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ces - Archives du MRAP

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lA PARBlE ACBURRIGraemeAllwright« La guerre estpartout,elle est aussien nous »Troubadour destemps modernes,ermite vagabond.Néo-Zélandais d'origine,Graeme AII",,­right a écumé toutesles mers, a exercétous les métiers,menuisier, machiniste,professeurd'anglais.A l'approche de lasoixantaine, Il est plusjeune que jamais,habité d'un brind'éternité.0ui, on peut parler de véritable renaissance. J'ai beaucoup~~ voyagé <strong>ces</strong> dernières années, je suis allé aux Etats- Unis et en" Afrique, en Côte d'Ivoire et au Congo. En Ethiopie également,où je suis resté six mois, en venant d'Egypte et <strong>du</strong> Soudan. Ce trip m'a profondémentmarqué et reste à l'origine d'une profonde remise en cause demon univers.J'ai séjourné à la Réunion, à l'Re Maurice et aux Indes, pays qui m'a fasciné,bouleversé et où j'ai fait de très nombreuses rencontres.Ces voyages ont enrichi ma musique. Mes chansons, sont par exemplehabillées de béguine, de reggae, de rythmes africains et de folk. Les musiciensavec qui je tourne en ce moment sont entrés dans ma vie. Il s'agit dequatre malgaches <strong>du</strong> groupe Lolo Sy Ny Tariny, d'un Congolais aux percussions,d'un Tunisien à la basse, d'un Arménien à la batterie et d'un Bretonau synthétiseur et à l'accordéon. Nous sommes tous des immigrés.On ne trouve plus de réelles possibilités d'expression sur le plan politique.C'est épouvantable, la guerre est partout, elle est aussi en nous.Je ne veux pas prêcher, mais je veux prendre le risque d'être un rêveur, unutopiste, à la façon de Bob Dylan ou de Léonard Cohen. Il y a des chosesauxquelles je tiens, comme à l'idée de paix et d'amour.L 'histoire de l'humanité est extraordinairement complexe, je crois quel'homme est condamné à se dépasser. Nous sommes condamnés à nousaimer, à nous comprendre.R nous reste à inventer la justice. L'espoir, c'est peut être la convergence del'humanité en un point Oméga, l'ac<strong>ces</strong>sion de l'homme à une maîtrisetotale de lui-même ». 0Propos recueillispar Julien BOAZ"aurèsJ'avais remarqué avec satisfactionle sous-titre d'un article <strong>du</strong>n° 31, sous la rubrique« Littératureet colonialisme » dans lequelJean Jaurès était présenté commen'ayant « pas toujours eu, face àla poussée coloniale, la luciditéque l'on attendrait (de lui)aujourd'hui ».Je prends connaissance de laréaction à ce sujet publiée dans lenuméro 34 sous la plume de GillesCandar, secrétaire de laSociété d'Etudes jauressiennes.Etant donné qu'en 1973, j'aiconsacré une étude assez approfondieaux positions des socialistesdevant les questions coloniales(réédition en 1979), je suismoi-même en mesure d'assurer,textes à l'appui, que Jaurèsexprima longtemps des idées assimilationnistesde contenu colonialiste,de même qu'il se laissaprendre, un temps seulement ilest vrai, à l'anti-judaïsme dessocialistes d'Algérie à la fin <strong>du</strong>19< siècle.Gilles Candar fait mention <strong>du</strong>discours pour l'Alliance françaisede 1884 et conteste la date de1881 que vous avez attribuéepour un extrait de texte de Jaurès.Or, si notre ami avait relu laconférence de 1884, il auraitretrouvé la phrase en question.La controverse sur la date mesemble plutôt dérisoire et je lacroirais plus fondée si elle portaitsur le fond des idées <strong>du</strong> « grandtribun socialiste». Jaurès luimêmerevendiquait en 1885-1889toute sa pensée antérieure comme« profondément et systématiquementsocialiste collectiviste»dans l'Intro<strong>du</strong>ction à ses « Discoursparlementaires ». 0Jacques JURQUETMarseilleErreurVous m'avisez que mon abonnementà Différen<strong>ces</strong> se termineavec mon prochain numéro. Jene renouvellerai pas cet abonnement,je reproche à Différen<strong>ces</strong>de donner beaucoup d'articlesinintéressants (cuisine, tourisme,danse, musique ... ) et par contrede donner peu d'informationsconcernant la luttre contre laracisme. Cela tient aussi, je crois,au fait que vous avez voulu donnerà Différen<strong>ces</strong> un aspectattrayant, ce qui à mon avis, estune erreur, car vous n'aurezjamais la clientèle de VSD ou deFrance Dimanche. 0A.J. GRAFGrenobleMémorialJe lis dans le dernier numéro quele Memorial de la déportation deJérusalem se trouve dans le cimetièrejuif <strong>du</strong> Mont des Oliviers.Nonobstant la qualité de l'article,qui rend bien compte de del'atmosphère qui règne actuellementdans l'État hébreu, je vousrappelle que Yad Vashem, lemémorial en question, n'estabsolument pas situé sur le Montdes Oliviers, lieu plutôt chrétiendans la topographie religieuse deJérusalem. 0Jeanine COHENLyonTortureNombreux sont ceux qui pensentque la France est envahie par lesArabes. Ces gens qui «mangentle pain des Français» sont répartisun peu partout en France à telpoint qu'il n'est pas de Françaisqui n'a jamais vu (ou parlé à) unArabe.Par Arabe, une grande partie desFrançais entend Maghrébin, enl'occurence, Algériens, Marocainset Tunisiens.Les Maghrébins qui, hier étaientexploités chez eux par les colonisateurs,sont aujourd'hui exploitéshors de chez eux (dans le paysd'accueil). On leur a acheté (àbas prix) leur force de travail.En ce qui concerne les étudiantsmaghrébins, ils sont venus enFrance pour profiter pleinementdes conditions favorables qu'ilsn'ont pas trouvées chez euxd'une part, et par aliénation culturellede l'autre. D'ou une certaineperte d'identité culturelle.Les immigrés (travailleurs) ainsique les étudiants ont trouvé cequ'ils cherchaient en France, àsavoir un peu d'argent largementmérité, les universités, les bonnesétudes et la possibilité de se cultiver,mais ils ont trouvé à côté uneautre chose (nuisible d'ailleurs)qu'est la marginalité présentéesous forme de racisme.Et les Français dans tout cela ?Remontons quelques années enarrière et faisons confiance auxhistoriens, aux sociologues et auxethnologues qui disent que, audébut, les Français étaient racistesenvers les juifs tout d'abord.Avec le temps, ils ont oublié lesjuifs pour se tourner vers lesPolonais et les Italiens. Actuellement,c'est au tour des Arabes desubir cette «torture».Si les Polonais et les Italiensétaient nombreux, leur rejet de lasociété française était moins évidentcar ils ont la même religion,le même physique. Il est difficilede reconnaître, à la vue, un Italien,un Polonais, un Anglais, unAllemand... Il faut lui parlerpour s'apercevoir qu'il est étranger.En ce qui concerne l'Arabepar contre, celui-ci est «repéré»de loin, il n'est pas né<strong>ces</strong>saire delui parler pour savoir si c'est unétranger ou pas.La présence des étrangers enFrance (mis à part le côté économique)et très bénéfique pour lesFrançais. La multitude des ra<strong>ces</strong>,des religions, des cultures, desmentalités ... ne peut qu'enrichirla société française. La culturedes Français - et des étrangersaussi - deviendrait plus vaste etplus ouverte, chose qui va serépercuter d'ailleurs sur la littérature,le comportement social, laconscience indivi<strong>du</strong>elle et collective... Malheureusement, les personnesaveuglées de préjugésinsensés n'en profitent pas, cequi nous permet de dire que leracisme est purement et simplementune bassesse et une pauvretéspirituelles et intellectuelles.Après les juifs, les Polonais, lesItaliens et les Arabes, ça sera quidemain ? Les Asiatiques ?Mustapha MOUZOUNIParisUne petite annonce dans Différen<strong>ces</strong>,c'est facile, c'est pascher, et ça peut rapportergros. Profitez-en, mais attention:30 000 lecteurs vousregardent!A vendre, cause doubleemploi, Histoire littéraire dela France, Editions Messidor,12 volumes reliés, nombreusesillustrations, textes etanalyses de très grande qualité.Valeur : 6 150 F. Ven<strong>du</strong>e4 000 F. Possibilité de payeren deux fois. N° 34.Correspondance. J'ai 21 ans,étudiant en psychologie, etsouhaite correspondre avecOù est.Montségur?J'ai aimé votre article sur le Québecoù vous dénoncez la voracitédes Français. Mais il n'y a pasqu'au Québec que cette voracitése soit exercée. Vous ne parlezpas de mon pays, l'Occitanie, cepays qui s'étend <strong>du</strong> Val d'Aosteau Béarn et <strong>du</strong> Limousin auxPyrénées et à la Provence, cepays où la langue d'Oc étoufféepar le Français n'en finit pas demourir.' Allez donc voir dans noscampagnes.On a réussi à persuader les gens<strong>du</strong> pays que leur patois (la languedes troubadours !) est une languevulgaire et que seul le Français estdistingué. Et depuis huit siècles,la croisade des Albigeois et lesDragonnades n'ont pas extirpénotre langue malgré l'école obligatoireen français. Camisards,Jacques et Croquants n'ont pasplié. Il a fallu les deux guerresmondiales, désignant un ennemicommun pour arriver à un résultat.Triste aussi quand Daniel Chaputdéclare : « Dans la France terred'asile et d'exil restée fidèle auxidéaux de 1789 ... ». Je dis non.Les petites annon<strong>ces</strong> de DIFFÉRENCESdes jeunes sans distinctiond'aucune sorte pour échangerdes idées. Ecr. à M. Belkacem-KarimBoughida - CitéMohamed Loucif, bloc 1 A,Constantine (Algérie). n° 36Dialogue. Jeune détenu sénégalaisde 35 ans, recherchecorrespondarits(es) de tousâges, nations et ra<strong>ces</strong>, pour lesortir <strong>du</strong> monde de la prisonmorale et échanger des pointsde vue sur l'incompréhensionculturelle et le refus <strong>du</strong> dialoguedes civilisations. Ecr. àM. Marne Ibra-Sàne. n° 6864cel. 31, Maison d'arrêt, B.P.2517, 545038 Orléans Cedex.n° 37Regardez donc une carte deFrance et la place de Paris, cemonstre qui dévore l'Occitanie.En 1921 on parlait patois dans lacour de l'école, en 1931, rentrant<strong>du</strong> service, je suis nommé à monvillage natal; un de mes futursélèves demanda à ma collèguel'institutrice si les garçonsallaient faire la classe en patois. Ilne m'avait jamais enten<strong>du</strong> parlerfrançais. Cherchez donc Montségurdans le Larousse en six volumes!Il n'y est pas. Les Françaisn'ont que ce moyen pour cacherleur honte. 0Louis DUTREILBriveExcisionEn tant que médecin - etfemme - je dis bravo à la lettrede Marie Bousquet sur l'excisionparue dans le numéro de juin deDifféren<strong>ces</strong>. Mais j'y ajoutececi : je trouve raciste de considérertacitement que ce qui seraitabominable. s'il s ' agissaitd'enfants blanches européennesest tolérable lorsqu'il s'agitd'enfants africaines. 0Fanny SCHAPIRA .ParisLogement banlieue. Couplesans enfants, 50 ans, chercheappartement 2 piè<strong>ces</strong>, confort,garage, banlieue Sud.Petit immeuble ou pavillon.Tél. 726.78.14, après 18 hn° 38Logement Paris. Urgent:recherche 3 à 4 piè<strong>ces</strong>, Paris,entre 3 500 et 4000 F. mensuels.Tél. 222.45.37. Siabsent, laisser message. n° 39Parrainage. Accueil SansFrontière parraine des enfantsau Rwanda, à Haïti. Rens.A.S.F.8, rue Marcel Doret.34.500 Béziers n° 40Tarif: 25 FT. T .C. la ligne (26 signes ou espa<strong>ces</strong>) Texte et règlement àDifféren<strong>ces</strong>: 89, rue Oberkampf 75011 Paris Tél. 806.88.33Les membres de la Société des amis de Différen<strong>ces</strong> bénéficientd'une insertion gratuite par an (maximum 5 lignes)1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 11 1 11 1 1 1 1K--13839

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