LUsine-Africaine-Magazine-Avril-Mai-2017
Le 1er magazine dédié à l'industrie Africaine.
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ÉCONOMIE<br />
Le rapport Africa Pulse de la Banque<br />
mondiale<br />
« La croissance économique en<br />
Afrique subsaharienne rebondit en<br />
<strong>2017</strong> », Tel est la conclusion d’Africa<br />
Pulse, le rapport semestriel de la<br />
banque mondiale dédié à l’état des<br />
économies africaines.<br />
Après avoir enregistré en 2016, son<br />
niveau le plus bas depuis plus de<br />
deux décennies, la croissance dans<br />
cette région reprend en <strong>2017</strong> pour<br />
atteindre 2,6 %. Toutefois, elle reste<br />
faible et se situe légèrement au-dessus<br />
de la croissance démographique.<br />
Autrement dit, elle avance avec un<br />
rythme qui entrave les efforts relatifs<br />
à l’emploi et à la réduction de la<br />
pauvreté.<br />
Ce redressement est lent eu égard à<br />
l’ajustement insuffisant par rapport à<br />
la baisse des prix des matières premières<br />
et à l’incertitude des politiques.<br />
Plusieurs pays exportateurs<br />
de pétrole sont confrontés à des difficultés<br />
économiques.<br />
Heureusement ! D’autres pays<br />
comme la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie,<br />
Kenya, Mali, Rwanda, Sénégal<br />
et Tanzanie continuent d’afficher<br />
des taux de croissance annuels supérieurs<br />
à 5,4 % entre 2015 et <strong>2017</strong>,<br />
aidés en cela par la demande intérieure.<br />
Les perspectives économiques mondiales<br />
s’améliorent et devraient favoriser<br />
la reprise dans la région. Selon<br />
le rapport Africa’s Pulse « la croissance<br />
globale du continent devrait<br />
passer à 3,2 % en 2018 et à 3,5 %<br />
en 2019, reflétant ainsi la reprise<br />
dans les principales puissances économiques.<br />
La croissance demeurera<br />
atone dans les pays exportateurs de<br />
pétrole, alors qu’elle devrait repartir<br />
modestement dans les pays exportateurs<br />
de métaux. La croissance<br />
du PIB dans les pays dont l’économie<br />
dépend des matières premières<br />
devrait rester forte, soutenue par<br />
les investissements dans les infrastructures,<br />
des secteurs de services<br />
résilients et le redressement de la<br />
production agricole. C’est le cas en<br />
Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie<br />
».<br />
« Alors que les pays procèdent à<br />
des ajustements budgétaires, nous<br />
devons faire en sorte que la conjoncture<br />
demeure propice à l’investissement<br />
afin que les pays d’Afrique<br />
subsaharienne connaissent une reprise<br />
plus forte », explique Albert<br />
G. Zeufack, économiste en chef de<br />
la Banque mondiale pour la région<br />
Afrique. « Nous devons mettre en<br />
œuvre des réformes qui augmentent<br />
la productivité des travailleurs<br />
africains et créer un environnement<br />
macroéconomique stable. Des emplois<br />
plus productifs et de meilleure<br />
qualité contribuent à lutter contre la<br />
pauvreté sur le continent. »<br />
Concernant les mesures à prendre,<br />
ledit rapport recommande une mise<br />
en œuvre urgente de réformes visant<br />
à améliorer les institutions qui promeuvent<br />
la croissance du secteur<br />
privé, développer les marchés financiers<br />
locaux, améliorer les infrastructures<br />
et renforcer la mobilisation<br />
des ressources intérieures.<br />
AVRIL - MAI <strong>2017</strong> L’USINE AFRICAINE