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PROGRAMMES SCIENTIFIQUES ET MÉDICAUX
Les enjeux
en recherche
scientifique
Dr Constance Delaugerre
Présidente du comité scientifique
et médical
Où en est la recherche vaccinale ?
Nous avons enfin eu, en 2009, une première
piste encourageante dans la recherche
d’un vaccin préventif grâce à un
essai de grande ampleur, conduit sur
16 000 personnes, l’essai THAI. Il a montré
31 % d’efficacité chez des personnes qui ont
été protégées de la contamination grâce à
une sélection d’anticorps. Depuis lors, la
réponse anticorps est devenue une question
scientifique centrale et reste la principale
voie pour de potentielles avancées
importantes dans les années à venir.
Quelles sont les problématiques
chez les patients infectés qui requièrent
l’attention des chercheurs ?
La recherche clinique s’intéresse
aujourd’hui à la façon d’individualiser les
traitements et de les alléger si possible.
Le but : éviter les effets secondaires à long
terme, faciliter la qualité de vie et réduire
le risque de comorbidité des patients qui
vieillissent avec le VIH.
L’autre piste, qui concentre un pan entier
de la recherche, c’est la rémission. La
recherche fondamentale étudie les cellules
réservoirs dans lesquelles se cache le virus,
tandis que la recherche clinique évalue
l’impact de molécules empruntées à la
cancérologie sur ces réservoirs.
Quid de la recherche en prévention ?
En l’absence de vaccin, la prévention
est toujours au centre des questions de
recherche. Le dépistage reste l’un des
enjeux, et est étudié en même temps dans
le Nord et dans le Sud. Les antirétroviraux
(ARV) sont également des outils majeurs
de prévention, puisqu’une fois dépistées,
les personnes infectées par le virus
doivent être mises sous traitement le plus
tôt possible, dans l’optique d’un bénéfice
individuel et collectif.
D’autre part, la recherche sur la prophylaxie
préexposition (PrEP) explose.
Après des essais d’efficacité très
importants, tout reste à faire. Une
recherche d’implémentation est primordiale
pour déterminer les programmes à mettre
en place pour utiliser ce nouvel outil.
Ensuite, les chercheurs se penchent sur les
autres ARV qui pourraient être utilisables
en PrEP d’une part, et d’autre part sur
les systèmes pour délivrer ces molécules
dans l’organisme plus longtemps – voie
injectable, anneaux, implants – et pallier
ainsi la limite de l’observance.
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SIDACTION Rapport d’activité 2015