transformation nous a gagnés : notre écoute du pati<strong>en</strong>t a changé, le dialogue s'estapprofondi, la conversation et la tournure des phrases elles-mêmes se sont modifiées.Aujourd'hui, nous ne le quittons plus d'une semelle. Il se s<strong>en</strong>t auth<strong>en</strong>tiquem<strong>en</strong>t accompagné.Pour lui ça change tout. Il <strong>en</strong> est touché, il <strong>en</strong> exprime sa très grande satisfaction. Le plusincroyable, c'est que nous sommes nous-mêmes transformés par l'approche. » Comme lemontre le Dr Claude VIROT, de la Société Internationale d'Hypnose, il s’agit d’améliorernotre façon de vivre et de travailler au quotidi<strong>en</strong>. C’est notre communication qui devi<strong>en</strong>tthérapeutiquem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>traitante. » Et l’interv<strong>en</strong>ante conclut : « Même après des années, onréactive avec chaque pati<strong>en</strong>t la source première : on sait pourquoi on a choisi notre métier! »Et si les qualitici<strong>en</strong>s et gestionnaires de risques s’inspirai<strong>en</strong>t davantage des métiers de lasanté, de leur apport original à la qualité et à la sécurité, et se plaçai<strong>en</strong>t davantage sous lesigne du qualitatif ?5) Tour d’horizonIl manquera beaucoup à ce compte-r<strong>en</strong>du si nous ne signalons pas pour mémoire d<strong>en</strong>ombreux autres retours d’expéri<strong>en</strong>ces ou thèmes exploratoires. La séance plénière dedialogue direct avec la HAS, tout d’abord : pas de diaporama et, <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, unéchange ouvert avec le Pr Jean-Luc HAROUSSEAU, présid<strong>en</strong>t du collège, et DominiqueMAIGNE, directeur.Les apports de la sociologie : Didier IDJADI, professeur à l'université, interv<strong>en</strong>ant au CNAMet à L'Ecole c<strong>en</strong>trale, abordant les t<strong>en</strong>dances qui ajout<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus de pratiquescollectives à l'exercice individuel et Christian MOREL, expliquant l’émerg<strong>en</strong>ce des décisionsabsurdes.Les apports de la psychologie du travail : Anne-Sophie NYSSEN, professeur d’Ergonomiecognitive et Interv<strong>en</strong>tions au travail, de l'Université de Liège, Belgique, exposant la nécessitéd’équilibrer les règles et le dialogue pour améliorer la confiance mutuelle et la sécurité.Les modes de collaboration innovants avec les usagers et RU : au CHU de Lille, quiprés<strong>en</strong>te les bi<strong>en</strong>faits de son jury citoy<strong>en</strong>, au <strong>Ce</strong>ntre de SSR / EHPAD "La Chimotaie",MGEN (Cugand, 85), qui prés<strong>en</strong>te les bi<strong>en</strong>faits de ses réunions de progrès avec sespati<strong>en</strong>ts. Les pratiques vertueuses du développem<strong>en</strong>t durable sur le sujet de la qualité de vieau travail.Sur la gestion des risques, l’étude de la FORAP et celle de l’AFQHO ont montré lesévolutions <strong>en</strong> cours et esquissé celles à v<strong>en</strong>ir.Les ateliers sur le parcours de soin et sur le pati<strong>en</strong>t âgé ont mis <strong>en</strong> avant de bellesinnovations du terrain : <strong>en</strong> plein révolution, cet axe thématique sera c<strong>en</strong>tral lors des <strong>JIQHS</strong>2013.L’atelier sur l’innovation paramédicale a montré <strong>en</strong>core une fois la relation directe dessoignants avec l’amélioration continue et le rôle moteur des cadres de santé dans laconduite du changem<strong>en</strong>t et la maîtrise des outils qualité/sécurité.Dans un atelier sur la relation aux pati<strong>en</strong>ts, le témoignage du CHU de Sétif (Algérie) illustracette dynamique au sein de la francophonie.Le retour d’expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> lean managem<strong>en</strong>t du CHU de Gr<strong>en</strong>oble a passionné une sallecomble de même que les témoignages de réorganisation humaine aux urg<strong>en</strong>ces du CHU deClermont-Ferrand, <strong>en</strong> médecine ambulatoire aux Hospices Civils de Lyon, <strong>en</strong> chirurgie àl’hôpital Saint-Antoine et <strong>en</strong> consultation à l’Institut Gustave Roussy.Le Pr Jacques FABRY a expliqué comm<strong>en</strong>t réussir sa publication dans les revuessci<strong>en</strong>tifiques ou plus élargies.Avec des exemples pleins d’humour, Julie RENAHY, linguiste, nous a initiés à quelquesmoy<strong>en</strong>s incroyables au service d'une gestion docum<strong>en</strong>taire bi<strong>en</strong> plus communicante.L’atelier sur l’art de débriefer fut l’occasion de croiser les expéri<strong>en</strong>ces des sapeurs pompiersde Paris, celle d’un expert <strong>en</strong> managem<strong>en</strong>t d’équipe et celle d’une sophrologue.Enfin, et il faudrait, y consacrer un article complet, le Québec fut à l’honneur et nous avonspu partager la vision avancée du Dr Michèle de GUISE dont la fonction de direction recouvrela Qualité, la Promotion de la santé (des professionnels) et de l'Expéri<strong>en</strong>ce du pati<strong>en</strong>t.Risques & Qualité N°3 2013. Article « En Direct des 14 èmes <strong>JIQHS</strong> » 18/21
Evoquons <strong>en</strong>fin, la naissance d’AFQUARIS, dont Isam Khay assure la présid<strong>en</strong>ce depuisson lancem<strong>en</strong>t officiel, lors de son premier congrès, à Marrakech, <strong>en</strong> janvier 2013.Quelle certification idéale à l’horizon 2020 ?Un atelier de prospective <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec la HAS« C’était très stimulant et d’un bon niveau. Je le recommande vivem<strong>en</strong>t » dit unparticipant.Pour la troisième fois aux <strong>JIQHS</strong>, des ateliers ont promu de nouvelles méthodes de travailcollaboratif. Il s’agissait cette année, <strong>en</strong> suivant la méthode du diagramme des affinités,de répondre à une question ouverte sur un sujet complexe et d’intérêt général. D’abordrépartis <strong>en</strong> trois sous-groupes, les participants ont <strong>en</strong>suite prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong>semble leurspréconisations à la HAS. C’était une bonne façon d’exprimer des att<strong>en</strong>tes fortes <strong>en</strong> pleinediscussions sur le cont<strong>en</strong>u de la future V2014. La restitution des conclusions a eu lieu surplace, devant Thomas LE LUDEC (représ<strong>en</strong>té par François BERARD) Directeur del’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.Les participants indiqu<strong>en</strong>t des modalités et des usages pratiques cibles, <strong>en</strong> 2020. Ils <strong>en</strong>reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ceux les plus indisp<strong>en</strong>sables. Le détail correspond à un cahier des chargesstratégique pour définir, conduire et réussir la certification dans nos établissem<strong>en</strong>ts. Puisils et <strong>en</strong> tir<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>ts de synthèses. En voici une synthèse :• LA GOUVERNANCE COUVRE TOUT LE SECTEUR, LE SANITAIRE ET LE SOCIALSONT ASSOCIÉS, LA CERTIFICATION ÉVALUE LA PRISE EN CHARGE GLOBALE DUPATIENT, ELLE REPOSE SUR UN CONSENSUS DE TOUS LES ACTEURS, PATIENTSINCLUS• LE LIEN VILLE / HOPITAL EST CERTIFIÉE, LA CERTIFICATION CONCERNEL’ENSEMBLE DU PARCOURS DE SANTÉ, ELLE FAIT PROGRESSER LESPRATIQUES, ELLE MESURE, ELLE REGULE, ELLE EST AU MEME NIVEAU QUEL’EPRD DANS LA STRATEGIE, ELLE EST CONNECTÉE AUX PRIORITÉS DURABLES• ON A SIMPLIFIE LA DÉMARCHE CELLE-CI EST INTÉGRÉE ET CONTINUE, LESMOYENS ET LE BUDGET QUALITÉ SONT COHÉRENTS AVEC LES EXIGENCES ETLES NÉCESSITÉS• LA CERTIFICATION EST LE REFLET RÉEL DES PRATIQUES, LE RESSENTI ESTPOSITIF, LA DÉMARCHE EST ADAPTÉE AUX ATTENTES DES PROFESSIONNELS,ELLE EST APPRENANTE, LA CERTIFICATION PRIVILÉGIE LES INDICATEURS DEPRATIQUE CLINIQUE ET DE SATISFACTION PATIENT, ON DISPOSE DE BASES DEDONNÉES « EPP » CENTRALISÉES, CONSULTABLES (POUR LE BENCHMARKING)• LES SOINS SONT TOUS PERTINENTS ET INDISPENSABLES, MEILLEURE PRISE ENCHARGE THERAPEUTIQUE, MEILLEURE ÉCOUTE DES FAMILLESLes préconisations détaillées sont téléchargeables sur www.jiqhs.fr* Remerciem<strong>en</strong>t particulier aux animateurs : Gilbert Mounier, Dr François Pernin et Laur<strong>en</strong>t Dufourtdu cabinet Reor qui les ont animés bénévolem<strong>en</strong>t.Risques & Qualité N°3 2013. Article « En Direct des 14 èmes <strong>JIQHS</strong> » 19/21