Programme d'éducation à la santé scolaire 2007

• Effets sur les voies respiratoires
La fumée du tabac altère aussi les voies respiratoires par contact direct et dépôt de particules qui vont altérer
le revêtement mucociliaire des bronches et détruire les macrophages. Elle entraîne donc une diminution de
l’immunité et de l’épuration des bronches, avec, à la longue, des bronchites chroniques et, évidemment, des
cancers.
• Autres effets sur le cœur et les artères…
Le passage dans le sang de certains composants de la fumée du tabac va favoriser le dépôt de graisse sur la
paroi des artères (athéromatose), entraînant leur rétrécissement et leur durcissement avec des conséquences
sur le cœur (infarctus du myocarde), le cerveau (accident vasculaire, hémiplégie), les membres inférieurs (amputation)
et autres (insuffisance rénale et dialyse, insuffisance sexuelle et impuissance…).
• … Et sur la femme enceinte
Le tabac traverse la barrière fœto-placentaire produisant les mêmes effets (baisse de l’oxygène due à l’oxyde
de carbone, baisse de la perfusion due à l’athéromatose), et peut alors provoquer :
- une augmentation du risque d’avortement spontané ;
- une naissance prématurée ;
- un bébé mort-né ;
- un bébé de faible poids.
• Le tabagisme passif
Le tabagisme passif est aussi nuisible que le tabagisme actif. Fumer dans une pièce où se trouvent d’autres
personnes – et notamment des enfants –, c’est les faire fumer aussi. Cela augmente le risque de mort
subite du nourrisson et entraîne des problèmes respiratoires chez les enfants, une mauvaise croissance du
bébé et une diminution de la lactation chez la mère.
■ Épidémiologie
Depuis trente ans, on constate une diminution constante du nombre des fumeurs chez les hommes mais une
augmentation chez les femmes et les jeunes (réussite de la politique de vente des industries du tabac). Il y a actuellement
autant de filles que de garçons qui fument. Il existe une tendance à fumer de plus en plus jeune et le
tabagisme s’installe actuellement entre 13 et 16 ans.
Depuis la loi Évin on a une régression régulière du tabagisme en France. Il est démontré que la publicité pour
le tabac fait vendre et que l’interdiction de celle-ci fait baisser les ventes. En France, et en Nouvelle-Calédonie
depuis 2006, la publicité directe est interdite mais pas la publicité indirecte (parution dans les journaux, envoi de
brochures…).
Voir annexe page 79 : Délibérations de la commission permanente « Lutte contre le tabagisme ».
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