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novembre 2010 - Saint-Priest

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Interview« La laïcité est un principe essentielde l’association »Annick Pfister est présidentede l’Amicale laïque <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong>Natation depuis une vingtained’années et de l’Union desamicales. Une grande familleoù tolérance, égalité et laïcitédemeurent des valeurs qu’ellea à cœur de perpétuer. Que représente l’Amicale laïque pourvous ?L’Amicale laïque représente une partie intégrantede ma vie depuis ma plus tendre enfance,notamment grâce à mon grand-père, HilaireBuffa. Au sein de l’association, il a passé sa vie àtoujours tout donner aux autres, et il m’a élevéeavec ces valeurs. Il me racontait l’histoire de<strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong>, de l’Amicale, et j’ai grandi dans cetélément. J’ai dansé sur le stade municipal à 4 ou5 ans, et depuis je ne suis jamais repartie. Mafamille entière participait à l’association, elle estancrée en nous. À 71 ans, ma tante est d’ailleurstoujours trésorière de la section course d’orientation. Quels sont les secrets d’une telle longévité?Depuis sa création par Théo Argence, l’Amicalelaïque repose sur les épaules de dirigeants formidablespour qui le bénévolat est une passion.Certains pionniers sont toujours présents. Jepense notamment à Claudius Masson, figureincontournable de la section basket, PierreSandon à la natation, ou encore Jean-ClaudeGandon, toujours investi dans la course d’orientation,qui fut notamment un des initiateurs duRaid Urbain.Par ailleurs, l’Amicale ne serait rien sans l’investissementque déploie la municipalité, notammentà travers la mise à disposition des locaux. Des valeurs chères à l’Amicale ?Entre tous, la laïcité est un principe essentielde l’association. Elle se traduit par le besoind’accepter chaque personne, au-delà de sadifférence physique, de religion, ou de niveausocial. Nous prônons l’égalité pour tous, en nerecherchant pas le profit. À moindre coût, toutle monde doit pouvoir avoir accès au sport.Pour autant, le niveau sportif a toujours étéélevé. Aujourd’hui nous comptons plusieurschampions de France de natation, l’équipemasculine de basket évolue en nationale 3, etles différentes sections comptent ou ont toutescompté des têtes d’affiches au niveau nationalou régional. Comment mettez-vous en applicationces principes ?En 2009, nous avons ouvert les cours dispensésau sein de la section natation aux sourds etmalentendants. Ils n’ont pas été mis à part etparticipent aux mêmes activités. Pour le mêmetarif lors de l’inscription, ils disposent d’unetraduction au bord du bassin prise en chargepar le club. Ils sont totalement intégrés. Parailleurs, depuis plus de 20 ans, l’activité desbébés nageurs, à laquelle je suis particulièrementattachée, connaît un succès grandissant.Depuis quelques temps, nous offrons la possibilitéà des parents aveugles de participer. Encela, l’Amicale laïque porte bien son nom.Créée il y a plus de 20 ans,la section des bébés nageurs connaîtun succès fou. Des parents aveuglesont aujourd’hui la possibilité departiciper aux activités.> Un bel exempled’une éducationpopulaire pour tousBruno Polga, 1 er adjoint au maire chargé des sportsde 1977 à 1983 puis maire de <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong> de1983 à 2003, conseiller général depuis 1985, atoujours gardé un lien particulier avec l’associationet ses dirigeants. Il raconte.« Depuis 1966 et mesdébuts de militant, j’aitoujours cultivé un lienspécial avec l’Amicalelaïque. Je me souviensdu symbole fort quereprésentaient les kermesses,auxquellesparticipaient plusieurscentaines de jeunes. Presque toutes les écolestravaillaient en coordination pour la préparationde cet événement. La Maison du peuple était lepoint central des animations. Je garde notammentun souvenir extraordinaire du bal annuel quiétait alors renommé, devenant une institution aumoment des fêtes.Cette volonté de rassembler est toujours présenteaujourd’hui, comme lors du grand tournoi de basketqui réunit près de 2000 scolaires. Il s’agit à nouveaud’un bel exemple de bénévolat, d’organisation, maiségalement d’une éducation populaire pour tous.L’éducation est le pilier, l’essence de tout le reste.À travers elle sont transmis les symboles de laRépublique comme la tolérance et la fraternité.Ces valeurs auraient pu dévier au fil des ans,mais l’Amicale a su démontrer qu’elle conservaitson identité de base, notamment à travers l’élande solidarité que peuvent représenter le Téléthonou l’ouverture de l’activité bébés nageurs auxaveugles.L’image et la réussite de l’Amicale laïque doiventbeaucoup aux dirigeants qui la font vivre depuistoutes ces années. J’ai connu il y a 50 ans certainespersonnes qui comptent toujours parmiles animateurs référents. Je pense notamment àClaudius Masson, pilier de la section basket depuisdes décennies avec Gino Flori, ou encore Henri Bel,véritable militant, défenseur de l’école publiqueet dévoué à la section danse. Il est difficile de lesnommer tous, mais ils ont pour point commun leurattachement à l’Amicale. Bénévoles jusqu’au boutdes ongles, ils ne demandaient jamais l’aide desagents municipaux pour leurs animations, mêmepour le montage des stands, et ce quel que soitleur âge. Depuis les performances sportives se sontdéveloppées, mais les dirigeants restent et l’espritest toujours présent ».19

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