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le monde - Mondomix

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Théma / Ail<strong>le</strong>urs autrement27Voyageuse Ecosen fait la découverte du métier d'é<strong>le</strong>veurVoyageons Autrement. « Le tourisme solidaire ? Pratiquementmoins équitab<strong>le</strong> qu’il y a dix ans », note Jean-Pierre Lamic, organisateurdu Forum du Tourisme Responsab<strong>le</strong> à Chambéry, du11 au 13 juin dernier. « Une réf<strong>le</strong>xion sur notre activité s’avèreurgente ! ». En France, certains réseaux tentent de l’organiser.Il y a d’abord l’ATES, Association pour <strong>le</strong> Tourisme Equitab<strong>le</strong> etSolidaire, créée en 2006, qui regroupe 23 associations signatricesde sa charte ; ATR, Agir pour un Tourisme Responsab<strong>le</strong>,à l’origine de normes Afnor ; ou VVE, Voyageurs et VoyagistesEco-Responsab<strong>le</strong>s... Des essais de mutualisation que <strong>le</strong>s professionnelsinterrogés jugent insuffisants. Le voyageur intéressédoit, selon eux, décrypter <strong>le</strong>s brochures, <strong>le</strong>s sites internet, rechercherl’information, exiger la transparence sur la répartition deson argent... Une démarche coûteuse en temps, qui s’accordeau « juste prix » du voyage, plus onéreux que <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s « toutcompris », inéquitab<strong>le</strong>s.Immersion chez l’habitantPar ail<strong>le</strong>urs, la « rencontre interculturel<strong>le</strong> » vantée par <strong>le</strong>s voyagistes,s’assimi<strong>le</strong> quelque peu à une « pub’ mensongère »,selon Marc Bulteau, qui se réfère aux définitions données par<strong>le</strong>s Sciences Humaines. « Par ail<strong>le</strong>urs, n’est-el<strong>le</strong> pas fausséelorsqu’il y a transaction d’argent ? », s’interroge-t-il. Pour qu’ily ait véritab<strong>le</strong> échange, tous s’accordent donc à énumérer uneliste de conditions nécessaires : petits groupes (2-10 pers.),voyageurs sensibilisés, immersion chez l’habitant... Surtout, <strong>le</strong>tourisme doit se cantonner à un complément de revenus pourla communauté et ne pas bou<strong>le</strong>verser l’équilibre de son activitéprincipa<strong>le</strong>. Enfin, selon Bernard Schéhou, chercheur et auteur del’ouvrage Du Tourisme Durab<strong>le</strong> au Tourisme Equitab<strong>le</strong>, il ne fautpas céder aux tentations du paternalisme, de l’ethnocentrisme,ou de toute forme d’idéalisation de ces cultures, susceptib<strong>le</strong>sd’entraîner <strong>le</strong>ur « folklorisation ». Autant de questions crucia<strong>le</strong>s,au cœur d’un tourisme que l’on espère de demain !n Les photos de cette enquête proviennent du fonds EcosenLe projet de tourisme solidaire Ecosen Djam, qui agit principa<strong>le</strong>mentau Sénégal, est né de la rencontre entre des étudiantseuropéens, fondateurs de l’Associations Teranga, et <strong>le</strong> groupementd’intérêt économique communautaire Nqel Jab.http://ecosentour.orgTadamakat VoyagesAu cœur de la culture tamashekL’aventure commence par <strong>le</strong>s riffs de guitare et <strong>le</strong> groove hypnotique des rockeurs dudésert, Tinariwen. Lors de son premier séjour en 2004 dans <strong>le</strong>ur région, l’Adrar desIfoghas (nord-est du Mali), Fred Miguel, <strong>le</strong>ur attachée de presse française, s’éprendde l’hospitalité tamashek, goûte un fonctionnement sociétal qui accorde à la femmeune place centra<strong>le</strong>... ainsi qu’un paysage fantastique, zones désertiques tissées desab<strong>le</strong>, de montagnes de pierres noires, de vallées rocail<strong>le</strong>uses, d’arbres pétrifiés.Pour propager <strong>le</strong> coup de foudre et renforcer son implication loca<strong>le</strong>, Fred décideen 2009 de fonder, avec deux amis maliens, l’association touarègue de tourismesolidaire Tadamakat* Voyages, avec cette idée : faire découvrir une région isolée descircuits touristiques, pour valoriser son extraordinaire patrimoine (gravures rupestres,écritures tifinagh, nomadisme, é<strong>le</strong>vage, artisanat). Par petits groupes véhiculés en 4×4– accessibilité oblige – ou en chameaux, <strong>le</strong>s circuits adaptab<strong>le</strong>s à la demande placentau centre du périp<strong>le</strong> la rencontre, l’échange, au fil de nuits dans <strong>le</strong>s campements, etreversent de manière équitab<strong>le</strong> une partie du coût aux communautés. La prise encharge des touristes s’effectue dès l’aéroport et la conception de l’itinéraire commela logistique reviennent aux seuls Touaregs. Par la suite, Tadamakat Voyages espèrefinancer des projets de développement. Pour tous publics, ses périp<strong>le</strong>s hors dessentiers battus raviront <strong>le</strong> voyageur épris de liberté et de grands espaces, avecstanding 1000 étoi<strong>le</strong>s ! All.© B.M. Ibrahim de Tinariwen sur un rocher de l'Adrar des Ifoghas*Tadamakat est l’ancien nom d’Essouk, vil<strong>le</strong> phare du commerce transsaharien)n La bande son :Tinariwen : Aman Iman (AZ, 2007), Imidiwan (AZ, 2009)Tamikrest Adagh (Glitterhouse/Differ-Ant Distribution, 2010)n Infos//mail : tadamakatvoyages@yahoo.frn sites web : www.myspace.com/tadamakatvoyageswww.tadamakat-tourisme.com (bientôt en ligne)n°41 Juil<strong>le</strong>t/Août 2010

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