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Avril 2005 - Orsay

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D’HIER & D’AUJOURD’HUI7camps d’extermination nazieplace d’appel pour vérification deseffectifs avant le départ pour l’usine.La séance de comptage pouvait durerjusqu’à 2 heures par un froid glacial.La grande majorité des détenus étaitemployée à des travaux de terrassement,ou au déchargement de grostuyaux très lourds. La pénibilité de cestravaux était telle que les hommesâgés d’une quarantaine d’années etplus, sous alimentés, ne résistaient pasplus de trois à six mois à ce régimed’enfer. Les kapos qui avaient la responsabilitédes commandos se chargeaientd’aggraver la pénibilité de cetravail forcé en poussant les cadencesà coup de matraque.En janvier 1945, l’armée soviétiqueétait aux portes de Cracovie, on commençaità entendre le bruit descanons, une vague d’espoir envahissaitle cœur de chacun. Hélas, le 18janvier le camp de Buna-Monowitz futévacué vers l’intérieur de l’Allemagne.Ce fut alors la « marche de la mort »,70 km à pied dans le froid et la neige,des SS escortaient la colonne, certainsfaisaient même porter leur « barda »par des détenus. On entendait régulièrementclaquer le bruit des armesautomatiques.Les plus faibles ne pouvaient passuivre la colonne; ils étaient terrasséspar le froid, la faim, l’épuisement etabattus par les SS.Arrivés au terme de la « marche de lamort » si coûteuse en vies humaines,on nous transféra, pour la plupart, aucamp de Buchenwald où l’on étaitemployé à reboucher des trous debombes avec un rang de cadavres,une couche de chaux, le tout recouvertde terre, puis on recommençait.En avril 1945, les armées alliéesétaient aux portes de Weimar. Il fallutà nouveau évacuer le camp et pendanttrois semaines sans nourriturenous nous sommes repliés vers l’estjusqu’à Térésienstadt près de Pragueoù la Wermacht nous abandonna le 7mai 1945.Nous étions enfin libérés mais dans unétat de délabrement physiqueextrême.Matricule 167 486«Le 12 janvier <strong>2005</strong>, plusieurs collégiens et lycéens d’<strong>Orsay</strong>sont allés se recueillir au camp d’Auschwitz. Elisa Rak, élève enclasse de terminale au lycée Blaise Pascal et arrière petite-filled’un déporté, raconte son émotion :« Quand le Conseil Régional d’Ile de France a proposéà des élèves un voyage au camp d’Auschwitz,j’ai envoyé toute de suite ma candidature. Je comptaisde toute façon y aller un jour pour des raisonspersonnelles et historiques : ce fut l’occasion. 800élèves de tous les horizons ont pu ainsi partir pource 60 ème anniversaire de la libération du camp. Nousavons été visiter les portes de la mort de Birkenaumais ce champ de ruines n’a pas été pour nousaussi impressionnant que la visite à Auschwitz.C’était étonnant de voir comme tout a été bienconservé en l’état ; ces événements de l’histoiredeviennent alors plus concrets et encore plus horribles.Les commentaires des anciens déportés quinous suivaient pour nous raconter leur histoirenous prenaient à la gorge. Ils s’arrêtaient parfoismême pour pleurer. Là, on se rend vraiment comptede l’horreur de cette « organisation scientifiquede la mort » : tout avait été étudié pour que les personnesgazées ne soient pas vues des autres, et queles déportés ne sachent pas ce qui allait leur arriver…De retour à Paris dans notre chambre, seule,on réalise alors toute la dimension de l’horreur quereprésentent ces camps d’extermination ».© Élisa Rak

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