économieL’économie du Grand Dijon a du souffleAlors que partout <strong>la</strong> crise s’éternise, un vent <strong>de</strong> vitalité continue<strong>de</strong> souffler sur certains secteurs <strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> l’agglomération.Un vent qui souffle les bougies <strong>de</strong> traditions industriellesdurablement ancrées dans le territoire. Ou un vent porteur d’uneénergie nouvelle et éolienne où Longvic se pose déjà en référence.Tetra Pak célèbre les 40 ans<strong>de</strong> son site <strong>de</strong> LongvicEn 1971, Tetra Pak, lea<strong>de</strong>r européen<strong>de</strong>s embal<strong>la</strong>ges alimentaires, avaithésité entre Dijon et une petitecommune <strong>de</strong> Mayenne pour imp<strong>la</strong>nterson usine française. Il avait finalementopté pour <strong>la</strong> zone industrielle <strong>de</strong> Longvic.Et tant mieux car, 40 ans plus tard, le siteemploie 350 personnes et « sort » chaqueannée 4,2 milliards d’embal<strong>la</strong>ges, dont66 % partent à l’étranger. Une véritableréussite industrielle, qui n’est pas terminéepuisque le groupe a engagéun investissement <strong>de</strong> 23 millionsd’euros sur ce site afin <strong>de</strong> ledoter d’un nouveau <strong>la</strong>minoir,qui sera opérationnel avantl’été. Objectif : être encapacité <strong>de</strong> produire<strong>de</strong>s embal<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>formes variées,avec ou sansbouchon,afin <strong>de</strong> répondreà <strong>de</strong>s<strong>Le</strong> logo Tetra Pak <strong>de</strong>ssiné par le personnel <strong>de</strong> l’entreprise<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plus en plus pointues <strong>de</strong>sindustriels <strong>de</strong> l’agroalimentaire. Cet investissementdoit aussi permettre à Tetra Pak<strong>de</strong> préserver son lea<strong>de</strong>rship sur unmarché où l’embal<strong>la</strong>ge p<strong>la</strong>stique, bienque davantage polluant, gagne <strong>de</strong>s parts<strong>de</strong> marché sur l’embal<strong>la</strong>ge carton, spécialitédu groupe suédois. Pour renforcer sapolitique en faveur du développementdurable, Tetra Pak envisage notamment<strong>de</strong> produire à Dijon, d’ici à 2020, unembal<strong>la</strong>ge constitué à 100 % <strong>de</strong>matière renouve<strong>la</strong>ble. ■Dijon, capitale<strong>de</strong> <strong>la</strong> filière éolienne<strong>Le</strong> Syndicat national <strong>de</strong> l’éolien a choisiDijon, après Bor<strong>de</strong>aux en 2010, pourtenir son congrès national, en octobre2011. Six cents personnes ont participéà cet événement au pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong>s congrès <strong>de</strong>Dijon, dont Dijon Développement qui présentaitsur son stand les atouts <strong>de</strong> l’agglomérationdijonnaise en terme d’attractivité. Lafilière éolienne se constitue peu à peu, et lecongrès <strong>de</strong> Dijon a été un moment déterminantdans ce processus : les engagementspris dans le cadre du Grenelle <strong>de</strong> l’environnement,en faveur d’un « mix énergétique »incluant au moins 20 % d’énergies renouve<strong>la</strong>bles,donnent toutes ses chancesà l’électricité produite à partir du vent. <strong>Le</strong>schéma régional éolien adopté en décembrepar <strong>la</strong> région Bourgogne prévoit d’ériger 500à 600 éoliennes pour produire une énergieverte. <strong>Le</strong> <strong>choix</strong> <strong>de</strong> Dijon pour tenir ce congrèsn’est pas un hasard : un cluster, fédérant lesentreprises produisant les éléments <strong>de</strong>séoliennes, a été constitué. On y retrouvenotamment l’entreprise Céole baséeà Longvic. Wind4Future pèse déjà 1000 emploiset annonce 5000 emplois à l’horizon2020. Déjà <strong>la</strong> question du recrutement sepose : un forum <strong>de</strong> l’emploi éolien s’est tenuà Dijon au len<strong>de</strong>main du congrès… et unepremière formation vient d’être mise en p<strong>la</strong>ceau lycée Eiffel à Dijon, pour former les futurstechniciens <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong>s éoliennes. ■18
<strong>Le</strong> Grand DijonACTUALITÉLa crème <strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijon souffle ses 170 bougiesLa crème <strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijonest considérée comme l’un<strong>de</strong>s fleurons <strong>de</strong> l’industrieagroalimentaire dijonnaise : lesquatre entreprises qui produisentchaque année 13 millions <strong>de</strong>bouteilles réalisent, avec cetteboisson, 70 millions d’euros <strong>de</strong>chiffre d’affaires annuel, dont43% à l’exportation dans 80pays du mon<strong>de</strong>. La production<strong>de</strong> <strong>la</strong> crème <strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijonchez L’Héritier-Guyot, Boudier,<strong>Le</strong>jay Lagoute et Briottet génère190 emplois directs à Dijon, etl’on estime à 230 le nombred’emplois indirects. Ces liquoristesachètent chaque année2 500 tonnes <strong>de</strong> fruits ; ilsacquièrent en particulier 90 %du fameux « noir <strong>de</strong> Bourgogne »,considéré comme le meilleur <strong>de</strong>scassis. Et puis <strong>la</strong> crème <strong>de</strong>cassis contribue à <strong>la</strong> notoriété <strong>de</strong><strong>la</strong> capitale bourguignonne, aumême titre que <strong>la</strong> moutar<strong>de</strong>,puisque <strong>la</strong> production dijonnaisereprésente 70 % du volume total<strong>de</strong> crèmes <strong>de</strong> cassis produitesen France et qu’elle permet <strong>de</strong>fabriquer une boisson qui entredans <strong>la</strong> composition d’un apéritifconnu <strong>la</strong>rgement au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> nosfrontières, le célèbre « b<strong>la</strong>nccassis » composé d’un tiers<strong>de</strong>crème <strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijonet<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers d’aligoté.<strong>Le</strong> 170 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> crème<strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijon méritait doncd’être <strong>la</strong>rgement célébré. Car si<strong>la</strong> création du Syndicat <strong>de</strong>s fabricants<strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijon date <strong>de</strong>1945, <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> crème,elle, remonte à 1841. Elle connutrapi<strong>de</strong>ment un essor important,et fut « consacrée » en 1923 parun arrêt européen qui a marquél’histoire du droit.La réglementation européennevient précisément d’évoluer,poussant les producteursdijonnais à s’engager dansune démarche d’obtention <strong>de</strong>«l’i<strong>de</strong>ntification géographique ».Ce produit local mérite d’êtresans cesse défendu : c’est lesens <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong>François Rebsamen au Sénat,en novembre, afin d’obtenir quele gouvernement exclue <strong>la</strong> crème<strong>de</strong> cassis <strong>de</strong> Dijon <strong>de</strong> <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>sboissons alcooliques concernéespar une hausse <strong>de</strong>s taxes<strong>de</strong> 45 %. ■le Grand Dijon l janvier 2012 l N° 26 19