You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Un dépôt <strong>de</strong> fouillesarchéologiques en <strong>Savoie</strong>pour conserver et étudier les archives du solACTUALITÉSLe développement <strong>de</strong> l’Archéologie à partir<strong>de</strong>s années 1970 a eu pour conséquencela mise au jour <strong>de</strong> nombreux vestiges archéologiquesimportants et une vingtaine d’années plustard, l’émergence d’une réflexion sur l’aménagementd’un dépôt départemental <strong>de</strong> fouillesarchéologiques.En effet, la dispersion géographique et la précarité<strong>de</strong> conservation d’une partie conséquente<strong>de</strong>s documents archéologiques nuisaient à leurconservation, à leur gestion, à leur protection età leur exploitation.Il apparaissait nécessaire d’éviter, à terme, ladétérioration et la disparition d’une part significatived’un patrimoine aux sources <strong>de</strong> l’Histoire.Le département <strong>de</strong> la <strong>Savoie</strong> dispose désormaisd’un dépôt <strong>de</strong> fouilles archéologiques. Placé sousle contrôle scientifique <strong>de</strong> l’Etat, il est <strong>de</strong>stiné àrecevoir le produit <strong>de</strong>s fouilles effectuées dansle département. Lieu <strong>de</strong> stockage et <strong>de</strong> conservation,il est aussi un lieu d’étu<strong>de</strong> puisque leschercheurs y dispose <strong>de</strong> vastes espaces pourtravailler.Réalisé conjointement par le Département etl’Etat, il constitue une étape importante pour lasauvegar<strong>de</strong> du patrimoine archéologique départemental.L’importance <strong>de</strong>s besoins en <strong>Savoie</strong>Depuis une quarantaine d’années, à l’issue <strong>de</strong>chaque fouille, les archéologues trouvaient <strong>de</strong>ssolutions provisoires pour abriter le produit <strong>de</strong>leurs recherches dont une part importante estconservée dans plus d’une vingtaine <strong>de</strong> lieuxprécaires : réserves personnelles, locaux municipauxou autres totalement inadaptés avec <strong>de</strong>srisques <strong>de</strong> perte, <strong>de</strong> vol et <strong>de</strong> détérioration sansqu’étu<strong>de</strong>s et échanges d’informations ne puissentêtre correctement assurés.L’effort consenti par tous les partenaires dans ledomaine <strong>de</strong> l’archéologie n’a <strong>de</strong> sens que s’ildébouche sur une réelle valorisation <strong>de</strong>s informationsscientifiques recueillies.Les fonctions du DépôtLe dépôt <strong>de</strong> fouilles offre la possibilité <strong>de</strong>rassembler en un même lieu, le mobilier et ladocumentation issues <strong>de</strong>s fouilles, <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rà leur traitement et à leur étu<strong>de</strong>, d’assurer leurconsultation dans <strong>de</strong> bonnes conditions, <strong>de</strong>constituer un pôle d’étu<strong>de</strong>s et d’échanges.A l’issue <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong> terrain, les objetspeuvent être directement acheminés vers ledépôt, où ils seront entreposés, lavés, marqués,consolidés si nécessaire, <strong>de</strong>ssinés, photographiés,classés et étudiés.L’archéologue, professionnel ou amateur disposeainsi <strong>de</strong>s locaux spécialisés nécessaires.Le bâtimentLe dépôt <strong>de</strong> fouille est installé dans un bâtimentdésafecté du Centre Hospitalier Spécialisé <strong>de</strong>Bassens, le pavillon Morel mis à la dispositiondu Département par bail emphytéotique et réhabilitéavec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Etat.Sur les 1200 m² <strong>de</strong> surface totale utile, environ900 m² sont dévolus au dépôt, le reste étant vouéà une réserve départementale <strong>de</strong> collections.Les surfaces sont réparties en locaux <strong>de</strong> stockagesécurisés avec <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong> conservationstrictes (stockage, chambre froi<strong>de</strong>, chambreforte), en espaces <strong>de</strong> travail (bureaux, aire <strong>de</strong>lavage, réserve documentaire, salle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin eten espaces d’accueil, salle <strong>de</strong> réunion). Unecours est équipée pour le lavage en extérieur<strong>de</strong>s grosses pièces.Aujourd’hui, plusieurs équipes travaillent auconditionnement et à l’étu<strong>de</strong> du mobilier issu <strong>de</strong>leurs fouilles.Une fois ces opérations réalisées, objets et documentationsont <strong>de</strong>stinés à rejoindre les collectionspubliques <strong>de</strong>s musées labellisés « musée<strong>de</strong> France ».Pôle d’activité archéologique, le dépôt peut<strong>de</strong>venir un lieu d’échange, accueillant réunionset tables-ron<strong>de</strong>s. Il peut aussi ponctuellementservir <strong>de</strong> support à <strong>de</strong>s opérations d’animation,<strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s publics scolaires ou <strong>de</strong>journées portes ouvertes.A la fois outil <strong>de</strong> travail performant et facteurdynamisant <strong>de</strong> l’activité archéologique, il estappelé à <strong>de</strong>venir le lieu <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> toutarchéologue qui intervient dans le département.Françoise BalletPATRIMOINESVue du laboratoirepour le traitementet l’étu<strong>de</strong> du matérielarchéologique.<strong>La</strong>ncement<strong>de</strong> l’inventairedu patrimoinehydraulique <strong>de</strong>s Pays<strong>de</strong> <strong>Savoie</strong> : approchesméthodologiqueet documentaireLe <strong>Conseil</strong> général<strong>de</strong> la <strong>Savoie</strong> a lancé enoctobre l’inventaire dupatrimoine hydrauliquepour une durée <strong>de</strong><strong>de</strong>ux années. Ce projetconjoint avec le <strong>Conseil</strong>général <strong>de</strong> la Haute-<strong>Savoie</strong> est placé sousl’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Assemblée<strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>.Cette mission a pourobjectif <strong>de</strong> recensertoutes les ins tallationshydrau liques indus -trielles et thermalespostérieures à 1850 etqui sont encore visibles,élé ments <strong>de</strong> construc -tions (murs, canaux)ou éléments <strong>de</strong> machi -neries… Le premieracte <strong>de</strong> cet inventaireest l’élabo ration d’unemétho dologie <strong>de</strong>recherche, d’i<strong>de</strong>ntifica -tion et <strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptionadaptée au domaine <strong>de</strong>l’eau. Cette recherchenécessite une approchepluridisciplinairecroisant <strong>de</strong>s donnéeshistoriques, géogra -phiques et biologiques.De plus, la nature même<strong>de</strong>s sites à inven torierimplique une démarchescienti fique qui doitpermettre <strong>de</strong> localiser<strong>de</strong>s sites encore enactivité ou abandonnés,à suivre dans leprochain numéro…Yannick MilleretA gauche, vue du dépôt :matériel archéologiqueconditionné et entreposéen compactus.3