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RAPPORT ANNUEL 2009-2010 L'INSERTION ... - Le Conseil

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DEUXIÈME ENJEU :PROLONGER LES DROITS DUJEUNE DIPLÔMÉ DANS LAPÉRIODE DE TRANSITION<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> constate qu’une période difficile commence pour lesjeunes diplômés sans emploi et qui n’ont par ailleurs plus accès austatut étudiant et à ses avantages associés. Ni étudiants, ni salariésdurant ce laps de temps, ils peuvent se retrouver exclus des aides sociales,des structures d’accompagnement et des réseaux au momentmême où ils en ont le plus besoin. Ceci est d’autant plus problématiqueque la durée de recherche du premier emploi tend actuellementà s’allonger.Si un « catalogue » d’aides sociales aux critères restreints existe pourune infime partie d’entre eux, une grande majorité vivent une périodede « no man’s land ». Ainsi, pour ceux que les parents ne peuventaider ou pour les plus de 22 ans ne pouvant plus bénéficier du régimede protection de leurs parents, l’absence de revenus les empêche decotiser pour une complémentaire santé, alors qu’ils ne sont pas pourautant suffisamment démunis pour accéder au régime de la couverturemaladie universelle. Enfin, bien que le revenu de solidarité active(RSA) « jeune » soit accessible depuis peu aux moins de 25 ans, ilreste que les critères d’attribution sont restreints et que l’indemnitéreste faible.Enfin, pour pallier la cherté des logements, seuls les jeunes diplômésanciennement boursiers et logés dans les résidences universitairesdu CROUS peuvent, dans des situations qualifiées d’urgence, prolongerleur domiciliation.Face à ces difficultés de ressources, nombre d’entre eux sont contraintsd’occuper des emplois dits « alimentaires » en attendant de trouverl’emploi qui rencontre leurs aspirations et soit en adéquation avecleur niveau de diplôme. Cette situation peut alors les empêcher deconsacrer le temps nécessaire à leur recherche d’emploi.A cela s’ajoute le risque d’isolement et de désocialisation des jeunesdiplômés, d’autant plus nuisible pour leur recherche d’emploi.Sur ces points, le <strong>Conseil</strong> a mesuré combien les étudiants qualifiésde « décrocheurs » pouvaient être touchés par ces difficultés, alorsmême que l’absence de diplôme constitue déjà un handicap dans lecadre de leur recherche d’emploi.Si l’objectif est bien évidemment de faire en sorte que cette phasede transition disparaisse, les membres du <strong>Conseil</strong> se sont néanmoinspenchés sur les leviers d’action possibles pour accompagnerles jeunes dans ce « no man’s land » plus ou moins long. Ainsi, illeur a semblé utile de réfléchir à la possibilité de prolonger l’accèsdes jeunes diplômés en difficultés d’insertion aux tarifs étudiants enmatière de restauration, de transport, de santé, d’équipements sportifset culturels, et, pour certaines organisations étudiantes, de concevoirune aide financière.Au cours d’une session d’approfondissement des propositions, laMairie de Paris a néanmoins évoqué les limites de certaines d’entreelles. En matière de transport par exemple, la carte Imagin’R étant attribuéeà tout étudiant de moins de 25 ans, il importe de rester vigilantà ne pas créer d’inégalités entre les jeunes diplômés de plus de 25ans - qui pourraient dans cette éventualité continuer à y avoir accès- et les étudiants de plus de 25 ans qui en sont aujourd’hui privés.Enfin, la Ville a souligné qu’il sera nécessaire de mener un travail particulièrementapprofondi avec ses partenaires.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 20

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