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valéau GRH dans les associations WP - E-Cours

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IntroductionLes <strong>associations</strong> emploient 13 millions de bénévo<strong>les</strong>, mais aussi 1,9 million de salariés. 270 000d’entre el<strong>les</strong> créent 1,1 million de postes équivalents temps pleins soit, suivant <strong>les</strong> estimations, de 6à 7 % de l’emploi national. (Tchernonog, 2007 ; Kaminski, 2007). Les bénévo<strong>les</strong> demandent, detoute évidence, une gestion spécifique (Mignonac et al., 2010 ; Valéau 1999), mais qu’en est-il dessalariés ? Ces questions s’inscrivent au cœur des débats actuels sur <strong>les</strong> spécificités de la gestion des<strong>associations</strong> (Bayle, 2010 ; Biondy et al, 2010). Selon Biondy et al. (2010), ces spécificités seconstruisent entre« rationalité » et « légitimité ». Effectivement, <strong>les</strong> salariés des <strong>associations</strong>constituent une ressource à organiser « rationnellement ». Les <strong>associations</strong> se caractérisentnotamment par la place accordée aux valeurs militantes, ces dernières peuvent-el<strong>les</strong> survivre à laprofessionnalisation de la fonction RH ? Dans <strong>les</strong> <strong>associations</strong>, le développement de la fonction RHsuit-il <strong>les</strong> mêmes étapes et <strong>les</strong> mêmes logiques compte tenu des acteurs et des valeurs en présence ?Le sujet passionne <strong>les</strong> acteurs du monde associatif, <strong>les</strong> questions de <strong>GRH</strong> sont au cœur desdiscussions entre dirigeants, salariés, conseillers et financeurs de ces organisations. Ce débat occupeégalement une place importante au sein des conversations entre chercheurs. Dans un contexte deplus en plus ouvert à la concurrence des entreprises privées, de plus en plus soumis aux contrô<strong>les</strong>des pouvoirs publics et de plus en plus évalué par <strong>les</strong> financeurs (Annette & Valéau, 2010), cesdébats confrontent d’un côté <strong>les</strong> tenants de la « gestion » et, de l’autre, <strong>les</strong> « militants » (Boncler etValéau, 2010 ; Vedelago et al, 2004). Les « gestionnaires », soutenus par le courant théorique del’entrepreneuriat social (Dees, 1998 ; Sybille, 2010), parlent de professionnalisation, de qualité desservices, de contrôle des coûts, d’efficacité et parfois même de compétitivité. Pour eux, <strong>les</strong><strong>associations</strong> seraient des organisations relativement semblab<strong>les</strong> aux autres, nécessitant <strong>les</strong> mêmesoutils de gestion au service des mêmes principes d’efficacité. Face aux « gestionnaires », <strong>les</strong>« militants » avec une partie des sociologues (Chauvrière, 2007 ; Laville & Sainsaulieu, 1997)défendent le caractère fondamentalement différent des <strong>associations</strong>. Leur force résiderait <strong>dans</strong>2

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