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Mode de vie traditionnels et modernisme dans l'habitat en Guyane ...

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1. MODES D’HABITER TRADITIONNELSA. Organisations sociales <strong>et</strong> spatiales1. Chez les Amérindi<strong>en</strong>sLes Amérindi<strong>en</strong>s sont les « premiers » habitants <strong>de</strong> <strong>Guyane</strong>, les colons, <strong>en</strong> arrivant,les ont repoussés vers l’intérieur <strong>de</strong>s terres, où ils sont <strong>en</strong>core. C<strong>et</strong>te population n’est pasune <strong>en</strong>tité : elle est composite. Les Amérindi<strong>en</strong>s apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> à différ<strong>en</strong>tes tribusdont les Wayampi <strong>et</strong> les Emerillon qui viv<strong>en</strong>t plutôt du côté <strong>de</strong> l’Oyapock, le fleuve séparant la<strong>Guyane</strong> du Brésil ou <strong>en</strong>core les Wayana qui eux se sont installés sur le Haut-Maroni. Chaque<strong>et</strong>hnie a ses propres coutumes <strong>et</strong> surtout son propre mo<strong>de</strong> d’habiter. Cep<strong>en</strong>dant, on r<strong>et</strong>rouve<strong>de</strong> nombreux points communs <strong>et</strong> l’étu<strong>de</strong> d’un groupe peut nous ai<strong>de</strong>r à compr<strong>en</strong>dre lesdésirs <strong>et</strong> besoins <strong>de</strong> beaucoup d’Amérindi<strong>en</strong>s guyanais, tout <strong>en</strong> gardant à l’esprit que <strong>de</strong>sdisparités peuv<strong>en</strong>t surv<strong>en</strong>ir <strong>et</strong> qu’une étu<strong>de</strong> précise sur la population concernée estobligatoire lors <strong>de</strong> la conception d’un proj<strong>et</strong> sur un site précis.Les Indi<strong>en</strong>s Wanapa du Haut-Maroni peuv<strong>en</strong>t ainsi être pris <strong>en</strong> exemple <strong>dans</strong> le cadre<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>.Chez les Wanapa, le père s’occupe <strong>de</strong> ses <strong>en</strong>fants <strong>et</strong> la filiation patrilinéaire estprivilégiée ; malgré cela le mari <strong>dans</strong> l’union <strong>en</strong>dogame doit aller habiter <strong>dans</strong> la par<strong>en</strong>tématernelle <strong>de</strong> sa femme. Ainsi, ce sont les matrilignages qui se trouv<strong>en</strong>t rassemblés <strong>dans</strong>l’espace du village. La famille est donc ét<strong>en</strong>due <strong>et</strong> se compose d’une femme, <strong>de</strong> son mari,<strong>de</strong> ses filles <strong>et</strong> g<strong>en</strong>dres, <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants <strong>de</strong> ses filles <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses fils non mariés. Le village, <strong>de</strong>forme circulaire, regroupe l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ces unités familiales. Au c<strong>en</strong>tre se trouve un grandcarb<strong>et</strong> communautaire rond : le tukusipan. C<strong>et</strong>te disposition <strong>de</strong> l’espace, selon J.M.Hurault,serait l’héritage d’une époque où tout le village occupait une seule case ron<strong>de</strong>, les familles serépartissant l’espace. Beaucoup d’unités villageoises ne compt<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>core aujourd’hui, qu’unefamille élargie.Traditionnellem<strong>en</strong>t chaque village est administré par un chef, le tamusi, secondé parl’empatakai. C’est le chef qui est s<strong>en</strong>sé fon<strong>de</strong>r le village <strong>et</strong> l’organiser mais il ne fait souv<strong>en</strong>tque conseiller, car chez les Wanapa tous les hommes sont égaux.Les villages amérindi<strong>en</strong>s sont peu stables <strong>et</strong> ont souv<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>dance à se fractionner.Semi-noma<strong>de</strong>s, ils se déplac<strong>en</strong>t <strong>en</strong> général tous les six ou sept ans. Les causes <strong>de</strong>l’abandon du site initial peuv<strong>en</strong>t être multiples : épuisem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s terres agricoles qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>tle village (les abattis), décès ou maladies trop fréqu<strong>en</strong>tes, més<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>de</strong> membres duvillage…La rivière est un élém<strong>en</strong>t très important <strong>dans</strong> un village amérindi<strong>en</strong>, c’est là où l’on selave, où l’on pêche, c’est la seule voie <strong>de</strong> circulation <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> donc aussi l’échange avec lesautres villages du voisinage. Ce rapport à la rivière est le même chez les Noirs-Marrons.Direction générale <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong> l’habitat <strong>et</strong> <strong>de</strong> la construction 7

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