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Les noms de lieux signalant des bois, des landes, des haies et des ...

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Samuel PERICHON<strong>de</strong>s Guér<strong>et</strong>s), l’île <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s (Cancale), <strong>et</strong>c. Quand il y a référence à uneplante, c’est d’un arbre dont il s’agit : un orme dans la Lan<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lourmelen Mernel, un hêtre dans la Lan<strong>de</strong> du Feu en Corps-Nuds. La lan<strong>de</strong>, définiecomme un espace <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong>, a également été, un temps, recherchée parles personnes animées d’une vocation religieuse <strong>et</strong> souhaitant se r<strong>et</strong>irerpour stimuler leur réflexion spirituelle; ce qui ne veut pas dire que les ermitagess’implantent systématiquement dans ce cadre. <strong>Les</strong> <strong>lieux</strong> <strong>de</strong> prière,consacrés aux saints Aubin, Jacques, Hilaire, Sauveur ou Sulpice, sont plutôtlocalisés dans le nord-est. L’épithète, quand elle existe, insiste pour l’essentielsur le caractère dénudé du paysage offert à la vue : la Lan<strong>de</strong> chauveen Pleine Fougères, la Belle Lan<strong>de</strong> en Combourg ou, au contraire, sur sa ferm<strong>et</strong>ure: la Lan<strong>de</strong> close en Val-d’Izé ou la P<strong>et</strong>ite Lan<strong>de</strong> toujours en c<strong>et</strong>te commune.Enfin, on trouve une image bucolique dans la Lan<strong>de</strong> aux oiseaux enSaint-Aubin-du-Cormier.Bien d’autres toponymes ont été i<strong>de</strong>ntifiés parmi lesquels La/<strong>Les</strong>Lan<strong>de</strong>lle(s) (Bruz, Chanteloup, Ercé-près-Liffré, <strong>et</strong>c.), le Landrel (Goven, Saint-Grégoire), le Landr<strong>et</strong> (Liffré, Rennes), la Bel[l]andière (Fleurigné, La Bosse<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne),la Landais (Martigné-Ferchaud, Goven, Saint-Christophe-<strong>de</strong>s-Bois), Landrieux (Roz-Landrieux), la Landrais (Saint-Médard-sur-Ille), leLandrier (Melesse), le Landier (Plélan-le-Grand), la Landriais (Le Minihic-sur-Rance, Bain-<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne), le Landrouin (Maxent), le Landry (Rennes), lesLandriaux (Sainte-Marie), <strong>et</strong>c. Dans c<strong>et</strong> inventaire, nous ne saurions oublierles usages métonymiques. À la différence <strong>de</strong>s <strong>bois</strong>, ce n’est pas une partie<strong>de</strong> la plante ou une pratique sociale autour <strong>de</strong> l’arbre qui est évoquée maisun <strong>de</strong>s végétaux qui la composent : la bruyère dans Bruz, Bruc-sur-Aff,l’Aubrière (Coesmes), la/les Bruère(s) (Janzé, Lalleu, Saint-Aubin <strong>de</strong>s lan<strong>de</strong>s,<strong>et</strong>c.) ou la/les Bruyère(s) (Hirel, Langan, Saint-Méen le Grand, <strong>et</strong>c.), le genêtdans les Genêts (Saint-Médard-sur-Ille), le Gen<strong>et</strong>ay (Messac), la Genière(Javéné) peut-être la Ginière (Martigné-Ferchaud), l’ajonc dans Landujan,la Janais (Chartres <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne) ou le Jaunay (Coesme).<strong>Les</strong> HaiesPrès d’un nom <strong>de</strong> <strong>haies</strong> sur trois est formé à partir <strong>de</strong> l’ancien françaisplesse « clos <strong>de</strong> <strong>haies</strong> d’épines 7 ». À l’origine le mot désignait les rudimentaireschâteaux <strong>de</strong> <strong>bois</strong> protégés par <strong>de</strong>s clôtures en branches entrelacées 8 .De même, <strong>de</strong>s <strong>bois</strong>ements linéaires sont annoncés dans la Haye <strong>et</strong> la Clay,le premier étant quelquefois composé : la gran<strong>de</strong> Haye (Vitré), la vieilleHaye (Laignel<strong>et</strong>), la basse <strong>et</strong> la haute Haye (Saint-Christophe-<strong>de</strong>-Valains).Autre particularité, le doublon patronymique s’efface au profit du lieu d’installation,ce qui dénote une moindre considération pour l’obj<strong>et</strong>. Par ailleurs,l’information géographique se rapporte davantage à un acci<strong>de</strong>nt topographiqueou géologique qu’à une entité administrative. L’absence <strong>de</strong> doublon7. ANTOINE, Annie, Le Paysage <strong>de</strong> l’historien, Rennes, PUR, 2002, 340 p.8. SOUILLET, Guy, Pays <strong>et</strong> paysans <strong>de</strong> la Haute-Br<strong>et</strong>agne, Rennes, Impr. Simon, 1946, 68 p.14

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