ON Magazine - Guide Casques 2015
43 nouveaux modèles à l'essai : AKG, Audeze, Audio-technica, ADL, Audiofly, Beyerdynamic, Bang & Olufsen, Beats, Bose, Bowers & Wilkins, Final, Cardas, Creative, Focal, Fostex, Grado, KEF, Harman-kardon, Magnat, MTX, Noontec, Oppo, Ora ïto, Parrot, Philips, Phonon, Rudistor, Samsung, Shure, Sennheiser, Sony, Ultrasone, Westone, Yamaha
43 nouveaux modèles à l'essai : AKG, Audeze, Audio-technica, ADL, Audiofly, Beyerdynamic, Bang & Olufsen, Beats, Bose, Bowers & Wilkins, Final, Cardas, Creative, Focal, Fostex, Grado, KEF, Harman-kardon, Magnat, MTX, Noontec, Oppo, Ora ïto, Parrot, Philips, Phonon, Rudistor, Samsung, Shure, Sennheiser, Sony, Ultrasone, Westone, Yamaha
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Edition <strong>2015</strong><br />
<strong>Magazine</strong><br />
GUIDE CASQUES ET<br />
ÉCOUTEURS AUDIOPHILES<br />
43 modèles à l’essai<br />
AKG, Audeze, Audio-technica, ADL, Audiofly<br />
Beyerdynamic, Bang & Olufsen, Beats, Bose,<br />
Bowers & Wilkins, Final, Cardas, Creative, Focal,<br />
Fostex, Grado, KEF, Harman-kardon, Magnat,<br />
MTX, Noontec, Oppo, Ora ïto, Parrot, Philips,<br />
Phonon, Rudistor, Samsung, Shure, Sennheiser,<br />
Sony, Ultrasone, Westone, Yamaha<br />
Shopping<br />
12 sources audiophiles :<br />
amplis, convertisseurs,<br />
baladeurs pour booster votres<br />
casques ou vos écouteurs
ENTREZ DANS L’UNIVERS DES CASQUES FOCAL...<br />
SPIRIT CLASSIC<br />
En tête-à-tête avec votre musique<br />
299€<br />
À la maison...<br />
Spirit Classic est un casque fermé au look raffiné<br />
et aux finitions haut de gamme, conçu pour une<br />
utilisation chez soi. Avec sa reproduction acoustique<br />
exceptionnelle, il répond aux exigences des mélomanes<br />
et des audiophiles. Tout le savoir-faire Focal au<br />
service d’une conception acoustique optimisée pour<br />
un son haute-résolution, dynamique et naturel ! Doté<br />
d’un large arceau, élégant avec son aspect cuir et sa<br />
finition en aluminium, à la fois léger et confortable,<br />
Spirit Classic invite à de longues heures d’écoute et de<br />
plaisir. Finition Hot Chocolate.<br />
Dan<br />
Une sig<br />
renforcé<br />
bruyant,<br />
un casqu<br />
de la mus<br />
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SPIRIT <strong>ON</strong>E S<br />
One Sound, One Style*<br />
SPIRIT PROFESSI<strong>ON</strong>AL<br />
Le concentré de monitoring<br />
* Un Son, Un Style<br />
179€<br />
259€<br />
s la rue...<br />
nature résolument urbaine, un niveau de grave<br />
pour un équilibre tonal neutre en environnement<br />
sous ses accents gris satiné, Spirit One S est<br />
e nomade fermé totalement intègre vis-à-vis<br />
ique. L’expertise de Focal en matière de hautppliquée<br />
aux casques, fait la différence : sa<br />
rane de 40 mm, très légère, apporte une<br />
ition acoustique. La garantie d’un casque<br />
acoustiques optimales, léger, robuste et<br />
e ! Finition Gris Anthracite.<br />
En studio d’enregistrement...<br />
Spirit Professional est directement issu du savoir-faire historique de<br />
Focal : la conception de transducteurs hautes performances. Dans la<br />
droite lignée des enceintes de monitoring Focal, il assure une qualité<br />
de contrôle sans concession, tout en s’affranchissant des contraintes<br />
acoustiques liées à l’espace de travail. L’attention portée au design<br />
des transducteurs en Mylar–Titane permet d’allier rigidité, légèreté<br />
et amortissement afin de préserver la dynamique du signal audio,<br />
d’assurer une neutralité sonore remarquable, le tout sans distorsion.<br />
Enfin, le développement de larges coussinets en mousse à mémoire<br />
de forme offre une parfaite adaptation à l’ensemble des morphologies,<br />
ainsi qu’un confort optimal. Finition Noir Texturé.
4<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
SOMMAIRE<br />
Quelle source ?<br />
p 4 à 10 :<br />
- Smyth Realiser A8<br />
- Beyerdynamic A2<br />
- Sennheiser HDVA600 & HDVD800<br />
- Sony NWZ-A15<br />
- Astell&Kern AK100 II<br />
- Cowon Plenue 1<br />
- Calyx M<br />
- Cypher Labs Theorem 720 DAC<br />
- Encore MDAC<br />
- Real Cable i-DAC<br />
- Alpah Design Labs X1<br />
- Pioneer U-05<br />
Tests casques et écouteurs<br />
p 14 : AKG Y50<br />
p15 : AKG K 845 BT<br />
p 18-19 : Audeze LCD-X<br />
p 20 : Alpha design Labs H128<br />
p 21 : Audiofly AF120<br />
p 22-23 : Audio-technica ATH-MRS7<br />
p 24 : Bang & Olufsen Beoplay Form2i<br />
p 26 : Beats Solo 2 HD<br />
p 27 : Beyerdynamic DT350p<br />
p 28 : Bose QuietComfort 25<br />
p 30 : Bose SoundTrue Circum<br />
p 32 : Bowers & Wilkins P5.2<br />
p 33 : Bowers & Wilkins C5.2<br />
p 34 : Cardas EM5813<br />
p : 35 : Creative Aurvana Platinum<br />
p 36 : Final Heaven V<br />
p 38 : Focal Spirit One S<br />
p 40 : Fostex TH500RP<br />
p 42-43 : Grado PS1000e<br />
p 44 : Harman-kardon Soho<br />
p 45 : KEF M500<br />
p 46 : Magnat LZR 980<br />
p 48 : MTX iX1<br />
p 49 : Noontec Hammo<br />
p 50 : Noontoc Zoro II HD<br />
p 52-53 : Oppo PM-1<br />
p 54 : Ora ïto Gïtto & Ayrtön<br />
p 55 : Philips A1-Pro<br />
p 56-57 : Parrot Zik 2.0<br />
p 58 : Philips Fidelio NC1<br />
p 60 : Phonon SMB-02<br />
p 62 : Rudistor Chroma MD2<br />
p 66-67 : Sennheiser Momentum In-Ear<br />
p 68 : Sennheiser HD8 DJ<br />
p 70 : Sony MDR-1ADAC<br />
p 71 : Sony MDR-XB950P<br />
p 72 : Shure SE846<br />
p 74-75 : Ulrasone Edition 5 unlmtd<br />
p 76 : Urbanears Plattan ADV<br />
p 77 : WesC Piston Bluetooth<br />
p 59 : Westone W50<br />
p 60 : Yamaha EPH-M100<br />
Ce guide vous est offert par <strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong>. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser,<br />
le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute<br />
modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part.<br />
On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Catset), Virginie Grolleau, Nicanor Haon,<br />
Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin
Let the music be*...<br />
Associant une qualité sonore haute-définition à un design<br />
moderne, l’ATH-MSR7, à la fois sobre et tendance, doté<br />
d’une nouvelle technologie haute-résolution est le résultat<br />
d’années de recherche.<br />
Conçu pour être utilisé chez soi ou à l’extérieur le casque<br />
ATH-MSR7 est le nec plus ultra en matière de confort et<br />
est parfait pour apprécier les nouveaux formats de musique<br />
haute-résolution sur les derniers lecteurs et smartphones.<br />
Audio-Technica améliore la qualité de votre écoute depuis 1962.<br />
*Que la musique soit.<br />
www.eu.audio-technica.com/fr
6<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
QUELLE SOURCE ?<br />
Pour votre casque ou vos écouteurs audiophiles<br />
Dans ce nouveau guide, vous trouverez toutes sortes de casques et écouteurs. Des modèles<br />
abordables à moins de 100 € jusqu’à des casques haut de gamme à plus de 2000 €. Certains<br />
sont adaptés à une utilisation nomade, d’autres sont prévus pour des écoutes Hi-Fi à la<br />
maison, d’autres encore sont conçus pour les professionnels, les musiciens ou les DJ. Pour<br />
les modèles nomades abordables, un simple smartphone peut suffire à les alimenter, ce qui<br />
est logique puisque c’est la source la plus utilisée aujourd’hui en situation de mobilité. En<br />
revanche, pour certains écouteurs et les casques Hi-Fi haut de gamme, une électronique de<br />
qualité audiophile est fortement recommandée pour pouvoir pleinement en profiter.<br />
Nous vous proposons donc ici une sélection de quelques sources, chacune adaptée à<br />
différentes situations. Nous vous conseillons aussi de consulter notre site web <strong>ON</strong>-Mag.fr ou<br />
vous trouverez dans le guide d’achat tous les modèles que nous avons testés récemment.<br />
Smyth Realiser A8<br />
Cet ampli-processeur surround pour casque Hi-<br />
Fi est un produit unique en son genre. Il a pour<br />
fonctions de mesurer tous les paramètres d’une<br />
installation Home Cinéma, de l’électronique à<br />
l’acoustique de la pièce, et de les restituer sur un<br />
casque stéréo.<br />
Cet appareil est fourni avec une paire de<br />
microphones intra-auriculaires afin que l’utilisateur<br />
puisse les placer dans ses oreilles afin de mesurer<br />
les paramètres de son installation Home Cinéma,<br />
mais aussi les caractéristiques de son casque, à<br />
son emplacement optimal. Le système comporte<br />
un capteur directionnel que l’on peut placer sur<br />
le casque afin d’avoir le son qui s’adapte aux<br />
mouvements de la tête, comme s’il était restitué par<br />
de vraies enceintes qui ne bougent pas.<br />
L’appareil intègre une carte de stockage qui<br />
lui permet de mémoriser les configurations de<br />
plusieurs dizaines de salles de Home Cinéma.<br />
En outre, depuis quelque temps l’importateur<br />
français, AV-In, du Smyth Realiser A8 propose le<br />
téléchargement des fichiers de systèmes Home<br />
Cinéma exemplaires et très haut de gamme. Ainsi,<br />
même si vous n’avez pas les moyens d’investir dans<br />
une salle haut de gamme, vous pouvez profiter au<br />
casque de ses performances hors norme de ces<br />
dernières.<br />
Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises<br />
d’essayer et de tester le Smyth Realiser A8. Bien<br />
sûr, les résultats dépendant en partie des qualités<br />
du casque que vous utilisez, mais quoi qu’il en soit,<br />
ils sont réellement bluffants, d’un réalisme parfois<br />
si troublant que la différence entre le système<br />
d’origine et l’écoute au casque est difficilement<br />
décelable.<br />
Prix : 3000 € - www.smyth-realiser.fr
L’Ultime Expérience d’Ecoute<br />
<strong>Casques</strong> Planar Magnétiques<br />
De Niveau Référence<br />
www.audioquartet.com
8<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
Beyerdynamic A2<br />
Ayant reçu un «Red Dot Award :<br />
Product Design 2014», le nouvel<br />
ampli analogique pour casque A2 de<br />
Beyerdynamic est parfait<br />
pour alimenter les casques<br />
audiophiles haut de gamme,<br />
difficiles et gourmands. Il est<br />
notamment particulièrement<br />
bien adapté à tous les modèles<br />
de la nouvelle génération de<br />
modèles ortho-planar que<br />
vous trouverez dans ce guide.<br />
D’une réalisation haut de gamme,<br />
à partir de composants discrets, le<br />
Beyerdynamic s’adapte à des casques ou<br />
des écouteurs d’une impédance de 16 à<br />
600 Ω.<br />
Prix : 1500 € - www.francemarketing.fr<br />
Sennheiser<br />
HDVD800 & HDVA600<br />
Conçu à l’origine pour alimenter le casque haut de<br />
gamme de référence HD 800 de Sennheiser, c’est<br />
deux amplis casque sont d’une conception basée<br />
sur le même châssis, très luxueux et audiophiles.<br />
Tous deux disposent de plusieurs sorties sur jack<br />
6,35 mm et sur prises symétriques XLR.<br />
La différence entre les deux appareils est que le<br />
HDVA 600 est un modèle purement analogique<br />
tandis que le HDVD 800 intègre en complément<br />
des convertisseurs 24 bits/192 kHz ainsi que<br />
plusieurs entrées numériques, dont une USB 3.0.<br />
À l’écoute, ces deux appareils ne sont pas adaptés<br />
aux casques et écouteurs à faible impédance et<br />
haute sensibilité. Ils donnent leurs pleines capacités<br />
avec des modèles difficiles et de préférence à haut<br />
régime. Leur restitution est alors extrêmement<br />
neutre, définie et maitrisée.<br />
Prix : 1400 € (HDVA 600) et 1 800 € (HDVD 800)<br />
www.sennheiser.fr
LE S<strong>ON</strong> À L’ÉTAT PUR<br />
SRH1540<br />
CASQUE FERMÉ PREMIUM<br />
S’appuyant sur plus de 85 ans d’expérience, le casque fermé Premium<br />
SRH1540 procure une expérience audio hors du commun, un confort et une<br />
longévité pour tous les types d’auditeurs, ingénieurs du son, musiciens et<br />
audiophiles. Développé avec des matériaux de qualité et une précision sans faille,<br />
le SRH1540 utilise des haut-parleurs en néodyme de 40mm pour une expérience<br />
sonore étendue avec des basses chaleureuses et des aigus re-dynamisés.<br />
Un jeu de coussinets, un étui de transport et un câble supplémentaire livrés<br />
avec votre casque vous assureront des années de plaisir d’écoute ininterrompue.<br />
© 2013 Shure Europe GmbH<br />
Plus d’infos<br />
www.shure.fr
10<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
Astell&Kern AK100 II<br />
Astell&Kern est devenue en quelques années la<br />
marque de référence dans le domaine des baladeurs<br />
audiophiles haut de gamme. Aujourd’hui, elle<br />
propose des modèles de seconde génération très<br />
aboutis, tant au niveau de l’interface utilisateur et des<br />
circuits électroniques que de la compatibilité avec<br />
un très grand nombre de fichiers audio en Haute<br />
Définition.<br />
Le modèle AK100 II est le baladeur d’entrée de<br />
gamme chez Astell&Kern et bénéficie déjà d’une<br />
restitution sonore très fine, détaillée, suave, précise<br />
et vivante. Il est en mesure d’alimenter avec maestria<br />
des casques Hi-Fi de luxe. Sa mémoire flash intégrée<br />
est de 64 Go, mais peut être étendue à 128 Go par<br />
l’ajout d’une carte SD. Il est enfin compatible avec les<br />
fichiers PCM ou compressés jusqu’en 24 bits/192 kHz<br />
ainsi qu’avec le DSD128.<br />
Prix : 900 € - www.unlimited.com<br />
Cowon Plenue 1<br />
Le Plenue 1 de Cowon est le nouveau challenger<br />
des baladeurs Astell&Kern. Ce modèle qui<br />
embarque une mémoire de 128 Go dispose<br />
d’une interface tactile, certes un peu moins<br />
fluide que celle d’Astell&Kern, mais néanmoins<br />
réussie visuellement et complète. Les circuits de<br />
l’appareil peuvent lire pratiquement tous les types<br />
de fichiers audio en Haute Résolution jusqu’au<br />
DXD échantillonné à 352,8 et 384 kHz, ou en<br />
DSD128.<br />
À l’écoute la restitution sonore du Cowon Plenue<br />
1 est assez différente de celle d’un Astell&Kern<br />
AK100 II. Elle est un peu moins définie, mais plus<br />
musclée, dynamique et chaleureuse. Entre les<br />
deux baladeurs, notre cœur balance.<br />
Prix : 1000 € - www.cowon-france.com<br />
Sony NWZ-A15<br />
Ce Walkman est un petit baladeur abordable compatible<br />
avec les fichiers audio Hi-Res Audio jusqu’au FLAC 24<br />
bits/192 kHz. Il dispose d’une capacité de stockage de<br />
16 Go et dispose d’une autonomie pouvant monter<br />
jusqu’à 50 heures de lecture audio.<br />
Certes, sa restitution n’est pas d’une définition<br />
extrêmement poussée, mais elle est puissante et<br />
chaleureuse et convient bien aux écouteurs et casques<br />
nomades qui réclament de l’énergie.<br />
Prix : 200 € - www.sony.fr
H2<br />
Quand performance<br />
rime avec élégance.<br />
$XXX<br />
Le BeoPlay H2 est le nouveau casque supra-auriculaire<br />
ultrasouple proposé par B&O PLAY.<br />
• Expérience sonore puissante et équilibrée<br />
• Casque ultraléger avec coussinets en cuir d’agneau véritable<br />
• Câble détachable et interchangeable avec télécommande et microphone intégrés<br />
Découvrez le BeoPlay H2 et ses accessoires en magasin ou sur BEOPLAY.COM/H2<br />
B&O PLAY by BANG & OLUFSEN
12<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
Calyx M<br />
Nouveau venu sur le marché des baladeurs audiophiles, le Calyx<br />
M a déjà beaucoup fait parler de lui. Sa qualité de construction est<br />
très soignée de même que son interface tactile. L’appareil intègre des<br />
convertisseurs 24 bits/384 kHz ainsi que DSD128. Sa mémoire interne est<br />
de 64 Go, mais peut-être étendue par l’ajout de cartes SD et microSD.<br />
À l’écoute sa restitution est d’une grande douceur et chaleur, avec de timbres<br />
superbes et une tessiture très analogique.<br />
Prix : 1100 € - www.alteraudio.fr<br />
Cypher Labs Theorem 720 DAC<br />
Se présentant dans un boîtier de la surface d’un iPhone 4 ou 5, mais avec une<br />
épaisseur bien plus importante, le Cypher Labs Theorem 720 DAC intègre<br />
une très grosse batterie ainsi que des convertisseurs 24 bits/192 kHz et<br />
des étages de sorties audiophiles très puissants. Compatible avec les<br />
PC, les Mac et tous les appareils iOS, c’est un des seuls amplis casque<br />
portables et autonomes capables d’alimenter de gros casques très<br />
gourmands y compris des modèles ortho-planar car il est en mesure<br />
de fournir un courant très important.<br />
Encore MDAC<br />
Un petit convertisseur vraiment très pratique, car compatible<br />
aussi bien avec les ordinateurs PC ou Mac, qu’avec les tablettes<br />
ou smartphones Android. Il est autoalimenté par l’appareil<br />
auquel il est raccordé et il est équipé d’un excellent convertisseur<br />
ESS Sabre 24 bits/96 kHz.<br />
Prix : 800 € - http://avdistribution.fr<br />
Prix : 120 € - http://next-audio.blogspot.fr<br />
Real Cable i-DAC<br />
Cette minuscule clef, que l’on peut raccorder indifféremment à un<br />
appareil Android ou un ordinateur PC/Mac, incorpore des convertisseurs<br />
24 bits/192 kHz et elle est capable d’alimenter des casques ou<br />
écouteurs d’une impédance de 8 à 300 Ω ce qui donne une large plage<br />
de manœuvre. Sa restitution est très énergique et dynamique. Elle n’a<br />
pas son pareil pour réveiller un casque au rendu un peu trop doux.<br />
Alpha Design Labs X1<br />
Cet ampli/convertisseur pour casque seminomade<br />
est disponible en plusieurs finitions<br />
colorées. Il utilise une puce de conversion<br />
audiophile 24 bits/192 kHz ESS Sabre et<br />
intègre une batterie de 2600 mAh. Il peut être<br />
raccordé à un ordinateur PC ou Mac grâce<br />
à son interface USB Xmos, mais il est aussi<br />
compatible avec tous les iPod, iPhone et iPad<br />
de chez Apple.<br />
Prix : 100 € - www.real-cable.com<br />
Prix : 390 € - http://laudiodistribution.fr
URBAN<br />
SOUND
14<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
Pioneer U-05<br />
Compatible avec les formats audionumériques PCM jusqu’à 24 bits/384 kHz et<br />
DSD jusqu’à 5,8 MHz, le Pioneer U-05 est à la fois un convertisseur et DAC USB<br />
audiophile ainsi qu’un ampli casque haut de gamme. L’appareil est équipé de sortie<br />
casque sur prise asymétrique de type Jack 6,35 mm et symétrique sur bornes XLR.<br />
Grâce à son réglage de gain, il est capable d’alimenter les casques et écouteurs<br />
de tous genres, même les plus difficiles. Il s’adapte aussi bien à des écouteurs<br />
de pointe à très faible impédance comme les Shure SE845 qu’à des casques<br />
orthoplanar très gourmands tel le Hifiman HE560.<br />
Le Pioneer U-05 nous a donc été d’une grande utilité lors de la réalisation de ce<br />
guide. De tous les modèles d’amplis casques que nous avons essayé, c’est celui<br />
qui nous a donné les meilleures performances sur tous les types de casques et<br />
d’écouteurs, ainsi que les meilleurs résultats musicaux. Si l’on ne devait en garder<br />
qu’un à ce prix, et même bien au-delà, en tant que convertisseur, d’ampli casque ou<br />
les deux à la fois, ce serait sans nul doute le Pioneer U-05.<br />
Sa restitution sonore est d’une superbe ampleur et générosité. L’équilibre tonal<br />
est neutre, tandis que les timbres ont beaucoup de caractère et de consistance. Le<br />
Pionner U-05 sait se montrer chaleureux dans le bas-médium et percutant dans les<br />
basses tout en restant très léger, rapide et dynamique. Il sait être très précis dans<br />
le haut du spectre tout en conservant de la douceur et de l’aération. Il sait enfin<br />
donner beaucoup de matière et de présence au registre médium sans tomber dans<br />
une approche sirupeuse ou emphatique.<br />
L’image stéréophonique délivrée par le Pioneer U-05 concilie également beaucoup<br />
de qualités : focalisation, profondeur, relief. Les résultats à partir d’un casque<br />
orthoplanar sont de toute beauté avec une sensation d’espace et d’aisance que<br />
nous n’avons pas encore rencontrée sur les autres amplis casque proposés dans la<br />
même tranche de prix et jusqu’à deux fois plus chers.<br />
Compte tenu de ses performances hors norme, de sa qualité de fabrication, de<br />
la richesse de ses fonctions et équipements, le Pioneer U-05 mérite amplement<br />
d’inaugurer notre label «Coup de Cœur <strong>ON</strong>-TopAudio» en version «Gold».<br />
Prix : 800 € - www.pioneer.eu
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16<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
AKG<br />
Y 50<br />
AKG, qui nous avait habitué à un design plus sérieux, se<br />
dévergonde avec sa gamme « Y » de casques aux looks<br />
plus jeunes et légers. Le Y50, tout comme le Plattan ADV<br />
d’Urbanears, se veut un véritable objet fashion autant<br />
qu’un accessoire audio.<br />
Avec un design jeune et peu<br />
habituel pour AKG, ce casque<br />
n’en paraît pas moins solide et<br />
performant, et offre une belle<br />
finition précise à l’image de la<br />
marque. L’arceau métallique est<br />
tout de même un peu fin par<br />
rapport à la taille des oreillettes<br />
supra auriculaires pour assurer<br />
une bonne stabilité lorsque<br />
l’on marche ou l’on court. Le<br />
système 3D-Axis d’AKG permet<br />
de replier les oreillettes à<br />
l’intérieur de l’arceau pour un<br />
rangement compact, grâce à<br />
des charnières dévissables ce<br />
qui facilite le remplacement en<br />
cas de casse. Les coussinets<br />
de 15 mm s’épaisseur sont<br />
confortables mais encore une<br />
fois, le diamètre important des<br />
oreillettes par rapport à l’arceau<br />
empêche une bonne stabilité<br />
sur les oreilles, notamment pour<br />
ceux d’entre nous qui ne sont pas<br />
très chevelus. Enfin la pochette<br />
permet de garder le casque<br />
propre et à l’abri des rayures<br />
lorsqu’on le replie.<br />
Le câble amovible de 1,2m<br />
semble incomplet pour se<br />
casque qui se veut jeune, léger<br />
et nomade. La commande à un<br />
seul bouton permet par défaut<br />
de prendre des appels et de<br />
mettre des morceaux en lecture<br />
ou en pause mais pas de régler le<br />
volume, ce qui reste configurable<br />
avec certaines applications<br />
comme Smart Key sous Android.<br />
Les larges coques en deux<br />
parties des oreillettes sont d’un<br />
d’assemblage relativement<br />
simple. On s’attendait à un<br />
collage plus propre des aimants<br />
des transducteurs de 40 mm,<br />
mais l’ensemble reste sans jeu. La<br />
solidité des coques et leur bonne<br />
isolation assurent l’absence de<br />
vibration parasite.<br />
A l’écoute, l’AKG Y50 n’a<br />
pas d’énormes défauts, mais<br />
manque de caractère. Sa<br />
restitution est propre, mais<br />
pas d’un dynamisme ou d’une<br />
définition extraordinaire. Le<br />
médium a quelques jolies<br />
couleurs et il est chantant, mais<br />
les basses sont un peu boomy et<br />
les aigus étouffés. La tenue en<br />
puissance est, elle aussi, correcte,<br />
sans-plus. En somme, AKG se<br />
donne des couleurs plus jeunes<br />
avec un casque original, solide et<br />
pratique mais qui reste décevant<br />
par son manque de stabilité et<br />
des performances audio assez<br />
quelconques.<br />
100 €<br />
Spécifications<br />
• Type : Supra-auriculaire clos<br />
• Réponse : 16 Hz à 24 kHz<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Pression sonore max. :<br />
115 dB SPL/V<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 100 mW<br />
• Cordon : 1,2 m amovible avec<br />
microphone et commande à<br />
une touche<br />
• Poids : 190g<br />
• Accessoire : pochette de rangement,<br />
adaptateur 6,35 mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 17<br />
K 845 BT<br />
La filiale du groupe Harman présente le K 845 BT<br />
comme le successeur du K550. Un casque qui se<br />
voulait audiophile et «mixte», soit bon pour un usage<br />
à la fois nomade et sédentaire. Le K 845 BT est pour<br />
nous un casque offrant de bon résultats en Bluetooth<br />
mais d’une polyvalence limitée.<br />
Le K 845 BT est de prime abord un casque<br />
ergonomique. Plutôt léger et agréable à porter, son<br />
arceau en aluminium résiste bien aux torsions. Les<br />
coques en plastique semblent de matériau médiocre<br />
mais on leur suppose une bonne durabilité. Les<br />
coussinets sont annoncées par la marque en cuir de<br />
protéine. Même si l’on se demande exactement de<br />
quoi il s’agit, le confort est bon et les oreilles ne<br />
chauffent pas, même après plusieurs heures de port.<br />
Le casque peut se replier à plat et, détail original, se<br />
retrouve avec les coussinets des oreillettes tournés<br />
vers le haut lorsqu’on le porte autour du cou. Peu<br />
pratique en cas de pluie.<br />
A propos de la protection du casque en extérieur, on<br />
regrette qu’à ce prix il ne soit fourni aucune housse de<br />
rangement. Non pas que le casque paraisse fragile, mais<br />
l’on craint qu’il ne se mouille ou se salisse - surtout dans sa<br />
version blanche.<br />
La liaison Bluetooth, compatible avec le codec AptX, est<br />
d’appairage très rapide grâce à l’utilisation d’une puce NFC.<br />
Les commandes simples, à trois boutons sur l’oreillette droite,<br />
ne présentent pas de problème de compatibilité avec les<br />
smartphones, mais ne fonctionnent pas en filaire. De même<br />
que le microphone, qui est juste de qualité suffisante<br />
pour une conversation téléphonique. Le casque ne comporte<br />
pas de dispositif antibruit, mais on peut se satisfaire qu’AKG se<br />
soit concentrée sur les performances du K 845 BT plus que sur la<br />
multiplicité de ses fonctions.<br />
En regardant à l’intérieur de l’AKG K845 BT on découvre des<br />
transducteurs de 50mm, avec une grosse bobine mobile de 20 mm et<br />
un moteur ventilé.<br />
En liaison sans-fil Bluetooth, la restitution sonore est bien<br />
équilibrée avec un son détaillé sur l’ensemble du spectre. La<br />
profondeur de scène stéréo est belle, et le casque donne une légère<br />
distance par rapport aux musiciens. La douceur et la tessiture des voix<br />
sont retransmises avec qualité et on peut apprécier avec plaisir un<br />
morceau a capella tel que la reprise de Wahashteny d’Amr Diab par<br />
Alaa Wardi et Mohab. La scène n’est pas très large, mais profonde et<br />
le casque tient le rythme.<br />
En revanche, lorsque l’on pousse le volume, la tenue en puissance<br />
paraît limitée. Le médium se met à cracher rapidement ce qui rend<br />
l’écoute désagréable.<br />
En liaison filaire contrairement à d’habitude, les performances<br />
sonores sont plutôt moins bonnes qu’en Bluetooth. La restitution<br />
reste détaillée mais avec moins de tenue et d’impact. En outre ni<br />
les commandes ni le micro ne marchent. On réservera donc l’AKG K<br />
845 BT plutôt à un usage sans-fil, en mode actif, et à l’écoute de la<br />
musique électronique ou retravaillée en studio.<br />
300 €<br />
Spécifications<br />
• Type : circum-auriculaire clos,<br />
avec liaison Bluetooth (compatible<br />
AptX et NFC)<br />
• Alimentation : batterie Lithium-<br />
Polymère de 320 mAh (autonomie<br />
annoncée de 8 heures)<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 50mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 102dB à 1 kHz/1 mW<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 50 mW<br />
• Cordon : 1,2m (amovible)<br />
• Poids : 300g<br />
• Accessoire : chargeur mini USB<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
18<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
AUDEZE<br />
LCD-X<br />
Cela faisait longtemps que nous attendions que la marque américaine<br />
Audeze, spécialiste des casques Hi-Fi orthodynamiques, soit sérieusement<br />
distribuée en France. C’est maintenant chose faite grâce à l’importateur<br />
Audio Quartet.<br />
1900 €<br />
Le LCD-X est le plus récent<br />
modèle lancé par Audeze et<br />
il intègre les toutes dernières<br />
avancées sur les transducteurs<br />
orthodynamiques que l’on<br />
désigne aussi souvent sous<br />
les termes «isodynamique»,<br />
«orthoplanar», ou «planarmagnétique».<br />
La technologie orthodynamique<br />
n’est pas nouvelle en soi, mais<br />
de plus en plus utilisée par les<br />
fabricants de casques Hi-Fi<br />
haut de gamme, par exemple<br />
Abyss, Hifiman ou Oppo. Elle<br />
fait appel à une membrane<br />
plane parcourue sur ses deux<br />
faces par des conducteurs<br />
en ruban, placée entre une<br />
série de barreaux aimantés.<br />
L’avantage de ce principe est<br />
que, lorsque le courant passe<br />
dans les conducteurs, le champ<br />
magnétique créé interagit avec le<br />
champ isodynamique des aimants<br />
et ainsi le diaphragme se déplace<br />
dans un champ constant, quelle<br />
que soit sa position. Le front<br />
d’ondes plan est ainsi beaucoup<br />
mieux adapté aux oreilles et le<br />
taux de distorsion beaucoup<br />
plus bas. De plus, le diaphragme<br />
est en général très léger avec<br />
un champ magnétique très fort,<br />
ce qui confère à l’ensemble une<br />
réponse impulsionnelle élevée.<br />
En contrepartie, le rendement<br />
est plutôt faible ce qui nécessite<br />
l’utilisation d’un ampli casque<br />
d’une puissance déjà importante.<br />
Cependant, on peut féliciter<br />
Audeze sur ce plan, car son<br />
nouveau modèle LCD-X atteint<br />
les 95 dB, ce qui lui permet une<br />
utilisation avec un ordinateur, ou<br />
même avec une tablette.<br />
L’Audeze LCD-X est un<br />
modèle circum-aural ouvert,<br />
équipé de transducteurs<br />
planar-magnétiques, montées<br />
entre deux séries de barreaux<br />
Spécifications<br />
•Type : ouvert, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 5 Hz à 20 kHz<br />
•HP : orthoplanar de 39.8 cm2<br />
•Sensibilité : 96 dB/1mW<br />
•Impédance : 22 Ω<br />
•Puissance max. : 15 W<br />
•Cordons : deux câbles de 2,5, un<br />
classique et un symétrique avec<br />
•prises XLR<br />
•Poids : 600 g<br />
•Accessoires : mallette rigide de<br />
rangement, adaptateur mini-jack<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
Et si ce Home Cinéma ...<br />
d’aimants néodyme en configuration push-pull. Une<br />
pièce métallique, exclusive à Audeze et appelée<br />
«Fazor», placée devant le transducteur joue le rôle de<br />
lentille acoustique. L’ensemble est monté dans des<br />
coques en aluminium noir et non en bois comme c’est<br />
le cas pour les autres modèles Audeze.<br />
Le LCD-X est livré avec deux jeux de câbles<br />
interchangeables de qualité audiophile de 2,5 m, dont<br />
un avec prises symétriques de type XLR. Les coussinets<br />
de ses oreillettes, très enveloppants, sont réalisés<br />
en cuir d’agneau, des modèles en daim pouvant<br />
être obtenus sur commande. Ces coussinets sont<br />
extrêmement souples et offrent un confort d’utilisation<br />
à long terme très agréable malgré un poids de 600 g<br />
pour le casque complet. L’arceau en métal est lui aussi<br />
recouvert de cuir d’agneau. La fabrication de type<br />
artisanal, est réalisée aux États-Unis.<br />
... tenait dans un casque ?<br />
Un son ÉNORME sans les contraintes !<br />
À l’écoute, chez tous ceux qui ont eu l’occasion<br />
d’essayer l’Audeze LCD-X, deux mots reviennent<br />
presque systématiquement : «spatialisation»<br />
et «neutralité». Il est vrai que la toute première<br />
impression que l’on a dès que ce casque est posé<br />
sur notre tête concerne la respiration et l’aération<br />
qu’il offre à la musique. Le son n’est absolument<br />
pas confiné, le rendu sonore n’étant nullement<br />
intrusif comme avec la plupart des casques<br />
électrodynamiques. La scène sonore semble<br />
plus profonde et avoir plus de relief. Les masses<br />
orchestrales sont magnifiquement reproduites avec un<br />
placement tout à fait respecté des différents pupitres.<br />
La restitution sonore est vaste, ample et majestueuse<br />
sans jamais montrer une quelconque mise en avant<br />
d’une partie de la bande passante.<br />
De même, au niveau de l’équilibre tonal, le LCD-X<br />
marque là aussi des points. Il est à la fois doux, précis<br />
et délicat sans toutefois atteindre la luminosité dans le<br />
haut du spectre d’un casque électrostatique comme un<br />
Stax par exemple. Les voix, que ce soit Jacques Brel<br />
dans son CD « les Marquises » ou encore Iggy Pop<br />
dans « Après » sont criantes de vérité. Les timbres<br />
sont magnifiquement reproduits, à leur juste<br />
hauteur et aucune intonation ne nous échappe.<br />
SMYTH REALISER A8<br />
Le son multicanal 3D<br />
dans un casque HiFi *<br />
* Jusqu’au 7.1 ou 5.1.2, casque non fourni.
20 <strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
ADL<br />
H128<br />
Alpha Design Labs (ADL) est la marque grand public de la firme<br />
japonaise Furutech, spécialisée dans les câbles audiophiles.<br />
L’entreprise s’est lancée sur le marché du casque de manière<br />
peu dilettante, en commençant avec le H118 et désormais avec<br />
son second modèle, le H128.<br />
La conception du casque, bien<br />
que simple et sans fioriture, paraît<br />
immédiatement sérieuse tandis<br />
que le doublage en aluminium<br />
de l’arceau lui donne une bonne<br />
solidité. Les oreillettes sont<br />
marquées droite et gauche à<br />
l’impression blanche et en braille,<br />
et le casque peut se replier à plat<br />
ou en partie sur lui-même.<br />
Le molleton de l’arceau et les<br />
coussinets habillés de similicuir<br />
sont assez fermes, ce qui rend le<br />
port du H128 un peu dur mais<br />
pas désagréable. Les glissières ne<br />
bougent pas une fois sur la tête<br />
et l’ensemble est d’une excellente<br />
stabilité sur le crâne. D’autant que<br />
les oreillettes de profil triangulaire<br />
épousent presque la forme des<br />
oreilles et empêchent ainsi l’ADL<br />
H128 de glisser. Ce dispositif,<br />
nommé «Alpha Triform» par la<br />
marque, est supposé améliorer<br />
l’isolation acoustique et réduire<br />
les phénomènes de résonance<br />
parasite interne.<br />
Le câble amovible (3m ou 1,3m)<br />
se branche sur l’entrée mini XLR<br />
de l’oreillette gauche. C’est<br />
un casque dont on profitera<br />
pleinement à la maison, avec un<br />
ampli à portée de câble, mais<br />
aussi à l’extérieur, bien qu’on<br />
regrette l’absence de commande<br />
et de microphone sur les deux<br />
cordons fournis.<br />
En jetant un œil à l’intérieur, on<br />
note une conception recherchée<br />
ou chaque détail semble avoir fait<br />
l’objet d’une étude particulière.<br />
Un film de fibres textile et un<br />
tampon en feutre recouvrent<br />
le transducteur. À l’arrière du<br />
moteur, l’ouverture de l’évent<br />
est à nouveau filtrée par<br />
un film plastique microporeux,<br />
tandis que l’aimant<br />
de 25 mm de large est traité<br />
cryogéniquement. Le fond<br />
de la coque de chaque<br />
oreillette est doté d’une<br />
seconde cavité, qui abrite<br />
deux anneaux d’amortissement,<br />
aérés par une série d’évents<br />
recouverts d’une pellicule<br />
de fibres. Une conception<br />
soignée qui privilégie l’isolation<br />
phonique et la chasse aux<br />
colorations pouvant perturber<br />
la pureté du son.<br />
La restitution sonore est<br />
particulièrement neutre et<br />
bien équilibrée. Le son est très<br />
détaillé, avec un grand respect de<br />
l’enregistrement. L’ADL H128 est<br />
un casque fidèle à la musique qui<br />
n’en rajoute pas, ses timbres sont<br />
purs. L’écoute peut sembler un<br />
peu froide à ceux qui attendent<br />
un casque plus explosif avec<br />
chaleur et personnalité. Mais<br />
l’ensemble du spectre est précis,<br />
de même que la dynamique.<br />
Même si l’image stéréo n’est<br />
pas extrêmement vaste, le<br />
casque tient bien le rythme,<br />
comme les timbres lorsque l’on<br />
pousse le volume. On note à ce<br />
propos une très bonne tenue<br />
en puissance et un son toujours<br />
d’une grande propreté sans<br />
distorsion, traînage, stridence ou<br />
résonance parasite.<br />
L’ADL H128 est donc un casque<br />
d’esprit audiophile, un des rares<br />
du marché qui permette à la<br />
fois une certaine mobilité et<br />
une approche réellement Haute<br />
Fidélité.<br />
400 €<br />
Spécifications<br />
• Type : Circum-auriculaire clos<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 40mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 98 dB/1 kHz/1 mW<br />
• Impédance : 68 Ω à 1 kHz<br />
• Puissance max. : 200 mW<br />
• Cordons : amovibles de 1,2 et 3m<br />
avec connecteur mini-XLR amagnétique<br />
traité «alpha », plaqué<br />
rhodium<br />
• Poids : 280 g<br />
• Accessoire : mallette de rangement,<br />
adaptateur jack 6,35mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 21<br />
AUDIOFLY<br />
AF120<br />
Audiofly est une marque relativement jeune qui nous vient<br />
d’Australie. Elle s’est spécialisée dans les écouteurs intraauriculaires<br />
à l’attention des musiciens ou audiophiles<br />
exigeants et nous proposera bientôt deux casques.<br />
Esprit vintage et professionnel, tel est la marque de fabrique<br />
des écouteurs Audiofly. Le modèle AF120, que nous avons ici<br />
en test, est le premier modèle de la gamme Performance. Celleci<br />
regroupe des écouteurs IEM (In Ear Monitors) adaptés à<br />
un usage sur scène pour les musiciens, c’est-à-dire avec des<br />
oreillettes qui comblent tout le creux des pavillons auditifs et<br />
des câbles qui passent par dessus les oreilles. Bien sûr, cela<br />
n’interdit pas un usage en amateur éclairé de ces écouteurs.<br />
Mais compte tenu de leur cible, il ne faut pas s’attendre à<br />
trouver des commandes et un microphone sur son cordon de<br />
raccordement. Celui-ci n’est pas amovible, contrairement à ceux<br />
des modèles Audiofly AF160 et AF180. Il est relativement fin<br />
et torsadé sur sa partie supérieure et gainé de Cordura sur sa<br />
partie inférieure de façon à lui éviter de s’emméler et lui assurer<br />
une bonne longévité.<br />
Le package comprend : une brosse de nettoyage, trois<br />
paires d’embouts en silicone, trois en mousse Comply, trois à<br />
triple franges, ainsi qu’un adaptateur pour prise avion et un<br />
adaptateur jack 6,35 mm. L’ensemble est livré avec une mallette<br />
rigide de rangement assez volumineuse, habillée d’un tissu à<br />
grosse maille doublé de velours rustiques qui lui donnent une<br />
allure assez roots.<br />
Sur le plan technique, L’Audiofly AF120 a une particularité<br />
rare dans sa gamme de prix. Il possède un équipage<br />
de transducteurs hybrides. Chacune de ses oreillettes<br />
renferme à la fois un transducteur électrodynamique et un<br />
transducteur à armature balancée. Cela permet de cumuler les<br />
avantages des deux technologies : le grave percutant et profond<br />
de l’électrodynamique et la précision dans le haut du spectre de<br />
l’armature balancée.<br />
À l’écoute, l’Audiofly AF120 propose un cocktail intéressant de<br />
qualités au regard de son prix. Pour moins de 200 €, il s’agit<br />
réellement d’un modèle pouvant convenir aux musiciens. Certes<br />
par rapport aux références de la catégorie comme le Shure<br />
SE845, il n’offre pas le même niveau de service. Il est un peu<br />
moins confortable à porter, ses flexibles tour d’oreille manquent,<br />
justement, d’un peu de flexibilité, tandis que la tenue n’est pas<br />
aussi stable.<br />
La restitution est assez neutre, sans en faire des masses<br />
dans les aigus ou les graves. L’ensemble est détaillé, les<br />
éléments sonores sont bien en place et les timbres sonnent<br />
juste. La dynamique et l’impact ne sont pas exacerbés, mais<br />
l’image stéréophonique ne manque pas d’espace ni d’aération<br />
ou de précision. Le registre médium, sans être d’une ultra haute<br />
définition, a de belles couleurs et délivre pas mal de détails sur<br />
les intentions des interprètes, de l’ingénieur du son et du chargé<br />
de mixage. La restitution est globalement assez légère, rapide,<br />
sans coloration et la tenue en puissance est correcte.<br />
185 €<br />
Spécifications<br />
• Type : intra-auriculaires<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : dynamiques de 9 mm et<br />
armature balancée<br />
• Sensibilité : 108 dB à 1 kHz<br />
• Impédance : 12 Ω<br />
• Puissance admissible : n.c.<br />
• Cordon : 1,6 m<br />
• Poids : n.c.<br />
• Accessoires : mallette de rangement,<br />
neuf paires d’embouts en<br />
mousse Comply, silicone et triplefrange,<br />
adaptateur prise avion, jack<br />
6,35 mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
23<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
AUDIO<br />
TECHNICA<br />
ATH-MSR7<br />
L’ATH-MSR7 marque un tournant dans la<br />
stratégie d’Audio-Technica. Il cherche à<br />
se rapprocher d’une clientèle plus casual<br />
et chic, sans pour autant sacrifier les<br />
performances sonores.<br />
D’une finition très soignée et<br />
élégante, l’Audio-Technica ATH-<br />
MSR7 existe en deux versions<br />
standards : la première avec<br />
une finition aluminium foncé,<br />
habillage en similicuir brun et<br />
fin liseré rouge métallique en<br />
forme d’anneaux sur le pourtour<br />
des coques des oreillettes ; une<br />
seconde en noir avec liseré bleu<br />
métallique. En complément,<br />
une version spéciale, rouge et<br />
or, est également prévue en<br />
édition limitée.<br />
Les coques des oreillettes sont<br />
en métal satiné, les réglettes<br />
de réglage de hauteur sont<br />
doublées de guides en métal<br />
et de glissières en matériau<br />
synthétique. Les charnières<br />
permettent de replier le casque<br />
à plat de façon à le ranger<br />
facilement dans sa housse de<br />
protection en similicuir fournie.<br />
Ces charnières comportent des<br />
parties en plastique brillant, on<br />
aurait préféré qu’elles soient tout<br />
en métal, mais il n’y a pas de jeu<br />
pouvant provoquer des petits<br />
bruits de cliquetis lorsque l’on<br />
est en mouvement. La qualité<br />
d’assemblage ne souffre aucun<br />
défaut et l’ensemble semble très<br />
robuste.<br />
Grâce à son arceau bien<br />
rembourré, les épais coussinets<br />
de ses oreillettes à mémoire<br />
de forme, l’ATH-MSR7 est<br />
particulièrement confortable<br />
à porter. Il serre un tout petit<br />
peu fort les tempes, la restitution<br />
sonore gagnerait peut-être<br />
même en aération si le couple<br />
de serrage était moindre.<br />
Cependant, il s’agit d’un bon<br />
compromis, car ce casque tient<br />
bien sur les oreilles, on peut<br />
bouger et marcher avec lui sur la<br />
tête sans avoir la sensation qu’il<br />
glisse ou peur qu’il tombe.<br />
Le confort est en outre suffisant<br />
pour ne pas créer de fatigue,<br />
même au bout de plusieurs<br />
dizaines de minutes d’utilisation.<br />
Les coussinets circum-auriculaires,<br />
entourent bien les pavillons<br />
auditifs, il n’y a pas de fuite ou de<br />
point dur qui viendrait appuyer<br />
de façon douloureuse sur les<br />
oreilles (même lorsque l’on a<br />
les oreilles un peu décollées).<br />
L’isolation phonique par rapport<br />
aux bruits extérieurs et donc<br />
très bonne, et naturelle, car<br />
uniformément réparties sur<br />
l’ensemble du spectre audio.<br />
On peut aussi noter que l’ATH-<br />
MRS7 est livré avec deux câbles<br />
interchangeables, dont un avec<br />
commandes et microphone pour<br />
smartphone.<br />
Les transducteurs de l’Audio-<br />
Technica ATH- MRS7 sont des<br />
modèles de 45 mm de diamètre<br />
équipés d’aimants au néodyme<br />
avec moteur ventilé et grosse<br />
bobine mobile afin d’avoir une<br />
bonne tenue en puissance et une<br />
réponse étendue dans le bas du<br />
spectre. Ils sont implantés de<br />
façon légèrement inclinée vers<br />
l’avant de manière à apporter une<br />
meilleure spatialisation sonore. Ils<br />
bénéficient d’une double charge<br />
accordée, très intelligemment<br />
conçue à partir de coques<br />
intérieures en métal. Les deux<br />
charges sont reliées par trois<br />
évents.<br />
On a ainsi l’avantage d’un casque<br />
semi-ouvert (car un des évents<br />
débouche vers l’extérieur) tout<br />
en conservant un très bon niveau<br />
d’isolation acoustique.<br />
La conception de l’ATH-MRS7<br />
démontre le savoir-faire et<br />
l’excellente expertise en matière<br />
d’acoustique, acquise sur<br />
plusieurs décennies, de l’équipe<br />
d’ingénieurs japonais d’Audio-<br />
Technica.
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 23<br />
240 €<br />
Proposé au tarif de 240 €,<br />
l’Audio-Technica se révèle très<br />
séduisant à l’écoute par rapport<br />
à la plupart de ses concurrents<br />
vendus à un prix similaire ou<br />
même légèrement supérieur.<br />
Ce casque est par ailleurs très<br />
facile à alimenter. Il fonctionne<br />
aussi bien avec un iPhone ou un<br />
smartphone classique, qu’avec<br />
un baladeur haute définition<br />
comme le Cowon Plenue 1,<br />
ou encore la sortie audio d’un<br />
vieux MacBook ou un petit<br />
DAC USB. Et, ce qui est encore<br />
mieux, on attend à chaque fois<br />
les différences de qualités entre<br />
ces multiples sources ou entre<br />
les fichiers (MP3, Apple Lossless,<br />
FLAC HD). Cela prouve que<br />
ce casque Audio-Technica est<br />
transparent, fidèle et honnête.<br />
Mais il n’a pas pour autant une<br />
restitution sonore trop analytique<br />
ou chirurgicale. Au contraire,<br />
son équilibre tonal est fort<br />
séduisant plutôt chaleureux et un<br />
peu physiologique. Les basses<br />
sont profondes, généreuses,<br />
tout en restant fermes propres<br />
et percutantes. L’aigu est<br />
clair, mais pas trop incisif et<br />
jamais agressif, avec juste<br />
une petite pointe de brillance<br />
sympathique qui apporte une<br />
belle sensation d’espace. Le<br />
médium, légèrement en retrait,<br />
pourrait être un peu plus défini<br />
et aéré, mais il n’est pas fermé<br />
ou bouché. Sur le morceau A<br />
« HeartBreak » de Angus et<br />
Julia Stone, la grosse caisse<br />
de la batterie frappe fort, avec<br />
beaucoup de dynamique et sans<br />
traînage, tandis que la voix de<br />
Julia s’épanouit avec beaucoup<br />
de sensualité et de douceur. On<br />
la sent très proche de nous.<br />
Sur les chansons « Fancy »<br />
et « Black Window » de Iggy<br />
Azalea, l’Audio-Technica ATH-<br />
MSR7 démontre qu’il peut<br />
avoir beaucoup de punch et<br />
d’énergie aussi bien à niveau<br />
modéré qu’à fort volume. On<br />
est immédiatement prix par la<br />
musique et la voix de Iggy est<br />
d’une très bonne intelligibilité.<br />
En revenant à Angus et Julia<br />
Stone avec le morceau « All This<br />
Love » on retrouve à nouveau<br />
une restitution énergique,<br />
électrifiante, mais toujours<br />
bien posée et maîtrisée sans<br />
coloration.<br />
L’Audio-Technica ATH-MSR7 est<br />
donc une très belle réussite,<br />
surtout au prix auquel il est<br />
annoncé (240 €). Il marquera<br />
certainement un tournant dans<br />
l’évolution des casques de la<br />
marque japonaise qui se hisse<br />
ici au niveau des meilleurs<br />
(Sennheiser, Sony, Focal...) aussi<br />
bien en matière de style que de<br />
performances. Bravo !<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse en fréquence : n.c.<br />
•Transducteurs : 45 mm (électrodynamiques)<br />
•Sensibilité : 100 dB/mW<br />
•Impédance : 35 Ω<br />
•Puissance max. : 2000 mW<br />
•Cordons : deux câbles de 1,3 m,<br />
dont un avec microphone et commandes<br />
pour smartphone<br />
•Poids : 290 g<br />
•Accessoires : housse en feutrine<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
24<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
BeoPlay Form 2i<br />
À nouveau actif sur le marché des casques, notamment<br />
avec le lancement du BeoPlay H6 l’an dernier, Bang &<br />
Olufsen a revu et amélioré un de ses modèles historiques<br />
et iconiques pour donner naissance au Form 2i<br />
130 €<br />
BANG & OLUFSEN<br />
Le premier modèle Bang &<br />
Olufsen Form 2 date des années<br />
80 et a été élevé au rang<br />
d’icône du design industriel<br />
danois, puisqu’il figure au<br />
MoMA (Museum of Modern Art)<br />
de New York. Sa version de 2014,<br />
Form 2i, reprend exactement<br />
le même look que le modèle<br />
original, mais en ajoutant un large<br />
choix de couleurs pour la finition<br />
ainsi qu’un câble comportant<br />
désormais un microphone et des<br />
commandes pour fonctionner<br />
avec un smartphone.<br />
Le Form 2i est un casque<br />
design, supra-auriculaire,<br />
proposé à un prix accessible<br />
au grand public, c’est-à-dire<br />
à moins de 150 €. Son dessin<br />
est très simple, mais aussi<br />
très étudié, avec des lignes<br />
pures et dépouillées. L’arceau<br />
est constitué d’un plastique<br />
noble. Il possède une courbure<br />
particulière, avec une épaisseur<br />
variable afin de renforcer les<br />
éventuelles zones de fragilité. Les<br />
glissières sont formées de trois<br />
épaisses lames métalliques qui<br />
portent des graduations un peu<br />
comme sur un outil de<br />
mesure de précision.<br />
Les oreillettes qui accueillent<br />
chacune un transducteur de 30<br />
mm sont de forme rectangulaire<br />
comme sur un c-Jays ou un<br />
v-Jays par exemple. Elles sont<br />
habillées de simples bonnettes<br />
en mousse et montées sur des<br />
rotules articulées qui donnent<br />
la possibilité de bien les placer<br />
devant les pavillons auditifs.<br />
Malgré ses formes simplissimes,<br />
le BeoPlay Form 2i tient bien sur<br />
la tête et est assez confortable<br />
grâce à son poids plume de<br />
moins de 100 g. Par contre,<br />
ses oreillettes étant de petite<br />
taille, il isole très peu des bruits<br />
extérieurs.<br />
À l’écoute le BeoPlay Form 2i<br />
fait beaucoup penser à un Koss<br />
Porta-Pro, ou un v-Jays. Il est<br />
beaucoup plus cher que ces deux<br />
modèles, mais a l’argument du<br />
design et du choix des couleurs<br />
en plus. Son équilibre tonal est<br />
assez physiologique, avec de<br />
grosses basses généreuses, d’une<br />
ampleur étonnante par rapport<br />
à la taille du casque. Le registre<br />
médium, n’est pas très défini,<br />
mais moelleux, avec des timbres<br />
harmonieux tandis que l’aigu<br />
est plein de douceur. La tenue<br />
en puissance de ce casque n’est<br />
pas exceptionnelle, mais si l’on<br />
ne pousse pas trop le volume<br />
la restitution reste propre et<br />
toujours agréable.<br />
Le Bang & Olufsen BeoPlay Form<br />
2i est donc un casque plaisant<br />
ou look qui ne peut laisser<br />
indifférent.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, supra-auriculaire<br />
•Réponse : 20 Hz à 21 kHz<br />
•HP : 30 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : n. c.<br />
•Impédance : n. c.<br />
•Niveau de pression max. : n. c.<br />
•Cordons : 1,2 m avec commandes<br />
et microphone pour smartphone<br />
•Poids : 90 g<br />
•Accessoires : -<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Interêt
26<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
BEATS<br />
Solo 2<br />
Le Solo est depuis plusieurs années, malgré<br />
un prix élevé et des performances passables,<br />
un des best-sellers de la marque américaine<br />
Beats. Heureusement, en 2014, sa nouvelle<br />
version est arrivée, améliorant son ergonomie<br />
et ses performances afin qu’il devienne enfin<br />
un produit véritablement intéressant.<br />
200 €<br />
Avant même l’acquisition de<br />
la marque Beats par Apple,<br />
au début de l’été dernier, de<br />
nombreux changements en<br />
interne avaient déjà eu lieu<br />
au sein de la société du Dr.<br />
Dre. Après avoir mis fin à son<br />
partenariat avec Monster qui<br />
concevait tous ses produits,<br />
Beats avait embauché une<br />
véritable équipe d’ingénieurs<br />
et acousticiens pour mettre au<br />
point les nouvelles versions de<br />
ses casques. Le Solo 2 est le<br />
résultat de cette démarche et<br />
les améliorations apportées, par<br />
rapport à la précédente mouture,<br />
sont flagrantes.<br />
Le look du Solo 2 est plus<br />
sage, cela en décevra certains,<br />
mais la qualité de construction<br />
et la finition sont de bien<br />
meilleur niveau. Les lignes sont<br />
plus douces, plus sobres et<br />
plus travaillées. L’ergonomie<br />
a également énormément<br />
progressé. Le Solo 2 est toujours<br />
un casque supra-auriculaire,<br />
mais ses oreillettes ne semblent<br />
absolument pas flotter sur les<br />
oreilles. Leurs coussinets, à<br />
mousse à mémoire de forme<br />
habillée d’une peau en similicuir,<br />
épousent bien les pavillons<br />
auditifs et sont d’un grand<br />
moelleux. Le couple de serrage<br />
de l’arceau et des oreillettes est<br />
uniformément réparti sur la tête<br />
de l’utilisateur. Le solo 2 concilie,<br />
excellent confort, bon maintient,<br />
isolation phonique efficace et<br />
conserve en outre un poids<br />
modéré.<br />
Construit essentiellement en<br />
matériaux plastiques brillants,<br />
avec des glissières et des<br />
charnières en métal, le Solo 2<br />
est d’une qualité d’assemblage<br />
sans faille qui évite les<br />
phénomènes de vibrations<br />
parasites ou résonances lorsque<br />
l’on est en mouvement.<br />
Pour répondre aux impératifs<br />
d’un usage nomade, en liaison<br />
avec un smartphone, le Solo2<br />
peut se replier sur lui-même<br />
pour se ranger dans sa housse<br />
molletonnée (fournie) et il est<br />
livré avec un câble détachable<br />
muni d’un microphone et de<br />
commandes compatibles avec les<br />
appareils iOS ou Android.<br />
À l’écoute, le Beats Solo 2 ne<br />
renie pas ses origines. Il provient<br />
d’une marque lancée par un<br />
producteur de Rn’B et cela<br />
s’entend toujours. Néanmoins,<br />
son rendu sonore est beaucoup<br />
plus réussi et moins caricatural<br />
que sur la précédente version. Il<br />
favorise les basses, celles-ci sont<br />
chaleureuses, mais beaucoup plus<br />
propres, définies et dynamiques.<br />
La courbe de réponse globale<br />
est toujours physiologique, avec<br />
un médium en retrait. On peut<br />
regretter une tenue en puissance<br />
un peu limitée, mais la restitution<br />
du Beats Solo 2 a gagné en<br />
ampleur, homogénéité, naturel<br />
et définition. Ce casque est<br />
maintenant un bon choix dans<br />
sa catégorie de prix, d’autant<br />
qu’on le trouve sur le web à un<br />
tarif souvent bien inférieur aux<br />
200 € annoncés.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, supra-auriculaire<br />
•Réponse en fréquence : n.c.<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : n.c.<br />
•Impédance : n.c.<br />
•Puissance max. : n.c.<br />
•Cordons : RemoteTalk de 1.36 m<br />
•Poids : 205 g<br />
•Accessoires : housse de<br />
rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
28<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
BEYERDYNAMIC<br />
DTX 350 p<br />
L’entreprise allemande Beyerdynamic, qui a fêté ses<br />
90 ans l’année dernière, garde la forme. Avec le DTX<br />
350 p, elle propose un casque très économique mais<br />
capable de bonnes performances dans lesquelles on<br />
reconnaît la pâte pro et audiophile de la marque.<br />
Avec sa housse de rangement<br />
ultra compact, son câble plat et<br />
son connecteur coudé à 45°, le<br />
Beyerdynamic DTX 350 p semble<br />
conçu pour un usage pratique au<br />
quotidien, en extérieur comme à<br />
la maison. On regrette en ce sens<br />
l’absence de câble amovible et de<br />
microphone et commande pour<br />
smartphone le long de celui-ci.<br />
Aussi le port est un peu serré<br />
autour du cou car les oreillettes<br />
appuient sur la pomme d’Adam.<br />
La mobilité du casque n’est donc<br />
pas parfaite. Les coussinets sont<br />
un peu fermes et la tenue du<br />
casque sur la tête est correcte,<br />
sans dépasser les espérance<br />
que l’on aurait pour un casque<br />
économique.<br />
Economie oblige, ce casque<br />
est fabriqué en Chine et non en<br />
Allemagne comme la plupart des<br />
autres modèles Beyerdynamic.<br />
La construction des oreillettes est<br />
réalisée par collage des différents<br />
éléments en plastiques.<br />
À l’intérieur, on trouve des<br />
transducteurs d’une qualité<br />
inhabituelle pour un casque à<br />
seulement 50 €. Alors que la<br />
plupart des autres constructeurs<br />
annoncent comme taille du<br />
transducteur sa mesure dans<br />
son ensemble (châssis compris),<br />
Beyerdynamic se montre ici d’une<br />
honnêteté presque préjudiciable<br />
: la taille qu’il annonce pour les<br />
transducteurs est bien celle de la<br />
membrane, soit 34 mm, mais le<br />
transducteur dans son ensemble<br />
(châssis inclus) mesure 42 mm. La<br />
bobine de ces transducteurs est<br />
d’un diamètre relativement réduit<br />
pour conserver un bon niveau<br />
dans les aigus tandis que le<br />
moteur de 22mm de large dispose<br />
d’un sérieux aimant néodyme.<br />
Sur le terrain, le DTX 350 p n’isole<br />
pas beaucoup de l’extérieur, ce<br />
qui peut être gênant, notamment<br />
dans les transports où les bruits<br />
de moteur ou de roulement<br />
peuvent masquer le grave et faire<br />
ressortir un aigu un peu dur.<br />
En dehors de ce point, le son<br />
du DTX 350 p n’est certes pas<br />
neutre, mais sans trop chercher la<br />
flatterie artificielle. Son équilibre<br />
tonal est physiologique, mais sa<br />
restitution est propre, rapide,<br />
dynamique avec des basses<br />
qui ne traîne pas, des aigus<br />
précis et un médium un peu<br />
en retrait. Pour un casque aussi<br />
économique, le DTX 350 p<br />
descend relativement bien dans<br />
le grave. On y entend beaucoup<br />
de nuances et de détails, avec<br />
une petite pointe de chaleur<br />
artificielle. Le registre médium<br />
est d’une définition relativement<br />
bonne, bien qu’un peu en retrait.<br />
La sensation d’espace sur l’image<br />
stéréophonique est pour sa part<br />
correctement aérée.<br />
Avec une conception sommaire,<br />
le DTX 350 p nous a donc<br />
agréablement surpris par ses<br />
performances audio pour un<br />
casque vendu 50 euros.<br />
Spécifications<br />
• Type : supra-auriculaire clos<br />
• Réponse : 22 Hz à 18 kHz<br />
• HP : 34 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 98dB/500 Hz/1m W<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 100 mW<br />
• Cordon : 1,2 m<br />
• Poids : 131 g<br />
• Accessoire : pochette<br />
de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
50 €
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 29<br />
BOSE<br />
QuietComfort 25<br />
Bose est LE spécialiste des casques antibruit puisqu’il en est<br />
tout simplement l’inventeur. Le Quiet Comfort 25 (QC 25),<br />
son modèle haut de gamme de dernière génération, devrait<br />
établir une nouvelle référence sur ce segment de marché.<br />
La firme du Dr. Amar Bose a<br />
lancé ses premiers casques<br />
avec système actif d’annulation<br />
des bruits à la fin des années<br />
1980 pour un usage militaire.<br />
Le casque Aviation Headset X<br />
de Bose a d’ailleurs été choisi<br />
en 1998 pour équiper l’US Air<br />
Force. Le système s’est ensuite<br />
décliné dans une version grand<br />
public avec une gamme appelée<br />
Quiet Comfort, dont le QC 25<br />
et le modèle de toute dernière<br />
génération.<br />
De prime abord, bien que le<br />
prix du casque soit élevé et<br />
que Bose ait consenti à de gros<br />
efforts sur le design depuis un<br />
an, le QC 25 ne paie pas de<br />
mine. C’est en testant sa solidité<br />
que l’on remarque que Bose a<br />
davantage soigné la qualité que<br />
l’apparence. L’arceau se tord<br />
dans tous les sens sans craquer,<br />
les glissières sont solides et très<br />
ergonomiques. Le casque est<br />
d’aspect assez fin pour un circumauriculaire<br />
clos, et sa légèreté en<br />
rend le port agréable. Au creux<br />
des moelleux coussinets, le fond<br />
externe des oreillettes présente<br />
un pan en biais. Cela permet d’y<br />
glisser plus facilement les parties<br />
supérieure et arrière des pavillons<br />
auriculaires, tout en offrant une<br />
image stéréophonique mieux<br />
spatialisée. On gagne ainsi en<br />
confort et isolation avec des<br />
oreillettes peu volumineuses.<br />
On remarque un effort rare<br />
en terme d’alimentation : les<br />
dispositifs actifs du casque<br />
fonctionnent sur pile, ce qui<br />
permet l’utilisation de piles<br />
rechargeables, plus faciles à<br />
remplacer qu’une batterie. Une<br />
fois la pile déchargée, l’écoute<br />
peut continuer en bénéficiant<br />
d’une isolation acoustique qui<br />
est déjà d’un très bon niveau.<br />
Le câble amovible est classique,<br />
avec une prise en «L», une<br />
commande et un microphone<br />
pour smartphone. Le Quiet<br />
Comfort 25 reste donc un casque<br />
léger et très nomade, malgré<br />
l’absence de liaison Bluetooth.<br />
Derrière le coussinet détachable,<br />
une simple pièce de textile<br />
protège la grille d’ouverture<br />
du haut-parleur. L’ensemble est<br />
soigneusement vissé au fond<br />
de la coque, ce qui renforce<br />
l’isolation et diminue les<br />
éventuelles vibrations parasites.<br />
À l’écoute on constate, comme<br />
on pouvait s’y attendre, que le<br />
Quiet Comfort 25 n’est pas typé<br />
et ne donne pas prévalence à un<br />
registre sur l’autre. La restitution<br />
sonore est neutre et précise,<br />
avec des sonorités fraîches.<br />
Elle ne fait pas dans l’emphase<br />
artificielle et on a presque envie<br />
de pousser le volume sur les<br />
morceaux qui nuancent en piano,<br />
ou encore d’utiliser un égaliseur à<br />
l’écoute des enregistrements qui<br />
nécessiteraient plus de basses<br />
ou d’aigus. Tout en gardant sa<br />
précision, la dynamique n’est<br />
pas exacerbée, même si le QC25<br />
garde une très bonne tenue en<br />
puissance. On aimerait que le<br />
QC25 sorte parfois de sa réserve<br />
pour être plus pêchu, voire un<br />
peu plus racoleur. En somme, le<br />
casque s’adapte bien à un usage<br />
nomade tant qu’à un usage à la<br />
maison. On retient la précision<br />
et l’équilibre de sa restitution<br />
sonore ainsi qu’un dispositif<br />
antibruit extrêmement efficace.<br />
En effet, sur ce dernier point, le<br />
QC25 dépasse quasiment tous<br />
les autres casques disponibles<br />
sur le marché.<br />
300 €<br />
Spécifications<br />
• Type : circum-auriculaire clos avec<br />
système antibruit actif<br />
• Alimentation : deux piles LR-03<br />
• Réponse : n.c.<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : n.c.<br />
• Impédance : n.c.<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Cordon : 1,4 m (amovible, microphone,<br />
commande)<br />
• Poids : 210 g<br />
• Accessoires : adaptateur avion,<br />
malette de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
30<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
BOSE<br />
SoundTrue Circum<br />
Bose est reconnue pour son sérieux et ses innovations dans le secteur de<br />
l’audio. Jusqu’à présent, il n’avait pas une image jeune, fun, fashion ou<br />
tendance. Mais, depuis six mois, il s’y attelle notamment avec ce nouveau<br />
casque qui est une évolution du Bose AE2 que nous avons testé en 2012.<br />
180 €<br />
Le SoundTrue Circum est une<br />
nouvelle version des Bose AE2<br />
et AE2i, qui étaient déjà les<br />
remplaçants du Bose Circum.<br />
C’est le dernier-né d’une famille<br />
de casques qui a toujours été<br />
très appréciée du public.<br />
Les changements sont surtout<br />
d’ordre esthétique. En plus des<br />
traditionnelles finitions blanche et<br />
noire, ce casque est également<br />
disponible en versions menthe et<br />
menthe/noire.<br />
Sur le plan ergonomique et<br />
technique, on retrouve sur le<br />
SoundTrue Circum, les qualités<br />
de ces prédécesseurs auxquelles<br />
ont été apportées quelques<br />
petites améliorations. Bose n’a<br />
pas totalement revu sa copie,<br />
mais l’a plutôt bonifiée et c’est<br />
une véritable réussite. Car ce<br />
casque est léger. Il ne tient pas<br />
trop chaud aux oreilles grâce<br />
à ses coussinets à mousse à<br />
mémoire de forme, percés de<br />
larges trous d’aération. Il ne sert<br />
pas non plus trop la tête, mais<br />
tient bien en place même lorsque<br />
l’on est en mouvement. Confort<br />
et ergonomie sont du meilleur<br />
niveau pour un casque nomade<br />
avec, en plus, une bonne<br />
isolation acoustique.<br />
Le Bose SoundTrue Circum est<br />
fourni avec une jolie et compacte<br />
mallette de rangement, dans<br />
lequel il se plie à plat, ainsi qu’un<br />
câble détachable (se remplace<br />
facilement en cas de casse) qui<br />
comporte un microphone et des<br />
commandes pour smartphone.<br />
La construction de ce casque,<br />
avec son arceau très fin et ses<br />
coques en plastique, peut<br />
paraître un peu fragile, mais<br />
rassurez-vous, il n’en est rien.<br />
Bose l’a optimisée au fil du<br />
temps de manière à obtenir un<br />
modèle à la fois léger, souple<br />
et résistant. Grâce à l’arceau<br />
et aux glissières en métal et ses<br />
coques en plastique avec parties<br />
mattes évitant les rayures, le Bose<br />
SoundTrue ne risque pas de partir<br />
rapidement à la poubelle.<br />
En interne, les éléments restent<br />
similaires à ceux du casque<br />
AE2 de précédente génération.<br />
On retrouve des transducteurs<br />
propres à Bose, de 40 mm de<br />
diamètre, légèrement orientés<br />
vers l’avant pour un meilleur<br />
rendu spatiale. Ces transducteurs<br />
disposent d’une double charge<br />
très intelligemment conçue,<br />
accordée par un système de<br />
micro-évents internes.<br />
À l’écoute, le Bose SoundTrue<br />
Circum propose une restitution<br />
beaucoup plus neutre et<br />
raffinée que la plupart des<br />
casques fashion positionnés à<br />
des prix similaires. Sa réponse<br />
en fréquence est régulière et<br />
sans accident avec juste une<br />
petite pointe de chaleur dans<br />
le bas du spectre et une légère<br />
brillance dans le haut. Ce casque<br />
n’est donc pas typé et convient<br />
à tous les styles de musique.<br />
Sa transcription semble encore<br />
plus naturelle, fraîche, vivante et<br />
véridique que sur le modèle AE2<br />
de précédente génération que<br />
nous aimions déjà beaucoup. La<br />
dynamique n’est pas exacerbée,<br />
le SoundTrue Circum arrondit<br />
parfois un peu les angles. Il<br />
offre cependant un son détaillé,<br />
moelleux, suave, sans aucune<br />
agressivité. C’est un casque<br />
nomade très fortement<br />
recommandable.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : n.c.<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : n.c.<br />
•Impédance : n.c.<br />
•Puissance max. : n.c.<br />
•Cordons : 1,8 m avec commande<br />
et microphone pour smartphone<br />
•Poids : 125 g<br />
•Accessoires : mallette de<br />
rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
32<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
BOWERS &<br />
WILKINS<br />
P5 Series 2<br />
Bowers & Wilkins est un constructeur méticuleux,<br />
persévérant, qui a de la suite dans les<br />
idées. Il vient de faire évoluer son modèle P5<br />
qui lui a donné ses lettres de noblesse dans le<br />
domaine du casque.<br />
300 €<br />
180 €<br />
Il est rassurant de constater<br />
qu’il existe encore des<br />
constructeurs qui ne font pas la<br />
révolution et ne remettent pas<br />
tout en cause à chaque vague<br />
de nouveautés. C’est à dire des<br />
constructeurs qui pensent que<br />
les bons produits sont faits pour<br />
durer. Et l’anglais Bowers &<br />
Wilkins est incontestablement de<br />
cette race. Son premier casque<br />
P5, sorti en 2010, était déjà très<br />
réussi tout en étant précurseur<br />
à son époque puisqu’il a été à<br />
l’origine d’une nouvelle famille<br />
de casques nomades audiophiles.<br />
Aussi, plutôt que de concevoir<br />
un nouveau modèle, Bowers &<br />
Wilkins a préféré améliorer le<br />
P5 et donner naissance à une<br />
nouvelle version. Le look, qui<br />
était le premier atout du P5 de<br />
première génération, ne change<br />
pas. On retrouve les mêmes<br />
superbes branches d’arceaux<br />
filiformes torsadées, les oreillettes<br />
supra-auriculaires de section<br />
rectangulaire et l’épais bandeau<br />
serre-tête qui mériterait d’être<br />
un peu plus large pour gagner<br />
en confort. La construction fait<br />
toujours appel à des matériaux<br />
nobles, du cuir et de l’aluminium.<br />
Une différence est cependant<br />
visible : les boucliers extérieurs<br />
des oreillettes sont maintenant<br />
en finition noire matte et non plus<br />
d’apparence métal naturel.<br />
Mais les plus grosses différences<br />
sont à l’intérieur et portent sur<br />
les performances acoustiques.<br />
Il suffit d’enlever les moelleux<br />
coussinets/matelas, tenus<br />
par des aimants pour s’en<br />
rendre immédiatement<br />
compte. Bowers & Wilkins a<br />
amélioré les transducteurs (des<br />
modèles de 42 mm de diamètre<br />
à membrane en nylon) ainsi que<br />
la charge. La plaque support<br />
des coussinets est plus rigide,<br />
avec un revêtement amortissant<br />
et deux nouvelles rangées<br />
d’ouvertures, sur pans inclinés,<br />
de chaque côté de la fenêtre<br />
centrale ont fait leur apparition.<br />
Résultat, à l’écoute le P5 Series<br />
2 nous plaît beaucoup plus<br />
que son prédécesseur. Il est<br />
maintenant sorti de sa réserve<br />
pour gagner en générosité et<br />
en ampleur. La restitution reste<br />
toujours très propre, détaillée<br />
et définie, mais les basses<br />
ont gagné en chaleur. Elles<br />
concilient rapidité, impact et<br />
profondeur. La scène sonore<br />
n’est pas exubérante, de même<br />
que les timbres, car le P5 Series<br />
2 s’efforce d’être un casque<br />
honnête et neutre, mais tout<br />
est bien à sa place avec de la<br />
cohérence. Ce nouveau modèle<br />
est à l’aise et séduisant sur<br />
tous les styles de musique. Il a<br />
gagné en assurance et perdu<br />
une partie de la timidité de son<br />
prédécesseur sans perdre de<br />
son équilibre et de sa finesse.<br />
Le Bowers & Wilkins P5 Series<br />
2 s’installe donc désormais<br />
comme un grand classique,<br />
incontournable.<br />
Deux détails à noter enfin : le P5<br />
Series 2 n’a pas une sensibilité<br />
extraordinaire, mais peut se<br />
contenter d’être alimenté par<br />
un smartphone. Il est livré avec<br />
une belle housse molletonnée<br />
de rangement et deux câbles<br />
interchangeables dont un conçu<br />
pour iPhone.<br />
Spécifications<br />
• Type : clos, supra-auriculaire<br />
• Réponse : 10 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 108 dB/V à 1 kHz<br />
• Impédance : 22 Ω<br />
• Distorsion : 0,10 % à 1 kHz/106 dB<br />
• Cordons : deux câbles interchangeables<br />
de 1,2 m, dont un pour<br />
iPhone<br />
• Poids : 195 g<br />
• Accessoires : Housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
C5 Series 2<br />
En même temps que la seconde version de son casque<br />
historique, le P5, la marque britannique lance le C5 Series 2,<br />
une mouture améliorée de ses écouteurs intra-auriculaires.<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 33<br />
Là encore, Bowers & Wilkins<br />
n’a pas cherché à faire un<br />
coup marketing en lançant un<br />
produit totalement remanié<br />
et entièrement nouveau. Au<br />
contraire, il fait preuve de<br />
persévérance et s’appuie sur le<br />
travail de recherche entrepris<br />
pour la réalisation des premiers<br />
écouteurs C5 pour faire<br />
avancer la technologie. Nous<br />
pouvons d’ores et déjà dire que<br />
la démarche est payante.<br />
Les nouveaux écouteurs C5<br />
Series 2 reprennent la même<br />
forme que les anciens. Le corps<br />
de chaque oreillette est composé<br />
d’un tube en matériau de<br />
synthèse en finition noir glossy.<br />
Le guide d’onde à l’extrémité de<br />
ce tube est réalisé en tungstène<br />
tandis qu’à l’autre extrémité,<br />
sur la partie externe en pan<br />
incliné (ce qui est nouveau), on<br />
retrouve un filtre microporeux,<br />
spécifique à la marque. Celuici<br />
comporte de minuscules<br />
tubulures incorporant des billes<br />
d’acier qui agissent comme un<br />
filtre acoustique. On retrouve ici<br />
un des principes chers à Bowers<br />
& Wilkins : la charge tubulaire<br />
de type Nautilus dont le rôle est<br />
d’amortir progressivement l’onde<br />
arrière des transducteurs, sans<br />
provoquer de réflexion, comme<br />
s’il s’agissait d’une charge infinie.<br />
Ici, le système est très astucieux,<br />
car, comme nous avons pu<br />
nous en rendre compte lors de<br />
nos essais, il assure une bonne<br />
isolation phonique par rapport<br />
aux bruits extérieurs tout en<br />
donnant l’impression d’espace et<br />
d’aération que l’on obtiendrait<br />
avec des écouteurs à charge<br />
ouverte.<br />
Outre cet élément clé, on<br />
retrouve sur les C5, le système<br />
Secure Loop. Le câble de chaque<br />
oreillettes forme une boucle<br />
semi-rigide, réglable en largeur,<br />
qui donne la possibilité de mieux<br />
caller les écouteurs dans les<br />
oreilles.<br />
Enfin, les transducteurs des C5<br />
sont nouveaux et développés sur<br />
cahier des charges spécifiques. Ils<br />
mesurent 9,2 mm de diamètre (ils<br />
étaient de 8,5 mm auparavant)<br />
Pour les écoutes, il est<br />
important de choisir<br />
les bons embouts en<br />
silicone pour se servir<br />
des C5. Ils sont montés<br />
d’origine avec des<br />
embouts très allongés et<br />
dont l’extrémité est assez<br />
étroite. Avec ces derniers (selon<br />
la forme de vos conduits auditifs),<br />
l’isolation phonique peut être<br />
trop modérée, le son très aéré,<br />
mais semblant aussi trop clair.<br />
Pour notre usage personnel,<br />
nous avons préféré de loin les<br />
embouts de forme plus arrondie<br />
et classique qui sont fournis en<br />
trois tailles différentes. L’isolation<br />
phonique est d’un niveau plus<br />
élevé, les écouteurs tiennent<br />
mieux dans les oreilles et surtout<br />
la restitution est beaucoup mieux<br />
équilibrée.<br />
Dans cette configuration, nous<br />
avons adoré le son produit<br />
par les C5, aussi bien dans un<br />
lieu calme, qu’en configuration<br />
hostile (dans le métro ou dans<br />
la rue). Les performances sont<br />
globalement d’excellent niveau<br />
et la musicalité est des plus<br />
plaisantes : haut du spectre fin<br />
et détaillé, défini, mais sans<br />
instance ; médium ouvert et<br />
aéré ; timbres riches ; superbe<br />
sensation d’espace ; grave<br />
propre, percutant et généreux.<br />
Le cocktail est d’une séduction<br />
imparable. Les C5 nous ont<br />
fait retrouver notre âme de<br />
midinette. Ils nous ont donné<br />
envie d’écouter des chansons<br />
Pop à l’eau rose comme des<br />
morceaux de Rap ou de Rock<br />
lourd qui tâche, des violons,<br />
des boîtes à rythme Electro, des<br />
scratchs de vinyles… Nous nous<br />
sommes notamment repassé<br />
plusieurs fois «Bed Of Lies» de<br />
Nicki Minaj et Skylar Grey… et<br />
avons oublié tout le reste. Merci<br />
aux écouteurs C5 de nous avoir<br />
fait passer de si bons moments.<br />
Spécifications<br />
• Type : intra-auriculaires<br />
• Réponse : 10 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 9,2 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 115 dB SPL/V à 1 kHz<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance admissible : 3 mW<br />
• Cordon : 1,2 m avec commandes<br />
et microphone pour smartphone<br />
• Poids : 20 g<br />
• Accessoires : pochette de rangement,<br />
4 paires d’embouts interchangeables<br />
en silicone de tailles et<br />
formes différentes<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
180 €
34<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
CARDAS<br />
EM 5813<br />
Les EM5813 sont les premiers écouteurs<br />
intra-auriculaires conçus par Cardas, société<br />
spécialisée dans les câbles audiophiles,<br />
basée dans l’Oregon (États-Unis). Avec<br />
leur cordon long et épais, ils ne sont pas<br />
franchement pratiques, mais font preuve<br />
d’excellentes qualités musicales.<br />
420 €<br />
Cardas a été fondée en 1987 par<br />
Georges Cardas. Basée à Bandon<br />
dans l’Oregon (États-Unis) et fier<br />
de ses origines, la société s’est<br />
d’abord consacrée à l’élaboration<br />
de câbles audiophiles en<br />
privilégiant une production<br />
locale. Son emblème est une<br />
coquille de nautile vu de coupe,<br />
dont la formule d’expansion<br />
est celle du nombre d’or, qui,<br />
en acoustique et mécanique,<br />
possède les meilleures vertus.<br />
Depuis deux ans, Cardas<br />
s’intéresse au marché des<br />
écouteurs intra-auriculaires. Il<br />
a commencé avec le modèle<br />
EM5813, et un second modèle,<br />
A8, arrivera bientôt, courant<br />
<strong>2015</strong>.<br />
Une des particularités les<br />
plus intéressantes des Cardas<br />
EM5813 est qu’ils peuvent être<br />
achetés avec une prise mini-jack<br />
standard de type asymétrique<br />
ou commandés avec une prise<br />
jack symétrique (TRS en 2,5 ou<br />
3,5 mm) pour profiter aux mieux<br />
des performances de baladeurs<br />
audiophiles comme les Astell &<br />
Kern ou Pono. De fait, le câble<br />
de liaison de ces écouteurs est<br />
relativement épais. D’autant<br />
qu’il s’agit d’un câble haut de<br />
gamme, à multiples conducteurs<br />
spécialement, conçu par Cardas<br />
avec une grosse gaine textile.<br />
Il manque donc de flexibilité.<br />
Il est lourd, encombrant, à tel<br />
point que l’on a du mal à glisser<br />
les EM5813 dans leur petite<br />
pochette de transport façon<br />
porte-monnaie. Pour un usage<br />
réellement nomade, ce n’est<br />
pas adapté. Inutile, d’ailleurs<br />
de préciser, que microphone et<br />
commande pour smartphone<br />
sont absents, car, naturellement<br />
ils pourraient perturber la<br />
transmission du son et ce ne<br />
serait pas audiophile.<br />
Heureusement en dehors de<br />
leur aspect peu pratique et<br />
peu ergonomique, les EM5813<br />
ont beaucoup de qualités.<br />
Leurs oreillettes sont d’une<br />
forme agréable à porter. Elles<br />
tiennent suffisamment bien en<br />
place, malgré le poids du câble<br />
et leurs coques sont d’une<br />
construction très soignée, en<br />
alliage métallique cuivré. Les<br />
transducteurs qui y officient sont<br />
des unités de 11,45 mm avec<br />
diaphragme «sourcé» au Japon,<br />
aimant néodyme chinois de<br />
haut grade, chambre arrière<br />
décompressée et ingénieux<br />
système d’amortissement<br />
interne.<br />
Il en résulte une restitution<br />
sonore d’une ampleur que nous<br />
avons rarement rencontrée<br />
sur des intra-auriculaires. Les<br />
timbres ont beaucoup de<br />
matière et de consistance tout en<br />
bénéficiant d’aération. L’image<br />
stéréophonique est vaste.<br />
L’équilibre tonal n’est pas neutre,<br />
mais assez chaleureux sans pour<br />
autant être bouché. Le son est<br />
vivant, nuancé et généreux. Les<br />
voix ont une superbe définition,<br />
beaucoup de douceur et<br />
de subtilité. Les instruments<br />
acoustiques sont reproduits avec<br />
beaucoup de véracité, ce qui est<br />
parfait pour la musique Classique<br />
ou du Jazz.<br />
Les utilisateurs, qui<br />
habituellement n’aiment pas les<br />
écoutes à partir d’oreillettes<br />
intra-auriculaires, changeront<br />
peut-être d’avis avec ces<br />
modèles Cardas. Les EM5813<br />
sont en effet, sur certains<br />
points, parmi les meilleurs intraauriculaires<br />
électrodynamiques<br />
que nous ayons entendus.<br />
Spécifications<br />
• Type : intra-auriculaires<br />
• Réponse : n.c.<br />
• HP : 11,45 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : n.c.<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance admissible : n.c.<br />
• Cordon : 1,7 m avec prise symétrique<br />
en option<br />
• Poids : n.c.<br />
Accessoires : pochette de rangement,<br />
3 paires d’embouts à double<br />
frange et en mousse Comply<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 35<br />
CREATIVE<br />
Aurvana Platinum<br />
L’entreprise singapourienne Creative Labs était surtout connue pour ses bons<br />
résultats commerciaux en matière de carte sons et autres produits informatiques.<br />
En ce qui concerne l’Aurvana Platinum, elle tente une approche nouvelle du<br />
casque haut gamme. C’est original, mais pas forcément réussi.<br />
Le kistsch des eighties nous<br />
revient à l’ouverture de la<br />
boîte de l’Aurvana Platinum.<br />
Présenté sur un faux coussin<br />
de satin (un morceau de tissu<br />
brillant), les couleurs argenté et<br />
marron du casque nous préparent<br />
à entendre les voix d’Alf ou de<br />
Stringfellow au fond de l’oreillette.<br />
Si la conception peut satisfaire<br />
les amateurs de vintage, elle<br />
manque clairement de peps. La<br />
construction, presque 100% en<br />
plastique de synthèse et simili cuir,<br />
donne mauvaise impression pour<br />
la solidité. Fragiles, on mettrait<br />
presque de l’huile aux glissières<br />
pour améliorer leur ergonomie.<br />
Le casque serre bien la tête,<br />
presque trop. Avec des coussinets<br />
et un rembourrage d’arceau<br />
aussi fermes, une sensation de<br />
chaleur nous touche rapidement<br />
les oreilles et le crâne lors d’une<br />
utilisation prolongée.<br />
Sur l’oreillette droite, c’est une<br />
véritable télécommande : pas<br />
moins de sept boutons pour<br />
contrôler la connexion Bluetooth,<br />
la lecture de musique et la gestion<br />
des appels. Le sac de rangement<br />
fourni avec le casque s’avère<br />
encombrant et peu esthétique.<br />
On aurait espéré une mallette<br />
rigide pour un casque aussi fragile<br />
et coûteux.<br />
La construction intérieure<br />
du casque est baroque. En<br />
effet, d’imposants anneaux de<br />
mousse chargent l’avant des<br />
transducteurs, ce qui certes<br />
améliore l’isolation phonique<br />
mais ne ménage pas la gestion<br />
de l’espace. Dans chaque<br />
oreillette, sous une grille plastique<br />
accueillant un des microphones du<br />
système antibruit du casque, on<br />
découvre la large bobine mobile<br />
et son gros moteur de 25mm avec<br />
énorme évent de décompression<br />
centrale. Les transducteurs de<br />
l’Aurvana Platinum<br />
mesurent 50 mm<br />
de diamètre au total<br />
avec une membrane<br />
de 43mm de large très<br />
exactement.<br />
Les résultat à l’écoute<br />
sont corrects. En<br />
liaison filaire,<br />
l’équilibre tonal<br />
est descendant,<br />
avec une bande<br />
passante assez<br />
large. L’esthétique<br />
sonore est typée.<br />
Cela convient bien à<br />
l’écoute de dub et on apprécie le<br />
morceau «Where do I belong» de<br />
l’album «Friends on Mushrooms»<br />
d’Infected Mushrooms. Les<br />
médiums, assez ronds, donnent<br />
une écoute agréable de la Pop.<br />
Par contre, on découvre vite les<br />
limites de l’Aurvana Platinum sur<br />
de la musique classique, comme<br />
le concerto n°1 de Shostakovitch<br />
par exemple. Le son est un peu<br />
sec, pas bien défini. La scène<br />
sonore manque d’ampleur et<br />
d’aération.<br />
Ce casque trouve aussi ses limites<br />
sur la plupart des morceaux où<br />
les aigus dominent. Ces derniers<br />
restent toujours au second plan,<br />
voire étouffés à l’augmentation du<br />
volume, durant laquelle le casque<br />
gagne en impact ce qu’il perd en<br />
précision.<br />
En liaison sans-fil Bluetooth, la<br />
dynamique se perd ainsi que<br />
la précision sur l’ensemble du<br />
spectre. Le fait de disposer d’un<br />
réglage d’intensité à trois paliers<br />
pour le système antibruit est<br />
flatteur. Mais le mode «extérieur»<br />
est d’une efficacité anecdotique.<br />
Le seul niveau intéressant est celui<br />
du mode «avion», finalement le<br />
plus adapté à l’usage de l’Aurvana<br />
Platinum dans les transports.<br />
Creative n’a donc pas ménagé ses<br />
300 €<br />
efforts de conception pour<br />
ce casque clairement limité en<br />
terme de confort et d’ergonomie.<br />
Si les qualités audio de l’Aurvana<br />
Platinum sont toutefois correctes,<br />
elles ne sauvent pas le casque<br />
d’une mauvaise notation vu son<br />
prix.<br />
Spécifications<br />
• Type : circum-auriculaire clos,<br />
avec liaison Bluetooth 3.0 (AptX,<br />
AAC, NFC) et système antibruit actif<br />
• Alimentation : batterie Lithium-<br />
Ion de 620 mAh, autonomie<br />
annoncée de 15 h (système antibruit<br />
désactivé)<br />
• Réponse : 10 Hz à 25 kHz<br />
• HP : 50mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 105 dB/mW/1kHz<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Cordon : 1,2 m (amovible)<br />
Poids : 332g<br />
• Accessoire : sac de rangement,<br />
adaptateur avion, chargeur USB<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
36<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
FINAL AUDIO<br />
DESIGN<br />
300 €<br />
Heaven V<br />
Contrairement à ce que pourrait laisser penser les casques Pandora<br />
ou les écouteurs Piano Forte, la marque japonaise Final Audio<br />
Design ne propose pas que des produits hors de prix. Avec cette<br />
paire d’écouteurs intra-auriculaires Heaven V, elle nous prouve<br />
qu’elle sait aussi faire du haut de gamme presque abordable.<br />
La société japonaise Final Audio<br />
Design, spécialisée dans les<br />
casques et écouteurs haut de<br />
gamme, peut facilement être<br />
comparée à un constructeur<br />
d’enceintes Hi-Fi ésotérique.<br />
Ses produits sont conçus comme<br />
des bijoux avec une approche<br />
très audiophile où ce ne sont<br />
pas les performances pures<br />
qui comptent, mais surtout la<br />
musicalité.<br />
Les écouteurs intra-auriculaires<br />
Heaven V, même s’ils sont un peu<br />
moins originaux et extravagants<br />
que les modèles Piano Forte,<br />
n’échappent pas à la règle.<br />
Livrés dans un magnifique petit<br />
coffret en métal chromé, ils<br />
sont de forme très simple et<br />
épurée. Leurs oreillettes sont<br />
reliées par un conducteur plat<br />
sans commande ni microphone<br />
pour smartphone. Leurs<br />
coques sont de petits tubes<br />
en laiton en finition chromée<br />
noire. L’assemblage est très<br />
soigneusement réalisé et à<br />
l’intérieur ce ne sont pas de<br />
traditionnels transducteurs<br />
électrodynamiques, mais des<br />
modèles à armatures balancées<br />
réalisés sur cahier des charges,<br />
comme on en trouve par exemple<br />
sur de coûteuses prothèses<br />
auditives ou des oreillettes pros<br />
haut de gamme.<br />
À l’essai, les écouteurs Final<br />
Heaven V tiennent assez bien<br />
dans les oreilles et isolent<br />
correctement des bruits<br />
extérieurs. Il est également<br />
intéressant de noter qu’ils<br />
conviennent aux utilisateurs qui<br />
ont de petites oreilles avec des<br />
conduits auditifs assez étroits.<br />
Le confort est de très bon niveau,<br />
cependant le câble a pour défaut<br />
de produire quelques résonances<br />
microphoniques parasites lorsque<br />
l’on bouge.<br />
La restitution sonore est<br />
centrée sur le médium. Mais,<br />
contrairement à ce que nous<br />
avons l’habitude d’entendre sur<br />
beaucoup d’intra-auriculaires<br />
équipés d’armatures balancées<br />
mono-voie, le son n’est pas trop<br />
clair ou agressif. Certes, le grave<br />
n’est pas très profond, mais<br />
l’écoute est empreinte d’une<br />
belle douceur et de pureté.<br />
Les Final Heaven V excellent<br />
sur les voix et les instruments<br />
acoustiques. La transcription est<br />
très vivante et naturelle, avec un<br />
bon niveau de transparence, mais<br />
sans jamais chercher à en faire<br />
trop. La musique est diffusée avec<br />
légèreté. Le piano sur l’ouverture<br />
de « Take me To Church » de<br />
Hozier a des timbres superbes<br />
et sans colorations tandis que la<br />
voix du chanteur bénéficie d’une<br />
très belle présence.<br />
Les Final Audio Heaven V ne font<br />
pas tout, mais sont des écouteurs<br />
d’une grande honnêteté.<br />
Spécifications<br />
•Type : intra-auriculaire<br />
•Réponse : n.c.<br />
•HP : armatures balancées une voie<br />
•Sensibilité : n.c.<br />
•Impédance : 16 Ω<br />
•Niveau max. : 112 dB SPL<br />
•Cordons : 1,2 m avec mini-jack<br />
à 3 contacts<br />
•Poids : 17 g<br />
•Accessoires : boîtier de rangement,<br />
5 paires d’embouts en<br />
silicone de différentes tailles<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
38<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
FOCAL<br />
Spirit One S<br />
Alors que l’excellent Spirit One est toujours au<br />
catalogue, Focal a décidé de lui donner un petit<br />
frère, le Spirit One S qui, qui contrairement à ce<br />
que pourrait laisser penser sa référence, est plus<br />
gros que le modèle auquel il est censé succéder.<br />
Chez la marque française<br />
Focal, le suffixe «S» ne veut<br />
pas dire «Small» ou «petit».<br />
Car, le nouveau Spirit One S est<br />
plus gros que le Spirit One. Ses<br />
oreillettes ne sont plus de type<br />
supra-auriculaire, mais circumauriculaire.<br />
Le Spirit One reprend<br />
en fait presque le même gabarit<br />
que le Spirit Classic prévu pour<br />
un usage Hi-Fi à la maison. Il s’en<br />
trouve un peu plus confortable,<br />
d’autant qu’il serre beaucoup<br />
moins fort la tête et les oreilles.<br />
Mais il est aussi d’esprit un peu<br />
moins nomade, car il est plus<br />
lourd, tient moins bien sur la<br />
tête, ne se plie plus à plat, tandis<br />
que sa mallette de rangement a<br />
pris de l’embonpoint.<br />
Cependant, le Focal Spirit One<br />
S est toujours fourni avec un<br />
câble détachable muni d’un<br />
microphone pour smartphone,<br />
ainsi qu’un adaptateur pour prise<br />
avion et un adaptateur jack 6,35<br />
mm pour chaîne Hi-Fi.<br />
Par rapport au Spirit One, le<br />
Spirit One S dispose d’un<br />
arceau plus large avec des<br />
charnières améliorées, encore<br />
plus robuste qu’auparavant.<br />
Ses oreillettes utilisent des<br />
transducteurs de 40 mm conçus<br />
selon un cahier des charges<br />
propre à la marque française.<br />
Leurs diaphragmes sont en mylar<br />
revêtu de titane. Ils disposent<br />
de puissants moteurs à aimant<br />
néodyme et de larges bobines<br />
mobiles, le tout associé à<br />
des charges arrières closes,<br />
suffisamment volumineuses<br />
pour obtenir un registre grave<br />
profond.<br />
Par conséquent, à l’écoute, le<br />
Focal Spirit One S délivre un<br />
son plus chaleureux que le Spirit<br />
One. Mais sa restitution a surtout<br />
beaucoup plus d’ampleur.<br />
Tout en restant d’une grande<br />
propreté, d’une excellente<br />
définition, elle a gagné en<br />
dynamique et en aération. La<br />
scène stéréophonique se déploie<br />
de façon magistrale tandis que<br />
les timbres sont d’une grande<br />
richesse, mais sans coloration.<br />
Le son de ce Focal Spirit One<br />
S reste toujours très distingué,<br />
mais avec un petit côté «à<br />
l’américaine», plus charmeur,<br />
sans perdre en cohérence,<br />
douceur et subtilité.<br />
Le Focal Spirit One S n’est donc<br />
peut-être pas le casque le plus<br />
ergonomique dans la catégorie<br />
des nomades, mais il est un de<br />
ceux qui sonne le mieux dans<br />
sa gamme de prix.<br />
180 €<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 5 Hz à 22 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 104 dB/1 mW/1 kHz<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Puissance max. : n.c.<br />
•Cordons : 1,4 m avec commandes<br />
et microphone pour smartphone<br />
•Poids : 280 g<br />
Accessoires : housse et mallette de<br />
rangement, adaptateurs jack 6,35<br />
mm et prise avion<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
Sans Compression, Sans Compromis<br />
Connectez votre iPhone®, iPod®, Mac®, PC,<br />
ou Android directement à votre casque ou votre<br />
chaîne Hi-Fi stéréo.<br />
Supporte Apple Mac® OS X 10.6.3 ou supérieur, et PC’s<br />
Supporte certains appareils Android<br />
Résolution audio en USB sous Mac (de façon native) ou PC (avec les drivers<br />
fournis) : jusqu’à 24 bist/192 kHz<br />
Conversion asynchrone depuis une sortie Apple USB<br />
Écoutez en haute résolution la musique et les films depuis votre<br />
appareil Apple ou votre ordinateur.<br />
Chargez votre appareil Apple® pendant la lecture<br />
Autonomie jusqu’à 18 heures avec la batterie de votre iPhone® ou<br />
iPod® restant pleinement chargée du début jusqu’à la fin<br />
Recharge complète depuis le courant secteur en 4 heures<br />
Plus d’infos sur : http://avdistribution.fr
40<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
FOSTEX<br />
TH500RP<br />
Fostex se lance à son<br />
tour sur le marché très<br />
concurrentiel des casques à<br />
transducteurs ortho-planar.<br />
Son nouveau TH500RP est<br />
ainsi une surprise sur le plan<br />
technologie, mais aussi pour<br />
son prix très serré pour un<br />
modèle de cette famille.<br />
700 €<br />
En dehors du T50RP s’adressant<br />
au secteur pro, et que nous<br />
avons testé dans notre précédent<br />
guide, les casques Hi-Fi grand<br />
public de Fostex sont tous<br />
des modèles à transducteurs<br />
électrodynamiques. Le nouveau<br />
TH500RP est donc une surprise<br />
d’autant que par rapport à ses<br />
concurrents de chez Audeze,<br />
Hifiman ou Oppo, utilisant la<br />
technologie de transducteur<br />
ortho-planar, son prix reste très<br />
mesuré, loin en dessous de la<br />
barre des 1000 €.<br />
Pourtant le TH500RP n’est<br />
absolument pas conçu à<br />
l’économie. Pour commencer, il<br />
reprend le même arceau que les<br />
modèles TH600 et TH900, ses<br />
grands frères électrodynamiques<br />
de la gamme Hi-Fi de Fostex.<br />
Il possède le même large<br />
bandeau, bien rembourré, très<br />
souple et robuste, ainsi que les<br />
mêmes réglages de hauteur<br />
des oreillettes par le biais de<br />
deux grosses tiges métalliques<br />
crantées.<br />
Par contre, les coques sont<br />
différentes, puisque en partie<br />
ouvertes (ce ne sont pas des<br />
charges closes). Elles font<br />
appel à de l’aluminium et du<br />
magnésium. Le TH500RP est ainsi<br />
relativement léger par rapport à<br />
ses concurrents puisqu’il pèse «<br />
seulement » 380 g.<br />
À l’intérieur des oreillettes, les<br />
cellules mesurent environ 3,8 x<br />
3,8 cm. Fostex ne les présente<br />
pas comme des cellules orthoplanar,<br />
mais leur technologie<br />
propriétaire s’y apparente<br />
beaucoup. Leur diaphragme<br />
est composé d’une feuille<br />
de cuivre gravée, portée par<br />
un film polyamide pris en<br />
sandwich entre deux rangées<br />
d’aimants. Le transducteur est<br />
ensuite monté sur un baffle<br />
en résine particulière, évitant<br />
les résonances et colorations<br />
parasites.<br />
Certes, l’esthétique globale du<br />
TH500RP est un peu austère.<br />
Mais sa fabrication n’en demeure<br />
pas moins très soignée comme<br />
en témoigne par exemple son<br />
câble de raccordement avec<br />
conducteurs de type HiFC (en<br />
cuivre spécifique de grade 6N,<br />
conçu par Hitachi). Les coussinets<br />
des oreillettes, revêtus de cuir<br />
doux, avec leur gros rembourrage<br />
sur l’arrière, apportent en outre<br />
un bon confort.<br />
À l’écoute, le Fostex TH500RP<br />
indique immédiatement qu’il<br />
a tout d’une bonne affaire.<br />
Pour un casque ortho-planar,<br />
commercialisé à moins de 1000<br />
€, ses performances sont d’un<br />
niveau presque inespéré. Certes,<br />
un ampli casque de qualité est<br />
nécessaire pour l’alimenter (un<br />
smartphone ne peut suffire),<br />
mais une fois cette condition<br />
remplie, le TH500RP se fait<br />
apprécier grâce à une restitution<br />
particulièrement ample et aérée,<br />
avec une image sonore qui<br />
concilie largeur, profondeur et<br />
précision. L’équilibre tonal est<br />
chaleureux, suave, avec des<br />
basses qui ne sont pas aussi<br />
physiques que sur un modèle<br />
électrodynamique comme le<br />
Fostex TH600 par exemple, mais<br />
néanmoins profondes, d’une<br />
superbe lisibilité, détaillées et<br />
nuancées.<br />
La richesse, la définition, la<br />
vivacité des registres médium<br />
et aigu sont aussi à citer en<br />
exemple. Le TH500RP est d’une<br />
musicalité rare, travaillant tout en<br />
finesse et donnant un caractère,<br />
vivant, très naturel à la musique.<br />
Une grande réussite.<br />
Spécifications<br />
•Type : circum-auriculaire, ouvert<br />
•HP : plan à « phase régulée »,<br />
3,8 x 3,8 cm<br />
•Réponse : de 20 Hz à 30 kHz<br />
•Impédance : 48 Ω<br />
•Sensibilité : 93 dB/mW<br />
•Puissance max. : 3000 mW<br />
•Câble : 3 m<br />
•Accessoire : housse en similicuir<br />
•Poids : 380 g<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
42 <strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
GRADO<br />
PS1000e<br />
Intemporel, presque immuable, Grado est une marque à part dans le<br />
monde des casques audiophiles. Et pourtant depuis des décennies,<br />
année après année, ses casques s’imposent parmi les plus côtés du<br />
marché. Démonstration avec le modèle haut de gamme PS1000e.<br />
2150 €<br />
Souvent copié, jamais égalé,<br />
un casque Grado se reconnaît au<br />
premier coup d’œil. Oreillette au<br />
style rétro en plastique, bois ou<br />
métal usiné ; grilles d’aération<br />
arrière ; gros coussinets en<br />
mousse noire ; réglettes de<br />
hauteur pivotant sur 360° ; fin<br />
arceau avec large bandeau en<br />
finition cuir… le look vintage<br />
des casques de la marque de<br />
Brooklyn est toujours le même<br />
depuis des décennies. Et le<br />
PS1000e, le modèle le plus<br />
luxueux de la gamme n’échappe<br />
pas à la règle.<br />
Pourtant chez Grado, il y’a eu<br />
des changements récemment.<br />
Car, la marque est une histoire<br />
de famille et une troisième<br />
génération vient d’entrer en<br />
scène.<br />
Le père fondateur Joseph Grado<br />
a créé la marque en 1953,<br />
après avoir travaillé avec Saul<br />
B. Marantz. Il s’installa alors très<br />
rapidement à Brooklyn, dans les<br />
locaux de l’ancienne épicerie de<br />
son père, natif de Sicile. Grado<br />
était à l’origine spécialisée<br />
dans la fabrication de cellules<br />
phonolectrices à bobine mobile<br />
(MC) sur lesquelles elle a déposé<br />
près d’une cinquantaine de<br />
brevets. Les premiers casques<br />
audio de la marque apparurent<br />
plus tard, au début des années<br />
1980, tandis que John Grado,<br />
neveu de Joseph prenait les<br />
commandes de la société en<br />
1990.<br />
Aujourd’hui, en 2014, c’est une<br />
troisième génération de Grado<br />
qui prend les rênes. Jonathan<br />
Grado, fils de John Grado, qui<br />
a grandi dans la fabrique de<br />
Brooklyn en compagnie de son<br />
frère Matthew, est maintenant «<br />
Vice President of Marketing ».<br />
Pour marquer son empreinte,<br />
Jonathan a piloté le lancement<br />
de la troisième génération de<br />
casques Grado : la « e Series »<br />
dont fait partie le PS1000e que<br />
nous testons ici.<br />
Cette nouvelle série reprend tous<br />
les anciens modèles de la marque<br />
en leur apportant plusieurs<br />
substantifiques améliorations sur<br />
la qualité des assemblages, des<br />
matériaux, des colles utilisées.<br />
Le PS1000e est le produit<br />
phare de cette nouvelle<br />
famille « e Series ». Il fait partie<br />
de la gamme « Professional<br />
» et, comme tous les autres<br />
casques Grado, c’est un modèle<br />
à charge ouverte. Mais il a<br />
pour particularité d’avoir des<br />
oreillettes composées de deux<br />
matériaux différents. Cela ne<br />
se voit pas immédiatement,<br />
mais les châssis qui portent<br />
les transducteurs sont en bois<br />
exotique très léger. Ils sont de<br />
forme tubulaire et enchâssés<br />
dans les parties extérieures<br />
des oreillettes, composées<br />
d’un alliage métallique usiné,<br />
arborant une éclatante finition<br />
chromée. L’association des<br />
deux matériaux, bois et métal,
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 43<br />
serait le moyen d’après Grado,<br />
d’annihiler presque totalement<br />
les résonances, distorsions et<br />
colorations parasites.<br />
Quoi qu’il en soit, les<br />
transducteurs travaillent en<br />
charge ouverte. Ce sont des<br />
modèles propriétaires de 50<br />
mm de diamètre, à large bobine<br />
mobile, moteur ventilé, aimant<br />
très puissant et entrefer serré.<br />
Leurs culasses son partiellement<br />
visibles à travers les solides grilles<br />
métalliques qui ferment l’arrière<br />
des oreillettes.<br />
Un soin tout particulier a<br />
aussi été accordé au câble de<br />
raccordement du PS1000e.<br />
Celui-ci est solidaire du casque<br />
et revêtu d’une gaine assez<br />
encombrante, ce qui est un<br />
peu dommage, mais tout à fait<br />
pardonnable pour un modèle à<br />
vocation 100 % sédentaire. Mais<br />
surtout, chaque voie (droite et<br />
gauche) utilise douze conducteurs<br />
en cuivre de type UHPLC (Ultra-<br />
High Purity, Long Crystal).<br />
Le reste de la construction du<br />
PS1000e est réalisé dans la plus<br />
pure tradition de fabrication<br />
artisanale de Grado, dans les<br />
ateliers de la marque à Brooklyn<br />
(États-Unis). On retrouve le<br />
classique système d’accrochage<br />
pendulaire (comme sur les vieux<br />
microphones de la TSF) des<br />
oreillettes, ainsi qu’un bandeau<br />
en véritable cuir cousu main.<br />
De prime abord, on peut craindre<br />
que le confort du PS1000e<br />
soit un peu spartiate. L’objet<br />
est imposant et pourrait être<br />
très lourd. Ce n’est pas le cas,<br />
l’information n’est indiquée dans<br />
aucune fiche de spécification,<br />
mais nous avons vérifié avec<br />
notre balance, ce casque pèse<br />
moins de 500 g, ce qui reste<br />
raisonnable pour un modèle<br />
totalement sédentaire. Par<br />
ailleurs, l’essentiel du poids du<br />
casque repose avec une bonne<br />
répartition sur le large bandeau,<br />
légèrement rembourré sur toute<br />
sa face interne.<br />
Les coussinets en mousse<br />
n’exercent presque aucune<br />
pression sur les tempes. Ils sont<br />
en outre plus étudiés qu’il n’y<br />
paraît puisque constitués de trois<br />
types de mousse de densités<br />
différentes. En effet, la partie au<br />
contact de la tête de l’utilisateur<br />
est plus compacte et dure avec<br />
un traitement de surface plus<br />
lisse et doux. La section centrale<br />
est en mousse plus souple avec<br />
des bulles plus larges. Et enfin, la<br />
partie fixée sur les oreillettes en<br />
bois et métal est plus rigide.<br />
Ces coussinets sont faciles à<br />
changer. On peut en commander<br />
une paire de rechange. La<br />
boîte en carton presque brut<br />
dans laquelle est livré le Grado<br />
PS1000e ne comporte que peu<br />
d’accessoires et fait dans le<br />
design écolo avec les mentions<br />
« Handmade in Brooklyn » et «<br />
Made in USA ». Elle embarque<br />
uniquement un câble/rallonge de<br />
quatre mètres et un petit câble<br />
adaptateur jack 6,35 mm vers<br />
mini-jack. Un coffret en bois, plus<br />
luxueux que le carton d’origine,<br />
est aussi disponible, mais il faudra<br />
le commander en option.<br />
À l’écoute, après une période<br />
de rodage nécessaire des<br />
transducteurs de quelques<br />
heures, ou plutôt, quelques<br />
dizaines d’heures, le Grado<br />
PS1000e donne sa pleine<br />
capacité. Contrairement à ce<br />
que l’on pourrait attendre, sa<br />
restitution évite tout caractère<br />
spectaculaire. Tout son talent<br />
tient plutôt dans la précision<br />
et la définition. La réponse<br />
en fréquence est très large et<br />
se caractérise par une grande<br />
droiture. Avec le Grado PS1000e,<br />
il ne faut pas s’attendre à un<br />
registre grave monumental et<br />
écrasant ou à des aigus ultraincisifs<br />
et chirurgicaux. Il met<br />
un point d’honneur à garder un<br />
équilibre parfait entre tous les<br />
registres, sans rupture et avec<br />
une grande cohérence. Et à<br />
se titre, la qualité de la source<br />
chargée de l’alimenter est<br />
primordiale. Le Grado PS1000e<br />
est un vrai casque professionnel<br />
qui met en lumière tous les<br />
défauts, qualités ou particularités<br />
que peut avoir une électronique,<br />
un mixage, une prise de son, ou<br />
le format de codage d’un fichier<br />
audio. Son image stéréophonique<br />
est en outre très large, très<br />
précise, avec profondeur et relief.<br />
Elle est beaucoup plus réaliste<br />
que celle de la plupart des<br />
casques de prix équivalents ou<br />
supérieurs.<br />
Sur la chanson des Beatles «<br />
Baby It’s You », récemment<br />
remasterisée, nous avons<br />
découvert avec le Grado<br />
PS1000e une infinité de subtilités.<br />
La voix et les chœurs sur le canal<br />
de droite, l’instrumentation sur<br />
la gauche sont parfaitement<br />
lisibles avec chacun leur propre<br />
signature acoustique. Les<br />
effets de réverbération croisés<br />
sont aisément perceptibles.<br />
On apprend beaucoup sur la<br />
technique de prise de son et de<br />
mixage de l’époque<br />
Sur un morceau plus récent, «<br />
Break the Rules » de Charli XCX,<br />
la ligne de basse artificiellement<br />
gonflée est transcrite avec une<br />
propreté inhabituelle, sans aucun<br />
bourdonnement ou résonance<br />
parasite.<br />
Sur de la musique classique, que<br />
ce soit à partir d’une grande<br />
formation symphonique, ou plus<br />
petite tel un Quintet. On se<br />
régale aussi, les instruments<br />
acoustiques sont restitués<br />
avec des timbres d’une<br />
grande richesse, très juste,<br />
sans coloration, et toujours une<br />
définition ultra-poussée qui<br />
s’exprime avec beaucoup de<br />
naturel.<br />
Spécifications<br />
•Type : ouvert, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 5 Hz à 50 kHz<br />
•HP : 50 mm (dynamiques) appairés<br />
à 0,5 dB<br />
•Sensibilité : 92,8 dB/1 mW<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Puissance admissible max. : n.c.<br />
•Cordons : 2 m<br />
•Poids : environ 460 g<br />
•Accessoires : rallonge de 4 m,<br />
adaptateur mini-jack<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
44<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
HarMAN/KARD<strong>ON</strong><br />
Soho<br />
L’Harman/kardon Soho est un casque très discretluxueux,<br />
d’une approche assez féminine, mais qui délivre<br />
un son qui a beaucoup d’ampleur, de punch et de<br />
consistance.<br />
200 €<br />
Faisant partie du groupe Harman<br />
(à côté de JBL, AKG ou Mark<br />
Levinson), Harman/kardon joue<br />
le rôle de marque Grand Public<br />
Premium. Ses produits restent<br />
abordables, mais sont toujours<br />
très chics, luxueux même, au<br />
design très soigné et épuré.<br />
Ce casque Soho est un produit<br />
atypique. Disponible en finition<br />
noir, marron ou blanc, ainsi<br />
qu’en version sans-fil Bluetooth<br />
(à 250 €), il répond parfaitement<br />
à l’esprit de la marque. Il est<br />
livré dans un petit coffret<br />
rigide qui évoque une boîte à<br />
bijoux. La qualité de fabrication<br />
et la finition sont de haut niveau.<br />
Le fin bandeau et les coques<br />
des oreillettes sont habillés de<br />
véritable cuir cousu et toutes les<br />
pièces de l’arceau sont en acier<br />
inoxydable présentant un aspect<br />
gris satiné. Les charnières, qui<br />
donnent la possibilité de replier<br />
le Soho sur lui-même, dégagent<br />
une impression de grand sérieux<br />
et de robustesse.<br />
Les écouteurs du Soho sont de<br />
type supra-auriculaire. De section<br />
rectangulaire, ils ne dépassent<br />
pas 5 cm de côté. Leurs<br />
coussinets prennent la forme<br />
de petits matelas recouverts<br />
d’un tissu tout doux. Cela<br />
n’isole pas très bien des bruits<br />
extérieurs, mais le confort est<br />
excellent pour un casque supraauriculaire<br />
si compact.<br />
L’Harman/kardon Soho est<br />
équipé de transducteurs<br />
électrodynamiques de 30 mm de<br />
diamètre, ce qui peut sembler un<br />
peu petit pour un modèle dont<br />
le prix indicatif est de 200 €. On<br />
remarque cependant que ces<br />
transducteurs ont une bobine<br />
mobile relativement large et<br />
surtout, à l’écoute, ils offrent<br />
un son très chaleureux et<br />
moelleux. La restitution sonore<br />
du Soho n’est absolument pas<br />
diaphane comme pourrait le<br />
laisser imaginer son gabarit<br />
lilliputien. Certes, la tenue<br />
en puissance n’est pas très<br />
importante, mais le grave a<br />
beaucoup d’énergie et de punch.<br />
L’équilibre tonal est même un<br />
peu descendant, avec un aigu<br />
en retrait, toujours très doux.<br />
Le Soho favorise l’ampleur<br />
et la chaleur plutôt que la<br />
transparence et les détails. Pour<br />
autant, son rendu sonore n’est<br />
pas boomy. À niveau d’écoute<br />
déjà conséquent, il est propre,<br />
dynamique et d’une bonne<br />
lisibilité. L’Harman/kardon Soho<br />
est donc un mini casque fort<br />
surprenant et séduisant.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, supra-auriculaire<br />
•Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
•HP : 30 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 100 dB/1 kHz/1 mW<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Puissance max. : 30 mW<br />
•Cordons : deux câbles interchangeables,<br />
dont un avec microphone<br />
et commandes pour smartphone<br />
•Poids : 120 g<br />
•Accessoires : mallette de<br />
rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 45<br />
KEF<br />
M500<br />
300 €<br />
Le KEF M500 est sorti il y a presque deux ans dans la lignée de casques<br />
audiophiles, chics et nomades comme le Bowers & Wilkins P5. Il défend un style<br />
qui lui est propre avec un design original et des performances audio dignes d’un<br />
grand spécialiste des enceintes Hi-Fi et Home Cinéma.<br />
Les ingénieurs de KEF, spécialiste<br />
anglais des enceintes Hi-Fi et<br />
Home Cinéma qui bat désormais<br />
le pavillon de Hong Kong, ont<br />
réellement conçu le M500 en<br />
cherchant à proposer quelque<br />
chose de différent. Et l’objet<br />
est superbe. Doté d’un châssis<br />
entièrement en aluminium<br />
satiné, d’un large arceau<br />
rembourré et d’oreillettes<br />
totalement gainées d’une peau<br />
façon cuir, le M500 est d’une<br />
finition impeccable.<br />
D’une construction d’apparence<br />
robuste, ce KEF M500 se veut<br />
pratique et fonctionnel. Livré<br />
avec une coque de rangement<br />
assez compacte et deux câbles<br />
plats «anti-enchevêtrement»<br />
dont un avec microphone et trois<br />
commandes pour smartphone, le<br />
casque peut se replier à plat ou<br />
sur lui-même.<br />
La qualité d’assemblage des<br />
oreillettes closes est, encore<br />
une fois, de très bon niveau.<br />
À l’intérieur, les transducteurs<br />
40 mm à bobine en fil d’argent<br />
cuivré sont montés derrière une<br />
grille de protection en matériau<br />
synthétique dont le profil et les<br />
ouvertures ont été optimisés<br />
afin d’éviter les résonances et<br />
réflexions parasites.<br />
Sur le terrain, le M500 est<br />
agréable à porter. Il ne serre<br />
pas très fort les oreilles et peut<br />
avoir tendance à bouger si l’on<br />
essaie de courir en le gardant sur<br />
la tête. KEF a de toute évidence<br />
privilégiée le confort plutôt que<br />
la tenue, mais pour marcher<br />
tranquillement ou prendre les<br />
transports cela convient très bien.<br />
D’autant que l’isolation phonique,<br />
sans être très poussée, est plutôt<br />
bonne pour un casque supraauriculaire.<br />
À l’écoute, l’équilibre tonal est<br />
chaleureux, même légèrement<br />
descendant, avec juste une<br />
pointe de brillance dans<br />
l’extrême aigu. Le registre grave<br />
n’est pas hyper profond, mais le<br />
M500 tient bien la puissance. Il<br />
sait être chantant, alerte, aussi<br />
bien à bas qu’à fort volume<br />
sonore. Sa restitution est presque<br />
feutrée, policée, toujours très<br />
propre, mais également fraiche,<br />
dynamique et vivante. On note<br />
un léger manque d’ouverture<br />
et d’aération, mais là encore le<br />
défaut reste très discret, on ne<br />
se sent pas enfermé. L’espace<br />
et l’image stéréophonique<br />
ne paraissent pas confinés ou<br />
étouffés. Le KEF M500 est donc<br />
finalement très sympathique<br />
à écouter. Sans faire dans le<br />
sensationnel, il se révèle un<br />
ami fidèle et bienveillant pour<br />
la musique. C’est une jolie<br />
réussite.<br />
Spécifications<br />
• Type : supra-auriculaire clos<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 103 dB/1 kHz<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 30 mW<br />
• Cordons : 2x interchangeables de<br />
1,3 m, dont un avec microphone et<br />
commandes pour smartphone<br />
• Poids : 208 g<br />
• Accessoire : mallette de rangement,<br />
adaptateur jack 6,35 mm,<br />
adaptateur avion<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
46<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
MAGNAT<br />
LZR 980<br />
Magnat, grande marque allemande<br />
spécialisée dans les enceintes acoustiques,<br />
se lance sur le marché des casques audio.<br />
Pour cela, elle a fait dessiner son modèle<br />
LZR 980 par Pininfarina.<br />
Lancé à l’occasion du salon de<br />
l’IFA de Berlin en septembre<br />
dernier, la nouvelle gamme LZR<br />
de casques Magnat comporte<br />
trois modèles nomades : 580, 760<br />
et 980. Nous avons eu l’occasion<br />
d’écouter une première fois,<br />
sur le salon de l’IFA, le modèle<br />
haut de gamme LZR 980 et, à<br />
vrai dire, nous n’avions pas été<br />
pleinement convaincus. Était-ce<br />
les mauvaises conditions de test<br />
(lieu très bruyant) ou le fait qu’il<br />
s’agissait d’un exemplaire de<br />
présérie ? Toujours est-il que le<br />
modèle que nous avons reçu<br />
ensuite pour essais dans nos<br />
bureaux nous a beaucoup plus<br />
séduits.<br />
Pour dessiner le LZR 980, Magnat<br />
a fait appel au renommé studio<br />
de design italien Pininfarina.<br />
Disponible en finition blanc perle<br />
ou noir satiné, ce casque adopte<br />
ainsi des formes organiques très<br />
originales. Sa construction paraît<br />
solide. Les oreillettes peuvent se<br />
replier et leurs charnières ainsi<br />
que leurs glissières en métal<br />
semblent robustes. L’ensemble<br />
ne présente pas de défaut<br />
d’assemblage.<br />
Magnat a également fait<br />
développer des transducteurs<br />
qui lui sont exclusifs. Il s’agit<br />
ici de modèles de 40 mm de<br />
diamètre assez particulier avec<br />
diaphragme en matériau de<br />
synthèse translucide, complété<br />
par un anneau métallisé sur le<br />
pourtour de son large dôme<br />
central. Leurs charges utiles<br />
sont assez restreintes. Elles se<br />
résument à de petits boîtiers<br />
fixés sur les faces internes des<br />
oreillettes et dont l’acoustique<br />
est soigneusement optimisée.<br />
De vocation à la fois sédentaire<br />
et nomade le Magnat LZR 980 est<br />
livré avec une jolie petite mallette<br />
de rangement semi-rigide et<br />
deux câbles interchangeables,<br />
dont un avec microphone et<br />
commandes pour smartphone.<br />
Des adaptateurs jack 6,35 mm<br />
et prise avion complètent le<br />
package.<br />
Sur le terrain, le Magnat LZR 980<br />
serre un peu les oreilles, juste<br />
ce qu’il faut pour bien tenir en<br />
place et isole correctement des<br />
bruits ambiants. Ses coussinets<br />
en finition « daim » sont d’une<br />
bonne épaisseur.<br />
À l’écoute, ce casque offre un<br />
subtil mélange de rondeur et<br />
chaleur, mais aussi de légèreté<br />
et définition. Sa restitution<br />
sonore n’est pas typée, plutôt<br />
neutre, et vivante. Le registre<br />
grave n’est pas très profond,<br />
mais il est bien contrebalancé<br />
par un aigu tout en finesse et<br />
douceur. Le médium a de beaux<br />
timbres, il est aéré, d’une très<br />
bonne lisibilité. Le LZR 980 ne<br />
favorise aucun style de musique<br />
plus qu’un autre. Il n’est jamais<br />
dans l’excès ou la caricature, mais<br />
toujours vivant, agréable, enjoué,<br />
voire même dynamique.<br />
Le Magnat LZR 980 est<br />
finalement un casque beaucoup<br />
plus réussi qu’il ne nous avait<br />
paru au premier abord, même si<br />
son prix reste un poil élevé dans<br />
l’absolu.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 12 Hz à 28 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 120 dB/1 kHz/1 Vrms<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Distorsion : 0,10 % à 1 kHz/106 dB<br />
•Cordons : deux câbles interchangeables,<br />
dont un avec microphone<br />
et commandes pour smartphone<br />
•Poids : 268 g<br />
Accessoires : mallette de rangement,<br />
adaptateurs jack 6,35 mm et<br />
prise avion<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
300 €
<strong>Casques</strong> Haut-de-Gamme,<br />
pour une utilisation maison ou nomade<br />
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Une qualité de son exceptionnelle<br />
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48<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
MTX<br />
iX1<br />
MTX, pionnier de l’audio embarqué aux Etats-<br />
Unis, se lance comme beaucoup sur le marché<br />
des casques. L’iX1, à l’image de la marque,<br />
semble sortir droit de chez le mécanicien et<br />
donne envie de l’écouter sur circuit.<br />
160 €<br />
L’iX1 est solide sans être bien<br />
encombrant et ses finitions<br />
argentées, fidèles à l’esprit MTX,<br />
rappellent l’univers automobile.<br />
Au test de résistance, l’arceau<br />
plastique et aluminium se déplie<br />
à presque 180° sans craquer. Les<br />
fermes coussinets des oreillettes<br />
se couplent bien à l’arceau pour<br />
assurer la stabilité du casque sur<br />
le crâne, même en mouvement.<br />
Le casque comporte deux entrées<br />
mini-jack et, plus judicieux encore,<br />
est accompagné de deux câbles<br />
amovibles pour partager sa<br />
musique très facilement. La solide<br />
facture des câbles gainés de<br />
caoutchouc et des prises mini-jack<br />
les rend résistants à l’étirement<br />
et à la casse. De même pour le<br />
microphone et les commandes de<br />
smartphone qui sont enfermés en<br />
capsules métalliques.<br />
Le casque se range dans une<br />
coque aux allures de trousse à<br />
tournevis, très compacte car les<br />
oreillettes de l’iX1 se replient<br />
l’une sur l’autre. Les charnières<br />
et glissières métalliques sont<br />
soignées et d’un assemblage vissé<br />
qui permet de changer presque<br />
chaque pièce extérieure.<br />
Au niveau des oreillettes à<br />
coques en ABS, l’isolation<br />
acoustique est bien pensée.<br />
Les coussinets sont fixés sur des<br />
tétons qui s’emboîtent dans des<br />
embases de caoutchouc. Entre les<br />
coques et les coussinets, un joint<br />
en mousse assure l’étanchéité. Le<br />
montage des transducteurs 40mm<br />
est simple mais efficace, avec un<br />
tampon de mousse au niveau du<br />
pivot de l’oreillette<br />
pour le rendre<br />
plus étanche et<br />
amortir certaines<br />
résonances<br />
parasites.<br />
A l’écoute, l’iX1<br />
restitue avec<br />
profondeur et<br />
spatialisation<br />
l’ensemble d’un<br />
spectre homogène<br />
et plutôt chaud.<br />
Comme on pouvait s’y<br />
attendre, le casque offre<br />
de belles basses. Testé sur<br />
l’album «Raw Life» d’Opus<br />
Akoben, il donne une<br />
très agréable écoute du<br />
Rap. Les fans d’Electro et de<br />
Transe trouveront eux aussi<br />
leur bonheur, avec une bonne<br />
restitution des effets de pleurages<br />
et scintillements artificiels. Un<br />
excellent punch sur le morceau<br />
«Nevermind» d’Infected<br />
Mushrooms. La scène sonore<br />
est bien aérée, même si elle<br />
reste un peu plus plate sur de la<br />
musique Classique. Le haut aigu<br />
manque un peu de luminosité<br />
mais ne s’efface pas totalement<br />
face aux graves, ce qui donne<br />
une restitution agréable sur une<br />
grande variété de styles musicaux.<br />
C’est donc un essai réussi pour<br />
MTX qui se lance sur le marché<br />
du casque avec un modèle solide,<br />
polyvalent et doté de bonnes<br />
performances audio pour un prix<br />
serré. Prometteur.<br />
Spécifications<br />
• Type : circum-auriculaire, clos<br />
• Réponse : 10 Hz à 25 kHz<br />
• Sensibilité : 113 dB/1 mW<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Cordon : deux de 1,3m dont un<br />
avec commandes et microphone<br />
• Poids : 265 g<br />
• Accessoire : trousse rigide de<br />
rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 49<br />
NO<strong>ON</strong>TEC<br />
Hammo<br />
Noontec, marque australienne créée en 2002, envoie du<br />
lourd avec le Hammo, un casque typé Hip-Hop.<br />
Sorti de sa trousse rigide en<br />
imitation fibres de carbone, le<br />
Noontec Hammo est un casque<br />
solide. Les oreillettes pivotantes<br />
ne serrent pas trop les tempes<br />
et le large arceau rembourré et<br />
souple assure un bon confort.<br />
Les glissières sont renforcées par<br />
des doublures en métal, mais<br />
les charnières comportent un<br />
peu trop de plastique pour nous<br />
assurer qu’elles ne lâcheront<br />
pas avec l’âge. L’ensemble<br />
des éléments est vissé, ce qui<br />
permet de démonter facilement<br />
le Hammo et de changer des<br />
pièces si nécessaire. Si les<br />
oreillettes se replient l’une sur<br />
l’autre et le câble plat, amovible<br />
avec commandes, améliore son<br />
ergonomie en extérieur, le casque<br />
reste encombrant pour un usage<br />
vraiment mobile.<br />
À l’intérieur du Hammo le<br />
montage est propre, bien isolé par<br />
les coques. Les transducteurs de<br />
50 mm à large bobine mobile<br />
améliorent basses et la tenue<br />
en puissance. À l’arrière de<br />
chacun d’eux, une paroi perforée<br />
recouverte d’un filtre acoustique<br />
amortit une partie des vibrations.<br />
Les moteurs de plus de 20 mm<br />
de diamètre annoncent une<br />
restitution percutante d’autant<br />
que les diaphragmes ont reçu<br />
une couche d’aluminium par<br />
anodisation.<br />
À l’écoute, le Noontec Hammo<br />
envoie de la basse sur un équilibre<br />
tonal chaleureux. Ça pulse, mais<br />
les graves manquent de détail,<br />
ainsi que le haut du spectre,<br />
légèrement étouffé contrairement<br />
aux médiums, plus chauds et<br />
détaillés. La bonne dynamique<br />
du Hammo manque néanmoins<br />
de finesse. À l’augmentation du<br />
volume, les basses s’assourdissent<br />
et, si les médiums restent corrects,<br />
les aigus deviennent un peu<br />
clinquants tandis que les voix<br />
prennent de l’aboiement. Pour<br />
la largeur de scène, le Hammo<br />
respecte les petits ensembles<br />
acoustiques tels que celui de<br />
Dereb The Embassador sur le titre<br />
«Kulun».<br />
Si le Hammo offre ce que l’on<br />
attend d’un casque typé sur<br />
les basses et nous a donné du<br />
plaisir sur l’album «Elegancia<br />
Tropical» de Bomba Estereo utilisé<br />
pour le test, ce casque aurait<br />
cependant mieux répondu à nos<br />
espérances avec davantage de<br />
détail et de relief.<br />
200 €<br />
Spécifications<br />
• Type : circum-auriculaire clos<br />
• Réponse : 5Hz à 30kHz<br />
• HP : 50mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 105 dB/1 kHz/1 mW<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 100 mW<br />
• Cordon : 1,2m (amovible, microphone,<br />
commande)<br />
• Poids : 250g<br />
• Accessoire : trousse de rangement<br />
avec étui séparable pour les<br />
câbles<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
50<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
NO<strong>ON</strong>TEC<br />
Zoro II HD<br />
Noontec est une marque chinoise qui s’est fait connaître, tout<br />
d’abord aux États-Unis, il y a environ deux ans, avec son premier<br />
modèle Zoro, qui se positionnait comme un concurrent<br />
direct du Beats Solo à un prix beaucoup plus serré.<br />
Noontec s’est tout d’abord fait<br />
remarquer aux États-Unis à une<br />
époque où le Beats Solo était le<br />
casque le plus vendu du marché<br />
bien qu’ayant des performances<br />
assez médiocres en regard de son<br />
prix. Reprenant un style et une<br />
approche similaire, sans être<br />
tout à fait un clone, le modèle<br />
Noontec Zoro était proposé à un<br />
prix deux fois inférieur et il reçut<br />
immédiatement des éloges de<br />
la part des spécialistes et des<br />
journalistes pour son excellent<br />
rapport qualité/prix.<br />
Deux ans plus tard, le marché a<br />
beaucoup évolué. Beats, avant<br />
même d’être acheté cet été par<br />
Apple, a très sérieusement amélioré<br />
les performances de ses derniers<br />
casques. Pendant ce temps,<br />
Noontec ne s’est pas endormi<br />
sur ses lauriers. Il a désormais<br />
un distributeur officiel pour notre<br />
territoie qui est la société France<br />
Marketing, et il vient de lancer un<br />
modèle de seconde génération<br />
: le Zoro II HD.<br />
Le style de ce nouveau venu est<br />
toujours «à la façon de Beats»,<br />
mais il s’en affranchit un peu plus<br />
qu’auparavant. On retrouve donc<br />
un bandeau en plastique brillant<br />
très souple avec un large rembourrage<br />
ainsi que des charnières<br />
renforcées par des pièces de<br />
métal permettant de replier le<br />
casque sur lui-même. Par contre,<br />
le dessin particulier des montants<br />
des oreillettes de ce casque,<br />
avec leurs plaques décoratives<br />
en aluminium brossé, lui donne<br />
une signature visuelle qui lui est<br />
propre.<br />
À l’intérieur de chacune des<br />
oreillettes, un beau transducteur<br />
de 40 mm de diamètre est<br />
implanté. Celui-ci se caractérise<br />
par une large bobine mobile et<br />
un moteur ventilé dans le but<br />
d’offrir un bon rendu des graves.<br />
L’assemblage de l’ensemble n’est<br />
pas parfait, mais reste correct et<br />
la finition est plutôt soignée.<br />
Sur le terrain, le Noonctec Zoro<br />
II HD étant un casque supra-auriculaire,<br />
il n’isole pas énormément<br />
des bruits extérieurs. Cependant,<br />
le confort global est réussi, grâce<br />
à des coussinets de bonne épaisseur<br />
et le casque tient assez bien<br />
sur la tête lorsque l’on est en<br />
mouvement.<br />
À l’écoute, le Noontec Zoro<br />
II HD propose une restitution<br />
chaude et naturelle, avec une<br />
définition de bon niveau pour<br />
un casque à ce prix. Le registre<br />
grave n’est pas très profond<br />
et la tenue en puissance n’est<br />
80 €<br />
pas exceptionnelle. Par contre,<br />
l’équilibre des timbres est cohérent<br />
et agréable, sans colorations<br />
excessives ou agressivité.<br />
Le Noontec Zoro, malgré son<br />
style très jeune et branché et<br />
ses multiples finitions colorées,<br />
convient à tous les styles de<br />
musique, même du jazz ou du<br />
classique sur instruments purement<br />
acoustiques.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, supra-auriculaire<br />
•Réponse : 13 Hz à 26 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 104 dB/1 kHz/1 mW<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Puissance max. : 60 mW<br />
•Cordon : 1,2 m amovible avec<br />
commande et microphone pour<br />
smartphone<br />
•Poids : 164 g<br />
•Accessoire : housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
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52 <strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
OPPO<br />
ATH-D1000<br />
Le lancement de ce casque PM-1 est une véritable surprise de la part d’Oppo,<br />
fabricant américain jusque là spécialisé dans les lecteurs Blu-Ray audiophiles.<br />
L’autre surprise est que ce modèle utilise une technologie de transducteurs<br />
ortho-planar en charge close, ce qui est très original.<br />
1400 €<br />
mobiles : smartphones, tablettes,<br />
ordinateurs. Ces deux câbles<br />
comportent des conducteurs de<br />
type OCC (Ohno Continuous<br />
Casting) afin d’assurer une<br />
meilleure qualité de transmission.<br />
Pour un casque de type<br />
ortho-planar, le PM-1 est<br />
magnifiquement fini. Nous<br />
sommes loin du côté un peu plus<br />
artisanal d’un Audeze ou d’un<br />
Abyss par exemple. L’arceau est<br />
tout en métal avec revêtement<br />
en cuir d’agneau et au bout de<br />
cette pièce, nous trouvons le<br />
réglage en hauteur des oreilles<br />
par un système de cran inséré<br />
dans l’arceau lui-même. Puis<br />
viennent deux articulations qui<br />
permettent une rotation de<br />
180° des deux oreillettes, très<br />
agréable pour placer le PM-1<br />
sur sa tête. Pour ce qui est du<br />
confort, Oppo a également<br />
soigné son casque PM-1.<br />
Les coussinets des oreillettes<br />
circum-auriculaires sont réalisés<br />
en mouse de latex naturel (antimoisissure<br />
et hypoallergénique),<br />
revêtu de cuir d’agneau cousu<br />
main et si l’utilisateur le désire,<br />
il pourra opter pour la seconde<br />
paire de coussinets revêtus de<br />
velours et livrés d’origine. Deux<br />
jeux de câbles sont également<br />
offerts. Le premier au standard<br />
min-jack vers jack 6.35 mm,<br />
le second étant dédié, grâce<br />
à sa terminaison mini-jack 3.5<br />
mm, aux divers périphériques<br />
Sur le plan technique, Oppo a<br />
mis au point une technologie<br />
propriétaire de transducteurs<br />
ortho-planar (également appelés<br />
planar magnetic) à diaphragme<br />
ovale. La membrane plane,<br />
formée de sept couches de<br />
matériaux extrêmement fins, est<br />
parcourue par un conducteur<br />
en forme de spirale (grecque ou<br />
ruban) recto-verso et enchâssée<br />
entre deux séries d’aimants.<br />
La structure des aimants en<br />
néodyme est, quant à elle,<br />
optimisée par la méthode de<br />
calcul des éléments finis (FEM),<br />
elle permet au casque PM-1<br />
d’atteindre un rendement inédit<br />
pour un casque à transducteur<br />
planar-magnetic, soit prêt de<br />
102 dB d’après les dires du<br />
constructeur avec une impédance<br />
très basse de 32 ohms.<br />
Lorsque l’on retire les coussinets,<br />
on s’aperçoit que la face interne<br />
est recouverte pour partie<br />
d’une pièce en plastique avec<br />
au centre une seconde pièce<br />
en plastique. Est-ce une sorte<br />
de lentille acoustique ou guide<br />
d’onde permettant d’atteindre<br />
ce rendement ? Nous n’avons,<br />
en tout cas, trouvé aucune<br />
réponse à notre interrogation. La<br />
face externe des oreillettes est<br />
constituée d’une grille parsemée<br />
d’une multitude de petits trous et<br />
en bas de ces mêmes oreillettes,
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 53<br />
sont encastrés les deux<br />
connecteurs femelles mini-jack<br />
3.5 mm du casque. L’avantage<br />
de cette technologie orthoplanar<br />
est que la membrane est<br />
uniformément entraînée par la<br />
modulation (avant et arrière),<br />
ceci permettant de générer des<br />
vibrations en forme de piston<br />
parfaitement linéaires et donc<br />
une bonne cohérence de phase<br />
; ceci s’ajoute à une masse très<br />
légère, donc à une restitution<br />
extrêmement rapide. D’autre<br />
part, l’impédance, purement<br />
résistive, se joue de celle de<br />
sortie d’un amplificateur pour<br />
casque auquel le PM-1 sera<br />
connecté. Après essais, le PM-1<br />
pourra être raccordé sans souci à<br />
une tablette ou un smartphone,<br />
le niveau atteint est plus que<br />
suffisant.<br />
La guerre des casques<br />
Magnetic-Planar est déclarée,<br />
car on constate une émergence<br />
de ce type de modèle sur le<br />
marché avec des nouveaux<br />
acteurs en France comme<br />
Hifiman, Abyss, plus récemment<br />
Audeze et maintenant Oppo.<br />
Cependant, à l’écoute, entre<br />
ce PM-1 Oppo et l’Audeze<br />
LCD-X (dont vous trouverez le<br />
test également dans ce guide),<br />
il serait difficile d’établir une<br />
sorte de similitude sonore qui<br />
émanerait de leur technologie.<br />
L’Audeze LCD-X par rapport au<br />
PM-1 conserve ses extraordinaires<br />
qualités de spatialisation comme<br />
celles de la chaleur de ses<br />
timbres additionnant douceur et<br />
onctuosité, alors que le PM-1 ne<br />
joue pas du tout dans la même<br />
cour. Ce dernier distille très<br />
rapidement un son d’une rapidité<br />
assez foudroyante, n’omettant<br />
aucun petit détail inclus dans<br />
les prises de son, le tout avec<br />
une liberté de ton qui va ravir<br />
tous ceux qui souhaitent une<br />
restitution dynamique, ouverte<br />
et transparente. Côté image<br />
stéréophonique, nous sommes,<br />
toujours en comparaison avec<br />
l’Audeze, beaucoup plus en prise<br />
directe avec les enregistrements.<br />
En cela, l’Oppo PM-1 nous est<br />
apparu plus proche d’un casque<br />
électrodynamique qui privilégie<br />
la précision à la restitution<br />
des ambiances des salles de<br />
concert.<br />
Pour cela, nous avons repris<br />
le fichier de Michel Jonaz «La<br />
Fabuleuse Histoire de Mister<br />
Swing» et son morceau «le<br />
Temps Passé». Même si on ne<br />
perçoit pas avec autant d’acuité<br />
le son ambiant de la salle de<br />
concert, nous sommes comblés<br />
par l’aspect rapide et fluide<br />
de la restitution. Le haut du<br />
spectre est magnifiquement<br />
travaillé avec un son très piqué,<br />
très vif qui donne aux diverses<br />
percussions beaucoup de<br />
consistance et de lumière. Le<br />
médium bénéficie, lui aussi,<br />
d’une excellente articulation.<br />
Le son est particulièrement<br />
tendu et dynamique sans pour<br />
autant générer une quelconque<br />
gêne à des niveaux forts, bien<br />
au contraire. On se surprend<br />
à monter le volume pour jouir<br />
encore plus des qualités de ce<br />
casque.<br />
Sur le fichier d’Yggy Pop «Après»,<br />
même constatation. La voix du<br />
chanteur est particulièrement<br />
intelligible nous dévoilant<br />
un pouvoir de résolution<br />
très poussé. Le grave est très<br />
dégraissé sans effet de loudness<br />
ou de gonflement anormal. La<br />
bande passante est, d’un extrême<br />
à l’autre très homogène, très<br />
compacte avec une excellente<br />
linéarité. Pour tous ceux qui<br />
souhaiteraient un son plus fourni<br />
dans les basses, ils y perdraient<br />
en tenue, en dynamique mais<br />
surtout en homogénéité, qualité<br />
qu’offre le PM-1. L’établissement<br />
des timbres, sur de la musique<br />
classique, est riche et offre une<br />
palette de couleurs assez large.<br />
De nombreux exemples de<br />
disque nous le prouvent. Les<br />
attaques de notes sont franches<br />
et les harmoniques hautes<br />
particulièrement mises en avant.<br />
L’Oppo PM-1 est un casque très<br />
polyvalent et pouvant ravir les<br />
amateurs de musique moderne<br />
comme classique. Il jouit de<br />
grandes qualités de rapidité<br />
dans les transitoires. Il est à la<br />
fois très dynamique et d’une<br />
excellente tenue générale. Nous<br />
n’avons jamais l’impression que<br />
le son accuse une quelconque<br />
distorsion, il a été manifestement<br />
conçu dans un esprit de grande<br />
liberté sonore. Une belle entrée<br />
en scène donc.<br />
Spécifications<br />
•Type : circum-auriculaire<br />
• HP : magnetic-planar ovales<br />
de 85 x 69 mm<br />
•Réponse : de 10 Hz à 50 kHz<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Sensibilité : 102 dB à 1 mW<br />
•Accessoires : un câble mini-jack<br />
vers jack 6.35 mm et un câble mini-<br />
Jack vers min-jack, 4 coussinets (2<br />
en cuir et 2 en velours)<br />
•Poids : 395 g<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
54<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
ORA ÏTO<br />
Ayrtön/Gïotto<br />
Les casques audio de designers<br />
et créateurs de mode<br />
sont de plus en plus nombreux<br />
sur le marché et l’on<br />
se demande parfois ce qu’ils<br />
valent réellement par rapport<br />
aux modèles venus de<br />
marques plus traditionnelles.<br />
Nous avons fait l’essai avec<br />
les Ayrtön et Gïotto de la<br />
collection Ora ïto<br />
Ora ïto (alias Ito Morabito)<br />
est un des designers français<br />
les plus Hype de la dernière<br />
décennie. Il édite aujourd’hui<br />
sous sa marque éponyme toute<br />
une gamme d’accessoires dédiés<br />
aux produits High Tech : des<br />
coques pour smartphones et<br />
tablettes, des câbles USB, des<br />
chargeurs secteur ou allumecigare<br />
ainsi que des casques<br />
et des écouteurs. Un des traits<br />
communs à beaucoup de ces<br />
produits est un habillage textile,<br />
dans une sorte de grosse toile de<br />
jute, disponible en ton kaki, bleu<br />
Ayrtön<br />
Spécifications<br />
• Type : clos, supra-auriculaire<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 40 mm<br />
• Sensibilité : 113 dB<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 20 mW<br />
• Cordons : 1,2 m avec microphone<br />
et commandes<br />
• Poids : environ 160 g<br />
• Accessoires : housse, adaptateur<br />
mini-jack, second arceau<br />
Notre avis 100 €<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
marine, bordeaux, orange ou gris.<br />
Deux casques supra-auriculaires<br />
sont inscrits au catalogue,<br />
l’Ayrtön et le Gïotto.<br />
Le Gïotto est un modèle livré<br />
en kit, un peu à la manière<br />
des modèles Sol Republic ou<br />
Philips/O’Neil The Bend. Dans<br />
son carton, on trouve deux larges<br />
bandeaux en finitions différentes<br />
(sans rembourrage) ainsi que<br />
deux oreillettes que l’on clipse<br />
sur le bandeau de son choix. Sur<br />
ce casque, on dispose d’un câble<br />
plat caoutchouté avec boîtier<br />
comportant un microphone,<br />
un bouton pour prendre les<br />
appels et un réglage de volume.<br />
L’ensemble est livré avec une<br />
housse de rangement et les<br />
transducteurs sont des modèles<br />
de 40 mm, mais si l’habillage est<br />
fashion, la construction paraît un<br />
peu économique.<br />
Le modèle Ayrtön est plus<br />
cossu, imposant et lourd. Son<br />
câble est détachable et il peut se<br />
replier sur lui-même grâce à de<br />
solides charnières en métal. Mais,<br />
là encore, la qualité d’assemblage<br />
des pièces mécaniques laisse un<br />
peu à désirer.<br />
Sur le terrain, l’Ora ïto Ayrtön<br />
est assez léger et néanmoins<br />
d’un confort un peu spartiate.<br />
Il isole très peu des bruits<br />
ambiants. Certes, le Gïotto ne<br />
tient pas parfaitement sur la tête<br />
lorsque l’on est en mouvement<br />
(il a tendance à ballotter un<br />
peu), il est plus lourd, mais plus<br />
confortable et isolant.<br />
À l’écoute l’Ayrtön, propose un<br />
son un peu maigre, correctement<br />
équilibré et d’une définition<br />
moyenne. L’Ora ïto Gïottto<br />
paraît plus intéressant et mieux<br />
travaillé sur le plan acoustique.<br />
Sa restitution est d’une résolution<br />
limitée. Par contre, la réponse en<br />
fréquence est plus large, avec un<br />
bon grave, des aigus doux, une<br />
homogénéité des timbres et une<br />
sensation d’espace appréciables<br />
ainsi qu’une bonne dynamique.<br />
Spécifications<br />
• Type : clos, supra-auriculaire<br />
• Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
• HP : 40 mm<br />
• Sensibilité : 120 dB<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : 30 mW<br />
• Cordons : amovible, 1,2 m, avec<br />
microphone et commandes<br />
• Poids : environ 310 g<br />
• Accessoires : housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
Gïotto<br />
150 €
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 55<br />
PHILIPS<br />
A1-PRO<br />
Woox Innovations, le département audio de Philips, appartient<br />
désormais au groupe Gibson Brands. Ce transfert n’a<br />
visiblement pas affecté les bonnes habitudes de Philips en<br />
terme de casques, qui nous avait déjà agréablement surpris<br />
avec le Snug en 2011 et plus récemment avec le Fidelio NC1.<br />
Puissance maximale de 2500<br />
mW, conception en collaboration<br />
avec le DJ Armin Van Buuren,<br />
le Philips A1-PRO annonce la<br />
couleur : un casque stable pour<br />
DJ avec une excellente tenue en<br />
puissance. La structure en nylon<br />
TR90 est solide, sobre et épurée.<br />
L’arceau résistant dispose de bras<br />
rotatifs pour pouvoir écouter sur<br />
une seule oreillette avec stabilité<br />
même quand on bouge la tête.<br />
Une réglette permet d’ajuster les<br />
glissières au même niveau. Les<br />
coussinets, pas des plus douillets,<br />
se déclipsent et se remplacent très<br />
facilement, de même que le câble<br />
épais et extensible puisqu’ils sont<br />
commandables sur le site de la<br />
marque.<br />
Une entrée/sortie mini-jack<br />
verrouillable sur chaque oreillette<br />
permet un usage ambidextre et<br />
évite tout risque d’arracher le long<br />
câble. Rien par contre pour assurer<br />
l’usage street : pas de câble<br />
plus court, ni de commandes<br />
smartphone ou de pochette de<br />
rangement. Dommage car la<br />
conception permettrait une<br />
utilisation extérieure, d’autant<br />
que l’A1-PRO se replie à plat.<br />
Une fois enlevées les vis cachées<br />
derrière un fin adhésif recouvert<br />
de mousse sous les coussinets,<br />
on peut détacher le support de la<br />
grille qui protège le moteur des<br />
poussières. Sous cette dernière,<br />
un transducteur 40mm complété<br />
d’un moteur 20mm, au centre<br />
duquel un évent permet d’évacuer<br />
l’air pour éviter la surchauffe.<br />
L’ensemble explique la tenue en<br />
puissance du casque.<br />
La restitution sonore de l’A1-<br />
PRO est remarquablement<br />
propre. L’équilibre tonal plutôt<br />
descendant reste relativement<br />
linéaire, sans trop d’accident.<br />
Contrairement à l’usage sur des<br />
casques DJs du même ordre<br />
de prix, les basses sont lisibles,<br />
détaillées, pas trop poussées.<br />
Testé sur «No One» d’Alicia<br />
Keys, l’A1-PRO donne à sentir<br />
beaucoup de nuances et de<br />
réelles sensations physiques.<br />
Très rare sur un casque de<br />
ce type. Les aigus, atténués<br />
et discrets, ont une touche<br />
d’aération dans les mediums<br />
ce qui évite une restitution trop<br />
étouffée. La tenue en puissance<br />
permet de pousser tranquillement<br />
le volume en gardant des voix<br />
claires sur «Hotel California» des<br />
Gipsy Kings. Le son du A1-PRO<br />
est donc typé mais très efficace<br />
et les amateurs de ce type de<br />
produit y trouveront largement<br />
leur compte.<br />
100 €<br />
Spécifications<br />
• Type : Supra-auriculaire clos<br />
• Réponse : 13Hz à 23kHz<br />
• HP : 40mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 108dB<br />
• Impédance : 16 Ω<br />
• Puissance max. : 2500 mW<br />
• Cordon : extensible 1,4-1,8m,<br />
amovible<br />
• Poids : 245g<br />
• Accessoire : adaptateur 6,3mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
56<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
PARROT<br />
Zik 2.0<br />
Le premier casque Parrot Zik, sorti en 2012, était déjà<br />
un des casques les plus innovants de sa génération.<br />
Mais avec ce modèle de seconde génération, la marque<br />
française va encore plus loin. Le design ainsi que les<br />
performances ont été améliorés et un large choix de<br />
finitions est proposé.<br />
L’arceau, en dehors d’un<br />
rembourrage un peu plus<br />
confortable, n’a pas changé. On<br />
retrouve les mêmes branches<br />
en aluminium avec leur dessin<br />
particulier en forme de virgule.<br />
Par contre, les oreillettes,<br />
tout en ayant à peu près<br />
le même volume, ont été<br />
totalement retravaillées. Elles<br />
sont maintenant revêtues d’une<br />
peau synthétique façon cuir et<br />
adoptent des lignes beaucoup<br />
plus douces et arrondies qui<br />
les font paraître plus discrètes.<br />
Des finitions orange, jaune,<br />
bleue et taupe, sont maintenant<br />
disponibles en plus des versions<br />
noire et blanche.<br />
Sur les oreillettes, on retrouve<br />
la prise de branchement minijack<br />
qui permet de continuer<br />
les écoutes lorsque la batterie<br />
est déchargée, les fonctions<br />
tactiles, notamment de gestion<br />
du volume sur l’oreillette<br />
droite, ou encore les capteurs<br />
désactivant automatiquement<br />
le casque dés qu’on ne le<br />
porte plus. L’ergonomie a aussi<br />
été améliorée avec un bouton<br />
d’activation, maintenant vers<br />
l’arrière, que l’on trouve plus<br />
facilement quand on a le casque<br />
sur les oreilles.<br />
Si le Parrot Zik 2.0 semble serrer<br />
plus fermement les oreilles que<br />
son prédécesseur et que ses<br />
coussinets manquent un peu<br />
d’épaisseur, le confort reste de<br />
bon niveau, de même que le<br />
maintien. Le casque ne risque pas<br />
de glisser des oreilles lorsque l’on<br />
marche.<br />
La gestion du microphone<br />
intégré pour prendre les appels<br />
téléphoniques a également<br />
fait l’objet d’améliorations.<br />
Il est toujours épaulé par un<br />
capteur de conduction osseuse<br />
auquel s’ajoute un réducteur de<br />
bruits parasites plus efficace. Le<br />
système de réduction actif de<br />
bruit ambiant est maintenant<br />
réglable sur plusieurs paliers pour<br />
donner la possibilité de choisir<br />
le degré d’isolation phonique<br />
que l’on souhaite par rapport à<br />
l’environnement extérieur.<br />
L’application Parrot Zik 2.0,<br />
disponible gratuitement sur iOS<br />
et Android, a été enrichie par<br />
rapport à la première version<br />
Parrot Audio Suite. Elle a encore<br />
quelques bogues logiciels (mais<br />
des mises à jour correctives sont<br />
régulièrement disponibles en<br />
téléchargement). Elle possède<br />
maintenant un égaliseur circulaire<br />
plus intuitif et un second<br />
égaliseur paramétrique à cinq<br />
bandes, avec facteur Q variable,<br />
pour des réglages<br />
plus poussés et précis. Les<br />
réglages que l’on réalise sont<br />
directement enregistrés dans la<br />
mémoire du casque et il n’est<br />
donc ensuite plus nécessaire<br />
d’activer l’app Parrot Zik 2.0 pour<br />
avoir le son que l’on cherche. En<br />
outre, l’application donne accès<br />
à de nombreux préréglages<br />
réalisés par des artistes ou des<br />
utilisateurs.<br />
Comme vous l’aurez compris<br />
le Parrot Zik 2.0 est un casque<br />
Bluetooth sans-fil le plus<br />
intelligent, ludique et versatile<br />
que nous connaissions. Il<br />
possède même un mode voyage<br />
qui permet d’économiser sa<br />
batterie pour atteindre une<br />
autonomie allant jusqu’à 18<br />
heures.
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 57<br />
À l’écoute en mode actif sansfil,<br />
le Parrot Zik 2.0, produit un<br />
léger souffle qui heureusement<br />
est très peu gênant. La qualité<br />
de ses circuits d’amplification et<br />
les performances acoustiques<br />
ont beaucoup progressé par<br />
rapport au modèle de première<br />
génération. La restitution<br />
sonore est plus propre et plus<br />
dynamique. En jouant avec les<br />
égaliseurs on peut atteindre des<br />
niveaux et une profondeur dans le<br />
grave surprenants.<br />
Nous avons rarement réussi<br />
à obtenir, même avec des<br />
casques beaucoup plus chers,<br />
une ambiance «danceflor»<br />
aussi entraînante sur la<br />
chanson Hideway de Kiesza,<br />
tout en conservant de<br />
la transparence et de la<br />
présence, une très belle<br />
ouverture et aération<br />
spatiale sur le médium et<br />
le haut spectre, avec un aigu<br />
qui ne brille pas, reste fin et ne<br />
frise pas les tympans.<br />
En mode filaire à partir d’un<br />
iPhone par exemple, lorsque<br />
les circuits internes du casque<br />
sont désactivés, le son est un<br />
peu plus terne, mais conserve<br />
des performances encore très<br />
honorables.<br />
Quand on met les circuits<br />
en action, la restitution<br />
s’améliore, mais chose rare, elle<br />
n’atteint pas tout à fait la qualité<br />
que l’on obtient en liaison sansfil<br />
Bluetooth. Habituellement,<br />
sur les autres casques Bluetooth<br />
que nous testons, c’est toujours<br />
le contraire. Cela prouve donc<br />
que les circuits de réception et<br />
d’amplification du Parrot Zik<br />
2.0 sont réellement au-dessus<br />
du lot. Bravo et Cocorico.<br />
350 €<br />
Spécifications<br />
•Type : casque clos, circum-auriculaire,<br />
sans-fil Bluetooth 3.0 NFC,<br />
convertisseur 24 bits/192 kHz<br />
•Réduction de bruit : de 0 à 35 dB<br />
•Batterie : Li-Ion de 830 mAh, autonomie<br />
de 6 à 18 h selon le mode<br />
•Réponse : 20 Hz à 22 kHz<br />
•HP : 40 mm<br />
•Pression sonore max. : 105 dB<br />
•Cordons : analogique de 1,3 m<br />
•Poids : 270 g<br />
•Accessoires : housse de rangement,<br />
câble de rechargement USB,<br />
microphone et commandes pour<br />
smartphone intégrés au casque<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
58<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
PHILIPS<br />
NC1<br />
Pour concevoir ce casque pour audiophile voyageur,<br />
Philips est parti d’une feuille blanche. Le résultat est un<br />
casque antibruit très compact, ergonomique et efficace.<br />
250 €<br />
Pour ce casque Fidelio NC1, le<br />
département audio de Philips,<br />
qui s’appelle désormais Woox<br />
et fait partie du groupe Gibson,<br />
a demandé à ses ingénieurs<br />
de mettre au point un système<br />
antibruit propriétaire. Ainsi, ce<br />
modèle est d’une conception<br />
inédite et ne ressemble à<br />
aucun autre. Destiné à des<br />
utilisateurs qui bougent et<br />
voyagent beaucoup, le NC1<br />
est très compact et léger. Ses<br />
oreillettes sont de type supraauriculaire<br />
et ne mesurent que 7<br />
cm de diamètre. Elles pivotent<br />
sur 180° pour un pliage à plat et,<br />
grâce à ses charnières, le casque<br />
peut également se replier sur<br />
lui-même. Son arceau est d’une<br />
grande finesse, mais aussi très<br />
souple et l’ensemble, qui se<br />
range dans une petite coque<br />
de transport en similicuir, paraît<br />
d’une bonne robustesse.<br />
La qualité de la finition et le<br />
soin apporté au design sont,<br />
comme d’habitude chez Philips,<br />
d’excellent niveau. L’arceau<br />
est habillé d’un joli revêtement<br />
caoutchouteux «soft touch»,<br />
tandis que les oreillettes sont<br />
protégées par des coques en<br />
aluminium avec un traitement de<br />
surface gris métal, légèrement<br />
brillant, très réussi.<br />
L’ergonomie de ce casque est elle<br />
aussi très bien pensée. Outre son<br />
poids plume, le Philips Fidelio<br />
NC1 est également confortable.<br />
Ses oreillettes sont d’épais<br />
coussinets en forme de matelas<br />
qui couvre toute leur surface<br />
interne. Chacun de ces coussinets<br />
intègre un large anneau en<br />
mousse à mémoire de forme qui<br />
épouse très bien la forme des<br />
pavillons auditifs de l’utilisateur<br />
et procure déjà un bon niveau<br />
d’isolation phonique passive.<br />
Le mode d’emploi du<br />
Fidelio NC1 va enfin au<br />
plus simple. Le système<br />
antibruit s’active ou se<br />
désactive facilement, sans<br />
interrompre la musique,<br />
grâce au bouton à glissière<br />
placé sous l’oreillette<br />
gauche. La batterie<br />
intégrée, qui assure une<br />
autonomie de 30 heures,<br />
se recharge grâce au port<br />
micro-USB de l’oreillette<br />
droite et le câble fourni. Le<br />
cordon de raccordement, avec<br />
microphone pour prendre<br />
les appels téléphoniques, ne<br />
possède qu’une seule commande<br />
(décrocher/raccrocher ou lecture/<br />
pause) compatible avec tous les<br />
smartphones.<br />
À l’écoute, le Fidelio NC1<br />
brille par son efficacité en<br />
toutes situations. Il est équipé<br />
de transducteurs de 40 mm et<br />
d’un système antibruit à double<br />
capteur (intérieur et extérieur) au<br />
fonctionnement bien optimisé.<br />
Sa restitution est relativement<br />
neutre, avec une courbe très<br />
légèrement physiologique se<br />
manifestant par une petite<br />
rondeur dans le haut grave et un<br />
peu de brillance dans l’aigu. Les<br />
meilleurs résultats sont obtenus<br />
lorsque le système antibruit est<br />
activé. Les basses ont alors plus<br />
d’ampleur et de punch tandis<br />
que le registre médium est plus<br />
présent et aéré. Cependant, les<br />
performances en mode passif<br />
restent proches et d’un niveau<br />
très correct. Le Fidelio NC1<br />
affiche une bonne sensibilité,<br />
mais demande que l’on mette<br />
un peu de volume pour avoir un<br />
son sympa, naturel, entrainant et<br />
dynamique. À très faible niveau,<br />
le rendu sonore peut paraître de<br />
temps en temps un peu terne et<br />
timide.<br />
Le système antibruit est<br />
efficace pour un casque supraauriculaire.<br />
Il produit un souffle<br />
très discret, agit de façon douce<br />
et absolument pas perturbante.<br />
Pour bénéficier de ses<br />
performances de réduction du<br />
bruit, il faut juste chercher un peu<br />
le bon calage devant les pavillons<br />
auditifs pour qu’il y ait le moins<br />
de fuites d’air possible entre les<br />
oreilles et les coussinets.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, supra-auriculaire,<br />
antibruit<br />
•Batterie : autonomie de 30 heures<br />
•Réponse : 7 Hz à 25 kHz<br />
•HP : 40 mm<br />
•Impédance : 16 ohms<br />
•Puissance max. : 150 mW<br />
•Cordons : 1,2 m avec microphone<br />
et commande pour smartphone<br />
•Poids : 191 g<br />
•Accessoires : mallette de rangement,<br />
adaptateur prise avion, câble<br />
USB pour recharge de la batterie<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
Une étude acoustique soignée<br />
HP50, casque nomade premium<br />
Le NAD-VISO HP50 brille par sa grande<br />
cohérence, la qualité de ses timbres<br />
et aussi cet élan musical qui caractérise<br />
la marque. La sonorité est claire,<br />
plutôt axée sur la limpidité mais sans<br />
excès véritable. Une totale réussite.<br />
Source Diapason<br />
HP50 VISO SERIE VISO<br />
Casque 32 Ω<br />
Ce casque remarquable de NAD, au design pur et avant-gardiste, conjugue la meilleure<br />
performance de sa catégorie, à un confort<br />
d’écoute incroyable. Doté de la technologie RoomFeel ®, (technologie empruntée à la<br />
célèbre marque d’enceintes PSB), ce casque vous apportera un son net et dynamique.<br />
Le résultat est un casque d’écoute novateur avec une scène sonore très élargie.<br />
Deux entrées sur chaque partie du casque, et un étui de voyage personnalisé ajoute de<br />
la convivialité au VISO HP 50.<br />
Le NAD VISO HP50 est un casque isolé du bruit passif qui rend tout simplement l’écoute<br />
incroyable.<br />
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C<strong>ON</strong>NECTIQUE HIFI/HOME CINEMA n MEUBLES ET SUPPORTS D’ECRANs n ELECTR<strong>ON</strong>IQUE n ENCEINTES ACOUSTIQUES
60<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
PH<strong>ON</strong><strong>ON</strong><br />
SMB-D2<br />
De prime abord, ce casque semble d’une conception<br />
un peu archaïque datant d’un autre siècle. Pourtant,<br />
il a reçu des critiques très élogieuses de la part<br />
de nos confrères du web et de la presse étrangère.<br />
Phonon est une société<br />
japonaise, dédiée à l’audio, un<br />
peu ésotérique.<br />
Totalement inconnue en France,<br />
elle propose des câbles,<br />
d’étranges fluides et systèmes<br />
d’optimisation acoustique ainsi<br />
que ce casque «Subtonic Monitor<br />
Basic» SMB-02.<br />
D’emblée, la réalisation de ce<br />
modèle semble assez artisanale<br />
utilisant des méthodes de<br />
construction qui date d’un autre<br />
siècle et des matériaux qui n’ont<br />
rien de très luxueux. Les coques<br />
sont en plastique noir mat, les<br />
coussinets manquent un peu<br />
d’épaisseur et sont recouverts<br />
d’une peau synthétique plissée<br />
un peu cheap. L’arceau est<br />
constitué de simples lames<br />
métalliques à glissières, habillées<br />
d’un manchon de plastique<br />
souple légèrement rembourré.<br />
Le câble de raccordement de 3<br />
mètres paraît par contre plus<br />
sérieux. Il est solidaire du casque<br />
(ce qui est peu dommage), mais<br />
il est d’une épaisseur importante<br />
avec conducteurs en cuivre<br />
désoxygéné en fil de Litz et un<br />
beau connecteur plaqué or.<br />
À l’intérieur des oreillettes du<br />
Phonon SMB-02, on constate<br />
aussi un véritable travail artisanal<br />
d’optimisation acoustique. Les<br />
transducteurs sont de 40 mm<br />
de diamètre avec des moteurs<br />
à aimant néodyme assez petit,<br />
mais, sur la version spéciale du<br />
SMB-02, optimisée pour l’ampliconvertisseur<br />
Korg DS-DAC<br />
que nous avons<br />
reçu pour test, on<br />
note la présence de<br />
plusieurs plaques de<br />
cuivre de blindage,<br />
des moletons de<br />
laine synthétique et<br />
mousse bitumineuse<br />
pour amortir la charge,<br />
ainsi que plusieurs petites<br />
ouvertures vers l’extérieur<br />
faisant office d’évents d’accord<br />
bass-reflex.<br />
Sur le terrain, le Phonon SMB-<br />
02 n’est pas le casque le plus<br />
confortable que nous ayons<br />
porté, mais il n’est pas non<br />
plus inconfortable. Bien que ce<br />
soit un modèle conçu pour un<br />
usage à la maison ou en studio,<br />
sa sensibilité est élevée et son<br />
impédance assez basse. Un<br />
simple smartphone suffit donc à<br />
l’alimenter.<br />
La restitution sonore est assez<br />
transparente. Ce casque laisse<br />
parler la source et les qualités<br />
de l’enregistrement plutôt<br />
que d’imposer sa propre<br />
personnalité. Certes, le grave<br />
pourrait être un peu plus profond<br />
et percutant et l’aigu moins<br />
brillant, mais le médium bénéficie<br />
d’une jolie ouverture, qui rend<br />
justice à la richesse des timbres<br />
des voix ou des instruments<br />
acoustiques. Le Phonon SMB-<br />
02 a donc des talents musicaux<br />
certains, mais aussi quelques<br />
défauts qui font paraître son prix<br />
de 350 € un peu trop élevé par<br />
rapport à la concurrence.<br />
350 €<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 98 dB/1 kHz/1 mW<br />
•Impédance : 40 Ω<br />
•Puissance max. : 1300 mW<br />
•Cordon : 3 m<br />
•Poids : 298 g<br />
•Accessoires : adaptateur<br />
jack 6,35 mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
62<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
RUDISTOR<br />
Chroma MD2<br />
RudiStor est une petite marque<br />
italienne spécialisée dans les<br />
amplis audiophiles pour casques<br />
dont certains à tubes ou en classe<br />
A. Son seul et unique casque,<br />
le Chroma MD2, est un modèle<br />
de conception artisanale, mais à<br />
l’acoustique très soignée.<br />
850 €<br />
Avec son look vintage, le<br />
RudiStor Chroma MD2 pourrait<br />
faire penser à un casque<br />
datant de l’époque de la TSF.<br />
Et pourtant, il s’agit bien d’un<br />
modèle actuel, d’une conception<br />
typiquement audiophile et<br />
soigneusement optimisée. Son<br />
apparence est ésotérique, mais<br />
peu importe, puisque c’est un<br />
casque à porter à la maison et<br />
non dans la rue.<br />
L’arceau du Chroma MD2<br />
est d’une construction assez<br />
rudimentaire. Il fait appel à<br />
de simples tiges et lames de<br />
métal et mériterait l’emploi de<br />
matériaux plus luxueux. Il est<br />
cependant habillé d’un bandeau<br />
rembourré en vrai cuir et présente<br />
l’avantage d’être très léger.<br />
Les écouteurs de ce casque<br />
RudiStor sont, par contre, des<br />
réalisations haut de gamme.<br />
Chacun est constitué d’un<br />
cylindre en aluminium usiné<br />
avec beaucoup de précision. La<br />
charge est ouverte à l’arrière,<br />
et, à l’intérieur, se trouve un<br />
transducteur de 53 mm doté<br />
d’un moteur à aimant néodyme<br />
et d’un diaphragme en mylar. Du<br />
liège naturel a été choisi pour<br />
réaliser l’amortissement interne<br />
tandis que les coussinets sont<br />
taillés dans une mousse alvéolaire<br />
à bulles très fines. Ils forment<br />
d’énormes boudins autour des<br />
oreilles de l’utilisateur, laissant<br />
circuler l’air.<br />
Enfin, le câble de raccordement<br />
qui mesure 2,5 m est constitué<br />
de conducteurs en fil de Litz<br />
avec isolant en soie et silicone.<br />
Contrairement à beaucoup de<br />
modèles Hi-fi de sa catégorie, le<br />
Chroma MD2 est d’un poids très<br />
modéré. Au premier contact, il<br />
donne l’impression de flotter un<br />
peu sur la tête, mais s’avère d’un<br />
confort correct.<br />
Sur le terrain le Chroma MD2<br />
n’est pas spécialement difficile<br />
à alimenter, puisque son<br />
impédance n’est que de 60 ohms<br />
et sa sensibilité suffisante pour<br />
se contenter d’un petit ampli<br />
casque.<br />
À l’écoute, ce casque délivre<br />
un son majestueux et ample.<br />
Le registre grave est profond,<br />
chaleureux, avec un peu de<br />
rondeur et les timbres ont<br />
beaucoup de matière. La<br />
restitution sonore est très<br />
aérée, avec une belle image<br />
stéréophonique, large et<br />
profonde. Les instruments<br />
acoustiques et les voix ont de<br />
magnifiques tessitures tout<br />
en bénéficiant de beaucoup<br />
de détails et de présence. Le<br />
Chroma MD2 réussi à concilier<br />
un haut niveau de transparence<br />
en évitant tout aspect chirurgical<br />
ou agressivité. Il met très bien en<br />
valeur les qualités de la source<br />
ou de l’enregistrement, mais n’en<br />
souligne jamais trop les défauts.<br />
C’est un véritable casque<br />
audiophile, dans le meilleur<br />
sens du terme, généreux,<br />
avec des timbres rutilants, aussi<br />
séduisant sur de la musique<br />
classique ou acoustique que sur<br />
de l’Electro ou de la Pop.<br />
Spécifications<br />
•Type : ouvert, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 15 Hz à 27 kHz<br />
•HP : 53 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 101 dB/1 kHz<br />
•Impédance : 60 Ω<br />
•Puissance admissible max. : n.c.<br />
•Cordons : 2,5 m<br />
Poids : 250 g<br />
•Accessoires : mallette<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
Magnat.LZR 980<br />
Une dynamique excellente. Des aigus ultra-clairs. Des basses rofondes. Réalisés par des<br />
composants exclusifs et la technologie laser. Les haut-parleurs «metal core» assurent<br />
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64<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
SAMSUNG<br />
Level On<br />
Samsung, plus connu pour ses smartphones et<br />
téléviseurs, a lancé en 2014 la gamme de casques et<br />
écouteurs Level. Le Level On est, comme son nom<br />
l’indique, le casque supra-auriculaire de cette gamme.<br />
il a été spécialement conçu pour accompagner les<br />
smartphones et tablettes de marque Samsung.<br />
150 €<br />
Sorti de son étui feutré, la<br />
prise en main du Level On est<br />
très agréable. Principalement<br />
construit en plastique, le casque<br />
est agréable au toucher. Le<br />
bandeau rembourré de cuir<br />
synthétique et les oreillettes<br />
pivotantes, dotées de moelleux<br />
coussinets de 15 mm d’épaisseur<br />
donnent une agréable sensation<br />
de confort et de stabilité pour<br />
une utilisation du casque à la<br />
maison comme en extérieur.<br />
La conception est soignée et<br />
raffinée. On regrette cependant<br />
le manque d’originalité du<br />
design. Le Level On ressemble<br />
beaucoup au Solo 2 de Beats, ce<br />
qui laisse à penser qu’il aurait été<br />
conçu pour le concurrencer.<br />
Le câble amovible mesure 1,3 m.<br />
Il est équipé d’une commande<br />
avec microphone pour prise<br />
d’appel téléphonique et contrôle<br />
de la lecture musicale. Comme<br />
on pouvait s’y attendre, la<br />
compatibilité de la commande<br />
est optimale avec les produits<br />
Samsung. Elle reste partiellement<br />
configurable avec l’application<br />
Smart Key sous Android, mais<br />
incompatible avec les produits<br />
Apple iOS.<br />
L’assemblage du casque est<br />
soigné, avec de gros pivots,<br />
d’une bonne souplesse, au<br />
niveau des oreillettes. L’arceau<br />
d’une grande flexibilité, ne paraît<br />
pas d’une robustesse à toute<br />
épreuve, mais ses charnières<br />
métalliques renforcées sont<br />
solides et permettent de replier<br />
le casque pour un gain de place<br />
maximum au rangement.<br />
Les coques des oreillettes<br />
offrent une charge acoustique<br />
un peu faible mais sont bien<br />
rigides et étanches ce qui<br />
minimise les vibrations parasites.<br />
Les transducteurs mesurent 40<br />
mm de diamètre et ils sont dotés<br />
de sérieux moteurs ventilés<br />
qui optimisent les basses et<br />
améliorent la tenue en puissance.<br />
A l’écoute, le son est chaud<br />
avec une définition correcte.<br />
On note une prééminence des<br />
basses, sans qu’elles ne soient<br />
excessives. Le casque offre une<br />
bonne isolation phonique pour<br />
un modèle supra-auriculaire, ce<br />
qui permet une utilisation en<br />
extérieur ou dans les transports.<br />
Le médium est coloré avec un<br />
peu de chaleur dans le basmédium.<br />
Malgré une petite<br />
pointe de dureté dans le hautmédium,<br />
les aigus restent de<br />
leur côté relativement doux.<br />
La restitution manque par<br />
conséquent un peu d’ouverture<br />
sur un morceau comme «One<br />
Drop» de Bob Marley, qui solicite<br />
beaucoup les graves et les aigus<br />
avec des chœurs qui montent très<br />
haut dans le spectre. Par contre,<br />
sur des extraits plus classique,<br />
comme la sonate n°8 de Mozart,<br />
le jeu du piano est élégant et<br />
la restitution met en valeur la<br />
belle sonorité de la caisse de<br />
l’instrument. Le Samsung Level<br />
On affiche par ailleurs une assez<br />
bonne tenue en puissance. Le<br />
son reste propre lorsque l’on<br />
pousse le volume. Les coques<br />
ne produisent pas de colorations<br />
parasites tandis que les timbres<br />
gardent leur<br />
douceur et<br />
la scène sonore<br />
reste aérée.<br />
Le Level On de<br />
Samsung est<br />
donc un casque<br />
polyvalent. Il<br />
manque cependant<br />
d’originalité dans la conception<br />
et ses caractéristiques audio ne<br />
le démarquent pas suffisamment<br />
des autres concurrents du même<br />
ordre de prix pour en faire un<br />
casque exceptionnel.<br />
Spécifications<br />
• Type : Supra-auriculaire clos<br />
• Réponse : 3Hz à 28kHz<br />
• HP : 40 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 100 dB<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Cordon : 1,3 m amovible avec<br />
microphone et commande<br />
• Poids : 220g<br />
• Accessoire : housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 65<br />
Level Over<br />
Grand frère sans-fil du Samsung<br />
Level On, le Level Over est un<br />
casque Bluetooth imposant,<br />
circum-auriculaire qui offre des<br />
fonctionnalités tactiles et une<br />
réduction active du bruit. Une<br />
inflation de fonctionnalités<br />
qui, malheureusement, ne se<br />
traduit pas par une hausse des<br />
performances.<br />
300 €<br />
Comme les autres produits de<br />
la gamme Level de Samsung,<br />
le Level Over est élégant et<br />
agréable à porter. Le cuir<br />
synthétique apposé sur le<br />
bandeau rembourré, les épais<br />
coussinets et les oreillettes<br />
pivotantes permettent un bon<br />
confort même quand on utilise<br />
le casque de façon prolongée.<br />
L’arceau en polycarbonate paraît<br />
plus solide que sur Level On et le<br />
Level Over tient bien sur la tête,<br />
ce qui permet un usage nomade<br />
malgré un poids important. Cela<br />
d’autant que le casque dispose<br />
d’une commande sur le câble<br />
et d’un panneau tactile sur<br />
l’oreillette droite, pratique en<br />
extérieur.<br />
On regrette néanmoins que le<br />
Level Over soit encombrant.Et ce<br />
malgré le fait qu’il est possible<br />
de replier les oreillettes l’une sur<br />
l’autre pour le ranger.<br />
On note que ce casque est<br />
fourni avec une bonne série<br />
d’accessoires : une mallette de<br />
rangement et une housse pour<br />
les câbles, un adaptateur pour les<br />
prises d’avion et un chargeur USB.<br />
La liaison Bluetooth compatible<br />
AptX est facile à appairer. La<br />
compatibilité est optimale avec<br />
les appareils Samsung. Pour les<br />
appareils Android, il est possible<br />
de télécharger l’application<br />
Samsung Level afin de piloter<br />
le casque dont les fonctions<br />
s’inspirent largement de celles du<br />
Parrot Zik, telles que l’égaliseur<br />
par exemple. Le Level Over a,<br />
tout comme le Parrot Zik, une<br />
fonction tactile sur le côté de<br />
l’oreillette qui permet avec<br />
les appareils compatibles de<br />
piloter la lecture de musique, le<br />
volume ou de prendre des appels<br />
téléphoniques. On regrette<br />
comme sur le Level On, que la<br />
compatibilité pour les appareils<br />
autres que Samsung soit limitée,<br />
voire inexistante pour ce qui<br />
est de l’application sous iOS.<br />
Le casque porte un microphone<br />
intégré, pratique pour l’utilisation<br />
téléphonique et les commandes<br />
vocales via l’application S Voice<br />
pour les adeptes de la marque<br />
coréenne. La réduction active de<br />
bruit est quant à elle limitée aux<br />
basses, d’une efficacité modérée,<br />
pas à la hauteur des prétentions<br />
du casque.<br />
La fabrication du casque est<br />
propre et on remarque les<br />
membranes en bio-cellulose<br />
des transducteurs de 50 mm,<br />
ce qui rappelle des casques<br />
plus hauts de gamme comme<br />
ceux du fabriquant japonais<br />
Fostex. La charge acoustique<br />
de ces transducteurs est très<br />
réduite puisqu’elle n’occupe<br />
qu’une petite partie des coques<br />
des oreillettes. En contrepartie,<br />
l’isolation phonique est très<br />
bonne. Enfin, On regrette que la<br />
batterie d’alimentation intégrée<br />
soit soudée à l’intérieur de la<br />
coque d’une des oreillettes, sans<br />
trappe d’accès, ce qui empêche<br />
son remplacement.<br />
A l’écoute, le Samsung Level<br />
Over se révèle décevant. En<br />
liaison Bluetooth, le grave est<br />
mou, boomy, avec un medium<br />
étouffé et des aigus métalliques.<br />
En liaison filaire, la restitution est<br />
à peine plus satisfaisante, avec<br />
un grave gonflé et chaleureux,<br />
un medium certes plus clair et<br />
propre et des aigus un peu moins<br />
métalliques. Si le casque garde<br />
une bonne tenue en puissance<br />
et une scène ample, ses<br />
performances acoustiques restent<br />
bien en deçà de nos espérances.<br />
Le bilan n’est donc pas très<br />
positif pour le Samsung Level<br />
Over qui manque d’originalité au<br />
niveau de la conception et déçoit<br />
à l’écoute.<br />
Spécifications<br />
• Type : Circum-auriculaire clos,<br />
Bluetooth avec réducteur de bruit<br />
• Réponse : 5 Hz à 32 kHz<br />
• HP : 50 mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : 105 dB<br />
• Impédance : 40 Ω<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Cordon : 1,2 m (amovible, microphone,<br />
commande)<br />
• Poids : 350 g<br />
• Accessoires : mallette et trousse<br />
de de rangement, câble USB, adaptateur<br />
avion<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
66<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
SENNHEISER<br />
Momentum In-Ear<br />
Après les casques Momentum et Momentum<br />
On-Ear, Sennheiser complète sa gamme à succès<br />
par une paire d’écouteurs intra-auriculaires tout<br />
simplement baptisé « In-Ear ».<br />
Comme on pouvait s’y attendre<br />
de la part d’un modèle<br />
de la gamme Momentum<br />
de Sennheiser, la paire<br />
d’écouteurs In-Ear s’inscrit<br />
dans une approche stylée du<br />
luxe abordable. Cette paire<br />
d’écouteurs n’est pas conçue<br />
pour faire du sport ni pour en<br />
avoir un usage professionnel,<br />
mais pour les audiophiles<br />
nomades urbains qui soignent<br />
leur look. L’ensemble et chacun<br />
de ses éléments ont un design<br />
particulièrement travaillé, soigné<br />
et recherché. Aucun détail<br />
ne paraît avoir été laissé au<br />
hasard.<br />
Ainsi chaque oreillette du<br />
Momentum In-Ear se termine<br />
par un téton en forme de pied<br />
de verre qui porte le logo de la<br />
marque sur une plaque en finition<br />
chrome irisé. Sur le dessous de ce<br />
téton, un petit anneau serre de<br />
guide au câble afin de l’écarter<br />
légèrement de l’oreille et qu’il ne<br />
frotte pas sur le lobe. Ce câble<br />
est plat et biton, avec une face<br />
noire et l’autre de couleur. Sur<br />
l’une de ses branches, il porte<br />
un microphone et trois boutons<br />
pour la prise d’appel ainsi que le<br />
pilotage des fonctions depuis un<br />
smartphone.<br />
À ce sujet, attention, deux<br />
versions du Momentum In-Ear<br />
sont proposées. Celle portant<br />
la référence M2 IEG (G pour<br />
« Galaxy ») est adapté aux<br />
appareils Android tandis que<br />
celle référencée M2 IEI (I pour<br />
« iOS ») est prévue pour les<br />
appareils Apple.<br />
Toujours en ce qui concerne<br />
le design on remarque la prise<br />
de raccordement coudée,<br />
toute petite et pourtant bien<br />
renforcée, ou encore le petit<br />
serre-câble coulissant qui donne<br />
la possibilité de pincer le câble<br />
sous le cou pour qu’il ne ballotte<br />
pas trop. Sur le plan technique,<br />
le Momentum In-Ear n’est pas<br />
non plus en reste. Dans chacune<br />
de ses oreillettes, habillées d’une<br />
coque en matériau de synthèse<br />
en finition couleur métallisée, est<br />
logé un transducteur propre<br />
à Sennheiser d’environ 8 mm<br />
de diamètre. Ce transducteur<br />
bénéficie d’un guide d’onde<br />
entièrement en métal afin<br />
d’obtenir un son plus pur et<br />
sans colorations ou résonances<br />
parasites.<br />
Le Momentum In-Ear est fourni<br />
avec un enrouleur de câble et<br />
une jolie petite mallette renforcée<br />
de rangement. Néanmoins, nous
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 67<br />
avons été déçus par le package<br />
d’accessoires fournis avec ces<br />
écouteurs. Il ne comporte<br />
en tout que trois paires<br />
d’embouts en silicone de tailles<br />
différentes, celle préinstallée<br />
sur les écouteurs et deux de<br />
réchange. Cela n’est pas très<br />
riche.<br />
Sur le terrain, au premier contact,<br />
on cherche un peu comment<br />
enfiler correctement ces<br />
oreillettes. Jeter un œil sur la<br />
notice d’utilisation avant, pour<br />
bien repérer l’oreillette gauche<br />
de l’oreillette droite peut être<br />
utile. Une fois les écouteurs bien<br />
placés, on les apprécie pour leur<br />
confort et leur gabarit réduit.<br />
Leur câble produit quelques<br />
effets microphoniques lorsque<br />
l’on est en mouvement, mais<br />
l’isolation acoustique par rapport<br />
aux bruits extérieurs est bonne et<br />
le maintien est correct, sans plus<br />
(le Momentum In-Ear n’est pas<br />
fait pour courir).<br />
À l’écoute, l’équilibre tonal<br />
du Momentum In-Ear est à la<br />
fois légèrement physiologique<br />
et descendant. Les graves<br />
sont puissants, profonds,<br />
presque physiques parfois et<br />
heureusement, ils ne bavent<br />
pas. Certes, ils ont du corps, de<br />
l’assise, voire de l’embonpoint,<br />
mais restent très propres. Ils<br />
ont du punch et de l’impact. Le<br />
médium paraît en comparaison,<br />
un peu retrait. Il pourrait être<br />
plus aéré, mais sa définition reste<br />
de très bon niveau tandis que<br />
l’aigu apporte une pointe de<br />
brillance qui éclaire la restitution.<br />
Pour une utilisation dans un<br />
lieu calme, la restitution sonore<br />
du Momentum In-Ear pourra<br />
sembler un peu trop typée<br />
à certains utilisateurs. Par<br />
contre, dans une situation de<br />
nomadisme notamment dans<br />
les transports, elle se révèle<br />
parfaitement adaptée. Le<br />
gros grave du Momentum In-<br />
Ear compense très bien l’effet<br />
de masque dans les basses<br />
fréquences que produit les bruits<br />
de roulement d’un train ou les<br />
réacteurs d’un avion dans la<br />
cabine. Le médium étant moins<br />
perturbé par les bruits ambiants,<br />
il en ressort avec une belle<br />
limpidité. Il n’est pas nécessaire<br />
de pousser le son pour ressentir<br />
des sensations et de bonnes<br />
vibrations lorsque l’on est dans<br />
un lieu bruyant. Cependant (et<br />
en le faisant avec modération<br />
pour ne pas s’abîmer l’audition),<br />
il est possible de pousser le<br />
niveau, car la sensibilité du<br />
Momentum In-Ear est très<br />
bonne et sa tenue en puissance<br />
est excellente.<br />
100 €<br />
Spécifications<br />
•Type : intra-auriculaires<br />
•Réponse : 15 Hz à 22 kHz<br />
•HP : 8 mm environ (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 118 dB/1 kHz/1 Vrms<br />
•Impédance : 18 Ω<br />
•DHT:
68<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
SENNHEISER<br />
350 €<br />
HD8 DJ<br />
Le HD8 est le modèle haut de<br />
gamme d’une nouvelle famille de<br />
casques dédiés aux pros et plus<br />
particulièrement aux DJ, un marché<br />
où Sennheiser n’était pas encore<br />
reconnu comme un spécialiste, mais<br />
sur lequel il a maintenant toutes les<br />
chances de s’imposer.<br />
Annoncée à l’occasion du CES<br />
2014 de Las Vegas, la gamme<br />
Deejing de Sennheiser comporte<br />
trois modèles le HD6 Mix (250 €),<br />
le HD7 DJ (300 €) et le HD8 DJ<br />
(350 €) que nous testons ici.<br />
Avec une impédance nominale<br />
de 95 ohms, le HD8 DJ n’est<br />
pas fait pour fonctionner sur la<br />
sortie casque d’un smartphone.<br />
Il est plus destiné à une utilisation<br />
en Home Studio, raccordé à<br />
un ampli casque de bonne<br />
puissance. Un baladeur haut de<br />
gamme comme le Cowon Plenue<br />
1, ayant une puissance de sortie<br />
suffisamment importante, peut<br />
cependant suffire.<br />
Dédié à un usage intensif,<br />
sans ménagement, le HD8<br />
DJ est d’une construction<br />
particulièrement robuste. Son<br />
arceau est un bandeau en<br />
matériau synthétique, résistant à<br />
la torsion et bien rembourré. Les<br />
articulations de ses oreillettes<br />
sont de gros anneaux en métal,<br />
donnant une latitude de rotation<br />
de 270°, pour replier le casque<br />
sur lui même, ou faire des<br />
écoutes d’une seule oreille.<br />
À l’intérieur des oreillettes qui<br />
fonctionnent en charge close,<br />
on retrouve des transducteurs<br />
de haute qualité, propre à<br />
Sennheiser, d’environ 40 mm<br />
de diamètre, qui avec leur<br />
diaphragme d’apparence laiteuse<br />
et leurs striures concentriques<br />
très fines, ressemblent beaucoup<br />
aux modèles qui équipent<br />
le fameux HD25-1 II. Ici, les<br />
transducteurs sont implantés de<br />
façon légèrement désaxée afin<br />
d’offrir une meilleure sensation<br />
de spatialisation.<br />
Le Sennheiser HD8 DJ est livré<br />
avec une mallette de rangement<br />
luxueuse et compacte, ainsi que<br />
deux câbles interchangeables<br />
que l’on peut brancher<br />
indifféremment sur l’oreillette<br />
droite ou l’oreillette gauche. Un<br />
de ces câbles est en torsade et<br />
donc extensible de 1,5 à 3 m.<br />
Pour assurer un bon maintien<br />
et une très bonne isolation<br />
phonique, le HD8 DJ serre<br />
assez fortement les oreilles.<br />
Il n’en demeure pas moins<br />
confortable, même lorsqu’on<br />
le porte de façon prolongée.<br />
Dans son emballage, on trouve<br />
aussi une paire de coussinets de<br />
rechange. Contrairement à ceux<br />
montés d’origine, recouverts<br />
d’une peau lisse en similicuir, ces<br />
derniers sont un peu plus épais et<br />
habillés de feutrine.<br />
A l’écoute, la qualité, la<br />
profondeur, la puissance et<br />
l’impact du registre grave font<br />
partie des gros points forts<br />
du HD8 DJ, surtout lorsque<br />
l’on utilise les coussinets avec<br />
habillage en feutrine. Les basses<br />
produites par ce casque sont<br />
réellement monumentales, très<br />
physiques et l’équilibre tonal<br />
est clairement descendant.<br />
Néanmoins, ce trait de caractère<br />
n’efface pas la précision des<br />
registres médium et aigu. Le<br />
Sennheiser HD8 DJ est en effet<br />
un véritable outil de travail, qui<br />
permet d’entendre énormément<br />
de détails. Sa restitution est<br />
extrêmement propre, parfois<br />
à la limite du chirurgical, mais<br />
toujours avec des performances<br />
totalement inhabituelles pour<br />
un modèle positionné à 350 €.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 8 Hz à 30 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 115 dB/1 kHz/1 Vrms<br />
•Impédance : 95 Ω<br />
•Puissance max. : 500 mW<br />
•Cordons : deux câbles (un droit de<br />
3 m et un spiralé extensible de 1,5<br />
à 3 m)<br />
•Poids : 280 g<br />
•Accessoires : mallette de rangement,<br />
adaptateur jack 6,35 mm,<br />
deux paires de coussinets différents<br />
pour les oreillettes<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
EPH-M200<br />
Casque Intra-auriculaires Dynamique<br />
Premier casque intra-auriculaire au monde* à disposer<br />
de conduit en β-titanium, le casque EMH-M200<br />
propose un son naturel et riche produit grâce à une<br />
technologie révolutionnaire.<br />
Conduit β -Titanium<br />
* : recherches internes (avril 2014) www.yamaha.fr
70<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
S<strong>ON</strong>Y<br />
MDR-1ADAC<br />
Curieux concept que ce nouveau modèle haut de<br />
gamme de chez Sony. On peut s’en servir comme d’un<br />
casque classique, mais il dispose de convertisseurs,<br />
d’amplis intégrés ainsi que de ports USB qui permettent<br />
de le relier directement en numérique à un smartphone,<br />
une tablette ou un ordinateur.<br />
300 €<br />
Le MDR-1ADAC s’inscrit dans la<br />
série des casques haut de gamme<br />
MDR-1 de Sony dont nous avons<br />
déjà testé plusieurs modèles,<br />
comme par exemple le MDR-<br />
1RBT que nous avions beaucoup<br />
apprécié. Il reprend exactement<br />
la même apparence sobre,<br />
imposante et classieuse que ses<br />
congénères, mais apporte des<br />
fonctions inédites.<br />
En quelque sorte, on peut<br />
dire que le MDR-1ADAC<br />
est un produit qui permet<br />
à l’audiophile de faire des<br />
économies. Car au lieu d’acheter<br />
plusieurs convertisseurs et<br />
amplificateurs casque pour<br />
ses ordinateurs, tablettes et<br />
smartphones, l’utilisateur a ici<br />
un produit compatible avec les<br />
sorties numériques de tous ses<br />
périphériques.<br />
En effet, le Sony MDR-1ADAC<br />
intègre un ampli, une batterie<br />
rechargeable annoncée pour une<br />
autonomie de 8 heures et un<br />
convertisseur compatible avec<br />
les flux PCM jusqu’à 24 bits/192<br />
kHz ou DSD jusqu’à 5,6 MHz.<br />
Son oreillette gauche est en<br />
outre munie de deux ports USB<br />
et le casque est fourni avec de<br />
nombreux câbles. Il est possible<br />
de le relier directement en<br />
numérique à la sortie USB d’un<br />
PC ou Mac, à la sortie Lightning<br />
d’un appareil iOS de dernière<br />
génération, à la sortie VM d’un<br />
Walkman ou au port micro-USB<br />
d’un smartphone Xperia de Sony.<br />
Lorsque l’on est raccordé à une<br />
source numérique, le réglage<br />
du volume sonore peut se faire<br />
depuis la source, mais le MDR-<br />
1ADAC possède également une<br />
grosse molette, pas très élégante,<br />
sur son oreillette droite, qui<br />
donne la possibilité d’affiner le<br />
réglage de sensibilité.<br />
Enfin, ce casque Sony est fourni<br />
avec un câble analogique muni<br />
de connecteurs mini-jack à trois<br />
contacts et il peut donc être<br />
utilisé comme un modèle passif<br />
standard.<br />
Malgré tout cela, nous trouvons<br />
qu’il manque cruellement un<br />
élément au tableau : un boîtier<br />
avec commandes et microphone<br />
permettant de prendre ou passer<br />
les appels depuis un smartphone.<br />
Sur un casque aussi innovant, cet<br />
oubli nous paraît à la limite de<br />
l’aberration.<br />
Pour juger des résultats sonores,<br />
nous avons essayé le Sony MDR-<br />
1ADAC en mode numérique/actif<br />
et en mode analogique/passif.<br />
Dans les deux cas, la signature<br />
acoustique reste proche. La<br />
restitution est assez chaleureuse<br />
avec des basses généreuses et<br />
un aigu brillant, voire parfois un<br />
peu trop scintillant. La définition<br />
est correcte, sans plus, même<br />
à partir de fichier encodé en<br />
qualité CD ou Audio HD.<br />
Nous avons aussi constaté qu’un<br />
bon petit DAC USB avec sortie<br />
casque permet d’obtenir souvent<br />
de meilleurs résultats qu’en<br />
utilisant les étages d’amplification<br />
et de conversion intégrés au<br />
MDR-1ADAC, car ces derniers<br />
délivrent un registre grave un peu<br />
trop mou, avec une puissance<br />
acoustique limitée. Néanmoins<br />
si l’on compare ces étages à la<br />
sortie audio d’un smartphone,<br />
alors on gagne un peu en<br />
définition et richesse dans le<br />
registre médium.<br />
Le Sony MDR-1ADAC est donc<br />
un produit fort innovant, pas<br />
désagréable à écouter, mais<br />
qui ne va pas jusqu’au bout des<br />
choses et se montre sur certains<br />
aspects un peu décevant.<br />
Spécifications<br />
•Type : casque clos, supra-auriculaire,<br />
avec convertisseur (24bits/192<br />
kHz, DSD) et amplificateur intégré<br />
•Réponse : 4 Hz à 40/100 kHz (analogique/numérique)<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 102 dB/mW<br />
•Impédance : 40 Ω<br />
•Puissance max. : n.c.<br />
•Cordons : analogique (1,2 m),<br />
Lightning (1,2 m), Walkman (1,2 m),<br />
Xperia (1,2 m), USB<br />
•Poids : 300 g<br />
Accessoires : housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 71<br />
MDR-XB950AP<br />
Ce casque fait partie de la collection Extra Bass de<br />
Sony. On pourrait croire qu’il se réserve à un public<br />
jeune à la recherche de fortes sensations sur de la<br />
musique moderne, mais il a aussi d’autres qualités.<br />
Les oreillettes du Sony MDR-<br />
XB950AP sont assez massives<br />
avec un design classique, mais<br />
néanmoins soigné. Positionné à<br />
100 €, ce casque est le modèle<br />
haut de gamme de la collection<br />
Extra Bass de Sony et il existe<br />
aussi en version Bluetooth,<br />
sans-fil, sous la référence MDR-<br />
XB950BT à 180 €.<br />
La construction de l’arceau<br />
est centrée sur une large lame<br />
en aluminium souple avec<br />
des réglettes de hauteur en<br />
matériau de synthèse et un<br />
bon rembourrage au niveau du<br />
sommet du crâne. Les coussinets<br />
des oreillettes sont épais et<br />
moelleux. Ils isolent bien des<br />
bruits extérieurs. Le casque peut<br />
se replier à plat pour faciliter<br />
son rangement et son transport,<br />
mais aucune housse ou pochette<br />
de protection n’est fournie. Le<br />
confort est appréciable, même<br />
pour une utilisation prolongée.<br />
Les oreillettes circum-auriculaires<br />
peuvent tenir un peu chaud aux<br />
oreilles à la longue, mais ne<br />
serrent pas trop fort les tempes.<br />
L’ensemble est bien équilibré,<br />
il tient correctement sur la tête<br />
même lorsque l’on est en train de<br />
marcher.<br />
Ce casque Sony, ne paraît pas<br />
d’une robustesse à toute épreuve,<br />
mais sa construction est saine<br />
et il ne devrait pas y avoir de<br />
problème de casse, pour les<br />
utilisateurs qui ne sont pas des<br />
brutes. Le câble de raccordement<br />
est plat et strié afin d’éviter<br />
de l’emmêler. Il comporte un<br />
microphone et une commande à<br />
un bouton, compatible avec tous<br />
les types de smartphones.<br />
Les transducteurs du Sony MDR-<br />
XB950AP sont des modèles de 40<br />
mm de diamètre équipés d’une<br />
large bobine mobile, avec<br />
moteur à aimant néodyme,<br />
doté d’un gros trou central<br />
de décompression afin de<br />
favoriser la restitution des<br />
basses fréquences. Ces<br />
transducteurs sont<br />
implantés de façon<br />
légèrement inclinée<br />
vers l’avant de<br />
manière à favoriser<br />
la spatialisation.<br />
Leur charge n’est<br />
pas totalement close<br />
puisqu’elle dispose<br />
d’un petit évent<br />
d’accord vers l’extérieur<br />
toujours dans le but<br />
d’améliorer le rendu dans le<br />
grave.<br />
À l’écoute, comme on pouvait s’y<br />
entendre, le Sony MDR-XB950AP<br />
présente un équilibre tonal<br />
légèrement descendant, avec un<br />
registre grave bien présent, mais<br />
pas pour autant caricatural. La<br />
restitution est globalement assez<br />
douce, homogène et cohérente.<br />
Ce casque est naturellement<br />
plus convaincant sur de la<br />
musique moderne, mais n’est<br />
pas non plus déplaisant sur des<br />
enregistrements Classique ou<br />
Jazz d’instruments acoustiques.<br />
Son registre médium respire bien<br />
et l’aigu, même s’il est atténué<br />
ne manque pas de définition. On<br />
peut juste regretter un manque<br />
de dynamisme et de mordant<br />
global sur tous les registres. Le<br />
Sony MDR-XB950AP se veut<br />
séducteur plutôt que percutant<br />
ou chirurgical, il favorise<br />
l’ampleur, la générosité, avec<br />
une tenue en puissance correcte.<br />
C’est un casque bon vivant,<br />
agréable à bas comme à fort<br />
volume.<br />
100 €<br />
Spécifications<br />
• Type : clos, circum-auriculaire<br />
Réponse en fréquence : 3 Hz à 28<br />
kHz<br />
HP : 40 mm (dynamiques)<br />
Sensibilité : 106 dB/mW<br />
Impédance : 24 Ω<br />
Puissance max. : 1000 mW<br />
Cordons : 1,2 m avec microphone et<br />
commande pour smartphone<br />
Poids : 245 g<br />
Accessoires : -<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
72<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
SHURE<br />
SE846<br />
Avec ses écouteurs de la<br />
série 500 puis ses versions<br />
successives jusqu’au modèle<br />
535 actuel, l’américain Shure<br />
avait établi une nouvelle<br />
référence dans le domaine des<br />
intra-auriculaires. Aujourd’hui,<br />
alors que la concurrence<br />
a relevé le niveau, il tente<br />
d’établir la nouvelle norme<br />
avec le SE846 encore plus<br />
coûteux et performant.<br />
1000 €<br />
Spécifications<br />
•Type : intra-auriculaires<br />
•Réponse : 15 Hz à 20 kHz<br />
•HP : quatre armatures balancées<br />
•Sensibilité : 114 dB SPL/mW<br />
•Impédance : 9 Ω<br />
•Cordon : interchangeables, 116 et<br />
162 cm avec mini-jack à 3 contacts<br />
Poids : n.c.<br />
•Accessoires : mallette étanche,<br />
housse semi-rigide de rangement,<br />
chiffon microfibre de nettoyage,<br />
9 paires d’embouts en mousse et<br />
silicone, adaptateurs avion et jack<br />
6,35 mm, atténuateur avec réglage<br />
de volume, deux paires de filtres<br />
acoustiques de rechange<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt<br />
Avec les coques de ses oreillettes<br />
entièrement en matériau<br />
synthétique transparent, le Shure<br />
SE846 montre immédiatement<br />
le caractère très technique<br />
de sa réalisation. Chacune de<br />
ses oreillettes intègre quatre<br />
MicroDrivers, des transducteurs<br />
à armature balancée, propres à<br />
Shure. Devant ces MicroDrivers,<br />
sont installées plusieurs pièces<br />
métalliques qui forment une<br />
sorte de labyrinthe et de guide<br />
d’ondes sonores particulièrement<br />
évolué. Rien n’a été laissé au<br />
hasard dans la conception de<br />
ces écouteurs. Ils sont livrés avec<br />
un grand nombre d’accessoires.<br />
Le carton d’emballage contient<br />
une grosse boîte en plexiglas<br />
totalement étanche. On y trouve<br />
une pochette de rangement<br />
semi-rigide en similicuir. Pas<br />
moins de neuf paires d’embouts<br />
interchangeables de natures et<br />
tailles différentes sont fournies :<br />
trois en mousse noire à mémoire<br />
de forme, une en mousse jaune,<br />
trois en silicone gris et une en<br />
silicone blanc à triple frange. En<br />
complément, Shure livre un petit<br />
câble adaptateur de niveau avec<br />
boîtier de réglage de volume,<br />
un adaptateur prise avion et un<br />
adaptateur jack 6,35 mm.<br />
Il est aussi possible de<br />
personnaliser le rendu sonore<br />
du SE846. Deux paires de filtres<br />
acoustiques à introduire dans<br />
les conduits des écouteurs sont<br />
rangées dans un petit tube<br />
en métal. Enfin, deux câbles<br />
détachables sont fournis avec<br />
le SE846. Dotés de gaines<br />
renforcées au Kevlar, ils ne<br />
diffèrent que par leurs longueurs<br />
(162 et 116 cm).<br />
Comme toutes paires d’écouteurs<br />
au format oreillettes de scènes, le<br />
Shure SE846 demande un peu<br />
d’entraînement pour réussir<br />
à enfiler correctement ses<br />
écouteurs et passer ses câbles<br />
à gaines flexibles par-dessus<br />
les oreilles. Il n’est aussi pas<br />
le modèle le plus confortable<br />
que l’on puisse trouver. En<br />
contrepartie, ses écouteurs<br />
tiennent parfaitement en place,<br />
isolent très bien des bruits<br />
ambiants et le cordon grâce à<br />
son système de serrage sous le<br />
cou ou derrière la nuque, ainsi<br />
que sa pince vêtement que l’on<br />
peut utiliser en option, ne produit<br />
quasiment aucun bruit parasite<br />
microphonique lorsque l’on est<br />
en mouvement.<br />
À l’écoute, le Shure SE846<br />
développe des performances<br />
impressionnantes, aussi<br />
bien à très fort volume qu’à<br />
niveau intimiste, ce qui est très<br />
rare. Son registre grave est<br />
d’une profondeur totalement<br />
inattendue pour un modèle à<br />
armatures balancées. Il donne<br />
une impression de présence<br />
physique, de puissance<br />
exceptionnelles tout en restant<br />
très propre et dynamique.<br />
L’aigu reste doux, mais aussi<br />
toujours très détaillé. Le registre<br />
médium est superbe, avec<br />
des timbres riches, mais sans<br />
coloration. Il donne aux voix<br />
et aux instruments acoustiques<br />
beaucoup de présence et de<br />
véracité. Encore plus rare sur<br />
des écouteurs intra-auriculaires,<br />
l’espace stéréophonique a<br />
de l’ampleur et du relief. La<br />
scène sonore respire et elle est<br />
aérée tout en restant précise.<br />
La restitution est dynamique,<br />
vivante, rapide sur tous les styles<br />
de musique. Le Shure SE846 est<br />
très facile à alimenter (un simple<br />
smartphone lui suffit), mais il<br />
sait aussi se transcender pour<br />
parfaitement mettre en valeur<br />
les qualités d’une source haut<br />
de gamme. Nous avons ainsi pu<br />
découvrir le dernier morceau<br />
d’Iggy Azalea « Beg for It », à<br />
partir d’un ampli/DAC Sennheiser<br />
HDVD 800 fournissant des basses<br />
colossales, avec une superbe<br />
aération dans le médium et sur<br />
les effets de réverbération.<br />
Incontestablement, en matière<br />
de performances, cette paire<br />
d’écouteurs Shure SE846<br />
établit un nouveau standard.
Pointsforts<br />
Qualitésonoreetmusicaleindiscutable.<br />
Qualitédesprestationssousunvolumerestreintetagréable.<br />
ThierySoveaux-Diapason<br />
Spécifications:ampli-tuner-lecteurCDetconvertiseur,2x125W,tunerFM(20préselections),Dac24bits/192kHz,entrées<br />
analogiquesetnumériqueToslink,USB(AppleetWindows),entréeBluetooth,sortieRCAcompatibleavecuncaisonde<br />
graveettélécommandemultifonction.<br />
www.hamysound.com<br />
Tél.:0147884702<br />
informationsetpointsdevente
74<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
ULTRAS<strong>ON</strong>E<br />
Edition 5 Unlimited<br />
Pour ce casque très haut de gamme, Ultrasone<br />
adopte une approche différente de celle de<br />
ses concurrents. L’édition 5 Unlimited n’est pas<br />
un casque Hi-Fi ouvert uniquement conçu pour<br />
une utilisation à la maison. Il est également<br />
adapté au nomadisme<br />
2000 €<br />
Il y a un an, la marque allemande<br />
Ultrasone, lançait son modèle<br />
Edition 5, le casque le plus<br />
ambitieux qu’elle n’ai jamais<br />
conçu. L’objet coûtait plus de 3<br />
000 € et était produit en édition<br />
limitée à 555 pièces pour le<br />
monde entier. Cette première<br />
version était équipée d’oreillettes<br />
avec coques en bois. Aujourd’hui,<br />
Ultrasone lance une seconde<br />
version qui n’est plus, cette<br />
fois-ci, en édition limitée, et qui<br />
possède des coques en métal et<br />
ABS.<br />
Ce nouveau casque Hi-Fi,<br />
Ultrasone Edition 5 Unlimited,<br />
est naturellement un modèle<br />
très haut de gamme, mais son<br />
prix a fondu jusqu’aux environs<br />
de 2000 € et surtout il n’est pas<br />
uniquement adapté à un usage<br />
sédentaire. Il convient aussi à une<br />
utilisation en déplacement ou en<br />
voyage.<br />
Pour cela, l’Edition 5 Unlimited<br />
adopte des oreillettes à charge<br />
close et isole très bien des bruits<br />
extérieurs. Son impédance<br />
n’est que de 32 ohms ce qui<br />
permet d’utiliser n’importe quel<br />
ordinateur, smartphone, tablette<br />
ou baladeur pour l’alimenter. Son<br />
poids ne dépasse pas les 300 g,<br />
il est de 280 g, très exactement.<br />
Une luxueuse pochette de<br />
rangement est fournie ainsi que<br />
trois câbles interchangeables :<br />
un de 4 mètres avec jack 6,35<br />
mm pour un usage purement<br />
Hi-Fi à la maison, un second<br />
de 1,5 mètre avec connecteur<br />
mini-jack à trois contacts et<br />
enfin, un dernier de 1,2 m,<br />
avec microphone et commande<br />
pour smartphone ainsi qu’un<br />
connecteur mini-jack à quatre<br />
contacts.<br />
L’Ultrasone Edition 5 Unlimited<br />
n’est pas un petit casque,<br />
mais il conserve une certaine<br />
compacité. On peut imaginer<br />
le porter dans la rue (il tient<br />
bien sur les oreilles), dans les<br />
transports en commun, dans le<br />
train ou l’avion.<br />
Comme pour tous les modèles de<br />
la série « Edition » d’Ultrasone,<br />
la fabrication de l’Edition 5<br />
Unlimited est ultra soignée et<br />
robuste. L’arceau est entièrement<br />
réalisé en métal tandis que<br />
le bandeau appui-tête et les<br />
gros coussinets, dont la forme<br />
particulière permet d’épouser<br />
intelligemment les contours des<br />
pavillons auditifs, sont revêtus<br />
de véritable cuir de mouton à<br />
poil long éthiopien. Une partie<br />
des coques des oreillettes est<br />
en ABS et l’autre fait appel à du<br />
ruthénium, un métal précieux de<br />
la famille du platine.<br />
Les transducteurs de L’Edition<br />
5 Unlimited sont des modèles<br />
propriétaires de 40 mm de<br />
diamètre avec membrane<br />
recouverte de titane et aimant de<br />
type NdFeB (néodyme-fer-bore).<br />
Ils sont montés au fond de sortes<br />
d’amorces de pavillon, orientés<br />
vers l’avant, selon la technologie<br />
S-Logic EX propre à Ultrasone.<br />
Ils bénéficient également d’un<br />
blindage afin d’éviter les fuites de<br />
champ magnétique vers la tête<br />
de l’auditeur.<br />
Il s’agit encore d’une<br />
technologie exclusive<br />
à Ultrasone qui a pour but de<br />
limiter la sensation de fatigue<br />
auditive.<br />
On note aussi que les<br />
attaches articulées<br />
entre les oreillettes<br />
et l’arceau sont<br />
montées avec des<br />
rotules « silent-bloc<br />
» en matériau de<br />
synthèse de type<br />
Téflon.<br />
Sur le terrain, l’Utrasone Edition 5<br />
Unlimited serre assez fermement<br />
les oreilles. Il isole donc très bien<br />
des bruits ambiants sans pour<br />
autant être trop inconfortable, car<br />
les coussinets de ses oreillettes<br />
sont épais et d’un bon moelleux.<br />
À l’écoute, ce casque est<br />
étonnant sur plusieurs points.<br />
Il propose bien sûr des<br />
performances hors norme,<br />
avec une large bande passante,<br />
une haute tenue en puissance,<br />
une absence de distorsion et de<br />
résonance audible jusqu’à de très<br />
forts volumes, ainsi qu’un registre<br />
grave très profond et physique…<br />
Cependant, contrairement à<br />
beaucoup de casques Hi-Fi haut<br />
de gamme qui se veulent d’une<br />
transparence et d’une neutralité<br />
absolues, qui ne pardonnent<br />
aucun défaut ni faiblesse à la<br />
source, ce casque Ultrasone<br />
fonctionne facilement même avec<br />
un iPhone de base. Son équilibre<br />
tonal n’est pas totalement droit.
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 75<br />
Il est subtilement physiologique<br />
et chaleureux. Il distille<br />
énormément de détails, laisse<br />
entendre les défauts ou qualités<br />
d’un enregistrement ou d’un<br />
fichier avec beaucoup d’acuité,<br />
mais sans jamais agresser les<br />
oreillettes. Sur le début du<br />
morceau « Superwoman »<br />
d’Alicia Keys, le son de l’orgue<br />
électronique, le léger souffle sur<br />
la prise de son de la voix, les<br />
effets de réverbération artificielle,<br />
sont clairement retranscrits, mais<br />
aussi bien intégrés au message,<br />
ne devenant pas gênant,<br />
mais donnant au contraire<br />
l’impression d’être encore<br />
mieux en prise avec le live.<br />
Sur le morceau suivant,<br />
«No One», le rythme sourd<br />
est rendu avec un impact, une<br />
profondeur écrasante, très<br />
physique, sans les effets de<br />
tassements, de bourdonnements<br />
ou de bruits d’air incontrôlés que<br />
produisent beaucoup d’autres<br />
casques.<br />
Sur «Every Breaking Wave»<br />
du dernier album «Songs<br />
of Innocence» de U2,<br />
chaque instrument, (basse,<br />
guitare, batterie, voix, effets<br />
synthétiques…) se détache<br />
très bien dans l’espace, avec<br />
une sensation d’ampleur de<br />
présence et de puissance<br />
maîtrisée exemplaires.<br />
Sur de la musique classique,<br />
l’Ultrasone Edition 5 Unlimited,<br />
pourra surprendre les utilisateurs<br />
de casques Hi-Fi audiophiles<br />
traditionnels, car il a un son<br />
plus chaud, des timbres plus<br />
enrobés que ce que l’on a<br />
l’habitude d’entendre. Mais là<br />
encore, il séduit par ses sonorités<br />
rutilantes, sa faculté à faire<br />
entendre beaucoup de détails<br />
sans les exagérer et surtout à<br />
transmettre l’énergie de tout un<br />
orchestre philharmonique avec<br />
puissance, sans saturation.<br />
Spécifications<br />
•Type : clos, circum-auriculaire<br />
•Réponse : 5 Hz à 46 kHz<br />
•HP : 40 mm (dynamiques)<br />
•Sensibilité : 96 dB<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Puissance max. : n.c.<br />
•Cordons : interchangeables,<br />
1,2 m avec commande et microphone<br />
plus mini-jack à quatre<br />
contacts, 1,5 m avec mini-jack Neutrik<br />
à trois contacts, 4 m avec jack<br />
Neutrik 6,35 mm<br />
•Poids : 280 g<br />
•Accessoire : housse de rangement<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
76<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
URBANEARS<br />
Plattan ADV<br />
Les Suédois de Zound Industries (Urbanears, Molami, Marshall Coloud...), aiment mélanger<br />
mode et audio. Leur Plattan, sorti en 2009, était déjà véritable accessoire fashion. Son<br />
successeur, le Plattan ADV, d’aspect jeune et urbain, préserve l’esprit avec un design innovant<br />
et des performances améliorées.<br />
60 €<br />
L’effort de développement<br />
est réel pour ce casque<br />
à l’architecture inédite,<br />
économique et réellement<br />
optimisée. Léger, avec ses dix<br />
coloris possibles et son bandeau<br />
lavable et interchangeable,<br />
ce casque se veut être un<br />
accessoire de mode pratique<br />
autant qu’un appareil audio<br />
nomade. Le revêtement tissé du<br />
câble amovible, les coques et<br />
glissières en ABS donnent une<br />
agréable impression de solidité,<br />
complétée par un arceau en<br />
tiges métalliques souples pour<br />
permettre aux oreillettes de<br />
pivoter librement. Les charnières<br />
renforcées donnent la possibilité<br />
de replier le casque sur lui-même<br />
pour un rangement pratique. La<br />
fermeté des butées des glissières<br />
donne une bonne stabilité<br />
lorsque l’on est en mouvement.<br />
La vocation urbaine de ce<br />
casque est renforcée par le<br />
boîtier avec microphone et<br />
commande sur le câble, pour<br />
prendre et recevoir les appels<br />
depuis un smartphone. Enfin,<br />
le Plattan ADV comporte un<br />
«Zoundplug», soit un port mini<br />
jack sur chaque oreillette afin de<br />
permettre une écoute partagée<br />
sur un second<br />
casque.<br />
La construction<br />
est soignée et<br />
sans jeu. Dans<br />
chaque oreillette, l’anneau<br />
en aluminium pour la fixation<br />
du support du transducteur<br />
procure un assemblage rigide<br />
et étanche. La coque, épaisse,<br />
évite les vibrations parasites<br />
et se complète de la présence<br />
judicieuse d’un tampon en<br />
mousse derrière le transducteur<br />
de 40 mm. Ce dernier, équipé<br />
d’un petit moteur à aimant<br />
néodyme, est aussi basique que<br />
propre.<br />
La restitution acoustique<br />
est en accord avec le style<br />
jeune, léger, frais et coloré<br />
du Plattan ADV. La tenue en<br />
puissance est correcte. Elle se<br />
concentre sur le registre médium,<br />
avec une agréable pointe de<br />
chaleur dans le haut grave. Les<br />
basses, propres, manquent<br />
légèrement de profondeur.<br />
L’aigu est relativement doux<br />
même s’il a tendance, lorsque<br />
l’on pousse le volume, à devenir<br />
un peu clinquant. Le son de ce<br />
casque, peu typé, permet une<br />
écoute agréable sur la plupart<br />
des styles de musique et plus<br />
particulièrement sur de la Pop,<br />
avec des timbres assez riches,<br />
une bonne définition et une<br />
scène sonore aérée.<br />
Le bilan est donc positif pour<br />
l’Urban Ears Plattan ADV.<br />
Dans l’esthétique comme dans<br />
le confort et l’écoute, ce casque<br />
dépasse les attentes que l’on<br />
aurait pour un modèle basique,<br />
avec des progrès significatifs par<br />
rapport au Plattan.<br />
Spécifications<br />
• Type : clos, supra-auriculaire<br />
• Poids : 125g<br />
• HP : 40 mm dynamiques<br />
• Réponse : 10 Hz-20 kHz<br />
• Impédance : 60 ohm<br />
• Sensibilité : 96 dB/100 mV/ 1 kHz<br />
• Puissance d’entrée max. : 50mW<br />
• Accessoire : -<br />
• Cordon : 1,2 m<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 77<br />
WESC<br />
Piston Bluetooth<br />
Un modèle Bluetooth, économique et<br />
urbain par le champion suédois des casques<br />
fashion. Est-ce que le ramage sera à la<br />
hauteur du plumage ?<br />
100 €<br />
En matière de casque fashion,<br />
Wesc (pour « We are the<br />
Superlative Conspiracy ») n’est<br />
jamais en reste. En 2012, la<br />
marque suédoise de vêtements<br />
avait sorti une série limitée<br />
“hawaïenne” de casques à motifs<br />
cocotiers. Elle continue avec<br />
des modèles fashion et urbains<br />
comme le Piston Bluetooth,<br />
à l’image de la marque qui<br />
se présente comme celle des<br />
“intellos relax” (“intellectual<br />
slackers”) et qui sponsorise des<br />
skaters autant que des artistes<br />
comme le rappeur RZA. Si on<br />
se souvient du Bongo, qui en<br />
2011 avait allié style et bonne<br />
restitution audio, la large gamme<br />
proposée par la marque reste<br />
chère et inégale.<br />
En ouvrant l’emballage, on voit<br />
directement venir un casque<br />
économique et urbain. La<br />
conception fashion et discrète,<br />
disponible en une gamme<br />
importante de couleurs pour<br />
faire la paire avec votre blouson<br />
préféré, aurait pu justifier à ce<br />
prix des matériaux de meilleure<br />
qualité. Le plastique des coques,<br />
le métal des glissières et le<br />
bandeau en peau synthétique<br />
laissent espérer peu de durabilité.<br />
Le câble amovible est microjack<br />
ce qui ne permet pas son<br />
remplacement facile par des<br />
câbles standard. L’entrée/sortie<br />
mini-jack de l’oreillette droite<br />
vient palier à ce problème en<br />
permettant aussi de partager de la<br />
musique sur un autre casque sans<br />
trop de dégradation. Avec ses<br />
oreillettes réduites au minimum et<br />
la tension de son arceau, le Piston<br />
Bluetooth tient sur la tête pour<br />
une utilisation au quotidien et<br />
dans les transports. Les oreillettes<br />
se retournent à 180° pour un<br />
rangement très compact mais<br />
on lui regrette l’absence de<br />
pochette et de commandes<br />
smartphone sur le câble qui<br />
auraient complété son aspect<br />
nomade.<br />
La qualité du plastique des<br />
coques est médiocre, et<br />
leur isolation acoustique<br />
moyenne. A l’ouverture de<br />
l’oreillette, l’assemblage<br />
est économique et<br />
rudimentaire. Le<br />
transducteur 40mm<br />
fonctionne avec un tout<br />
petit moteur, à l’image<br />
de la minuscule batterie<br />
collée à son support et<br />
impossible à remplacer.<br />
En filaire comme en<br />
Bluetooth, les performances<br />
acoustiques du Piston Bluetooth<br />
passent, mais déçoivent par<br />
rapport à son prix. La restitution<br />
est homogène, un peu étouffée<br />
et froide sur l’ensemble du<br />
spectre. Les amateurs de basses<br />
puissantes et d’aigus clairs seront<br />
déçus. La scène reste correcte<br />
avec un son de profondeur<br />
moyenne. En poussant le volume,<br />
on note une légère distorsion<br />
des voix avec des basses qui<br />
deviennent envahissantes et un<br />
peu de saturation dans les aigus.<br />
En somme, ce casque est un<br />
produit élégant mais dont les<br />
performances ne sont pas à<br />
la hauteur du prix. Le Piston<br />
Bluetooth donne l’impression<br />
que Wesc est une marque pour<br />
qui le casque est un accessoire<br />
de mode, dont la conception<br />
doit s’appairer à une collection<br />
de vêtements avant d’avoir des<br />
qualités audio.<br />
Spécifications<br />
• Type : Supra-auriculaire clos, avec<br />
liaison sans-fil Bluetooth<br />
• Réponse : 20Hz - 20kHz<br />
• HP : 40mm (dynamiques)<br />
• Sensibilité : n.c.<br />
• Impédance : 32 Ω<br />
• Puissance max. : n.c.<br />
• Cordon : 1,1 m amovible, micro<br />
jack et mini-jack<br />
• Poids : 150g<br />
• Accessoire : chargeur USB<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
78<br />
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong><br />
WEST<strong>ON</strong>E<br />
W50<br />
Westone est une marque venue du monde professionnel, mais comme<br />
le marché des écouteurs haut de gamme destinés au grand public est en<br />
plein essor, elle s’y intéresse maintenant de prés et propose des modèles<br />
adaptés à une utilisation nomade comme ce modèle W50.<br />
900 €<br />
Westone est à l’origine un<br />
spécialiste des écouteurs intraauriculaires<br />
haut de gamme<br />
à destination de marchés aux<br />
exigences bien spécifiques.<br />
Il s’adresse aussi bien aux<br />
secteurs militaires, de la<br />
protection auditive que celui de<br />
la santé et des aides auditives<br />
ou des musiciens. Il propose<br />
notamment des modèles avec<br />
coques moulées sur mesure. Mais<br />
comme le marché des écouteurs<br />
de luxe pour le grand public<br />
est en plein essor, il développe<br />
désormais des modèles pouvant<br />
répondre au besoin des<br />
mélomanes nomades avec entre<br />
autres sa nouvelle série « W ». Le<br />
W50 est un des modèles les plus<br />
haut de gamme de cette série.<br />
Comme sa référence l’indique,<br />
chacune de ses oreillettes intègre<br />
cinq transducteurs à armature<br />
balancée en configuration trois<br />
voies. Son impédance basse et sa<br />
sensibilité élevée lui permettent<br />
de fonctionner avec n’importe<br />
quelle source même un simple<br />
smartphone. Il est livré avec un<br />
petit boîtier en plastique orange<br />
translucide, rigide et étanche,<br />
ainsi que pas moins de 10 paires<br />
d’embouts de tailles différentes<br />
en mousse à mémoire de forme<br />
et en silicone afin de s’adapter<br />
à toutes les morphologies<br />
d’oreilles. Deux jeux de câbles<br />
interchangeables sont aussi livrés<br />
: le premier avec commandes et<br />
microphone pour smartphone,<br />
le second plus audiophiles<br />
avec cordon torsadé. Enfin,<br />
l’esthétique des coques peut être<br />
personnalisée. L’utilisateur a le<br />
choix entre des habillages gris,<br />
rouge, ou doré métallisés livrés<br />
d’origine.<br />
Pour ce qui est de l’ergonomie,<br />
contrairement, à des modèles<br />
concurrents tel que le Shure<br />
SE 846, les écouteurs du W50,<br />
conçus pour s’insérer comme<br />
des oreillettes pros avec câbles<br />
passant par dessus les pavillons<br />
auditifs, ont des boîtiers de<br />
petite taille et peuvent donc<br />
convenir aux utilisateurs dont les<br />
conques sont étroites. L’isolation<br />
phonique est de haut niveau et le<br />
câble ne produit pas trop d’effet<br />
microphonique lorsque l’on est<br />
en mouvement.<br />
À l’écoute, on apprécie<br />
immédiatement le très bel<br />
équilibre tonal de cette paire<br />
d’écouteurs Westone. Le<br />
registre grave est profond,<br />
mais sans boursouflure artificielle.<br />
Le médium est lumineux avec<br />
des timbres très riches et une<br />
superbe aération, une belle<br />
sensation d’espace. L’aigu est<br />
d’une excellente définition,<br />
il n’est ni trop doux, ni trop<br />
incisif. On sent que Westone<br />
maîtrise parfaitement son sujet,<br />
d’autant que tous les registres<br />
sont merveilleusement bien<br />
intégrés, d’une cohérence qui<br />
donne l’impression d’écouter un<br />
modèle monovoies (ce qui n’est<br />
pas si courant sur les modèles<br />
multivoies). La dynamique est<br />
également au rendez-vous.<br />
La restitution est très vivante,<br />
toujours entraînante, vivifiante, à<br />
la fois légère et bien charpentée.<br />
Le W50 marche aussi bien à<br />
niveau d’écoute intimiste qu’à<br />
très fort volume, et ce, sur tous<br />
les styles de musique.<br />
En conclusion, on peut certes<br />
regretter que la finition plastique<br />
de cette paire d’écouteurs<br />
W50 ne soit pas plus luxueuse,<br />
mais, sur le plan ergonomique<br />
et acoustique, c’est<br />
incontestablement une grande<br />
réussite.<br />
Spécifications<br />
•Type : intra-auriculaire<br />
•Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
•HP : cinq armatures balancées<br />
•Sensibilité : 118 dB SPL/1 mW<br />
•Impédance : 25 Ω à 1 kHz<br />
•Cordons : 2 x 128 cm interchangeables<br />
dont un avec commandes<br />
et microphone pour smartphone<br />
•Poids : 12,7 g<br />
•Accessoires : mallette étanche de<br />
rangement, 10 paires d’embouts<br />
en mousse et silicone, curette de<br />
nettoyage, trois paires d’habillages<br />
de coque interchangeable avec leur<br />
petit tournevis<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
<strong>ON</strong> <strong>Magazine</strong> - <strong>Guide</strong> casques <strong>2015</strong> 79<br />
YAMAHA<br />
EPH-M100<br />
Plutôt discret jusqu’à présent sur le marché<br />
des écouteurs intra-auriculaires, Yamaha lance<br />
cette année une grosse offensive avec une<br />
gamme de modèles forts intéressants qui<br />
s’adressent tout autant au mélomane quidam<br />
qu’à l’audiophile exigeant.<br />
Positionné à 100 €, cette<br />
paire d’écouteurs Yamaha<br />
EPH-M100 est un produit<br />
encore abordable, mais<br />
qui revendique déjà des<br />
performances audiophiles.<br />
Disponible en de sages finitions<br />
noir, blanche ou bleu, elle ne<br />
cherche pas jouer dans la cour<br />
des modèles fashion ou girly,<br />
mais ne manque pas pour autant<br />
d’élégance. Ses écouteurs sont<br />
munis de branches qui facilitent<br />
les manipulations, l’insertion et<br />
le retrait dans les oreilles, mais<br />
aussi qui guident les câbles afin<br />
d’éviter les bruits de frottement<br />
lorsque l’on est en mouvement.<br />
Ces branches ressemblent à<br />
celles d’un casque audio et<br />
arborent le beau logo Yamaha<br />
chromé, composé des trois<br />
diapasons, sur fond plastique en<br />
finition glossy.<br />
Les écouteurs Yamaha EPH-M100<br />
disposent de commandes et d’un<br />
microphone sur leur fin cordon<br />
de raccordement. Ils sont livrés<br />
avec une jolie petite mallette de<br />
rangement ainsi qu’un adaptateur<br />
jack 6,35 mm et pas moins de<br />
cinq paires d’embouts de tailles<br />
différentes. Ces derniers sont<br />
assez particuliers puisque leur<br />
tubulure centrale possède une<br />
couronne avec des rainures<br />
verticales. De cette manière,<br />
ils épousent plus facilement la<br />
courbure des conduits auditifs<br />
de l’utilisateur. Le confort<br />
et le couplage acoustique<br />
s’en trouvent du même coup<br />
améliorés.<br />
À l’intérieur de ses oreillettes,<br />
le Yamaha EPH-M100<br />
accueille des transducteurs<br />
électrodynamiques de 15 mm,<br />
ce qui est un grand diamètre<br />
pour ce type d’usage. Les<br />
coques des écouteurs sont ainsi<br />
de taille importante et peuvent<br />
ne pas convenir à certains<br />
utilisateurs qui ont des oreilles<br />
dont les conques ne sont pas<br />
très larges. En dehors de ce<br />
point, les Yamaha EPH-M100 se<br />
révèlent pratiques et agréables à<br />
l’usage. Ils isolent bien des bruits<br />
extérieurs. Ils tiennent aussi très<br />
bien en place et leurs câbles ne<br />
produisent presque aucun bruit<br />
microphonique lorsque l’on est<br />
en mouvement.<br />
À l’écoute, les Yamaha<br />
EPH-M100 sont également<br />
charmants. Leur restitution<br />
sonore n’est pas aussi précise<br />
et transparente que celle des<br />
modèles EPH-100 que nous<br />
avions testés il y a deux ans.<br />
Mais elle est d’un équilibre très<br />
réussi, avec un grave chaleureux,<br />
d’une bonne profondeur et sans<br />
lourdeur, un médium rayonnant<br />
et un aigu à la fois doux et aéré.<br />
Mieux encore, le message est<br />
toujours dynamique, naturel,<br />
sans agressivité. Sur un morceau<br />
de Pop/Electro légère comme «<br />
Complètement Fou » du dernier<br />
album de Yelle, les EPH-M100<br />
donnent immédiatement envie<br />
de bouger. Ces écouteurs<br />
offrent une scène sonore qui<br />
respire. Ils ont une sensibilité<br />
élevée pour pouvoir convenir<br />
à toutes les sources, même les<br />
petits smartphones, et ont une<br />
bonne tenue en puissance. On<br />
peut pousser le son sans risquer<br />
l’apparition de stridences ou de<br />
bourdonnements.<br />
100 €<br />
Spécifications<br />
•Type : intra-auriculaires<br />
•Réponse : 20 Hz à 20 kHz<br />
•HP : 15 mm dynamiques<br />
•Sensibilité : 106 dB<br />
•Impédance : 28 Ω<br />
•Puissance admissible : 5 mW<br />
•Cordon : 1,2 m avec commandes et<br />
microphone pour smartphone<br />
•Poids : 19,1 g<br />
•Accessoires : mini mallette de<br />
rangement, 5 paires d’embouts en<br />
silicone de différentes tailles, adaptateur<br />
jack 6,35 mm<br />
Notre avis<br />
Confort<br />
Polyvalence<br />
Son<br />
Intérêt
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