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La rubrique - Conseil Général de Savoie

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ACTUALITÉSPATRIMOINESEcrin <strong>de</strong> découvertes archéologiquesL’ancienneChambre <strong>de</strong>s comptesdu château <strong>de</strong>s ducs <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong>Haut lieupatrimonial oùla restauration sefond à l’histoire…pour accueillirun nouvelespace cultureldépartemental.Petite salle : vued’une baie avec gran<strong>de</strong>fenêtre à meneauxrestaurée, nouvellehuisserie et restitution<strong>de</strong>s coussièges en boisd’après leur empreintelaissée dansl’ébrasement.le château <strong>de</strong>s Ducs <strong>de</strong> <strong>Savoie</strong> à Chambéry<strong>de</strong>meure l’un <strong>de</strong>s monuments majeursdu département <strong>de</strong> la <strong>Savoie</strong>. Situé en pleincœur <strong>de</strong> la ville, sur une butte naturelle enmollasse, il abrite aujourd’hui la Préfecture et le<strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong> la <strong>Savoie</strong>.En dépit <strong>de</strong> son histoire prestigieuse, le châteaun’avait pas vraiment subi d’investigations archéologiquesauparavant, or quelques sondages sousl’escalier d’honneur ou dans la cour du château…Aujourd’hui, c’est chose faite dans l’aile ditehistorique pour les salles <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>scomptes où <strong>de</strong> nouvelles découvertes permettent<strong>de</strong> mieux comprendre l’évolution construc -tive du château, <strong>de</strong>puis ses origines jusqu’à nosjours.Avant le démarrage du chantier, <strong>de</strong>s fouillespréventives furent engagées pendant un mois,en avril-mai 2008, par la société agréée Archéodunum,sous le contrôle <strong>de</strong> la DRAC Rhône-Alpesaprès prescription du Service archéologiquerégional. Cette intervention porta principalementsur les élévations intérieures <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux salles,complétée par <strong>de</strong>ux sondages exploratoires auniveau <strong>de</strong>s sols. Pour parfaire cette quête historique,<strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> <strong>de</strong>ndrochronologie audroit <strong>de</strong>s poutres maîtresses et <strong>de</strong>s solives duplafond à la Française <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux salles furentcommandées à la société Archéolabs par le<strong>Conseil</strong> général et revélèrent les datationssuivantes: 1483 et 1500-1501 avec modificationsen 1502 et 1510-1530.Après quelques fenêtres <strong>de</strong> sondages, réaliséespar les archéologues, il s’est avéré que le protocole<strong>de</strong> piquage prévu initialement dans le cahier<strong>de</strong>s charges resterait inchangé, puisqu’aucunestrate <strong>de</strong> peintures murales n’était alors apparue:seul un épais enduit en ciment <strong>de</strong> 5 cm parendroits couvrait d’une façon homogène l’ensemble<strong>de</strong>s murs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux salles.Le piquage et le décroûtage complet <strong>de</strong>s élévationsintérieures purent alors être engagés sanscrainte. Néanmoins, quelques traces anciennes<strong>de</strong> badigeons beige et ocre, <strong>de</strong> polychromies ou<strong>de</strong> grisailles furent trouvées dans la premièresalle : dans l’ébrasement <strong>de</strong> la fenêtre est, au<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> la porte menant à l’escalier à vis, dansl’angle nord-est <strong>de</strong> la pièce, ou bien contre uncorbeau en pierre <strong>de</strong> taille…Par contre, <strong>de</strong>s percements, rebouchés à différentesépoques, apparurent sur certaines élévations,comme les anciennes fenêtres ou portes,situées entre la porte d‘entrée et la porte <strong>de</strong>l‘escalier à vis. Leur chronologie n’est, à ce jour,pas arrêtée.Sur l’élévation biaise <strong>de</strong> la première salle, lafenêtre actuelle a été apparemment retravailléecomme en témoigne l’arc <strong>de</strong> décharge enbriques conservé : les textes parlent d’interventionsen 1757.En face, sur l’élévation intérieure sud, ondécouvre dans l’ébrasement <strong>de</strong> la fenêtre gauche,les négatifs complets <strong>de</strong>s coussièges: hauteur etprofil d’assise sont encore lisibles.Mais l’élément le plus remarquable fut, sansaucun doute, le <strong>de</strong>ssin d’une hotte et d’unmanteau avec jambages, le tout en pierre <strong>de</strong>taille, sur le mur <strong>de</strong> refend délimitant les <strong>de</strong>uxsalles. Cette composition témoigna l’existenced’une ancienne cheminée monumentale exceptionnelle,accompagnée, <strong>de</strong> part et d’autre, par<strong>de</strong>ux passages latéraux, hélas rebouchés par dubéton coulé.L’émerveillement fut complet lorsqu’un encadremententier en pierre <strong>de</strong> taille, avec feuillureextérieure, le tout surmonté d’une voussure enarc segmentaire, se dévoila sur le mur <strong>de</strong> refendouest… serait-ce l’ancienne porte d’entréemenant à la Chambre <strong>de</strong>s comptes?Quant à la <strong>de</strong>uxième salle, les découvertes furentplus mo<strong>de</strong>stes, mais néanmoins intéressantes :<strong>de</strong>ux placards et une niche, ces trois élémentsétant très bien conservés, n’ayant été murésqu’au niveau <strong>de</strong> leur ouverture, au revers du mur<strong>de</strong> faça<strong>de</strong>.On ne releva pas <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> coussiège dansles ébrasements <strong>de</strong>s fenêtres; une petite ouverturefut dégagée sous l’enduit, dans l’angle su<strong>de</strong>st,éclairant petitement le fond <strong>de</strong> la pièce.Les <strong>de</strong>ux sondages au sol, réalisées dans la dallebéton, support <strong>de</strong> l’ancien plancher, dévoilèrentdans l’angle nord-est <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième salle, unmassif <strong>de</strong> maçonneries – les archéologues pensèrentà un ancien escalier <strong>de</strong>s latrines ? – et, <strong>de</strong>smorceaux <strong>de</strong> dalles <strong>de</strong> pierre cassés mélangésau substrat, au pied <strong>de</strong> l’ancienne cheminée,située entre les <strong>de</strong>ux salles.4

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