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Les parcours de personnes âgées sur un territoire : retours d ... - Anap

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ésumé 3RésuméLa complexité du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne âgée en situation <strong>de</strong> fragilité tient en partieà la diversité <strong>de</strong>s acteurs mobilisés et au cloisonnement <strong>de</strong> leurs interventions.Dans ce document <strong>de</strong> <strong>retours</strong> d’expérience, l’ANAP présente quatorze organisationsqui concourent à fluidifier ce <strong>parcours</strong> et à éviter autant que possible les ruptures.Cette publication a pour ambition <strong>de</strong> donner aux professionnels <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> réussitedans la conduite <strong>de</strong> leur projet d’amélioration du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong>. <strong>Les</strong> préconisations et les grands enseignements formalisés sont éclairés<strong>de</strong> manière opérationnelle par les expériences <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain. Ils ont vocationà nourrir les réflexions <strong>sur</strong> la performance <strong>de</strong>s organisations <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> maiségalement <strong>sur</strong> l’évolution du système <strong>de</strong> santé en France.Plusieurs préconisations peuvent être formulées pour ai<strong>de</strong>r les acteurs à mieuxorganiser et structurer leurs prestations. Elles tiennent à :Des facteurs <strong>de</strong> réussite dans la conduite <strong>de</strong>s projets ;Des leviers permettant d’améliorer les réponses en matière d’accessibilité,<strong>de</strong> programmation ou encore <strong>de</strong> coordination et d’intégration <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> ;Des leviers permettant d’accompagner <strong>un</strong>e démarche d’amélioration continuereposant notamment <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e évaluation pertinente <strong>de</strong>s actions mises en œuvre.SummaryThe complexity of patient pathways of infirmed el<strong>de</strong>rly patients is due in large partto the diversity of the stakehol<strong>de</strong>rs involved in their care, and to the excessivecompartmentalization of the procedures these patients <strong>un</strong><strong>de</strong>rgo.In this document consisting largely of feedback, the ANAP presentsfourteen organizations that contribute to making this pathway more fluid,and to minimize miscomm<strong>un</strong>ications between stakehol<strong>de</strong>rs.The goal of this publication is to give healthcare professionals the keys for successfor improving el<strong>de</strong>rly patient pathways. The recommendations contained in thispublication and lessons formalized therein are illustrated operationally throughthe experiences of stakehol<strong>de</strong>rs working in the field. These recommendations areinten<strong>de</strong>d to provi<strong>de</strong> food for thought on the performance of healthcare organizationsin a given territory and on the <strong>de</strong>velopment of the healthcare system in Franceas a whole.Several recommendations can be advanced to help stakehol<strong>de</strong>rs better organizeand structure their services. These recommendations are based on :Success factors in the r<strong>un</strong>ning of projects ;Levers for improving responses with respect to accessibility, scheduling or evencoordination or implementation in a territory ;Levers to support a continuous improvement process based on a relevantassessment of the implemented actions.Mots-clésParcours <strong>de</strong> santé, réseau, réseau gérontologique, <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, <strong>territoire</strong>,retour d’expérience, coordination, évaluationKeywordsHealthcare pathway, network, gerontology network, el<strong>de</strong>rly patients, territory, feedback,coordination, assessment


4 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>IntroductionL’accompagnement d’<strong>un</strong>e personne âgée en situation <strong>de</strong> fragilité, du fait d’<strong>un</strong>e limitation<strong>de</strong> son autonomie, <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> santé au long cours ou d’<strong>un</strong>e situation complexe,se traduit trop souvent par <strong>un</strong>e succession <strong>de</strong> ruptures. Ces ruptures pourraient être évitéeset le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la personne amélioré.Par exemple, 40 % <strong>de</strong>s admissions en hospitalisation complète passent par les urgencespour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> 85 ans et plus, alors que 15 % passent par les urgencespour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> 30 à 70 ans. Dans <strong>un</strong> certain nombre <strong>de</strong> cas, l’hospitalisationétait requise mais le passage par les urgences aurait pu être évité. Dans d’autres cas,le passage par les urgences va induire <strong>un</strong>e hospitalisation médicalement évitabledu fait d’<strong>un</strong> retour à domicile difficile à organiser. Face à ces constats, largement partagés,les acteurs <strong>de</strong> terrain ont développé <strong>de</strong>s réponses qu’il s’agit <strong>de</strong> partager.La mission <strong>de</strong> l’ANAP est précisément d’appuyer les établissements<strong>de</strong> santé et médico-sociaux afin d’améliorer leur performance.Pour atteindre cet objectif, l’ANAP a bâti <strong>un</strong>e méthodologie<strong>de</strong> travail dont <strong>un</strong>e <strong>de</strong>s règles d’or est la suivante : elle n’imposepas « par le haut » <strong>un</strong> modèle <strong>de</strong> performance théorique. Elle a aucontraire pour ambition <strong>de</strong> repérer, susciter, capitaliser et diffuserles expériences <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> terrain.Tel est précisément l’objectif <strong>de</strong> ce document <strong>de</strong> <strong>retours</strong> d’expérience,qui présente quatorze organisations qui concourent à laqualité du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne âgée.Au travers <strong>de</strong> ce partage d’expériences et <strong>de</strong> pratiques, cettepublication a pour ambition <strong>de</strong> donner aux professionnelsintéressés <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> réussite dans la conduite <strong>de</strong> leur projetd’amélioration du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong>. <strong>Les</strong> préconisationset les grands enseignements formalisés ici sontéclairés <strong>de</strong> manière opérationnelle par les expériences <strong>de</strong>sacteurs <strong>de</strong> terrain. Ils ont vocation à nourrir les réflexions <strong>sur</strong>la performance <strong>de</strong>s organisations <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> mais également<strong>sur</strong> l’évolution du système <strong>de</strong> santé en France.L’ANAP a souhaité valoriser ces organisations soucieusesd’as<strong>sur</strong>er <strong>un</strong>e prise en charge adaptée <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>avec <strong>de</strong>s <strong>parcours</strong> structurés et flui<strong>de</strong>s : « La bonne réponse,au bon endroit, au bon moment ».


SOMMAIRE 5Sommaire1. QUELQUES CONCEPTS POUR COMPRENDRE..........72. ENSEIGNEMENTS ET PRéCONISATIONS..................113. DÉMARCHE DU PROJET........................................................214. RETOURS D’EXPÉRIENCE...................................................251. ASSOCIATION DE SOINS à DOMICILEDE LA HAUTE-GIRONDE : ASADHG/ TRANSI-SSIAD .....................262. ASSOCIATION DU RÉSEAU DE SANTé DE PROXIMITéET D’APPUI : ARESPA ...........................................................................303. RÉSEAU DE SANTé GéRONTOLOGIQUEDU NYONSAIS-BARONNIES : RESAGE 26 ........................................344. RÉSEAU DE SOINS PALLIATIFSET DE SOINS DE SUPPORTDU NORD DE L’ESSONNE : NEPALE ..................................................385. GROUPEMENT DE COOPéRATIONSANITAIRE DU RÉSEAU GéRONTOLOGIQUEVILLE-HôPITAL DE POITIERS .............................................................426. ASSOCIATION CARMAD : RÉSEAU GéRONTOLOGIQUEDE PROFESSIONNELS DE SANTé LIBéRAUX ..................................447. CRONOSS 06 : COORDINATIONEN RÉSEAU D’ORGANISATION NIÇOISPOUR L’OPTIMISATION DES SOINS AUX SENIORS .......................488. LE NOBLE âGE : PôLE GéRIATRIQUE ...........................................529. RÉSEAU DE SANTé DE PROXIMITé ESTUAIREDE VILAINE : RESPEV ...........................................................................5410. HôPITAL PRIVé GéRIATRIQUE LES MAGNOLIAS :HPGM/ PLATE-FORME DE TéLéASSISTANCE MéDICALISéEET FILIèRE GéRIATRIQUE INTéGRéE ................................................5611. COOPéRATION DES RÉSEAUX RUN AVCET ESPACE SENIORS DE BAUME-LES-DAMES.................................5812. RÉSEAU DE SANTé DU HAUT-NIVERNAIS (RSHN) ................6213. RÉSEAU DE SANTé DU VAL-DE-SAôNE : RESOVAL................6414. RESAMUT, filière post-AVCet post-urgenceS <strong>de</strong> la personne âgée ...............................685. glossaire....................................................................................716. remerciements.....................................................................74


1. QUELQUES CONCEPTS POUR COMPRENDRE 71QUELQUES CONCEPTSPOUR COMPRENDRE<strong>Les</strong> concepts présentés ici visent à donner <strong>de</strong>s clés à la lecture. Le périmètredu projet et l’ambition <strong>de</strong>s enseignements et préconisations qui en sont tirés s’appuient<strong>sur</strong> <strong>de</strong>s notions dont il convient <strong>de</strong> partager la définition ou la conception.SantéLa santé se définit <strong>de</strong> manière large. Ses composantes sontdécrites dans la charte <strong>de</strong> l’Organisation mondiale <strong>de</strong> la santépuis d’Ottawa. En France, cette définition vient recouvrir plusieurssecteurs : sanitaire et médico-social. La diversité <strong>de</strong>sréponses qu’ils apportent ne doit pas être <strong>un</strong> frein à <strong>un</strong>e logiqued’ensemble. La complémentarité <strong>de</strong>s cultures doit ainsi prendrele pas <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e conception « hiérarchique » <strong>de</strong>s valeurs inappropriée.« La promotion <strong>de</strong> la santé est le processus qui confère aux populationsles moyens d’as<strong>sur</strong>er <strong>un</strong> plus grand contrôle <strong>sur</strong> leurpropre santé et d’améliorer celle-ci. Cette démarche relève d’<strong>un</strong>concept définissant la "santé" comme la me<strong>sur</strong>e dans laquelle<strong>un</strong> groupe ou <strong>un</strong> individu peut d’<strong>un</strong>e part, réaliser ses ambitionset satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieuou s’adapter à celui-ci. La santé est donc perçue comme <strong>un</strong>eressource <strong>de</strong> la vie quotidienne, et non comme le but <strong>de</strong> la vie ;il s’agit d’<strong>un</strong> concept positif mettant en valeur les ressourcessociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. <strong>Les</strong>membres <strong>de</strong> la population ne peuvent réaliser leur potentiel<strong>de</strong> santé optimal s’ils ne prennent pas en charge les élémentsqui déterminent leur état <strong>de</strong> santé. Seul, le secteur sanitairene saurait offrir ces conditions préalables et ces perspectivesfavorables à la santé. Fait encore plus important, la promotion<strong>de</strong> la santé exige l’action concertée <strong>de</strong> tous les intervenants :les gouvernements, le secteur <strong>de</strong> la santé et les domainessociaux et économiques connexes, les organismes bénévoles, lesautorités régionales et locales, l’industrie et les médias » (charted’Ottawa pour la promotion <strong>de</strong> la santé, novembre 1986).


8 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Personnes <strong>âgées</strong> fragilesou vulnérablesLa personne est considérée <strong>de</strong> manière globale (dimensionsphysique, psychique, psychologique, sociale et environnementale).Ce document s’attache aux <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>en situation <strong>de</strong> fragilité. L’environnement <strong>de</strong> la personne, <strong>un</strong>entourage qui n’est pas stable, <strong>un</strong> aidant en difficulté ou <strong>un</strong>esituation d’isolement social viennent renforcer <strong>un</strong>e ou plusieursdifficultés <strong>de</strong> santé.Besoins et attentes<strong>Les</strong> besoins et attentes sont évalués/ exprimés <strong>de</strong> manièremultidimensionnelle ; le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé va <strong>de</strong>venir complexesi les besoins sont multiples et requièrent l’intervention <strong>de</strong>différents acteurs :Situation complexe : les besoins touchent aux dimensionssanitaire, sociale, psychologique et environnementale. <strong>Les</strong> acteursà mobiliser pour y répondre sont multiples. La complexitétient également à la nécessaire combinaison <strong>de</strong>s réponses enmatière <strong>de</strong> compensation dans le domaine <strong>de</strong>s soins et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>à la vie quotidienne ;Évaluation multidimensionnelle : pour évaluer <strong>un</strong>e situation etajuster <strong>un</strong>e réponse adéquate, il est nécessaire <strong>de</strong> disposer d’<strong>un</strong>outil d’évaluation multidimensionnel. Il objective <strong>un</strong>e situation etrend reproductible l’évaluation. Afin que les réponses puissentau mieux être coordonnées, l’évaluation doit par ailleurs être partagéeentre les professionnels.Territoire -approche territorialeLa question du « bon niveau <strong>de</strong> <strong>territoire</strong> » a souvent été soulevée.Il semble important <strong>de</strong> distinguer plusieurs axes <strong>de</strong> travail<strong>sur</strong> lesquels l’approche territoriale est utilisée :Le bassin <strong>de</strong> vie d’<strong>un</strong>e personne : pour cette personne, oula population du bassin <strong>de</strong> vie, la réponse opérationnelle <strong>de</strong>proximité en matière <strong>de</strong> « distribution » <strong>de</strong> prestations etservices mais également <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong> ces prestations estimportante ;Le niveau d’intervention pour la « distribution » <strong>de</strong>s prestationsvisant à répondre aux besoins d’<strong>un</strong>e population <strong>sur</strong> sonbassin <strong>de</strong> vie : ce niveau est le plus souvent celui d’<strong>un</strong>e ouplusieurs patientèles ou d’<strong>un</strong>e comm<strong>un</strong>e ;Le niveau du relais, <strong>de</strong> la coopération et <strong>de</strong> la mise en œuvre<strong>de</strong>s synergies sanitaires et sociales, qui permet égalementl’organisation <strong>de</strong> l’accès aux réponses spécialisées. Ce niveauest, en général, au minimum celui <strong>de</strong> l’intercomm<strong>un</strong>alité ou <strong>de</strong>plusieurs cantons.Ainsi, la réponse adaptée va combiner plusieurs niveaux <strong>de</strong><strong>territoire</strong>s pour mobiliser <strong>de</strong>s acteurs intervenant dans <strong>un</strong>périmètre à géométrie variable, ce qui rend possible l’échange, lacoordination, la connaissance ou la reconnaissance mutuelle <strong>de</strong>sprofessionnels concernés.À ce jour en France, auc<strong>un</strong> outil comm<strong>un</strong> et partagé n’est utilisépar l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs intervenant dans <strong>un</strong> <strong>parcours</strong> sanitaireet social.


2. ENSEIGNEMENTS ET PRéCONISATIONS 112ENSEIGNEMENTSET PRéCONISATIONSLa complexité du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne âgée tient en partie à la diversité<strong>de</strong>s acteurs mobilisés et au cloisonnement <strong>de</strong> leurs interventions.Ce constat est le résultat d’<strong>un</strong>e construction qui a été progressive et qui se poursuit.<strong>Les</strong> réponses en silo <strong>de</strong> notre système <strong>de</strong> protection sociale sont par ailleurs inscritesdans le droit, <strong>de</strong> même que l’organisation <strong>de</strong>s secteurs sanitaire,médico-social et social. <strong>Les</strong> réponses mises en œuvre par les offreurs <strong>de</strong> santémais également les « régulateurs » tentent <strong>de</strong> pallier le cloisonnement du système.Toutefois, les freins juridiques, techniques ou encore culturels persistent. On peutciter par exemple l’absence <strong>de</strong> fongibilité entre les différentes enveloppes financières,le déficit d’outils et métho<strong>de</strong>s d’évaluation globale du besoin <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong>.L’harmonisation, la transversalité <strong>de</strong> la réponse, la lisibilité du système et la fluidité<strong>de</strong> la réponse pour l’usager sont <strong>de</strong>s objectifs d’amélioration partagés qu’il convient<strong>de</strong> soutenir mais également <strong>de</strong> concrétiser.


2. ENSEIGNEMENTS ET PRéCONISATIONS 13Ces quatorze organisations présentent <strong>un</strong>egran<strong>de</strong> diversité. Toutefois, on note <strong>un</strong> nombreimportant <strong>de</strong> contributions adressées par <strong>de</strong>sréseaux <strong>de</strong> santé. Ils sont ainsi fortementreprésentés dans la cadre <strong>de</strong> cette publication.Une diffusion différente <strong>de</strong> l’appel àcomm<strong>un</strong>ication aurait pu amener d’autres types<strong>de</strong> contributions.Le point partagé entre tous les contributeurs tient à la miseen réseau <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> différents acteurs <strong>de</strong> santéet la poursuite d’<strong>un</strong> objectif <strong>de</strong> facilitation <strong>de</strong> la prise en chargepour la personne.à l’issue <strong>de</strong>s analyses, plusieurs préconisations peuvent êtreformulées pour ai<strong>de</strong>r les acteurs à mieux organiser et structurerleurs prestations. Elles tiennent à :Des facteurs <strong>de</strong> réussite dans la conduite <strong>de</strong>s projets ;Des leviers permettant d’améliorer les réponses en matièred’accessibilité, <strong>de</strong> programmation ou encore <strong>de</strong> coordinationet d’intégration <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> ;Des leviers permettant d’accompagner <strong>un</strong>e démarche d’améliorationcontinue reposant notamment <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e évaluationpertinente <strong>de</strong>s actions mises en œuvre.Ainsi, le présent document est structuré <strong>de</strong> manière à illustrer<strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> pratiques tenant à la conduite du projet,l’organisation <strong>de</strong> l’offre <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>, l’évaluation <strong>de</strong>s dispositifs.Définir et partagerses missions, connaître celles<strong>de</strong> ses partenairesLa lisibilité pour l’usager mais également pour tout professionnelsouhaitant travailler en cohérence avec son environnementest <strong>un</strong>e condition forte pour offrir à la population <strong>un</strong> dispositifintégré. La lisibilité <strong>sur</strong> le <strong>territoire</strong> requiert que chaque acteurait formalisé et soit en me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>iquer <strong>sur</strong> ce qu’ilest, ce qu’il fait, <strong>sur</strong> ses objectifs et son champ d’intervention.Cette première étape semble « <strong>de</strong> bon sens », toutefois, elle estrarement réalisée <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>. Le déficit d’outils <strong>de</strong> pilotageet notamment <strong>de</strong> structuration en système d’information est <strong>un</strong><strong>de</strong>s facteurs d’explication.<strong>Les</strong> travaux <strong>de</strong> cartographie disponibles, quantitatifs, permettent<strong>de</strong> disposer d’<strong>un</strong>e information <strong>de</strong> premier niveau très importante.Exemple : <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> donné, <strong>un</strong>e région, mettre en regardl’offre en établissements <strong>de</strong> santé, établissements médicosociaux,dispositifs d’information et <strong>de</strong> coordination (CLIC,réseaux), services <strong>de</strong> soins infirmiers à domicile, services àla personne, professionnels <strong>de</strong> santé libéraux (mé<strong>de</strong>cins, infirmières,kinésithérapeutes) permet <strong>de</strong> disposer d’informationstrès qualitatives et d’orienter les décisions en matière <strong>de</strong>planification.Ces éléments qui sont <strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> à la décision méritent d’êtrecomplétés pour tenir compte <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s acteurs et <strong>de</strong>sstratégies qu’ils mettent en œuvre pour répondre aux besoins.Exemple : le développement <strong>de</strong>s réseaux s’est réalisé <strong>sur</strong> la based’<strong>un</strong> cahier <strong>de</strong>s charges très large qui a permis aux acteurs <strong>de</strong>déterminer le périmètre <strong>de</strong> leurs missions et actions en fonction<strong>de</strong> l’environnement dans lequel ils se sont implantés. Le contour<strong>de</strong>s missions est très hétérogène. Une cartographie simple nepermettra ainsi pas <strong>de</strong> renseigner les déci<strong>de</strong>urs.


14 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Des leviers pour améliorer la lisibilité <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> :Un cadre <strong>un</strong>ique et synthétique pour décrire ses missions,son périmètre, son activité, objectiver l’utilisation <strong>de</strong>s ressourcesallouées ;Une cartographie territoriale quantitative et qualitativepermettant <strong>de</strong> poser <strong>un</strong> premier diagnostic territorial partagé ;Un socle <strong>de</strong> systèmes d’information permettant d’implémenterl’ensemble <strong>de</strong>s contributions et <strong>de</strong> les traiter <strong>de</strong> manière pertinenteet comparable <strong>sur</strong> les <strong>territoire</strong>s.Dans la mise en œuvre d’<strong>un</strong> projet visant à l’amélioration du <strong>parcours</strong>,il est également indispensable d’avoir défini <strong>de</strong> manièreprécise la « cible » <strong>de</strong> son action.La définition précise <strong>de</strong>s critères d’inclusion (ou d’admission)<strong>de</strong> chaque offreur et la comm<strong>un</strong>ication <strong>sur</strong> ces critères permetà chac<strong>un</strong> <strong>de</strong> se situer et <strong>de</strong> s’intégrer dans <strong>un</strong>e chaîne d’acteurscohérente. Cette définition a pour intérêt majeur d’éviterles doublons dans les prises en charge et accompagnements,et <strong>de</strong> repérer les zones <strong>de</strong> rupture. De la même manière, il estimportant <strong>de</strong> définir <strong>de</strong> manière précise les critères <strong>de</strong> sortied’<strong>un</strong> dispositif et les objectifs <strong>de</strong> l’accompagnement.Développer l’approche managériale<strong>de</strong>s projets (gouvernance,tour <strong>de</strong> table, formalisation)Le management <strong>de</strong> projet constitue <strong>un</strong> axe d’évolution majeurdans la mise en synergie d’acteurs d’origines différentes.Pour cela, les organisations visitées ont permis <strong>de</strong> mettreen exergue <strong>de</strong>ux axes <strong>de</strong> travail :La montée en charge <strong>de</strong>s compétences individuelles <strong>sur</strong>la gestion <strong>de</strong> projet : la crédibilité <strong>de</strong> la démarche d’articulationtient autant à la pertinence du projet qu’à sa crédibilité formellequi peut tenir à la capacité à appréhen<strong>de</strong>r les attentes <strong>de</strong>s partenaires,à les reformuler, à les formaliser dans <strong>un</strong> calendrierprédéfini ;La définition <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> pilote <strong>de</strong> réseau, clé <strong>de</strong> voûte<strong>de</strong> la coordination, mais nécessitant <strong>de</strong>s compétences multiplesd’ingénierie, d’animation <strong>de</strong> projet, <strong>de</strong> partenariat, <strong>de</strong> managementd’équipe…Ces évolutions se traduisent nécessairement dans les pratiquesprofessionnelles, au point <strong>de</strong> faire prévaloir <strong>un</strong>e logique <strong>de</strong> spécialisation<strong>de</strong>s prises en charge. Par la suite, le type <strong>de</strong> relationavec l’usager a lui-même évolué vers <strong>un</strong> suivi personnaliséreposant <strong>sur</strong> la fixation d’objectifs et <strong>un</strong>e évaluation régulièreet partagée <strong>de</strong>s résultats atteints. Dans cette évolution, il importe<strong>de</strong> concilier les attentes du public en termes <strong>de</strong> réactivité,d’efficacité et <strong>de</strong> disponibilité, et les valeurs du service publicen termes d’égalité d’accès, d’adaptabilité <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> serviceet <strong>de</strong> qualité du service proposé. La formalisation <strong>de</strong> ces objectifsd’accompagnement et actions en découlant permet dans lesfaits aux professionnels d’as<strong>sur</strong>er <strong>un</strong> certain turn-over au sein<strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> coordination. Elle suppose la systématisation<strong>de</strong>s suivis pour <strong>un</strong>e actualisation régulière <strong>de</strong> la file active.Ces <strong>de</strong>ux éléments (inclusion/ sortie) permettent <strong>de</strong> définir lescontours <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> chac<strong>un</strong> dans l’accompagnement,et ceux <strong>de</strong> la responsabilité partagée dans la réponse à <strong>un</strong>e population.


2. ENSEIGNEMENTS ET PRéCONISATIONS 15Améliorer l’accessibilitéL’accessibilité recouvre trois approches :Géographie ; avec <strong>un</strong>e distance « tolérable » par les usagerscomme les professionnels dans <strong>un</strong>e fourchette <strong>de</strong> 25 à 30 kilomètres(ou d’<strong>un</strong>e trentaine <strong>de</strong> minutes) pour <strong>un</strong>e zone géographiquestandard ;Réactivité dans la réponse à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ;Adaptation <strong>de</strong> la réponse au besoin versus l’inadéquationd’<strong>un</strong>e réponse qui sera immédiate mais fournie par <strong>un</strong>e structuredont les missions ne sont pas celles dont a besoin la personne.1. Améliorer l’information et l’orientation<strong>de</strong>s usagersLe besoin d’articulation et d’information peut trouver <strong>un</strong>e réponseavec :La mise en place <strong>de</strong>s guichets <strong>un</strong>iques ou intégrés, àl’exemple <strong>de</strong>s MAIA qui ont vocation à constituer l’accès <strong>de</strong>proximité (quelle que soit la structure) à l’accueil et l’information età partir <strong>de</strong>squels la population est orientée vers la ressource adaptée.Cet ensemble coordonné <strong>de</strong> lieux d’information, d’analyseet d’orientation doit faciliter le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> en perted’autonomie fonctionnelle et <strong>de</strong> leurs aidants en évitant les réponsesfragmentées ;<strong>Les</strong> outils d’information et <strong>de</strong> comparaison permettant <strong>un</strong>choix éclairé pour les usagers et leurs proches, notamment viaInternet.Actuellement, les points d’informations et d’orientation restentstructurés en silo, en particulier entre les champs sanitaire etmédico-social. La connaissance transverse <strong>de</strong> l’hôpital et du domicilepeut être recherchée par <strong>de</strong>s formations et <strong>de</strong>s échanges<strong>de</strong> pratiques entre les professionnels <strong>de</strong>s différents secteurspour améliorer la réponse à l’usager et l’orienter (exemple :mobilisation conjointe du service social <strong>de</strong> l’hôpital, du réseau,du CLIC, <strong>de</strong>s services du conseil général…).2. Améliorer la programmationLa réussite <strong>de</strong> la prise en charge au long cours <strong>de</strong> <strong>personnes</strong>en situation <strong>de</strong> fragilité, porteuses <strong>de</strong> plusieurs maladies chroniquesrési<strong>de</strong> dans la capacité <strong>de</strong>s professionnels à anticiper lesdifficultés à venir, qu’elles soient d'ordre :Social (exemple : modification prévisible <strong>de</strong> l’entourage tel ledécès d’<strong>un</strong> conjoint ou d’<strong>un</strong> proche aidant) ;Médical (exemple : aggravation prévisible <strong>de</strong> la maladie).Ces difficultés peuvent être réduites par <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> préventionsecondaires ou tertiaires ou peuvent être détectées précocementpar <strong>de</strong>s évaluations régulières <strong>de</strong>s réseaux. Ces actionsillustreront la capacité d’<strong>un</strong> réseau à mettre en œuvre ces actionsd’anticipation et à programmer <strong>un</strong> suivi spécifique à chaque personnecomme l’ont illustré la plupart <strong>de</strong>s structures visitées avecl’élaboration et le suivi <strong>de</strong> plans <strong>de</strong> soins personnalisés (ou d’ai<strong>de</strong>ou d’accompagnement), démarche qu’il convient <strong>de</strong> développer.Parallèlement, la programmation sera lisible dans :Le calendrier <strong>de</strong>s suivis à domicile et/ ou <strong>de</strong>s évaluations enconsultations ;La réussite <strong>de</strong>s hospitalisations programmées quand ces hospitalisationss’avèrent nécessaires ;La mise en œuvre <strong>de</strong> solutions <strong>de</strong> répit.Ces éléments sont autant d’indicateurs permettant <strong>un</strong>e autoévaluationau regard <strong>de</strong>s objectifs à atteindre.


16 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Innover : <strong>de</strong> la coordinationà l’intégration <strong>de</strong>s acteurs1. Organiser la complémentarité avec les servicesrelevant <strong>de</strong> la compétence <strong>de</strong>s conseils générauxLe lien avec les services sociaux relevant <strong>de</strong>s conseils générauxnécessite <strong>un</strong>e vigilance particulière. En effet, les organisationsretenues par les collectivités départementales sont hétérogèneset <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> chevauchement dans les interventionsne peuvent être exclus, par exemple entre les réseaux <strong>de</strong> santéet les services sociaux territorialisés ou les équipes chargées<strong>de</strong>s évaluations préalables à l’ouverture <strong>de</strong>s droits d’Allocationpersonnalisée d'autonomie (APA). Dans les faits, on peut releversoit <strong>de</strong>s évaluations AGGIR faites en doublon soit <strong>de</strong>s réseaux<strong>de</strong> santé qui se substituent aux interventions <strong>de</strong>s acteurs sociaux.Une réflexion mise en place dans certains départements a permis<strong>de</strong> rendre les interventions complémentaires. Cette réflexionpeut être <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux natures :Le rappel et le partage <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong>s différents acteursinstitutionnels, formalisés par <strong>un</strong> document consensuel ;L’élaboration <strong>de</strong> référentiels pluriprofessionnels comme outild’ai<strong>de</strong> à la décision, notamment pour les mé<strong>de</strong>cins traitants.Il peut s’agir, par exemple, d’<strong>un</strong> référentiel facilitant la prescription/l’orientation vers <strong>un</strong> Service <strong>de</strong> soins infirmiers à domicile(SSIAD) ou <strong>un</strong> Service d’ai<strong>de</strong> à domicile.L’articulation avec les Services départementaux d’incendieet <strong>de</strong> secours (SDIS), le centre 15 et SOS constituent également<strong>un</strong>e piste d’évolution à développer.Exemple : systématiser le partage d’informations ou les transfertsd’informations hebdomadaires concernant les patients suivis par <strong>un</strong>réseau <strong>de</strong> santé et pour lesquels <strong>de</strong>s protocoles ou prescriptionsspécifiques ont pu être définis en cas d’urgence au domicile.2. Sécuriser l’articulation entre les acteursmobilisés auprès <strong>de</strong> la personne âgéeLa fluidité du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la personne âgée supposela ré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> plusieurs éléments « fondamentaux », quel que soitle porteur <strong>de</strong> projet :L’implication et la coopération organisée <strong>de</strong>s principauxacteurs que sont l’hôpital, les professionnels <strong>de</strong> santé libérauxet le conseil général. Si l’ensemble <strong>de</strong>s intervenants sanitaireset médico-sociaux sont également indispensables, leur mobilisationest davantage le fait du service rendu par le mo<strong>de</strong> d’articulationretenu à partir d’<strong>un</strong> lien fort entre l’établissement <strong>de</strong> santéet les professionnels libéraux ;La définition <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> chaque acteur potentiellementmobilisé dans le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne âgée ;La définition précise mais simple d’objectifs, avec commepréalable <strong>un</strong>e étu<strong>de</strong> du <strong>territoire</strong> couvert. Le nombre <strong>de</strong> <strong>personnes</strong><strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans, d’intervenants libéraux, <strong>de</strong> partenaires…potentiellement concernés nécessite en amont leur recensementexhaustif.3. Développer l’intégration <strong>de</strong>s acteurs avec <strong>un</strong>elogique <strong>de</strong> partenariat basée <strong>sur</strong> le « gagnant/gagnant »Ce <strong>de</strong>rnier point suppose <strong>un</strong>e information en direction <strong>de</strong>s acteursimpliqués <strong>sur</strong> la valeur ajoutée potentielle <strong>de</strong> l’organisation.Si les rém<strong>un</strong>érations dérogatoires pour les professionnels<strong>de</strong> santé libéraux sont parfois mises en exergue pour contribuerà leur mobilisation au sein d’<strong>un</strong> réseau <strong>de</strong> santé, celles-cine sont pas généralisées et certains réseaux disposent d’<strong>un</strong>etrès forte mobilisation sans ces rém<strong>un</strong>érations. Le soutienpotentiellement apporté pour orienter le patient dans sesdémarches administratives et sociales, l’ai<strong>de</strong> à la décision à partird’<strong>un</strong>e évaluation complémentaire gériatrique, l’organisation<strong>de</strong> la concertation pluridisciplinaire, la capacité à répondre sansdélai à <strong>un</strong>e sollicitation d’<strong>un</strong> professionnel libéral sont autantd’exemples régulièrement cités et qui restent à valoriser.


2. ENSEIGNEMENTS ET PRéCONISATIONS 17Mettre en place <strong>de</strong>s outilspartagés <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>icationet d’information1. Développer les coopérations<strong>Les</strong> coopérations sont <strong>de</strong> nature à améliorer l’accessibilitéà <strong>de</strong>s prestations adaptées et dans <strong>de</strong>s délais raisonnablespour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>. Il s'agit <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> coopérationcités dans les pages qui suivent tels que les groupementset les réseaux. Il peut aussi s’agir <strong>de</strong> coopérations très souplescomme <strong>de</strong>s conventions, ou très intégrées comme <strong>de</strong>s fusionspermettant d’améliorer l’échange <strong>de</strong>s pratiques entre professionnelsintervenant dans <strong>de</strong>s domaines actuellement séparés.Plusieurs exemples peuvent être évoqués :<strong>Les</strong> pratiques mises en place au sein <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> soinspalliatifs peuvent être très intéressantes pour <strong>un</strong> réseauspécialisé auprès <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, notamment pour sescapacités à anticiper <strong>un</strong>e dégradation <strong>de</strong> la situation ou gérerla douleur. Cette expertise peut également être mise à dispositiond’établissements d’hébergement pour <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>dépendantes (EHPAD), au travers d’interventions auprès<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts, <strong>de</strong> formations ou <strong>de</strong> soutiens pour l’élaborationd’<strong>un</strong> projet d’établissement ;La coopération entre plusieurs établissements <strong>de</strong> type EHPADpeut permettre <strong>de</strong> disposer d’<strong>un</strong> temps infirmier <strong>de</strong> nuit <strong>sur</strong> labase d’astreintes mutualisées rendant plus aisé le traitement <strong>de</strong> ladouleur et l’accompagnement <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie ;L’adaptation aux besoins <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong>s servicesd’accueil d’urgence peut être envisagée au travers <strong>de</strong> la créationd’équipes mobiles d’orientation gériatrique <strong>sur</strong> plusieurs établissements.<strong>Les</strong> coopérations peuvent être complétées par l’utilisation<strong>de</strong> systèmes d’information partagés relatifs au patient(exemple : recueil <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s informations permettantla continuité <strong>de</strong> l’accompagnement : mé<strong>de</strong>cin traitant, accompagnementssociaux, entourage, dates <strong>de</strong> sortie…) ou à la gestion<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’admission (exemple : en Soins <strong>de</strong> suiteet <strong>de</strong> réadaptation – SSR, en établissement d’hébergementpour <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> dépendantes – EHPAD…).2. Développer l’utilisation <strong>de</strong>s nouvellestechnologies et le partage <strong>de</strong>s informations<strong>Les</strong> objectifs du partage et <strong>de</strong> la transmission d’informationsentre professionnels sont multiples. Il s’agit notamment d’éviter<strong>de</strong>s doublons dans certaines actions (exemple : partager<strong>un</strong>e évaluation) et <strong>de</strong> permettre la continuité <strong>de</strong>s soinset <strong>de</strong> l’accompagnement (exemple : transmission rapi<strong>de</strong> ouaccès direct aux comptes-rendus d’hospitalisation et principauxexamens réalisés). Ces échanges supposent dans tous les cas<strong>de</strong> porter <strong>un</strong>e attention particulière au fait que les donnéesappartiennent à la personne et non aux professionnels.Dans le prolongement <strong>de</strong>s développements précé<strong>de</strong>nts, l’utilisation<strong>de</strong>s nouvelles technologies permet <strong>de</strong> mieux anticiperl’évolution <strong>de</strong> la situation.Exemple : les rappels automatiques mis en place pour les suivis<strong>de</strong> Plans personnalisés <strong>de</strong> santé sont <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s-fous utilespermettant aux professionnels <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong> disposerd’<strong>un</strong>e veille <strong>sur</strong> les situations en file active. Ces outilsprésentent tout leur intérêt lorsqu’ils sont partagés entre lesdifférents acteurs.Exemple : la transmission automatisée et sécurisée <strong>de</strong>s comptesrendusd’hospitalisation au mé<strong>de</strong>cin traitant et aux acteurs<strong>de</strong> la coordination permet <strong>de</strong> faciliter les <strong>retours</strong> à domicile.Exemple : l’accueil d’<strong>un</strong>e personne âgée dans les serviceshospitaliers avec l’ensemble <strong>de</strong>s éléments d’évaluation produitsantérieurement à son admission (résumé <strong>de</strong> dossier médical,ordonnances délivrées par le pharmacien, synthèses <strong>de</strong> PPSréseaux…) peut potentiellement faciliter sa prise en charge.


18 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Mettre en place<strong>de</strong>s outils d’évaluation<strong>Les</strong> éléments qualitatifs sont généralement inscrits dans les rapportsd’activité <strong>de</strong>s offreurs. Ces rapports d’activité, qui intègrentsouvent <strong>un</strong> volet « évaluation », ne sont que peu exploités dansla me<strong>sur</strong>e où il n’existe pas <strong>de</strong> cadre homogène et informatisépermettant <strong>de</strong> traiter ces informations <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>.De même, l’évaluation <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s articulations décritesreste embryonnaire. Des données concernant les conventionsou adhésions sont généralement disponibles mais nepermettent pas <strong>un</strong>e compréhension <strong>de</strong>s conséquences pourles usagers, les professionnels ou les financements publics.<strong>Les</strong> indicateurs <strong>de</strong> coût à l’usager constituent <strong>un</strong>e premièreapproche, sous réserve d’<strong>un</strong>e définition précise <strong>de</strong> la notion<strong>de</strong> « file active ». Ils restent insuffisants et plusieurs pistes <strong>de</strong>réflexion pourraient être approfondies avec les acteurs œuvrantdans le champ <strong>de</strong> la coordination :La définition d’indicateurs concernant les usagers, par exemple :le taux <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts sortis d’<strong>un</strong> EHPAD vers <strong>un</strong> hôpital pour <strong>un</strong>efin <strong>de</strong> vie afin <strong>de</strong> mieux i<strong>de</strong>ntifier les situations pour lesquelles ledécès aurait pu être envisagé <strong>sur</strong> le lieu <strong>de</strong> la personne ;L’exploitation <strong>de</strong>s données du PMSI, par exemple : les Duréesmoyennes <strong>de</strong> séjour (DMS) <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> suivies par <strong>un</strong> réseauou les transferts et réadmissions dans les 30 jours suivant l’inclusiondans <strong>un</strong>e file active ;Le suivi d’<strong>un</strong>e cohorte <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> accompagnées par <strong>un</strong>estructure <strong>de</strong> coordination permettant <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>er si cette priseen charge (par exemple avec <strong>un</strong>e plus gran<strong>de</strong> assiduité dans laprise <strong>de</strong>s traitements, pour honorer les ren<strong>de</strong>z-vous et s’impliquerdans le suivi) conduit à <strong>un</strong> allongement <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong>vie, <strong>un</strong>e limitation <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> dépression et <strong>un</strong>e meilleurequalité <strong>de</strong> vie.


3. Démarche du projet 213Démarchedu projetLa démarche méthodologique adoptée est classique.Elle s’est déclinée en 4 phases :Appel à contribution via le Comité <strong>de</strong> pilotage (juillet 2010)Sollicitation <strong>de</strong>s acteurs hors Comité <strong>de</strong> pilotage (octobre 2010)Recueil <strong>de</strong>s 33 contributions (décembre 2010)Analyse <strong>de</strong>s fiches recueillies (janvier 2011)16 contributions sélectionnées (janvier 2011)Analyse <strong>sur</strong> site (février-mars-avril 2011)Monographie synthétique pour 14 organisations (mars-avril 2011)Préconisations et finalisation (avril-mai 2011)


22 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Un appel à comm<strong>un</strong>ication a été lancé en juillet 2010 et relayé parles membres du comité <strong>de</strong> pilotage national du projet « Parcours<strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> ». <strong>Les</strong> institutions suivantessont représentées au sein <strong>de</strong> ce comité <strong>de</strong> pilotage :Secrétariat général <strong>de</strong>s ministères chargés <strong>de</strong>s Affaires sociales ;Direction générale <strong>de</strong> la cohésion sociale (DGCS) ;Direction générale <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins (DGOS) ;Caisse nationale <strong>de</strong> l’As<strong>sur</strong>ance Maladie <strong>de</strong>s travailleurs salariés(CNAMTS) ;Conseil national <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins (CNOM) ;Union nationale interfédérale <strong>de</strong>s œuvres et organismes privéssanitaires et sociaux (UNIOPSS) ;Fédération <strong>de</strong>s établissements hospitaliers et d’ai<strong>de</strong> à la personne(FEHAP) ;Fédération nationale <strong>de</strong>s établissements d’hospitalisationà domicile (FNEHAD) ;Syndicat national <strong>de</strong>s établissements et rési<strong>de</strong>nces pour <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> (SYNERPA) ;Fédération hospitalière <strong>de</strong> France (FHF) ;Fédération <strong>de</strong> l’hospitalisation privée (FHP) ;Agences régionales <strong>de</strong> santé-pilotes ;Sociétés savantes.D’autres représentants du secteur <strong>de</strong> la santé ont permis <strong>de</strong> relayercette initiative :Mutualité Française,Union nationale <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé (UNR Santé) ;Association nationale <strong>de</strong>s hôpitaux locaux (ANHL) ;Association nationale <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes d’hôpitallocal (AGHL).Un comité ré<strong>un</strong>issant <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> qualifiées dans les domainessanitaire et social a accompagné l’ensemble <strong>de</strong> la démarche en v<strong>un</strong>otamment <strong>de</strong> :Vali<strong>de</strong>r les critères <strong>de</strong> sélection et les expériences à valoriser ;Préciser les questionnements en vue <strong>de</strong>s rencontres <strong>sur</strong> site ;I<strong>de</strong>ntifier les principaux enseignements ;Formuler <strong>de</strong>s préconisations <strong>de</strong> manière transversale.Ont participé aux travaux <strong>de</strong> ce comité :M. Jean-François BAUDURET, Comité scientifique et d’orientation<strong>de</strong> l’ANAP ;M. Jean-Yves Blan<strong>de</strong>l, Association nationale <strong>de</strong>s hôpitauxlocaux (ANHL) ;M. Sylvain DENIS, Comité national <strong>de</strong>s retraités et <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> (CNRPA) ;M. Christian FISCHER, conseil général du Haut-Rhin ;Dr Nathalie MAUBOURGUET, Fédération française <strong>de</strong>s associations<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins coordonnateurs en EHPAD (FFAMCO) ;Mme Catherine PEYRISSET, équipe nationale pilotage MAIAà la Caisse nationale <strong>de</strong> solidarité pour l’autonomie (CNSA) ;Dr Michel VARROUD-VIAL, Union nationale <strong>de</strong>s réseaux<strong>de</strong> santé (UNR Santé) ;M. Jean-Philippe VINQUANT, Haut conseil pour l’avenir<strong>de</strong> l’As<strong>sur</strong>ance Maladie (HCAAM).


3. Démarche du projet 23à la fin du mois <strong>de</strong> décembre 2010, trente-trois contributions ontété adressées à l’ANAP sous forme <strong>de</strong> fiche <strong>de</strong>scriptive synthétique.Une première analyse <strong>de</strong> ces fiches, complétée d’entretienstéléphoniques, a permis <strong>de</strong> retenir seize organisations à visiterau regard <strong>de</strong> quatre critères d’inclusion :Organisation orientée vers l’accompagnement <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> ;Objectif d’amélioration du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne (soins etautonomie) au travers, notamment, d’<strong>un</strong> travail <strong>sur</strong> l’accessibilité(à <strong>un</strong>e ou <strong>de</strong>s prestations, dans <strong>un</strong> délai adapté, en vue <strong>de</strong> limiterles pertes <strong>de</strong> chances, en vue d’accé<strong>de</strong>r au bon interlocuteur…),l’anticipation (avec <strong>un</strong>e évaluation et <strong>un</strong>e i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins,<strong>un</strong>e programmation <strong>de</strong>s étapes à venir, la formalisation d’<strong>un</strong> <strong>parcours</strong>…)et la coordination ;Organisation présentant <strong>un</strong> caractère exemplaire pouvant alimenter<strong>un</strong> retour d’expérience intéressant l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs<strong>de</strong> santé ;Organisation effectivement en place avec <strong>un</strong>e antériorité permettant,en pratique, <strong>un</strong>e évaluation minimum. Ce <strong>de</strong>rnier critèrea joué <strong>un</strong> rôle prépondérant à toutes les phases <strong>de</strong> sélection.Des rencontres <strong>sur</strong> site ont été organisées <strong>de</strong> janvier à mai 2011.Outre le recueil <strong>de</strong>s éléments relatifs au contexte, à la constitution,aux modalités d’intervention et d’évaluation, le gui<strong>de</strong> d’entretiena permis d’orienter les échanges <strong>sur</strong> la capacité <strong>de</strong>s organisationsà apporter <strong>de</strong>s réponses à cinq principales barrières i<strong>de</strong>ntifiéescomme facteurs <strong>de</strong> rupture dans les <strong>parcours</strong> <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> :La structuration en silo <strong>de</strong>s acteurs : établissements <strong>de</strong> santé,établissements et services médico-sociaux, mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> villeet soins à domicile ;L’étanchéité <strong>de</strong>s accompagnements entre institutions et domicile ;La mauvaise articulation entre les prestations <strong>de</strong> soins et lesactions « hors soins » venant compenser la perte d’autonomie ;La cohabitation entre plusieurs mo<strong>de</strong>s d’exercice <strong>de</strong>s professionnels(libéral/ salarié) ;En matière <strong>de</strong> contenu <strong>de</strong>s prestations, <strong>un</strong>e trop forte étanchéité<strong>de</strong>s savoir-faire <strong>sur</strong> les composantes physique et psychique<strong>de</strong> la personne accompagnée.à l’issue <strong>de</strong> ces visites <strong>sur</strong> site et d’<strong>un</strong> échange avec les ARSconcernées, quatorze organisations sont présentées dansles pages qui suivent.


26 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Association<strong>de</strong> soins à domicile<strong>de</strong> la Haute-Giron<strong>de</strong> :1ASADHG/ Transi-SSIADObjectifsRépondre aux besoins <strong>de</strong> soinsinfirmiers à domicile avec <strong>un</strong>service réactif et transitoireTRANSI-SSIAD est né <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>répondre aux besoins d’accompagnementnon satisfaits au niveau <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>nursing à domicile. La multiplication <strong>de</strong>ssituations <strong>de</strong> crise ou d’urgence a conduitl’Association à rechercher <strong>de</strong>s modalitésinnovantes d’intervention en priorisant leretour à domicile <strong>de</strong> la personne âgée.Dès l’origine, l’Association <strong>de</strong> soins à domicile <strong>de</strong> la Haute-Giron<strong>de</strong> s’est inscrite dans <strong>un</strong>e logique <strong>de</strong> pays. Elle couvre65 comm<strong>un</strong>es situées au nord <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> (plus <strong>de</strong>77 000 habitants). Si la proportion <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> estcomparable à celle relevée au niveau national, le <strong>territoire</strong>présente <strong>un</strong>e certaine hétérogénéité avec, au nord, <strong>un</strong>e zone àdominante rurale et plutôt vieillissante et, au sud, du fait <strong>de</strong> laproximité <strong>de</strong> l’agglomération bor<strong>de</strong>laise, <strong>un</strong>e zone plus attractive.Le projet est issu d’<strong>un</strong> quadruple constat posé en 2003 :Une carence <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> nursing à domicile traduite,notamment, par <strong>de</strong>s allongements <strong>de</strong> séjours hospitaliers faute<strong>de</strong> solution en sortie d’hospitalisation ;Une <strong>de</strong>nsité d’infirmiers libéraux inférieure à la moyennedépartementale et <strong>un</strong>e incapacité pour le SSIAD à répondre aux<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s malgré <strong>de</strong>s extensions <strong>de</strong> capacité (<strong>de</strong> 30 places en1996 à 232 places en 2011) ;Une complexification <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> serviceavec la montée en charge <strong>de</strong>s auxiliaires <strong>de</strong> vie sociale et lanécessité d’articuler leurs interventions avec celles du SSIADafin <strong>de</strong> s’as<strong>sur</strong>er que chaque personne accè<strong>de</strong> à la prestation laplus adaptée selon son niveau <strong>de</strong> dépendance et sa pathologie ;Une difficulté pour accé<strong>de</strong>r aux différentes prestations dans<strong>un</strong> délai raisonnable à cause, par exemple, d’<strong>un</strong>e commissiond’admission pour le SSIAD ou d’<strong>un</strong> délai <strong>de</strong> traitement conséquentpour l’ouverture <strong>de</strong>s droits à l’APA.Dans ce contexte, le dispositif TRANSI-SSIAD a été créé en2004 avec trois caractéristiques principales : transitoire, réactifet coordonné. Ses <strong>de</strong>ux objectifs principaux sont <strong>de</strong> :Permettre aux <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> ou handicapées du <strong>territoire</strong>requérant <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> nursing à domicile d’accé<strong>de</strong>r à <strong>un</strong>eprise en charge rapi<strong>de</strong>, soit après <strong>un</strong> séjour hospitalier, soit enraison d’<strong>un</strong>e dégradation brutale <strong>de</strong> leur situation <strong>sur</strong>venue àleur domicile ;Améliorer la gestion globale <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> patients âgés.


4. <strong>retours</strong> d’expériences 27Accélérer la prise en charge.Multiplier la capacité d’accueild’<strong>un</strong> SSIAD avec <strong>un</strong> importantturn-over afin <strong>de</strong> fluidifierle <strong>parcours</strong>.Mise en œuvreLa possibilité d’<strong>un</strong>e réponseà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission dansles 24 heures, d’<strong>un</strong>e effectivité<strong>de</strong> la prise en charge dans les48 heures et <strong>un</strong> accompagnementlimité à 45 jours mis à profit pourrechercher <strong>un</strong>e solution <strong>de</strong> relaisLe temps <strong>de</strong> prise en charge, limité, est misà profit par l’équipe pour rechercher <strong>un</strong>esolution <strong>de</strong> relais avec les acteurs locaux.<strong>Les</strong> orientations vers TRANSI-SSIAD, qui ne sont faites qu’ensecond recours faute <strong>de</strong> solution autre, ont trois origines : lecentre hospitalier <strong>de</strong> Blaye, les mé<strong>de</strong>cins libéraux et les autresstructures hospitalières, chac<strong>un</strong> étant conventionnellementas<strong>sur</strong>é d’<strong>un</strong> nombre prédéfini <strong>de</strong> places. Ce cadre reste néanmoinssouple afin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong>s contraintes liées aufort turn-over <strong>de</strong>s patients et à la saisonnalité <strong>de</strong>s orientationsinfluant directement <strong>sur</strong> les circuits d’intervenants mis en place.Le taux d’occupation reste au total limité à environ 85 % (contre98 % pour les SSIAD) malgré près <strong>de</strong> 80 refus <strong>sur</strong> <strong>un</strong> exercice,faute <strong>de</strong> places. Au final, l’ajustement se fait <strong>sur</strong> la totalité <strong>de</strong>splaces du SSIAD, avec <strong>un</strong>e potentielle évolution selon les orientationsqui pourraient être retenues dans le cadre <strong>de</strong> l’évolution<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s SSIAD.Plus <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s usagers ont plus <strong>de</strong> 75 ans avec <strong>de</strong>s critèresd’inclusion liés à la dépendance (GIR 1 à 4 – GMP <strong>de</strong> 635 en2009) et à l’absence <strong>de</strong> solution. L’accompagnement est as<strong>sur</strong>épar <strong>un</strong>e équipe spécialisée au sein du SSIAD qui intervient <strong>sur</strong><strong>de</strong>s circuits spécifiques. La pluridisciplinarité est garantie avecl’intervention d’<strong>un</strong>e assistante sociale, d’<strong>un</strong>e psychologue etd’<strong>un</strong> ergothérapeute. Pour l’organisation <strong>de</strong>s sorties, <strong>un</strong> partenariatétroit et formalisé a été mis en place avec les services d’ai<strong>de</strong>à domicile.Fiche synthétiqueLa structureAssociation <strong>de</strong> soins à domicile <strong>de</strong> la Haute-Giron<strong>de</strong> (ASADHG), Saint-Savin (Giron<strong>de</strong>) :80 <strong>personnes</strong> pour 68 ETPSSIAD <strong>de</strong> 232 placesPlusieurs services orientés vers ledomicile (centre itinérant <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>l’autonomie, relais familles, SAMSAH, réseaud’entrai<strong>de</strong> mutuelle)Le projetUne prise en charge SSIAD <strong>sur</strong> <strong>un</strong> délaimaximum <strong>de</strong> 45 joursUn début du projet en 2005Un taux <strong>de</strong> rotation supérieur à 7En savoir plusJacques Vidal, Directeur, Association<strong>de</strong> soins à domicile <strong>de</strong> la Haute-Giron<strong>de</strong>,j.vidal@asad-asso.netAnne-Marie Donati, Assistante sociale,centre hospitalier Saint-Nicolas-<strong>de</strong>-Blaye,am.donati@chblaye.frCéline Vaudon, Responsable <strong>de</strong> secteur,Association d’entrai<strong>de</strong> multiple,aem-celine@wanadoo.frPatricia Lamoussière,Mé<strong>de</strong>cin généraliste à Reignac,dr-patricia-lamoussiere@orange.fr


28 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Association<strong>de</strong> soins à domicile<strong>de</strong> la Haute-Giron<strong>de</strong>1ASADHG/ Transi-SSIADRetour d’expérienceLa mise en place du dispositif s’appuie <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e organisationspécifique privilégiant :Une démarche « projet » au niveau du caractère global <strong>de</strong>la prise en charge mais également <strong>sur</strong> les modalités d’implication<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs. Ainsi, dès la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission,les perspectives du <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> l’usager sont évoquées à partird’<strong>un</strong>e définition précise <strong>de</strong>s objectifs d’accompagnementet <strong>de</strong> sortie. Par exemple, si <strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin libéral est à l’origine<strong>de</strong> la prescription, l’échange téléphonique avec celui-ci conditionnel’admission ;Une approche managériale permettant <strong>de</strong> privilégier l’intervention<strong>de</strong> professionnels en capacité <strong>de</strong> se rendre au domicile,sans délai, <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s situations peu ou pas préparées et trèsdiverses, les accompagnements étant <strong>de</strong> courte durée.Gains obtenusAu total, le SSIAD dispose d’<strong>un</strong>e capacité <strong>de</strong> 232 places dont32 pour TRANSI-SSIAD (cette capacité totale intègre également,<strong>de</strong>puis 2009, le dispositif Mémo-SSIAD, <strong>un</strong>ité spécifique <strong>de</strong> courtedurée spécialisée dans l’accompagnement à domicile <strong>de</strong>s<strong>personnes</strong> atteintes <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer ou assimilée).En moyenne annuelle, entre 2005 et 2009, le nombre <strong>de</strong> nouvellesprises en charge s’est élevé à plus <strong>de</strong> 200 pour TRANSI-SSIADcontre 40 pour le SSIAD. Sur cette pério<strong>de</strong>, le dispositif a comptabilisé1 103 admissions. Pour la totalité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, <strong>un</strong>e réponsedéfinitive au prescripteur quant à l’intervention est donnée dans<strong>un</strong> délai inférieur à 24 heures et près <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s interventionsont été opérationnelles dans les 48 heures. La durée moyenne<strong>de</strong> séjour est <strong>de</strong> 32 jours. Sur 2009, le service enregistre228 admissions et 218 sorties dont 80 % effectuées dans les 45jours.Même si faute <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> cohorte ou d’évaluation fine du profil<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> accompagnées ce constat apparaît difficile à étayer,TRANSI-SSIAD permet d’éviter <strong>de</strong>s accueils au sein <strong>de</strong>s servicesd’urgences hospitaliers ou au sein <strong>de</strong> structures médico-socialesqui représenteraient, en moyenne, <strong>un</strong>e journée par usager.Ce point pourrait à l’avenir être amené à évoluer en raison <strong>de</strong>smodifications que connaît le <strong>territoire</strong>, notamment la créationrécente d’<strong>un</strong> service d’HAD, avec <strong>un</strong> enjeu d’articulation entre les<strong>de</strong>ux structures en ce qui concerne les profils <strong>de</strong> publics accueillis.Plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s orientations sont le fait <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins généralistes,20 % du centre hospitalier <strong>de</strong> Blaye et moins <strong>de</strong> 20 %d’autres structures (11 <strong>de</strong> soins aigus et 8 <strong>de</strong> convalescence).Le nombre d’établissements et la répartition géographique<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>sur</strong> les 5 cantons du service illustrent l’appropriationdu dispositif avec <strong>un</strong> taux <strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong> 66 % (54 mé<strong>de</strong>cinsgénéralistes ont prescrit au moins <strong>un</strong>e prise en charge <strong>sur</strong> <strong>un</strong> total<strong>de</strong> 82 mé<strong>de</strong>cins <strong>sur</strong> les 5 cantons).


4. <strong>retours</strong> d’expériences 29Outils mis en œuvreProcédure d’orientation <strong>de</strong>s usagers concernant <strong>un</strong>e <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> toilette permettant <strong>un</strong>e articulation entre les infirmièreslibérales, le SSIAD et les services d’ai<strong>de</strong> à domicileFiche <strong>de</strong> suivi individuel longitudinal permettant d’évaluerprécisément l’activité du dispositif avec les caractéristiques <strong>de</strong>sbénéficiaires, l’origine <strong>de</strong>s prescripteurs, le respect <strong>de</strong>s délais,la durée <strong>de</strong> prise en charge, l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs d’accompagnementet la nature <strong>de</strong>s relaisFiche <strong>de</strong> suivi à 6 mois pour vérifier la pérennité <strong>de</strong>s relais,le <strong>de</strong>venir du bénéficiaire et sa satisfactionFiche navette avec les services hospitaliers prescripteurspermettant, lors <strong>de</strong> l’orientation, <strong>de</strong> disposer d’<strong>un</strong> recueil<strong>de</strong> données homogènes <strong>sur</strong> le patientFiche navette à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acteursmobilisés au domicile <strong>de</strong> la personne âgée pour les informer<strong>de</strong>s modalités d’intervention et <strong>de</strong>s objectifs d’accompagnementConvention avec le centre hospitalier <strong>de</strong> Blaye précisant notammentla capacité <strong>de</strong> TRANSI-SSIAD réservée à ses orientations


4. <strong>retours</strong> d’expériences 31Soutenir le mé<strong>de</strong>cin traitant.Démêler les situations jugées complexespar les professionnels <strong>de</strong> santé.Mise en œuvreUne évaluation au domiciledu patient dans les 48 heures<strong>de</strong> la sollicitation du professionnel<strong>de</strong> santé pour faciliterl’accompagnementLa coordination d’appui permet, pendantle temps d’inclusion, <strong>de</strong> mettre en placel’ensemble <strong>de</strong>s dispositifs techniqueset/ ou financiers pour le patient et sonentourage, en lien avec les interventionsdu mé<strong>de</strong>cin traitant.Le réseau intervient actuellement <strong>sur</strong> 5 secteurs géographiques<strong>de</strong> la région Franche-Comté, chaque secteur étant couvert par<strong>un</strong>e coordinatrice d’appui. L’origine <strong>de</strong>s saisines varie selonle <strong>territoire</strong> concerné. <strong>Les</strong> mé<strong>de</strong>cins traitants y occupent<strong>un</strong>e large part, ainsi que les équipes mobiles <strong>de</strong> soins palliatifset les établissements <strong>de</strong> santé. Le réseau a volontairementprivilégié <strong>un</strong> format souple <strong>de</strong> saisine (téléphone, sms, fax)dans lequel l’appréciation <strong>de</strong> la complexité est laissée au professionnel<strong>de</strong> santé. <strong>Les</strong> refus d’évaluation sont par conséquentrares.Fiche synthétiqueLa structureAssociation du réseau <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> proximitéet d’appui (ARESPA), Besançon (Doubs) :7,75 ETPRéseau <strong>de</strong> santé5 secteurs géographiques <strong>sur</strong> la régionFranche-ComtéLe projetLa coordination d’appui représente <strong>un</strong>budget annuel d’environ 535 K€ (dont 520 K€issus du FIQCS et le sol<strong>de</strong> du conseil régionalau titre d’<strong>un</strong>e plate-forme <strong>de</strong> santé <strong>sur</strong> Gray)avec 6 ETP <strong>de</strong> coordinatrice et 1,75 ETP <strong>de</strong>personnel administratifChaque coordinatrice dispose, enmoyenne, d’<strong>un</strong>e file active <strong>de</strong> 90 patientsavec, au total, 523 <strong>personnes</strong> en file activeEn savoir plusFrédérique Le Marer,Directrice, ARESPA,association.arespa@wanadoo.frL’évaluation, réalisée à domicile dans les 48 heures, privilégie <strong>un</strong>eapproche sociale et environnementale, en vue <strong>de</strong> compléter lesdonnées médicales transmises par le mé<strong>de</strong>cin. Elle est effectuéeà partir d’<strong>un</strong>e trame d’entretien. Selon le secteur concerné, cetteévaluation peut associer les autres services mobilisés auprès<strong>de</strong> la personne : service APA du conseil général, réseau gérontologiquebisontin, CLIC… voire, en cas <strong>de</strong> besoin, <strong>un</strong> psychologuerém<strong>un</strong>éré <strong>sur</strong> vacation. L’élaboration du Plan personnalisé <strong>de</strong> santé(PPS) qui en découle permet l’activation <strong>de</strong>s partenaires puis la miseen place d’<strong>un</strong> suivi <strong>de</strong> la situation généralement mensuel.L’ensemble du process laisse <strong>un</strong>e place majeure aux mé<strong>de</strong>cinstraitants très régulièrement informés par la coordinatrice. Ils participentaux ré<strong>un</strong>ions <strong>de</strong> coordination <strong>sur</strong> la base du volontariat.


4. <strong>retours</strong> d’expériences 33Gains obtenusAuc<strong>un</strong>e évaluation <strong>de</strong>s impacts du réseau n’a été réalisée àpartir <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> données relatives au <strong>parcours</strong> <strong>de</strong>s 1753 usagers accompagnés entre 2004 et 2010.Deux enquêtes ont néanmoins été menées :La première, auprès <strong>de</strong>s usagers, met clairement en évi<strong>de</strong>ncela satisfaction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Ces avis, <strong>un</strong>animes, semblentmettre en exergue la pertinence du service proposé pour articulerles interventions à <strong>un</strong> moment difficile <strong>de</strong> la vie ;La secon<strong>de</strong>, menée <strong>sur</strong> la base d’<strong>un</strong>e enquête déclarativeauprès <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins libéraux à l’origine <strong>de</strong> l’orientation <strong>de</strong>68 patients, estime à 476 le nombre <strong>de</strong> jours d’hospitalisationévités (soit 40 hospitalisations).Parallèlement, la dynamique <strong>de</strong> coopération avec les acteursintervenant au domicile du patient se traduit par <strong>un</strong> nombretrès important <strong>de</strong> professionnels impliqués (exemple : plus <strong>de</strong>800 mé<strong>de</strong>cins généralistes intervenant dans au moins <strong>un</strong>PPS, plus <strong>de</strong> 300 infirmiers libéraux…) et par <strong>de</strong>s coopérations(exemple : convention avec l’HAD, rapprochement avec laFEMASAC pour <strong>un</strong>e expérimentation <strong>de</strong> coordination avec lesmaisons, pôles et centres <strong>de</strong> santé…). Elle illustre l’intérêt <strong>de</strong>diffuser à l’ensemble du réseau <strong>de</strong>s pratiques issues <strong>de</strong>s soinspalliatifs.Outils mis en œuvreCoordination d’appuiMutualisation <strong>de</strong>s moyens entre le réseau et la FEMASACUtilisation d'<strong>un</strong> film comme outil <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>ication


34 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Réseau <strong>de</strong> santégérontologique du Nyonsais-3Baronnies : RESAGE 26ObjectifsI<strong>de</strong>ntifier les conditionsdu maintien à domicile à partird’<strong>un</strong>e prestation d’évaluation<strong>de</strong> proximitéRESAGE 26 est issu <strong>de</strong> la volonté<strong>de</strong>s acteurs du <strong>territoire</strong>, plus particulièrementles établissements <strong>de</strong> santé<strong>de</strong> Buis-les-Baronnies et <strong>de</strong> Nyons,<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>s élus,<strong>de</strong> favoriser le maintien à domicile<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, y compris<strong>sur</strong> <strong>de</strong>s <strong>territoire</strong>s très ruraux, en s’appuyant<strong>sur</strong> les ressources existantes.Le conseil général, favorable à la miseen place <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé, est partenairedu réseau <strong>de</strong> santé gérontologiquedu Nyonsais-Baronnies.<strong>Les</strong> quatre cantons <strong>sur</strong> lesquels le réseau rayonne représentent26 000 habitants répartis <strong>sur</strong> plusieurs vallées (Eygues, Ennuyé,Ouvèze…). Ce <strong>territoire</strong>, rural, a plus <strong>de</strong> 13 % <strong>de</strong> <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans, pourcentage bien supérieur auxdonnées départementale et nationale. Même si le constat n’estpas strictement homogène selon le canton ou la comm<strong>un</strong>econcernés, les distances pour accé<strong>de</strong>r aux soins <strong>de</strong> premierrecours, la pénurie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes et, <strong>sur</strong>tout,spécialistes, peuvent rendre difficile le maintien à domicile <strong>de</strong><strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> dépendantes.à partir <strong>de</strong> ce constat, <strong>un</strong>e réflexion a été initiée en 2007 parles trois établissements <strong>de</strong> santé du <strong>territoire</strong> (<strong>de</strong>ux « hôpitauxlocaux » et <strong>un</strong> établissement <strong>de</strong> santé privé d’intérêt collectif)et le conseil général dans le cadre proposé par la Mutualité socialeagricole (MSA). L’Association créée (composée <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> santé, <strong>de</strong>s professionnels médicaux et paramédicauxlibéraux, <strong>de</strong>s partenaires institutionnels comme le conseil généralet d’autres collectivités territoriales, <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> servicesaux familles, <strong>de</strong>s associations représentant les usagers et lesfamilles) a bénéficié, pour faire aboutir le projet, d’<strong>un</strong> importantsoutien méthodologique <strong>de</strong> la MSA et <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> santé. Sur ces bases, <strong>un</strong>e <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement auprèsdu FIQCS a été formalisée en 2008 et les premières inclusionsont été effectuées à partir du mois <strong>de</strong> décembre 2009.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 35Optimiser les moyens.Proposer <strong>un</strong>e évaluation pluridisciplinaire<strong>sur</strong> <strong>un</strong> modèle comm<strong>un</strong> au seind’<strong>un</strong> <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> santé.Fiche synthétiqueLa structureAssociation RESAGE 26, réseau <strong>de</strong> santégérontologique du Nyonsais-Baronnies :Association ré<strong>un</strong>issant :- le conseil général- l’établissement <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Buis-les-Baronnies(ex-hôpital local : 6 lits <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,19 places <strong>de</strong> SSR, 144 lits d’EHPAD,51 places <strong>de</strong> SSIAD, <strong>un</strong> foyer logementet <strong>un</strong> service <strong>de</strong> portage <strong>de</strong> repas)- l’établissement <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Nyons(ex-hôpital local : 10 lits <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine,25 places <strong>de</strong> SSR, 104 lits d’EHPAD,<strong>un</strong> foyer logement et <strong>un</strong> service <strong>de</strong> portage<strong>de</strong> repas)- l’ATRIR (comprenant la clinique <strong>Les</strong> Rieux-ESPIC, dont l’activité est majoritairementdédiée aux pathologies du systèmerespiratoire : 19 lits <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, 61 places<strong>de</strong> SSR, 54 lits d’USLD, <strong>un</strong> centre <strong>de</strong> santéet <strong>un</strong> service d’assistance respiratoireà domicile, <strong>un</strong> ESAT, <strong>un</strong> foyer d’hébergementet <strong>un</strong> foyer appartement),- les professionnels <strong>de</strong> santé libéraux(notamment mé<strong>de</strong>cins, infirmiers,kinésithérapeutes, <strong>de</strong>ntistes, pharmaciens)- les associations <strong>de</strong> services à la personneet les usagersQuatre cantons pour <strong>un</strong> total <strong>de</strong>26 000 habitantsLe projetUn réseau <strong>de</strong> santé gérontologiquedisposant d’<strong>un</strong> financement du FIQCS(actuellement 45 K€ pour 32 <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> en file active et objectif <strong>de</strong> 90 K€pour 100 <strong>personnes</strong>) complété d’<strong>un</strong>e miseà disposition par le conseil générald’<strong>un</strong> mi-temps <strong>de</strong> travailleur social.Le réseau est hébergé gratuitement par<strong>un</strong> établissement d’hébergementpour <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> géré par l’UGECAMUne évaluation exhaustive <strong>de</strong> la situation<strong>de</strong> la personne âgée à partir <strong>de</strong> l’expertiseproposée par les trois établissements <strong>de</strong>santé du <strong>territoire</strong>En savoir plusHélène SICARD, Directrice,Hôpital local <strong>de</strong> Buis-les-Baronnies,helene.sicard@hl-buis.frPhilippe MOURIER, Directeur général,Association ATRIR santé et médico-social,pmourier@atrir.comFabienne VILLON,Secrétaire coordinatrice, RESAGE 26,resage26@gmail.comRaymond CHOMEL, Prési<strong>de</strong>nt,Association du réseau <strong>de</strong> santégérontologique du Nyonsais-Baronniesraymond-chomel@hotmail.fr


4. <strong>retours</strong> d’expérience 37Retour d’expérienceLe réseau <strong>de</strong> santé gérontologique du Nyonsais-Baronniess’appuie :D’<strong>un</strong>e part, <strong>sur</strong> <strong>un</strong> bilan homogène quel que soit l’établissementdu <strong>territoire</strong>. à cet égard, les plannings d’évaluationet les tests utilisés sont i<strong>de</strong>ntiques. Cette pratique favorisel’équité dans l’accès à cette expertise <strong>de</strong> proximité ;D’autre part, <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e volonté d’optimiser les moyens disponiblespour répondre aux besoins <strong>de</strong> la population en visantplus particulièrement à anticiper l’évolution <strong>de</strong> la situationà partir d’<strong>un</strong>e évaluation la plus fine possible. Cet objectifn’est pas sans entrave compte tenu <strong>de</strong> la contraction <strong>de</strong>sdépenses <strong>de</strong>s collectivités territoriales et plus particulièrementdu conseil général. Elle se heurte également à la réticence<strong>de</strong> certaines <strong>personnes</strong> (<strong>sur</strong> 76 « signalements » en 2010,seules 49 <strong>personnes</strong> ont accepté <strong>un</strong> ren<strong>de</strong>z-vous à domicile) :si l’évaluation a été adaptée <strong>de</strong>puis sa mise en place avec<strong>un</strong>e arrivée <strong>de</strong> la personne la veille, et cela pour disposerd’<strong>un</strong>e vision plus large <strong>de</strong> la situation, elle implique dorénavant<strong>un</strong>e journée et <strong>un</strong>e nuit d’hospitalisation, cette <strong>de</strong>rnière étantsource d’appréhension.Le relevé <strong>de</strong>s démarches mises en place dans le cadre <strong>de</strong>sPlans d’intervention personnalisés illustre l’importance, pourles réseaux <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong> définir précisément avec le conseilgénéral et les autres partenaires (professionnels, institutions,collectivités territoriales, organismes <strong>de</strong> retraite…) les modalités<strong>de</strong> coopération. En effet, les 138 démarches du réseaurecouvrent <strong>un</strong>e mise en place <strong>de</strong> : l’APA (23 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sou réévaluations), 15 portages <strong>de</strong> repas, 15 téléassistances,14 professionnels <strong>de</strong> santé, 21 services d’ai<strong>de</strong> à domicile,37 aménagements <strong>de</strong> domicile et 8 suivis par <strong>de</strong>s travailleurssociaux.Gains obtenusLe réseau dispose d’<strong>un</strong> recul limité compte tenu <strong>de</strong> son caractèrerécent. Pour l’exercice 2010, il a reçu 798 appels dont 76 correspon<strong>de</strong>ntà <strong>de</strong>s « signalements » <strong>de</strong> situations fragiles. L’implication<strong>de</strong>s professionnels libéraux est progressive. Le réseau compteactuellement 70 adhésions <strong>de</strong> professionnels (traduites par <strong>un</strong>eadhésion formelle à la charte du réseau prévoyant, notamment,le déplacement à domicile <strong>de</strong>s professionnels et sans cotisationd’adhésion à l’Association). Ce chiffre correspond à près<strong>de</strong> 50 % du total <strong>de</strong>s professionnels du <strong>territoire</strong> (17 mé<strong>de</strong>cinsgénéralistes <strong>sur</strong> 25, 26 infirmières <strong>sur</strong> 54…). L’origine <strong>de</strong>s« signalements » est le fait <strong>de</strong>s infirmiers (27 %), <strong>de</strong>s SSIAD(20 %), <strong>de</strong>s établissements (15 %), <strong>de</strong>s hôpitaux locaux (12 %),<strong>de</strong>s familles-usagers (10 %), <strong>de</strong>s services d’ai<strong>de</strong> à domicile(8 %) et, enfin, <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins libéraux (8 %).Outils mis en œuvrePlanning i<strong>de</strong>ntique <strong>sur</strong> 24 heures pour les trois établissementsTests comm<strong>un</strong>s (échelle <strong>de</strong> Bra<strong>de</strong>n pour l’état cutané, test<strong>de</strong> Tinetti pour l’évaluation <strong>de</strong> l’équilibre, test MNA – Mini nutritionnalassessment – pour l’état nutritionnel, MMS – Mini mentalscore –, test <strong>de</strong>s 5 mots <strong>de</strong> Dubois, test <strong>de</strong> l’horloge, échelleIADL – Instrumental activities of daily living…)


38 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Réseau <strong>de</strong> soins palliatifset <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> support4du nord <strong>de</strong> l’Essonne : NEPALEObjectifsMettre en lien l’ensemble<strong>de</strong>s intervenantsL’accès aux soins et la continuité<strong>de</strong> la prise en charge à domicileconstituent les principes d’actiondu réseau.Le réseau couvre la partie nord <strong>de</strong> l’Essonne, soit 86 comm<strong>un</strong>esreprésentant <strong>un</strong>e population totale <strong>de</strong> 820 000 habitants (près<strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong> la population essonnienne) aux profils socio-économiquestrès variés.Schéma <strong>de</strong> <strong>parcours</strong> du patientpris en charge par le réseau NEPALEAuxiliaires<strong>de</strong> viePATIENTProches(famille,amis…)Autres intervenants(bénévoles…)Le réseau, porté par l’association NEPALE créée en 2002 par<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé libéraux, a été constitué en 2003et a débuté son activité au début <strong>de</strong> l’année 2004.Le réseau NEPALE travaille en complémentarité avec lesréseaux <strong>de</strong> cancérologie et <strong>de</strong> gérontologie du département <strong>de</strong>l’Essonne ainsi qu’avec le réseau <strong>de</strong> soins palliatifs couvrantle sud du département (SPES) qui intervient dans le cadre <strong>de</strong>valeurs et métho<strong>de</strong>s similaires.Le réseau NEPALE a pour objet <strong>de</strong> favoriser l’accès aux soinspalliatifs, la coordination, la continuité et l’interdisciplinarité <strong>de</strong>la prise en charge médico-psychologique et sociale à domicile,<strong>de</strong>s patients en phase palliative d’<strong>un</strong>e maladie grave évolutiveou terminale. Il as<strong>sur</strong>e l’accompagnement et apporte sonexpertise aux professionnels <strong>de</strong> la ville pour toute personnerésidant <strong>sur</strong> son <strong>territoire</strong> d’intervention. De ce fait, le travail enréseau permet souvent <strong>de</strong> :Favoriser la continuité <strong>de</strong>s soins entre la ville et l’hôpital enfonction <strong>de</strong> la graduation <strong>de</strong>s soins ;Réduire les hospitalisations évitables et le recours auxurgences <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> accompagnées ;Entretenir <strong>de</strong>s liens privilégiés avec l’ensemble <strong>de</strong>s partenairesdu <strong>territoire</strong> (en particulier <strong>un</strong>ités <strong>de</strong> soins palliatifs) pourpermettre, lorsque les hospitalisations sont inévitables ousouhaitables (hospitalisation <strong>de</strong> répit ou <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie) <strong>de</strong> lesanticiper.Pharmacien1 er appel(signalement)établissements<strong>de</strong> santéProfessionnels<strong>de</strong> santéparamédicaux(IDE, kiné…)Mé<strong>de</strong>cin traitantEPHADÉvaluation médicalepsychologiqueet socialePrise en charge :Plan <strong>de</strong> soinspersonnalisé(volets médical, socialet psychologique)Fin <strong>de</strong> priseen chargeSuivi <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil(si besoin)EMCéquipe mobile<strong>de</strong> coordinationdu réseauServices d‘urgences(Samu, SOS mé<strong>de</strong>cin)


4. <strong>retours</strong> d’expérience 39Faciliter le <strong>parcours</strong> du patient.Développer <strong>un</strong>e expertise fine et reconnue.Mise en œuvreLe fonctionnement<strong>de</strong> la coordination repose<strong>sur</strong> <strong>un</strong>e équipe mobile<strong>de</strong> coordination et d’expertiseTrois axes structurent l’organisation<strong>de</strong> l’équipe mobile <strong>de</strong> coordination :<strong>un</strong>e expertise fine, la réactivité et la continuité.L’équipe est composée d’<strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin coordonnateur, d’infirmierscoordonnateurs, d’<strong>un</strong> psychologue, d’<strong>un</strong>e attachée administrativeet d’<strong>un</strong>e coordinatrice administrative. Elle est mobiliséepour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’information, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’inclusion etl’organisation <strong>de</strong> la prise à charge à domicile. La décision d’inclusionest prise en équipe après l’analyse <strong>de</strong>s données recueillieslors du « signalement » et sous réserve <strong>de</strong> l’accord du mé<strong>de</strong>cintraitant et <strong>de</strong> l’appel direct <strong>de</strong> la famille au réseau ; ce premieréchange téléphonique permet <strong>de</strong> présenter les modalités <strong>de</strong>travail <strong>de</strong> l’équipe mobile <strong>de</strong> coordination et d’expertise et <strong>de</strong>recueillir le consentement <strong>de</strong> la famille et du patient pour sonintervention. Une visite à domicile est ensuite organisée enprésence du mé<strong>de</strong>cin traitant, du mé<strong>de</strong>cin coordonnateur etd’<strong>un</strong> infirmier coordinateur, s’il y a lieu <strong>de</strong> l’infirmier libéral ou <strong>de</strong>ssoignants du service d’HAD par exemple. Le Plan personnalisé<strong>de</strong> soins et d’ai<strong>de</strong> est diffusé à l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs et faitl’objet d’<strong>un</strong>e actualisation régulière en fonction <strong>de</strong>s besoins quiémergent (mise en place <strong>de</strong> procédures selon la situation, prescriptionsanticipées, gar<strong>de</strong> d’enfants…). Ce suivi est basé <strong>sur</strong> <strong>un</strong>contact au moins hebdomadaire par téléphone.Fiche synthétiqueLa structureAssociation et réseau NEPALE :7,5 ETP (1 directrice, 1 coordinatriceadministrative, 1 secrétaire, 1,5 mé<strong>de</strong>cin et 3infirmières) avec <strong>un</strong> financement du FIQCS315 patients suivis en 2010 (avec <strong>un</strong>e fileactive moyenne <strong>de</strong> 55 patients et <strong>un</strong>e duréemoyenne <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> 68 jours)Le projetUn projet axé <strong>sur</strong> les soins palliatifs(cancer 84 %, maladie neuro-dégénérative10 %, insuffisance organique 5 %et polypathologie 1 %)Une moyenne d’âge <strong>de</strong>s patients à 74 anset 7 % <strong>de</strong>s patients en EHPADEn savoir plusOdile DAVID, Directrice,nepale@wanadoo.frOutre les in<strong>de</strong>mnités valorisant les ré<strong>un</strong>ions <strong>de</strong> concertation et<strong>de</strong> synthèse pour les professionnels <strong>de</strong> santé libéraux, la continuité<strong>de</strong>s soins est as<strong>sur</strong>ée, notamment via :Une vérification systématique <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong>s informationset du dossier du patient lors <strong>de</strong>s transferts ville-établissement;Une attention <strong>sur</strong> les remplacements <strong>de</strong>s professionnelslibéraux lors <strong>de</strong>s congés ou absences ;Une permanence téléphonique 24h <strong>sur</strong> 24 par <strong>un</strong> professionneldu réseau ayant <strong>un</strong> accès immédiat au dossier médical etconnaissant le patient et son entourage ;Une transmission <strong>de</strong>s informations au SAMU la veille <strong>de</strong>sweek-ends.


40 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Réseau <strong>de</strong> soins palliatifset <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> support4du nord <strong>de</strong> l’Essonne : NEPALEMise en œuvre (suite)La charte <strong>de</strong> fonctionnement du réseau prévoit égalementles motifs <strong>de</strong> sorties <strong>de</strong> la file active. Ce point apparaît intéressantpour <strong>un</strong> réseau <strong>de</strong> santé dans la me<strong>sur</strong>e où il facilite la miseen place d’<strong>un</strong> accompagnement intégrant, chaque fois que possible,la notion « d’objectif » et où il permet <strong>un</strong>e approche dynamique<strong>de</strong> la file active. Ces motifs sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres :Ils peuvent être liés au patient. C’est le cas du déménagement,du renoncement du patient, du décès ou d’<strong>un</strong>e hospitalisationdéfinitive ;Ils peuvent être issus d’<strong>un</strong>e décision <strong>de</strong> l’équipe du fait <strong>de</strong> chronicité,d’<strong>un</strong>e rémission, d’<strong>un</strong>e décision d’hospitalisation définitivepar exemple.Dans tous les cas, <strong>un</strong>e ré<strong>un</strong>ion d’analyse est systématiquementorganisée après <strong>un</strong> décès ainsi que, en cas <strong>de</strong> besoin, <strong>un</strong> suividu <strong>de</strong>uil par <strong>de</strong>s psychologues libérales formées à <strong>de</strong>s questionset travaillant avec le réseau.Retour d’expérienceOutre l’adhésion à <strong>de</strong>s principes éthiques formalisés, le réseauNEPALE s’appuie <strong>sur</strong> :Une attention continue à l’accès, pour le patient, aux prestationsadaptées à ses besoins : celle-ci se décline avec <strong>de</strong>s délais d’interventionréduits, <strong>de</strong>s visites pluridisciplinaires, <strong>un</strong>e permanencetéléphonique 24h/24 et 7j/7, <strong>un</strong>e centralisation <strong>de</strong>s informationsvia, par exemple, le recueil <strong>de</strong>s comptes-rendus d’hospitalisation…Cette attention porte également <strong>sur</strong> l’anticipation <strong>de</strong>s évolutions<strong>de</strong> la situation.Des outils partagés, notamment la définition <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> chaque intervenant (mé<strong>de</strong>cin traitant, équipe mobile <strong>de</strong> coordination,intervenant libéral, psychologue…), le dossier patient,les procédures d’intervention ou les grilles d’évaluation.Une i<strong>de</strong>ntification précise <strong>de</strong>s tâches as<strong>sur</strong>ées par le réseauet visant au soutien <strong>de</strong>s professionnels libéraux : évaluationmédico-psychosociale au domicile du patient au début<strong>de</strong> l’inclusion et <strong>de</strong> façon régulière, <strong>un</strong> soutien pour la rechercheet la livraison du petit et gros matériel, l’ai<strong>de</strong> à la recherched’<strong>un</strong>e ai<strong>de</strong>-soignante ou d’<strong>un</strong>e auxiliaire <strong>de</strong> vie sociale, l’ai<strong>de</strong>à la famille pour la mise en relation avec les services administratifset matériels, <strong>un</strong> soutien psychologique si besoin, <strong>de</strong>s moyenslogistiques tels que le classeur <strong>de</strong> coordination, <strong>de</strong>s conseilstéléphoniques 24h/24, <strong>un</strong>e formation <strong>sur</strong> les soins palliatifs ou larecherche d’accueils hospitaliers.Par ailleurs, les professionnels du réseau NEPALE, à partir d’<strong>un</strong>croisement <strong>de</strong>s connaissances du secteur <strong>de</strong> la gérontologieet <strong>de</strong>s soins palliatifs (exemple : rapport souvent contenu,minimisé et différé <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> au regard <strong>de</strong> la douleur,formation limitée <strong>de</strong>s professionnels dans le domaine <strong>de</strong>s soinspalliatifs, sollicitations tardives du réseau par les EHPAD…),proposent aux EHPAD <strong>un</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> coopération qui peut prendretrois formes :L’accompagnement et le soutien dans le cadre <strong>de</strong> la priseen charge d’<strong>un</strong> rési<strong>de</strong>nt ;L’information <strong>de</strong>s familles (loi Léonetti) et la formation <strong>de</strong>sprofessionnels ;L’accompagnement participatif pour élaborer le volet soinspalliatifs du projet d’établissement.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 41Gains obtenusL’Association a financé <strong>un</strong>e étu<strong>de</strong> déclinée sous forme d’enquêtequalitative auprès <strong>de</strong> proches <strong>de</strong> patients accompagnéset <strong>de</strong> leurs professionnels traduisant la satisfaction <strong>de</strong> ceuxci.Des données précises d’activité sont colligées (exemple :en 2009, 376 « signalements » ont été transmis au réseauet 294 <strong>personnes</strong> ont été prises en charge. 150 patients ontété hospitalisés soit 216 hospitalisations au total dont 95 %pour motif médical et 5 % pour répit familial). Si auc<strong>un</strong>e me<strong>sur</strong>e<strong>de</strong> l’impact n’a été effectuée, plusieurs éléments illustrentles partenariats qui ont été tissés par le réseau :Une convention a été signée avec <strong>un</strong>e majorité <strong>de</strong>s EHPADdu <strong>territoire</strong> <strong>de</strong> rayonnement du réseau.Sur 708 mé<strong>de</strong>cins généralistes recensés, et <strong>de</strong>puis la créationdu réseau, 238 ont pris en charge <strong>un</strong> ou plusieurs patientsdans le cadre du réseau et 225 ont signé la charte (pour les434 infirmiers libéraux, ces chiffres s’élèvent à 218 et 187).<strong>Les</strong> acteurs à l’origine <strong>de</strong>s « signalements » sont divers(établissements <strong>de</strong> santé 43 %, entourage 21 %, mé<strong>de</strong>cingénéraliste 15 %, réseau d’oncologie 7 %, infirmières libérales4 %, EHPAD 5 %).Outils mis en œuvreProcédure d’intervention en EHPAD (évaluation initiale avecl’équipe, évaluation clinique, élaboration d’<strong>un</strong> PPS, écouteet partage avec la famille, mobilisation <strong>de</strong> la permanencetéléphonique du réseau pour les professionnels <strong>de</strong> l’EHPAD,retour hebdomadaire par l’équipe <strong>de</strong> l’EHPAD au réseau etvisite <strong>de</strong> suivi <strong>sur</strong> site selon les besoins)Protocole <strong>de</strong> soins et prescriptions anticipées (dont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>anticipée en USP)Kit <strong>de</strong> matériel d’urgenceFiche <strong>de</strong> liaison hebdomadaire avec le SAMU intégrantles « directives anticipées »Protocole <strong>de</strong> liaison avec SOS mé<strong>de</strong>cinPermanence téléphonique 24h/24évaluation <strong>de</strong> sortie d’hôpital


42 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>5Groupement <strong>de</strong> coopérationsanitaire du réseaugérontologique ville-hôpital<strong>de</strong> PoitiersObjectifsFaciliter le <strong>parcours</strong><strong>de</strong> la personne âgée en situationfragile et complexeLe réseau repose <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e coopérationéquilibrée entre les principaux acteurs.La mobilisation, <strong>sur</strong> <strong>un</strong> pied d’égalité,du CHU, du centre hospitalier Henri-Laboritspécialisé en santé mentale,<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé libérauxet <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Poitiers via son CCASpermet <strong>un</strong> réel portage du réseau <strong>sur</strong>le <strong>territoire</strong>. Il est consolidé par l’implicationdu conseil général dans le cadred’<strong>un</strong> financement au titre du CLIC.Le réseau <strong>de</strong> santé gérontologique couvre le <strong>territoire</strong> du GrandPoitiers soit 12 comm<strong>un</strong>es et environ 135 000 habitants. Ce<strong>territoire</strong> connait <strong>un</strong> accroissement important <strong>de</strong> sa population,notamment âgée.À partir d’<strong>un</strong>e réflexion initiée en 1995, le partenariat s’est,dès son origine en 1999, appuyé <strong>sur</strong> l’implication <strong>de</strong>squatre membres fondateurs. Ce partenariat a juridiquementévolué en <strong>de</strong>ux temps :À l’origine, <strong>un</strong>e convention <strong>de</strong> partenariat et <strong>de</strong> gestion financièreavec <strong>de</strong>s mises à disposition <strong>de</strong> personnel ;En 2010, <strong>un</strong> Groupement <strong>de</strong> coopération sanitaire, reposant<strong>sur</strong> les mêmes principes <strong>de</strong> fonctionnement que la convention,avec <strong>un</strong> versement i<strong>de</strong>ntique <strong>de</strong> 25 € pour chaque partenaire.Ses missions sont actuellement <strong>de</strong> quatre ordres :Favoriser la prise en charge globale, personnalisée et multidisciplinaire<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> 60 ans et plus, les plusfragiles ;Améliorer l’orientation du patient au sein du dispositif <strong>de</strong>santé ;Favoriser le décloisonnement entre hôpital et domicile, sanitaireet social ;Développer les réflexions et pratiques professionnellescomm<strong>un</strong>es dans <strong>un</strong>e démarche <strong>de</strong> santé publique autour duvieillissement (groupe <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> professionnels, groupealerte pour les situations <strong>de</strong> suspicion <strong>de</strong> maltraitance et groupeisolement social).Mise en œuvreDes interventions visantles <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> en situationcomplexe<strong>Les</strong> interventions auprès <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>bénéficient d’<strong>un</strong>e équipe pluridisciplinaire,en partie mise à disposition par les partenaires.<strong>Les</strong> <strong>personnes</strong> orientées vers le réseau sont issues <strong>de</strong> l’hôpitalpour 30 % d’entre elles. <strong>Les</strong> autres rési<strong>de</strong>nt à domicile. Leurinclusion est conditionnée à <strong>un</strong>e situation qualifiée <strong>de</strong> « fragileet complexe » c’est-à-dire avec au moins <strong>un</strong> <strong>de</strong>s critères lié à<strong>un</strong> isolement social, <strong>de</strong>s relations psychoaffectives perturbées,plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux chutes dans les six <strong>de</strong>rniers mois, <strong>un</strong>e polypathologie– plus <strong>de</strong> cinq médicaments allopathiques – <strong>un</strong>e pathologieaiguë, <strong>un</strong>e pathologie psychiatrique, <strong>un</strong> contexte <strong>de</strong> fin <strong>de</strong>vie, <strong>de</strong>s problèmes sensoriels ou <strong>un</strong> problème <strong>de</strong> logement.<strong>Les</strong> actions auprès <strong>de</strong> ces <strong>personnes</strong> sont déclinées avec :Un accueil, <strong>un</strong>e écoute, <strong>un</strong>e information, l’orientation et l’évaluation<strong>de</strong>s besoins,Une proposition <strong>de</strong> plan « d’ai<strong>de</strong> » et « <strong>de</strong> soins » adapté ;La coordination <strong>de</strong>s actions ;L'orientation vers le service le mieux adapté et les consultationsspécialisées ;Une concertation avec l’équipe soignante et médico-socialeau domicile ;Un suivi et <strong>un</strong>e réévaluation régulière <strong>de</strong> la situation ;La préparation et le suivi <strong>de</strong>s sorties d’hospitalisation ;Un soutien psychologique ;Une ai<strong>de</strong> aux démarches administratives médico-sociales.Le réseau dispose d’<strong>un</strong>e équipe étoffée avec 1 ETP <strong>de</strong> coordinatrice<strong>de</strong> réseau, 2 ETP <strong>de</strong> secrétariat, 2,75 ETP d’IDEet <strong>un</strong>e assistante Sociale (évaluation, coordination, suivi…),0,2 ETP <strong>de</strong> psychologue et du temps d’infirmière psychiatrique,<strong>de</strong> gériatre et <strong>de</strong> psychiatre selon les besoins. <strong>Les</strong> interventions<strong>de</strong> cette équipe sont effectuées en lien étroit avec les intervenantslibéraux qui bénéficient <strong>de</strong> rém<strong>un</strong>érations dérogatoires.


44 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Association CARMAD :Réseau gérontologique<strong>de</strong> professionnels6<strong>de</strong> santé libérauxObjectifsPermettre aux professionnels<strong>de</strong> santé libéraux <strong>de</strong> s’approprierla démarche <strong>de</strong> coordinationÀ partir d’<strong>un</strong> constat posé au sein<strong>de</strong> l’hôpital, les intervenants libéraux ontpu créer <strong>un</strong>e dynamique <strong>de</strong> liens avecles services hospitaliers.Le secteur géographique couvert par le réseau <strong>de</strong> santéCARMAD représente 18 comm<strong>un</strong>es du département <strong>de</strong>sYvelines : le bassin <strong>de</strong> Plaisir et <strong>de</strong> Saint-Quentin-en-Yvelinespour environ 293 000 habitants (3 % <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans).Ce <strong>territoire</strong> dispose d’<strong>un</strong>e offre <strong>de</strong> services conséquenteen direction <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> avec la présence <strong>de</strong> l’hôpitalgérontologique médico-social <strong>de</strong> Plaisir-Grignon (32 ETP<strong>de</strong> gériatres, 490 places d’EHPAD, 90 lits d’USLD, 3 hôpitaux<strong>de</strong> jour…). Le constat <strong>de</strong> nombreuses réhospitalisations lorsdu retour à domicile <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> a conduit l’hôpitalà initier <strong>un</strong>e réflexion pour améliorer la coordination <strong>de</strong>s acteurs.<strong>Les</strong> limites d’<strong>un</strong>e coordination basée à l’hôpital ont conduitl’HGMS à ré<strong>un</strong>ir <strong>un</strong>e centaine <strong>de</strong> professionnels libéraux. Uneéquipe a émergé pour constituer l’association CARMAD autour<strong>de</strong> quelques mé<strong>de</strong>cins, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes,biologistes et pharmaciens. Un financement duFAQSV en 2005 a débouché <strong>sur</strong> les premières inclusions enoctobre 2005.À ce jour, le réseau a pour principaux objectifs :Le décloisonnement et l’articulation <strong>de</strong>s différents intervenants,avec la volonté <strong>de</strong> mettre en synergie les différentescompétences, la fluidité du <strong>parcours</strong> <strong>de</strong>vant reposer <strong>sur</strong> <strong>un</strong>eréelle expertise gériatrique et gérontologique ;La mise en place d’<strong>un</strong> Plan <strong>de</strong> service individualisé (plan <strong>de</strong>soins et d’ai<strong>de</strong>) ;L’i<strong>de</strong>ntification d’<strong>un</strong> interlocuteur privilégié pour la personneâgée et ses proches ;L'étroite collaboration avec les mé<strong>de</strong>cins traitants et lesprofessionnels <strong>de</strong> santé libéraux ;La promotion <strong>de</strong> la culture gérontologique en ville.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 45Imbriquer les compétencesville-hôpital, sanitaires et sociales.Organiser la coordination à partir<strong>de</strong> l’implication <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé libéraux.Mise en œuvreUne expertise qui complètel’action <strong>de</strong>s intervenants libéraux<strong>Les</strong> évaluations, graduées en fonction<strong>de</strong> la situation <strong>de</strong> la personne âgée, ainsiqu’<strong>un</strong>e réactivité dans les interventions ontpermis, au fil <strong>de</strong>s années, <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r leréseau dans le tissu territorial.<strong>Les</strong> prises en charge concernent <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 75 ans, voire <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans si leur état le justifie, pour<strong>un</strong> <strong>de</strong>s motifs suivants : <strong>un</strong>e situation complexe (liée à <strong>de</strong>s troublescognitifs : <strong>un</strong>e maladie d’Alzheimer, <strong>un</strong>e polypathologie, <strong>un</strong>epathologie rare, <strong>un</strong>e ou <strong>de</strong>s chutes ou <strong>un</strong> besoin <strong>de</strong> soutien<strong>de</strong>s aidants), <strong>un</strong>e perte d’autonomie ou <strong>un</strong>e situation <strong>de</strong> crisespathologiques (comportements addictifs ou dépression). Dansles faits, les refus d’inclusion sont rares (2 <strong>sur</strong> <strong>un</strong> an) :Une évaluation est réalisée par <strong>un</strong>e infirmière-gestionnaire<strong>de</strong> cas du réseau au domicile ou au sein du service dans lequella personne est hospitalisée ;Cette première évaluation est complétée, selon les besoins,par <strong>de</strong>s évaluations gériatriques pluridisciplinaires. Interviennentalors <strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin gériatre issu <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> liaison <strong>de</strong> l’hôpital,<strong>un</strong> kinésithérapeute, <strong>un</strong> orthophoniste, <strong>un</strong> diététicien… Chaqueoutil utilisé est standardisé et le réseau a choisi <strong>de</strong>s outils d’évaluationvalidés au niveau international.Fiche synthétiqueLa structureAssociation <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> santélibéraux :4 ETP dont 3 d’IDE et 1 <strong>de</strong> cadreadministratifUne forte implication <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nte,gérontologue et kinésithérapeute et <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins issus du conseil d’administration<strong>de</strong> l’association, <strong>de</strong> l’hôpital ou du serviced’HADUn agrément en tant qu’organisme<strong>de</strong> formationDes actions visant au développement<strong>de</strong> la culture gérontologique en lien avecles comm<strong>un</strong>es (exemple : les « Matins Tonic »)Le projetUn financement d’environ 300 K€ (FIQCS)auquel il convient d’ajouter 100 K€ au titre<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> formationobtenues par réponse à <strong>de</strong>s appels d’offreUne file active d’environ 167 <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> par ETP d’infirmière-gestionnaire<strong>de</strong> casEn savoir plusMarie-Thérèse ROOS, Prési<strong>de</strong>nte,association CARMAD, contact@carmad.frJoël LE BOURHIS, Infirmier libéral,contact@carmad.frBertrand MENDELBAUM, Mé<strong>de</strong>cingériatre, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CME, hôpitalgérontologique médico-social <strong>de</strong> Plaisir-Grignon, contact@carmad.fr


48 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>CRONOSS 06 : Coordinationen réseau d’organisationniçois pour l’optimisation7<strong>de</strong>s soins aux seniorsObjectifsRépondre aux problématiques<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants dansla prise en charge <strong>de</strong>s patients âgésCRONOSS 06 est le fruit d’<strong>un</strong>e doublemobilisation : celle <strong>de</strong>s professionnelsamenés à intervenir auprès <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> fragiles et celle <strong>de</strong>s autorités<strong>de</strong> régulation mobilisées dans le champ<strong>de</strong> la gérontologie.Le réseau <strong>de</strong> santé CRONOSS 06 couvre <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>connaissant <strong>un</strong> important vieillissement <strong>de</strong> sa population,l’ensemble <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Nice. L’évaluation du réseau menée en2009 a estimé, en s’appuyant notamment <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e extrapolation<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> PAQUID, le nombre <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> fragiles<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans, cible potentielle <strong>de</strong> CRONOSS 06, à 3 660 ;d’où <strong>un</strong> objectif <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300 patients en file active.Plusieurs éléments ont été particulièrement structurants pourla création du réseau :La gestion par la Ville <strong>de</strong> Nice, via son CCAS, d’<strong>un</strong> CLIC <strong>de</strong>niveau 3 ;L’existence d’<strong>un</strong> réseau expérimental <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>srisques liés à l’âge (« Qualivie ») copromu par la CPAMet la Mutualité Française <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes. Ce réseau,créé en 2001 et composé majoritairement <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes,après avoir obtenu <strong>un</strong> avis favorable <strong>de</strong> la commission« SOUBIE», a bénéficié d’<strong>un</strong> financement du FAQSV puis<strong>de</strong> la DRDR en vue <strong>de</strong> la mise en place d’<strong>un</strong>e plate-formegérontologique <strong>sur</strong> la ville <strong>de</strong> Nice ;Un projet porté par le CHU <strong>de</strong> Nice et la volonté <strong>de</strong> l’URCAM<strong>de</strong> ne soutenir qu’<strong>un</strong> seul réseau <strong>de</strong> santé gérontologique<strong>sur</strong> le <strong>territoire</strong> <strong>de</strong> la Ville.Sur ces bases, la coopération entre la Mutualité Française,le CHU et le CCAS a permis la création du réseau CRONOSS06 en 2006, actuellement financé par le FIQCS. Son mo<strong>de</strong><strong>de</strong> fonctionnement a fait l’objet d’<strong>un</strong>e double adaptation afind’intégrer :En 2007, les orientations <strong>de</strong> la circulaire du 15 mai (circulaireDHOS/02/03/UNCAM/2007/197 du 15 mai 2007 relativeau référentiel d’organisation national <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>) ;En 2008, les conclusions <strong>de</strong> la réflexion menée à l’initiative<strong>de</strong> la MRS, <strong>de</strong> l’URCAM et <strong>de</strong> l’ARH avec l’ensemble <strong>de</strong>sréseaux <strong>de</strong> la région : celle-ci a permis d’élaborer <strong>un</strong> référentield’organisation et méthodologique d’évaluation <strong>de</strong>s réseaux« <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> » <strong>de</strong> la région PACA.L’ensemble <strong>de</strong> ces travaux ont notamment conduit à <strong>un</strong>edéfinition précise <strong>de</strong>s critères d’inclusion :Cinq critères sont obligatoires car définis, même <strong>de</strong>manière implicite, par la circulaire : être âgé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75ans, rési<strong>de</strong>r <strong>sur</strong> Nice, <strong>un</strong>e polypathologie et/ ou être atteint<strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer ou apparentée, l’accord du patientet/ ou du représentant légal et l’accord du mé<strong>de</strong>cin traitant ;Ces critères sont complétés par trois groupes <strong>de</strong> critèresd’alerte, liés à la dépendance physique ou psychique, à la fragilitémédicale ou à la fragilité sociale. Le patient doit présenterau moins <strong>un</strong> critère dans <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s trois groupes d’alerte.Afin d’évaluer chac<strong>un</strong> <strong>de</strong> ces critères d’alerte <strong>un</strong>e grille a étéélaborée :Dépendance Besoin d’<strong>un</strong> tiers oui non nrFragilitémédicaleFragilitésocialeTroubles <strong>de</strong> la vue, <strong>de</strong> l’audition oui non nrTroubles <strong>de</strong> la motricité oui non nrPerte <strong>de</strong> poids oui non nrHospitalisation oui non nrTroubles du comportement et/ ou <strong>de</strong> la mémoire oui non nrIsolement oui non nrEntourage aidant oui non nrLogement inadapté oui non nrPrécarité financière oui non nrSituation <strong>de</strong> rupture (exemple : <strong>de</strong>uil…) oui non nr


4. <strong>retours</strong> d’expérience 49Définir précisément les modalitésd’intervention.Décrire et formaliser les critères d’inclusion,<strong>de</strong> sortie et d’accompagnement.Mise en œuvreUne intervention structuréeet conditionnée à <strong>de</strong>s critèresd’inclusion précisLe processus d’accompagnement,qui prévoit la pré-inclusion, l’inclusion,la sortie mais également la notion <strong>de</strong> patient« <strong>sur</strong>veillé », « aidé » et « stabilisé » permet<strong>de</strong> centrer les interventions <strong>sur</strong> le cœur<strong>de</strong> métier du réseau tout en tentant<strong>de</strong> répondre à <strong>un</strong> maximum <strong>de</strong> sollicitations.Plusieurs gran<strong>de</strong>s étapes permettent <strong>de</strong> décrire les modalitésd’accompagnement :Le réseau est saisi par les professionnels <strong>de</strong> santé,notamment mé<strong>de</strong>cins libéraux (environ 1/3 <strong>de</strong>s saisines),infirmiers libéraux ou mé<strong>de</strong>cins hospitaliers. <strong>Les</strong> modalités<strong>de</strong> saisine sont volontairement souples, par fax par exemple,avec <strong>un</strong>e fiche standardisée ;Une pré-inclusion est faite par l’<strong>un</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins coordonnateursdu réseau qui recherche l’accord du mé<strong>de</strong>cin traitant,l’accord du patient ou <strong>de</strong> son entourage et l’utilité potentielledu réseau. à ce sta<strong>de</strong>, et par application <strong>de</strong>s critères définis,il est possible <strong>de</strong> ne pas inclure la personne en file active (plus<strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s saisines ne donnent pas lieu à inclusion). Danscette hypothèse, la personne peut néanmoins être orientée parle réseau (elle est alors qualifiée statistiquement <strong>de</strong> personne« aidée »), par exemple pour la recherche d’<strong>un</strong>e place au seind’<strong>un</strong>e structure d’accueil ou pour <strong>un</strong>e <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>un</strong>iquement<strong>sur</strong> le versant social. Dans tous les cas, la saisie informatique<strong>de</strong>s critères d’inclusion (ou <strong>de</strong> non-inclusion) permet <strong>un</strong>econnaissance fine <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> orientées et accompagnées.Fiche synthétiqueLa structureLe réseau CRONOSS 06 est portépar l’association du même nom :4,8 ETP (1,3 ETP <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cincoordonnateur, 1,5 ETP d’infirmièrecoordinatrice, 1 ETP <strong>de</strong> gestionnaire qualitéet 1 ETP <strong>de</strong> secrétariat)Le réseau s’inscrit dans le cadredu référentiel régional et couvre la Ville<strong>de</strong> Nice (06000, 06100, 06200 et 06300)Le projet348 <strong>personnes</strong> en file active pour173 nouvelles inclusions en 2010Un financement FIQCS <strong>de</strong> 468 K€Des interventions s’inscrivant dans<strong>un</strong> cadre précisément défini, notammentau niveau <strong>de</strong>s critères d’inclusionEn savoir plusAlexandra CLOUET D’ORVAL,Mé<strong>de</strong>cin coordonnateur, CRONOSS 06,info@cronoss06.orgDanielle ANTOINE,Coordinatrice du CLIC, CCAS <strong>de</strong> Nice,danielle.antoine@ccas-nice.fr


50 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>CRONOSS 06 : coordinationen réseau d’organisation niçoispour l’optimisation <strong>de</strong>s soins7aux seniorsQUI ?QUOI ? COMMENT ?SignalementpatientFDI p1MCMCMCNONRéorientationPré-inclusionOUIInclusionNONFDI p2-3RetoursignalantMCASOUIVD évaluationPPSexistantEngagementPatientChartePatientMCASMTIDEAutreARIDECIDECASAutreIDECet/ouMCPatient en file<strong>sur</strong>veilléeOUISynthèseRé<strong>un</strong>ion <strong>de</strong>coordinationMise en placePPSRefus patientNONPatient en fileactiveSuivi VD ou TElPerteautonomieOUIRéévaluationPPSproposéPPS validéCharteProfessionelAD MTAD ergoAD psyDossierpatientCR BilansPlanningintervenantsCR RCAD IDEAD diét.Fichesuivi IDELégen<strong>de</strong>AD : Acte dérogatoireAR : Assistante réseauMC : Mé<strong>de</strong>cin coordonnateurMT : Mé<strong>de</strong>cin traitantIDEC : IDE coordonnatriceAS : Assistante SocialeEGS : évaluation gériatriquestandardAPA : Allocation personnaliséed'autonomieVD : Visite à domicilePPS : Plan personnalisé<strong>de</strong> santéCR : Compte-renduRC : Ré<strong>un</strong>ion<strong>de</strong> coordinationFDI : Fiche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’inclusionOUIMaintienà domicileEGS-APACourrierMTNONSortie réseauRetoursignalant/ MT


4. <strong>retours</strong> d’expérience 51Mise en œuvre (suite)La visite à domicile mobilise <strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin coordonnateur,<strong>un</strong>e coordinatrice du SIAS-CLIC-assistante sociale <strong>de</strong> formation(service du CCAS <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Nice), la famille et, sinécessaire, l’infirmière coordinatrice. Le nombre <strong>de</strong> professionnelsest volontairement limité en raison <strong>de</strong> la fragilité <strong>de</strong>s<strong>personnes</strong>. Cette visite, <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e durée d’1h à 1h30, est effectuée<strong>sur</strong> la base d’<strong>un</strong>e grille d’évaluation multidimensionnelle(état civil, lieu <strong>de</strong> vie, équipement du logement, ressources,traitement médical, tests tels que MMS, MNA…). <strong>Les</strong>données sont colligées dans <strong>un</strong> dossier comm<strong>un</strong> et partagéesavec les acteurs du réseau. Une version dématérialisée esten cours d’élaboration permettant, à terme, <strong>un</strong> meilleur partage<strong>de</strong>s informations, le CLIC étant organisé <strong>sur</strong> 4 sites distincts.Sur la base <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rapports médical et social, <strong>un</strong> projet<strong>de</strong> plan d’ai<strong>de</strong> est élaboré. Celui-ci couvre l’ensemble<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la personne âgée (me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> protection, APA,ophtalmologie, consultations spécialisées, kinésithérapie,besoin d’accueil…). Ce projet permet <strong>un</strong> échange <strong>de</strong>30 min à 1h avec la personne âgée et son mé<strong>de</strong>cintraitant (cette ré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> coordination est rém<strong>un</strong>érée sous formed’actes dérogatoires). Celui-ci est <strong>de</strong>stinataire du compte-rendud’évaluation et <strong>de</strong>s actes dérogatoires qui peuvent permettre<strong>un</strong> bilan ou <strong>un</strong> soutien psychologique, d’ergothérapie ou <strong>de</strong>diététique.Le PPS est décliné <strong>de</strong> manière opérationnelle grâce à la mobilisation<strong>de</strong>s différents intervenants en privilégiant les acteursayant développé <strong>un</strong>e expertise gérontologique et mobilisables<strong>sur</strong> les horaires les plus adaptés pour la personne.La suivi du PPS donne lieu, en général, à <strong>un</strong> appel tousles 2 mois. Il peut permettre, par exemple, d’alerter le mé<strong>de</strong>cintraitant (note d’incohérence du service d’ai<strong>de</strong> à domicile,perte <strong>de</strong> poids…). En raison du nombre croissant d’inclusions,la file active du réseau a connu <strong>un</strong>e augmentation continue(+ 61 % en 2009, + 40 % en 2010 et + 38 % prévus en 2011pour atteindre probablement près <strong>de</strong> 480 <strong>personnes</strong>). Aussi,en plus <strong>de</strong>s motifs <strong>de</strong> sortie prévus dans le cadre national<strong>de</strong>s réseaux (hébergement, déménagement, décès et rupturedu contrat), les situations stabilisées <strong>de</strong>puis <strong>un</strong> an (situationstable lors <strong>de</strong>s suivis et référent du PPS <strong>de</strong> qualité) conduisentà <strong>un</strong> suivi moins soutenu et à <strong>un</strong>e sortie après <strong>un</strong> an.Retour d’expérienceLa réflexion menée au niveau régional et qui a permis d’élaborerle référentiel d’organisation et méthodologique d’évaluation<strong>de</strong>s réseaux « <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> » <strong>de</strong> la région PACA, a favoriséla mise en place par CRONOSS 06 d’<strong>un</strong>e réelle rigueurorganisationnelle. En effet, la définition d’<strong>un</strong> cadre partagéd’intervention (le référentiel), l’i<strong>de</strong>ntification pour chaqueréseau d’objectifs d’intervention basés <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s donnéesobjectives populationnelles et <strong>de</strong>s évaluations externes ontconduit à l’élaboration d’<strong>un</strong> plan d’action pour chaque réseau.Ce constat peut être illustré pour CRONOSS 06 par :Une définition précise <strong>de</strong>s critères d’inclusion et <strong>de</strong> sortiecomplétée par les notions <strong>de</strong> patients « <strong>sur</strong>veillés », « aidés »et « stabilisés » facilitant, grâce à <strong>un</strong>e très bonne lisibilité <strong>de</strong>sactions du réseau, l’articulation avec les principaux partenairesdu champ sanitaire, <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> ville et du secteur social.La formalisation d’<strong>un</strong> accord avec le conseil général, à partir duCLIC géré par le CCAS, permettant d’éviter la réalisation d’évaluationsen doublon : dans les faits, l’évaluation <strong>de</strong> la dépendanceréalisée dans le cadre d’<strong>un</strong>e <strong>de</strong>man<strong>de</strong> APA faite par <strong>un</strong>e personneinscrite dans la file active du réseau est conçue par celui-ci.Des conventions <strong>de</strong> partenariat avec la quasi-totalité<strong>de</strong>s établissements sanitaires du <strong>territoire</strong>, l’i<strong>de</strong>ntificationd’<strong>un</strong> interlocuteur privilégié au sein <strong>de</strong>s pôles <strong>de</strong> gériatrie(exemple : au sein du CHU) et l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s établissementsprivés disposant d’<strong>un</strong>e filière gériatrique.Gains obtenusLe nombre <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> santé impliqués, en constanteaugmentation, est <strong>un</strong> <strong>de</strong>s éléments chiffrés qui illustrentla crédibilité du réseau : par exemple, 148 mé<strong>de</strong>cins généralistessont adhérents et ont par conséquent signé <strong>un</strong> engagement,17 mé<strong>de</strong>cins hospitaliers gériatres sont adhérents dont3 du pôle <strong>de</strong> psychogériatrie et 374 mé<strong>de</strong>cins généralistessont actifs (ils ont réalisé au moins <strong>un</strong>e action directement enlien avec la prise en charge du patient) ce qui représente 90 %<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants niçois.Au niveau <strong>de</strong>s indicateurs, le réseau dispose <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s données permettant d’appréhen<strong>de</strong>r son activité (parexemple, pour 2010, 173 inclusions, 348 <strong>personnes</strong> en fileactive, durée moyenne d’accompagnement <strong>de</strong> 337 jours avec<strong>un</strong>e médiane à 289 jours…). Celles-ci pourraient, commel’ensemble <strong>de</strong>s réseaux, être utilement complétées avec <strong>de</strong>sdonnées issues du PMSI ou <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> cohorte, sous réserved’<strong>un</strong>e définition préalable <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> comparaison.


52 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Le Noble âge :8pôle gériatriqueObjectifsRechercher <strong>un</strong> modèle <strong>de</strong> pôlegériatrique afin d’être en capacité<strong>de</strong> le modéliser au sein du groupe<strong>Les</strong> pôles gériatriques créés ou en cours<strong>de</strong> constitution par le Noble âge permettent<strong>de</strong> mieux articuler les interventions sanitaireet médico-sociale.Le Noble âge est présent principalement en France, maiségalement en Belgique :Le secteur médico-social est constitué <strong>de</strong> 30 EHPAD (avec<strong>un</strong> GMP <strong>de</strong> 714), 4 maisons <strong>de</strong> repos en Belgique et 85 placesd’accueil <strong>de</strong> jour ;Le secteur sanitaire est constitué <strong>de</strong> 5 SSR spécialisés,1 clinique spécialisée dans le secteur <strong>de</strong> la santé mentale et1 service d’HAD.La poursuite du développement du groupe, spécialisé dans l’accompagnement<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> dépendance, impose <strong>de</strong> prendreen compte les principaux enjeux liés notamment à :L’inadaptation <strong>de</strong> certains <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>fragiles traduites par <strong>de</strong>s recours indus aux urgences ou <strong>de</strong>srisques iatrogéniques ;La contraction <strong>de</strong> la dépense publique et la limite liée au« reste à charge » <strong>de</strong> la personne accueillie ;La nécessité <strong>de</strong> répondre aux besoins d’accompagnementnotamment en post-AVC ou dans le domaine <strong>de</strong> la gérontopsychiatrie.<strong>Les</strong> pôles gériatriques constituent <strong>un</strong>e piste <strong>de</strong> réponse avec<strong>un</strong>e double volonté <strong>de</strong> mutualisation <strong>de</strong>s moyens entre lesdifférents services mobilisés auprès <strong>de</strong> la personne âgée etd’articulation entre les acteurs, en particulier EHPAD-USLD- SSR.Actuellement, le pôle <strong>de</strong> Mar Vivo à la Seyne-<strong>sur</strong>-Mer dans leVar, créé en 2005, constitue l’exemple le plus abouti.Mise en œuvre<strong>Les</strong> pôles gériatriques visentà ré<strong>un</strong>ir <strong>sur</strong> <strong>un</strong> même site SSR,USLD et EHPADLa lisibilité du pôle et son articulation avecles établissements <strong>de</strong> santé via la formalisation<strong>de</strong> conventions et l’utilisation <strong>de</strong>s systèmesd’information doivent permettre <strong>de</strong> limiterles recours inadéquats aux servicesd’urgences et d’hospitalisation.Le pôle gériatrique <strong>de</strong> Mar Vivo est <strong>un</strong> établissement d’<strong>un</strong>ecapacité totale <strong>de</strong> 233 lits. Il comprend 146 lits <strong>de</strong> Soins <strong>de</strong>suite et réadaptation à orientation gériatrique, 40 lits <strong>de</strong> Longséjour sanitaire et 47 lits d’EHPAD.L’articulation entre les différents mo<strong>de</strong>s d’intervention prendtrois formes :Une coopération liée au regroupement <strong>sur</strong> <strong>un</strong> site <strong>un</strong>ique– mais avec <strong>de</strong>s bâtiments distincts – qui se traduit par <strong>un</strong>ecuisine centrale, <strong>un</strong>e pharmacie comm<strong>un</strong>e, <strong>un</strong>e lingerie partagée,<strong>de</strong>s espaces partagés et <strong>de</strong>s animations comm<strong>un</strong>es ;Des instances comm<strong>un</strong>es telles que le CLUD (Comité <strong>de</strong>lutte contre la douleur), le CLAN (Comité <strong>de</strong> liaison Alimentation-Nutrition),le CLIN (Comité <strong>de</strong> lutte contre les infectionsnosocomiales), la COMEDIMS (Comission du médicament et<strong>de</strong>s dispositifs médicaux stériles) ainsi qu’<strong>un</strong>e commissiond’activité plénière visant à <strong>de</strong>s échanges entre professionnels ;Un accompagnement global au travers d’interventionsmutualisées <strong>de</strong> professionnels <strong>sur</strong> les structures, en particulierpour du temps d’assistante sociale, d’ergothérapeute, <strong>de</strong>psychomotricien et <strong>de</strong> diététicien.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 53Concilier amélioration du <strong>parcours</strong>et recherche d’<strong>un</strong> modèle économique viable.Constituer <strong>de</strong>s pôles <strong>de</strong> gériatrie.Retour d’expérienceLa mise en place <strong>de</strong>s pôles est <strong>de</strong> nature à faciliter le <strong>parcours</strong><strong>de</strong> la personne à <strong>de</strong>ux niveaux :Pour les passages entre l’hospitalisation et le SSR oul’EHPAD. En effet, près <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s patients sont issus<strong>de</strong> l’hôpital public le plus proche avec lequel <strong>un</strong>e conventiona été signée ;Pour l’accompagnement au sein <strong>de</strong>s différents servicesdu pôle : outre <strong>un</strong>e maîtrise <strong>de</strong> la Durée moyenne <strong>de</strong> séjourau sein du SSR, les passages sont facilités vers les EHPAD,la permanence médicale <strong>de</strong> nuit profite à l’EHPAD et limitele recours aux services d’urgences et le recours au SSRest possible pour les <strong>personnes</strong> accueillies au sein <strong>de</strong> l’EHPAD,par exemple suite à <strong>un</strong>e chute.Il s’agit pour le Noble âge <strong>de</strong> disposer au final d’<strong>un</strong>e organisationmodélisable intégrant la double contrainte du <strong>parcours</strong><strong>de</strong> la personne âgée et <strong>de</strong> la pérennité économique.Gains obtenusL’ancienneté du pôle <strong>de</strong> Mar Vivo permet <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> quelquesindicateurs, notamment la durée moyenne d’hospitalisation<strong>de</strong>s patients accueillis au sein <strong>de</strong> l’EHPAD (6,33 jours) ou <strong>de</strong> l’USLD(4,5 jours) qui ten<strong>de</strong>nt à se réduire.Outils mis en œuvreÀ titre principal, la constitution d’<strong>un</strong> pôle (EHPAD-USLD-SSR)au service <strong>de</strong> la personne âgée polypathologique, dépendanteou à risque <strong>de</strong> dépendance avec la perspective d’<strong>un</strong>e modélisation<strong>de</strong> cette organisationÀ titre complémentaire, l’utilisation du Répertoire opérationnel<strong>de</strong>s ressources (ROR) pour le pôle <strong>de</strong> la Seyne-<strong>sur</strong>-Mer (outilinformatisé fournissant aux professionnels <strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> pour l’orientation<strong>de</strong>s patients, en donnant accès à <strong>un</strong>e <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>sressources <strong>sur</strong> le <strong>territoire</strong> <strong>de</strong> santé concerné). Cet outil étant<strong>de</strong> nature à éviter <strong>de</strong>s déplacements <strong>de</strong> patients, objectiver/partager le diagnostic et limiter les inadéquations dans les prisesen chargeFiche synthétiqueLa structureLe Noble âge, groupe privé spécialisédans la dépendance :Un chiffre d’affaires global <strong>de</strong> 206 millionsd’euros en 2010Une introduction <strong>sur</strong> le marché financier<strong>de</strong>puis 2006 pour as<strong>sur</strong>er le financement<strong>de</strong>s investissements nécessaires auxcréations et à sa politique <strong>de</strong> restructurationsystématique <strong>de</strong>s établissements repris41 établissements médicalisésreprésentant <strong>un</strong>e capacité totale <strong>de</strong> 3 765 litset placesUne volonté <strong>de</strong> développer <strong>un</strong> modèlealliant qualité, responsabilité socialeet sociétale et efficience économique,notamment en tendant à accroîtrela capacité moyenne <strong>de</strong>s structureset faciliter les économies d’échelle.Pour le secteur médico-social,l’accroissement <strong>de</strong> la capacité moyenneactuelle <strong>de</strong> 89 à 125 places vise à renforcerla médicalisation <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong>s EHPADou permettre <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> journée <strong>de</strong> l’ordre<strong>de</strong> 65 € en conservant les exigences<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> son modèle d’établissementLe projetLa constitution <strong>de</strong> pôles <strong>de</strong> gériatrie,à terme modélisablesL’utilisation <strong>de</strong>s nouvelles technologiesEn savoir plusMarie-Laure LEVêQUE,Directrice Stratégie et Partenariats,Le Noble âge,marie-laure.leveque@lenobleage.frStéphane DEUTSCH,Directeur du pôle gériatrique<strong>de</strong> Mar Vivo, Le Noble âge,direction.imm83@groupe-noble-age.com


54 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>9Réseau <strong>de</strong> santé<strong>de</strong> proximité estuaire<strong>de</strong> Vilaine : RESPEVObjectifsFédérer progressivementles acteurs pour renforcerleur articulationLe réseau s’est mis en place grâceà <strong>un</strong>e forte implication <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé libéraux.Le <strong>territoire</strong> <strong>de</strong> rayonnement du réseau est composé du canton<strong>de</strong> La Roche-Bernard, du canton <strong>de</strong> Muzillac et <strong>de</strong> la comm<strong>un</strong>e<strong>de</strong> Péaule soit, au total, 17 comm<strong>un</strong>es représentant, au recensement<strong>de</strong> 2008, près <strong>de</strong> 30 000 habitants dont 2 700 <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 75 ans. Ce <strong>territoire</strong> présente <strong>un</strong>e triple particularité du fait<strong>de</strong> sa localisation dans le Morbihan à la frontière <strong>de</strong> la Loire-Atlantique :Il se situe à la frontière <strong>de</strong>s régions Bretagne et Pays-<strong>de</strong>-la-Loire et <strong>de</strong>s départements du Morbihan, <strong>de</strong> la Loire-Atlantiqueet d’Ille-et-Vilaine ;Il mêle zones rurale au nord, côtière au sud-ouest et touristiqueau sud ;Il concerne potentiellement les zones <strong>de</strong> rayonnement<strong>de</strong> plusieurs établissements <strong>de</strong> santé, notamment La Roche-Bernard (26 places <strong>de</strong> SSR et 60 lits d’EHPAD), Vannes, Redon,Saint-Nazaire et Nantes.La constitution du réseau s’est faite progressivement avec,à l’origine, la volonté d’articuler les actions du conseilgénéral, celles <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé libéraux et celles<strong>de</strong>s établissements. La difficulté à dégager <strong>un</strong> consensus <strong>sur</strong>les modalités <strong>de</strong> financement a conduit à recentrer le projet <strong>sur</strong>sa dimension réseau <strong>de</strong> santé avec <strong>un</strong> financement DRDR. Ceréseau a alors été constitué à partir d’<strong>un</strong>e très forte implication<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé libéraux. à ce jour, la collaborationavec les établissements <strong>de</strong> santé et médico-sociaux reste àconsoli<strong>de</strong>r, par exemple pour la transmission <strong>de</strong>s comptesrendusd’hospitalisation qui n’est pas systématique et mobilise<strong>un</strong> temps conséquent <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> coordination du réseau.Si le réseau est i<strong>de</strong>ntifié comme réseau gérontologique, il tendà élargir ses interventions, notamment dans le champ <strong>de</strong>s soinspalliatifs pour se rapprocher d’<strong>un</strong> réseau multithématique. Surces bases, le réseau RESPEV décline trois objectifs : le maintienà domicile, la coordination <strong>de</strong>s acteurs et le soutien <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé libéraux.Mise en œuvreMobiliser les acteurs autour <strong>de</strong> lapersonne âgée polypathologiquedont le maintien à domicileest complexeLe développement d’outils comm<strong>un</strong>s utilesau <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne âgée permet<strong>de</strong> renforcer les liens entre les intervenants.L’accompagnement <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> orientées vers le réseauest globalement modélisé <strong>sur</strong> le cadrage fixé par la circulaire<strong>de</strong> 2007 avec :Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exprimée par <strong>un</strong> professionnel <strong>de</strong> santé libéral(près <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s), <strong>un</strong> établissement <strong>de</strong> santé (essentiellementl’hôpital local <strong>de</strong> La Roche-Bernard) ou la famille.<strong>Les</strong> données d’activité mettent en évi<strong>de</strong>nce la prise en chargepar le réseau <strong>de</strong> patients polypathologiques dont le maintienà domicile est complexe ou instable, notamment en sortied’hospitalisation. De plus, <strong>un</strong>e possibilité d’intervention dansla journée est toujours possible pour les situations d’urgence ;Un premier recueil d’informations à distance <strong>sur</strong> les voletsadministratif et médical avec la recherche <strong>de</strong> l’accord du mé<strong>de</strong>cintraitant ;Une présentation <strong>de</strong> la situation à <strong>un</strong>e commission d’admissionhebdomadaire ré<strong>un</strong>issant les professionnels du réseau(mé<strong>de</strong>cin coordonnateur, coordinateurs, assistante socialeet personnel administratif). à ce sta<strong>de</strong>, les rejets restent marginauxdans la me<strong>sur</strong>e où, si l’inclusion est soumise à <strong>un</strong>e notion<strong>de</strong> complexité, auc<strong>un</strong> critère n’a été précisément formalisé ;Une évaluation pluridisciplinaire à domicile permettantl’élaboration du PPS et sa mise en place. L’évaluation estréalisée a minima par le mé<strong>de</strong>cin gériatre et <strong>un</strong> coordinateuret, en cas <strong>de</strong> besoin, peut être mobilisé du temps d’assistantesociale, <strong>de</strong> diététicien à l’acte, d’ergothérapeute, <strong>de</strong> psychologueou <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin avec <strong>un</strong> DIU <strong>de</strong> soins palliatifs parautofinancement (dans l’hypothèse d’accompagnements <strong>de</strong> fin<strong>de</strong> vie pour ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers cas). Le plan recouvre <strong>un</strong> champassez large, avec <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s liées aux actes essentiels <strong>de</strong> lavie quotidienne pour 30 % <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s et <strong>un</strong> accompagnementsocial pour 14 %. L’implication <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants fait l’objet<strong>de</strong> rém<strong>un</strong>érations dérogatoires ;Chaque situation fait l’objet d’<strong>un</strong>e réévaluation complèteau minimum <strong>un</strong>e fois chaque année.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 55Faciliter le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> la personne <strong>âgées</strong>ur <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> pluriel.Améliorer les liens entre les acteurs.Parallèlement, <strong>de</strong>s ré<strong>un</strong>ions <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> santé libérauxsont organisées trimestriellement par secteur géographiques(4 au total) avec <strong>un</strong> objectif <strong>de</strong> formation, sensibilisationet échanges <strong>de</strong> pratiques.Retour d’expérienceLe réseau a permis, <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> hétérogène avec<strong>de</strong>s zones rurales, <strong>un</strong> échange entre professionnels <strong>de</strong> santélibéraux permettant <strong>de</strong> rompre en partie l’isolement <strong>de</strong> l’exercicemais également d’échanger les connaissances pour répondreà <strong>de</strong>s situations complexes, par exemple pour <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong>désorientées à domicile.RESPEV est également à l’origine d’<strong>un</strong>e dynamique intéressantepour son <strong>territoire</strong> qui se traduit par <strong>un</strong> partenariatavec le centre hospitalier Bretagne Atlantique situé à Vannes,<strong>un</strong>e contractualisation avec <strong>un</strong> réseau <strong>de</strong> cancérologie etplusieurs projets notamment <strong>un</strong> pôle <strong>de</strong> santé.Gains obtenusLe réseau, du fait <strong>de</strong> l’implication historique <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé libéraux, connaît <strong>un</strong> taux d’adhésion quasi exhaustif,par exemple pour les mé<strong>de</strong>cins, pharmaciens et infirmiers.Il permet dans les faits <strong>un</strong> soutien pour les situations complexes(exemple : absence d’aidant naturel, intervenants nombreux…),<strong>un</strong>e veille continue <strong>sur</strong> la situation, <strong>un</strong>e anticipation <strong>de</strong> la situationpar exemple via <strong>un</strong> lien privilégié avec <strong>un</strong>e structure d’accueilvoire <strong>un</strong>e intervention sans délai si les services sociauxne peuvent intervenir <strong>de</strong> suite.La file active s’élève à 280 <strong>personnes</strong>. Du fait <strong>de</strong> son accroissementet <strong>de</strong>s modalités d’inclusion, le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sen attente croît ainsi que le délai d’intervention permettant,parallèlement, <strong>de</strong> ne pas dégra<strong>de</strong>r le suivi <strong>de</strong>s PPS <strong>de</strong>s<strong>personnes</strong> en file active.Fiche synthétiqueLa structureL’ ’association Réseau <strong>de</strong> santé<strong>de</strong> proximité estuaire <strong>de</strong> Vilaine porte le réseau<strong>de</strong>puis mai 2010 en remplacementd’HARP.S@nté, association <strong>de</strong> professionnels<strong>de</strong> santé libéraux du secteur :3,65 ETP (0,20 mé<strong>de</strong>cin coordonnateur,0,20 mé<strong>de</strong>cin gériatre, 1,5 coordinateur,0,5 assistante sociale et 1,25 secrétariat)Le projet271 <strong>personnes</strong> en file active en 2010pour 119 nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et 91 nouvellesinclusionsUn financement par le FIQCS à hauteur<strong>de</strong> 240 K€En savoir plusBr<strong>un</strong>o NAGARD, Mé<strong>de</strong>cin coordonnateur,RESPEV, br<strong>un</strong>o.nagard.respev@laposte.netLaurent HéLé, Coordinateur, RESPEV,laurent.hele.respev@laposte.netKaren COQUILLARD, Coordinatrice,karen.coquillard.respev@laposte.netOutils mis en œuvre<strong>Les</strong> outils mis en place sont liés :Au suivi <strong>de</strong> l’activité avec <strong>un</strong> dossier papier et <strong>un</strong> logiciel réseauÀ la mise en œuvre <strong>de</strong>s outils et <strong>de</strong>s procédures avec, notamment,<strong>un</strong>e fiche <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission, <strong>de</strong>s comptes-rendusd’évaluation <strong>de</strong>s coordinateurs, <strong>un</strong>e fiche <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> staffet le PPSÀ l’évaluation <strong>de</strong> la situation (grille <strong>de</strong> recensement <strong>de</strong>s informations,bilan nutrition, grille AGGIR notamment)


56 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>10Hôpitalprivé gériatrique <strong>Les</strong> Magnolias :HPGM/ plate-forme <strong>de</strong> téléassistancemédicalisée et filière gériatrique intégréeObjectifsStructurer <strong>un</strong>e offre <strong>de</strong> servicescomplèteL’hôpital s’appuie notamment<strong>sur</strong> <strong>un</strong>e plate-forme <strong>de</strong> téléassistancemédicalisée et <strong>un</strong>e filière gériatriqueintégrée ville-hôpital-médico-socialL’objectif <strong>de</strong> l’HPGM est <strong>de</strong> favoriser le maintien <strong>de</strong> l’autonomie<strong>de</strong> la personne âgée et son retour à domicile par <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> soins, <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> dépistage et d’accompagnement.Sa filière gériatrique sanitaire et médico-sociale comporte<strong>de</strong> très nombreux éléments permettant <strong>un</strong>e prise en chargecomplète au vu <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> :accueil et hôpital <strong>de</strong> jour, réseaux <strong>de</strong> prise en charge thématiques,équipe mobile <strong>de</strong> gériatrie, CLIC, court séjour, SSR,USLD, EHPAD, plate-forme <strong>de</strong> répit et d’ai<strong>de</strong> aux aidants.L’hôpital comprend 315 lits et places et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s activitésest organisée en trois pôles :Le pôle sanitaire : accueil 24h/24, mé<strong>de</strong>cine (71 lits), SSR(104 lits), soins <strong>de</strong> longue durée (60 lits), plateau technique aveckinésithérapie, ergothérapie, radiologie, laboratoire et pharmacieet activités thérapeutiques (Snoezelen, art-thérapie, musicothérapie…);Le pôle ambulatoire : consultations mémoire et gériatriquesexternes (file active <strong>de</strong> 800 patients/an), hôpitaux <strong>de</strong> jour mé<strong>de</strong>cine(4 places) et SSR (8 places) ;Le pôle médico-social : EHPAD (60 lits dont 10 en hébergementtemporaire), accueil <strong>de</strong> jour (10 places), 2 CLIC couvrant<strong>un</strong>e population <strong>de</strong> 20 000 <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans(Orgyvette et La Harpe), plate-forme <strong>de</strong> répit et programmed’éducation thérapeutique pour les aidants (à titre expérimental).Il met également à disposition <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> son <strong>territoire</strong> :Une équipe mobile <strong>de</strong> liaison avec 30 EHPAD,Une équipe mobile <strong>de</strong> géronto-psychiatrie en partenariat avecle CHS Barthélémy-Durand ;Deux CLIC (Comité <strong>de</strong> liaison intercomm<strong>un</strong>al) <strong>de</strong>sservant20 comm<strong>un</strong>es ;Un réseau bucco-<strong>de</strong>ntaire Appolline, pour le dépistageet les soins.L’organisation mise en place à l’HPGM vise à faciliter les <strong>retours</strong>à domicile sécurisés et à prévenir les hospitalisations. Il s’agiten particulier <strong>de</strong> :Éviter les ruptures <strong>de</strong> prise en charge ;Éviter le passage aux urgences ;Coordonner les acteurs autour <strong>de</strong> la personne âgée ;Former les personnels pour atteindre les objectifs fixés ;Diminuer au maximum les transferts non indispensables<strong>de</strong>s patients.L’intérêt <strong>de</strong> cette plate-forme rési<strong>de</strong> principalement dans l’accèspar le mé<strong>de</strong>cin régulateur au dossier médical et médico-socialinformatisé – via Internet – <strong>de</strong> la personne âgée à sa sortie d’hospitalisation.Celui-ci appelle grâce à <strong>un</strong>e carte personnaliséeet gratuite (payée par l’hôpital pendant 45 jours) et peut ainsiprendre <strong>un</strong>e décision rapi<strong>de</strong> et éclairée. <strong>Les</strong> informationsmédicales et médico-sociales ont été enregistrées lors <strong>de</strong> l’hospitalisationpar <strong>un</strong>e infirmière avec l’accord du patient et/ ou<strong>de</strong> sa famille. Cette démarche a reçu l’accord <strong>de</strong> la CNIL.La plate-forme H2AD met par ailleurs à disposition <strong>de</strong>s<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> et <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s applications relativesà la télésanté qui ren<strong>de</strong>nt possibles <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> soinsà distance (brassards électroniques et suivi <strong>de</strong>s traitementsanticoagulants).Mise en œuvreMobiliser les acteursdu <strong>territoire</strong> à partir d’<strong>un</strong> largepanel <strong>de</strong> prestations au service<strong>de</strong> la personne âgéeLe développement <strong>de</strong> nombreux types<strong>de</strong> services à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>en perte d’autonomie facilite la proposition<strong>de</strong> plans d’accompagnement adaptés.En 2009, l’HPGM comptait 454 salariés soit 320 ETP avecla répartition suivante :Unités <strong>de</strong> soins : 197 (cadres <strong>de</strong> santé, infirmiers, ai<strong>de</strong>ssoignants,ai<strong>de</strong>s médico-psychologiques…)Personnel médical : 17Administration : 22 (direction, achats-finances, RH…)Logistique et technique : 30 (cuisine, lingerie, approvisionnement…)Médico-technique et transversaux : 54 (secrétariats médicaux,DIM, brancardage, psychologues…)Il convient <strong>de</strong> noter l’équipe du service social qui compte3,25 ETP pour près <strong>de</strong> 950 dossiers ouverts <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e année(hors activité <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong> jour). <strong>Les</strong> motifs principaux étant :Plan d’ai<strong>de</strong> pour <strong>un</strong> retour à domicile : 549Recherche d’<strong>un</strong>e maison <strong>de</strong> retraite : 309Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> protection juridique : 48Deman<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> sociale et APA : 182


4. <strong>retours</strong> d’expérience 57Favoriser le maintien <strong>de</strong> l’autonomieet le retour à domicile.Mobiliser <strong>un</strong> large panel <strong>de</strong> serviceset les nouvelles technologies.Fiche synthétiqueRetour d’expériencePlusieurs éléments peuvent être mis en exergue :La filière gériatrique intégrée : elle recouvre le pôle sanitaire(hospitalisation et ambulatoire), les EHPAD (35 conventions),les équipes mobiles et l’UCC (Unité cognitivo-comportementale)<strong>de</strong> 19 lits au sein du pôle médico-social ;La plate-forme H2AD <strong>de</strong> téléassistance proposée gratuitementpendant 45 jours à toutes les <strong>personnes</strong> en sortie d’hospitalisation.Elle fait également l’objet d’<strong>un</strong>e expérimentationauprès d’EHPAD au profit <strong>de</strong>s professionnels présents la nuit ;<strong>Les</strong> équipes mobiles dont <strong>un</strong>e équipe mobile <strong>de</strong> gériatrieintervenant dans les EHPAD <strong>de</strong> proximité ;Le réseau bucco-<strong>de</strong>ntaire Appolline qui recouvre troismissions : le repérage <strong>de</strong>s problèmes bucco-<strong>de</strong>ntaires chez les<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, l’appui à l’expertise dans la prise <strong>de</strong> décisiondifficile chez <strong>de</strong>s sujets souffrant <strong>de</strong> troubles cognitifs et laformation <strong>de</strong>s aidants à l’hygiène bucco-<strong>de</strong>ntaire.Gains obtenusSi peu <strong>de</strong> données permettent <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>er l’impact <strong>de</strong>s services<strong>sur</strong> le <strong>parcours</strong> <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, <strong>de</strong> nombreux élémentsillustrent les activités succinctement décrites :Plate-forme H2AD : si elle reçoit 50 appels par mois, seuls2 appels en 2 ans ont conduit à <strong>un</strong> retour au sein d’<strong>un</strong> service <strong>de</strong>l’HPGM. Seule <strong>un</strong>e analyse plus fine <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong>s utilisateursserait <strong>de</strong> nature à mettre en lien la qualité du retour à domicileet ce faible taux <strong>de</strong> retour. L’hôpital <strong>de</strong> jour MCO a réaliséen 2009 941 consultations (737 bilans dont <strong>un</strong> tiers relatifs à lamémoire) et accueilli 530 patients dont 90 % vivent chez eux.Son pendant SSR a permis <strong>de</strong> suivre plus <strong>de</strong> 400 <strong>personnes</strong>.Pour 2010, l’activité en MCO représente plus <strong>de</strong> 20 000journées (âge moyen <strong>de</strong> 86 ans, DMS <strong>de</strong> 11,1 jours, tauxd’occupation <strong>de</strong> 95 %, 43 % <strong>de</strong>s sorties vers le SSR et 40 %vers le domicile).Pour le SSR, 23 000 journées ont été réalisées (âge moyen<strong>de</strong> 85,1 ans, DMS <strong>de</strong> 26,6 jours, taux d’occupation <strong>de</strong> 91%,74 % <strong>de</strong> retour au domicile (dont EHPAD) et 3 % d’admissionsdirectes <strong>de</strong>puis le domicile pour éviter les décompensations.Pour l’USLD, l’âge moyen est <strong>de</strong> 86,3 ans (taux d’occupation<strong>de</strong> 95%, GMP <strong>de</strong> 882 et 86 % <strong>de</strong>s patients en GIR 1 et 2).L’EHPAD présente <strong>un</strong> GMP <strong>de</strong> 745 avec 72,5 % <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>ntsclassés en GIR 1 et 2 et 17 % en GIR 3 et 4.La structureL’hôpital privé gériatrique <strong>Les</strong> Magnoliasest <strong>un</strong> établissement <strong>de</strong> santé privé d’intérêtcollectif situé à Ballainvilliers dans l’Essonne(établissement <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s caisses<strong>de</strong> retraite AGIRC-ARRCO) qui compte315 places et lits avec <strong>un</strong> budget <strong>de</strong> près<strong>de</strong> 26 millions d’euros.Le projetLa mise en place, au profit <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong><strong>âgées</strong> à domicile, <strong>de</strong> leurs aidants et <strong>de</strong>certains EHPAD d’<strong>un</strong>e plate-forme <strong>de</strong>téléassistance H2AD.L’animation d’<strong>un</strong>e filière gériatriqueEn savoir plusévelyne GAUSSENS, Directrice, hôpitalprivé gériatrique <strong>Les</strong> Magnolias,lesmagnolias.hopital@hpgm.fr,http://www.hopital-les-magnolias.comOutils mis en œuvreOutre la plate-forme H2AD déjà évoquée ci-<strong>de</strong>ssus, peuventêtre cités :<strong>Les</strong> consultations <strong>de</strong> jour pour les bilans mémoire, nutritionet les actions <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s chutesLa métho<strong>de</strong> Gineste-Marescotti ® concernant notamment lesactes <strong>de</strong> soins, <strong>de</strong> toilette et <strong>de</strong> manutentionLa formation <strong>de</strong>s professionnels en EHPAD par l’équipemobile gériatrique<strong>Les</strong> 35 conventions <strong>de</strong> continuité <strong>de</strong> soins avec les EHPADdu <strong>territoire</strong> (soit 4 200 places)L’évaluation <strong>de</strong>s activités mé<strong>de</strong>cine et SSR dans le cadredu projet COMPAQH <strong>de</strong> la HAS (tenue du dossier patient,évaluation <strong>de</strong> la douleur, dépistage <strong>de</strong>s troubles nutritionnels…)La plate-forme <strong>de</strong> répit et d’accompagnement pour les aidantsfamiliaux <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> atteintes <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimeret apparentée dans le cadre d’<strong>un</strong>e expérimentation CNSA


58 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Coopération <strong>de</strong>s réseauxRUN AVC et Espace Seniors11<strong>de</strong> Baume-<strong>Les</strong>-DamesObjectifsFavoriser <strong>de</strong>s partenariatscomplémentairesentre <strong>de</strong>ux réseauxLa coopération entre les <strong>de</strong>ux réseauxs’inscrit dans <strong>un</strong>e dynamique régionalequ’elle contribue elle-même à alimenterRUN-AVC est <strong>un</strong> réseau thématique régional. Il est <strong>de</strong>stinéà répondre aux besoins quotidiens <strong>de</strong>s patients ayant <strong>un</strong>eproblématique neurologique (dont les AVC ou TC), en associant,dans <strong>un</strong>e prise en charge globale, l’ensemble <strong>de</strong>s intervenants<strong>de</strong> soins. Il s’est constitué en réseau en 1999 <strong>sur</strong> la base d’<strong>un</strong>travail <strong>de</strong> partenariat <strong>de</strong> tous les neurologues <strong>de</strong> Franche-Comtéen lien avec le service <strong>de</strong> neurologie du CHU <strong>de</strong> Besançon.L’Espace Seniors <strong>de</strong> Baume-les-Dames est <strong>un</strong> regroupement duCLIC et du réseau gérontologique <strong>de</strong> Baume-les-Dames. Il est<strong>de</strong>stiné à permettre le choix du maintien à domicile au plus grandnombre <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> en perte d’autonomie dans les conditionssanitaires et sociales optimales. Il organise la coordination<strong>de</strong>s intervenants et facilite le partage <strong>de</strong>s informations nécessairesà <strong>un</strong>e prise en charge globale <strong>de</strong> la personne. Il propose<strong>de</strong>s conseils et <strong>un</strong> appui en matière sociale, juridique ou encored’aménagement du domicile. Il développe <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong>soutien aux familles et aidants. Il a vocation à intervenir auprès<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> résidant dans plusieurs cantons du départementdu Doubs : les cantons <strong>de</strong> Baume-les-Dames, Clerval,<strong>de</strong> Rougemont, <strong>de</strong> Roulans et partiellement <strong>de</strong> Pierrefontaineles-Varans,Vercel, Marchaux et <strong>de</strong> l’Isle-<strong>sur</strong>-le-Doubs.La coopération entre les <strong>de</strong>ux réseaux est favorisée par<strong>de</strong>s partenariats opérationnels et structurants comm<strong>un</strong>s.On peut citer <strong>de</strong> manière non exclusive la Fédération régionale<strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Franche-Comté et le GCS EMOSISTdont la mission vise à la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s systèmes d’informationen santé et le développement <strong>de</strong> la télémé<strong>de</strong>cine.<strong>Les</strong> projets <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux organisations et <strong>de</strong> leur partenariatreposent également <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e implication <strong>de</strong>s représentants<strong>de</strong>s usagers. Ce partenariat, ancré dans la vie et la dynamique<strong>de</strong>s réseaux, garantit la pertinence <strong>de</strong>s projets et permet<strong>de</strong> travailler en confiance <strong>sur</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> santépersonnelles.Enfin, le soutien <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> l’Agencerégionale <strong>de</strong> santé (ARS) est considéré comme <strong>un</strong> levier indispensabledu développement <strong>de</strong>s actions proposées, particulièrement<strong>sur</strong> la problématique AVC. L’ARS Franche-Comtésouhaite structurer l’organisation <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> santé au sein <strong>de</strong>filières transversales. C’est avec cet objectif <strong>de</strong> transversalitéet <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s <strong>parcours</strong> que le projet <strong>de</strong> PSRS régional et ladéclinaison en schémas sont envisagés. Un diagnostic régionala été réalisé par l’ARS <strong>sur</strong> la base notamment <strong>de</strong>s donnéesrecueillies par le GCS EMOSIST : PMSI et données <strong>de</strong> santé<strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé (structurées au sein du GCS).


4. <strong>retours</strong> d’expérience 59Développer la complémentarité entre<strong>un</strong> réseau thématique AVC et <strong>un</strong> réseaugérontologique.Développer les compétenceset connaissances <strong>de</strong>s professionnels.Mise en œuvrePermettre <strong>un</strong> accompagnementglobal grâce à l’imbrication<strong>de</strong>s interventionsLa coordination interréseau permetd’organiser <strong>un</strong> suivi <strong>de</strong> la personne âgéeayant <strong>un</strong>e problématique neurologiquedans le cadre d'<strong>un</strong>e prise en charge globaleet pluridisciplinaireLa coordination du réseau RUN-AVC comprend trois volets<strong>de</strong> prise en charge : prise en charge hospitalière, dont <strong>un</strong>volet spécifique « urgences », et prise en charge libérale aprèsle retour à domicile <strong>de</strong> la personne. Chaque axe <strong>de</strong> coordination estanimé par <strong>un</strong> coordonnateur i<strong>de</strong>ntifié. L’équipe du réseau est <strong>un</strong>eéquipe pluridisciplinaire (mé<strong>de</strong>cin responsable <strong>de</strong> la coordination,infirmière coordinatrice, secrétaires médicales mais égalementingénieurs <strong>de</strong> recherche, systèmes d’information, bio-statistiqueset programmateurs). Il est organisé pour répondre à lastructuration <strong>de</strong>s systèmes d’information.L’Espace Seniors – réseau gérontologique et CLIC <strong>de</strong> Baume-les-Dames – intervient sous la responsabilité du mé<strong>de</strong>cin coordinateurdu réseau ; l’équipe pluridisciplinaire as<strong>sur</strong>e les réponsesau domicile <strong>de</strong> la personne (évaluation, coordination <strong>de</strong>s acteurs,suivi et mise en place <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s requises). L’équipe comprend<strong>un</strong>e infirmière, <strong>un</strong>e assistante sociale, <strong>un</strong>e ergothérapeute, <strong>un</strong>epsychologue, <strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> médico-psychologique et <strong>de</strong>s secrétairesmédicales. Le réseau associe tous les professionnels <strong>de</strong> santélibéraux <strong>de</strong> son <strong>territoire</strong> d’intervention (mé<strong>de</strong>cins généralistes,infirmières libérales et SSIAD, ainsi que les établissements<strong>de</strong> santé (ex-hôpitaux locaux).La coordination interréseau permet d’organiser <strong>un</strong> suivi qualitatifet personnalisé <strong>de</strong> la personne âgée ayant <strong>un</strong>e problématiqueneurologique à 3 mois, 6 mois et 1 an à domicile et dans le cadred’<strong>un</strong>e prise en charge globale et pluridisciplinaire.Fiche synthétiqueLa structureLa coordination entre les <strong>de</strong>ux réseauxrepose <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e convention <strong>de</strong> partenariatdéfinissant les objectifs comm<strong>un</strong>set les vecteurs <strong>de</strong> mutualisation (informationset compétences)Le projetMutualisation <strong>de</strong> moyenset <strong>de</strong> compétences autour d’objectifsorientés patients-mobilisateurs,<strong>de</strong> partage et <strong>de</strong> transferts <strong>de</strong> compétences,<strong>de</strong> partage d’informations au travers d’outilsstructurés et <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement<strong>de</strong> nouvelles modalités d’intervention commela télémé<strong>de</strong>cineRéponse globale au patient : médicale,psychologique et sociale (RUN-AVC :données médicales/ consultation hospitalièrespécialisée AVC et réseau gérontologique :données psychologiques et sociales/visite à domicile/ spécialisé patients âgés– moyenne d’âge 84 ans)En savoir plusPhilippe LECUYER, Réseau gérontologique<strong>de</strong> Baume-les-Dames,reseau.baume@wanadoo.frThierry MOULIN, Réseau RUN-AVC,thierry.moulin@<strong>un</strong>iv-fcomte.frDidier CHAVOT, Réseau RUN-AVC,didier.chavot@laposte.net


60 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>Coopération <strong>de</strong>s réseauxRUN AVC et Espace Seniors11<strong>de</strong> Baume-<strong>Les</strong>-DamesMise en œuvre (suite)<strong>Les</strong> étapes <strong>de</strong> la coordination1/ Lors <strong>de</strong> l’hospitalisation, le patient est informé <strong>sur</strong> les prestationsauxquelles il peut avoir accès dans le cadre <strong>de</strong> la coopérationRUN AVC-réseau gérontologique ;2/ Une fois le retour à domicile réalisé, contact est pris parle réseau gérontologique afin d’expliquer plus précisémentle dispositif <strong>de</strong> coordination et <strong>de</strong> suivi proposé et <strong>de</strong> recueillirle consentement <strong>de</strong> la personne pour <strong>un</strong>e visite à domicile ;3/ Le mé<strong>de</strong>cin traitant est informé <strong>de</strong> la démarche du réseauauprès <strong>de</strong> son patient et son accord est également sollicité.En l’absence d’accord du patient et <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin traitant,la démarche du réseau n’est pas poursuivie ;4/ Un bilan fonctionnel est alors proposé. Il est réalisé au sein<strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Baume-les-Dames (ex-hôpitallocal) ;5/ Un bilan social est ensuite réalisé au domicile par l’équipedu réseau ;6/ Une ré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong> tous les intervenants auprès<strong>de</strong> la personne est réalisée à son domicile. L’objectif <strong>de</strong> cetteré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> coordination est la mise en place d’<strong>un</strong> plan personnalisé<strong>de</strong> santé ;7/ Suite à la ré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> coordination, la personne bénéficied’<strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 200 € utilisable dans l’année qui suit l’admission ;Des actions <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> maintien du lien social sontégalement organisées au sein <strong>de</strong> l’Espace Seniors par le réseauou avec l’appui logistique <strong>de</strong> celui-ci. Ainsi, sont proposées <strong>de</strong>sactions <strong>de</strong> soutien aux aidants familiaux (groupes <strong>de</strong> paroleanimés par la psychologue), <strong>de</strong>s temps d’activités à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, notamment désorientées, pour le maintiendu lien social, et <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> répit pour les aidants.Retour d’expérienceLa coopération entre les réseaux à permis <strong>de</strong> développer<strong>un</strong> projet comm<strong>un</strong> pour :Trouver <strong>un</strong>e réponse à l’augmentation forte et continue<strong>de</strong> la file active <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> concernées par la problématiqueneurologique : <strong>sur</strong> le <strong>territoire</strong>, les AVC sont <strong>de</strong> mieux en mieuxdiagnostiqués et l’offre <strong>de</strong> santé doit s’adapter en continu.Le réseau thématique voit son rôle et ses missions évoluerdans ce nouveau contexte. Il doit se positionner en diffusiond’expertise et organiser mieux son rôle d’effecteur ;Passer d’<strong>un</strong>e logique thématique à <strong>un</strong>e logique territoriale.Cette collaboration a été bâtie à partir <strong>de</strong> pré-requis : la structurationd’<strong>un</strong> réseau <strong>de</strong> proximité pouvant as<strong>sur</strong>er <strong>un</strong> relais ainsique <strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong> compétences et l’organisation du recoursà l’expertise du réseau thématique AVC.RUN AVCCoordination <strong>de</strong>s acteurs du soin par le Réseau GérontologiqueAutres réseauxet associations(ARESPA, HAD,France Alzheimer FC…)PsychologueMé<strong>de</strong>cin traitantServices sociauxAi<strong>de</strong> à domicilePatientNeurologueOrthophonisteSSIADErgothérapeuteKinésithérapeute InfirmièreCoordination <strong>de</strong>s intervenants auprès du patient


4. <strong>retours</strong> d’expérience 61<strong>Les</strong> objectifs « patients », qui ren<strong>de</strong>nt concret le nécessairedécloisonnement entre les professionnels, sont <strong>de</strong> réduire<strong>de</strong> manière significative les taux <strong>de</strong> mortalité et <strong>de</strong> récidive,et d’améliorer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients :DÉMARCHEOptimiser le suivi à domicile en présentiel dès lasortie d’hospitalisation et régulièrement <strong>sur</strong> plusieurs annéespour les patients ayant subi <strong>un</strong> AVC ;Renforcer et sécuriser le suivi du patient en termes<strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> détection et d’accompagnement ou <strong>de</strong> priseen charge <strong>de</strong>s problématiques médicales, psychologiqueset sociales pouvant émerger d’<strong>un</strong>e situation post-AVC ;Permettre au plus grand nombre <strong>de</strong> patients <strong>de</strong> bénéficierd’<strong>un</strong> service <strong>de</strong> qualité, humanisé et efficace avec l’ensemble<strong>de</strong>s professionnels et services <strong>de</strong> santé.Des évolutions touchant aux pratiques professionnelles sontmises en valeur avec :Le partage <strong>de</strong> compétences et la délégation du réseauthématique AVC vers le réseau gérontologique qui a permis<strong>de</strong> faire évoluer les connaissances et les pratiques <strong>de</strong> l’équipe<strong>sur</strong> la prise en charge et le suivi <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> ayant <strong>un</strong>eproblématique neurologique ;Le partage <strong>de</strong> compétences et <strong>de</strong> connaissances psychosocialeset environnementales du réseau gérontologique vers leréseau thématique qui permet <strong>de</strong> personnaliser et d’améliorerles stratégies <strong>de</strong> soins préconisées avec <strong>un</strong> AVC par exemple.Cette coopération est également <strong>de</strong> nature à :Développer les échanges « métiers » pour faciliter la coordinationet le bon positionnement <strong>de</strong>s acteurs, notammentdans la sphère sociale (Espace Seniors incluant la missionCLIC, assistantes sociales <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> santé, assistantessociales <strong>de</strong>s comm<strong>un</strong>es) afin d’améliorer l’organisation<strong>de</strong> la sortie du patient <strong>de</strong> l’hôpital et d’éviter <strong>de</strong>s doublons ouruptures dans l’accompagnement social ;Mailler davantage le <strong>territoire</strong> afin <strong>de</strong> permettre l’accès aux<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> à <strong>un</strong>e réponse adaptée à leurs besoins etattentes quel que soit leur lieu <strong>de</strong> vie ;Valoriser la dynamique <strong>de</strong>s réseaux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s établissementsmédico-sociaux ;Promouvoir les métiers et compétences transverses au travers<strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong>s pratiques professionnelles, <strong>de</strong>s formationsinitiales et continues en santé.Gains obtenusAu-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’activité propre à chaque réseau, la coopérationmise en place en 2010 a permis d’inclure 39 <strong>personnes</strong> dansle dispositif interréseau. Pour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> inscritesdans l’interréseau, le suivi est harmonisé et permet :D’organiser et coordonner <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong>s servicesà partir <strong>de</strong>s informations recueillies et traitées par les professionnels<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux réseaux (hôpital comme domicile) ;D’as<strong>sur</strong>er <strong>un</strong>e information complète au mé<strong>de</strong>cin traitantpar <strong>un</strong> canal <strong>un</strong>ique pour les <strong>de</strong>ux réseaux.<strong>Les</strong> principaux gains repérés concernent la qualité et la circulation<strong>de</strong> l’information, gage <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la réponse à apporter.La comm<strong>un</strong>ication entre les intervenants est as<strong>sur</strong>ée (accessibilitédirecte et souple aux informations relatives à la priseen charge).<strong>Les</strong> indicateurs suivis par le réseau RUN-AVC concernantl’évolution <strong>de</strong> la mortalité, le taux <strong>de</strong> récidives et la qualité<strong>de</strong> vie évoluent positivement.Outils mis en œuvreDans le cadre <strong>de</strong> la coopération avec le réseau RUN-AVC,le partage d’informations se concrétise au travers <strong>de</strong> l’utilisationd’<strong>un</strong> outil <strong>de</strong> suivi partagé. À l’avenir, les informations qu’ilpermet <strong>de</strong> partager seront disponibles au sein d’<strong>un</strong>e nouvelleinterface sécurisée du type « dossier partagé ». L’ensemble<strong>de</strong>s solutions techniques sont compatibles avec le DMP.Par ailleurs, le « dossier neurologique » constitué pour tousles patients inclus dans le réseau RUN-AVC, est partagé avecle réseau gérontologique pour le suivi <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>concernées.D’autres outils sont proposés dans le cadre du réseau RUNAVC :Protocoles : l’organisation <strong>de</strong>s prises en charge est réaliséeselon <strong>de</strong>s protocoles d’évaluation standardisés <strong>de</strong>s symptômesou signes alertes neurologiques, par <strong>de</strong>s échelles neurologiques<strong>de</strong> gravité (scores <strong>de</strong> Glasgow, score NIHSS), <strong>de</strong>s algorithmesdécisionnels dans les situations d’urgence et lors du suiviet <strong>de</strong>s conduites thérapeutiques à tenirTélémé<strong>de</strong>cine : la mise en place d’outils <strong>de</strong> télémé<strong>de</strong>cine pourle transfert <strong>de</strong> données, d’imageries et <strong>de</strong> visioconférencespermet <strong>de</strong> relier les services d’urgences <strong>de</strong> la région avec lesneurologues du CHU et <strong>de</strong> donner <strong>un</strong> avis médical sans transférerle patient (2 200 imageries transférées en 2010)Observatoire <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> santé AVC : le réseau visepar ailleurs à améliorer la connaissance épidémiologique <strong>sur</strong> lesmaladies prises en charge, en favorisant le recueil d’informationsà la fois en ville et à l’hôpital. Pour atteindre ces finalités,il met à disposition <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s référentielsmédicaux <strong>de</strong> prise en charge et <strong>un</strong> accès à diverses banques<strong>de</strong> données <strong>sur</strong> la pathologie et son environnement.


62 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>12Réseau<strong>de</strong> santédu Haut-Nivernais : RSHNObjectifsCoordonner les professionnels<strong>de</strong> santé et ai<strong>de</strong>r les mé<strong>de</strong>cinstraitants dans la prise en charge<strong>de</strong>s patients du <strong>territoire</strong>Le réseau <strong>de</strong> santé du Haut-Nivernais est <strong>un</strong>réseau multithématique fondé en 1995 etconstruit à partir <strong>de</strong> la mise en place successive<strong>de</strong> nombreux volets (périnatalité, addictologie,éducation thérapeutique…)<strong>Les</strong> développements qui suivent sont orientés <strong>sur</strong> l’organisationdu volet gérontologique.Dans la Nièvre, 92 comm<strong>un</strong>es sont couvertes par le RSHN.Elles correspon<strong>de</strong>nt aux 6 cantons <strong>de</strong> Clamecy, Brinon-<strong>sur</strong>-Beuvron, Lormes, Prémery, Tannay, Varzy et Corbigny, ainsi quele sud <strong>de</strong> l’Yonne. Le <strong>territoire</strong> ainsi défini est isolé et habitépar <strong>un</strong>e population relativement rurale, particulièrement âgéeet souvent précaire.Dès 2002, le RSHN a lancé les premiers travaux <strong>de</strong> constructiondu volet gérontologique, dont les objectifs ont été revuset réorientés en 2007 :Mettre en place <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> soutien etd'accompagnement ;Permettre <strong>un</strong> diagnostic gérontologique précoce et réalisé<strong>sur</strong> orientation systématique du mé<strong>de</strong>cin traitant ;Améliorer la gestion globale <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> patients âgés.Mise en œuvreRé<strong>un</strong>ir les acteurs afin<strong>de</strong> faciliter la mise en placedu projet <strong>de</strong> la personneLe réseau s’appuie <strong>sur</strong> la mobilisation<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs du <strong>territoire</strong>en privilégiant les mutualisations <strong>de</strong> moyenset les échanges <strong>de</strong> compétences.Une évaluation conjointe est organisée trois matinées parmois dans les locaux du centre hospitalier <strong>de</strong> Clamecypermettant le bilan d'<strong>un</strong> neuropsychologue (salariée du réseau)et d’<strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin avec capacité gérontologique (mis à dispositionpar le centre hospitalier <strong>de</strong> Clamecy).Un suivi est organisé par l’équipe, à distance <strong>de</strong> l’évaluationinitiale, avec <strong>un</strong> délai défini par le mé<strong>de</strong>cin capacitaire en gérontologie,lors <strong>de</strong> la consultation. Une visite <strong>de</strong> suivi est effectuéepar l’IDE (ou directement en consultation), selon l’avisdu mé<strong>de</strong>cin traitant préalablement contacté.Une ré<strong>un</strong>ion <strong>de</strong> synthèse pour le cas complexe peut avoir lieuavec le mé<strong>de</strong>cin traitant au domicile <strong>de</strong> la personne âgée.L’année 2011 <strong>de</strong>vrait voir remise en place la mise à dispositiond’<strong>un</strong> tiers-temps d’infirmière coordonnatrice et forméeà la gérontologie dans le cadre d’<strong>un</strong>e convention signée avecle centre hospitalier <strong>de</strong> Clamecy.Une ré<strong>un</strong>ion mensuelle regroupant les acteurs <strong>de</strong>s servicesà domicile, <strong>de</strong>s SSIAD, d’<strong>un</strong> SSR, <strong>de</strong>s CLIC du <strong>territoire</strong>du RSHN, <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> l’équipe APA et <strong>de</strong> membres<strong>de</strong> l’équipe du réseau permet <strong>de</strong> poser et résoudre <strong>de</strong>s questionsrelatives à certains patients (exemple : organisation <strong>de</strong>sortie d’hospitalisation, projet <strong>de</strong> mise en place ou réévaluationd’ai<strong>de</strong>s à domicile, entrée en SSR, projet d’entrée en EHPAD…).Il convient <strong>de</strong> noter que d’autres professionnels sont salariésou font partie du réseau et que son caractère plurithématiquepermet la mutualisation <strong>de</strong>s fonctions. On peut ainsi citerles <strong>de</strong>ux postes d’assistants administratifs, la coordinatriceadministrative et le coordonnateur médical.Retour d’expérienceLa mise en place du dispositif s’appuie <strong>sur</strong> <strong>un</strong>e organisationspécifique privilégiant :Un objectif clair d’appui pluridisciplinaire au diagnostic ;Une démarche « projet » pour faire évoluer le réseau vers<strong>de</strong> nouvelles problématiques ;L’engagement <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> ville.Gains obtenusSur <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> dépourvu <strong>de</strong> services spécialisés dansle champ <strong>de</strong> la gériatre, l’activité du réseau permet :Aux six EHPAD <strong>de</strong> Clamecy, Entrains-<strong>sur</strong>-Nohain, Varzy, Corbigny,Mailly-le-Château et étais-la-Sauvin <strong>un</strong> accès à <strong>un</strong>e compétence<strong>de</strong> psychologue, lesquels proposent <strong>un</strong>e évaluationcognitive trois semaines après l’arrivée d’<strong>un</strong> nouveau rési<strong>de</strong>nt.Cette offre <strong>de</strong> service prend fin dès que l’EHPADa pu recruter <strong>un</strong> psychologue, le réseau se situant alors commeressource éventuelle pour avis d’experts ;


4. <strong>retours</strong> d’expérience 63Permettre <strong>un</strong> appui au diagnosticet à l’accompagnement.Dépister et soutenir les professionnels<strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> ville.Aux mé<strong>de</strong>cins généralistes, <strong>un</strong> recours en proximité à <strong>un</strong>econsultation gérontologique pour <strong>un</strong>e ai<strong>de</strong> spécialisée, avecrecommandation <strong>de</strong> suivi, <strong>de</strong> prise en charge ou d’orientation ;Au centre hospitalier <strong>de</strong> Clamecy <strong>de</strong> disposer d’éléments <strong>sur</strong>la situation à domicile du patient, permettant l’organisation d’avisgériatrique au cours d’hospitalisations et l’organisation ponctuelle<strong>de</strong> sortie d’hospitalisation.<strong>Les</strong> groupes <strong>de</strong> parole permettent aux professionnels<strong>de</strong>s services à domicile, dont le travail est toujours solitaire,d’échanger <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s problématiques comm<strong>un</strong>es. Ils participent àl’amélioration <strong>de</strong>s pratiques professionnelles.Le Groupe local d’évaluation et d’amélioration <strong>de</strong>s pratiques(GLEAP), confondu avec la formation médicale locale, permet<strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé libéraux et la réalisation <strong>de</strong> documents encourageantl’éducation thérapeutique (les thèmes sont fonction <strong>de</strong>s besoinssoulevés par les professionnels : chutes, dénutrition, approchenon médicamenteuse <strong>de</strong> la maladie d’Alzheimer, plaquette <strong>sur</strong> lediabète, intervention <strong>de</strong> diététiciens et podologues).La totalité <strong>de</strong>s 38 mé<strong>de</strong>cins généralistes du périmètre géographiquecollabore avec le réseau.Un travail est du reste en cours <strong>sur</strong> l’informatisation<strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> et l’évaluation du réseau : taux<strong>de</strong> signalement et provenance, utilisation <strong>de</strong>s outils mis à disposition<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins libéraux.Outils mis en œuvreDossier d’inclusion et <strong>de</strong> suivi comprenant la fiche d’i<strong>de</strong>ntité, l’évaluationgérontologique, le plan d’accompagnement : actions,durées, acteurs et coordonnéesRencontres interprofessionnelles GLEAP à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé du <strong>territoire</strong> (thèmesdéfinis en amont : obésité, diabète, conduites addictives,<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>…). Ces rencontres sont mutualisées avecle dispositif <strong>de</strong> formation médicale continue localCourrier transmis au mé<strong>de</strong>cin traitant systématiquementaprès l’évaluation cognitiveAnimation par <strong>un</strong> professionnel du réseau d’ateliers <strong>de</strong> chiensvisiteurs avec <strong>de</strong>s chiens éduqués à l’EHPAD <strong>de</strong> Clamecyà <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>. Cette initiative, qui permetpar exemple d’ai<strong>de</strong>r à la prévention <strong>de</strong>s chutes, a obtenu<strong>un</strong>e Ai<strong>de</strong> financière <strong>de</strong> l’ association <strong>de</strong> prévoyance santé (ADPS)afin d’être mise en place dans plusieurs EHPAD <strong>de</strong> manière régulièreJournée du « Bien Vieillir » organisée à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s usagers(présentations, ateliers, conférences…) en 2010Rééducation cognitiveLiens avec les EHPAD : évaluation et ai<strong>de</strong> à la prise en charge<strong>de</strong>s troubles du comportementFiche synthétiqueLa structureRéseau <strong>de</strong> santé du Haut-Nivernais, Clamecy(Nièvre) :5 ETP27 mé<strong>de</strong>cins généralistes617 <strong>personnes</strong> incluses <strong>de</strong>puis la miseen place du volet gérontologique, <strong>un</strong>e fileactive <strong>de</strong> 169 patients (faisant suite auxconsultations gérontologiques <strong>un</strong>iquement)Pour 2010 : 184 nouvelles inclusions(89 patients évalués en SSR, 17 en EHPAD et78 consultations gérontologiques)Le projetUne ai<strong>de</strong> au diagnostic en consultationpour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ansUn appui aux professionnels<strong>de</strong> santé libéraux dans <strong>un</strong> contextesociodémographique précisLa mise en place d’actions d’évaluationparticipant à <strong>un</strong> dépistage <strong>de</strong>s troublescognitifs, dans <strong>un</strong> premier temps effectuépar les psychologues salariés du réseau,à terme par <strong>de</strong>s référents formés en internedans chaque structure, avec supervisiondu RSHN <strong>sur</strong> dossierEn savoir plusMarie Fautrier,Coordinatrice administrative, RSHN,rshn@hotmail.fr,http://www.rshn58.fr


64 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>3duRéseau <strong>de</strong> santéVal-<strong>de</strong>-Saône : RésoValObjectifsFaciliter le suivi du patientpar son mé<strong>de</strong>cin traitantdans le respect <strong>de</strong>s professionnelset avec leur confianceLe réseau s’est structuré autour d’objectifs<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> prise en charge du patient,<strong>de</strong> partage et d’amélioration <strong>de</strong>s pratiquesen ville comme à l’hôpital.<strong>Les</strong> patients accompagnés par le réseau sont majoritairement<strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> (57 % <strong>de</strong>s patients suivis en 2010 ont plus<strong>de</strong> 80 ans). L’hospitalisation constituant <strong>un</strong>e rupture toujoursimportante dans le <strong>parcours</strong>, la sortie et la stabilisation d’<strong>un</strong> suivià domicile sécurisé sont <strong>de</strong>s points clés <strong>de</strong> la qualité d’<strong>un</strong>e réponseindividualisée. La préférence pour le domicile et les difficultésdues à l’accessibilité notamment financière aux EHPADengendrent <strong>un</strong> besoin croissant <strong>de</strong> coordination.Depuis plus <strong>de</strong> 10 ans (association née en 1997), RésoVal coordonnel’organisation du maintien à domicile <strong>de</strong>s patients atteints<strong>de</strong> pathologies lour<strong>de</strong>s, nécessitant <strong>de</strong>s soins médicaux,paramédicaux et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à domicile. Née d’<strong>un</strong>e collaborationforte d’<strong>un</strong> mé<strong>de</strong>cin hospitalier avec ses confrères libéraux,elle s’est structurée autour d’objectifs <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> priseen charge du patient, <strong>de</strong> partage et d’amélioration <strong>de</strong>s pratiques,en ville comme à l’hôpital. Elle a par ailleurs développé <strong>de</strong>ssolutions structurantes <strong>de</strong> partage sécurisé <strong>de</strong>s informationset <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>ication ville-hôpital.Ses missions recouvrent quatre axes :Faciliter la coordination <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>la région mâconnaise pour la prise en charge <strong>de</strong>s patientsà domicile, particulièrement après <strong>un</strong> séjour en établissement<strong>de</strong> santé ;Améliorer la qualité et la continuité <strong>de</strong>s soins dans <strong>un</strong> environnementadapté pour le patient ;Décloisonner le système <strong>de</strong> santé ;Innover.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa mission d’organisation du maintien à domicile,RésoVal développe ses activités autour <strong>de</strong> plusieurs projets :Des actions <strong>de</strong> formation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé (mé<strong>de</strong>cins, infirmières, ai<strong>de</strong>s-soignantes, ai<strong>de</strong>s à domicile) ;Des actions d’amélioration <strong>de</strong> la qualité (étu<strong>de</strong> thématique« médicaments » à domicile, élaboration d’ordonnances typeset protocoles dans le cadre du suivi « insuffisance rénale »et « anémie sévère ») ;Deux programmes d’éducation thérapeutique : EDIAM(diabète) et ABC d’Air (asthme-BPCO).Enfin, <strong>de</strong>ux projets spécifiques sont conduits pour répondreà <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> santé non couverts à domicile concernantles <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé liés à <strong>de</strong>s pathologies :La prise en charge du lymphœdème,La prise en charge <strong>de</strong> l’hémocromatose.Mise en œuvreFaire intervenir<strong>un</strong>e équipe pluridisciplinaireLe réseau a développé <strong>de</strong>s solutionstechniques très structurées dans le domaine<strong>de</strong>s systèmes d’information.L’équipe RésoVal est <strong>un</strong>e équipe pluridisciplinaire. Elle comprend<strong>de</strong>s infirmières coordinatrices, <strong>un</strong>e assistante sociale, <strong>un</strong>e ergothérapeute,<strong>un</strong>e psychologue, <strong>un</strong>e assistante coordinatrice.L’administration et la conduite <strong>de</strong> projet sont as<strong>sur</strong>ées par<strong>un</strong> responsable administratif, par délégation du prési<strong>de</strong>ntdu conseil d’administration ; <strong>un</strong>e secrétaire assiste l’ensemble<strong>de</strong> l’équipe. La quasi-totalité <strong>de</strong>s fonctions est as<strong>sur</strong>ée par<strong>de</strong>s professionnels en temps partiel (postes parfois partagésavec le centre hospitalier <strong>de</strong> Mâcon). D’autres professionnelssont également mobilisés dans le cadre <strong>de</strong> programmes d’éducationthérapeutique (infirmières, diététicienne, kinésithérapeute).Des solutions techniques ont été structurées en matière<strong>de</strong> système d’information : <strong>un</strong> dossier patient hospitalier accessible<strong>de</strong>puis la ville (DOMELIS) et <strong>un</strong>e messagerie sécurisée(RESOMEL).


4. <strong>retours</strong> d’expérience 65Créer <strong>un</strong>e interface opérationnelleentre la ville et l’hôpital.S’engager dans la qualité <strong>de</strong>s <strong>parcours</strong>.Fiche synthétiqueLa structureLe réseau est structuré juridiquement sousla forme d’<strong>un</strong>e association, présidée par<strong>un</strong> chef <strong>de</strong> service au centre hospitalier<strong>de</strong> Mâcon. Le projet associatif est orientévers la valorisation <strong>de</strong> l’action du réseau,l’implication dans <strong>de</strong>s actions d’étu<strong>de</strong>set <strong>de</strong> recherches ainsi que vers <strong>un</strong>edynamique <strong>de</strong> partage d’expérienceset <strong>de</strong> projets entre réseaux <strong>de</strong> santé.Le réseau as<strong>sur</strong>e:La coordination ville-hôpitalDes actions « qualité »Des actions d’éducation thérapeutiqueDes actions <strong>de</strong> formation (en tantqu’organismes agréés)En savoir plusGérard JANIN, Prési<strong>de</strong>nt, RésoVal,gejanin@ch-macon.frCyril CHAUX,Responsable administratif, RésoVal,cychaux@ch-macon.fr,resoval@ch-macon.frLe projet<strong>Les</strong> financements mobilisés sont issus<strong>de</strong>s crédits FIQCS (60%), MIGAC (22%),organisme <strong>de</strong> formation (2 %), collectivitésterritoriales (0,2 %) et FNPEIS pourl’éducation thérapeutique (16 %). Le budget<strong>de</strong> l’association s’élevait en 2010 à près <strong>de</strong>370 K€. <strong>Les</strong> professionnels sont salariés parle centre hospitalier et sont mis à dispositiondu réseau. La plupart <strong>de</strong>s postes sontpartagés entre réseau et centre hospitalier.<strong>Les</strong> fonctions support (ressources humaineset systèmes d’information notamment) sontgérées par le centre hospitalier par le biaisd’<strong>un</strong>e convention. La fonction « qualité » estégalement partagée. Cette mutualisation <strong>de</strong>sactions permet d’enrichir les échanges, lepartage d’expériences et <strong>de</strong> pratiques <strong>sur</strong> lesprocess mis en œuvre en interne à l’hôpitalet avec l’environnement en ville.<strong>Les</strong> éléments d’activité 2010 :700 partenaires impliquésPlus <strong>de</strong> 4 500 patients accompagnés, 466en 2010 (file active 1 jour donné :80 <strong>personnes</strong>)57 % <strong>de</strong> la file active a plus <strong>de</strong> 80 anset la moitié est en perte d’autonomie majeure(GIR 1, 2 et 3)Durée <strong>de</strong> prise en charge : inférieureà 3 mois pour les 3/4 <strong>de</strong>s patientsMotifs <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> prise en charge :la coordination n’est plus requise pour3/4 <strong>de</strong>s patients sortis, <strong>un</strong> décès pour 20 %et <strong>un</strong> relais pris par <strong>un</strong>e autre structure


66 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>13duRéseau <strong>de</strong> santéVal-<strong>de</strong>-Saône : RésoValRetour d’expérienceà l’hôpital, souvent par manque <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> l’accompagnementau domicile, les besoins requis pour <strong>un</strong> retourdans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> poursuite du soin à domicilepeuvent être sous-évalués. L’intervention du réseau permetdans ce cadre :D’adapter la réponse par <strong>un</strong>e évaluation <strong>de</strong> la situationdéclenchée dès l’hospitalisation et par l’organisation du retouret <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong>s intervenants au domicile ;D’as<strong>sur</strong>er les conditions adéquates du suivi <strong>de</strong> soinsà domicile en créant <strong>un</strong>e interface utile <strong>de</strong> comm<strong>un</strong>icationet d’échanges entre mé<strong>de</strong>cin traitant et services hospitaliers ;De sensibiliser et <strong>de</strong> faire évoluer à la fois les connaissanceset les pratiques par la reconnaissance mutuelle <strong>de</strong>s acteurs,<strong>de</strong> leurs missions et leurs savoir-faire.En fonction du type d’intervention, l’action du réseau vase décliner <strong>sur</strong> <strong>un</strong> périmètre géographique différent. Toutefois,la proximité et la notion <strong>de</strong> bassin <strong>de</strong> vie sont <strong>de</strong>s références.Une bonne connaissance du tissu local permet d’adapterau mieux les réponses.En amont <strong>de</strong> l’intervention du réseau, les rôles, fonctions sontbien définis afin que le réseau soit sollicité <strong>de</strong> manière pertinente.Il n’est compétent que si les besoins <strong>de</strong> la personne sontmultiples et requièrent la mobilisation <strong>de</strong> multiples intervenantsà coordonner (IDE, kinésithérapeutes, ai<strong>de</strong>s à domiciles, etc.).<strong>Les</strong> frontières avec la mission <strong>de</strong> l’HAD ou encore du servicesocial <strong>de</strong> l’hôpital sont clairement i<strong>de</strong>ntifiées.Le schéma type d’intervention <strong>de</strong> RésoVal est le suivant :123Début <strong>de</strong> priseen chargepar RésoValRéception <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> prise en chargeTraitement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>=rencontres +bilan <strong>de</strong>s besoinsOrganisationdu retourà domicileSuivià domicileet évaluationRefus <strong>de</strong> priseen chargepar RésoVal(hors critères,non consentementdu patient…)Arrêt <strong>de</strong> prise encharge par RésoVal(plus besoin <strong>de</strong>coordination, relais,décès)Étape 1 : à la réception <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, information <strong>de</strong> lapersonne (remise d’<strong>un</strong>e plaquette). La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est réaliséeselon <strong>de</strong>s critères précis par le service hospitalier, les EHPAD,l’établissement <strong>de</strong> SSR, la polyclinique, le mé<strong>de</strong>cin traitant,la famille et son entourage, <strong>de</strong>s professionnels et associations.Étape 2 : le traitement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comprend <strong>un</strong>e phased’écoute et d’information <strong>de</strong> la personne et <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,le recueil <strong>de</strong>s informations médicales, l’acceptation <strong>de</strong> l’interventiondu réseau au travers du recueil du consentement écrit,<strong>un</strong> bilan <strong>de</strong>s besoins, <strong>un</strong>e première recherche <strong>de</strong> solutionset la création du dossier du patient.Étape 3 : l’organisation du retour à domicile est réaliséeau travers <strong>de</strong> l’élaboration d’<strong>un</strong> projet avec la personneet son entourage, la prise <strong>de</strong> contact avec les professionnelsconcernés, la mise en place d’évaluations complémentaires(ergothérapeute, psychologue, assistante sociale), la définition<strong>de</strong> la date <strong>de</strong> mise en œuvre du projet <strong>de</strong> sortie (à 72h dansl’idéal) et <strong>un</strong> retour auprès du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur avec <strong>un</strong> récapitulatif<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s prévues. 80% du temps <strong>de</strong> coordination est consacréà la « négociation », à faire le lien entre les professionnels pourque la sortie <strong>de</strong> l’hôpital soit réalisée au bon moment et dansles meilleures conditions.


68 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>filière post-AVCet post-urgences<strong>de</strong> la personne âgée14RESAMUT,ObjectifsFaciliter la réautonomisation<strong>de</strong>s patients âgés,particulièrement après <strong>un</strong> AVCLa réflexion est structurée autour<strong>de</strong> l’outil TrajectoireCentré autour <strong>de</strong> l’établissement SSR <strong>Les</strong> Ormes, RESAMUTest <strong>un</strong> projet <strong>de</strong> coopération entre professionnels. Au travers<strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’outil Trajectoire, il vise notamment à faciliterla coordination <strong>de</strong>s acteurs dans <strong>un</strong> objectif <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> laprise en charge : la réautonomisation <strong>de</strong>s patients âgés, particulièrementaprès <strong>un</strong> AVC.Le SSR <strong>Les</strong> Ormes consacre la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son activitéà la prise en charge <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> polypathologiques,notamment avec <strong>un</strong>e affection neurologique. En 2010, lamoyenne d’âge était <strong>de</strong> 78 ans avec <strong>un</strong>e majorité <strong>de</strong> <strong>personnes</strong>en GIR 2 et 3.Ce SSR a souhaité développer ses coopérations et ses partenariatsavec d’autres structures intervenant classiquement dansle <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> soins. <strong>Les</strong> structures d’amont concernées sontles urgences <strong>de</strong> l’hôpital <strong>de</strong>s armées Desgennettes, l’hôpitalSaint-Luc Saint-Joseph, les HCL, le GHM <strong>Les</strong> Portes du Su<strong>de</strong>t la Clinique mutualiste du Grand Large, l’UNV <strong>de</strong> l’hôpital neurologique<strong>de</strong> Lyon, les services MCO neurologie <strong>de</strong> la cliniquemutualiste et <strong>de</strong> l’hôpital Saint-Luc Saint-Joseph <strong>de</strong> Lyon.Il s’appuie <strong>sur</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’outil Trajectoire. Cet outil, d’abor<strong>de</strong>xpérimenté en région Rhône-Alpes <strong>de</strong>puis 2008, est <strong>un</strong> logicield’ai<strong>de</strong> à l’orientation <strong>de</strong>s patients. Il comprend <strong>un</strong> annuaire<strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> suite et <strong>de</strong> réadaptation qui décrit précisémentles moyens humains et techniques <strong>de</strong>s structures. Il constitue<strong>un</strong>e interface d’orientation rapi<strong>de</strong> en fonction <strong>de</strong> la pathologieet <strong>de</strong>s spécificités susceptibles <strong>de</strong> modifier les types<strong>de</strong> prises en charge : l’environnement du patient et les objectifs<strong>de</strong> la rééducation. Enfin, il permet <strong>sur</strong>tout aux professionnels<strong>de</strong> santé, prescripteurs et <strong>un</strong>ités <strong>de</strong> SSR, d’échanger par voieélectronique sécurisée.<strong>Les</strong> missions <strong>de</strong> la structure sont <strong>de</strong> :Permettre l’accès aux <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> à <strong>un</strong>e prise en chargecomplète et structurée dès la <strong>sur</strong>venue <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt vasculairecérébral dans le but <strong>de</strong> limiter la perte d’autonomie fonctionnelle ;Faciliter la programmation <strong>de</strong>s soins en SSR et l’accès rapi<strong>de</strong> à ceservice <strong>de</strong>puis le court séjour ou les urgences via l’outil Trajectoire ;Favoriser le retour à domicile en s’inscrivant dans la coordination<strong>de</strong>s intervenants médicaux, paramédicaux et médico-sociauxau domicile ;Favoriser le soutien à domicile par <strong>un</strong> accompagnementadapté <strong>de</strong>s aidants.Mise en œuvreMobiliser <strong>un</strong>e équipepluridisciplinaireL’intervention <strong>de</strong> l’équipe est facilitéepar l’utilisation <strong>de</strong> l’outil Trajectoireavec <strong>un</strong>e amélioration <strong>de</strong> l’accessibilitéet <strong>un</strong>e réduction <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> réponse.L’équipe pluridisciplinaire comprend, concernant le SSR et la MPR<strong>de</strong>stinée à la prise en charge post AVC, 1 ETP <strong>de</strong> gériatre,0,4 ETP <strong>de</strong> neurologue, 3 ETP <strong>de</strong> kinésithérapeutes, 2 ETP d’orthophonistes,0,5 ETP <strong>de</strong> psychologue, 0,5 ETP <strong>de</strong> psychomotricien,1 ETP d’ergothérapeute et 0,5 ETP d’assistant social.Retour d’expérienceQuatre axes peuvent être évoqués :Coordonner : le passage en SSR permet d’avoir du tempspour envisager <strong>un</strong>e solution satisfaisante <strong>de</strong> retour à domicile.C’est lors <strong>de</strong> l’hospitalisation que sont effectuées les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sAPA, dont celles <strong>de</strong> réévaluation.Programmer : les services <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et chirurgie utilisentl’outil Trajectoire comme canal <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission,parfois doublé par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s par fax. <strong>Les</strong> professionnels<strong>de</strong> ville utilisent également l’outil Trajectoire afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rà <strong>de</strong>s admissions directes. Et, concernant les urgences,les relations sont peu formalisées mais la comm<strong>un</strong>ication estquotidienne (téléphone).Informer les familles : les relais familiaux sont <strong>un</strong>e conditionprimordiale d’<strong>un</strong> retour au domicile réussi. L’annonce dudiagnostic AVC est <strong>un</strong> temps privilégié et réalisé <strong>sur</strong> le modèledu cancer (le neurologue prenant appui <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s clichés) puisquele projet <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> est brutalement bouleversé.Améliorer l’accès aux soins - Anticiper : les relations facilitéesentre les structures <strong>de</strong> soins et parfois les établissementsmédico-sociaux permettent d’améliorer l’accessibilité, d'offrir<strong>un</strong>e solution d’aval au court séjour et réduire les délais <strong>de</strong>réponse.


4. <strong>retours</strong> d’expérience 69Développer la coopération autourd’<strong>un</strong> établissement SSR.Faciliter la coordination <strong>de</strong>s acteursdans <strong>un</strong> objectif <strong>de</strong> qualité.Gains obtenus<strong>Les</strong> éléments suivants permettent d’illustrer l’intérêt <strong>de</strong> la coopération:L’organisation du retour à domicile pour les <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>dans <strong>un</strong> environnement sécurisé et coordonné permettant<strong>de</strong> réduire le risque <strong>de</strong> ré-hospitalisation et les pertes <strong>de</strong>chance ;Le partage d’informations et <strong>de</strong> pratiques entre professionnels ;La diminution <strong>de</strong> la DMS <strong>de</strong> l’établissement adresseuret notamment <strong>de</strong> l’UNV (en 2010 : 2,5 jours) ;L’augmentation du taux <strong>de</strong> retour à domicile : 63 % <strong>de</strong>s166 patients inclus dans en MPR pour raison d’AVC et 59 % <strong>de</strong>s513 <strong>personnes</strong> prises en charge en SSR.Pour autant, la filière gérontologique ne fonctionne pas <strong>sur</strong><strong>un</strong> modèle <strong>de</strong> circuit complet. La prévention <strong>de</strong>s hospitalisationsest limitée pour les bilans <strong>de</strong> repérage à domicile ou en EHPAD,bien qu’<strong>un</strong>e équipe mobile <strong>de</strong> gériatrie pourrait bientôt être miseen œuvre, notamment pour <strong>un</strong> apport d’expertise ponctuelle.De plus, le recours à l’hébergement temporaire ou l’accueil <strong>de</strong>jour est quasi nul.Fiche synthétiqueLa structureLe SSR <strong>Les</strong> Ormes est implanté <strong>sur</strong> le site <strong>de</strong>la clinique mutualiste Eugène-André au seindu groupe hospitalier Mutualité FrançaiseRhône, second opérateur <strong>de</strong> l’agglomérationlyonnaise. Il compte 90 lits répartis <strong>sur</strong><strong>de</strong>ux sites (Lyon et Décines).Le projetL’utilisation <strong>de</strong> l’outil Trajectoire et lacoordination <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s<strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>, notamment suite à <strong>un</strong> AVC.En savoir plusYves MATAIX,Conseiller médical - Chef <strong>de</strong> service,SSR <strong>Les</strong> Ormes,y.mataix@resamut.frOutils mis en œuvrePlateforme Trajectoire : <strong>de</strong>puis son expérimentation en régionRhône-Alpes, elle permet non seulement la programmation(voie <strong>un</strong>ique <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’admission, <strong>de</strong> réponse, les refus<strong>de</strong>vant être motivés) ; mais également <strong>de</strong>s retraitements statistiques<strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s situations enregistréesDossier médical informatisé, sécurisé et partagéRé<strong>un</strong>ions <strong>de</strong> concertation entre les acteurs <strong>de</strong> la priseen charge avec <strong>un</strong> staff hebdomadaireévaluations opérées à l’entrée/ pendant le séjour/ à la sortie<strong>de</strong>s SSR (score MIF, évaluation <strong>de</strong> la déglutition et <strong>de</strong>s troublesphasiques, évaluation neurocognitive, évaluation ergothérapeutiqueeffectuée à domicile, évaluation psychologique et évaluationsociale)Groupes <strong>de</strong> parole dédiés aux aidants après les <strong>retours</strong>à domicile <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>


5. Glossaire 715GlossaireADL • Age diagnostic laboratoriesAGGIR • Autonomie gérontologieGroupe Iso-RessourcesAPA • Allocation personnalisée d’autonomieARH • Agence régionale <strong>de</strong> l’hospitalisationARS • Agence régionale <strong>de</strong> santéAVC • Acci<strong>de</strong>nt vasculaire cérébralCCAS • Centre comm<strong>un</strong>al d’action socialeCHU • Centre hospitalier <strong>un</strong>iversitaireCLAN • Comité <strong>de</strong> liaison Alimentation NutritionCLIC • Comité local d’informationet <strong>de</strong> coordinationCLIN • Comité <strong>de</strong> lutte contre les infectionsnosocomialesCLUD • Comité <strong>de</strong> lutte contre la douleurCME • Commission médicale d’établissementCNIL • Commission nationale <strong>de</strong> l’informatiqueet <strong>de</strong> libertésCOMEDIMS • Commission du médicamentet <strong>de</strong>s dispositifs médicaux stérilesCPAM • Caisse primaire d’As<strong>sur</strong>ance MaladieDIM • Département d’information médicaleDIU • Diplôme inter<strong>un</strong>iversitaireDMP • Dossier médical partagéDMS • Durée moyenne <strong>de</strong> séjourDRDR • Dotation régionale <strong>de</strong>s réseauxEHPAD • Établissement d’hébergementpour <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> dépendantesEMSP • Équipe mobile <strong>de</strong> soins palliatifsESAT • Établissement et service d’ai<strong>de</strong>par le travailESPIC • Établissement <strong>de</strong> santé privéd’intérêt collectifETP • Équivalent temps pleinFAQSV • Fonds d’ai<strong>de</strong> à la qualité <strong>de</strong>s soins<strong>de</strong> villeFIQCS • Fonds d’interventions pour la qualitéet la coordination <strong>de</strong>s soinsFNPEIS • Fonds national <strong>de</strong> prévention,d’éducation et d’information sanitairesGCS • Groupement <strong>de</strong> coopération sanitaireGIR • Groupe Iso-RessourcesGMP • Gir moyen pondéré


72 <strong>Les</strong> <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong>HAD • Hospitalisation à domicileIADL • Instrumental activities of daily livingIDE • Infirmier diplômé d’étatMAIA • Maison pour l’autonomieet l’intégration <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s AlzheimerMCO • Mé<strong>de</strong>cine chirurgie obstétriqueMIGAC • Missions d’intérêt généralet à l’ai<strong>de</strong> à la contractualisationMMS • Mini mental scoreMNA • Mini nutritional assessmentMPR • Mé<strong>de</strong>cine physique et <strong>de</strong> réadaptationMRS • Mission régionale <strong>de</strong> santéMSA • Mutualité sociale agricolePMSI • Programme <strong>de</strong> médicalisation<strong>de</strong>s systèmes d’informationPPS • Plan personnalisé <strong>de</strong> santéPSRS • Plan stratégique régional <strong>de</strong> santéSAMSAH • Service d’accompagnementmédico-social pour adultes handicapésSDIS • Service départemental d’incendieet <strong>de</strong> secoursSSIAD • Service <strong>de</strong> soins infirmiers à domicileSSR • Soins <strong>de</strong> suite et <strong>de</strong> réadaptationUCC • Unité cognitivo-comportementaleUNV • Unité neuro-vasculaireURCAM • Union régionale <strong>de</strong>s caissesd’As<strong>sur</strong>ance MaladieUSLD • Unité <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longue duréeUSP • Unité <strong>de</strong> soins palliatifs


Mention légaleFinancement : les contenus publiés par l’ANAP sont le résultat du travail<strong>de</strong> ses salariés et <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> conseil dont les prestations sont exécutéesdans le cadre <strong>de</strong> marchés publics et financées par le budget <strong>de</strong> l’ANAP.Conflits d’intérêts : les contenus et conclusions <strong>de</strong> l’ANAP sont indépendants<strong>de</strong> toute relation commerciale. L'ANAP n'approuve ni ne recomman<strong>de</strong> auc<strong>un</strong>produit, procédé ou service commercial particulier.Usage : l’ANAP garantit la validité <strong>de</strong>s informations à la date <strong>de</strong> leur publication.<strong>Les</strong> contenus sujets à évolution particulière sont susceptibles d’être actualisés.Propriété intellectuelle : les contenus sont la propriété intellectuelle<strong>de</strong> l’ANAP. Toute utilisation à caractère commercial est formellementinterdite. Toute utilisation ou reproduction même partielle doit mentionnerimpérativement : « Parcours <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> -retour d'expériences © ANAP 2011 » et respecter l’intégrité du contenu.Conception et réalisation : corporate.pixelis.fr - 2011Secrétaire <strong>de</strong> rédaction : Fanny LentzCrédit photos : ANAP, ThinkstockImprimé par CARACTèRE, imprimerie certifiée Iso 14001, <strong>sur</strong> du papier PEFC.


Dans ce document<strong>de</strong> <strong>retours</strong> d’expérience,l’ANAP présentequatorze organisationsqui concourent à fluidifierle <strong>parcours</strong> <strong>de</strong> santé<strong>de</strong> la personne âgée ensituation <strong>de</strong> fragilité.<strong>Les</strong> professionnels trouveront ici <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> réussitedans la conduite <strong>de</strong> leur projet d’amélioration du <strong>parcours</strong><strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s <strong>personnes</strong> <strong>âgées</strong>. Préconisations et grandsenseignements sont éclairés <strong>de</strong> manière opérationnellepar les expériences <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrain. Ils ont vocationà nourrir les réflexions <strong>sur</strong> la performance <strong>de</strong>s organisations<strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>territoire</strong> mais également <strong>sur</strong> l’évolution du système<strong>de</strong> santé en France.1 2 3 456DesétablissementstransformésDes processus<strong>de</strong> productionefficientsDes <strong>parcours</strong><strong>de</strong> PERSONNESoptimisésDes ressourceshumainesvaloriséesDes investissementsefficacesUne culturepartagée<strong>de</strong> laperformanceCe documents’inscritdans le cadredu levier n o 3,« Des <strong>parcours</strong><strong>de</strong> <strong>personnes</strong>optimisés »Agence Nationale d’Appui à la Performance<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> santé et médico-sociaux23, avenue d’Italie - 75013 Paris - 01 57 27 12 00contact@anap.fr - www.anap.fr

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