20.07.2015 Views

Ce qu'ils en disent - JIQHS

Ce qu'ils en disent - JIQHS

Ce qu'ils en disent - JIQHS

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

qualité/sécurité à atteindre. Autrem<strong>en</strong>t dit, franchir un niveau de maturité et de sécuritésupérieurs. J’aimerais bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> arriver-là dans deux ans ! »Simuler le risque, c’est bon pour le professionnel et bon pour le pati<strong>en</strong>tLes <strong>JIQHS</strong> ont sout<strong>en</strong>u les techniques de simulation <strong>en</strong> santé. Grâce au rapport Granry/Mollon sait qu’elle devrait être davantage intégrée dans de nombreux programmes de formation.Les domaines d’application sont variés : <strong>en</strong> équipe ou seul, sur des mannequins pour desgestes techniques ou <strong>en</strong> salle de formation (<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t à la consultation, à la RMM, àpratiquem<strong>en</strong>t tout le champ de l’éducation thérapeutique). La simulation couvre un champmajeur du progrès : pour appr<strong>en</strong>dre le facteur humain et les savoir-faire et savoir-être dansles procédures interactives complexes, grâce à une « approche concrète et empirique decas » avec l’appui pédagogique de s<strong>en</strong>iors. P<strong>en</strong>sons à la modélisation de situations àrisques mal maîtrisées (ex: organisation du transfert de nouveau né). Les interactions <strong>en</strong>treprofessionnels se multipli<strong>en</strong>t, le nombre de pati<strong>en</strong>ts fragiles ou vulnérables augm<strong>en</strong>te, leseffets de certaines annonces port<strong>en</strong>t sur des vies <strong>en</strong>tières (maladie chronique, maladie rare,certains EIG, la perte d'une chance unique).On découvre l'interdép<strong>en</strong>dance soigné-soignant, non comme un problème, mais comme unesolution : bonne nouvelle pour nous tous qui mettons l'humain au cœur de nos valeurs et d<strong>en</strong>os <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts personnels. Mais ce n’est pas spontané, cela s’appr<strong>en</strong>d. Heureusem<strong>en</strong>t,c’est un appr<strong>en</strong>tissage qui passe bi<strong>en</strong> : les professionnels le plébiscit<strong>en</strong>t. Dans ce but, lasimulation peut être promue via des coopérations <strong>en</strong>tre établissem<strong>en</strong>ts, via des platesformescommunes, grâce à des compét<strong>en</strong>ces de formateurs mutualisées, via des études decas proches de la réalité et élaborées de façon neutre. Ainsi, nous pouvons nous rapprochernettem<strong>en</strong>t plus de cet idéal « Jamais la première fois sur un pati<strong>en</strong>t ». « Je trouve que lasimulation est particulièrem<strong>en</strong>t instructive dans les situations graves et à risques. Enétablissem<strong>en</strong>t, on est servi ! L’évolution accroît le nombre de telles situations ».L’exemple prés<strong>en</strong>té par Soizic VERBORG, ingénieur qualité, a obt<strong>en</strong>u le Grand Prix 2012ANFH : il aborde les quatre temps du dispositif d’annonce <strong>en</strong> cancérologie (temps médical,temps soignant, accès aux soins de supports, interface avec la ville). Que souhait<strong>en</strong>t lespati<strong>en</strong>ts (hélas, cela concerne 1000 cas nouveaux par jour) : « être informé d’une façonrelationnelle et non pas d’une façon distanciée ». La simulation travaille les principalessituations (annonce initiale, de rechute, de proposition de soins palliatifs), elle organise ledébriefing, réalisé par un médecin expert et une psychologue, elle poursuit par des apportsthéoriques, <strong>en</strong>fin elle guide la progression ultérieure, notamm<strong>en</strong>t avec la maîtrise de laméthode de Buckman. Dans le cadre du DPC, le professionnel bénéficie de 3 séances desimulation de difficulté croissante sur une durée de 2 ans. Nous faisons beaucoup d’actionscuratives, avec la simulation, nous voici dans l’action prév<strong>en</strong>tive. Le champ est vaste !Visual hospital : pour une qualité/sécurité prév<strong>en</strong>tive bi<strong>en</strong> visibleExemple 1 : La préparation de la sortie, dans beaucoup de cas, est plus compliquée qu’onl’imagine : il faut coordonner les ordonnances, le bon de sortie, le r<strong>en</strong>dez-vous de suivi. Surun tableau blanc affiché au mur, proprem<strong>en</strong>t rubriqué et structuré, la secrétaire met à jour aufil de l’eau le signal visuel qui décl<strong>en</strong>che une action (rouge : à prévoir ; jaune : <strong>en</strong> cours ; vert: réalisé ; bleu : pati<strong>en</strong>t sorti). « C’est tout bête, mais il fallait y p<strong>en</strong>ser », dit un cadre desanté. L’affichage <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce et la dim<strong>en</strong>sion du tableau transform<strong>en</strong>t le casse-tête de lasecrétaire <strong>en</strong> un exercice collectif, sans aucun accroissem<strong>en</strong>t de travail pour personne : lamise <strong>en</strong> place du managem<strong>en</strong>t visuel permet de nous coordonner les uns, les autres. Ellepermet de réduire les « loupés » et d’accélérer la prise <strong>en</strong> charge des pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>trants. Maiselle nécessite une bonne compréh<strong>en</strong>sion et une implication minimum de la part de tous.Exemple 2 : Les dispositifs médicaux stériles peuv<strong>en</strong>t être conservés sur une durée précise,au-delà de laquelle, le processus de stérilisation doit être r<strong>en</strong>ouvelé. Quelles sont les boîtespour lesquelles la stérilisation doit être r<strong>en</strong>ouvelée ? En général, c’est invisible au premiercoup d’œil. L’approche visuelle, appose des étiquettes de couleur sur les boîtes. « D’accord,c’est mieux, ça facilite le travail, ça le r<strong>en</strong>d plus rapide, plus sûr. Mais La signalétiqueopérationnelle, peut-on appeler ça une démarche qualité ? » interroge une participante. Uneréponse vi<strong>en</strong>t de la salle : « Dans notre clinique, on a comm<strong>en</strong>cé dans deux services. Enpratique, les défauts sont r<strong>en</strong>dus visibles : cela facilite la surveillance et décl<strong>en</strong>che l’actioncorrectrice. Les professionnels ne veul<strong>en</strong>t par rev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> arrière. » Stéphanie AFTIMOS,Risques & Qualité N°3 2013. Article « En Direct des 14 èmes <strong>JIQHS</strong> » 16/21

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!