udget 2012Maintenir le cap <strong>de</strong> l’investissement<strong>Le</strong> Grand Dijon affiche un budget 2012 en légère baisse par rapport à celui<strong>de</strong> l’an <strong>de</strong>rnier. La fin du chantier du tramway explique cette diminution.La Communauté d’agglomération maintient donc son effort d’investis -sement, fondamental en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise, et maîtrise <strong>la</strong> hausse du coût <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> ses services, sans alourdir <strong>la</strong> fiscalité qui pèse sur lesentreprises et désormais les ménages.<strong>Le</strong> budget primitif duGrand Dijon pour l’année2012 se monte à 436,64millions d’euros, soit un montantlégèrement inférieur à celui <strong>de</strong>2011… Pour autant, il restel’un <strong>de</strong>s plus importants <strong>de</strong>Bourgogne en volume. L’objectif: renforcer encore <strong>la</strong> qualité<strong>de</strong> vie dans l’agglomération etconforter le rôle <strong>de</strong> capitalerégionale <strong>de</strong> Dijon.<strong>Tram</strong> 2012Signe que l’agglomérationcontinue <strong>de</strong> se doter <strong>de</strong>s équipementsdont elle a besoin, lebudget d’investissement pèseencore lourd dans cette sommetotale : 242,9 millions d’eurossont affectés à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce<strong>de</strong>s infrastructures dignes d’unecapitale régionale. <strong>Le</strong> tramwaybien sûr représente une partimportante <strong>de</strong> ce budget d’investissement,avec 151 millionsd’euros d’investissement, aubénéfice <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>travaux publics et du bâtiment,donc <strong>de</strong> l’emploi. Ce montantest en baisse <strong>de</strong> 12,3 % parrapport à celui <strong>de</strong> 2011, annéephare du chantier. Cette sommeinclut notamment l’acquisition<strong>de</strong>s 33 rames <strong>de</strong> tramwayCitadis auprès d’Alstom, pourun montant <strong>de</strong> 45 millionsd’euros, 54 millions d’eurospour l’achèvement du chantieret 15,7 millions d’euros pour lecentre <strong>de</strong> maintenance bustramdu Grand Dijon.En matière <strong>de</strong> transport encommun, le budget d’investissementinclut également unesomme importante (plus <strong>de</strong> 10millions d’euros) pour <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> billettique et les opérations<strong>de</strong> voirie liées au chantierdu tramway, à <strong>la</strong>quelle s’ajoute730 000 euros pour l’acquisition<strong>de</strong> minibus. <strong>Le</strong>s recettes,face à ces dépenses, proviennent<strong>de</strong>s autres institutions quisoutiennent le projet (Etat,Europe, région, département)pour 44 millions d’euros, duVersement Transport versé parles entreprises <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9sa<strong>la</strong>riés (53 millions d’euros) etégalement <strong>de</strong> l’emprunt pour38 millions d’euros.Structurer l’avenir<strong>Le</strong> chantier du tramway n’empêchepas le Grand Dijon <strong>de</strong>poursuivre ses investissementssur d’autres projets importantspour l’avenir <strong>de</strong> l’agglomération.En particulier le soutien à <strong>la</strong>création <strong>de</strong> logements et aurenouvellement urbain (15,2millions d’euros), le développementéconomique (près <strong>de</strong>7 millions d’euros pour les zonesd’activité et le soutien à l’immobilierindustriel), l’achèvement<strong>Le</strong> poids <strong>de</strong>s budgets annexes<strong>Le</strong> budget du Grand Dijon se compose d’unbudget principal qui représente un peu moins <strong>de</strong><strong>la</strong> moitié du budget primitif total… En quelquesannées, les budgets « annexes » se sont multipliéset pèsent <strong>de</strong> plus en plus lourd. Il faut direque l’on trouve, parmi ceux-ci, le budget <strong>de</strong>stransports urbains, qui, à lui seul, représente plus<strong>de</strong> 52 % du budget total <strong>de</strong> l’agglomération.<strong>Le</strong> sol<strong>de</strong> est constitué <strong>de</strong> plusieurs petits budgetsannexes (décharge, crématorium, zone d’activités<strong>de</strong> Bretenière, groupe turbo-alternateur <strong>de</strong>l’usine d’incinération, eau et assainissement).<strong>de</strong> <strong>la</strong> Lino (8 millions d’euros),l’aménagement <strong>de</strong> l’esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong>Erasme sur le campus (572 000euros), <strong>de</strong> nouveaux travauxà l’usine d’incinération et aucentre <strong>de</strong> tri (2 millions), <strong>la</strong> constructiond’une nouvelle déchetterie(1,3 million) et l’acquisition<strong>de</strong> nouveaux camions-poubelles(2 millions) ; l’extension en coursd’é<strong>la</strong>boration du parc <strong>de</strong>ssports (5 millions d’euros), unecontribution aux travaux <strong>de</strong>rénovation du musée <strong>de</strong>sBeaux-Arts (770 000 euros) ouencore une subvention pour <strong>la</strong>réhabilitation et l’extension <strong>de</strong>La Vapeur.Malgré un contexte économiquedifficile, le Grand Dijon maintientCes budgets correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s réintégrations<strong>de</strong> compétences pour le Grand Dijon, commel’eau et l’assainissement qui étaient auparavantdéléguées au Syndicat mixte du Dijonnais aujourd’huidissous ; ou ils correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>nouvelles politiques mises en p<strong>la</strong>ce par le GrandDijon : le groupe turbo-alternateur permet parexemple <strong>de</strong> produire <strong>de</strong> l’électricité en utilisant <strong>la</strong><strong>chaleur</strong> dégagée par l’usine d’incinération, etdonc <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s recettes pour le Grand Dijon(environ 2,6 millions d’euros par an).14
<strong>Le</strong> Grand DijonACTUALITÉdonc son effort en faveur <strong>de</strong>l’investissement, sans tropalourdir le poids <strong>de</strong> <strong>la</strong> fiscalitéqui pèse sur les entreprises etdésormais sur les ménages duterritoire, grâce à un effort <strong>de</strong>maîtrise <strong>de</strong>s charges courantes: hors transports, lesdépenses <strong>de</strong> fonctionnementpour 2012 s’établiront en baisse<strong>de</strong> 0,13%. La mise en service dutramway explique une progressionglobale <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> 6,15 % (priseen compte du coût d’exploitation,<strong>de</strong>s surcoûts provisoirespour <strong>la</strong> mise en service tels que<strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s conducteurs,l’instal<strong>la</strong>tion dans le nouveaucentre <strong>de</strong> maintenance etd’exploitation, etc.).À noter encore, parmi les pointsmajeurs <strong>de</strong> ce budget 2012, queles recettes <strong>de</strong> fonctionnement,pour leur part, progressent <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 5 % en 2012 (horsrecettes exceptionnelles). Ce quimontre que le Grand Dijon a supréserver sa capacité financièreaprès <strong>la</strong> suppression subie <strong>de</strong> <strong>la</strong>taxe professionnelle, grâce auxdécisions sages votées par lesélus <strong>de</strong> l’agglomération en 2011.Ces <strong>de</strong>rniers avaient en effetchoisi, à l’unanimité, <strong>de</strong> concilierles équilibres financiers <strong>de</strong> notreterritoire et une évolutionmodérée <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression fiscaleen couvrant les pertes <strong>de</strong> ressourcespar <strong>de</strong>s économies etune bonne gestion plutôt que parun appel plus important aucontribuable. ■Fiscalité : le Grand Dijon reste raisonnable<strong>Le</strong>s recettes fiscales perçues par le Grand Dijonont connu une mutation importante avec l’introduction,l’an <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> <strong>la</strong> fiscalité directe : <strong>la</strong>Communauté d’agglomération lève désormaisun impôt auprès <strong>de</strong>s particuliers, ainsi quel’y oblige <strong>la</strong> loi. Cet « impôt ménage » va représenter29 millions d’euros en 2012, soit uneaugmentation <strong>de</strong> 4 % par rapport à 2011, maisavec une hausse <strong>de</strong>s taux prévue à seulement+ 1,5 % (soit un niveau inférieur à l’inf<strong>la</strong>tion).Par ailleurs, <strong>la</strong> taxe d’enlèvement <strong>de</strong>s orduresménagères, <strong>de</strong>stinée à financer spécifiquementce service assumé par le Grand Dijon, va représenterun niveau <strong>de</strong> recettes <strong>de</strong> 20 millionsd’euros, en progression lui aussi <strong>de</strong> 1,5 %. Cettepart d’impôt prélevé directement auprès <strong>de</strong>sménages reste minoritaire dans les recettes duGrand Dijon, qui prélève par ailleurs <strong>de</strong>s impôtsauprès <strong>de</strong>s entreprises du territoire (il s’agit <strong>de</strong>snouvelles formes d’imposition créées avec <strong>la</strong>disparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe professionnelle voulue parle gouvernement, mais <strong>de</strong> nombreuses incertitu<strong>de</strong>s<strong>de</strong>meurent quant au produit <strong>de</strong> ces impôts<strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement) : <strong>la</strong> cotisation foncière <strong>de</strong>sentreprises <strong>de</strong>vrait rapporter 24,7 millionsd’euros en 2012, <strong>la</strong> cotisation sur <strong>la</strong> valeurajoutée <strong>de</strong>s entreprises 20 millions (stable), <strong>la</strong>taxe sur les surfaces commerciales 3,6 millionsd’euros (avec un taux en progression <strong>de</strong> 5 %) etl’impôt forfaitaire sur les entreprises <strong>de</strong> réseaux700 000 euros (+ 1,5 %). <strong>Le</strong> niveau d’impositionreste donc raisonnable, malgré le fait que lesdotations perçues par ailleurs par le Grand Dijonne connaissent pas toujours une évolution favorable: <strong>la</strong> dotation globale <strong>de</strong> fonctionnementversée par l’Etat, par exemple, s’affaisse <strong>de</strong>0,3 % cette année.le Grand Dijon l janvier 2012 l N° 26 15