Évaluation

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Évaluations
menées par le ministère des Affaires
étrangères et du Développement international
décentralisation serait perçue comme une menace en raison de
l’émergence d’une concurrence dans leurs champs respectifs.
Deuxièmement, la confiance des partenaires techniques et financiers
dans la pertinence du processus de décentralisation se serait
érodée au point de le concevoir non plus, comme une fin en soi,
mais comme un moyen permettant d’aboutir à l’amélioration des
services publics. Quant à l’appui français, il apparaît modeste
et sa dispersion entre de multiples acteurs le rend peu cohérent.
D’autre part, la quasi absence d’une capitalisation des actions ne
permet pas à la France d’influer sur les politiques nationales et les
décideurs politiques.
RECOMMANDATIONS
Les consultants estiment que la décentralisation et la gouvernance
territoriale constituent une des priorités de la coopération française
qu’il convient de traduire en une stratégie opérationnelle. Ils préconisent
notamment de :
• renforcer l’appui aux collectivités territoriales et leurs associations
en recherchant notamment des intérêts communs entre les
autorités nationales, les élus locaux et les citoyens,
• s’appuyer sur un portage politique clarifié, s’inscrire dans la
durée, améliorer l’articulation entre les échelles d’intervention
et améliorer la cohérence et l’efficacité de la démarche d’appui
en renforçant les partenariats entre acteurs français, nationaux
et internationaux,
• mettre en place les dispositifs institutionnels nécessaires au
pilotage, à la mise en œuvre et au suivi de la stratégie.
À la suite de ces recommandations, une stratégie multi-acteurs
d’appui à la décentralisation est en cours de validation.
30 Évaluation de l’aide publique au développement française 2013–2015