Fig. 22 : Echel<strong>le</strong> lithostratigraphique généra<strong>le</strong> du Groupe Houil<strong>le</strong>r dansla région <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi. ( : faune marine)<strong>de</strong> Ste Barbe <strong>de</strong> Floriffoux. El<strong>le</strong> renferme aussi <strong>le</strong>s premièrescouches <strong>de</strong> charbon exploitées industriel<strong>le</strong>ment (Léopold,Ste Barbe, Drion). Son sommet est fixé à la veine Gros Pierre(Loup, Ahurie, Fou<strong>le</strong>tte .... - fig. 24 à 26) ;- la Formation <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi clôt la série houillère reconnuedans la région <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi (fig. 27 à 29). El<strong>le</strong> est divisée parl'Horizon marin <strong>de</strong> Quaregnon (à lingu<strong>le</strong>s) qui sépare <strong>le</strong>sMembres <strong>de</strong> Mons à la base et <strong>de</strong> Quaregnon au-<strong>de</strong>ssus(Paproth et al, 1983). Cette formation renferme l'essentiel<strong>de</strong>s couches exploitées. Les veines <strong>de</strong> charbon sont irrégulièrementdistribuées, concentrées dans <strong>de</strong>s niveaux riches quialternent avec <strong>de</strong>s séries moins intéressantes économiquement.Ce sont respectivement <strong>le</strong>s faisceaux et <strong>le</strong>s stampesstéri<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la terminologie <strong>de</strong>s mineurs. La Formation <strong>de</strong>Char<strong>le</strong>roi comporte 3 faisceaux principaux, <strong>de</strong> bas en haut :+ <strong>le</strong> Faisceau <strong>de</strong> 10 Paumes ou du Gouffre (partie inférieure<strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Char<strong>le</strong>roi);+ <strong>le</strong> Faisceau <strong>de</strong>s Ardinoises comprenant <strong>le</strong>s couches <strong>de</strong>part et d'autre <strong>de</strong> l'Horizon marin <strong>de</strong> Quaregnon;+ <strong>le</strong> Faisceau <strong>de</strong> Sablonnière, formant la partie supérieuredu gisement.50
Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> sédimentation houillère résulte <strong>de</strong> l’alternance<strong>de</strong> phases <strong>de</strong> stabilité et <strong>de</strong> phases <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>nce dans unbassin situé :- soit en domaine continental (bassin limnique);- soit dans un contexte littoral <strong>de</strong> type <strong>de</strong>ltaïque ou palustre (bassinparallique). Le bassin houil<strong>le</strong>r wallon est <strong>de</strong> type parallique.En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> subsi<strong>de</strong>nce, la sédimentation est détritique.Des dépôts souvent fins s’accumu<strong>le</strong>nt et compensent l’enfoncementdu bassin.En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> stabilité, <strong>le</strong>s apports argilo-sab<strong>le</strong>ux diminuent :un sol sur <strong>le</strong>quel croissent <strong>de</strong>s végétaux et s’accumu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>urs débrispeut alors se développer (phase phytogéne). Le milieu réducteur <strong>de</strong>la tourbière houillère peu favorab<strong>le</strong> à l’oxydation <strong>de</strong> la matière organique,permet la formation d’un horizon pédologique d’accumulationépais et empêche <strong>le</strong> développement d’horizons <strong>de</strong> dégradation.Lors d’une nouvel<strong>le</strong> phase d’instabilité, <strong>le</strong> dépôt d’argi<strong>le</strong>s<strong>de</strong> toit, souvent très fines, se produit et piège <strong>le</strong>s flores détruiteslors <strong>de</strong> la nouvel<strong>le</strong> inondation. Si cette instabilité démarre bruta<strong>le</strong>ment(subsi<strong>de</strong>nce rapi<strong>de</strong>, développement <strong>de</strong> chenaux fluviauxou wash out), <strong>de</strong>s sédiments plus grossiers se déposent. Cettesédimentation plus dynamique peut parfois provoquer l’érosion<strong>de</strong> la couche <strong>de</strong> débris végétaux sous-jacente. Si <strong>le</strong> systèmes’ouvre vers <strong>le</strong> large, l’accroissement <strong>de</strong> la salinité du milieupermet la colonisation temporaire par <strong>de</strong>s organismes marins :ce sont <strong>le</strong>s horizons marins qui divisent <strong>le</strong> Westphalien.Après enfouissement, <strong>le</strong>s dépôts organiques sont progressivementtransformés en tourbe, lignite, charbon brun, charbonsflambants, gras et maigre et enfin en anthracite. Cette évolutioncorrespond à une décomposition tota<strong>le</strong> ou partiel<strong>le</strong> <strong>de</strong>smolécu<strong>le</strong>s organiques végéta<strong>le</strong>s (cellulose, ..) en molécu<strong>le</strong>sminéra<strong>le</strong>s plus simp<strong>le</strong>s : carbone graphite, méthane (grisou),eau, et à un accroisement du pouvoir calorifique du combustib<strong>le</strong>formé. La température, à laquel<strong>le</strong> ces dépôts végétaux sont amenés,agit sur <strong>le</strong>ur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> maturation :- en augmentant la proportion <strong>de</strong> carbone graphite ;- en abaissant la teneur en matières volati<strong>le</strong>s (dont <strong>le</strong> CH 4méthane) ;- en diminuant <strong>le</strong>ur teneur en eau constitutive.L'épaisseur <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> charbon n'excè<strong>de</strong> qu'exceptionnel<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux mètres. Beaucoup <strong>de</strong> veines et <strong>de</strong> veinettesne dépassent pas <strong>le</strong> <strong>de</strong>mi-mètre. Sous la couche <strong>de</strong> charbon(<strong>le</strong> mur), <strong>le</strong>s schistes et <strong>le</strong>s grès sont pétris <strong>de</strong> radicel<strong>le</strong>sperforantes. Le toit qui surmonte la veine, lorsqu'il n'a pas étéérodé par la mise en place <strong>de</strong> barres <strong>de</strong> grès (wash-out), est souventformé <strong>de</strong> schistes doux renfermant <strong>de</strong>s flores et/ou <strong>de</strong>sfaunes d'eau douce (lamellibranches, ostraco<strong>de</strong>s, poissons,...).51