en arrêter l’exploitation.Désireuse de développer sa politique culturelle,la municipalité rachète les salles et continue deprojeter des films au Rex.1981 : la Maison du peuple, qui deviendra leCentre culturel Théo Argence en 1984, accueilleune salle de cinéma en rez-de-chaussée, en remplacementdu Rex.« Nous avons joué sur les volumes, les coloris,les matériaux, l’éclairage, afin de rendre le cinémaplus chaleureux et convivial. L’espace accueil et lamise en lumière des façades sont plutôt réussis ».Gilles Payen, l’architecte du Scénarioà 150 euros contre 1 000 à 1 500 euros.Le public a tout à y gagner. Il y a un vrai sautqualitatif avec le numérique, notamment auniveau du son. On n’a aucune perte de qualité.On a le son tel qu’il a été enregistré en studio.Autre bonne nouvelle, on proposera régulièrementdans la programmation de grands filmsen 3D avec un coût de location des lunettes à1 € seulement.G. B. : Que les spectateurs se rassurent, les travauxcomme le passage au numérique ne modifierontpas le prix de la place de cinéma. Notrevolonté est de continuer à offrir un cinéma deproximité de qualité et qui soit accessible auplus grand nombre. Les San-Priots seront-t-ils associés àl’inauguration du Scénario ?G. B. : Bien sûr. Les San-Priots sont attendussamedi 20 <strong>novembre</strong> dès 17 h pour une visitedu cinéma rénové. Une grande soirée est ensuiteorganisée avec la diffusion en 3D d’Avatar danssa version longue, au tarif de 3,5 €. Pensez àréserver vos billets, les places sont limitées.1986 : la Ville inaugure le Ciné 89, dont lapremière pierre avait été posée par le Premierministre Pierre Mauroy. Le cinéma tient son nomde l’opération de redynamisation du centre-villeBanlieue 89.1996 : après 10 ans d’existence, le Ciné 89subit sa première rénovation. Une centaine desièges sont enlevés pour offrir plus de confortaux spectateurs.1997 : record pour le film Titanic, qui réaliseprès de 17 000 entrées et reste des mois à l’affiche.Un exploit titanesque qui n’a toujours pasété battu.<strong>2010</strong> : changement d’identité pour le Ciné 89qui devient Le Scénario et s’équipe en numérique.Le hall d’entrée est agrandi et réaménagé,et les façades sont rénovées.15