ON mag - Guide de l'audio connectée 2017
A l'essai, 26 produits audio sans-fil et connectés : lecteurs de musique en réseau, enceintes sans-fil, (Wi-Fi et Bluetooh), stations d’écoutes multiroom, radios connectées...
A l'essai, 26 produits audio sans-fil et connectés : lecteurs de musique en réseau, enceintes sans-fil, (Wi-Fi et Bluetooh), stations d’écoutes multiroom, radios connectées...
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<strong>mag</strong><br />
Edition <strong>2017</strong>/3<br />
à l’ESSAI<br />
26<br />
produits audio<br />
sans-fil et<br />
connectés<br />
HI-FI 2.0<br />
GUIDE <strong>2017</strong> DE<br />
L’AUDIO C<strong>ON</strong>NECTÉE<br />
Lecteurs <strong>de</strong> musique en réseau<br />
Enceintes sans-fil, Wi-Fi et Bluetooh<br />
Stations d’écoutes multiroom<br />
Radios <strong>connectée</strong>s
DALI KUBIK <strong>ON</strong>E<br />
- La barre <strong>de</strong> son qui ADORE jouer <strong>de</strong> la musique<br />
Couleurs standard:<br />
Noir Rouge Blanc glacier<br />
Couleurs en option:<br />
Orange Vert citron Bleu azur Bleu pétrole Violet Gris brouillard<br />
Soyons francs. La qualité sonore <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s barres <strong>de</strong> son n’est<br />
guère époustouflante. La versatile DALI KUBIK <strong>ON</strong>E oui. Construite et<br />
voisée par l’un <strong>de</strong>s meilleurs fabricants <strong>de</strong> haut-parleurs du mon<strong>de</strong><br />
afin d’exceller avec la musique et le home-cinéma. Avec sa gran<strong>de</strong><br />
connectivité (y compris le streaming sans fil bluetooth) et tout un<br />
arc-en-ciel <strong>de</strong> couleurs en option, il est difficile <strong>de</strong> s’i<strong>mag</strong>iner pourquoi<br />
l’on choisirait une autre barre <strong>de</strong> son.<br />
Plus d’informations sur KUBIK sur dali-speakers.fr
3 <strong>ON</strong>-Mag / Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
SOMMAIRE<br />
LECTEURS RÉSEAU<br />
p. 6 : Arcam rPlay<br />
p. 8 : Cambridge Audio Azur 851N<br />
p 12 : Marantz NA8005<br />
p 16 : Mitchell & Johnson WLD+211T<br />
p 18 : Musaic MLP<br />
p 20 : Pro-Ject Stream Box RS<br />
p 26 : Rotel RT 14<br />
p 30 : Yamaha WXAD10<br />
p 32 : YBA MP100SE<br />
AMPLIFICTEURS<br />
p. 62 : Moon Neo ACE by Simaudio<br />
p. 66 : MTX iWA250<br />
p. 68 : Nad C338<br />
p. 70 : NuPrime STA9 + DAC9<br />
C<strong>ON</strong>VERTISSEURS<br />
p. 76 : Ifi Audio iDSD Black Label<br />
p. 78 : M2Tech Evo Two Plus Dac/Supply<br />
ENCEINTES SANS-FIL<br />
p. 38 : Bang & Olufsen Beosound 1<br />
p. 40 : Bluesound Pulse Flex<br />
p. 42 : Bose Wave Soundtouch IV<br />
p. 44 : Dynaudio Xeo 2<br />
p. 46 : JBL Control X Wireless<br />
p. 48 : Raumfeld One S<br />
p. 50 : Steljes Audio NS3<br />
p. 52 : Triangle Elara LN01A<br />
POSTES DE RADIO<br />
p. 56 : Tivoli One Digital<br />
p. 58 : Pure Evoke F3<br />
p. 59 : Steljes Audio SA60<br />
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr.<br />
Vous avez le droit <strong>de</strong> le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />
restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />
autorisation préalable <strong>de</strong> notre part.<br />
On participé à ce numéro :<br />
Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />
Rédacteurs : Alban Amouroux, Gwenael Cadoret, Nicanor Haon, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin
2x150W / 8 ohms<br />
integrated<br />
BLUETOOTH<br />
aptX<br />
ASYNCHR<strong>ON</strong>OUS LAN<br />
UPnP - DLNA<br />
ETHERNET<br />
Web Radio - AirDream<br />
Asynchronous USB - Optical - Coaxial - AES-EBU - I2S<br />
DAC Asahi Kasei AK4490 - 32 bits -768 kHz, DSD256<br />
Balanced<br />
XLR<br />
Line<br />
RCA<br />
Phono<br />
MM/MC<br />
Headphone<br />
Output<br />
Pre - Sub<br />
Out<br />
Trigger<br />
In-Out<br />
Mic input<br />
Room EQ<br />
314 rue Paul Milliez - 94513 Champigny Sur Marne<br />
Tél : 01 55 09 18 35 - Fax : 01 55 09 15 31<br />
email : info@<strong>de</strong>a-international.com<br />
www.<strong>de</strong>a-international.com<br />
WWW.MICROMEGA.COM
LES LECTEURS<br />
RÉSEAU<br />
pour les fans <strong>de</strong> Hi-Fi
6 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
ARCAM<br />
rPlay<br />
La gamme rSeries <strong>de</strong> la marque britannique Arcam regroupe tout un tas <strong>de</strong> petites<br />
électroniques Hi-Fi : <strong>de</strong>s récepteurs audiophiles bluetooth miniBlink et rBlink, un<br />
ampli casque rHead que nous avons testé, un préampli rPhono, un convertisseur<br />
irDac II, ou encore une batterie/booster audio pour iPhone 6. De petites tailles et<br />
commercialisés à prix modérés, ces produits n’en sont pas moins conçus et fabriqués<br />
avec beaucoup d’attention. Nous en avons la preuve avec le nouveau lecteur réseau<br />
Arcam rPlay, propulsé par le système DTS Play-Fi, compatible AirPlay et Spotify<br />
Connect. Un vrai produit coup cœur...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
En photo et <strong>de</strong> loin, le lecteur réseau Arcam rPlay ne<br />
paye pas <strong>de</strong> mine. Mais la première apparence est<br />
trompeuse. Car une fois pris en main, cet appareil<br />
donne une sensation tout autre. Son boîtier en<br />
métal procure une belle impression <strong>de</strong> solidité et<br />
<strong>de</strong> qualité. Il est formé d’une soli<strong>de</strong> coque en fonte,<br />
avec <strong>de</strong>s parois <strong>de</strong> 2 à 3 mm <strong>de</strong> large, complétée<br />
par un socle entièrement recouvert d’un épais tapis<br />
en caoutchouc amortissant. Cela ressemble à un<br />
petit coffre-fort assurant une excellente isolation<br />
face aux vibrations parasites et perturbations<br />
électriques pour les circuits internes <strong>de</strong> l’Arcam<br />
rPlay.<br />
La philosophie audiophile du<br />
«fil droit avec du gain»<br />
Ces circuits s’alimentent sur un petit transformateur<br />
externe (12 V, 2 A). Leur réalisation est très propre.<br />
La carte <strong>de</strong> réception Wi-Fi est d’origine Phorus. Le<br />
microcontrôleur (ATSAM4S8C) est un Atmel. La puce<br />
Ethernet (AX88772) vient <strong>de</strong> chez Asix Electronics<br />
Corp. On note la présence <strong>de</strong> nombreuses<br />
sections <strong>de</strong> filtrage et régulation d’alimentation. Le<br />
convertisseur (DAC) est un Burr Brown PCM5102,<br />
précédé d’une interface numérique AK4104, les<br />
<strong>de</strong>ux travaillant sur 24 bits/192 kHz. Toutes ces<br />
références peuvent sembler un peu obscures, mais<br />
elles montrent le soin méticuleux que les ingénieurs<br />
d’Arcam ont consacré au choix <strong>de</strong>s composants. Ce<br />
soin s’étend jusqu’à l’étage <strong>de</strong> sortie analogique<br />
qui fonctionne à partir <strong>de</strong> composants discrets.<br />
Cet étage dispose d’une sortie à niveau fixe et<br />
d’une sortie à niveau variable géré par un excellent<br />
contrôle <strong>de</strong> volume analogique Burr Brown<br />
(PGA2311). Il est en liaison la plus directe possible<br />
avec le convertisseur. Le rPlay Arcam applique la<br />
philosophie audiophile dite «du fil droit avec du<br />
gain» consistant à éliminé le maximum d’éléments<br />
perturbateurs du trajet du signal audio. Nous<br />
verrons à l’écoute que cela lui réussit bien.<br />
AirPlay, Spotify Connect et DTS Play-Fi sans<br />
surcouche inutile<br />
Ce lecteur réseau est homologué AirPlay, ce<br />
qui donne une gran<strong>de</strong> facilité d’utilisation aux<br />
posssseurs <strong>de</strong> produits Apple, et une configuration<br />
réseau Wi-Fi très simple, rapi<strong>de</strong>, presque<br />
entièrement automatique. L’appareil est également
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
7<br />
Spotify Connect et, pour les autres fonctions, est<br />
géré par le système DTS Play-Fi. Celui-ci était<br />
encore un peu limité et manquait d’ergonomie il y<br />
a encore une année, mais il a beaucoup progressé.<br />
En plus <strong>de</strong>s webradios, il intègre désormais les<br />
services <strong>de</strong> musiques Qobuz, Deezer, Napster ou<br />
Tidal et donne accès à la lecture <strong>de</strong>s fichiers audio<br />
disponibles sur le réseau local jusqu’en hi-res 24<br />
bits/192 kHz (mo<strong>de</strong> DLNA/UPnP).<br />
La lecture se gère <strong>de</strong>puis une appli sur smartphone<br />
ou tablette sous iOS et Android. L’interface est<br />
élégante, plutôt bien faite et complète. Arcam<br />
n’a pas ajouté <strong>de</strong> surcouche propriétaire et c’est<br />
beaucoup mieux ainsi.<br />
d’Agnes Obel en session acoustique ou «Nighs With<br />
You» <strong>de</strong> MØ. Chaque morceau nous a donné l’envie<br />
<strong>de</strong> monter le son pour mieux nous en délecter.<br />
L’Arcam rPlay et une cordiale et vivifiante réussite.<br />
À l’écoute : une petit lecteur réseau<br />
qui a grand cœur<br />
Sur le terrain, l’Arcam rPlay, nous a immédiatement<br />
plu et même rapi<strong>de</strong>ment emballé. Branchement<br />
aisé, utilisation facile et musicalité au top... nous<br />
avons été conquis. En effet, avec ce lecteur réseau,<br />
la musique pulse, pétille et semble couler <strong>de</strong><br />
source. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique, sans être <strong>de</strong><br />
dimensions extraordinaires, est bien en place.<br />
Les chanteurs et musiciens, ne se bousculent pas,<br />
sont bien focalisés et offrent une belle sensation<br />
<strong>de</strong> présence. Les timbres sont charmants et d’une<br />
richesse appréciable. On n’obtient pas la définition<br />
et la transparence <strong>de</strong> certains appareils Hi-fi plus<br />
haut <strong>de</strong> gamme, mais le registre médium est<br />
particulièrement expressif, nuancé avec <strong>de</strong> superbes<br />
couleurs, toujours sans excès. L’aigu est doux, filé<br />
et exempt d’agressivité ou <strong>de</strong> crispation. Le grave<br />
affiche une chaleur <strong>de</strong> bon aloi sans tomber dans la<br />
lour<strong>de</strong>ur. Il est alerte, vivant avec un bon impact.<br />
Avec l’Arcam rPlay nous avons fondu aussi bien<br />
sur <strong>de</strong> la soupe musicale populaire que sur <strong>de</strong>s<br />
morceaux plus intellectuels <strong>de</strong> jazz ou <strong>de</strong> classique.<br />
Il nous a procuré beaucoup <strong>de</strong> joie et d’émotion<br />
sur «Moon in you Mooth» <strong>de</strong> Goldfrapp, «Stone»<br />
500 €<br />
Spécifications<br />
•Connectique réseau : Ethernet et Wi-Fi<br />
•Connectique audio : sortie analogique fixe et<br />
variable sur RCA, sortie numérique coaxiale<br />
sur RCA<br />
•Protocoles réseau : DTS Play-Fi, AirPlay,<br />
Spotify Connect<br />
•Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz<br />
•Distorsion harmonique totale + bruit :<br />
0,0007 %<br />
•Rapport signal/bruit : 117 dB(A)<br />
•Accessoires fournis : antenne Wi-Fi, alimentation<br />
secteur, adaptateurs prises courant<br />
internationales, câble RCA analogique, câble<br />
réseau Ethernet<br />
•Poids : 1,12 kg<br />
•Dimensions : 194 x 44 x 124 mm<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
CAMBRIDGE<br />
Azur 851N<br />
1700 €<br />
Remplaçant le Stream Magic <strong>de</strong>rnière version, le nouveau lecteur réseau Azur 851N <strong>de</strong><br />
la marque anglaise Cambridge Audio a bénéficié <strong>de</strong> notables modifications au niveau <strong>de</strong><br />
la conversion numérique/analogique tout en restant un exemple à suivre sur celui <strong>de</strong> la<br />
richesse <strong>de</strong> sa connectivité, avec ou sans-fil, comme <strong>de</strong> sa facilité d’utilisation. Ce Cambridge<br />
Audio Azur 851N maintient ainsi une position <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans sa gamme <strong>de</strong> prix, un appareil<br />
qui ne pouvait échapper à un test approfondi <strong>de</strong> notre part...<br />
par Pierre-Yves Maton<br />
La série Azur 851 <strong>de</strong> Cambridge Audio a été<br />
conçue pour offrir un con<strong>de</strong>nsé du savoir-faire <strong>de</strong><br />
ce fabricant, aucun compromis n’ayant été fait tant<br />
sur la qualité <strong>de</strong> fabrication, que sur la conception<br />
<strong>de</strong>s circuits. Cette série couvre largement tous<br />
les besoins en matière <strong>de</strong> restitution sonore avec<br />
un préamplificateur analogique 851E, un bloc <strong>de</strong><br />
puissance 851W, un intégré 851A, un convertisseur<br />
851D, un lecteur <strong>de</strong> CD 851C et enfin ce lecteur<br />
réseau 851N qui fait aussi office <strong>de</strong> convertisseur,<br />
<strong>de</strong> radio Internet et même <strong>de</strong> préamplificateur.<br />
Pour les farouches a<strong>de</strong>ptes du numérique et <strong>de</strong><br />
la dématérialisation, et ils sont <strong>de</strong> plus en plus<br />
nombreux, son mariage avec le bloc <strong>de</strong> puissance<br />
851W, par exemple, pourrait parfaitement combler<br />
toutes leurs attentes et ce pour un budget très<br />
appréciable. D’autre part, cette gamme Azur<br />
comme d’ailleurs sa petite sœur CX propose une<br />
apparence très soignée avec <strong>de</strong> beaux châssis 100%<br />
aluminium d’une très belle finition, l’esthétique<br />
générale <strong>de</strong> cette série se démarquant par une<br />
classe indéniable. Pour le prix auquel est proposé<br />
ce lecteur réseau et vu la complétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa<br />
connectivité, nous ne pouvons que saluer tous les<br />
efforts <strong>de</strong>s ingénieurs en charge <strong>de</strong> sa conception :<br />
oui messieurs, c’est du beau boulot.<br />
Une foule <strong>de</strong> connexions<br />
Cet Azur 851N dispose d’une connectivité<br />
extrêmement large qui en fait un appareil vraiment<br />
plaisant à utiliser. En un mot : il a tout et peut tout<br />
faire. Son option sans-fil Wifi est ouvert au protocole<br />
UPnP compatible DNLA pour un raccor<strong>de</strong>ment avec<br />
un NAS ou un ordinateur via le réseau domestique.<br />
Il peut aussi lire les fichiers audio via la fonction<br />
AirPlay, un autre protocole <strong>de</strong> communication<br />
sans-fil créé par Apple qui s’effectue via un iPhone,<br />
un iPod, un iPad et même un ordinateur Mac ou<br />
PC. Et si cela ne suffisait pas, un dongle Bluetooth<br />
peut être rajouté à l’appareil en option. Bien<br />
entendu, un raccor<strong>de</strong>ment au réseau par une liaison<br />
filaire Ethernet est opérable par une RJ45 et pas<br />
moins <strong>de</strong> 8 entrées numériques PCM couvrent<br />
tous les standards <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment : une USB B<br />
(commutable dans le menu en 1.0 limitée à 24/96<br />
kHz ou 2.0 à 24/192 kHz et DSD64 sous DoP avec<br />
téléchargement du pilote adapté pour PC), trois<br />
USB A dont l’une pourra servir au dongle Bluetooth<br />
(A2DP ou AptX), quatre S/PDIF dont <strong>de</strong>ux coaxiales<br />
et <strong>de</strong>ux optiques Toslink.<br />
Mais ce n’est fini puisque l’appareil compte aussi<br />
une neuvième entrée numérique AES/EBU par
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
9<br />
XLR, et trois sorties numériques : XLR, coaxiale et<br />
optique. Pour relier ce 851N à un intégré ou un bloc<br />
<strong>de</strong> puissance, le choix entre <strong>de</strong>s sorties symétriques<br />
et asymétriques est également possible. La quasitotalité<br />
<strong>de</strong>s co<strong>de</strong>cs audio sont acceptés : FLAC 24<br />
bits/192 kHz, Apple Lossless, WAV, AIFF ainsi que<br />
le WMA, MP3, AAC, HE AAC, ACC+ et Ogg Vorbis.<br />
Les résolutions et fréquences d’échantillonnage<br />
s’échelonnent entre 24 bits/192 kHz, DSD64 et 24/96<br />
kHz pour la plus faible d’entre elles. Comme nous le<br />
voyons, rien n’a été oublié.<br />
Un nouvelle conception avec <strong>de</strong>s circuits<br />
numériques à double convertisseur 24 bits<br />
Delta/Sigma<br />
Par rapport à son prédécesseur, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
conversion a totalement changé. En lieu et<br />
place d’une puce Dual Wolfson WM8740 24 bits,<br />
Cambridge Audio a opté cette fois pour une<br />
configuration totalement différente et originale.<br />
Deux processeurs Delta/Sigma Analogue Devices<br />
AD1955 montés en mo<strong>de</strong> différentiel se chargent <strong>de</strong><br />
la conversion numérique/analogique. En revanche<br />
Cambridge n’a pas changé son principe <strong>de</strong><br />
suréchantillonnage <strong>de</strong> tous les signaux numériques<br />
entrant vers la résolution la plus haute (32 bits/384<br />
kHz) grâce à son principe <strong>de</strong> filtre AFT2 pour<br />
Adaptative Time Filtering 2ème génération. Les<br />
concepteurs affirment que cette technique assure<br />
une réduction spectaculaire du jitter par rapport à<br />
<strong>de</strong>s montages plus traditionnels. Les <strong>de</strong>ux AD1955<br />
sont montés au plus près <strong>de</strong>s étages <strong>de</strong> sortie et<br />
bénéficient chacun d’une alimentation régulée<br />
par quatre STMicroelectronic montés sur <strong>de</strong>ux<br />
dissipateurs <strong>de</strong> chaleur. Le double étage <strong>de</strong> sortie<br />
emploie plusieurs Amp-Op OPA2134VA d’origine<br />
Texas Instruments même si le contrôle du volume<br />
se fait en numérique par un DSP Analog Devices<br />
Blackfin 32 bits. Ces mêmes étages jouissent <strong>de</strong><br />
huit con<strong>de</strong>nsateurs <strong>de</strong> filtrage Nover <strong>de</strong> 2 200<br />
µF et toutes les diverses tensions partent d’un<br />
soli<strong>de</strong> transformateur torique et régulations<br />
annexes. L’architecture interne <strong>de</strong> cet Azur 851N<br />
est rationnelle avec composants <strong>de</strong> surface,<br />
implantation audiophile et une absence quasi totale<br />
<strong>de</strong> câblage.<br />
Une manipulation dès plus agréable<br />
La manipulation d’un lecteur réseau est une<br />
donnée essentielle pour la qualité <strong>de</strong> l’appareil.<br />
Que ce soit par les touches <strong>de</strong> la face avant, par la<br />
télécomman<strong>de</strong> ou l’application téléchargeable pour<br />
les smartphones et tablettes Apple ou Android. Ce<br />
Cambridge Azur 851N est très agréable à utiliser.<br />
Concernant l’application conçue entièrement par<br />
Cambridge, c’est la meilleure que nous avons eue<br />
au bout <strong>de</strong>s doigts par rapport à toutes celles<br />
que nous avons testées dans ces <strong>de</strong>rnirs mois.<br />
Outre l’accès à plus <strong>de</strong> 20 000 radios Internet et<br />
l’accès à toutes les entrées la navigation dans les<br />
fichiers contenus dans notre NAS avec possibilité<br />
<strong>de</strong> création <strong>de</strong> playlist, est un jeu d’enfant. Les<br />
pochettes comme les résolutions et co<strong>de</strong>cs <strong>de</strong><br />
lecture s’affichent et le choix entre les diverses<br />
radios peut se faire <strong>de</strong> plusieurs façons : genre,<br />
emplacement, type <strong>de</strong> co<strong>de</strong>c (aac, mp3, ogg,<br />
wma) et même débit en kbps (entre 32 et 320).<br />
Compatible Spotify à partir <strong>de</strong> son application, nous<br />
regrettons quand même l’absence d’entrée directe<br />
aux autres <strong>de</strong> services <strong>de</strong> musique en ligne comme<br />
Qobuz, Tidal, ou Deezer. A part cela, tout est parfait<br />
sur tous les autres paramètres.<br />
Ecoute : un son riche et clair<br />
A l’écoute, la fluidité comme la vivacité inon<strong>de</strong><br />
rapi<strong>de</strong>ment notre pièce d’écoute. C’est une sorte<br />
<strong>de</strong> signature sonore chez ce constructeur qui place<br />
en avant la neutralité avant toute chose, quitte à en<br />
<strong>de</strong>venir un peu mat. Le rendu sonore Cambridge<br />
est immédiatement reconnaissable par cette<br />
absence totale d’embonpoints que nous pourrions<br />
trouver sur une partie du spectre. L’Azur 851N sait<br />
se montrer réservé quant aux timbres, il ne va pas<br />
tenter <strong>de</strong> briller pour satisfaire <strong>de</strong>s oreilles habituées<br />
à certaines colorations comme nous pouvons le<br />
rencontrer souvent sur d’autres appareils. En cela,<br />
ce lecteur réseau se démarque du Marantz NA8005<br />
et <strong>de</strong> la Pro-Ject Stream Box RS qui vont, <strong>de</strong> leur<br />
côté, arrondir les angles. L’écoute du Cambridge<br />
Audio Azur 851N est en revanche d’une excellente<br />
fermeté, nous sentons très bien que ce lecteur<br />
réseau sait tenir son auditoire <strong>de</strong> façon énergique et
10 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
Spécifications<br />
•Formats <strong>de</strong> fichiers : FLAC 24-bits/192kHz,<br />
Apple Lossless, WAV, AIFF et WMA, MP3, AAC,<br />
HE AAC, AAC+, Ogg Vorbis<br />
•Connectique d’entrée : 1x Ethernet, 1x Wifi,<br />
3x entrées USB A, 1x USB B asynchrone, 4x entrées<br />
numériques S/PDIF coaxiales et optiques,<br />
1x AES/EBU XLR<br />
•Sorties numériques : 1x XLR, 1x RCA et<br />
1x optique<br />
•Sorties analogique : RCA asymétrique et<br />
XLR symétrique<br />
•Niveau <strong>de</strong> sortie : 2.2 V (RCA) et 4.4 V (XLR)<br />
•Distorsion : 0.006%<br />
•Rapport signal/bruit : -114 dB<br />
•Plage dynamique : 115 dB<br />
•Dimensions : 115 x 430 x 360 mm (HxLxP)<br />
•Poids : 8.1kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Equipement<br />
ne s’embarrasse pas <strong>de</strong> flatterie. Certains auditeurs<br />
pourraient le trouver un peu sobre, comme s’il<br />
manquait légèrement <strong>de</strong> folie, mais pour notre part<br />
nous apprécions beaucoup ce côté droit et juste.<br />
Du coup, ce côté clair et transparent fait place à<br />
un grand pouvoir <strong>de</strong> définition et <strong>de</strong> résolution<br />
; une profusion <strong>de</strong> détails rendra l’écoute plutôt<br />
enrichissante. De l’extrême aigu au tréfonds du<br />
grave, tout semble être taillé au cor<strong>de</strong>au comme le<br />
dit proverbe.<br />
Ce caractère convient à merveille à l’interprétation<br />
<strong>de</strong>s Suite N°1 <strong>de</strong> J.S. Bach, jouées au théorbe en<br />
soliste par Hopkinson Smith (Native 24 bits/96<br />
kHz) où chaque subtilité du jeu doit être mise au<br />
premier plan. La tonalité toute particulière <strong>de</strong> cet<br />
instrument est parfaitement mise en évi<strong>de</strong>nce<br />
par le 851N, nous percevons tous les bruits <strong>de</strong>s<br />
déplacements <strong>de</strong> la main gauche sur le manche<br />
comme toutes les nuances que ce musicien met<br />
sur sa façon <strong>de</strong> pincer ou <strong>de</strong> relâcher les six cor<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> l’instrument d’origine italienne. On note que<br />
les attaques <strong>de</strong>s notes sont franches, et nettes, ce<br />
qui nous laisse entrevoir un suivi rythmique parfait.<br />
D’autre part, l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique met bien en<br />
évi<strong>de</strong>nce le placement <strong>de</strong> ce musicien soliste. Son<br />
positionnement dans l’espace est bien précis et<br />
bien calée entre les enceintes.<br />
Même constatation sur le fichier «Duo Sonatas»<br />
reprenant <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Mozart et <strong>de</strong> Haydn jouées<br />
par Rachel Podger au violon et Jane Rogers à l’alto.<br />
Le caractère transparent <strong>de</strong> l’Azur 851N opère une<br />
scène sonore très ouverte avec beaucoup d’espaces<br />
entre les <strong>de</strong>ux musiciennes. La différenciation <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux instruments est flagrante comme le phrasé <strong>de</strong><br />
chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux musiciennes. Les moindres écarts<br />
<strong>de</strong> niveau comme <strong>de</strong> dynamique sont parfaitement<br />
relevés, ce lecteur réseau sonne juste, sans avoir<br />
besoin <strong>de</strong> plaire absolument par <strong>de</strong>s coquetteries<br />
au détriment <strong>de</strong> son équilibre spectral.<br />
La voix si particulière <strong>de</strong> la chanteuse Lapsley dans<br />
son album «Long Way Home» est parfaitement<br />
i<strong>de</strong>ntifiable. Sa tessiture un peu basse, voire rauque<br />
ne nous échappe nullement. Souvent comparée à la<br />
chanteuse Adèle, elle montre son vrai visage avec le<br />
851N. La scène sonore reste bien entre les enceintes<br />
et reste tout le temps précise. Le ton est tendu et<br />
d’une fermeté qui ne pardonne rien aux sonorités<br />
un peu trop pointues. L’Azur 851N ne fait pas dans<br />
la <strong>de</strong>ntelle, il est d’une rigueur presque monastique.<br />
Les réverbérations rajoutées disparaissent en<br />
arrière-plan tandis que <strong>de</strong>s claquements <strong>de</strong> doigts<br />
restent bien détachés dans l’ambiance sonore<br />
générale. La basse électrique comme la batterie<br />
sont décisives et ne trainent pas en chemin. Le bas<br />
du spectre est tenu par une main <strong>de</strong> fer.<br />
Conclusion<br />
Ergonomie<br />
Son<br />
Ce lecteur réseau, Dac et préamplificateur<br />
arrive à combiner un faisceau <strong>de</strong> qualité assez<br />
remarquables. Son usage convivial, sa gran<strong>de</strong><br />
ouverture quant à sa connectique et sa musicalité<br />
peu colorée en font une réussite. Ce produit a<br />
manifestement été bien pensé sous tous les angles<br />
pour en faire une référence dans sa gamme <strong>de</strong> prix.<br />
Nous avions déjà été fort séduits par le CXN, son<br />
petit frère, il en sera <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l’Azur 851N.
12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
MARANT Z<br />
NA8005<br />
Ce lecteur HiFi réseau et convertisseur Marantz n’est pas une nouveauté en soi<br />
puisqu’il a fait ses premiers pas au salon High End <strong>de</strong> Munich en 2014. Néanmoins,<br />
ses capacités et son ouverture à toute forme <strong>de</strong> traitement numérique en font<br />
toujours un appareil parfaitement d’actualité. En effet, ses nombreuses entrées<br />
numériques, son accès aux services <strong>de</strong> musique à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et ses possibilités <strong>de</strong> le<br />
connecter à un NAS où à un ordinateur comme sa fonction sans fil AirPlay en font une<br />
plateforme musicale aux multiples talents...<br />
par Pierre-Yves Maton<br />
1200 €<br />
D’une construction luxueuse, d’une manipulation<br />
très aisée, tout en étant capable <strong>de</strong> couvrir tous<br />
les besoins d’un amateur averti <strong>de</strong> musique<br />
dématérialisée, le tout servi avec une musicalité<br />
douce et riche... toutes ces qualités du NA8005<br />
n’avaient pas échappé au jury <strong>de</strong> l’Eisa en 2015.<br />
Cette association, regroupant une cinquantaine <strong>de</strong><br />
journalistes spécialisés, avait décerné au NA8005 le<br />
prix du meilleur lecteur réseau <strong>de</strong> la saison.<br />
Ce lecteur réseau fait partie <strong>de</strong> la série 8000<br />
qui comprend, en plus, un amplificateur intégré<br />
PM8005, récompensé l’année précé<strong>de</strong>nte par le<br />
même jury <strong>de</strong> l’EISA et un lecteur SACD SA8005 qui<br />
intégre une entrée USB compatible avec tous les<br />
mo<strong>de</strong>s PCM 192 kHz/24 bits et même le DSD. En<br />
réalité, ce NA8005 reprend dans son ADN toutes les<br />
prouesses techniques qui ont été développées pour<br />
le modèle très haut <strong>de</strong> gamme, Marantz NA-11S1,<br />
qui lui aussi a récolté un nombre impressionnant <strong>de</strong><br />
prix et récompenses. Nous avons donc à faire à un<br />
appareil très abouti, tant sur ses capacités à traiter<br />
un grand nombre d’entrées numériques que sur son<br />
aspect convivial, une caractéristique qui prend tout<br />
son sens avec un lecteur réseau ; un Marantz quoi !<br />
Une finition et une fabrication totalement<br />
dans la tradition d’excellence <strong>de</strong> la marque<br />
Esthétiquement, ce Marantz NA8005 reprend les<br />
grands standards <strong>de</strong> la marque avec un beau châssis<br />
en aluminium renforcé que <strong>de</strong>vance une face avant<br />
épaisse aux bords arrondis. Comme le lecteur SACD<br />
SA8005, ce lecteur réseau arbore un large afficheur<br />
en plein milieu <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> entouré <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
boutons multifonctions pour un fonctionnement<br />
manuel <strong>de</strong> l’appareil. S’ajoute une comman<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
volume associée à une sortie pour casque au format<br />
6.35 mm, une sélection <strong>de</strong> la source d’entrée, une<br />
fonction que nous retrouvons sur la télécomman<strong>de</strong><br />
complète fournie avec l’appareil. Enfin, une prise<br />
USB A pour le raccor<strong>de</strong>ment à un iDevice Apple ou<br />
autre complète la faça<strong>de</strong>.<br />
La face arrière nous donne d’emblée l’ampleur <strong>de</strong><br />
la connectivité qu’offre ce lecteur réseau/Dac. À<br />
côté <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux prises <strong>de</strong> sorties numériques S/PDIF<br />
(coaxiale et optique), sont distribuées trois prises<br />
d’entrées avec une coaxiale, une optique, une USB<br />
B asynchrone que rejoint une prise Ethernet RJ45<br />
pour une connexion au réseau domestique.<br />
Puis viennent <strong>de</strong>ux sorties analogiques via <strong>de</strong>ux
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
13<br />
RCA, un port RS-232C pour brancher <strong>de</strong>s dispositifs<br />
<strong>de</strong> comman<strong>de</strong> domotique, une borne d’entrée/<br />
sortie pour activer ou désactiver la télécomman<strong>de</strong><br />
(utile lorsque ce NA8005 est jumelé avec d’autres<br />
appareils <strong>de</strong> la marque). Dernier point, ce NA8005<br />
prend aussi en charge la technologie les protocoles<br />
DNLA 1.5 et Airplay d’Apple pour assurer la lecture<br />
<strong>de</strong>s fichiers audio directement <strong>de</strong>puis un iPhone, un<br />
iPad, un Mac, un PC ou tout autre appareil appareil<br />
Android : un plus incontestable dans cette catégorie<br />
d’appareils.<br />
Des recettes techniques propriétaires et<br />
parfaitement maîtrisées<br />
A l’intérieur <strong>de</strong> l’appareil, nous découvrons comme<br />
chez son aîné une architecture rationnelle et très<br />
poussée, notamment au niveau <strong>de</strong>s alimentations.<br />
Le NA8005 compte une double alimentation avec<br />
une première à découpage suivie d’une secon<strong>de</strong>,<br />
plus traditionnelle à base d’un transformateur EI<br />
encapsulé par un bouclier blindé pour limiter toutes<br />
formes d’interférences mécaniques ou électriques,<br />
une habitu<strong>de</strong> chez ce constructeur. Toutes les<br />
tensions sont ensuite filtrées et régulées grâce à<br />
<strong>de</strong>s montages à transistors, tous montés sur <strong>de</strong>s<br />
dissipateurs <strong>de</strong> chaleur aux dimensions imposantes.<br />
Tous ces composants sont montés sur une secon<strong>de</strong><br />
carte fille qui va distribuer toutes les différentes<br />
tensions aux divers étages : carte <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />
entrées numériques et circuit <strong>de</strong> conversion et<br />
d’étages <strong>de</strong> sortie analogique. Ce <strong>de</strong>rnier circuit<br />
occupe toute la partie droite <strong>de</strong> l’appareil. Nous y<br />
retrouvons en plein milieu une puce <strong>de</strong> conversion<br />
Cirrus Logic Delta Sigma CS4398 Multi-Bit et au<br />
plus près <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> sortie, nous reconnaissons<br />
la structure toute particulière <strong>de</strong>s circuits HDAM<br />
SA2 (Hyper Dynamique Amplifier Module), la<br />
<strong>de</strong>rnière version <strong>de</strong> ces circuits donc. Développés<br />
par Marantz <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années, ils sont<br />
constitués <strong>de</strong> composants discrets (pas d’ampli Op)<br />
montés en surface (EMS) afin d’obtenir une bien<br />
meilleure vitesse dans le traitement <strong>de</strong>s signaux<br />
(slew rate).<br />
À l’écoute : douceur et subtilité sonore<br />
Si Marantz a su se forger une très belle réputation<br />
<strong>de</strong> sérieux et surtout <strong>de</strong> professionnalisme dans la<br />
conception <strong>de</strong> ses appareils, il est <strong>de</strong> même avec<br />
la musicalité que dégagent ces mêmes appareils.<br />
Que ce soit pour un amplificateur, un lecteur <strong>de</strong> CD,<br />
un ampli casque ou un lecteur réseau, nous allons<br />
toujours y retrouver la même musicalité qui se pare<br />
<strong>de</strong> douceur et <strong>de</strong> subtilité sonores, <strong>de</strong>ux qualités<br />
qui vouent à la restitution <strong>de</strong>s timbres assez chauds<br />
et peu brillants. De ce côté, l’auditeur n’aura guère<br />
<strong>de</strong> surprise avec ce lecteur réseau NA8005, car il<br />
Spécifications<br />
•Type : lecteur réseau, radio et convertisseur<br />
•Compatible DLNA/UPnP, Airplay et USB B<br />
•Compatilité audio : Flac (192/24 bits), WAV<br />
(192/24 bits), Alac 96/24 bits), DSD sur USB B<br />
(2.8 et 5.6 Mhz), AAC, MP3, WMA<br />
•Accès Web radios, vTuner et Spotify<br />
•Entrées numériques : 1x USB B, 1 USB A,<br />
2x S/PDIF coaxiale et optique, 1x Ethernet RJ45<br />
•Sorties numériques : 1x coaxiale et 1x optique<br />
•Sorties analogiques : 2x coaxiale RCA et 1x<br />
jack 6.35mm pour casque (30 mW/32 Ω)<br />
•Rapport signal/bruit : 100 dB<br />
•Distorsion harmonique : 0.0012 %<br />
•Réponse en fréquence : 2 Hz à 20 kHz<br />
•Dimensions : 440 x 105 x 643 mm (LxHxP)<br />
•Poids : 7 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
reproduit à la lettre la musicalité qui a fait toute la<br />
réputation <strong>de</strong> ce fabricant japonais. Mais qui dit<br />
douceur, ne veut pas non plus dire asthénique. Ce<br />
lecteur réseau affiche également une dynamique<br />
dès plus respectable, une qualité qui rend vivante<br />
l’écoute <strong>de</strong> l’appareil. De plus, nous avons apprécié<br />
tout particulièrement l’homogénéité <strong>de</strong> ce NA8005,<br />
car il semble vouer un culte envers une restitution<br />
dès plus soucieuse à l’établissement juste et naturel<br />
<strong>de</strong>s timbres. Loin d’une écoute colorée et flatteuse,<br />
cet appareil nous offre une restitution nuancée et<br />
délicate.<br />
Nous avons éprouvé beaucoup <strong>de</strong> plaisir à l’écoute<br />
<strong>de</strong>s Concertos pour Violon et Hautbois en D Minor<br />
<strong>de</strong> Bach interprété par le Camerata Köln (DHM<br />
Deutsche Harmonia Mundi 16 bits/44 kHz) et<br />
plus particulièrement par Hans Peter Westerman<br />
au hautbois. Les timbres <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> cet<br />
orchestre <strong>de</strong> chambre sont naturels, sans excès,<br />
sans brillance ou lumière trop appuyée dans le haut<br />
du spectre. Nous sentons une bonne distribution<br />
dans l’espace <strong>de</strong> cet orchestre au sein d’une i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique, qui elle aussi se singularise par<br />
sa sagesse et ses proportions très réalistes. Nous<br />
pouvons suivre le placement <strong>de</strong> chaque instrument<br />
avec une belle mise en relief sans effet <strong>de</strong> tassement<br />
ou d’écrasement <strong>de</strong> la scène sonore. La restitution<br />
reste toujours flui<strong>de</strong> et respectueuse <strong>de</strong> l’étendue<br />
spectrale <strong>de</strong> chaque instrument.<br />
A ce sta<strong>de</strong>, nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si<br />
<strong>de</strong>vant une telle plénitu<strong>de</strong>, une musique plus<br />
remuante allait convenir au NA8005. Et bien,<br />
l’écoute quelque peu musclée du groupe <strong>de</strong> hiphop<br />
Insane Clown Posse et son huitième album<br />
Shagri-La (Psychopathic Records (24 bits/96 kHz)<br />
nous dévoile un son parfaitement maîtrisé, même<br />
dans les moments les plus « violents ». La basse<br />
électrique nous montre toute sa force et son<br />
amplitu<strong>de</strong> dans le bas du spectre qu’elle occupe<br />
avec fermeté et maintien. Les placements <strong>de</strong>s divers<br />
chanteurs (et ils sont nombreux) dans l’espace se<br />
font sans projection, avançant ou reculant suivant<br />
le travail <strong>de</strong> l’ingénieur du son. Le Marantz NA8005<br />
sait manifestement se jouer <strong>de</strong>s musiques plus<br />
virulentes avec une sorte d’aplomb certain. Ce<br />
morceau en Hi-Res, par ses différences <strong>de</strong> niveau et<br />
<strong>de</strong> dynamique, pourrait amener à certaines duretés,<br />
mais ce n’est nullement le cas avec notre lecteur<br />
réseau d’aujourd’hui. Même si nous bénéficions<br />
d’un beau contraste entre les différents intervenants,<br />
tout reste bien placé dans une scène sonore<br />
parfaitement contrôlée.<br />
Conclusion<br />
Avec ce lecteur réseau/Dac, Marantz démontre<br />
encore une fois que la réussite d’un appareil revêt<br />
bien <strong>de</strong>s aspects. Outre sa sonorité mélodieuse<br />
et posée, ce NA8005 offre un vrai plaisir quant à<br />
sa manipulation. Il prendra place dans n’importe<br />
quel système tout en tenant son rôle avec sérieux.<br />
Que vous soyez à la recherche d’un tuner, d’un<br />
convertisseur ou d’un lecteur réseau performant, ce<br />
NA8005 a tous les arguments pour vous séduire.
iFi Audio IDSD Micro<br />
Black label<br />
Reboot du iDSD Micro, en version<br />
survitaminée: plus <strong>de</strong> défi nition, plus<br />
<strong>de</strong> poids et <strong>de</strong> corps sur le medium,<br />
basses plus profon<strong>de</strong>s et précises.<br />
Section digitale upgradée grâce<br />
au Op-Amp OV2028.<br />
Section Analogique upgradée<br />
grâce au Op-Amp OV2627.<br />
Nouvelle horloge Femto AMR<br />
Global Master Timing.<br />
Con<strong>de</strong>nsateurs à très faible<br />
impédance OS-C<strong>ON</strong> en polymère.<br />
Con<strong>de</strong>nsateurs à fi lm Panasonic<br />
ECPU <strong>de</strong> Classe Audio.<br />
iFi Audio iDSD<br />
Nano LE<br />
Remplaçant du fameux<br />
IDSD Nano maintes fois<br />
récompensé, le IDSD Nano LE<br />
s’impose comme le nouveau<br />
DAC d’entrée <strong>de</strong> gamme.<br />
Il se positionne à un prix<br />
peu élevé et offrant <strong>de</strong> nombreuses<br />
possibilités que peu d’appareils<br />
du même segment proposent.<br />
La référence disques et accessoires audiophiles <strong>de</strong>puis 1997.<br />
www.elitediffusion.com
16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
MITCHELL & JOHNS<strong>ON</strong><br />
WLD+211T<br />
Le WLD+211T <strong>de</strong> la jeune société anglaise Mitchell & Johnson succè<strong>de</strong> au modèle<br />
WLD+2011LX qui avait en 2012 reçu le prix du meilleur lecteur réseau dans sa<br />
gamme <strong>de</strong> prix par le <strong>mag</strong>azine Hifi World. Cette nouvelle référence n’est toujours<br />
pas ouverte au traitement <strong>de</strong> fichiers Hi-Res, son talent est plutôt tourné vers une<br />
musicalité assez étonnante pour un prix très abordable... par Pierre-Yves Maton<br />
560 €<br />
Mitchell & Johnson est une jeune marque<br />
britannique lancée en 2011 par un certain Paul<br />
Mitchell (qui avait déjà fait ses armes chez un grand<br />
fabricant japonais d’électronique) et un audiophile<br />
averti David Johnson. Nous avons déjà salué les<br />
qualités <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> ses casques audio hybri<strong>de</strong>s<br />
(électrodynamique et électrostatiques) aux prix<br />
abordables. Mais c’est aujourd’hui plutôt à la<br />
gamme d’électroniques Hi-Fi <strong>de</strong> cette marque que<br />
nous nous intéressons. Celle-ci comprend la série<br />
200 qui se compose : d’un amplificateur intégré<br />
avec convertisseur (SAP-201V), d’un lecteur <strong>de</strong><br />
CD (CDD201V), d’un tuner FM/DAB (DR201V avec<br />
Bluetooth intégré) et enfin <strong>de</strong> l’appareil que nous<br />
testons ici qui ajoute la fonction <strong>de</strong> lecteur réseau<br />
compatible UPnP.<br />
Chic et pas trop « cheap » !<br />
Qui dit accessible ne veut pas « cheap ». Notre<br />
tuner/lecteur réseau Mitchell & Johnson est<br />
construit autour du même châssis tout en métal<br />
que les autres appareils <strong>de</strong> la gamme qu’il<br />
complète fort bien donc. Sa face avant <strong>de</strong> 43 cm<br />
<strong>de</strong> large s’organise autour d’un écran LCD <strong>de</strong><br />
128 x 64 mm sur lequel toutes les informations<br />
<strong>de</strong> fonctionnement s’affichent tout en couleur.<br />
Juste en <strong>de</strong>ssous, 7 touches assurent l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s opérations, elles sont aidées par un gros<br />
potentiomètre <strong>de</strong> contrôle offrant une navigation<br />
dans les différents sous-menus tout en servant<br />
également <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> volume. Une fois<br />
la touche « Mo<strong>de</strong> » enclenchée, plusieurs icônes<br />
s’affichent, indiquant la totalité <strong>de</strong>s fonctionnalités<br />
<strong>de</strong> l’appareil : radio FM, radio DAB, USB, « Ma<br />
Musique » pour la connexion au lecteur réseau ou<br />
ordinateur, l’accès au service <strong>de</strong> musique en ligne<br />
Spotify (via l’application Spotify Connect) et enfin les<br />
16 000 radios Internet que propose le WLD+211T.<br />
De plus, une touche « Menu » permet l’accès à la<br />
configuration <strong>de</strong> l’appareil donnant par exemple le<br />
choix <strong>de</strong> la connexion au réseau (en filaire Ethernet<br />
ou en WiFi), le choix <strong>de</strong> la langue, réglage <strong>de</strong><br />
l’heure, version du logiciel interne et sa mise à<br />
jour… La navigation dans ce menu est très facile à<br />
effectuer, mais il est également possible d’utiliser la<br />
télécomman<strong>de</strong> livrée d’origine avec l’appareil.<br />
L’essentiel est là, what esle ?<br />
Lorsque le choix <strong>de</strong> l’utilisateur se porte sur les<br />
radios Internet, l’offre est large avec un classement<br />
par pays, par genre, popularité et il est bien<br />
entendu possible <strong>de</strong> mémoriser ses favoris afin <strong>de</strong><br />
les retrouver rapi<strong>de</strong>ment. De plus, et une fois la<br />
touche « Musique » enclenchée, nous avons accès<br />
à n’importe quel disque réseau NAS sans aucun<br />
problème comme à un ordinateur présent sur le<br />
réseau. Concernant la lecture <strong>de</strong>s fichiers contenus<br />
sur un NAS, rien n’est plus facile <strong>de</strong> les atteindre.<br />
Une fois ce <strong>de</strong>rnier sélectionné, le WLD+211T va<br />
chercher les albums qu’il contient, ce qui permet <strong>de</strong><br />
les choisir sans aucune difficulté. Mais cet appareil<br />
jouera aussi le rôle <strong>de</strong> DMR (Digital Media Ren<strong>de</strong>rer)<br />
et pourra, après quelques réglages, jouer les fichiers<br />
directement <strong>de</strong>puis le lecteur Windows Media<br />
Player ou iTunes installés sur un ordinateur. La face<br />
arrière est très sommaire puisqu’elle ne compte<br />
que les <strong>de</strong>ux antennes FM/DAB et WiFi, une prise<br />
Ethernet ainsi que les <strong>de</strong>ux sorties analogiques<br />
RCA. Nous notons également une double sortie<br />
numérique avec une RCA et une optique au
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
17<br />
standard Toslink. Concernant la compatibilité aux<br />
divers « co<strong>de</strong>cs » audio, le WLD+211T ne propose<br />
que peu <strong>de</strong> choses : FLAC, WAV en format Lossless<br />
et AAC, MP3, WMA ainsi que RealAudio pour ceux<br />
qui subissent une compression.<br />
Une résolution à 24 bits/48 kHz, pas plus<br />
Contrairement aux autres lecteurs réseau que<br />
nous testons par ailleurs, celui-ci ne peut jouer<br />
<strong>de</strong>s fichiers dont la résolution excè<strong>de</strong> 24 bits/48<br />
kHz, inutile <strong>de</strong> chercher une quelconque solution<br />
Hi-Res avec cet appareil comme une ouverture<br />
au traitement <strong>de</strong> fichiers Apple sans perte AIFF.<br />
Techniquement, Mitchell & Johnson revendique une<br />
technique <strong>de</strong> traitement audio appelé DSP Sound<br />
Shaper qui a été spécialement conçu pour délivrer<br />
la meilleure restitution <strong>de</strong>s fichiers <strong>de</strong> musique<br />
compressée, incluant également les diffusions<br />
compressées <strong>de</strong>puis les webradios et Spotify.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong>s circuits internes <strong>de</strong> l’appareil,<br />
l’alimentation est généreuse et l’étage <strong>de</strong> sortie<br />
analogique semble configuré autour <strong>de</strong> transistors<br />
bipolaires. Une télécomman<strong>de</strong> est fournie avec<br />
le WLD+211T, elle servira aux autres produits <strong>de</strong><br />
la série 200. Néanmoins, l’application UNDOK<br />
disponible sous iOS et Android se révèle fort<br />
pratique pour piloter l’appareil. Choix <strong>de</strong> la source,<br />
accès à Spotify Connect comme à toutes les radios<br />
(FM, DAB et Internet) et l’accès à un NAS ou un<br />
ordinateur est un jeu d’enfant. Cette application<br />
tierce a été conçue par la firme Silicon Frontier<br />
comme toute la partie réception <strong>de</strong> l’appareil.<br />
Cette application, utilisée par d’autres marques<br />
audiophiles, est fort ergonomique, une donnée<br />
importante pour un lecteur réseau.<br />
Écoute : un cocktail <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité et d’énergie<br />
La mise en route <strong>de</strong> ce lecteur réseau est un jeu<br />
d’enfant. Rapi<strong>de</strong>ment, nous avons pu avoir accès<br />
à toute notre bibliothèque musicale basée sur un<br />
disque dur NAS externe non sans avoir écarté nos<br />
fichiers DSD, AIFF ou dépassant les 24 bits/48 kHz<br />
que le WLD+211T refuse <strong>de</strong> lire tout simplement.<br />
Néanmoins, ce lecteur réseau Mitchell & Johnson<br />
distille dès les premières notes <strong>de</strong> musique une<br />
musicalité assez chaleureuse tout en montrant ses<br />
muscles par une dynamique assez étonnante. Cette<br />
<strong>de</strong>nsité sonore le différencie, par exemple, du Rotel<br />
RT14, son concurrent le plus direct. Le côté hyper<br />
fouillé dans le haut du spectre s’est transformé<br />
avec le WLD+211T en ampleur sonore, comme si<br />
tous les instruments étaient reproduits avec une<br />
tonalité bien mieux équilibrée. L’aigu, avec tout le<br />
réalisme qu’il donne à la restitution par sa palette<br />
harmonique riche et variée, rejoint une région<br />
médium bien charpentée, qui elle-même se marie<br />
avec un bas du spectre réactif. L’i<strong>mag</strong>e sonore<br />
nous réserve bien <strong>de</strong>s surprises pour un appareil<br />
<strong>de</strong> ce prix. Elle est ample, d’une belle profon<strong>de</strong>ur<br />
et structure bien tous les plans sonores <strong>de</strong>s<br />
enregistrements. En un mot, ce lecteur réseau est<br />
musical, offrant une richesse sonore et une i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique que beaucoup <strong>de</strong> mélomanes<br />
apprécieront.<br />
Conclusion<br />
Même si ce lecteur réseau reste limité quant<br />
au traitement <strong>de</strong>s divers fichiers numériques,<br />
il n’en <strong>de</strong>meure pas moins un choix <strong>de</strong> qualité<br />
pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans la<br />
dématérialisation tout en conservant une écoute<br />
« audiophile ». Le WLD+211T reste très naturel et<br />
tient bien son auditoire en toutes circonstances.<br />
Spécifications<br />
•Fonctions : radio FM/DAB et lecteur réseau UPnP<br />
•Entrées numériques : 1x USB A (non compatible<br />
Apple), 1x antenne WiFi, 1x antenne FM, 1x RJ45<br />
•Sortie : 2x numériques (coaxiale et optique)<br />
+ 1x analogique RCA<br />
•Formats supportés : FLAC, WAV (24 bits/48 kHz),<br />
AAC/ACC+ (576 kbits), MP3 (320 kbits), Real-Audio<br />
(96 kbits), et compatible avec WMA<br />
et iTunes (DRM)<br />
•Résolution compatible : 24 bits/48 kHz<br />
•Connexion réseau : WiFi et Ethernet<br />
•Distorsion harmonique : 0.02 % (1 kHz, 1 W)<br />
•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz, +/- 3 dB<br />
•Rapport signal/bruit : > 83 dB<br />
•Dimensions : 430 x 80 x 283 mm (LxHxP)<br />
•Poids : 6.3 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
MUSAIC<br />
MPL<br />
Après ses <strong>de</strong>ux enceintes <strong>connectée</strong>s MP10 et MP5, la jeune société britannique Musaic<br />
propose un lecteur réseau autonome. Petit, compact et très complet, ce MPL Music<br />
Player est l’un <strong>de</strong>s rares lecteurs réseau à ce prix capable <strong>de</strong> traiter en streaming <strong>de</strong>s<br />
fichiers audio Hi-Res que ce soit en mo<strong>de</strong> filaire ou en WiFi. Il offre en plus une entrée<br />
analogique pour combler toutes les attentes <strong>de</strong>s audiophiles... par Pierre-Yves Maton<br />
330 €<br />
Née en 2015 par une campagne <strong>de</strong> financement<br />
participatif Kickstarter, cette toute jeune société<br />
anglaise est à l’initiative d’un ancien cadre <strong>de</strong> la<br />
marque anglaise bien connue Cambridge Audio.<br />
Elle a débuté ses activités par la mise sur le marché<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enceintes <strong>connectée</strong>s : la petite MP5 et<br />
la plus ventrue MP10, un modèle que nous avons<br />
testé en juillet 2016. La reconnaissance du public<br />
comme <strong>de</strong>s professionnels a été immédiate puisque<br />
ces <strong>de</strong>ux enceintes ont remporté, entre autres,<br />
le prix <strong>de</strong> l’innovation au CES <strong>de</strong> Las Vegas <strong>de</strong><br />
2016. Basées sur le système <strong>de</strong> pilotage AllPlay du<br />
géant <strong>de</strong>s processeurs Qualcomm, ces enceintes<br />
présentent l’avantage <strong>de</strong> pouvoir s’intégrer avec<br />
d’autres objets connectés <strong>de</strong> la maison tout en<br />
restant inter-compatibles. Ainsi, plusieurs enceintes<br />
Musaic peuvent être « groupées » et diffuser <strong>de</strong> la<br />
musique dans plusieurs pièces d’une habitation <strong>de</strong><br />
façon synchronisée ou différente, et ce à partir d’une<br />
seule et même application.<br />
Petit, compact, mais déjà bien fourni<br />
Pour les utilisateurs possédant déjà une paire<br />
d’enceintes amplifiées ou un système audio<br />
complet, la conception d’un lecteur réseau<br />
reprenant les mêmes principes techniques que les<br />
stations d’écoutes MP5 ou MP10, avec la même<br />
ergonomie, a été le second challenge <strong>de</strong> la jeune<br />
« start-up » Musaic. Le résultat est ce petit boitier<br />
MPL, à l’air presque inoffensif, mais qui offre en plus<br />
<strong>de</strong> l’accès à <strong>de</strong> nombreux services en ligne, l’écoute<br />
<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 000 radios Internet et la lecture <strong>de</strong><br />
fichiers audio situés sur le réseau local, <strong>de</strong>puis un<br />
disque dur NAS externe par exemple.<br />
Le contrôle <strong>de</strong> la lecture et l’accès aux multiples<br />
fonctions <strong>de</strong> ce lecteur réseau se font uniquement<br />
via une application fonctionnant sous iOS ou<br />
Android, mais il peut aussi comman<strong>de</strong>r d’autres<br />
appareils grâce à sa prise IR Out (contrôle <strong>de</strong><br />
volume par exemple d’un amplificateur ou<br />
processeur audio-vidéo directement <strong>de</strong>puis<br />
l’application).<br />
Du côté <strong>de</strong> la connectique, ce Musaic MPL n’est<br />
pas en reste, car, malgré un prix très abordable,<br />
nous comptons, outre la prise RJ45 pour un raccord<br />
au réseau domestique en mo<strong>de</strong> filaire (Ethernet),<br />
une entrée analogique auxiliaire au format minijack,<br />
<strong>de</strong>ux sorties numériques (coaxiale et optique)<br />
ainsi que <strong>de</strong>ux sorties analogiques RCA pour le<br />
raccor<strong>de</strong>ment à n’importe quel système audio. Il est<br />
à préciser que les flux audio <strong>de</strong> l’entrée analogique<br />
Aux seront numérisés avant d’être traités par le<br />
cœur <strong>de</strong> ce MPL.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
19<br />
Dès l’appareil sur le réseau et que ce soit en WiFi<br />
ou par la prise Ethernet, nous pouvons découvrir<br />
l’offre complète Musaic. Cet appareil est ouvert à<br />
plusieurs plateformes <strong>de</strong> musique en ligne comme<br />
Tidal, Qobuz, Spotify, Napster, Soma... comme à <strong>de</strong>s<br />
milliers <strong>de</strong> stations <strong>de</strong> radio en ligne via TuneIn ou<br />
en podcasts.<br />
L’utilisateur a aussi accès à tout type <strong>de</strong> stockage<br />
<strong>de</strong> musique présent sur le réseau domestique, quel<br />
qu’il soit. Nous avons pu ainsi nous connecter à<br />
notre disque NAS sans plus <strong>de</strong> difficulté pour en lire<br />
le contenu. D’autre part, le MPL Musaic est capable<br />
<strong>de</strong> lire un grand nombre <strong>de</strong> formats : du simple MP3<br />
compressé aux fichiers sans perte FLAC, ALAC, AIFF<br />
et WAV jusqu’à 32 bits/192 kHz, c’est-à-dire en Hi-<br />
Res.<br />
Une fabrication sobre, mais sans reproche<br />
Le boitier du Musaic MPL se présente, à part la<br />
connectique arrière, dans le plus simple appareil ;<br />
rien <strong>de</strong> superflu à part une «touche tactile» <strong>de</strong> mise<br />
en veille sur le <strong>de</strong>ssus. Le petit coffret <strong>de</strong> section<br />
trapézoïdal est construit en matériau plastique épais<br />
et son <strong>de</strong>ssous est couvert sur toute sa surface d’un<br />
patin <strong>de</strong> caoutchouc amortissant. Il se pose tel quel<br />
sur n’importe quel support.<br />
À l’intérieur <strong>de</strong> l’appareil, l’ensemble <strong>de</strong><br />
l’électronique est regroupé sur un grand circuit<br />
imprimé que surplombe une carte fille. Cette<br />
<strong>de</strong>rnière contient tout le module Qualcomm Atheros<br />
CUS227 qui prend en charge l’interface réseau<br />
Ethernet et Wifi. Juste en <strong>de</strong>ssous, nous trouvons le<br />
reste <strong>de</strong> l’électronique, dont la puce <strong>de</strong> conversion.<br />
Alors que les enceintes MP5 et MP10 comprenaient<br />
un DSP Analog Devices, Musaic s’est tourné ici vers<br />
un Dac Sabre ES9010K2M 32 bits pouvant traiter <strong>de</strong>s<br />
signaux jusqu’à 384 kHz et DSD 11.2<br />
MHz. Comme sur ses enceintes, la<br />
marque a manifestement limité les<br />
capacités <strong>de</strong> traitement du signal à<br />
32/192 kHz grâce à un circuit SRC.<br />
L’alimentation est totalement<br />
externalisée dans un petit boitier<br />
secteur à part. La qualité <strong>de</strong><br />
fabrication est <strong>de</strong> bon niveau<br />
avec l’implantation <strong>de</strong> nombreux<br />
composants <strong>de</strong> surface : en un mot,<br />
un montage très propre.<br />
L’application <strong>de</strong> pilotage Musaic est,<br />
elle aussi, très réussie. C’est l’une<br />
dès plus ergonomique et complète<br />
que nous ayons eu à utiliser lors<br />
<strong>de</strong> nos <strong>de</strong>rniers tests. Notre seul<br />
gros regret concerne l’absence<br />
d’une connexion directe à Deezer<br />
que semblent bou<strong>de</strong>r beaucoup<br />
<strong>de</strong> fabricants ou encore <strong>de</strong> la<br />
liaison Bluetooth qui existe sur les<br />
enceintes du même constructeur. La fonction AirPlay<br />
aurait été aussi la bienvenue, mais au prix auquel est<br />
proposé ce Musaic MPL, il faut savoir raison gardée.<br />
Non ?<br />
Écoute : clarté et définition<br />
Avec son air <strong>de</strong> ne pas y toucher, ce Musaic MPL<br />
révèle assez rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s qualités musicales<br />
qui en feront le compagnon idéal <strong>de</strong> l’audiophile<br />
à la recherche <strong>de</strong> transparence sonore, une qualité<br />
s’ajoutant à une facilité d’utilisation <strong>de</strong>puis son<br />
application dédiée que tout à chacun appréciera.<br />
Dès les premières notes, nous voyons que nous<br />
avons affaire à un appareil au spectre sonore droit<br />
et sans fioriture. Il donne plutôt l’impression <strong>de</strong><br />
jouer dans la cour <strong>de</strong>s appareils dont la meilleure<br />
qualité serait «du fil droit avec du gain». L’aigu est<br />
finement ciselé sans pour autant <strong>de</strong>venir crispant.<br />
Au contraire, ce registre est d’une droiture qui<br />
l’honore, car il sait être présent sans trop marquer<br />
la restitution. Il conjugue une belle transparence<br />
et une fluidité qui ren<strong>de</strong>nt la restitution vivante et<br />
réjouissante sans pour autant en rajouter. La région<br />
médium est, <strong>de</strong> son côté, assez délié et limpi<strong>de</strong>.<br />
Certains lecteurs, l’Arcam rPlay par exemple,<br />
donneront plus <strong>de</strong> corps <strong>de</strong> la musique, ce qui<br />
ne retire en rien l’excellente ampleur sonore que<br />
prodigue ce MPL Musaic Player.<br />
Le violon d’Hilary Hahn jouant les «Partita N°3»<br />
<strong>de</strong> Bach illustre bien ce que nous constatons. La<br />
présence <strong>de</strong> cette interprète au milieu <strong>de</strong> la scène<br />
sonore est bien réelle. Les timbres <strong>de</strong> cet instrument<br />
sont réalistes et nous pouvons suivre toute la ligne<br />
mélodique <strong>de</strong> l’interprétation <strong>de</strong> cette jeune artiste.<br />
Le Musaic MLP va accentuer toutes les inflexions<br />
du jeu d’Hilary Hahn rendant son jeu très lisible et
20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
lumineux. Nous retrouvons la même lisibilité sur<br />
l’album «Fuera» joué par l’accordéoniste Jean-Louis<br />
Martinier et le contrebassiste Renaud Garcia-Fons.<br />
Le médium, sans se mettre trop en avant, distingue<br />
parfaitement chaque note, les <strong>de</strong>ux instruments<br />
peuvent exprimer toute l’étendue <strong>de</strong> leur spectre<br />
sonore. De plus, le son est vivace et léger et les<br />
moindres écarts <strong>de</strong> dynamique sont restitués <strong>de</strong><br />
façon très réaliste.<br />
En allant chercher ce que ce lecteur réseau a dans<br />
le ventre, nous sommes passés au morceau «Hey<br />
Now» du groupe London Grammar. Encore une<br />
fois, nous restons frappés <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong> la scène<br />
sonore qui positionne parfaitement chaque musicien<br />
entre les enceintes. Là, nous nous rendons compte<br />
que le grave est reproduit avec une excellente<br />
fermeté. Certes, nous n’avons pas le niveau dans<br />
le bas <strong>de</strong> certains lecteurs, mais celui que donne le<br />
Musaic a l’avantage d’être vif et décisif : l’impression<br />
<strong>de</strong> légèreté sonore domine. Même impression sur le<br />
tout <strong>de</strong>rnier set du groupe N’To Carrousel. Malgré<br />
une ligne <strong>de</strong> basse parfaitement tenue, le Musaic<br />
ne laisse pas <strong>de</strong> côté les multiples petites sonorités<br />
ajoutées, ce qui rend cet enregistrement vivant et<br />
doté d’une certaine gran<strong>de</strong> richesse sonore.<br />
Conclusion<br />
Pour un prix modique, nous avons été<br />
impressionnés tout d’abord par les possibilités<br />
offertes par ce lecteur réseau qui peut se vanter <strong>de</strong><br />
jouer dans la cour <strong>de</strong>s grands. La simplicité <strong>de</strong> son<br />
utilisation se conjugue avec une restitution tout en<br />
légèreté et en finesse. L’i<strong>mag</strong>e stéréo est précise,<br />
elle est le fruit d’un pouvoir <strong>de</strong> définition étonnant<br />
pour le prix <strong>de</strong> l’appareil. Oui, c’est une réussite.<br />
Avertissement : Nous avons testé le Musaic dans<br />
différentes configurations réseau et rencontré<br />
parfois quelques soucis en WiFi. Le Musaic MPL<br />
est en effet un peu capricieux et, semble-t-il,<br />
compatible qu’avec les <strong>de</strong>rnières générations <strong>de</strong><br />
protocoles réseau sans-fil, sécurisés par clés (mots<br />
<strong>de</strong> passe) WPA ou WPA2 d’au moins 32 caractères.<br />
Les réseaux protégés par clé WEP (jugés obsolètes)<br />
ne sont pas supportés. Il faudra en tenir compte si<br />
vous envisagez d’acquérir cet appareil.<br />
Spécifications<br />
•Formats compatibles : MP3, AAC (AAC LC, HE<br />
AAC, HE AAC V2), FLAC, AIFF, ALAC, WAV (32<br />
bits/192 kHz)<br />
•Connectique d’entrée : analogique sur<br />
mini-jack 3.5 mm<br />
•Connectique <strong>de</strong> sortie : numériques optique<br />
et coaxiale, analogique sur RCA<br />
•Connexion réseau : Ethernet et WiFi<br />
(Dual Ban<strong>de</strong>)<br />
•Services <strong>de</strong> streaming : Spotify, Tidal, Qobuz,<br />
Napster, B AudioBoom, HTC Connect, Soma<br />
fm, Dar.fm…<br />
•Protocole UPnP/DLNA inclus pour une<br />
connexion à un NAS ou autre<br />
•Dimensions : 33 x 143 x 90 mm (HxLxP)<br />
•Poids : 0.2 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
)IFay<br />
Lyy€ETTF<br />
aE)IFEUS(EqébWq•sk'zEpE)S)éRX<br />
PuceEI*MEssyfE:QmEPortEUS(EIEpour<br />
dongleE(luetoothEouEmoduleEaudioEWifii<br />
aEPréampliE'ighE:ndmEcinqEentréesEnumériques<br />
dontEuneEI:SW:(UEetEuneEentréeEstéréoEanalogiquem<br />
sortiesERFImEX=REetEnumériqueEoptiquei<br />
•<br />
•<br />
aEFonceptionEhybri<strong>de</strong>EFlassEIh)m<br />
IlimentationElinéaireEavecEtransfo<br />
toroidaliE:ntréesEX=REetERFI<br />
•<br />
aEImpliE<strong>de</strong>Epuissance<br />
stéréoEéx.éfWm<br />
bridgeableEmonoEéyfWi<br />
•<br />
STIay<br />
Xyy€ETTF<br />
aEPréamplificateurE'ighE:ndm<br />
éEentréesEanalogiquesERFIm<br />
etE.EentréeEPhonoEMMEWEMFi<br />
•<br />
'PIay<br />
Xyy€ETTF<br />
aEImpliEcasqueEpureEFlasseEIm<br />
qEsortiesEcasquesiEgestionE<strong>de</strong>sEimpédances<br />
<strong>de</strong>EcasquesE<strong>de</strong>E.XEàE.fffEOhmsi<br />
•<br />
N:XTEIU)®O<br />
distributeurWimportateurE<strong>de</strong>ENuprimeEn@rancegE<br />
Fontact+EnextiaudioNwanadooifr<br />
http+WWnextaaudioiblogspotifrWEE<br />
aERecepteurEaudioEsansEfilEmultiazone<br />
ésbWyXk'zmEsimpleEddutilisationm<br />
<strong>de</strong>vellopéEparEQualcomm®EIllplayEm<br />
quiEvousEpermetE<strong>de</strong>EdiffuserE<strong>de</strong>Ela<br />
musiquemEdansEtoute<br />
laEmaisoni<br />
IpplicationENuPrime<br />
®OSEetEIndroid<br />
•<br />
WRa.ff<br />
.éy€ETTF<br />
®)Ia•<br />
yyy€ETTF<br />
aEImpliEintégréE)IFEUS(EqéWq•sEetE)S)EéRXEnatifmEconception<br />
hybri<strong>de</strong>EFlassEIh)mEéx.ffWEsousE•EOhmsiE)ongleE(luetoothEIptaXi<br />
QuatresEentréesEnumériquesEetEuneEentréeEanalogiquei<br />
•<br />
ordinary<br />
beyond<br />
l<br />
lEbeyondEordinaryE1EIuE<strong>de</strong>làE<strong>de</strong>Eldordinaire
22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
PRO-JECT<br />
Stream Box RS<br />
1440 €<br />
La Stream Box <strong>de</strong> la série RS représente le haut <strong>de</strong> gamme en matière <strong>de</strong> lecteur <strong>de</strong> musique<br />
réseau du fabricant autrichien Pro-Ject. Mais la Stream Box RS est bien plus que cela puisqu’elle<br />
peut également servir <strong>de</strong> convertisseur externe, <strong>de</strong> tuner numérique et possè<strong>de</strong> même un étage <strong>de</strong><br />
sortie à tubes avec contrôle <strong>de</strong> volume : une petite boîte bourrée d’ingéniosité... par Pierre-Yves Maton<br />
C’est en 1990 qu’Heinz Lichtenegger lança la<br />
marque Pro-Ject avec la ferme intention <strong>de</strong><br />
proposer <strong>de</strong>s platines vinyles abordables tout<br />
en étant d’une qualité <strong>de</strong> fabrication industrielle<br />
du meilleur niveau. C’était l’époque où le vinyle<br />
tombait quelque peu dans les oubliettes, les ventes<br />
<strong>de</strong> platines vinyles ne se limitaient alors à <strong>de</strong>s<br />
modèles très haut <strong>de</strong> gamme, certes, très musicaux,<br />
mais d’un prix plus que conséquent.<br />
Misant sur le retour <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation<br />
<strong>de</strong> la musique analogique, en réaction à la piètre<br />
qualité <strong>de</strong>s MP3, cet ingénieur décida <strong>de</strong> porter<br />
tous ses efforts sur la fabrication <strong>de</strong> platines vinyles<br />
à prix abordable et ce fut une totale réussite. Pro-<br />
Ject a pris en moins <strong>de</strong> vingt ans une place que<br />
beaucoup d’autres fabricants envient, c’est <strong>de</strong>venu<br />
effectivement la référence incontournable pour<br />
tous ceux qui veulent retrouver ou trouver même<br />
les frissons du disque noir sans pour autant y laisser<br />
toute leur bourse.<br />
Mais Heinz Lichtenegger ne s’est pas arrêté en si<br />
bon chemin puisqu’il lança également plusieurs<br />
gammes d’électroniques, elles aussi, d’un rapport<br />
qualité/prix que l’on peut taxer d’imbattable.<br />
Ainsi le catalogue Pro-Ject connu sous le nom Box<br />
Design offre un large panel d’appareils couvrant<br />
la totalité <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s audiophiles, du simple<br />
DAC/convertisseur, aux amplificateurs intégrés ou<br />
séparés en passant par <strong>de</strong>s amplis casque, <strong>de</strong>s<br />
préamplis phono, <strong>de</strong>s alimentations externes ou<br />
encore <strong>de</strong>s lecteurs réseau, l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers mo<strong>de</strong>s<br />
pour consommer <strong>de</strong> la musique en ligne.<br />
Une petite boîte audio <strong>connectée</strong> multitâche<br />
et qui fonctionne à tubes<br />
La Pro-Ject Stream Box RS se range dans la<br />
catégorie haut <strong>de</strong> gamme <strong>de</strong> la marque au côté<br />
d’un préampli pour platine vinyle, Phono Box RS,<br />
d’un lecteur CD Box RS, d’un dac/préampli, Box<br />
Digital RS et d’une amplification, Amp Box RS,<br />
qui se décline en modèle intégré ou en blocs <strong>de</strong><br />
puissance stéréo ou mono. Le format atypique<br />
<strong>de</strong> toutes les réalisations (206 x 75 x 195 mm) <strong>de</strong><br />
Pro-Ject forme une sorte <strong>de</strong> signature visuelle <strong>de</strong><br />
la marque ; il faut aussi pour Heinz Lichtenegger<br />
qu’une électronique se fasse oublier. Fini les châssis<br />
massifs et look ostentatoire : la compacité <strong>de</strong>s<br />
lignes et leur sobriété sont <strong>de</strong> mise. Néanmoins, le<br />
châssis <strong>de</strong> l’appareil est tout en aluminium anodisé<br />
brossé avec une face avant <strong>de</strong> 3 mm d’épaisseur<br />
qui ne présente aucune vis <strong>de</strong> fixation visible. En<br />
plein milieu trône un grand écran en couleur <strong>de</strong> 8.9<br />
cm, une première prise USB A 2.0 et le bouton <strong>de</strong><br />
marche-arrêt. L’arrière <strong>de</strong> l’appareil est beaucoup<br />
plus fourni avec une antenne WiFi, un port Ethernet<br />
RJ45, une secon<strong>de</strong> prise USB A, <strong>de</strong>ux entrées<br />
numériques S/PDIF (optique et coaxiale) et enfin<br />
une entrée analogique par RCA. La double sortie<br />
(symétrique par XLR) et asymétrique (RCA) est<br />
accompagnée d’un bouton poussoir pour activer<br />
le contrôle du volume <strong>de</strong> l’appareil ou pas. Pas <strong>de</strong><br />
trace d’une quelconque prise secteur IEC, avec la<br />
Stream Box RS, toute l’alimentation est totalement<br />
externalisée avec dans un boîtier conséquent <strong>de</strong>
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
23<br />
20V/3 Amp : une bonne idée pour économiser une<br />
place précieuse.<br />
Sous le capot <strong>de</strong> l’appareil, l’électronique se<br />
divise entre plusieurs cartes reliées par <strong>de</strong>s<br />
nappes. Celle du <strong>de</strong>ssus comprend les interfaces<br />
numériques comme la conversion basée sur une<br />
puce PCM1792A Texas Instrument qui accepte<br />
les signaux jusqu’à 24 bits et 192 kHz. En <strong>de</strong>ssous<br />
<strong>de</strong> cette carte se trouvent le contrôleur réseau et<br />
l’interface Ethernet Realtek RTL8201. Mais, ce qui va<br />
démarquer le plus cet appareil <strong>de</strong> la concurrence se<br />
trouve à l’opposé avec la présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tubes.<br />
Sont effectivement installées à l’horizontale, <strong>de</strong>ux<br />
trio<strong>de</strong>s ECC6922 (E88CC) qui servent comme étages<br />
<strong>de</strong> sorties au Stream Box RS tout en lui donnant une<br />
musicalité digne <strong>de</strong> cette technologie. C’est le seul<br />
lecteur réseau qui reprend ce montage à tubes dans<br />
cette gamme <strong>de</strong> prix et ajoutons pour compléter<br />
cette <strong>de</strong>scription que le potentiomètre <strong>de</strong> volume<br />
(si on l’utilise) est un modèle Alps <strong>de</strong> très belle<br />
facture. Concernant les capacités <strong>de</strong> traitement<br />
audio, la Pro-Ject Stream Box RS accepte la quasitotalité<br />
<strong>de</strong>s formats audio : AIFF, FLAC, WMA, AAC,<br />
ALAC, WAV, Ogg Vorbis et MP3 et ce jusqu’à la<br />
résolution maximale <strong>de</strong> 24 bits/192 kHz. Comme<br />
quoi, rien n’a été oublié dans la conception <strong>de</strong> cet<br />
appareil.<br />
Une télécomman<strong>de</strong> et une nouvelle<br />
application <strong>de</strong> pilotage, mais <strong>de</strong>s fonctions<br />
réseau et un accès aux services <strong>de</strong> musique<br />
en ligne limités<br />
Ne possédant qu’un seul potentiomètre <strong>de</strong> volume<br />
pour toute comman<strong>de</strong>, toutes les manipulations<br />
se font via la petite télécomman<strong>de</strong> livrée avec<br />
l’appareil. Une fois allumé et après un auto-test<br />
qui dure quelques secon<strong>de</strong>s, le menu principal<br />
apparaît et la télécomman<strong>de</strong> nous permet <strong>de</strong><br />
choisir entre les diverses possibilités. Dans l’ordre<br />
d’apparition, nous avons les favoris (pour créer<br />
les listes <strong>de</strong> lecture), l’accès direct à Spotify, les<br />
différentes entrées USB 1 et 2 (faça<strong>de</strong> et arrière), la<br />
médiathèque pour un raccor<strong>de</strong>ment à un disque<br />
NAS externe, les différentes entrées numériques et<br />
analogiques, les radios internet et la configuration<br />
générale <strong>de</strong> l’appareil. À ce sta<strong>de</strong>, nous avons le<br />
choix entre les <strong>de</strong>ux thèmes d’écran, la mise à jour<br />
du logiciel, mais surtout le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment<br />
au réseau domestique : avec ou sans fil. Nous avons<br />
testé les <strong>de</strong>ux possibilités et les manipulations dans<br />
les <strong>de</strong>ux cas ont été très aisées, ce qui n’est pas si<br />
fréquent.<br />
Mais un lecteur réseau qui ne se pilote pas <strong>de</strong>puis<br />
une tablette où un smartphone ne serait pas digne<br />
<strong>de</strong> ce nom. Pro-Ject vient tout récemment <strong>de</strong><br />
créer sa propre application qui fonctionne sous<br />
iOS et Android. Habituée à <strong>de</strong>s applications très<br />
complètes, nous <strong>de</strong>vons bien avouer que celle<br />
conçue par Pro-Ject est assez sommaire et peu<br />
pratique. Tout d’abord, si nous désirons nous en<br />
servir pour choisir l’entrée à écouter, le thème <strong>de</strong><br />
l’afficheur et l’accès à Spotify ou à Tidal, il en faudra<br />
passer par une liaison sans-fil. En liaison Ethernet<br />
seule, nous n’avons que l’accès à la médiathèque<br />
située sur l’ordinateur ou le NAS connecté au réseau<br />
domestique. N’est affiché que le contenu du NAS,<br />
mais difficile <strong>de</strong> créer une liste <strong>de</strong> lecture ou autre.<br />
Par rapport à d’autres applications, celle-ci est<br />
rudimentaire tant sur le plan visuel que pratique. En<br />
revanche, nous avons bien apprécié le visionnage<br />
<strong>de</strong>s pochettes <strong>de</strong>s fichiers ou <strong>de</strong>s logos <strong>de</strong>s radios<br />
sur l’écran dont la taille généreuse trouve toute sa<br />
raison d’être.<br />
Ecoute Pro-Ject Stream Box Ros : «naturelle,<br />
alerte avec une multitu<strong>de</strong> d’informations qui<br />
ne séparent pas du message principal.»<br />
À défaut <strong>de</strong> proposer une manipulation facile ou<br />
une application sexy, l’écoute <strong>de</strong> ce lecteur réseau<br />
Pro-ject Stream Box RS se rattrape largement par la<br />
musicalité qu’elle dégage. Il semble bien que l’idée<br />
<strong>de</strong> son étage <strong>de</strong> sortie à tubes soit excellente tant<br />
ce montage apporte une consistance, un contraste<br />
à l’écoute qui fait bien plaisir <strong>de</strong> rencontrer. De plus<br />
et après l’écoute du Marantz NA8005, la Stream<br />
Box RS a une sorte <strong>de</strong> don à faire émerger plein<br />
<strong>de</strong> petites informations <strong>de</strong>s enregistrements qui<br />
ren<strong>de</strong>nt l’écoute encore plus riche et variée donc<br />
captivante.<br />
Le rendu sonore est la preuve flagrante qu’un<br />
savant mélange entre douceur et résolution est<br />
parfaitement possible, c’est en tout cas ce que<br />
ce lecteur réseau s’efforce <strong>de</strong> nous prouver tout<br />
au long <strong>de</strong>s écoutes. Même légèrement lissé, le
24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
haut du spectre reste extrêmement fourni avec la<br />
restitution exacte du tintement d’une cloche ou <strong>de</strong><br />
la morsure <strong>de</strong> l’archet sur les cor<strong>de</strong>s d’un violon. La<br />
région médium semble, elle aussi, particulièrement<br />
à l’honneur. Elle donne du poids aux notes, <strong>de</strong><br />
la consistance leur rendant ainsi justice quant à<br />
leur véritable nature. Le grave est sec, tout en<br />
<strong>de</strong>scendant très bas, et ce sans qu’aucun artifice<br />
n’y participe. Nous assistons à une écoute très<br />
naturelle, alerte avec une multitu<strong>de</strong> d’informations<br />
qui ne se séparent pas du message principal.<br />
Le fichier <strong>de</strong> la musique du film «American Beauty»<br />
par Thomas Newman est un vrai régal. Tout d’abord,<br />
on y découvre une scène sonore d’une largeur et<br />
profon<strong>de</strong>ur exceptionnelle. La Pro-Ject Stream Box<br />
RS sait redonner <strong>de</strong> l’espace en séparant tous les<br />
plans sonores <strong>de</strong> façon parfaitement structurée. Les<br />
divers instruments conservent leur place naturelle<br />
au sein d’une i<strong>mag</strong>e stéréophonique parfaitement<br />
<strong>de</strong>ssinée et crédible. Mais le plus surprenant,<br />
c’est le réalisme du son <strong>de</strong> chacun d’entre eux. La<br />
richesse harmonique comme le nombre <strong>de</strong> détails<br />
entendus dressent une sorte <strong>de</strong> tableau musicale<br />
<strong>de</strong>vant nous, un peu comme une peinture qui<br />
marierait profon<strong>de</strong>ur du champ visuel et détails <strong>de</strong><br />
chaque touche du pinceau du peintre. La musique<br />
s’écoute avec un net sentiment <strong>de</strong> fluidité et <strong>de</strong><br />
limpidité sans que jamais un son ne vienne heurter<br />
nos oreilles. Le grave est soli<strong>de</strong> ample, appuyant<br />
un peu plus une i<strong>mag</strong>e que l’on peut qualifier <strong>de</strong><br />
<strong>mag</strong>istrale.<br />
À l’écoute <strong>de</strong>s Concertos pour Violon <strong>de</strong> Bach<br />
<strong>mag</strong>nifiquement joué par Hilary Hahn (Deutsche<br />
Grammophon) avec l’orchestre Los Angeles<br />
Chamber Orchestra dirigé par Jeffey Kahane, nous<br />
restons séduits par la vivacité <strong>de</strong> la restitution. Hilary<br />
Hahn semble emmener tout l’orchestre avec son jeu<br />
vif et mordant. Ce lecteur réseau se démarque par<br />
<strong>de</strong>s timbres d’une <strong>de</strong>nsité et d’une variété rendant<br />
la restitution très « matérialisante ». La tessiture du<br />
violon est parfaitement rendue comme toutes les<br />
attaques <strong>de</strong> notes. Les timbres sont chauds, mais<br />
dotés <strong>de</strong> légèreté, <strong>de</strong> richesse. Les harmoniques<br />
hautes sont parfaitement reproduites. Même<br />
constatation sur le fichier <strong>de</strong>s Concertos pour<br />
Violon et Hautbois, toujours <strong>de</strong> Bach, joués cette<br />
fois par le Camerata Köln. La nature sonore<br />
<strong>de</strong> la Pro-Ject Stream Box RS colle<br />
parfaitement avec le son boisé<br />
du hautbois. On apprécie<br />
l’onctuosité <strong>de</strong>s timbres, leur<br />
richesse comme leur naturel<br />
et le dialogue entre les <strong>de</strong>ux<br />
instruments (violon et hautbois)<br />
rehausse le niveau <strong>de</strong> précision<br />
<strong>de</strong> ce lecteur réseau. La Pro-<br />
Ject Stream Box RS sait se faire<br />
entendre sans qu’apparaissent<br />
<strong>de</strong>s colorations qui pourraient<br />
nuire à la cohérence <strong>de</strong> l’ensemble.<br />
Conclusion<br />
Spécifications<br />
•Formats audio compatibles : MP3, FLAC<br />
(24bits/192 kHz ), WMA9-lossless, AIFF, AAC,<br />
ALAC, LPCM (WAV 24 bits/192 kHz), Ogg Vorbis<br />
•Services web : Spotify, Tidal, vTuner,<br />
•Entrées USB : 2 x USB A 2.0 pour clés USB ou<br />
disque dur (Fat16 et FAT32), 24 bits/96 kHz<br />
Entrée analogique : 1x entrée analogique RCA<br />
Entrées numériques : 2x S/PDIF (1x coaxiale et<br />
1x optique)<br />
•Sorties analogiques : 1x asymétrique RCA et<br />
1x symétrique XLR<br />
•Sortie numérique : 1x optique<br />
Liaisons réseau : Wifi et Ethernet<br />
•Niveau <strong>de</strong> sortie analogique max. : 8 V asymétrique<br />
et 16 V en symétrique<br />
•Dimensions : 206 x 72 x 200 mm (LxHxP)<br />
Poids : 3.25 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son<br />
Avec son air austère et sa manipulation quelque<br />
peu rudimentaire, la Pro-Ject Stream Box RS cache<br />
bien son jeu. En réalité et dès les premières notes<br />
<strong>de</strong> musique, ce lecteur réseau fait justement le<br />
faire chanter en proposant une écoute qui combine<br />
une i<strong>mag</strong>e stéréophonique tout en relief et un<br />
équilibre tonal marqué par la diversité et un naturel<br />
jamais mis à défaut. Un choix pour audiophiles et<br />
mélomanes pour qui le réalisme est une valeur<br />
incontournable pour un appareil hifi.
26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
ROTEL<br />
RT14<br />
Bien plus qu’un simple tuner FM et numérique DAB,<br />
le Rotel RT14 est conçu également pour l’écoute en<br />
ligne <strong>de</strong> multiples services <strong>de</strong> musique comme <strong>de</strong><br />
tous les fichiers stockés sur un disque NAS ou un<br />
ordinateur placés sur le réseau domestique. Pour<br />
cela, il utilise le système DTS Play-FI, déjà choisi<br />
par <strong>de</strong> nombreux fabricants. Une triple fonction<br />
donc pour cet appareil qui en plus propose une<br />
musicalité flui<strong>de</strong> et aérienne... par Pierre-Yves Maton<br />
850 €<br />
Spécifications<br />
•Connectique : 2x antennes Wifi, 1x antenne<br />
FM, 1x antenne DAB, 1x sortie numérique SPD/<br />
IF coaxiale et 1x sortie analogique RCA<br />
•Formats compatibles : AAC, MP3, WMA (sauf<br />
lossless), OGG Vorbis, WAV, AIFF, FLAC<br />
•Protocole réseau : DTS Play-Fi<br />
•Résolution conversion : 32 bits/384 kHz<br />
•Connexion Ethernet par adaptateur option<br />
•Dimensions : 430 x 73 x 330 mm (LxHxP)<br />
•Poids : 4,3 kg<br />
Notre avis<br />
La marque Rotel est bien connue du mon<strong>de</strong><br />
audiophile pour la qualité <strong>de</strong> ses électroniques<br />
tant musicales qu’intelligemment fabriquées. La<br />
firme fondée, en 1963, est aujourd’hui dirigée par<br />
le fils du fondateur Bob Tachikawa et a rejoint le<br />
groupe Bowers & Wilkins. Malgré ce rachat, la<br />
conception <strong>de</strong>s appareils reste toujours implantée<br />
en Gran<strong>de</strong>-Bretagne alors que toute la fabrication<br />
est réalisée dans l’usine propre à la marque, au<br />
nord <strong>de</strong> Hong Kong. De plus, cette entreprise a su<br />
rester familiale tout en étant habitée <strong>de</strong> la même<br />
exigence dans la conception d’appareils moyens et<br />
haut <strong>de</strong> gamme audio comme dans la protection <strong>de</strong><br />
l’environnement.<br />
Mais revenons à notre RT14, un tuner analogique<br />
et numérique faisant également office <strong>de</strong> lecteur<br />
réseau. Il complète la gamme 14 <strong>de</strong> ce fabricant<br />
qui compte l’amplificateur intégré A14 (un appareil<br />
très complet grâce à <strong>de</strong> nombreuses entrées<br />
numériques et sa possibilité <strong>de</strong> se connecter à un<br />
réseau domestique) et le lecteur <strong>de</strong> compact disque<br />
CD-14 compatible avec <strong>de</strong> nombreux formats audio.<br />
FM, DAB et services <strong>de</strong> musique en ligne :<br />
tout y est<br />
Le Rotel RT14 est donc à la base un tuner FM et<br />
DAB qui peut aussi « streamer » <strong>de</strong> la musique<br />
qu’elle provienne <strong>de</strong> radios Internet, <strong>de</strong> plateformes<br />
musicales payantes ou d’un NAS placé sur le réseau<br />
domestique. Cette <strong>de</strong>rnière raison fait que nous<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son<br />
avons décidé <strong>de</strong> l’inclure dans ce gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Hifi<br />
Connectée. Le RT14 reprend l’épais châssis du A-14<br />
et CD-14, ce qui contribue à limiter la propagation<br />
<strong>de</strong> vibrations parasites sur les composants internes.<br />
Ces dimensions sont strictement i<strong>de</strong>ntiques avec<br />
une largeur <strong>de</strong> 43 cm pour une hauteur <strong>de</strong> 7,3 cm<br />
et une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 33 cm. Il se fon<strong>de</strong>ra donc<br />
esthétiquement au sein <strong>de</strong> la série complète Rotel<br />
14 <strong>de</strong> ce fabricant.<br />
La face avant reçoit toutes les comman<strong>de</strong>s pour<br />
choisir les stations analogiques FM ou numérique<br />
DAB. Il est possible d’en mémoriser trente via<br />
la dizaine <strong>de</strong> petits boutons poussoir situés à la<br />
gauche <strong>de</strong> l’afficheur. Un petit écran trône en plein<br />
milieu <strong>de</strong> cette faça<strong>de</strong>, il sert à l’affichage <strong>de</strong>s<br />
manipulations manuelles et <strong>de</strong> toutes celles <strong>de</strong><br />
la télécomman<strong>de</strong> comme d’accé<strong>de</strong>r au menu <strong>de</strong><br />
l’appareil. Là, nous pouvons jouer sur la luminosité<br />
<strong>de</strong> cet afficheur ou <strong>de</strong> la led <strong>de</strong> mise sous tension.<br />
Nous pouvons également vérifier et faire la mise à<br />
jour <strong>de</strong> l’appareil, ou choisir entre <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong><br />
sorties, et plus encore.<br />
La face arrière est occupée par une prise d’antenne
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
27<br />
FM 75Ω, une secon<strong>de</strong> pour les radios numériques<br />
DAB et les <strong>de</strong>ux antennes Wifi pour une meilleure<br />
stabilité du signal. Nous y retrouvons aussi une<br />
prise USB A qui sert à la maintenance du RT14,<br />
mais accepte aussi un adaptateur vendu en option<br />
pour une connexion filaire au réseau. Pour le<br />
raccor<strong>de</strong>ment aux autres éléments du système, <strong>de</strong>ux<br />
RCA asymétriques assurent la liaison analogique<br />
alors que la sortie numérique coaxiale S/PDIF<br />
pourra être reliée à un convertisseur ou ampli audiovidéo.<br />
Enfin vient une prise RS-232 pour l’intégration<br />
dans un système domotique tandis que <strong>de</strong>ux<br />
connecteurs Rotel LINK permettent d’interconnecter<br />
d’autres appareils Rotel pour une gestion via une<br />
unique application Rotel App disponible sur l’App<br />
Store d’Apple.<br />
L’intérieur <strong>de</strong> l’appareil est trés propre et presque<br />
dépouillé. Tous les composants sont implantés<br />
sur un seul circuit imprimé avec une section FM<br />
et DAB ainsi qu’un pavé bleu pour la gestion<br />
<strong>de</strong>s liaisons Wifi. Le Rotel RT14 est équipé d’une<br />
puce <strong>de</strong> conversion Texas Instruments PCM5102A<br />
d’une valeur maximale <strong>de</strong> 32 bits/384 kHz en PCM.<br />
L’alimentation est très soignée, une habitu<strong>de</strong> chez<br />
ce constructeur.<br />
Toutes les fonctions réseau passent par le<br />
système <strong>de</strong> pilotage DTS Play-Fi<br />
En <strong>de</strong>hors du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s stations FM<br />
ou radios numériques DAB, ce Rotel RT14 peut se<br />
connecter au réseau domestique, donc à Internet<br />
que ce soit en Wifi ou en filaire (avec l’adaptateur<br />
USB optionnel). Pour le faire fonctionner sous ce<br />
mo<strong>de</strong>, l’utilisation d’une application tierce est<br />
nécessaire. Comme un grand nombre <strong>de</strong> marques<br />
(McIntosh, Sonus Faber, Paradigm, Arcam, Anthem<br />
Martin Logan…) Rotel a porté son choix sur le<br />
système <strong>de</strong> pilotage DTS Play-FI. Au départ conçue<br />
par la firme Phorus pour ses propres produits, cette<br />
technologie a été rachetée par DTS en 2012 qui en<br />
a élargi l’emploi à bien d’autres enseignes. Même<br />
<strong>de</strong> marques différentes, les appareils équipés <strong>de</strong><br />
ce système <strong>de</strong> pilotage peuvent communiquer<br />
entre eux sans problème. Nous ne sommes pas,<br />
comme chez Sonos, dans un système fermé. Outre<br />
ses possibilités <strong>de</strong> diffusion audio en multiroom, le<br />
DTS Play-Fi permet une transmission <strong>de</strong>s signaux<br />
sans perte jusqu’à une résolution maximale <strong>de</strong><br />
24 bits/192 kHz et pour s’en servir, il suffit <strong>de</strong><br />
télécharger l’application adéquate que ce soit<br />
sur iOS, Androïd ou WindowsPhone. Une fois le<br />
Rotel RT14 inclus dans le réseau domestique, et<br />
l’application lancée, cette <strong>de</strong>rnière va communiquer<br />
avec le récepteur réseau intégré au RT14 comme<br />
elle le ferait pour une enceinte sans-fil. Dès lors,<br />
le Rotel va proposer toute une série <strong>de</strong> service<br />
d’écoute en ligne comme le raccor<strong>de</strong>ment à un NAS<br />
ou un ordinateur pour en lire le contenu musical.<br />
Avec notre iPad, nous avons eu le choix entre 3<br />
plateformes <strong>de</strong> services <strong>de</strong> musique en ligne :<br />
Deezer (plus rare), Spotify et Tidal, mais d’autres<br />
sont également accessibles comme Pandora,<br />
Napster, KkBox… et l’arrivée du service français<br />
Qobuz, <strong>de</strong> streaming audio hi-res est prévu sur le<br />
DTS Play-Fi. D’autre part, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> radios<br />
Internet sont à notre disposition que l’on les<br />
choisisse par pays, genre ou tout autre critère <strong>de</strong><br />
sélection. Mais, ce qui nous a le plus intéressés pour<br />
ce gui<strong>de</strong>, c’est sa fonction UPnP compatible avec<br />
le protocole DNLA grâce à laquelle nous avons pu<br />
écouter notre bibliothèque musicale située sur un<br />
disque NAS (Network Attached Storage) Synology<br />
que nous utilisons tout le temps. Après un léger<br />
temps <strong>de</strong> connexion, tous nos morceaux musicaux<br />
ont été accessibles au Rotel RT14, <strong>de</strong>s simples<br />
fichiers 16 bits/44 kHz en qualité CD à <strong>de</strong>s morceaux<br />
en Hi-Res jusqu’en 24/192 kHz. Cette interface,<br />
conçue pour le multiroom à la base, est relativement<br />
simple à utiliser. Elle offre certes le minimum<br />
<strong>de</strong> réglages par rapport à d’autres applications<br />
propriétaires comme celle <strong>de</strong> Cambridge<br />
Audio, Marantz, Lumin ou Moon, mais elle reste<br />
fonctionnelle.
28 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
À l’écoute : une excellente définition et<br />
beaucoup d’énergie<br />
C’est toujours avec plaisir que nous retrouvons la<br />
musicalité Rotel. Les appareils <strong>de</strong> la marque se<br />
démarquent par une excellente définition et un son<br />
d’une gran<strong>de</strong> variété, notamment dans le haut du<br />
spectre. Ce RT14 ne déroge à cette règle, cette<br />
culture musicale que les ingénieurs <strong>de</strong> la marque<br />
s’évertuent à donner à chacune <strong>de</strong> leurs créations.<br />
Le rendu sonore est particulièrement dégraissé,<br />
insufflant en même temps beaucoup d’énergie<br />
à la restitution. Les aigus sont finement ciselés,<br />
beaucoup plus qu’avec le Marantz NA8005 par<br />
exemple. Ils produisent, <strong>de</strong> ce fait, une i<strong>mag</strong>e stéréo<br />
qui précise extrêmement bien les diverses sources<br />
sonores. On reste également séduit par un médium<br />
assez cossu qui ne pardonne rien à la qualité <strong>de</strong>s<br />
enregistrements. Quant au grave, il <strong>de</strong>scend bas,<br />
sans gonflement ni artifice au risque d’avoir moins<br />
<strong>de</strong> consistance que sur d’autres lecteurs réseau.<br />
Sur l’album «As Fâr» du groupe Palestinien Le<br />
Trio Jourdan (16 bits/44 kHz), la scène sonore est<br />
bien précise et focalisante. Nous percevons bien<br />
le son particulier <strong>de</strong> certains instruments à cor<strong>de</strong>s<br />
(trois Ouds) et leurs résonances propres. Toutes<br />
les façons différentes <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
ces instruments ne nous échappent pas, i<strong>de</strong>m<br />
pour les percussions du quatrième musicien. La<br />
frappe comme le son <strong>de</strong>s peaux est parfaitement<br />
retransmis accompagné <strong>de</strong> toutes les subtilités du<br />
toucher. Nous aimerions un peu plus <strong>de</strong> consistance<br />
notamment dans le bas médium, mais ce Rotel<br />
met surtout l’accent sur une hyper définition et une<br />
capacité <strong>de</strong> faire émerger l’ambiance sonore <strong>de</strong> cet<br />
enregistrement. Nous avons une scène sonore plus<br />
précise que profon<strong>de</strong>, mais nous ne perdons pas<br />
une miette <strong>de</strong>s sonorités orientales <strong>de</strong> cet album.<br />
Sur les Concertos pour violon et Hautbois en D<br />
Minor <strong>de</strong> J.S Bach (DHM 16 bits/44 kHz) joué par<br />
le Camerata Köln, Le mordant <strong>de</strong>s attaques <strong>de</strong><br />
cor<strong>de</strong>s est d’une excellente crédibilité. Le son est<br />
vif, alerte et bourré d’énergie avec une excellente<br />
dynamique sur les petits signaux. L’orchestre est<br />
bien précisé dans l’espace. Comme nous avons<br />
déjà dit, le pouvoir <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> ce Rotel RT14<br />
lui apporte <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> fort bien focaliser les<br />
divers musiciens. Les timbres sont très différenciés,<br />
très nuancés avec une belle richesse harmonique. Il<br />
faudra faire attention au mariage <strong>de</strong> cet appareil et<br />
ne pas l’unir avec d’autres qui seraient d’une nature<br />
trop claire. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce point, nous avons<br />
vraiment apprécié le côté vif, riche en nuances et<br />
rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce tuner/lecteur réseau.<br />
Conclusion<br />
Rotel nous propose là un appareil qui, certes<br />
n’est pas complet quant à sa connectique, mais<br />
offre l’écoute <strong>de</strong> toutes les radios en mo<strong>de</strong> FM<br />
ou Internet et DAB. En utilisation lecteur réseau<br />
et même s’il n’accepte pas tous les formats, il sait<br />
prodiguer une sorte <strong>de</strong> joie sans limites à l’écoute.<br />
C’est une constante chez ce fabricant que nous<br />
apprécions particulièrement. Sans nul doute qu’avec<br />
un ampli Rotel A-14 <strong>de</strong> la même famille, l’ensemble<br />
fera <strong>de</strong>s merveilles sonores et que la lassitu<strong>de</strong> ne<br />
sera pas <strong>de</strong> mise.
Zeppelin Wireless.<br />
Prochain niveau :<br />
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www.bowers-wilkins.fr<br />
Pour tous renseignements: B&W Group France - 04 37 46 15 00 - info@bwgroup.fr
30 <strong>ON</strong> Magazine - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
150 €<br />
YAMAHA<br />
WXAD-10<br />
Yamaha a <strong>de</strong>puis un peu plus d’un an fait<br />
son entrée dans le domaine <strong>de</strong> l’audio<br />
multiroom avec son système propriétaire<br />
MusicCast. Après avoir proposé <strong>de</strong>s<br />
amplificateurs et <strong>de</strong>s enceintes connectés,<br />
la marque japonaise lance un produit plus<br />
simple, le WXAD-10, pour les audiophiles<br />
au petit budget qui ont déjà une chaîne<br />
hifi et veulent lui donner une connexion<br />
au réseau local ainsi qu’aux services <strong>de</strong><br />
musique sur internet... par Nicanor Haon<br />
Le lecteur <strong>de</strong> musique en réseau Yamaha WXAD-<br />
10 est très léger et <strong>de</strong> toute petite dimension, ce<br />
qui lui permet <strong>de</strong> se glisser partout. Son boîtier<br />
gris foncé, sans folie au niveau <strong>de</strong>sign, est discret.<br />
L’alimentation se fait via un câble USB, ce qui<br />
permet au lecteur réseau d’être branché sur le<br />
courant secteur via son petit boîtier d’alimentation<br />
fourni, ou bien raccordé à port USB d’un<br />
amplificateur récent, ou encore sur un ordinateur.<br />
Cela permet aussi <strong>de</strong> changer l’alimentation fournie<br />
pour une autre, plus audiophile, toujours en 5 V/1 A.<br />
La connexion au réseau est très simple et s’est<br />
faite pour nous en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux minutes. Il<br />
suffit <strong>de</strong> brancher un câble Ethernet et/ou <strong>de</strong><br />
connecter l’appareil au réseau Wifi via l’appli<br />
gratuite MusicCast (iOS/Android). C’est cette<br />
<strong>de</strong>rnière qui sert au pilotage <strong>de</strong> la lecture, et elle<br />
détecte automatiquement les NAS présents sur<br />
le réseau. Outre la musique stockée en local<br />
MusicCast peut lire <strong>de</strong>s morceaux en AirPlay<br />
et permet d’accé<strong>de</strong>r aux radios internet, ainsi<br />
qu’à Spotify, Qobuz, Napster, Tidal et Deezer.<br />
Il est également possible <strong>de</strong> s’y connecter<br />
en Bluetooth, ce qui peut-être utile pour les<br />
utilisateurs <strong>de</strong> passage.<br />
Nous avons démonté le produit dans notre labo<br />
<strong>ON</strong> Mag, et y avons trouvé une construction interne<br />
simple dans un boîtier léger en plastique mat.<br />
La conversion s’effectue par un DAC Burr Brown<br />
PCM5121 (24 bits/192 kHz). Elle est accompagnée<br />
d’un processeur Toshiba <strong>de</strong> type ARM. La<br />
connexion au réseau se fait via une entrée RJ45 ou<br />
un module wifi blindé.<br />
Le signal analogique est délivré en sortie niveau<br />
Ligne sur RCA ou mini-jack via un module <strong>de</strong><br />
sortie analogique JRC 8202. Ce ne sont donc pas<br />
<strong>de</strong>s composants très haut <strong>de</strong> gamme, et le circuit<br />
est basique, mais l’ensemble est propre et<br />
semble efficace pour un produit <strong>de</strong> ce niveau<br />
<strong>de</strong> prix. Pour parfaire le produit, et lui donner une<br />
dimension plus audiophile, une sortie numérique en<br />
plus aurait été bienvenue afin <strong>de</strong> brancher le lecteur<br />
sur un DAC externe.<br />
À l’écoute, nous avons trouvé que le WXAD10<br />
donnait une restitution maîtrisée, sobre, sans<br />
excès. Le médium, riche, est légèrement mis en<br />
avant, avec <strong>de</strong>s timbres doucement colorés. Les<br />
graves et les aigus sont restitués avec précision, et<br />
sans excès pneumatiques ou sifflants. Si on aurait<br />
apprécié un peu plus <strong>de</strong> fantaisie, <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur<br />
ou d’articulation comme on peut en trouver sur <strong>de</strong>s<br />
sources réseau audiophiles plus haut <strong>de</strong> gamme, le<br />
Yamaha WXAD10 donne une expérience musicale<br />
dynamique, spontanée et vivante. Pour son prix, en<br />
somme, un résultat sympathique et agréable.<br />
Spécifications<br />
• Connectique réseau : wifi, Ethernet<br />
Connexion Bluetooth<br />
• Protocoles réseau : Yamaha MusicCast, Spotify<br />
Connect, Apple AirPlay<br />
• Sorties analogiques sur mini-jack et RCA<br />
niveau Ligne<br />
• Alimentation : USB 5 V/1 A<br />
• Capacité <strong>de</strong> conversion : PCM 24 bits/192 kHz<br />
• Services musicaux et protocoles : Deezer,<br />
Napster, Tidal, Spotify, Qobuz, radios internet,<br />
DLNA, AirPlay<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
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©<strong>2017</strong> HARMAN International Industries, Incorporated. Tous droits réservés. JBL est une marque d’HARMAN International Industries, Incorporated,<br />
Enregistrée aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
YBA<br />
2100 €<br />
MP100SE<br />
La marque française YBA vient d’offrir une cure <strong>de</strong> jouvence à son lecteur réseau + Dac MP100.<br />
La différence essentielle vient <strong>de</strong> l’adoption par Yves Bernard André, l’homme à la source <strong>de</strong> tous<br />
les appareils <strong>de</strong> la marque, d’une nouvelle puce <strong>de</strong> conversion AKM AK4491EO dont le principal<br />
intérêt est une ouverture aux fichiers DSD en mo<strong>de</strong> natif. Une nouvelle version, ouverte à la<br />
lecture <strong>de</strong>s fichiers DSD 64 et 128, que nous avons donc testée... par Pierre-Yves Maton<br />
La marque YBA n’est pas une inconnue dans<br />
nos colonnes puisque nous avons déjà testé le<br />
convertisseur Design Dac <strong>de</strong> la toute première<br />
série <strong>de</strong> ce fabricant et l’ampli intégré Heritage<br />
A100 a qui nous avons décerné notre label<br />
#OnTopAudioAward 2016, une distinction qui non<br />
seulement récompense sa musicalité, mais aussi sa<br />
conception originale et sa qualité <strong>de</strong> fabrication.<br />
Il est vrai qu’Yves Bernard André a toujours su<br />
appliquer à ses créations <strong>de</strong>s solutions atypiques,<br />
mais qui <strong>de</strong>meurent constantes à travers tous ses<br />
produits : pastilles anti-résonantes judicieusement<br />
placées, pièce <strong>de</strong> bois sur certains transistors, pas<br />
<strong>de</strong> composants passifs sur le trajet du signal, choix<br />
<strong>de</strong> ces mêmes composants à l’oreille et autres<br />
«petites astuces» qui optimisent les performances<br />
<strong>de</strong> tous les produits sortis <strong>de</strong> ses mains. Le MP100SE<br />
n’échappe pas à ces règles, comme nous allons<br />
nous en apercevoir, même s’il est fabriqué en Chine<br />
par nouveau partenaire industriel d’YBA, Shanling,<br />
un groupe chinois dédié à l’audio et la Hi-Fi qui a<br />
entrepris d’investir dans <strong>de</strong>s sociétés européennes.<br />
Un large écran fonctionnel<br />
Ce lecteur réseau et Dac finalise la gamme Heritage<br />
d’YBA qui est désormais complète avec un ampli<br />
A100, un lecteur CD100, et un convertisseur<br />
autonome DAC100. Tous ces appareils sont<br />
revêtus d’un même châssis en aluminium brossé<br />
que <strong>de</strong>vance physiquement une face avant d’un<br />
centimètre d’épaisseur. Ce châssis repose sur <strong>de</strong>ux<br />
points souples tandis qu’un troisième, dur cette<br />
fois, sert <strong>de</strong> point <strong>de</strong> fuite aux vibrations internes.<br />
L’esthétique pourrait être un peu plus mo<strong>de</strong>rne<br />
et sexy, mais manifestement ce n’est pas le genre<br />
<strong>de</strong> la maison. La face avant, très sobre, accueille<br />
seulement trois petites clés basculantes et un<br />
écran <strong>de</strong> 7 x 5 cm pour l’affichage <strong>de</strong>s indications<br />
du fonctionnement. Il permet l’accès aux diverses<br />
entrées <strong>de</strong> l’appareil, mais aussi d’accé<strong>de</strong>r au<br />
menu avec le choix <strong>de</strong> la langue, 4 thèmes <strong>de</strong> fond<br />
d’écran, réglage <strong>de</strong> l’horloge, le délai d’affichage...<br />
C’est aussi via cet écran que l’on peut configurer<br />
la liaison réseau que ce soit en Wi-Fi ou Ethernet.<br />
Petit <strong>de</strong>rnier détail, la mise sous tension se fait par<br />
un commutateur situé sous le châssis <strong>de</strong> l’appareil,<br />
inutile <strong>de</strong> le chercher ailleurs.<br />
Une connectique bien complète<br />
Faisant le tour <strong>de</strong> ce MP100SE, nous observons<br />
qu’il est très complet vu le nombre d’entrée et <strong>de</strong><br />
sortie <strong>de</strong> la face arrière. Le MP100SE compte <strong>de</strong>ux<br />
entrées numériques (coaxiale et optique), une<br />
USB B pour ordinateur (pilote à installer avec un<br />
PC sous Windows), <strong>de</strong>ux autres USB, mais A cette<br />
fois pour le raccor<strong>de</strong>ment d’une clé USB ou d’un<br />
disque dur (formaté en FAT16 et 32) et d’un iPod,<br />
iPad ou iPhone. Les sorties numériques se comptent
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
33<br />
au nombre <strong>de</strong> trois avec une XLR AES/EBU, une<br />
coaxiale et une optique. Elles sont disposées près<br />
<strong>de</strong>s sorties analogiques avec <strong>de</strong>ux XLR et <strong>de</strong>ux RCA.<br />
L’YBA MP100SE propose comme nous l’avons déjà<br />
précisé <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau<br />
pour pouvoir jouer son double rôle <strong>de</strong> DMR et<br />
DMP : une antenne Wifi et une prise Ethernet RJ45.<br />
Ce lecteur réseau assure également la fonction<br />
Bluetooth avec protocole <strong>de</strong> transmission Aptx, un<br />
simple jumelage avec le smartphone ou la tablette<br />
sera à effectuer. Pour ce test, la solution filaire<br />
par un câble Ethernet Audioquest nous a semblé<br />
préférable, comme d’habitu<strong>de</strong>.<br />
Des astuces audiophiles «maison»<br />
Un regardant sous le capot <strong>de</strong> l’appareil, nous nous<br />
apercevons assez rapi<strong>de</strong>ment qu’Yves Bernard<br />
André n’a pas vendu son âme au diable, la patte <strong>de</strong><br />
ce concepteur français étant bien visible à certains<br />
détails. Un transformateur <strong>de</strong> type R-Core est<br />
implanté tout à gauche, d’un excellent ren<strong>de</strong>ment,<br />
il a en plus un faible rayonnement <strong>mag</strong>nétique.<br />
Tous les composants sont distribués sur pas moins<br />
<strong>de</strong> 4 circuits distincts dont le principal comprenant<br />
la conversion désormais assurée par une puce<br />
AKM AK4491EO incluant le format PCM jusqu’à 32<br />
bits/768 kHz, mais aussi le DSD64 et 128 en natif.<br />
L’entrée USB B est prise en charge par une interface<br />
<strong>de</strong> réception XMOS avec une horloge <strong>de</strong> haute<br />
qualité. Les circuits imprimés sont d’excellente<br />
facture et leur implantation peut permettre <strong>de</strong><br />
faire évoluer l’appareil sans souci. Mais là où Yves<br />
Bernard André a sans doute appliqué ses recettes<br />
avec le plus <strong>de</strong> brio se trouve dans la partie<br />
purement analogique.<br />
Les étages <strong>de</strong> sortis analogiques sont découplés<br />
par <strong>de</strong>ux con<strong>de</strong>nsateurs électrochimiques Nichicon<br />
série Gold Tune <strong>de</strong> 6 800 µF chacun et offrent une<br />
réserve <strong>de</strong> puissance confortable au montage <strong>de</strong><br />
4 transistors Texas Instrument <strong>de</strong> type JFET en<br />
configuration double mono.<br />
C’est un type <strong>de</strong> montage habituel chez ce<br />
constructeur, le canal gauche et droit étant<br />
totalement séparé pour éviter les dérives <strong>de</strong><br />
courant, Yves Bernard André défendant l’idée<br />
qu’avec cette structure, il obtient une i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique plus stable comme une restitution<br />
plus naturelle. À noter aussi les « petits plus » du<br />
concepteur. Tous les transistors sont surmontés<br />
<strong>de</strong> petites pièces en bois car d’après lui, cette<br />
astuce offre un meilleur son comme par exemple le<br />
remplacement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fusibles par <strong>de</strong> vrais câbles<br />
<strong>de</strong> plus forte section soudés entre les <strong>de</strong>ux points<br />
<strong>de</strong> contact. C’est à ce genre <strong>de</strong> détails que nous<br />
voyons bien que nous avons affaire à un appareil<br />
d’une fabrication, certes, <strong>de</strong> qualité industrielle,<br />
mais optimisée <strong>de</strong> façon artisanale dans le sens le<br />
plus noble du terme.<br />
Des fonctionnalités basiques avec les<br />
webradios, mais sans accès aux autres<br />
services <strong>de</strong> musique en ligne<br />
Le MP100SE peut se piloter <strong>de</strong> trois façons<br />
distinctes : en jouant sur les trois petites clés <strong>de</strong> la<br />
face avant, par la télécomman<strong>de</strong> ou par l’application<br />
YBA disponible sur tablette. Habitués à ce mo<strong>de</strong><br />
d’utilisation, nous l’avons donc téléchargé pour<br />
notre iPad (une version Android est également<br />
disponible). Elle est assez conviviale et permet<br />
un grand nombre <strong>de</strong> manipulations comme le<br />
choix <strong>de</strong> la source, celui <strong>de</strong> la radio écoutée (et<br />
le choix est très large) comme l’accès aux fichiers<br />
musicaux contenus dans un NAS ou ordinateur.<br />
Les informations sont assez sommaires, mais<br />
les pochettes <strong>de</strong>s albums sont affichées : une<br />
application simple et efficace. Nous regrettons juste<br />
l’absence <strong>de</strong> connexion directe à une plateforme <strong>de</strong><br />
musique en ligne comme Spotify, Deezer, Tidal ou<br />
Qobuz.<br />
YBA MP100SE : une incontestable réussite<br />
sur le plan sonore<br />
L’écoute <strong>de</strong> ce lecteur réseau YBA n’apporte<br />
aucune surprise par rapport au petit Dac Design<br />
et à l’intégré AI100 primé pour le <strong>de</strong>rnier gui<strong>de</strong><br />
Hifi <strong>de</strong> <strong>ON</strong>-Mag. L’YBA MP100SE appartient bien<br />
à la même veine d’appareils, car assez rapi<strong>de</strong>ment<br />
nous sommes en face d’un produit qui sait marier<br />
une excellente véracité <strong>de</strong>s timbres, mais tout en<br />
conservant une saveur bien à lui. Les instruments<br />
sont, du coup, restitués avec toute l’enveloppe<br />
spectrale qui en fait leur singularité. Nous sommes<br />
loin d’une écoute décharnée et maigre, la région
34 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
Spécifications<br />
•Formats compatibles : AIFF, WAV, FLAC, MP3,<br />
WMA, AAC et MP3, WMA (Radio Internet) +<br />
DSD64/128 (USB)<br />
•Fréquence d’échantillonnage : 32 bits/ 384 kHz<br />
en PCM et 1 bit/5,6 Mhz<br />
•Réseau : Ethernet, Wifi<br />
•Bluetooth 4.0 : Aptx<br />
•Entrées numériques : 1x USB B, 2x USB A , 2x<br />
numériques S/PDIF (coaxiale et optique)<br />
•Sorties numériques : 1x AES/EBU XLR, 1x<br />
coaxiale et 1x optique<br />
•sortie analogique : 1x RCA et 1x XLR<br />
•Niveau <strong>de</strong> sortie : 4.4 V (XLR) et 2.2 V (RCA)<br />
•Dimensions : 430 x 374 x 118 mm (LxPxH)<br />
•Poids : 5.2 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Equipement<br />
médium/grave ayant une très belle assise et <strong>de</strong><br />
la consistance. D’une façon assez étonnante,<br />
l’évolution du haut du spectre qui s’était montré un<br />
peu moins lumineux avec les nouvelles productions<br />
YBA, n’est pas flagrante avec le lecteur réseau.<br />
L’appareil a un aigu assez fouillé et d’une précision<br />
redoutable, tout en <strong>de</strong>meurant attachant par sa<br />
matérialité.<br />
De plus, cet YBA MP100SE est très réactif, les<br />
attaques <strong>de</strong> notes sont franches et nettes.<br />
L’exemple nous en est donné par l’écoute du<br />
fichier «Fuera» (16 bits/44 kHz) joué par Jean Louis<br />
Martiner à l’accordéon et Renaud Garcia-Fons à la<br />
contrebasse. La restitution est très alerte et donne<br />
beaucoup <strong>de</strong> relief à la scène sonore. L’accordéon<br />
nous arrive avec toute sa richesse harmonique,<br />
mais surtout avec une présence scénique vraiment<br />
superbe. Tout d’abord, il sonne à la perfection avec<br />
un bel étalement entre les notes les plus basses et<br />
celles qui grimpent dans le haut <strong>de</strong> spectre. Cela a<br />
<strong>de</strong> la matière, du relief et les extinctions <strong>de</strong> notes se<br />
prolongent dans le temps <strong>mag</strong>nifiquement.<br />
Nous entendons parfaitement le son <strong>de</strong>s touches<br />
du double clavier <strong>de</strong> l’accordéon comme le bruit du<br />
soufflet qui s’ouvre et se referme sous l’impulsion du<br />
musicien. L’impression <strong>de</strong> présence est franchement<br />
étonnante, comme si cet interprète était dans<br />
la pièce. D’un autre côté, toutes les phases <strong>de</strong><br />
jeu du contrebassiste sont parfaitement lisibles.<br />
Jouant tour à tour avec sa main ou son archet, nous<br />
percevons parfaitement toutes les subtilités qu’il<br />
met dans son jeu. Le grave est enveloppant et reste<br />
défini à chaque instant. Une profusion <strong>de</strong> détails qui<br />
se marie avec une matérialisation superbe.<br />
Sur un autre morceau, même constatation <strong>de</strong> cette<br />
notion d’une scène sonore pleine et d’un son<br />
d’une présence inouïe. Aucun détail ne passe à la<br />
trappe avec cet YBA MP100SE. L’écoute <strong>de</strong> «100TH<br />
Window» du groupe Massive Attack nous conforte<br />
dans cette idée. Nous obtenons un étalement, une<br />
mise en relief <strong>de</strong> chaque sonorité qu’elles soient<br />
électroniques ou pas. Ce quatrième album <strong>de</strong><br />
Massive Attack dans lequel Sinead O’Connor fait<br />
une courte apparition dans le morceau «What Your<br />
Soul Sings» passe admirablement sur ce lecteur<br />
réseau YBA. Les riffs du guitariste comme toutes<br />
les frappes du batteur sont parfaitement détourés,<br />
et bien d’autres sonorités se positionnent dans une<br />
i<strong>mag</strong>e en trois dimensions tellement la profon<strong>de</strong>ur<br />
et l’étalement <strong>de</strong>s divers plans se font <strong>de</strong> façon<br />
<strong>mag</strong>istrale. De plus, nous ne sentons jamais aucune<br />
dureté, au contraire les sons sont pleins et procurent<br />
un plaisir d’écoute <strong>mag</strong>nifique. Le grave, tout en<br />
étant d’une gran<strong>de</strong> souplesse, est dynamique et<br />
posé à la fois. Ce lecteur réseau sait s’effacer pour<br />
faire vivre la musique dans toute sa gran<strong>de</strong>ur.<br />
Conclusion<br />
Ergonomie<br />
Son<br />
Ce lecteur réseau YBA MP100SE est une<br />
incontestable réussite sur le plan sonore. Comme<br />
tous les produits YBA, il fait <strong>de</strong> la musique, ou plutôt<br />
met en exergue ce qu’il y a <strong>de</strong> plus émouvant dans<br />
cette <strong>de</strong>rnière. La manipulation est plus basique<br />
lorsque l’on est habitué à <strong>de</strong>s lecteurs réseau bien<br />
plus chers, mais le MP100SE en a la sonorité et<br />
sur ce plan il <strong>de</strong>vance tous ses concurrents. Il sait<br />
donner un son presque analogique à un outil <strong>de</strong> la<br />
dématérialisation, une prouesse.
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LES ENCEINTES<br />
SANS-FIL<br />
en Wi-Fi ou Bluetooth
38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
BANG &<br />
OLUFSEN<br />
Beosound 1<br />
À 1300 € l’unité, la Beosound 1 <strong>de</strong> Bang & Olufsen est chère et même très chère<br />
par rapport à la concurrence. Mais elle semble avoir aussi beaucoup d’arguments.<br />
Outre sa construction et sa finition luxueuse, cette enceinte sans-fil peut<br />
fonctionner sur batterie et elle est à la fois compatible Bluetooth, AirPlay, Google<br />
Cast Audio et Spotify Connect...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
1300 €<br />
Sans avoir trop l’air d’y toucher, la vieille dame<br />
danoise <strong>de</strong> l’audio-vidéo <strong>de</strong> luxe est en train <strong>de</strong><br />
prendre une place intéressante dans le domaine<br />
<strong>de</strong>s enceintes sans-fil et multiroom. En regroupant<br />
les produits <strong>de</strong> sa jeune marque B&O Play et ses<br />
modèles commercialisés sous la bannière historique,<br />
Bang & Olufsen (B&O), elle commence à avoir une<br />
offre très riche : comprenant <strong>de</strong>s stations d’écoute<br />
monoblocs, barres <strong>de</strong> son, enceintes Hi-Fi stéréo,<br />
téléviseurs... Certes, le ticket d’entrée dans cette<br />
gamme est un peu cher : 600 € pour l’enceinte<br />
Beoplay M5. Mais Bang & Olufsen peut s’appuyer<br />
sur son réseau <strong>de</strong> <strong>mag</strong>asins exclusifs pour fournir<br />
<strong>de</strong>s démonstrations et <strong>de</strong>s installations sur mesure à<br />
ses clients.<br />
Une enceinte <strong>de</strong> <strong>mag</strong>asin <strong>de</strong> luxe<br />
Contrairement aux produits B&O Play que l’on peut<br />
acheter dans diverses boutiques et sur le web, ceux<br />
portant la marque originale Bang & Olufsen sont<br />
uniquement disponibles chez les concessionnaires<br />
exclusifs haut <strong>de</strong> gamme <strong>de</strong> la marque, sensés<br />
offrir <strong>de</strong>s démonstrations, <strong>de</strong>s conseils et <strong>de</strong>s<br />
services premium comme l’installation à domicile<br />
ou l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> systèmes audio-vidéo sur mesure.<br />
Cela explique le prix élevé, dans l’absolu, <strong>de</strong><br />
l’enceinte Beosound 1. Pour ce prix, on aurait aimé<br />
que B&O pousse la logique jusqu’au bout avec<br />
une fabrication dans ses ateliers au Danemark.<br />
Ce n’est pas le cas, la construction est chinoise.<br />
Néanmoins, cela ne remet pas en cause sa qualité.<br />
La conception du produit est particulièrement bien<br />
étudiée et optimisée tandis que la réalisation reste<br />
extrêmement soignée.<br />
Une approche technique particulièrement<br />
sérieuse et lour<strong>de</strong> pour une enceinte sans-fil<br />
transportable<br />
La Beosound 1 est une enceinte épurée qui prend la<br />
forme d’un grand suppositoire ou d’ogive <strong>de</strong> missile<br />
balistique avec une petite tête détachée qui sert à<br />
la fois <strong>de</strong> bouton rotatif <strong>de</strong> volume et <strong>de</strong> comman<strong>de</strong><br />
tactile. Une tape <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x sur le <strong>de</strong>ssus démarre la<br />
musique ou l’arrête. Une caresse sur le côté change<br />
<strong>de</strong> morceau ou <strong>de</strong> webradio.<br />
Le corps principal <strong>de</strong> l’enceinte est formé d’un<br />
profilé d’aluminium monobloc aux parois <strong>de</strong> 3 mm<br />
d’épaisseur. À son extrémité supérieure, une pièce<br />
en ABS moulé fait office <strong>de</strong> déflecteur pour le hautparleur<br />
<strong>de</strong> médium-aigu, placé horizontalement,<br />
tête vers le bas et équipé d’une membrane en<br />
papier <strong>de</strong> 3,5 cm <strong>de</strong> diamètre, qui rayonne sur 360°.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
39<br />
Cette lentille acoustique comporte en son centre<br />
une petite pointe au sommet <strong>de</strong> laquelle une dio<strong>de</strong><br />
multicolore indique le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong><br />
l’enceinte. L’effet visuel est fort réussi.<br />
À l’autre extrémité du profilé d’aluminium est<br />
installé un sérieux boomer <strong>de</strong> 10 cm <strong>de</strong> diamètre,<br />
à membrane concave en papier renforcé. Ce hautparleur<br />
qui fonctionne en charge close est lui aussi<br />
dirigé vers le bas face à une lentille acoustique en<br />
forme <strong>de</strong> dôme afin <strong>de</strong> diffuser les on<strong>de</strong>s sonores<br />
sur 360°.<br />
Enfin, à l’intérieur du corps principal, se trouvent<br />
les amplificateurs en classe D, <strong>de</strong> 40 watts pour les<br />
basses et <strong>de</strong> 20 watts pour les aigus. Ils côtoient une<br />
gosse batterie encapsulée <strong>de</strong> 7800 mAh. De cette<br />
façon, la Beosound 1 continue à fonctionner même<br />
quand elle n’est pas branchée au courant secteur.<br />
Possibilité <strong>de</strong> connexion réseau et sans-fil<br />
très étendues<br />
Dotée <strong>de</strong> liaisons Wi-Fi et Ethernet, la B&O<br />
Beosound 1 peut se piloter <strong>de</strong> multiples façons. On<br />
peut lui envoyer <strong>de</strong> la musique directement <strong>de</strong>puis<br />
un appareil iOS ou Mac en utilisant le protocole<br />
AirPlay. De même <strong>de</strong>puis un smartphone ou une<br />
tablette Android, on peut utiliser la fonction Google<br />
Cast que l’on trouve sur <strong>de</strong> plus en plus d’applis<br />
pour lire la musique stockée en local ou disponible<br />
<strong>de</strong>puis un service <strong>de</strong> musique en ligne. Cette<br />
enceinte est également Spotify Connect tandis<br />
que l’appli maison BeoMusic donne la possibilité<br />
d’accé<strong>de</strong>r à vos fichiers <strong>de</strong> musiques du réseau local<br />
en mo<strong>de</strong> DLNA. En complément, une liaison directe<br />
Bluetooth est disponible.<br />
Une ergonomie parfois évi<strong>de</strong>nte, mais pas<br />
toujours<br />
Si les fonctions <strong>de</strong> cette enceinte sont évi<strong>de</strong>ntes<br />
lorsque l’on utilise Google Cast, AirPlay ou Spotify<br />
Connect, en revanche l’appli BeoMusic est assez<br />
basique. Elle est élégante, mais n’affiche par<br />
exemple pas les pochettes <strong>de</strong>s albums en mo<strong>de</strong><br />
DLNA et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> parcourir <strong>de</strong> longues listes<br />
<strong>de</strong> dossiers et fichiers avant <strong>de</strong> trouver sa musique.<br />
De plus en l’absence <strong>de</strong> tout bouton ou indication<br />
sur l’enceinte, on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment changer <strong>de</strong><br />
source et l’on cherche pendant longtemps comment<br />
activer le Bluetooth.<br />
Par ailleurs, une base d’accueil pour un<br />
branchement et une recharge facile aurait été<br />
bienvenu pour une enciente portable <strong>de</strong> ce type.<br />
<strong>de</strong> sa taille réduite, la Beosound 1 affiche une bonne<br />
montée en régime, même si, naturellement, quand<br />
on pousse franchement le volume <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong><br />
saturation apparaissent.<br />
À niveau d’écoute moyen, le grave <strong>de</strong> cette<br />
enceinte se montre généreux et virulent. Ce grave<br />
est une qualité, mais il peut dans certaines situations<br />
<strong>de</strong>venir envahissant. Heureusement, dans ce cas, il<br />
est possible <strong>de</strong> le calmer. Des réglages <strong>de</strong> tonalité<br />
grave et aigu sont accessibles <strong>de</strong>puis les applis<br />
BeoSetup et BeoMusic <strong>de</strong> même qu’un loudness à<br />
intensité variable selon le volume (très bien pensé)<br />
et surtout le choix entre trois mo<strong>de</strong>s d’égalisation<br />
en fonction <strong>de</strong> la position <strong>de</strong> l’enceinte : espace<br />
libre, contre un mur, dans un coin.<br />
Une fois les paramètres correctement ajustés, la<br />
Beosound 1 se montre très agréable à écouter.<br />
Elle est à la fois dynamique et harmonieuse. Tous<br />
les styles <strong>de</strong> musique passent avec égal bonheur<br />
que ce soit une sonate <strong>de</strong> Mozart pour basson<br />
et violoncelle, le duo planant «Lust for Life» <strong>de</strong><br />
Lana Del Rey et The Weeknd ou encore le <strong>de</strong>rnier<br />
morceau <strong>de</strong> David Guetta, «Light My Body», avec Lil<br />
Wayne et Nicki Minaj.<br />
Spécifications<br />
•Type : enceintes sans-fil multiroom<br />
•batterie intégrée d’une autonomie <strong>de</strong> 4 à 16 h<br />
•Puissance : 40 + 20 watts<br />
•HP : boomer 10 cm et médium-aigu 3,5 cm<br />
•Réponse en fréquence : 35 Hz à 24,3 kHz<br />
•Connectique : Ethernet, Wi-Fi (2,4 et 5 GHz), Bluetooth<br />
•Services en ligne intégrés à l’appli : Deezer, TuneIn, QQ<br />
Music (pour la Chine)<br />
•Protocoles réseau : Airplay, Google Cast Audio, Spotify<br />
Connect, Q Play (chine), DLNA<br />
•Formats supportés en DLNA : 24 bits/192 kHz<br />
•Dimensions : 32,7 x 16,2 cm<br />
•Poids : 3,5 kg<br />
Notre avis<br />
Un rendu sonore stylé, virulent et adaptable<br />
Sur le terrain, la Bang & Olufsen Beosound 1 délivre<br />
une belle qualité <strong>de</strong> restitution sonore. Les timbres<br />
sont propres, distingués, bien équilibrés avec un<br />
registre médium d’une jolie définition. La puissance<br />
acoustique est également au ren<strong>de</strong>z-vous. En regard<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
BLUESOUND<br />
Pulse Flex<br />
Sonos, le spécialiste historique <strong>de</strong>s enceintes multiroom<br />
et sans-fil, a du souci à se faire. Ses concurrents sont<br />
<strong>de</strong> plus en plus nombreux et performants. À leur tête,<br />
Bluesound propose une gamme particulièrement riche<br />
tandis que son interface utilisateur est une <strong>de</strong>s plus<br />
abouties...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
350 €<br />
La Pulse Flex est la benjamine <strong>de</strong> la gamme<br />
Bluesound. Elle peut être utilisée seule ou par paire<br />
stéréo. Ses principales concurrentes sont la Play:1<br />
<strong>de</strong> Sonos (actuellement à 230 €) et L’Heos 1 HS2 <strong>de</strong><br />
Denon (250 €). La Pulse Flex est certes un peu plus<br />
chère, mais présente aussi quelques avantages. Elle<br />
peut être équipée d’une batterie optionnelle<br />
la rendant noma<strong>de</strong> (80 €). Elle est compatible<br />
avec les flux audio hi-res jusqu’en 24 bits/192 kHz..<br />
Elle comporte en outre une connexion Bluetooth,<br />
une entrée auxiliaire sur mini-jack analogique et<br />
numérique optique ainsi qu’une sortie casque.<br />
Certes, la Pulse Flex ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> système<br />
d’optimisation acoustique similaire au Trueplay<br />
<strong>de</strong> Sonos, mais sa conception est digne d’une<br />
petite enceinte <strong>de</strong> qualité Hi-Fi. Bluesound faisant<br />
partie du groupe Lenbrok qui prési<strong>de</strong> également<br />
aux <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong>s marques Nad et PSB Speakers,<br />
la Pulse Flex est née sous une bonne étoile<br />
audiophile. Son coffret en finition soft touch gris<br />
foncé ou blanc est en plastique et ABS renforcé.<br />
Accordé par un évent bass-reflex qui débouche<br />
à l’avant, il est équipé d’un sérieux petit boomer<br />
<strong>de</strong> 11 cm à membrane en polypropylène et d’un<br />
tweeter à dôme en textile imprégné <strong>de</strong> 20 mm.<br />
L’autre point fort <strong>de</strong> Pulse Flex est son interface<br />
utilisateur. Son pavé <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> sur le <strong>de</strong>ssus<br />
est fort pratique. Il comporte réglage <strong>de</strong> volume,<br />
sélection <strong>de</strong> la source, bouton <strong>de</strong> lecture et mise<br />
en pause, ainsi que cinq touches pour accé<strong>de</strong>r<br />
directement aux stations <strong>de</strong> webradios par exemple<br />
que l’on a mémorisées au préalable<br />
L’appli <strong>de</strong> pilotage Bluesound sous iOS ou Android<br />
est également un plaisir a utiliser. Elle est une <strong>de</strong>s<br />
plus réussies, donnant accès à pas moins <strong>de</strong> trois<br />
moteurs <strong>de</strong> webradios et plus d’une douzaine <strong>de</strong><br />
services <strong>de</strong> musique en ligne dont Deezer, Qobuz,<br />
Tidal sans oublier l’accès direct Spotify Connect. La<br />
reconnaissance <strong>de</strong>s fichiers <strong>de</strong> musique disponibles<br />
sur le réseau local (en mo<strong>de</strong> DLNA) se fait presque<br />
totalement automatiquement sans avoir besoin <strong>de</strong><br />
chercher dans <strong>de</strong>s arborescences <strong>de</strong> dossiers, avec<br />
affichage <strong>de</strong>s pochettes, par artiste ou encore par<br />
formulaire <strong>de</strong> recherche. Bravo !<br />
À l’écoute, compte tenu <strong>de</strong> sa taille réduite, la<br />
Bluesound Pulse Flex n’est pas une championne<br />
dans le grave, ni d’une puissance acoustique<br />
délirante. Par contre, à volume d’écoute<br />
raisonnable, elle fait preuve d’un très bel équilibre<br />
<strong>de</strong>s timbres. Le registre médium est <strong>de</strong> toute<br />
beauté, dénotant beaucoup <strong>de</strong> finesse et <strong>de</strong><br />
présence sur les voix. Les détails dans le haut du<br />
spectre ne sont pas estompés, mais cela ne se<br />
manifeste aucunement par <strong>de</strong>s stri<strong>de</strong>nces ou <strong>de</strong>s<br />
duretés. Au contraire, l’aigu est doux avec du<br />
filé et <strong>de</strong> la délicatesse. La dynamique n’est pas<br />
exacerbée, mais la restitution est toujours vivante,<br />
empreinte d’une bonne dose <strong>de</strong> naturel.<br />
Spécifications<br />
•Type : enceinte multiroom WiFi/Bluetooth/Ethernet<br />
Haut-parleurs : boomer <strong>de</strong> 11 cm et tweeter <strong>de</strong> 20 mm<br />
•Puissance : 2 x 20 watts<br />
•Connectique : entrée analogique et numérique, port<br />
USB, sortie casque, Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth<br />
•Protocole réseau : BluOS, Spotify Connect, DLNA<br />
(reconnaissance <strong>de</strong>s fichiers hi-res FLAC, MQA, WAV,<br />
AIFF jusqu’en 24 bits/192 kHz)<br />
•Dimensions : 12,5 x 18,3 x 10 cm<br />
•Poids : 1,23 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
BOSE<br />
800 €<br />
Wave Music System SoundTouch IV<br />
La marque du professeur Bose a étendu la connectivité multiroom à une large gamme <strong>de</strong><br />
ses produits. La Wave Music System est la minichaîne traditionnelle <strong>de</strong> la gamme, avec les<br />
fonctionnalités radio/réveil et lecteur CD, mais aussi maintenant, dans sa version version<br />
Soundtouch IV, une connexion au réseau pour accé<strong>de</strong>r aux services <strong>de</strong> musique en ligne,<br />
au streaming <strong>de</strong>s fichiers audio locaux, aux radios internet, etc... par Nicanor Haon<br />
Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l’appareil reprend la forme triangulaire<br />
<strong>de</strong> la gamme d’enceintes sans-fil <strong>de</strong> Bose, mais avec<br />
une connotation un peu plus <strong>de</strong>s années 1990. Il<br />
faut dire que cette minichaîne Wave Music System<br />
Soundtouch IV n’est pas la première du nom. Elle<br />
représente la quatrième génération d’une famille<br />
<strong>de</strong> modèles dont les origines remontent au siècle<br />
<strong>de</strong>rnier.<br />
La faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> cet énorme radio-réveil se répartit<br />
entre un écran à cristaux liqui<strong>de</strong>s rétroéclairés en<br />
bleu, <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> haut-parleur argentées, et une<br />
fente au centre pour insérer <strong>de</strong>s CDs. À l’arrière,<br />
<strong>de</strong>s ouvertures pour l’aération sont taillées dans le<br />
châssis en plastique et entourent la connectique<br />
: <strong>de</strong>ux prises d’antenne FM et DAB, ainsi qu’une<br />
entrée et une sortie mini-jack.<br />
Outre l’alimentation, le reste <strong>de</strong>s prises se trouve sur<br />
le Boselink, un module réseau déporté, tout plat sur<br />
lequel repose et se branche la minichaîne Bose et<br />
qui permet <strong>de</strong> la connecter en WiFi ou en Ethernet<br />
ainsi qu’en USB. Cette logistique peut sembler un<br />
peu lour<strong>de</strong>, par rapport à <strong>de</strong>s stations d’écoute<br />
concurrentes <strong>de</strong> type «tout-en-un» et «plug & play».<br />
Mais une fois posé sur un meuble, l’ensemble<br />
socle+minichaîne est plutôt compact comparé à<br />
toutes les fonctionnalités qu’il propose. Il est en<br />
outre possible d’utiliser la minichaîne sans sa base<br />
<strong>connectée</strong>, mais cela n’a pas vraiment d’intérêt, car<br />
le gain <strong>de</strong> place n’est que <strong>de</strong> quelques centimètres,<br />
et, <strong>de</strong> nos jours l’accès au réseau est un vrai plus.<br />
Une utilisation familiale plutôt pratique<br />
La minichaîne Bose est fournie avec une<br />
télécomman<strong>de</strong> et peut se contrôler via l’application<br />
Bose SoundTouch (sous iOS ou Android) qui<br />
permet d’accé<strong>de</strong>r à la musique en ligne et à celle<br />
du réseau local. L’application permet également<br />
<strong>de</strong> présélectionner six sources du réseau (listes <strong>de</strong><br />
lecture, webradios, service <strong>de</strong> musique en ligne…)<br />
et d’y accé<strong>de</strong>r directement via les touches 1 à 6 <strong>de</strong><br />
la télécomman<strong>de</strong>. Cette <strong>de</strong>rnière permet également<br />
<strong>de</strong> sélectionner les autres sources et <strong>de</strong> piloter le<br />
lecteur CD intégré.<br />
On note aussi l’intégration <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s tactiles<br />
directement sur la Bose Wave Music System<br />
Soundtouch IV. La musique peut être stoppée en<br />
posant la main sur l’appareil. En reposant la main<br />
une secon<strong>de</strong> fois sur le châssis, la musique reprend,<br />
au moment où elle avait été abandonnée si c’était
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
43<br />
un CD ou un fichier.<br />
Il est également possible <strong>de</strong> programmer un réveil,<br />
et <strong>de</strong> choisir la source ainsi que le niveau <strong>de</strong> volume<br />
en plus <strong>de</strong> l’heure. Enfin, on peut directement lire<br />
<strong>de</strong>s fichiers présents sur un appareil mobile via le<br />
Bluetooth.<br />
En somme, hormis les quelques limitations <strong>de</strong><br />
l’application Soundouch que nous avions déjà<br />
relevées lors d’un précé<strong>de</strong>nt test (voir test <strong>ON</strong> Mag)<br />
et qui disparaissent au fur et à mesure <strong>de</strong>s mises<br />
à jour, la Bose Wave Music System Soundtouch IV<br />
est facile et agréable à utiliser. On passe aisément<br />
d’une source à l’autre et la plupart <strong>de</strong>s réglages sont<br />
plutôt accessibles.<br />
Une construction interne qualitative<br />
On l’a dit, la construction externe a un style un<br />
peu old-school, presque tout plastique, mais pas si<br />
cheap puisqu’il s’agit d’un polymère plutôt soli<strong>de</strong>.<br />
À l’intérieur, on retrouve la qualité et l’unicité <strong>de</strong>s<br />
circuits Bose. L’assemblage est optimisé précis et<br />
sérieux <strong>de</strong> manière à ne laisser aucun jeu, avec un<br />
maximum d’isolation contre les vibrations parasites,<br />
comme le montrent les morceaux <strong>de</strong> mousse et <strong>de</strong><br />
caoutchouc collés aux parois <strong>de</strong> l’appareil.<br />
On note la présence dans les étages d’alimentation<br />
d’un transformateur R-Core haut <strong>de</strong> gamme<br />
tandis que les <strong>de</strong>ux haut-parleurs, bien que petits,<br />
restent <strong>de</strong> belles pièces d’acoustiques. Il s’agit <strong>de</strong><br />
transducteurs large-ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 7,5 cm, dotés <strong>de</strong><br />
moteurs à double aimant ferrite, <strong>de</strong> membranes<br />
en papier et suspensions multiplis. Leur charge<br />
est réalisée par un gui<strong>de</strong> d’on<strong>de</strong> arrière replié afin<br />
<strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s basses profon<strong>de</strong>s. Comme tous les<br />
appareils Bose, le but <strong>de</strong> cette minichaîne Wave<br />
Music System Soundtouch IV est d’offrir le rapport<br />
taille/puissance le plus élevé.<br />
Une écoute facile et agréable<br />
on utilise volontiers cette minichaîne pour une<br />
écoute <strong>de</strong> fond, d’ambiance ou <strong>de</strong> proximité. Il ne<br />
s’agit en effet pas <strong>de</strong> sonoriser une soirée festive ou<br />
une salle <strong>de</strong> bal avec la Wave Soundtouch IV, dont<br />
les petits haut-parleurs n’aiment pas trop quand<br />
même que l’on se lâche sur la poussée du volume.<br />
La propreté <strong>de</strong> la restitution est également agréable<br />
lorsqu’on écoute un CD ou <strong>de</strong> la radio FM bien<br />
captée, voire <strong>de</strong> la musique Hi-Res <strong>de</strong>puis le<br />
réseau. Par contre, les fichiers très compressés ne<br />
sont pas à la fête <strong>de</strong> même que certaines radios<br />
internet. La minichaîne Bose ne semble faire aucune<br />
correction spécifique pour les enjoliver. La Wave<br />
Music System SoundTouch IV sait donc honorer<br />
les sources qualitatives. En somme, un appareil<br />
<strong>de</strong> bonne qualité audio, et d’utilisation familiale<br />
pratique grâce à son contrôle via la télécomman<strong>de</strong><br />
ou l’application Soundtouch.<br />
Spécifications<br />
•Minichaîne FM/DAB, CD, <strong>connectée</strong> et multiroom<br />
Connectique : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, mini-jack<br />
(entrée/sortie), USB<br />
•Protocoles compatibles via l’appli Bose Soundtouch :<br />
DLNA, Deezer, Spotify, radios internet, iTunes<br />
•Types <strong>de</strong> fichiers lus : MP3, WAV, FLAC, ALAC, AAC<br />
•Accessoires fournis : base réseau SoundLink avec<br />
connectique WiFi et Ethernet, télécomman<strong>de</strong>, câble<br />
USB, câble d’alimentation<br />
•Haut-parleurs : 2 x 7,5 cm<br />
•Dimensions : 14,2 x 36,8 x 22,1 cm<br />
•Poids : 4,5 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Equipement<br />
Après l’avoir branchée en cuisine ou en salle à<br />
manger, on se rend vite compte en écoutant la<br />
Bose Wave Music System Soundtouch IV que c’est<br />
une minichaîne au son peu directif, avec une belle<br />
i<strong>mag</strong>e stéréophonique qui permet<br />
d’apprécier une scène sonore plutôt<br />
large et profon<strong>de</strong> pour un appareil<br />
<strong>de</strong> ce type. Les médiums mats et sans<br />
coloration excessive côtoient <strong>de</strong>s aigus<br />
tout doux pour une restitution facile et<br />
agréable. Les basses, bien présentes,<br />
ne font ni dans la surpuissance ni dans<br />
la caricature, ce qui permet d’écouter<br />
cette minichaîne pendant <strong>de</strong> longues<br />
heures sans ressentir <strong>de</strong> fatigue<br />
auditive. La dynamique, sans dire<br />
qu’elle est inexistante, aurait pu être un<br />
peu plus pêchue. Mais le rendu étant<br />
justement peu agressif ou envahissant,<br />
Ergonomie<br />
Son
44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
DYNAUDIO<br />
Xeo 2<br />
Nous avons déjà publié le<br />
test <strong>de</strong> cette petite paire<br />
d’enceintes sans-fil dans notre<br />
numéro <strong>de</strong> l’an <strong>de</strong>rnier. Mais<br />
comme, elle est toujours la<br />
championne <strong>de</strong> sa catégorie,<br />
il nous a semblé logique <strong>de</strong><br />
vous la présenter à nouveau...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Les modèles Xeo <strong>de</strong> Dynaudio sont assez différents<br />
<strong>de</strong> ce que l’on a l’habitu<strong>de</strong> d’entendre dans le<br />
domaine <strong>de</strong>s enceintes sans-fil. Contrairement à<br />
leurs concurrentes qui ont généralement fait le<br />
choix d’une approche économique et très grand<br />
public, ce sont <strong>de</strong>s réalisations haut <strong>de</strong> gamme qui<br />
se démarquent par leurs performances <strong>de</strong> très haut<br />
niveau. Jusqu’à présent, cela se traduisait par un<br />
prix relativement élevé comme nous avons pu le<br />
voir avec le test <strong>de</strong>s Xeo 6. Mais avec ces nouvelles<br />
petites Xeo 2, au format compact d’enceintes <strong>de</strong><br />
bibliothèque, Dynaudio essaie <strong>de</strong> se rapprocher<br />
du grand public tout en conservant <strong>de</strong> très bonnes<br />
prestations sonores. Pari réussi.<br />
Faça<strong>de</strong> en aluminium, coffret composite et<br />
haut-parleurs <strong>de</strong> pointe<br />
Avec une faça<strong>de</strong> plus petite qu’une feuille A4 et une<br />
profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 cm, sans aucun câble<br />
qui ne dépasse à l’arrière, les Dynaudio sont <strong>de</strong>s<br />
modèles discrets, particulièrement faciles à caser.<br />
Il est même prévu <strong>de</strong> pouvoir les accrocher au mur,<br />
grâce à <strong>de</strong>s potences métalliques disponibles en<br />
option. Pour autant, leur conception n’est pas celle<br />
<strong>de</strong> petites enceintes économiques et se rapproche<br />
<strong>de</strong> modèle <strong>de</strong> monitoring haut <strong>de</strong> gamme.<br />
Ici, pas d’ébénisterie en bois, mais <strong>de</strong>s coques<br />
en matériau plastique bien épaisses, immunisées<br />
contre les vibrations parasites. Pour assurer une<br />
référence mécanique ultra-stable aux haut-parleurs,<br />
les baffles sont en aluminium usiné d’un centimètre<br />
d’épaisseur.<br />
Ces haut-parleurs sont en outre <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />
haute qualité, exclusifs à Dynaudio, fabriqués dans<br />
ses usines au Danemark. Les tweeters sont <strong>de</strong>s<br />
modèles à dômes en soie imprégnée, une spécialité<br />
<strong>de</strong> la marque, réputée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s décennies pour<br />
fabriquer parmi les meilleurs transducteurs <strong>de</strong> ce<br />
type. Les boomers <strong>de</strong> 14 cm <strong>de</strong> diamètre utilisent<br />
<strong>de</strong>s membranes MSP, en polypropylène chargé <strong>de</strong><br />
<strong>mag</strong>nésium et silicate, encore une recette avancée<br />
propre à Dynaudio. Ils sont accordés en bass-reflex<br />
par <strong>de</strong>s évents dont les ouvertures en forme <strong>de</strong><br />
pavillons débouchent à l’arrière, à la verticale, au<br />
niveau <strong>de</strong> la connectique.<br />
L’alimentation est confiée à <strong>de</strong>s amplis numériques<br />
indépendants <strong>de</strong> 65 watts pour chaque hautparleur.<br />
Un sélecteur, à l’arrière <strong>de</strong> chaque enceinte,<br />
permet d’ajuster sa courbe <strong>de</strong> réponse en fonction<br />
<strong>de</strong> sa position dans la pièce d’écoute : espace libre,<br />
contre un mur ou dans une encoignure.
<strong>ON</strong> Magazine - <strong>Gui<strong>de</strong></strong> 2016 <strong>de</strong> la Hi-Fi 2.0<br />
45<br />
Le sans-fil en Bluetooth ou en audio Hi-Res avec le<br />
Hub multiroom en option<br />
Les Dynaudio Xeo 2 peuvent se connecter sans-fil en<br />
Bluetooth (AptX et AAC). Elles disposent aussi d’entrées<br />
numériques (optique Toslink et USB Audio) ainsi que<br />
d’entrées analogiques sur prises RCA et mini-jack. Mieux<br />
encore, il est possible d’acquérir en option un Xeo Hub ou<br />
un Xeo Hub Connect. Chacun <strong>de</strong> ces Hub peut envoyer<br />
sans-fil, par voie hertzienne selon un protocole numérique<br />
propre à Dynaudio, un signal audio aux enceintes <strong>de</strong> la<br />
gamme Xeo. Le nouveau Xeo Hub Connect est même<br />
capable d’alimenter <strong>de</strong>s flux en Hi-Res jusqu’en 24 bits/96<br />
kHz. Il intègre en outre une liaison Wi-Fi et il est compatible<br />
avec les protocoles DLNA ainsi que Spotify Connect. Il<br />
accepte jusqu’à cinq sources supplémentaires : Bluetooth,<br />
analogique sur RCA, numériques optique, coaxiale et USB<br />
Audio.<br />
Dans le cadre d’une installation multiroom, il est possible<br />
d’utiliser plusieurs Xeo Hub Connect. Chaque enceinte<br />
Xeo est réellement sans-fil en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> son cordon<br />
d’alimentation secteur. Elle possè<strong>de</strong> à l’arrière <strong>de</strong> son<br />
coffret un sélecteur à trois positions pour choisir son<br />
groupe : rouge, vert ou bleu. Lorsqu’on les raccor<strong>de</strong> au<br />
courant, l’enceinte droite et l’enceinte gauche du même<br />
groupe <strong>de</strong> couleur se reconnaissent automatiquement et<br />
communiquent sans-fil pour former une paire stéréo.<br />
Plus fort que la gifle <strong>de</strong> Joey Starr à Gilles Ver<strong>de</strong>z<br />
Lorsque nous avons testé les Xeo 2, c’était, en 2016, le<br />
len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l’historique gifle <strong>de</strong> JoeyStarr (émission «la<br />
Nouvelle Star») à Gilles Ver<strong>de</strong>z («Touche pas à mon poste»)<br />
qui a enflammé le PAF et l’Internet. Mais ce que nous<br />
avons surtout retenu ce jour-là, c’est la claque que nous<br />
ont mises les Dynaudio. À l’écoute, ces enceintes nous ont<br />
immédiatement emballées. Nous avons commencé par un<br />
morceau «mainstream» du moment, «Work» <strong>de</strong> Rihanna<br />
et Drake. Et, nous avons eu l’impression <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong><br />
la guimauve comme <strong>de</strong>s midinettes. Les Dynaudio Xeo<br />
2 sont capables d’une tension électrique dans les basses<br />
fréquences totalement surprenantes en regard <strong>de</strong> leur taille.<br />
I<strong>de</strong>m sur le morceau «Fa<strong>de</strong>d» d’Alan Walker, et le timbre<br />
planant <strong>de</strong> la chanteuse Iselin Solheim, les Xeo 2 sont à fond<br />
et nous aussi, les poils hérissés et <strong>de</strong>s frissons dans l’échine.<br />
Ces enceintes excellent sur la musique Pop, Electro, R’nB,<br />
mais pas seulement. Leur restitution sonore est extrêmement<br />
soli<strong>de</strong>, dynamique, musclée et virulente avec une tenue<br />
en puissance décoiffante. Cette restitution peut aussi se<br />
montrer posée et douce, libérant <strong>de</strong>s timbres subtils, ou<br />
encore précise, d’une belle définition et d’une gran<strong>de</strong><br />
propreté. Que ce soit à faible volume, pour une écoute <strong>de</strong><br />
proximité, les enceintes posées <strong>de</strong> part et d’autre d’un écran<br />
d’ordinateur, ou à fort volume pour animer une soirée, les<br />
Dynaudio Xeo 2 excellent.<br />
Certes, on pourrait espérer qu’elles donnent légèrement<br />
plus <strong>de</strong> fruité sur les instruments anciens d’œuvre baroque.<br />
Ces enceintes ne sont pas totalement neutres. Elles ont<br />
du tempérament, <strong>de</strong> la personnalité. Mais cela nous<br />
plaît, d’autant qu’elles ne l’imposent pas trop et que sur<br />
tous les styles <strong>de</strong> musique, mo<strong>de</strong>rne, Jazz ou Classique,<br />
elles apportent une restitution intéressante, vivifiante et<br />
convaincante, alliée à <strong>de</strong>s performances hors norme.<br />
1300 €<br />
Spécifications<br />
•Type : enceintes actives sans-fil<br />
•Connexion Wi-Fi, fonctions multiroom et<br />
réseau (DLNA, Spotify Connect) avec le Xeo<br />
Hub Connect en option<br />
•Puissance : 4 x 65 watts<br />
•Haut-parleurs : boomer <strong>de</strong> 14 cm et tweeter à<br />
dôme <strong>de</strong> 27 mm (sur chaque enceinte)<br />
•Connectique : entrées analogiques (RCA et<br />
mini-jack), numérique optique, USB Audio<br />
•Bluetooth (AptX et AAC)<br />
•Conversion : 24 bits/192 kHz<br />
•Réponse : 40 Hz à 24 kHz (±3 dB)<br />
•Dimensions : 17,3 x 25,5 x 15,4 cm (chaque<br />
enceinte)<br />
•Poids : 4 kg (chaque enceinte)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
46 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
JBL<br />
600 €<br />
Control X Wireless<br />
Des petites paires d’enceintes actives Bluetooth, il en existe beaucoup. Elles se ressemblent<br />
souvent et nous en avons déjà testé plusieurs. Mais les JBL Control X Wireless sont un peu<br />
différentes. Tout d’abord, elles sont «all weather», pouvant jouer aussi bien en intérieur qu’en<br />
extérieur, ne craignant pas les intempéries. Ensuite, elles intègrent <strong>de</strong>s batteries qui leur donnent<br />
la possibilité <strong>de</strong> s’affranchir pendant quelques heures d’un raccor<strong>de</strong>ment au courant secteur. Et<br />
enfin, elles ont <strong>de</strong>s performances sonores assez surprenantes.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Les JBL Control X sont <strong>de</strong>s enceintes compactes,<br />
que l’on peut qualifier <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong> bibliothèque,<br />
fonctionnant en <strong>de</strong>ux voies, à partir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hautparleurs,<br />
un tweeter et un boomer accordé en bassreflex.<br />
Elles existent en version passive (sans amplis<br />
intégrés) à 300 € la paire et en version active avec<br />
liaison Bluetooth, Wireless (sans-fil), à 600 € que<br />
nous testons ici.<br />
Elles ne craignent pas quelques gouttes, le<br />
froid ou l’humidité.<br />
«Tout temps» ne signifie pas que ces enceintes<br />
sont complètement étanches. À l’extérieur, il est<br />
conseillé <strong>de</strong> les installer sous abri ou sous un<br />
débord <strong>de</strong> toit par exemple. Cependant, elles<br />
ne craignent pas quelques gouttes <strong>de</strong> pluie, <strong>de</strong>s<br />
éclaboussures, l’humidité, la chaleur ou le froid. Leur<br />
coffret est réalisé à partir d’une coque en plastique<br />
noble, <strong>de</strong> bonne épaisseur (5 mm), comportant<br />
<strong>de</strong> nombreuses aillerons internes <strong>de</strong> raidissement<br />
et présentant une finition extérieure matte bien<br />
lisse. L’évent bass-reflex arrière à <strong>de</strong>s embouchures<br />
évasées afin d’optimiser les flux d’air. Il est<br />
légèrement relevé et courbé vers le haut pour éviter<br />
que <strong>de</strong> l’eau puisse couler vers l’intérieur.<br />
À l’avant entre le baffle rapporté et la coque<br />
se trouve un épais joint en caoutchouc<br />
d’étanchéification. Complété par un second<br />
ban<strong>de</strong>au <strong>de</strong> caoutchouc à l’arrière, il protège aussi<br />
le coffret <strong>de</strong>s chocs.<br />
Des haut-parleurs <strong>de</strong> très belle facture pour<br />
<strong>de</strong>s enceintes à ce prix<br />
Fidèles à la réputation <strong>de</strong> la marque, les hautparleurs<br />
<strong>de</strong>s Control X sont naturellement <strong>de</strong>s<br />
modèles conçus et fabriqués spécifiquement par<br />
JBL à partir <strong>de</strong> ses technologies propriétaires.<br />
Le boomer <strong>de</strong> 13,5 cm <strong>de</strong> diamètre est équipé<br />
d’une membrane en polymère chargé <strong>de</strong> graphite<br />
et d’un gros moteur à aimant ferrite <strong>de</strong> 9 cm <strong>de</strong><br />
diamètre. Le tweeter est à aimant néodyme et dôme<br />
céramétallique <strong>de</strong> 25 mm. Il est logé <strong>de</strong>rrière une<br />
lentille <strong>de</strong> mise en phase et au fond d’un gui<strong>de</strong><br />
d’on<strong>de</strong> (presque un petit pavillon) optimisant le<br />
ren<strong>de</strong>ment et la directivité.<br />
Une paire d’enceintes qui peut fonctionner<br />
réellement sans aucun fil<br />
Dans la version active <strong>de</strong>s JBL Control X, chaque<br />
enceinte intègre son propre module d’amplification<br />
<strong>de</strong> 30 watts et communique avec l’autre en sansfil<br />
jusqu’à une distance <strong>de</strong> 30 mètres. Chacune<br />
s’alimente directement sur le courant secteur,
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
47<br />
mais peut également fonctionner sur sa batterie <strong>de</strong><br />
2600 mAh, donnée pour autonomie <strong>de</strong> 4 heures. Les<br />
<strong>de</strong>ux enceintes possè<strong>de</strong>nt un sélecteur à l’arrière<br />
donnant la possibilité <strong>de</strong> les affecter au canal gauche<br />
ou droit ou encore <strong>de</strong> les faire travailler en mono.<br />
Cependant, elles ne sont pas i<strong>de</strong>ntiques. Une d’entre<br />
elles seulement dispose sur son sommet d’un pavé <strong>de</strong><br />
comman<strong>de</strong>s protégé par un ban<strong>de</strong>au <strong>de</strong> caoutchouc.<br />
Ces comman<strong>de</strong>s permettent la mise sous tension,<br />
l’activation du Bluetooth et le réglage <strong>de</strong> volume.<br />
Sur la même enceinte, à l’arrière, est présent la prise<br />
mini-jack, encore une fois protégé par un ban<strong>de</strong>au <strong>de</strong><br />
caoutchouc amovible, pour une source auxiliaire.<br />
Tout semble donc avoir été parfaitement pensé<br />
et nous allons voir que, pour ce qui concerne les<br />
performances acoustiques, un excellent travail <strong>de</strong><br />
mise au point et d’optimisation a été réalisé par les<br />
ingénieurs <strong>de</strong> chez JBL.<br />
À l’écoute : effet Waouh<br />
Nous avons commencé l’écoute <strong>de</strong>s JBL Control X<br />
Wireless en Bluetooth et dés les premières secon<strong>de</strong>s,<br />
elles nous ont impressionnées par leur punch dans<br />
le bas <strong>de</strong> spectre, la propreté <strong>de</strong> leurs timbres, leur<br />
présence dans le médium, leur i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />
bien construite. Nous n’avons pas souvenir d’avoir<br />
entendu <strong>de</strong>s enceintes <strong>de</strong> cette taille aussi efficace<br />
en Bluetooth. À tel point que nous nous sommes<br />
<strong>de</strong>mandé si cela ne venait pas <strong>de</strong> notre nouvel iPhone<br />
SE que nous utilisons <strong>de</strong>puis quelques mois pour faire<br />
nos tests.<br />
Nous avons ensuite continué nos tests en utilisant une<br />
source en liaison filaire analogique. Bizarrement, les<br />
JBL Control X Wireless sont dans cette configuration<br />
pas tout à fait aussi bonnes (moins <strong>de</strong> précision et<br />
dynamique amoindrie), peut-être à cause d’un étage<br />
<strong>de</strong> numérisation pas entièrement au niveau. Mais<br />
il n’en reste pas moins que ce sont <strong>de</strong>s enceintes<br />
très performantes avec en Bluetooth <strong>de</strong>s résultats<br />
totalement inhabituels. Leur restitution a beaucoup <strong>de</strong><br />
vitalité, avec un registre grave qui tape vite et fort tout<br />
en conservant <strong>de</strong> la souplesse et du moelleux. Les JBL<br />
Control X Wireless font incontestablement honneur<br />
à la signature acoustique <strong>de</strong> JBL. Elles ne sont pas<br />
totalement neutres, elles excellent sur la musique<br />
Electro, la Pop ou le Rock, mais ne déméritent<br />
absolument pas non plus sur <strong>de</strong> la musique plus<br />
intimiste ou classique enregistrée en acoustique.<br />
En Bluetooth, elles ont su nous donner <strong>de</strong>s moments<br />
<strong>de</strong> frissons sur le <strong>de</strong>rnier morceau «Nights with You»<br />
<strong>de</strong> MØ (oui, nous avons un côté parfois un peu<br />
midinette chez <strong>ON</strong> <strong>mag</strong>). La voix <strong>de</strong> la chanteuse<br />
danoise, Karen Marie Ørsted <strong>de</strong> son vrai nom,<br />
était d’une présence, d’une finesse, d’une suavité<br />
remarquables, absolument pas écrasée par les<br />
grosses nappes <strong>de</strong> grave <strong>de</strong> ce morceau, mais<br />
clairement détachée, très proprement, et légèrement<br />
à l’avant entre les <strong>de</strong>ux enceintes. Bravo aux JBL<br />
Control X Wireless !<br />
Spécifications<br />
•Type : Enceintes actives Bluetooth, «tout temps»,<br />
avec batterie<br />
•Batterie : 2600 mAh sur chaque enceinte, environ<br />
4 heures d’autonomie<br />
•Puissance : 2 x 30 watts<br />
•Transducteurs : boomer <strong>de</strong> 13,5 cm et tweeter à<br />
dôme <strong>de</strong> 25 mm (par enceinte)<br />
•Entrées audio : Bluetooth AptX, mini-jack<br />
analogique<br />
•Réponse en fréquence : 62 Hz à 20 kHz (-6 dB)<br />
•Dimensions : 23,5 x 16,5 x 15,9 cm (unité)<br />
•Poids : 2,95 kg (unité)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
RAUMFELD<br />
One S<br />
Encore peu connue en France, la gamme d’enceintes multiroom <strong>de</strong> Raumfeld, marque <strong>de</strong><br />
Berlin Acoustics, se présente comme une sérieuse concurrente à Sonos. Sa spécialité :<br />
une touche Hi-Fi qui ravira les puristes. Focus sur la One S, le plus petit modèle <strong>de</strong> sa<br />
gamme, au rendu sonore d’une finesse étonnante...<br />
par Gwenaël Cadoret<br />
350 €<br />
Connaissez-vous Raumfeld ? En France, la marque<br />
alleman<strong>de</strong> n’a sans doute pas encore la réputation<br />
qu’elle mérite. Pourtant, outre-Rhin, Berlin<br />
Acoustics, maison-mère <strong>de</strong> Raumfeld et Teufel, est<br />
souvent présentée comme le principal challenger <strong>de</strong><br />
Sonos.<br />
À l’épreuve <strong>de</strong> l’humidité et du Nutella<br />
La One S est la miniature <strong>de</strong> la gamme multiroom<br />
<strong>de</strong> Raumfeld, qui comporte aussi bien une station<br />
d’écoute monobloc plus volumineuse (One M à 400<br />
€), que <strong>de</strong>s soundbars avec ou sans caisson (1000<br />
et 1400 €) ou encore <strong>de</strong>s paires d’enceintes stéréo<br />
(minis, bibliothèques ou colonnes <strong>de</strong> 350 à 1500 € la<br />
paire) et même un lecteur réseau (200 €).<br />
La Raumfeld One S est un petit parallélépipè<strong>de</strong><br />
dépassant à peine le kilo. Mais sa taille réduite<br />
et son style discret ont un objectif : en faire<br />
l’enceinte noma<strong>de</strong>… <strong>de</strong> l’intérieur. Comme chez<br />
Sonos, Raumfeld réunit ses produits dans un<br />
réseau propriétaire, où chaque relais (ou station<br />
cliente) s’inscrit en quelques instants. Et la One S<br />
a poussé loin son côté « room-noma<strong>de</strong> » : elle est<br />
fournie avec un cache en silicone protégeant les<br />
branchements <strong>de</strong> l’humidité ainsi qu’un patin en<br />
silicone pour isoler son pied.<br />
Berlin Acoustics le promet : la One S ne souffrira pas<br />
<strong>de</strong>s fumées <strong>de</strong> la cuisine, ou <strong>de</strong>s vapeurs d’eau <strong>de</strong><br />
la salle <strong>de</strong> bain. Et sans l’avoir arrosée exagérément,<br />
on peut confirmer au bout <strong>de</strong> quelques jours qu’elle<br />
tourne sans souci pendant la douche. Ses boutons<br />
supérieurs sont même habillés d’un ban<strong>de</strong>au <strong>de</strong><br />
silicone doux, traité pour « résister au Nutella » !<br />
On peut donc i<strong>mag</strong>iner que ces petites attentions<br />
rendront le produit plus durable que la concurrence,<br />
en conditions domestiques extrêmes.<br />
Style : sobriété et discrétion<br />
Raumfeld ne joue pas dans l’exubérance. La One<br />
S, proposée en blanc et noir, est dans cet esprit.<br />
Son petit coffret en résine synthétique laquée ne se<br />
remarque que par ses <strong>de</strong>ux petites leds blanches,<br />
qui confirment que la connexion réseau est réussie.<br />
Même ses boutons se fon<strong>de</strong>nt dans la masse. On<br />
ne dira pas que cette enceinte est particulièrement<br />
belle. Mais vu son objectif <strong>de</strong> polyvalence dans<br />
l’habitat, son côté passe-partout lui permet <strong>de</strong><br />
s’adapter à tous les décors.<br />
Sur la face avant <strong>de</strong> la Raumfeld One S, on repère le<br />
petit bouton on/off. En haut, à l’arrière, on trouve<br />
les <strong>de</strong>ux boutons <strong>de</strong> volumes, et 4 boutons servant,<br />
comme en voiture, à enregistrer ses préférences.<br />
Pour les services <strong>de</strong> musique en ligne comme<br />
Spotify, ces boutons sont un peu gadget, par contre<br />
pour mémoriser vos webradios préférées grâce au<br />
moteur TuneIn, ils peuvent être bien pratiques. Pour<br />
le reste, on regrette juste l’absence <strong>de</strong> boutons<br />
play/pause, et morceau précé<strong>de</strong>nt/suivant…
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
49<br />
À l’arrière, protégés par un petit cache silicone,<br />
les branchements sont classiques pour ce type<br />
d’enceintes : alimentation, RJ45, USB.<br />
Connectivité du multiroom Raumfeld : plus simple et<br />
complet que Sonos ?<br />
Fourni avec l’enceinte, le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> démarrage<br />
Raumfeld est très léger. Mais c’est normal : la<br />
configuration est d’une simplicité déconcertante.<br />
Le nombre d’étapes est divisé par <strong>de</strong>ux par rapport<br />
à Sonos. Et lors <strong>de</strong> notre test, tout a marché du<br />
premier coup, sans connaître par la suite le moindre<br />
bogue. Il faut, comme le veut l’usage, installer<br />
l’appli sur son smartphone ou sa tablette (voire<br />
son ordinateur portable), et se laisser gui<strong>de</strong>r pas à<br />
pas. Un seul regret : à la différence <strong>de</strong> beaucoup<br />
d’enceintes, l’inscription au réseau Wi-Fi ne bascule<br />
pas directement <strong>de</strong>puis le smartphone. Il faut donc<br />
saisir à nouveau sa clé Wi-Fi (mot <strong>de</strong> passe), ce qui<br />
est souvent fastidieux. À l’époque du partage <strong>de</strong><br />
connexion, on aimerait que Raumfeld se mette à la<br />
page !<br />
Une fois configurée, l’enceinte One S se pilote<br />
<strong>de</strong>puis son appli qui donne accès à Tidal, Wimp,<br />
Napster, Soundcloud, Spotify, Last.FM et Tunein. Le<br />
son est stable, ne connaît pas <strong>de</strong> ratés, la latence<br />
existe, mais reste très correcte.<br />
La Raumfeld n’intègre pas le Bluetooth ni l’Airplay,<br />
néanmoins elle offre <strong>de</strong>ux petits avantages par<br />
rapport à la concurrence américaine. Tout d’abord<br />
un port USB permettant <strong>de</strong> lire le contenu d’une<br />
clé USB <strong>de</strong>puis l’appli, très pratique pour lire <strong>de</strong>s<br />
albums Hi-Res qui rempliraient trop vite la mémoire<br />
du smartphone !<br />
Le second atout <strong>de</strong> la One S est l’adoption<br />
du système Google Chromecast. Celui-ci est<br />
compatible avec plus <strong>de</strong> cent services <strong>de</strong> streaming<br />
et radios online (Google Music, Qobuz…) <strong>de</strong>puis<br />
<strong>de</strong>s smartphones ou tablettes aussi bien sous<br />
Android qu’iOS, avec une résolution montant<br />
jusqu’a 24 bits/96 kHz<br />
Qualité du son : une jolie surprise<br />
Oui, la Raumfeld One S est petite. Sa fiche<br />
technique ne promet que 10 watts RMS pour<br />
les aiguës, et 30 watts pour les basses. Mais ces<br />
puissances semblent réellement tenues puisque la<br />
consommation électrique <strong>de</strong> l’enceinte peut monter<br />
jusqu’à 100 watts et le résultat sonore en étonnera<br />
plus d’un.<br />
Les <strong>de</strong>ux amplis en classe D intégrés réussissent<br />
à donner une <strong>de</strong>nsité inattendue au son <strong>de</strong> la<br />
Raumfeld One S. La raison tient aussi à la qualité<br />
<strong>de</strong>s haut-parleurs. La Raumfeld One S est équipée<br />
sur sa face avant d’un transducteur coaxial. Celuici<br />
comprend un vrai tweeter doté d’un dôme en<br />
aluminium <strong>de</strong> 25 mm et un boomer <strong>de</strong> 9 cm <strong>de</strong><br />
diamètre à membrane en polypropylène. Il est<br />
épaulé dans le bas du spectre par <strong>de</strong>ux radiateurs<br />
passifs à membranes planes, rectangulaires <strong>de</strong> 9,5<br />
x 8 cm, également en aluminium semble-t-il. C’est<br />
acoustiquement très sérieux pour une si petite<br />
enceinte.<br />
Ainsi, une fois le bouton play enclenché, l’enceinte<br />
parvient à remplir une pièce <strong>de</strong> 20 m2, et se montre<br />
précise, à fort ou à bas volume. On découvre un son<br />
chaleureux et intense, précis et ciselé, qui rappelle<br />
la netteté habituelle <strong>de</strong>s produits Hi-Fi. Les aiguës<br />
sont très marquées, parfois même un peu trop, mais<br />
sans sibilance. Les médiums impressionnent par leur<br />
pureté. On appréciera notamment les cor<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
guitare, les nappes <strong>de</strong> piano, fort fidèles.<br />
En revanche, les basses ne sont pas parfaitement<br />
contrôlées, parfois boomy et ont tendance à<br />
s’effacer quand on pousse le volume. Les dingues<br />
<strong>de</strong> Métal, Stoner Rock… seront un peu frustrés. Mais<br />
assis face à la One S, le résultat est quand même<br />
convaincant. Se dire qu’une si petite enceinte arrive<br />
à offrir un son aussi fidèle et structuré, est une vraie<br />
surprise.<br />
Spécifications<br />
•Type : Enceintes actives Wi-Fi<br />
•Puissance RMS : 10 + 30 watts (en classe D)<br />
•Connectique : USB, Wi-Fi, Ethernet<br />
•Haut-parleurs : tweeter à dôme en aluminium <strong>de</strong> 25<br />
mm, boomer <strong>de</strong> 9 cm à membrane polypropylène, 2x<br />
radiateurs passifs 9,5 x 8 cm<br />
•Services intégrés à l’application : Napster, Tidal, Sound-<br />
Cloud, TuneIn, Wimp, Last.Fm<br />
•Protocole réseau : Google ChromeCast, Spotify<br />
Connect, UPnP/DLNA<br />
•Dimensions : 11 x 18 x 13 cm<br />
•Poids : 1,4 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
50 <strong>ON</strong> Magazine - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
STEL JES<br />
NS3<br />
Steljes est une jeune marque britannique<br />
au marketing bien rodé autour <strong>de</strong> produits<br />
audio mignons, sexy et abordables comme<br />
le montre sa petite enceinte Bluetooth<br />
NS3.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Steljes est à l’origine une société anglaise<br />
spécialisée dans les tableaux/écrans interactifs pour<br />
l’éducation et le B2B. Elle a décidé <strong>de</strong>puis peu <strong>de</strong><br />
se lancer dans l’audio grand public et a ouvert pour<br />
cela son département Steljes Audio. Ses produits<br />
sont «sourcés» en Chine, vraisemblablement du<br />
côté <strong>de</strong> Shenzhen (d’après nos informations), sur<br />
cahier <strong>de</strong>s charges. La gamme comprend huit<br />
produits compacts et au <strong>de</strong>sign soigné : une barre<br />
<strong>de</strong> son avec ou sans subwoofer, un mini ampli à<br />
lampe, un lecteur réseau ressemblant à ceux <strong>de</strong><br />
Bluesound, <strong>de</strong>ux postes <strong>de</strong> webradio portables<br />
façon Tivoli, et <strong>de</strong>ux paires d’enceintes Bluetooth<br />
dont les NS3 que nous testons ici.<br />
Bien qu’elles soient les plus grosses <strong>de</strong> la marque,<br />
les Steljes NS3 restent assez compactes et<br />
trouveront leur place autour d’un grand écran<br />
d’ordinateur ou d’un téléviseur. Cependant, elles<br />
sont aussi en mesure <strong>de</strong> sonoriser un petit salon,<br />
en utilisation Hi-Fi, et pour cette raison elles sont<br />
livrées avec une petite télécomman<strong>de</strong>..<br />
À 280 € la paire, les Steljes NS3 apparaissent<br />
immédiatement très intéressantes en termes <strong>de</strong><br />
rapport qualité/prix. Leurs haut-parleurs (boomers<br />
<strong>de</strong> 10 cm à membrane en fibre <strong>de</strong> verre et tweeters<br />
à dôme textile) sont <strong>de</strong> bonne qualité. La finition est<br />
également <strong>de</strong> bon niveau. Les modèles que nous<br />
avons reçus pour nos tests, avec leur ébénisterie en<br />
bambou, étaient particulièrement réussis. Ce type<br />
<strong>de</strong> coffret «écolo», n’est, semble-t-il, pas disponible<br />
toute l’année, la production dépendant du temps et<br />
notamment du <strong>de</strong>gré d’hygrométrie dans la région<br />
<strong>de</strong> l’usine <strong>de</strong> production en Chine, mais d’autres<br />
finitions colorées très attrayantes sont disponibles.<br />
Livré avec un câble haut-parleur à prises bananes<br />
pour relier les <strong>de</strong>ux enceintes entre-elles, les Steljes<br />
NS3 intègrent un amplificateur en classe D <strong>de</strong> 2 x<br />
45 watts. Leur connectique comprend <strong>de</strong>ux entrées<br />
analogiques (sur mini-jack et RCA), une entrée<br />
numérique optique (parfaite pour un téléviseur)<br />
et une sortie subwoofer. À cela s’ajoute la liaison<br />
Bluetooth sans-fil et un port USB <strong>de</strong> recharge 5V.<br />
Sur le terrain, les enceintes Steljes NS3 ne sont pas<br />
d’une puissance exceptionnelle. Cependant, elles<br />
fournissent largement assez <strong>de</strong> décibels pour<br />
sonoriser un bel espace autour d’un téléviseur,<br />
d’un ordinateur ou dans une chambre. Leur<br />
restitution est bien équilibrée avec <strong>de</strong>s timbres et<br />
une définition corrects. Les Steljes NS3 ne sont ni<br />
agressives ni lourdau<strong>de</strong>s. Leur haut-grave, basmédium<br />
évitent les artifices fatigants. Cela ne les<br />
empêche pas d’avoir une petite pointe <strong>de</strong> chaleur<br />
agréable tandis que leur i<strong>mag</strong>e stéréophonique<br />
donne une bonne sensation d’espace. Pour le prix,<br />
ce sont déjà <strong>de</strong> très bons résultats.<br />
Spécifications<br />
•Type : enceintes actives Bluetooth<br />
•Puissance : 2 x 45 watts<br />
•Haut-parleurs : boomer <strong>de</strong> 10 cm et tweeter à<br />
dôme <strong>de</strong> 25 mm (sur chaque enceinte)<br />
•Connectique : entrées numérique optique,<br />
analogiques (RCA, mini-jack), Bluetooth, sortie<br />
subwoofer, port USB 5 V<br />
•Réponse en fréquence : 60 à 20 kHz<br />
•Dimensions : 210 x 140 x 190mm<br />
(chaque enceinte)<br />
•Poids : 6,1 kg la paire<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
PARTAGEZ LA MUSIQUE QUE VOUS AIMEZ. N’IMPORTE OÙ.<br />
La première enceinte noma<strong>de</strong> DALI. Un son incroyable dans un dispositif compact et élégant<br />
LE S<strong>ON</strong> DALI SANS LIMITES<br />
Avec son équilibre parfait entre la portabilité et la puissance, la DALI KATCH<br />
est l’enceinte noma<strong>de</strong> sans compromis.<br />
Associant l’ADN du son DALI à un <strong>de</strong>sign compact et élégant, vous pouvez<br />
partager le son que vous aimez n’importe où.<br />
Exprimez-vous<br />
Disponible en trois coloris :<br />
www.dali-speakers.com/katch<br />
Gris clair ▪ Kaki ▪ Bleu pétrole
52 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
TRIANGLE<br />
Elara LN01A<br />
Avec les Triangle Elara LN01A («A» pour Actives ou Amplifiées), la marque française<br />
propose une paire d’enceintes <strong>de</strong> qualité hifi, dotée d’une liaison Bluetooth<br />
sans-fil et d’une connectique acceptant toutes les sources audio numériques<br />
et analogiques y compris les platines vinyles. La présentation est en outre fort<br />
soignée. Voyons si le ra<strong>mag</strong>e vaut le plu<strong>mag</strong>e...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Les Triangle Elara LN01A font plaisir dès le premier<br />
contact. Les jolies photos officielles diffusées par la<br />
marque ne sont pas trompeuses. La présentation<br />
<strong>de</strong> ces enceintes est simple, mais aussi fort soignée.<br />
La peinture <strong>de</strong>s coffrets ne présente pas <strong>de</strong> défaut,<br />
les angles et arrêtes sont délicatement arrondis, les<br />
enjoliveurs en caoutchouc <strong>de</strong>s haut-parleurs n’ont<br />
pas <strong>de</strong> jeu, tous les éléments sont proprement<br />
emboités et collés, les caches en tissu <strong>de</strong>s baffles<br />
sont maintenus par <strong>de</strong>s aimants invisibles et leurs<br />
cadres en bois sont finement usinés. Certes, il n’y<br />
a rien d’exceptionnel ni <strong>de</strong> spécialement luxueux,<br />
mais l’esthétique est réussie et cela respire le<br />
sérieux.<br />
Une esthétique très réussie et une<br />
construction <strong>de</strong> qualité hifi<br />
Les enceintes Triangle Elara LN01, petites sœurs <strong>de</strong>s<br />
colonnes LN05 que nous avons testées il y a un peu<br />
plus d’un an, existent aussi en version passive. Elles<br />
sont équipées chacune d’un tweeter à dôme en soie<br />
imprégnée <strong>de</strong> 25 mm et d’un boomer <strong>de</strong> 13,5 cm<br />
à membrane en papier concave, sans cache noyau,<br />
ce qui apporte une meilleure rigidité et un meilleur<br />
travail en piston. Nous avons vérifié, à l’intérieur<br />
du coffret. Les moteurs <strong>de</strong> ces transducteurs sont<br />
correctement dimensionnés. On a vraiment affaire<br />
à <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> qualité hifi. Les ébénisteries <strong>de</strong>s<br />
coffrets sont réalisées dans le respect <strong>de</strong> la tradition,<br />
en panneau <strong>de</strong> médium <strong>de</strong> 16 mm et accordées en<br />
bass-reflex par <strong>de</strong>s évents arrière tubulaires.<br />
Une connectique qui fait le grand écart entre<br />
bluetooth et vinyle<br />
Le gros point fort <strong>de</strong> ces Triangle Elara N01A est la<br />
connectique qui ne comporte pas le Wi-Fi ni d’USB<br />
mais voit quand même les choses en grand. Outre la<br />
liaison sans-fil Bluetooth AptX qui conviendra à tous<br />
les ordinateurs portables, smartphones et tablettes<br />
actuelles, le panneau arrière <strong>de</strong> l’enceinte droite<br />
propose pas moins <strong>de</strong> quatre entrées numériques et<br />
analogiques.<br />
Côté numérique, on dispose d’une prise coaxiale<br />
RCA et d’une embase optique toslink sur lesquelles<br />
on peut brancher la sortie audio d’un box TV,<br />
d’un lecteur <strong>de</strong> Blu-ray ou d’un téléviseur. Côté
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
53<br />
600 €<br />
analogique, l’entrée mini-jack est parfaite pour relier<br />
un petit lecteur réseau Google ChromeCast Audio par<br />
exemple, tandis que l’entrée sur <strong>de</strong>ux RCA peut s’adapter<br />
à une platine vinyle grâce à un préampli phono pour cellule<br />
MM intégré. En bonus, on a même droit à une sortie pour<br />
un caisson <strong>de</strong> basse optionnelle. Une paire d’Elara LN01A<br />
se suffit donc à elle même et peut donc très bien remplacer<br />
une minichaîne hifi.<br />
À l’écoute : douceur, harmonie et plaisir<br />
Les Triangle Elara LN01A sont livrées avec le câble pour<br />
relier l’enceinte droite à l’enceinte gauche, <strong>de</strong>s petits pieds<br />
autocollants en caoutchouc et une petite télécomman<strong>de</strong><br />
comportant <strong>de</strong>s réglages <strong>de</strong> tonalités grave et aigu. Elles<br />
sont très simples à installer et utiliser. En <strong>de</strong>hors du voyant<br />
en faça<strong>de</strong> manquant un peu <strong>de</strong> visibilité, nous n’avons<br />
aucun reproche à leur faire sur ce sujet.<br />
Leur restitution sonore n’est pas très puissante, même si le<br />
volume disponible est déjà confortable. Ce ne sont pas <strong>de</strong>s<br />
enceintes hyper dynamiques, ultra précises et agressives.<br />
On les apprécie surtout pour la qualité <strong>de</strong> leurs timbres,<br />
leur gran<strong>de</strong> douceur et leur naturel. Le registre médium<br />
est particulièrement chantant et agréable. Les voix ont <strong>de</strong><br />
belles tessitures. Tous les styles <strong>de</strong> musique, du moment<br />
que l’on ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas <strong>de</strong>s tonnes <strong>de</strong> décibels, passent<br />
avec égal bonheur. Le son est d’une superbe homogénéité<br />
avec un bel espace aussi bien sur le <strong>de</strong>rnier morceau<br />
planant et lyrique, «Rooting for you» <strong>de</strong> London Grammar,<br />
que sur la pop électrique <strong>de</strong> «Dreamer» <strong>de</strong> Charlie XCX,<br />
Starrah et Raye, ou encore sur le morceau rock, roots semisymphonique<br />
«All the Girls» <strong>de</strong> Poni Hoax.<br />
Les enceintes Elara LN01A sont <strong>de</strong>s enceintes que l’on peut<br />
écouter pendant <strong>de</strong>s heures avec plaisir et sans se poser <strong>de</strong><br />
question. Une belle qualité !<br />
Spécifications<br />
•Type : Enceintes actives Bluetooth<br />
•Transducteurs : tweeter à dôme en soie <strong>de</strong><br />
25 mm, boomer à membrane en papier<br />
<strong>de</strong> 13,5 cm<br />
•Entrées audio : bluetooth AptX, mini-jack<br />
analogique, analogique sur RCA niveau Ligne ou<br />
Phono (commutateur), numérique coaxiale sur<br />
RCA, numérique optique toslink<br />
•Réponse en fréquence : 56 Hz à 22 kHz (±3 dB)<br />
•Dimensions : 16,5 x 23,5 x 29,1 cm (unité)<br />
•Poids : 9,5 kg (la paire)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
Avecl’égalisation<br />
HomeCinémasansfiletmusiqueenstreaming<br />
Idéalpourtouttyped’écranplatgrâceàsonpositionnementpolyvalent.<br />
Lecture<strong>de</strong>ssourcesstéréoaveclestechnologiesAple®AirplayetBluetoth®.<br />
StreamingmusicalavecDTSPlay-Fi®.<br />
RestitutionDTS®etDolbyDigital®aveclatechnologieParadigmVirtualSURROUND.<br />
Analyseetcalibrationaveclesystème<strong>de</strong>corectionacoustiqueARC®.<br />
Liaisonsanslavectouttype<strong>de</strong>caison<strong>de</strong>grave.
LES RADIOS<br />
C<strong>ON</strong>NECTÉES<br />
pour le petit-déjeuner<br />
et la pause café
56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
COMPARATIF<br />
3 petits postes <strong>de</strong> radio, fashion et connectés<br />
À la fois objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign et ayant souvent un rôle très utilitaire, les petits postes <strong>de</strong> radio <strong>de</strong><br />
nouvelles générations ne se contentent plus uniquement <strong>de</strong> capter la FM. Nous avons essayé<br />
trois modèles connectés entre 200 et 300 €, adaptés tant à la radio analogique que numérique,<br />
équipés chacun du Bluetooth et homologués Spotify Connect... par Pierre Stemmelin<br />
Ces trois postes <strong>de</strong> radio connectés, Pure Audio Evoke F3 (200 €), Steljes Audio SA60 (280 €) et<br />
Tivoli Audio Mo<strong>de</strong>l One Digital (300 €), sont, sur le papier, relativement similaires. À quelques<br />
millimètres près, ils ont le même format. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la finition en vrai bois, plus luxueuse, pour<br />
les <strong>de</strong>ux plus chers, les caractéristiques semblent peu différer. On note juste quelques variations<br />
<strong>de</strong> connectique ainsi qu’en bonus sur la Stlejes SA60 une prise Ethernet pour le raccor<strong>de</strong>ment<br />
au réseau en complément du WiFi ainsi qu’une batterie intégrée qui la rend noma<strong>de</strong>. Pour le<br />
reste, ces petits postes sont tous les trois équipés d’un haut-parleur large-ban<strong>de</strong> d’environ 3 à 3,5<br />
pouces (7,5 cm à 8,9 cm <strong>de</strong> diamètre) à membrane en papier. Ils combinent tous <strong>de</strong>s fonctions très<br />
complètes : FM et DAB/DAB+, pour utilisation immédiate, Bluetooth pour une connexion facile à<br />
tous les smartphones, tablettes et ordinateurs ; webradios et Spotify Connect pour les services <strong>de</strong><br />
musique en ligne.<br />
Alors blanc bonnet ou bonnet blanc ? Pas tout à fait. Pendant nos tests, nous avons remarqué<br />
<strong>de</strong>s approches différentes en termes d’ergonomie et surtout <strong>de</strong> grosses différences dans les<br />
performances audio. Nous vous expliquons tout cela en détail pour chaque modèle.<br />
Tivoli Audio Mo<strong>de</strong>l One Digital<br />
Finition <strong>de</strong> luxe et son <strong>de</strong> qualité supérieure<br />
300 €<br />
Par rapport aux <strong>de</strong>ux autres postes <strong>de</strong> radio<br />
connectés <strong>de</strong> ce comparatif, la Tivoli Mo<strong>de</strong>l One<br />
Digital apparaît immédiatement plus luxueuse.<br />
La qualité <strong>de</strong> son placage en bois, l’habillage<br />
d’une partie <strong>de</strong> sa faça<strong>de</strong> en toile haut <strong>de</strong> gamme<br />
<strong>de</strong> chez Gabriel, son bouton et sa large molette<br />
multifonction en aluminium signent sa différence.<br />
C’est l’évolution <strong>de</strong> la Mo<strong>de</strong>l One, première<br />
réalisation <strong>de</strong> la marque Tivoli Audio créée par<br />
Henry Kloss, un produit iconique sorti à la fin<br />
<strong>de</strong>s années 1990, qui lança la mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s petits<br />
postes <strong>de</strong> radio au style néo-vintage. La version<br />
Digital <strong>de</strong> <strong>2017</strong> fait incontestablement honneur à<br />
cet héritage par la qualité <strong>de</strong> sa fabrication et la<br />
classe <strong>de</strong> sa présentation. Son coffret est réalisé en<br />
panneau <strong>de</strong> plastique, d’aluminium et <strong>de</strong> bois <strong>de</strong><br />
9 mm d’épaisseur et accueille un haut-parleur <strong>de</strong> 3<br />
pouces.<br />
Les fonctions proposées sont également<br />
réjouissantes. Outre ses tuners AM et FM, la Tivoli<br />
Mo<strong>de</strong>l One Digital dispose d’une liaison Bluetooth,<br />
d’une entrée auxiliaire et bien sûr d’une connexion<br />
réseau sans-fil Wi-Fi. Cette <strong>de</strong>rnière donne accès<br />
aux radios web et au mo<strong>de</strong> Spotify Connect. Mieux<br />
encore, le pilotage s’effectue par une appli «Art by<br />
Tivoli» qui donne la possibilité <strong>de</strong> grouper la Mo<strong>de</strong>l<br />
One Digital avec d’autres enceintes <strong>de</strong> la marque<br />
pour une utilisation par paire stéréophonique, en
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
57<br />
triphonie ou, même, en mo<strong>de</strong> multiroom. Cette<br />
application utilise TuneIn pour les webradios et<br />
donne accès à Deezer, Tidal, QQ Music (service<br />
chinois) ainsi qu’à la lecture <strong>de</strong>s fichiers disponibles<br />
sur le réseau local en mo<strong>de</strong> UPnP/DLNA.<br />
Certes, tout n’est pas parfait. La Tivoli Mo<strong>de</strong>l One<br />
Digital a quelques défauts. Les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sa<br />
faça<strong>de</strong> sont notamment assez énigmatiques. La<br />
gran<strong>de</strong> molette rotative et à pression sacrifie un peu<br />
l’aspect fonctionnel à l’esthétique. Le défilement est<br />
trop lent lors <strong>de</strong> la recherche d’une station FM et<br />
l’on tâtonne longtemps au début pour comprendre<br />
les différents mo<strong>de</strong>s auxquels elle donne accès par<br />
pressions successives.<br />
Par contre, s’il est un point sur lequel la Tivoli<br />
Mo<strong>de</strong>l One Digital enlève l’adhésion , c’est bien<br />
celui <strong>de</strong>s performances sonores. À l’écoute elle<br />
apparaît immédiatement beaucoup plus pêchue<br />
et généreuse que ses concurrents <strong>de</strong> chez Steljes<br />
et Pure Audio. La restitution a beaucoup plus<br />
d’ampleur et un bas du spectre nettement plus<br />
profond. C’est clair et sans appel. Sur <strong>de</strong>s émissions<br />
<strong>de</strong> radios mixées avec trop <strong>de</strong> loudness, cela peut<br />
un légèrement nuire à l’intelligibilité <strong>de</strong>s voix. En<br />
revanche sur <strong>de</strong> la musique, c’est un vrai bonheur. La<br />
Tivoli Mo<strong>de</strong>l One Digital est capable d’une énergie<br />
étonnante, d’un son bien campé dans les basses.<br />
Même un bon gros morceau <strong>de</strong> Heavy Metal <strong>de</strong> Five<br />
Finger Death Punch ne lui fait pas peur.<br />
Spécifications<br />
•Type : radio FM/DAB/DAB+ <strong>connectée</strong><br />
•Puissance : n.c.<br />
•Haut-parleur : large-ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7,5 cm<br />
•Connectique : entrée Aux, Bluetooth<br />
•Services réseau : webradios (Tune In), Spotify<br />
•Connect, Tidal, Deezer, QQ Music (Chine),<br />
•DLNA<br />
•Alimentation : boîtier 15 V/1,5 A<br />
•Dimensions : 11,5 x 22,2 x 14 cm<br />
•Poids : 1,55 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
200 €<br />
Pure Evoke F3<br />
Un bon rapport<br />
qualité/prix<br />
Pure Audio est un spécialiste anglais <strong>de</strong>s postes<br />
<strong>de</strong> radio et propose une gamme très large dans ce<br />
domaine avec prés d’une trentaine <strong>de</strong> références. Sa<br />
gamme Evoke est la plus connue et se caractérise<br />
par ses nombreux modèles à habillage en bois.<br />
Cependant, pour l’Evoke F3, Pure semble s’être<br />
surtout concentré sur le rapport qualité/prix, en<br />
misant sur les fonctions et l’équipement plutôt<br />
que le <strong>de</strong>sign. De fait, exit la finition bois, elle est<br />
remplacée par du vinyle façon métal brossé anodisé<br />
noir. Pour autant, la Pure Evoke F3 ne manque pas<br />
d’élégance. Son <strong>de</strong>ssin est soigné, avec <strong>de</strong>s coins<br />
arrondis, et sa construction est propre. Les faces<br />
arrière et avant du coffret sont en plastique, mais<br />
le reste est en panneaux <strong>de</strong> bois aggloméré haute<br />
<strong>de</strong>nsité (médium <strong>de</strong> 9 mm d’épaisseur). Le hautparleur<br />
intégré est indiqué pour une puissance <strong>de</strong> 5<br />
watts.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> l’ergonomie, la télécomman<strong>de</strong><br />
fournie, l’afficheur couleur bien lisible, la molette<br />
poussoir <strong>de</strong> sélection et <strong>de</strong> volume, les nombreuses<br />
touches bien repérées autour... ren<strong>de</strong>nt l’utilisation<br />
pas trop compliquée. Certes, il y a <strong>de</strong>s zones<br />
d’ombres. L’appli <strong>de</strong> pilotage «Pure Connect», pour<br />
iOS ou Android, ne semble par exemple pas vouloir<br />
reconnaître l’Evoke F3. La sélection <strong>de</strong>s stations FM<br />
n’est également pas évi<strong>de</strong>nte au début et un peu<br />
fastidieuse en l’absence <strong>de</strong> touche <strong>de</strong> défilement.<br />
Mais globalement, on s’y retrouve. Les menus sont<br />
correctement organisés. Nous n’avons pas eu à<br />
beaucoup chercher pour paramétrer la liaison Wi-Fi<br />
et toutes les fonctions sont accessibles <strong>de</strong>puis la<br />
faça<strong>de</strong> sans qu’il ne soit nécessaire <strong>de</strong> passer par la<br />
télécomman<strong>de</strong>. En outre, il est possible <strong>de</strong> lire <strong>de</strong>s<br />
fichiers <strong>de</strong> musique disponible sur le réseau local<br />
en mo<strong>de</strong> UPnP/DLNA. Les formats MP3, WMA,<br />
FLAC, AAC sont supportés en résolution standard<br />
et la navigation se fait simplement en suivant<br />
l’arborescence <strong>de</strong>s dossiers et fichiers.<br />
À l’écoute, la Pure Evoke F3 n’est pas très puissante.<br />
Elle ne brille pas beaucoup dans les aigus et<br />
les graves sont courts. Cependant, cela reste<br />
parfaitement audible. La restitution se concentre<br />
sur le registre médium, ce qui est très bien pour<br />
l’intelligibilité <strong>de</strong>s voix et notamment pour les infos<br />
à la radio. Le son est homogène, sans crispation,<br />
avec <strong>de</strong>s timbres agréables.<br />
Spécifications<br />
•Type : radio FM/DAB/DAB+ <strong>connectée</strong><br />
•Puissance : 5 watts<br />
•Haut-parleur : large-ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 8,9 cm<br />
•Connectique : entrée Aux, sortie Ligne, Wi-Fi, Bluetooth<br />
•Services réseau : webradios, Spotify Connect, DLNA<br />
•Fonction radio réveil<br />
•Alimentation : boîtier 12 V/0,8 A<br />
•Dimensions : 19,5 x 11 x 11,8 cm<br />
•Poids : 1,1 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
59<br />
Steljes SA60<br />
L’esthétique et la batterie en plus<br />
280 €<br />
Sous certains aspects, la Steljes SA60 semble<br />
sortir <strong>de</strong> la même usine chinoise que les modèles<br />
Pure Audio Evoke. En effet, son menu à l’écran et<br />
ses fonctions sont totalement i<strong>de</strong>ntiques à ceux<br />
<strong>de</strong> l’Evoke F3 que nous testons également dans<br />
ce dossier tandis que son beau coffret habillé <strong>de</strong><br />
bois en finition mat ressemble à celui <strong>de</strong>s Evoke<br />
H2 et H3. Cependant, la Steljes se démarque <strong>de</strong><br />
l’Evoke F3 par une construction qui apparait plus<br />
qualitative. Les parois <strong>de</strong> son ébénisterie sont <strong>de</strong> 13<br />
mm d’épaisseur et son haut-parleur <strong>de</strong> 3 pouces est<br />
indiqué pour 8 watts.<br />
De plus, elle ajoute quelques éléments <strong>de</strong> conforts<br />
intéressants : tout d’abord <strong>de</strong>s sorties casque et<br />
Ligne sur mini-jack, une prise réseau Ethernet et<br />
surtout une poignée <strong>de</strong> transport en similicuir ainsi<br />
qu’une batterie (facilement remplaçable) qui la rend<br />
totalement noma<strong>de</strong>.<br />
La Steljes SA60 n’a pas <strong>de</strong> télécomman<strong>de</strong>. Tous ses<br />
boutons sont disposées en cercle sur le <strong>de</strong>ssus. Le<br />
repérage manque un peu <strong>de</strong> lisibilité. Par contre, on<br />
apprécie la luminosité <strong>de</strong> l’afficheur, la présence <strong>de</strong><br />
touche <strong>de</strong> défilement qui facilite la recherche <strong>de</strong>s<br />
stations <strong>de</strong> radio FM et l’appli <strong>de</strong> pilotage Undok<br />
(iOS et Android) qui, même si elle n’apporte pas<br />
grand-chose, fonctionne correctement.<br />
énergique. Néanmoins, il a <strong>de</strong> l’ampleur avec un<br />
équilibre physiologique plaisant. Les voix sont d’une<br />
bonne intelligibilité. On obtient aussi un peu plus<br />
<strong>de</strong> basses, <strong>de</strong>s aigus qui montent plus haut et une<br />
puissance acoustique supérieure à celle <strong>de</strong> la Pure<br />
Evoke F3.<br />
Spécifications<br />
•Type : radio FM/DAB/DAB+ <strong>connectée</strong><br />
•Puissance : 7 watts<br />
•Haut-parleur : large-ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7,5 cm<br />
•Batterie intégrée : 2200 mAh<br />
•Connectique : entrée Aux, sortie Ligne et casque, Wi-Fi,<br />
Ethernet, Bluetooth<br />
•Services réseau : webradios, Spotify Connect, DLNA<br />
•Fonction radio réveil<br />
•Alimentation : boîtier 14 V/1,5 A<br />
•Dimensions : 2,8 x 13 x 12 cm<br />
•Poids : 1,6 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Equipement<br />
À l’écoute, La Steljes SA60 ne donne pas autant <strong>de</strong><br />
naturel et <strong>de</strong> fluidité que la Pure Evoke F3. Le son<br />
est parfois un peu crispé, avec quelques sifflantes,<br />
et moins homogène sur certains styles <strong>de</strong> musique<br />
Ergonomie<br />
Son
LE NOUVEAU PACK LN01A<br />
Nouveau, ce pack prêt-à-écouter a été développé par les équipes TRIANGLE pour permettre<br />
une écoute <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité en toute simplicité. La platine est conçu en partenariat avec<br />
Pro-Ject pour vous permettre d’obtenir le meilleur <strong>de</strong> vos vinyles favoris.<br />
849€<br />
WWW.TRIANGLEHIFI.COM
LES AMPLIS<br />
C<strong>ON</strong>NECTÉS<br />
pour la puissance
62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
Néo ACE<br />
MO<strong>ON</strong><br />
by Simaudio<br />
Le Néo ACE <strong>de</strong> Moon by Simaudio est tout d’abord un ampli intégré audiophile <strong>de</strong> 2<br />
x 50 watts. Mais, contrairement à la plupart <strong>de</strong>s appareils concurrents du même type,<br />
qui offrent <strong>de</strong>s fonctions se limitant à l’essentiel, sous prétexte <strong>de</strong> faire au plus simple<br />
et au plus musical, ce modèle « ma<strong>de</strong> in Canada » est doté <strong>de</strong> riches possibilités :<br />
entrée pour platine vinyle, convertisseur intégré pour toutes les sources numériques,<br />
lecteur <strong>de</strong> musique en réseau...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Le Néo ACE est un produit tout-en-un comme on<br />
en trouve assez peu sur le marché où souvent le<br />
choix doit se faire entre <strong>de</strong>s produits grand public,<br />
dotés <strong>de</strong> fonctions évoluées, pas très performants<br />
musicalement, et <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> vocation plus<br />
audiophile mais aux possibilités plus limitées. Un<br />
<strong>de</strong>s seuls concurrents au Moon Néo ACE que nous<br />
connaissions est le Linn Majik DSM que nous avons<br />
testé il y a un an dans notre gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la HiFi 2015.<br />
Ampli, préampli phono, lecteur réseau et<br />
DAC universel<br />
Le Moon Néo ACE est un appareil haut <strong>de</strong> gamme<br />
à la présentation soignée, distinguée et bien<br />
domestiquée. Rien à voir avec certains produits<br />
audiophiles dont l’apparence fait parfois un peu<br />
peur. Il est livré avec une gran<strong>de</strong> télécomman<strong>de</strong>. Sa<br />
faça<strong>de</strong>, constituée <strong>de</strong> blocs d’aluminium usinés <strong>de</strong><br />
plus d’un centimètre d’épaisseur, comporte un bel<br />
afficheur, plusieurs touches <strong>de</strong> fonctions facilement<br />
i<strong>de</strong>ntifiables, une entrée auxiliaire sur mini-jack, une<br />
sortie casque sur jack 6,35 mm, ainsi qu’un gros<br />
bouton <strong>de</strong> volume à course sans fin au mouvement<br />
hyper huilé.<br />
L’appareil, malgré ses 11 kg, reste en outre <strong>de</strong><br />
dimensions raisonnables, relativement fin et pas<br />
démesurément profond, afin <strong>de</strong> pouvoir facilement<br />
se glisser dans un meuble.<br />
À l’arrière, la connectique prévoit à peu près tous<br />
les cas <strong>de</strong> figure, que ce soit pour les entrées<br />
analogiques classiques (<strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> prises<br />
Cinch RCA), une platine phono (MM) ou encore les<br />
entrées numériques dont <strong>de</strong>ux optiques TosLink,<br />
<strong>de</strong>ux coaxiales et une USB (acceptant les flux PCM<br />
jusqu’à 32 bits/384 kHz et DSD256). À cela s’ajoute<br />
la connectique réseau filaire, sur Ethernet et sans-fil<br />
en Wi-Fi, ainsi que le Bluetooth AptX. On a même à<br />
disposition une sortie préampli ou subwoofer ainsi<br />
que la possibilité <strong>de</strong> « bypasser » le réglage <strong>de</strong> gain
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
63<br />
sur l’une <strong>de</strong>s entrées analogiques <strong>de</strong> manière à se<br />
servir du Néo ACE comme ampli <strong>de</strong> puissance dans<br />
le cadre d’une installation Home Cinéma.<br />
MiND : l’âme <strong>de</strong> réseau by Simaudio<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong>s fonctions réseau, l’intégré<br />
Moon Néo Ace, n’est pas compatible avec l’AirPlay<br />
d’Apple ni homologué Spotify Connect. Ce sont, à<br />
vrai dire, ses seules lacunes. L’appareil utilise donc<br />
le système maison MiND (Moon intelligent Network<br />
Device). Le pilotage se fait <strong>de</strong>puis une belle<br />
interface sur tablette ou smartphone Android et<br />
iOS. Celle-ci propose <strong>de</strong>ux moteurs <strong>de</strong> réceptions<br />
<strong>de</strong>s webradios (TuneIn et vTuner), l’accès en DLNA<br />
a la lecture <strong>de</strong>s fichiers audio disponibles sur le<br />
réseau local jusqu’en Hi-Res ainsi que les services<br />
<strong>de</strong> musique en ligne Tidal et Deezer. L’affichage fait<br />
l’impasse sur quelques visuels et pochettes d’album<br />
du réseau local, mais en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cela, l’interface<br />
est complète, relativement simple et intuitive à<br />
utiliser. C’est une réussite à mettre à l’actif <strong>de</strong> Moon<br />
by SimAudio.<br />
Une construction <strong>de</strong> premier ordre pour<br />
chaque élément<br />
La construction <strong>de</strong> cet ampli connecté <strong>de</strong> chez<br />
Moon by SimAudio n’a rien d’excentrique ou<br />
ésotérique, mais apparaît particulièrement sérieuse<br />
sur tous ses aspects. Chaque étage (amplification,<br />
préampli phono, convertisseur, réception USB,<br />
lecteur réseau) bénéficie du même soin. Tout est<br />
extrêmement propre, le choix d’aucun composant<br />
n’a été laissé au hasard.<br />
La section d’alimentation comporte un<br />
transformateur toroïdal très largement dimensionné,<br />
<strong>de</strong> 12,5 cm <strong>de</strong> diamètre pour 4 cm <strong>de</strong> haut,<br />
accompagné <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux capacités <strong>de</strong> filtrage<br />
Nichicon <strong>de</strong> 10 000 µF sous 63 V chacune. L’étage<br />
d’amplification s’appuie sur quatre modules intégrés<br />
(<strong>de</strong>ux par canal) LM3886 dont chacun peut délivrer<br />
50 watts en régime continu sous 8 Ω et jusqu’à 135<br />
watts sur les crêtes <strong>de</strong> niveau. Au niveau <strong>de</strong>s entrées<br />
analogiques, et notamment du préampli phono<br />
intégré, <strong>de</strong> bons petits amplis Op N5532 <strong>de</strong> chez<br />
Burr Brown sont utilisés, tandis que l’on remarque<br />
la présence <strong>de</strong> très nombreux petits con<strong>de</strong>nsateurs<br />
au polypropylène, jugés plus qualitatifs. Enfin, la<br />
section <strong>de</strong> conversion est équipée d’une puce<br />
ESS ES9010k2m <strong>de</strong> type Sabre32, encore un choix<br />
typiquement audiophile.<br />
La construction du châssis du Moon Néo ACE<br />
est également très robuste et rigoureuse. Outre<br />
la faça<strong>de</strong> composée <strong>de</strong> pièces d’aluminium<br />
taillées dans la masse <strong>de</strong> plus d’un centimètre<br />
d’épaisseur, on trouve <strong>de</strong>s joues en fontes moulées<br />
particulièrement inertes et <strong>de</strong>s panneaux <strong>de</strong> tôle<br />
<strong>de</strong> forte épaisseur (3 mm). Le tout est assemblé<br />
avec précision. Simaudio maîtrise parfaitement<br />
sa production tout en fabriquant localement au<br />
Canada. Du très bel ouvrage.<br />
À l’écoute : un pacifiste qui ne manque pas<br />
<strong>de</strong> muscle<br />
À l’écoute, bien que la puissance annoncée (2 x 50<br />
watts sous 8 Ω et 2 x 75 watts sous 4 Ω) ne soit pas<br />
très importante, le Moon Néo ACE dégage une<br />
belle sensation <strong>de</strong> force et <strong>de</strong> maîtrise. Ce n’est<br />
pas un petit excité, hyper nerveux, mais plutôt un<br />
tranquille qui a <strong>de</strong> la poigne. Si l’on <strong>de</strong>vait faire<br />
une analogie avec le domaine <strong>de</strong> l’automobile,<br />
ce n’est pas une voiture <strong>de</strong> course, hyper réactive<br />
et inconfortable, mais plutôt une belle berline ou<br />
routière qui privilégie l’agrément et la stabilité.<br />
Ainsi, le Néo ACE sans chercher à être violent ou<br />
hyper percutant délivre un registre grave qui a <strong>de</strong><br />
l’ampleur et <strong>de</strong> l’assise. Cela est particulièrement<br />
frappant sur un morceau <strong>de</strong> musiques électroniques
64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
comme Tyra Banks <strong>de</strong> No<strong>de</strong>y. Les nappes <strong>de</strong> basses<br />
qui rythment la chanson ont tendance avec beaucoup<br />
d’amplis à saturer et à bourdonner ou, inversement, à<br />
manquer <strong>de</strong> matière et se déliter juste après leur attaque.<br />
Ici rien <strong>de</strong> tel. La tenue du Moon Néo ACE, même avec<br />
<strong>de</strong>s enceintes un peu difficiles est excellente. Le son est<br />
parfaitement propre sans pour autant être trop asséché ou<br />
dégraissé.<br />
De même, l’i<strong>mag</strong>e stéréo est d’une gran<strong>de</strong> stabilité, dotée<br />
<strong>de</strong> dimensions réalistes. La scène sonore est bien en<br />
place, dans un espace qui respire, mais ne favorisant pas<br />
artificiellement l’ampleur.<br />
Dans l’ensemble le Moon néo ACE délivre <strong>de</strong> beaux<br />
timbres, d’une gran<strong>de</strong> cohérence. Jamais agressif, il<br />
arrondit un peu les angles lorsque les enregistrements<br />
ne sont pas <strong>de</strong> parfaite qualité, mais n’en manque pas<br />
pour autant <strong>de</strong> détails. La voix <strong>de</strong> la chanteuse Ari Lennox<br />
sur son nouvel album Pho a <strong>de</strong> la matière et une belle<br />
fraîcheur. On suit bien ses inflexions et ondulations.<br />
Elle est d’une jolie lisibilité, se détachant bien <strong>de</strong><br />
l’instrumentation alors que l’ensemble conserve toute sa<br />
cohérence et son unité musicale.<br />
En résumé, le Moon Néo ACE est un ampli intégré<br />
rassurant, sérieux et à l’aise sur tous les styles <strong>de</strong> musique.<br />
Il ne fait pas d’étincelle, mais il est particulièrement<br />
agréable à vivre tandis que ses nombreuses entrées et<br />
fonctions <strong>connectée</strong>s le ren<strong>de</strong>nt très convivial à utiliser.<br />
Spécifications<br />
•Type : ampli intégré stéréo avec lecteur<br />
réseau et convertisseur Hi-Res intégré<br />
Puissance : 2 x 50 watts sous 8 Ω, 2 x 75 watts<br />
sous 4 Ω<br />
Entrées : 3x Lignes, 1x phono MM, 2x numériques<br />
optiques, 2x numériques coaxiales, 1x<br />
USB-Audio, 1x Bluetooth AptX<br />
Sortie : 1x casque, 1x préampli/subwoofer<br />
Connectique réseau : Ethernet, Wi-Fi, RS-232<br />
Services connectés : application <strong>de</strong> pilotage<br />
MiND, DLNA, Deezer, Tidal, vTuner, TuneIn<br />
Dimensions : 42,9 x 8,9 x 36,6 cm<br />
Poids : 11 kg<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
Play<br />
Lecteur réseau multiroom<br />
rPlay est à la fois un lecteur réseau, un convertisseur HD et<br />
un préamplificateur numérique dans un élément compact.<br />
Couplé à la puissance dts, PlayFi vous permet <strong>de</strong> streamer <strong>de</strong>s musiques<br />
<strong>de</strong>puis vos services préférés ou <strong>de</strong> créer du multiroom simplement.<br />
Écosystème dts PlayFi<br />
Multiroom<br />
DLNA<br />
Streaming<br />
Convertisseur 24 bits<br />
Préamplification numérique<br />
PPL<br />
Importateur d’émotions ®<br />
www.pplaudio.com - Tél. : 04 50 17 00 49<br />
/pplaudio
66 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
MTX<br />
IWA250<br />
MTX propose <strong>de</strong>s produits audio pour la maison <strong>de</strong>puis quelques années, même<br />
si la marque s’est plutôt faite un nom dans le domaine <strong>de</strong> l’audio embarquée<br />
en automobile. Le petit iWA250 est donc un amplificateur stéréo équipé <strong>de</strong>s<br />
fonctionnalités mo<strong>de</strong>rnes pour tous les usages. Le résultat sonore et son prix<br />
public sont tout à fait dignes d’intérêt...<br />
par Alban Amouroux<br />
300 €<br />
L’IWA250 est livré dans un packaging carton<br />
et mousse <strong>de</strong> maintient tout ce qu’il y a <strong>de</strong><br />
plus classique. On y trouve l’ampli, le câble<br />
d’alimentation, la télécomman<strong>de</strong> et son récepteur<br />
infrarouge filaire, les <strong>de</strong>ux antennes WiFi ainsi que<br />
la notice. Celle-ci détaille parfaitement bien en<br />
français (en anglais et en allemand également) les<br />
différentes étapes à suivre.<br />
On a souvent tendance à jeter la notice avec<br />
l’emballage, là il faudra éviter. L’ampli étant<br />
dépourvu <strong>de</strong> boutons et d’afficheur, mis à part<br />
<strong>de</strong>ux LEDs énigmatiques, difficile <strong>de</strong> s’en sortir à<br />
l’aveugle ! Heureusement, les étapes sont courtes et<br />
rapi<strong>de</strong>s. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> connexion au WiFi seront<br />
différentes, selon si vous utilisez un appareil iOS/<br />
MacOS ou Android/Windows. Vous pouvez même<br />
choisir d’utiliser l’ampli en mo<strong>de</strong> WiFi Direct, ce qui<br />
<strong>de</strong>vrait être plutôt rare mais cela reste possible.<br />
Dans le cas d’iOS/MacOS, le MTX est vu comme<br />
un <strong>de</strong>vice AirPlay, il apparaît dans la liste <strong>de</strong>s «hautparleurs<br />
AirPlay» <strong>de</strong>puis le menu WiFi. Il suffit <strong>de</strong><br />
l’ajouter pour que votre appareil Apple partage le<br />
mot du passe du réseau WiFi avec l’ampli. Celuici<br />
est alors connecté à votre réseau en quelques<br />
secon<strong>de</strong>s, sans avoir à taper le mot <strong>de</strong> passe !<br />
Sous Android/Windows, il faudra suivre la procédure<br />
plus classique où l’on sélectionne l’un <strong>de</strong>s réseaux<br />
WiFi visibles et où l’on doit taper le mot <strong>de</strong> passe.<br />
Une fois ces étapes effectuées, l’iWA250 est prêt à<br />
l’emploi.<br />
Un ampli connecté et multisource<br />
Cet ampli MTX accepte cinq types <strong>de</strong> sources<br />
différentes : <strong>de</strong>ux filaires et trois sans-fil. Le sansfil<br />
passe obligatoirement par le WiFi, il n’y a pas<br />
<strong>de</strong> Bluetooth. Côté filaire, on trouve <strong>de</strong>ux entrés :<br />
analogique RCA et numérique optique. MTX insiste<br />
sur le fait qu’il n’y a pas <strong>de</strong> conversion numérique/<br />
analogique car l’amplification est en classe D<br />
numérique. Cela permet <strong>de</strong> conserver au maximum<br />
l’intégrité du signal. Côté sans-fil, on peut utiliser<br />
trois protocoles : DLNA, AirPlay ou Spotify Connect.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> construction, le<br />
coffret <strong>de</strong> l’iWA250 est en aluminium pour participer<br />
à la dissipation <strong>de</strong> la chaleur que l’appareil produit<br />
afin <strong>de</strong> ne jamais dépasser les 40°. Additionné à<br />
son format mini, cela lui offre une gran<strong>de</strong> versatilité<br />
<strong>de</strong> placement : dans ou <strong>de</strong>rrière un meuble, dans<br />
une cloison ou un plafond. La connectivité sans<br />
fil et le récepteur infrarouge déporté facilitent<br />
gran<strong>de</strong>ment ces multiples possibilités d’installation.<br />
Nous conseillons d’ailleurs <strong>de</strong> le cacher car nous<br />
avons trouvé les LEDs informatrices sur le boîtier<br />
assez désagréables du fait <strong>de</strong> leur forte intensité.<br />
Sans aller jusqu’à l’ajout d’un afficheur, il manque
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
67<br />
une indication du niveau <strong>de</strong> volume avec une rampe<br />
composée <strong>de</strong> quelques LEDs : à l’écoute du premier<br />
morceau, on prie pour que le volume ne soit pas<br />
trop fort par défaut ! Nous avons allumé, éteint,<br />
branché et débranché plusieurs fois le produit et il<br />
nous semble que le volume par défaut est toujours<br />
le même, pas trop fort, donc sans risque.<br />
Une utilisation toujours très simple<br />
Dans le cas <strong>de</strong>s sources sans-fil, la télécomman<strong>de</strong><br />
n’est jamais nécessaire, c’est l’application <strong>de</strong> lecture<br />
<strong>de</strong> musique que vous utilisez qui va contrôler le<br />
volume. De plus, l’ampli s’allume automatiquement<br />
lorsqu’il détecte <strong>de</strong> la musique et se remet en veille<br />
au bout <strong>de</strong> 15 minutes <strong>de</strong> silence. En mo<strong>de</strong> «veille<br />
réseau», il consomme 2,9 watts.<br />
Si vous utilisez l’ampli plutôt avec les sources filaires,<br />
vous <strong>de</strong>vrez manipuler la télécomman<strong>de</strong> pour<br />
contrôler le volume et, si vous le souhaitez, éteindre<br />
l’ampli totalement. Il passe alors à 0,4 watt en veille.<br />
La télécomman<strong>de</strong> permet dans tous les cas <strong>de</strong><br />
sélectionner la source : sans fil, analogique ou<br />
numérique. Notez que c’est toujours la <strong>de</strong>rnière<br />
entrée qui reçoit du son qui prend les comman<strong>de</strong>s,<br />
ce qui évite dans la plupart <strong>de</strong>s cas d’avoir à<br />
effectuer une sélection <strong>de</strong>puis la télécomman<strong>de</strong>.<br />
On trouve également un bouton pour modifier<br />
la connexion WiFi (changer <strong>de</strong> réseau ou passer<br />
au WiFi Direct). Enfin, MTX ne déroge pas à sa<br />
spécialité dans l’audio embarquée, le «gros son» :<br />
<strong>de</strong>ux boutons +/- permettent <strong>de</strong> moduler le bas du<br />
spectre, et uniquement le bas du spectre.<br />
aficionados du grave. Au final, la signature sonore<br />
<strong>de</strong> cet ampli est tout à fait en rapport avec son prix.<br />
L’ampli connecté complet et alternatif<br />
On trouve aujourd’hui <strong>de</strong> plus en plus<br />
d’amplificateurs connectés : soit ils sont totalement<br />
propriétaires (Sonos, HEOS, MusicCast, etc.), soit<br />
ils sont universels, très bien équipés, mais avec<br />
un tarif en rapport. Le MTX iWA250 se place en<br />
alternative réaliste avec une connectivité réseau<br />
étendue, et non propriétaire, accompagnée d’une<br />
amplification suffisante pour y relier directement<br />
<strong>de</strong> bonnes enceintes, qui pourront légèrement être<br />
creusées dans le médium pour s’adapter au rendu<br />
sonore. On peut tout à fait prévoir d’installer <strong>de</strong>s<br />
iWA250 dans différentes pièces pour créer un réseau<br />
multiroom avec d’autres produits MTX tels que les<br />
dock iT1 ou l’autre ampli connecté <strong>de</strong> la marque, le<br />
iWA225. Il sera parfait pour alimenter <strong>de</strong>s enceintes<br />
encastrables, surtout <strong>de</strong> bon diamètre (woofer <strong>de</strong> 20<br />
cm par exemple).<br />
Un produit très bien placé en tarif, à l’usage<br />
enfantin, universel, et aux performances sonores<br />
plus que correctes. Il lui manque que le Bluetooth et<br />
entrée USB pour être totalement complet.<br />
À l’écoute : <strong>de</strong>s performances plus<br />
qu’honorables<br />
Le MTX iWA250 développe 2x50 watts comme<br />
son nom l’indique, sous 4 ohms. Dans la notice,<br />
il est précisé que l’on peut relier <strong>de</strong>ux enceintes<br />
8 ohms par canal (en parallèle), ce qui <strong>de</strong>scend<br />
automatiquement l’impédance à 4 ohms pour<br />
retrouver les 50 Watts. Avec une seule paire<br />
d’enceintes sous 8 ohms, la puissance est<br />
logiquement divisée par <strong>de</strong>ux : 2x25 watts efficaces.<br />
Les premières secon<strong>de</strong>s d’écoute sont un peu<br />
froi<strong>de</strong>s, il faut patienter avant <strong>de</strong> pouvoir se faire<br />
une idée. Mais une fois qu’il est chaud, quelles<br />
que soient les sources, ce petit ampli MTX sait se<br />
montrer bien défini dans le médium, c’est son atout<br />
numéro un. Cela permet <strong>de</strong> reproduire plusieurs<br />
plans en profon<strong>de</strong>ur, ce qui est très agréable. Le<br />
rendu semble un peu court dans l’aigu, on perd du<br />
coup <strong>de</strong>s micro-détails et <strong>de</strong> la largeur dans la scène<br />
sonore, que l’on obtiens habituellement avec notre<br />
ampli <strong>de</strong> référence (qui coûte quatre fois le prix<br />
du MTX, il est vrai). Le grave est présent sans être<br />
sur-détaillé, c’est propre et agréable. À ce sujet, le<br />
réglage du niveau <strong>de</strong> grave sur la télécomman<strong>de</strong> est<br />
un peu extrême dans le sens où il en ajoute trop. Un<br />
cran maximum peut apporter <strong>de</strong> l’assise, au-<strong>de</strong>ssus,<br />
ce n’est plus naturel, mais ça pourra plaire aux<br />
Spécifications<br />
•Puissance : 2 x 25 W RMS sous 8 Ω (à 0,1% <strong>de</strong> DHT+B),<br />
2 x 50 W RMS sous 4 Ω (à 0,1% <strong>de</strong> DHT+B)<br />
•Entrées : Wifi, RCA et Toslink<br />
•Compatibilité : DLNA, AirPlay et Spotify Connect<br />
•Télécomman<strong>de</strong> IR avec récepteur équipé d’une rallonge<br />
<strong>de</strong> 75cm<br />
•Dimensions : 20 x 8 x 8 cm<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
NAD<br />
C338<br />
700 €<br />
Nad c’est la marque, à l’origine britannique, qui lança en 1978 le 3020, un petit ampli<br />
audiophile abordable qui <strong>de</strong>vint l’intégré stéréo le plus vendu <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la Hi-Fi, avec<br />
plus d’un million d’exemplaires écoulés. Le C 338 essaie <strong>de</strong> réitérer l’exploit <strong>de</strong> son illustre<br />
aïeul. Il se veut à la fois simple et résolument mo<strong>de</strong>rne, universel, ouvert à la musique en<br />
réseau grâce à son récepteur Chromecast intégré tout en offrant <strong>de</strong>s performances sans<br />
faille à un prix très raisonnable...<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Esthétiquement, l’appareil ne renie pas ses origines.<br />
Le Nad C 338 gar<strong>de</strong> le <strong>de</strong>sign extrêmement sobre<br />
et intemporel, habituel aux petits intégrés <strong>de</strong> la<br />
marque. Sur sa faça<strong>de</strong> en plastique gris foncé, on ne<br />
trouve qu’un afficheur central et cinq boutons : une<br />
touche <strong>de</strong> mise en veille, <strong>de</strong>ux pour sélectionner<br />
la source, un potentiomètre <strong>de</strong> volume et, unique<br />
excentricité, un bouton «Bass EQ». La petite<br />
télécomman<strong>de</strong> n’ajoute pas grand-chose : juste une<br />
touche «Dim» pour ajuster l’intensité lumineuse <strong>de</strong><br />
l’afficheur et trois boutons pour zapper <strong>de</strong> morceau,<br />
mettre en pause ou activer la lecture <strong>de</strong> musique.<br />
Un choix <strong>de</strong> sources adapté aux temps<br />
mo<strong>de</strong>rnes : Chromecast, Bluetooth et phono<br />
Le panneau arrière du Nad C338, même s’il<br />
reste assez épuré, dévoile un peu plus l’aspect<br />
contemporain <strong>de</strong> l’appareil. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux entrées<br />
Ligne traditionnelles pour les «vieilles» sources<br />
analogiques, ainsi qu’une paire <strong>de</strong> RCA plus borne<br />
<strong>de</strong> mise à la masse <strong>de</strong>stinées à un platine vinyle<br />
équipée d’une cellule à aimant mobile (MM).<br />
Viennent ensuite les premiers signes d’ouverture aux<br />
temps mo<strong>de</strong>rnes avec quatre entrées numériques<br />
: <strong>de</strong>ux optiques Toslink et <strong>de</strong>ux coaxiales sur RCA<br />
repérés par <strong>de</strong>s bagues oranges.<br />
Enfin, s’ajoutent pas moins <strong>de</strong> trois antennes pour<br />
les sources sans-fil. Le Nad C338 possè<strong>de</strong> en effet<br />
un récepteur Bluetooth et une liaison Wi-Fi. D’après<br />
ce qu’annoncent ses géniteurs, il serait le premier<br />
amplificateur Hi-Fi à intégrer le module Chromecast<br />
<strong>de</strong> Google. Cela donne la possibilité <strong>de</strong> piloter la<br />
lecture <strong>de</strong> musique <strong>de</strong>puis un navigateur Chrome<br />
installé sur un ordinateur (PC ou Mac), mais aussi<br />
<strong>de</strong>puis un smartphone ou une tablette, qu’il soit<br />
sous iOS ou Android. De nombreuses applications<br />
proposent la fonction Chromecast que ce soit pour<br />
les webradios ou les services <strong>de</strong> musique en ligne<br />
comme Deezer, Qobuz, Spotify et naturellement<br />
Google Music. Après avoir lancé la lecture <strong>de</strong>puis un<br />
smartphone ou la tablette, ce n’est plus ce <strong>de</strong>rnier<br />
qui assure le streaming, mais le lecteur Chromecast<br />
intégré au Nad C338 qui prend la connexion en<br />
direct, évitant ainsi les interférences et d’occuper<br />
le périphérique. Il est même possible <strong>de</strong> lire <strong>de</strong>s<br />
fichiers <strong>de</strong> musique stockés sur le réseau local en<br />
mo<strong>de</strong> DLNA en utilisant par exemple l’application<br />
BubbleUPnP.<br />
Le tableau <strong>de</strong> connectique est donc assez<br />
complet avec pour seuls absents un port USB pour<br />
ordinateur et une prise réseau Ethernet.<br />
Des circuits d’amplification résolument du<br />
troisième millénaire<br />
Sous le capot du Nad C338, les circuits ressemblent<br />
beaucoup à ceux que l’on trouve chez... Bluesound<br />
et notamment sur le petit ampli réseau Bluesound<br />
Powerno<strong>de</strong> 2 (900 €) que nous avons testé l’an<br />
<strong>de</strong>rnier. C’est normal, car Nad et Bluesound font<br />
partie du même groupe canadien, Lenbrook Audio.<br />
On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ailleurs pourquoi le Nad C338<br />
n’est pas compatible avec le système <strong>de</strong> pilotage<br />
audio multiroom BluOS. C’est pourtant la mo<strong>de</strong> en<br />
ce moment d’unifier les gammes. On le voit chez<br />
Yamaha avec MusicCast, Denon/Marantz avec Heos,<br />
ou Onkyo/Pioneer avec FireConnect. Peut-être<br />
une raison <strong>de</strong> coût ? Si l’on voulait être méchant,<br />
on dirait que le C338 est un Bluesound habillé du<br />
costume rassurant <strong>de</strong>s vieux appareils Nad. Mais il<br />
n’y a pas <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> l’être. Les circuits audio <strong>de</strong>
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
69<br />
Bluesound viennent à l’origine <strong>de</strong> chez Nad (il faut<br />
rendre à César ce qui lui appartient) et cet ampli<br />
intégré C338 semble avoir été conçu pour offrir les<br />
meilleures performances sonores.<br />
Le châssis est tout d’abord formé d’épaisses<br />
tôles pliées qui confèrent à ce petit appareil<br />
une étonnante rigidité et robustesse qui le<br />
prémunissent <strong>de</strong>s interférences extérieures.<br />
Les circuits à l’intérieur sont très proprement<br />
ordonnés et optimisés. Ils emploient <strong>de</strong>s recettes<br />
résolument mo<strong>de</strong>rnes : alimentation à découpage<br />
et amplification numérique. On remarque en étage<br />
d’entrée analogique un circuit phono semi-blindé<br />
<strong>de</strong> très belle facture utilisant un ampli Op 1652<br />
<strong>de</strong> chez Texas Instruments. Du côté numérique se<br />
trouve un convertisseur Burr Brown PCM1796 (24<br />
bits/192 kHz). Enfin, la section <strong>de</strong> puissance est un<br />
module HybridDigital <strong>de</strong> Hypex. Portant la référence<br />
UcD102, il est spécialement customisé pour le Nad<br />
C338.<br />
Tout cela n’a rien à voir avec la conception <strong>de</strong>s<br />
anciens amplis Nad, cependant on retrouve les<br />
caractéristiques qui ont fait la réputation <strong>de</strong> la<br />
marque : <strong>de</strong>s capacités dynamiques très élevées.<br />
Même si la puissance en régime continu n’est que<br />
<strong>de</strong> 2 x 50 watts sous 8 Ω, elle monte à 80 watts en<br />
régime dynamique, toujours sous 8 Ω, et jusqu’à<br />
210 watts sous 2 Ω. La capacité en courant va même<br />
jusqu’à 18 A sous 1 Ω ! Cela promet <strong>de</strong>s étincelles à<br />
l’écoute.<br />
À l’écoute : une santé d’enfer<br />
Dynamique, énergie et vitalité ont toujours été<br />
à l’écoute les signes distinctifs <strong>de</strong>s bons petits<br />
amplificateurs intégrés Nad et ils s’appliquent<br />
parfaitement à ce nouveau modèle. Les<br />
technologies évoluent, mais la personnalité reste.<br />
Le C338 affiche une santé d’enfer sur tous les<br />
styles <strong>de</strong> musique, tout en étant capable <strong>de</strong> fournir<br />
<strong>de</strong>s niveaux sonores très élevés et donner une<br />
impression <strong>de</strong> puissance sans commune mesure<br />
avec ses 2 x 50 watts annoncés. À partir <strong>de</strong> grosses<br />
enceintes, équipées <strong>de</strong> boomers <strong>de</strong> 20 cm <strong>de</strong><br />
diamètre, nous l’avons entendu délivrer <strong>de</strong>s nappes<br />
<strong>de</strong> basses à faire frémir, capables <strong>de</strong> faire vibrer le<br />
canapé et la vaisselle.<br />
Certes, la restitution à partir <strong>de</strong> sources Bluetooth<br />
ou <strong>de</strong> services <strong>de</strong> musique en ligne par Le Wi-<br />
Fi n’est pas toujours d’une parfaite définition. On<br />
aimerait aussi globalement que le Nad C338 se<br />
montre un poil plus riche en timbres dans le registre<br />
médium, afin d’afficher un peu plus <strong>de</strong> douceur et<br />
d’onctuosité. Sur ce point, il a peut-être un tout<br />
petit peu perdu par rapport aux modèles purement<br />
analogiques <strong>de</strong> Nad. Par contre, pour ce qui est <strong>de</strong><br />
l’énergie, <strong>de</strong> la présence dans le bas du spectre,<br />
avec un registre grave qui cogne vite et fort, il nous<br />
semble aller encore plus loin que ses prédécesseurs.<br />
L’équilibre tonal légèrement en cloche, favorisant<br />
le registre médium, laisse place ici un aspect plus<br />
physiologique et à <strong>de</strong>s extrémités du spectre mieux<br />
explorées. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique est quant à elle<br />
toujours très large, donnant <strong>de</strong> la place à chaque<br />
intervenant sonore. Malgré son énergie débordante<br />
et vivifiante, le Nad C338, quelque soit le niveau<br />
sonore, délivre toujours un son très propre, bien<br />
placé et mordant, affichant une excellente maitrise<br />
même sur <strong>de</strong>s enceintes ou <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong><br />
musique difficiles.<br />
Spécifications<br />
•Ampli <strong>de</strong> 2 x 50 watts sous 8 Ω en régime continu<br />
•Capacités dynamiques : 80 W/8 Ω, 150 W/4 Ω, 210 W/2 Ω,<br />
18 A/1 Ω<br />
•Rapport S/B et DHT : 98 dB(A), 0.03 %<br />
•Entrées : 2x Ligne, Phono MM, 2x numériques optiques,<br />
2x numériques coaxiales, Bluetooth, Wi-Fi (Chromecast et<br />
Spotify Connect)<br />
•Consommation en veille :
70 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
NUPRIME<br />
1300 €<br />
DAC-9 + STA-9<br />
Voilà un couple bien assorti avec son look mo<strong>de</strong>rne et ses dimensions réduites grâce à <strong>de</strong>s<br />
châssis tout en métal aux pans coupés du plus bel effet. Mais pru<strong>de</strong>nce, le préamplificateur<br />
numérique DAC-9 et son fidèle compagnon, l’ampli STA-9 sont issus <strong>de</strong> technologies<br />
avancées mariant la Classe A et la classe D. ..<br />
par Pierre-Yves Maton<br />
Depuis la création <strong>de</strong> sa marque Nuprime, Jason Lin<br />
et son équipe d’ingénieurs vont <strong>de</strong> succès en succès<br />
grâce à <strong>de</strong>s appareils tout à fait dans l’air du temps<br />
alliant une gran<strong>de</strong> ergonomie, un <strong>de</strong>sign mo<strong>de</strong>rne<br />
et une sonorité très audiophile. Il faut croire que<br />
la scission avec NuForce (racheté par Optoma)<br />
et la création <strong>de</strong> Nuprime a donné <strong>de</strong>s ailes aux<br />
concepteurs <strong>de</strong> ces produits ; une envolée vers<br />
un type d’appareil toujours très « Life style » mais<br />
pensés <strong>de</strong> façon audiophile.<br />
Un concentré <strong>de</strong> technologie et d’ergonomie<br />
Commençons par le préamplificateur DAC-9 qui<br />
pourrait être considéré comme un dac/préampli s’il<br />
ne possédait pas une véritable entrée analogique.<br />
Il dispose au total <strong>de</strong> 5 entrées numériques : USB<br />
B asynchrone, USB A, optique au standard Toslink,<br />
coaxiale RCA, et enfin une toute <strong>de</strong>rnière qui sera<br />
à utiliser <strong>de</strong> préférence si nous voulons obtenir le<br />
meilleur <strong>de</strong> l’appareil, une symétrique AES/EBU<br />
via une XLR. Et comme nous venons <strong>de</strong> le préciser,<br />
une sixième entrée, analogique cette fois, termine<br />
l’énumération <strong>de</strong> la connectique du DAC-9. Nous<br />
notons également la présence d’une double sortie<br />
sur RCA et XLR (asymétrique et symétrique) et<br />
même une sortie optique afin <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>s<br />
qualités <strong>de</strong> l’interface numérique.<br />
La prise USB A peut quant à elle accepter un dongle<br />
Bluetooth AptX ou, mieux encore, une véritable<br />
passerelle réseau (WR-100 à 220 €), connectable en<br />
WiFi ou Ethernet, et compatible avec les fichiers Hi-<br />
Res jusqu’à 24 bits/96 kHz.<br />
Ergonomique et évolutif<br />
Ce DAC-9 reprend les gran<strong>de</strong>s lignes techniques<br />
<strong>de</strong> son grand frère le DAC-10 avec lequel il<br />
partage un étage <strong>de</strong> gain équipé <strong>de</strong>s transistors<br />
à très faible bruit JFET et le contrôle <strong>de</strong> volume.<br />
D’autre part, et ce sera l’une <strong>de</strong>s distinctions avec<br />
les produits Nuforce, le DAC-9 est doté d’une<br />
véritable alimentation linéaire avec un généreux<br />
transformateur torique suivi par <strong>de</strong>s con<strong>de</strong>nsateurs<br />
<strong>de</strong> qualité estampillés NuPrime (et non les<br />
alimentations à découpage). Au cœur <strong>de</strong> l’appareil,<br />
nous trouvons une puce <strong>de</strong> conversion Asahi Kasei<br />
AK4490 EQ capable <strong>de</strong> travailler sur 32 bits jusqu’en<br />
384kHz (PCM). Le coffret qui abrite tout ce petit<br />
mon<strong>de</strong> est tout en aluminium que le futur acquéreur<br />
pourra choisir en finition argentée ou noire.<br />
Sachez que les pieds amortissants ont fait
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
71<br />
l’objet d’un brevet et que sur le display <strong>de</strong> la<br />
face avant affiche le volume souhaité et le taux<br />
d’échantillonnage <strong>de</strong>s fichiers traités par l’appareil.<br />
Double jeu pour le bloc <strong>de</strong> puissance<br />
Sous ses airs <strong>de</strong> parfait petit innocent, le bloc<br />
STA-9 n’en cache pas moins une puissance assez<br />
conséquente puisqu’il affiche sans rougir 2 x<br />
120 watts en mo<strong>de</strong> stéréo et 290 watts en mo<strong>de</strong><br />
mono ponté. NuPrime a surement pensé que si<br />
l’utilisateur voulait, soit évoluer vers encore plus <strong>de</strong><br />
musicalité avec une bi-amplification, soit donner<br />
plus <strong>de</strong> puissance à ses enceintes acoustiques,<br />
il <strong>de</strong>vrait pouvoir le faire en conservant son bloc<br />
STA-9. Il lui suffit pour cela d’en ajouter un second<br />
pour compléter son installation. Et pour lui faciliter<br />
la tâche, <strong>de</strong>ux petits interrupteurs permettent <strong>de</strong><br />
basculer du mo<strong>de</strong> stéréo ou mo<strong>de</strong> mono. Ils sont<br />
situés à l’arrière près <strong>de</strong> la double entrée symétrique<br />
par XLR et asymétrique par RCA. Le schéma <strong>de</strong><br />
branchement est même sérigraphié sur le dos <strong>de</strong><br />
l’appareil pour éviter toute erreur <strong>de</strong> branchement.<br />
Sous le capot <strong>de</strong> l’appareil, l’agencement <strong>de</strong>s<br />
composants particulièrement propre, optimisé<br />
et logique. Nous pouvons tirer notre chapeau à<br />
l’équipe NuPrime, le montage est rationnel et<br />
aucune place n’est perdue. La première chose qui<br />
saute aux yeux, c’est la taille du transformateur<br />
torique, un modèle <strong>de</strong> chez Webb Electric <strong>de</strong> 400<br />
VA tandis que les con<strong>de</strong>nsateurs <strong>de</strong> filtrage sont<br />
fabriqués pour NuPrime sur cahier <strong>de</strong>s charges (4 x<br />
2200 µF/80V). Pour la partie amplification, le STA-9<br />
ressemble au modèle ID-8 avec un étage d’entrée<br />
à transistors JFET fonctionnant en Classe A (un peu<br />
comme un amplificateur à tubes et ses trio<strong>de</strong>s en<br />
entrée) à haute impédance.<br />
Une classe D optimisée<br />
Les plus techniciens <strong>de</strong> nos lecteurs savent que<br />
la classe D n’a pas bonne réputation auprès <strong>de</strong>s<br />
audiophiles, qui considèrent qu’il s’agit d’une sorte<br />
d’amplificateur <strong>de</strong> type numérique. La marque<br />
française Devialet avec son système ADH a <strong>de</strong>puis<br />
quelque peu bougé les lignes. Les circuits du STA-9<br />
travaillent à <strong>de</strong>s fréquences très élevées, 500 kHz,<br />
c’est-à-dire bien au-<strong>de</strong>là du taux d’échantillonnage<br />
<strong>de</strong> 44.1 kHz d’une source en définition standard<br />
alors que la plupart <strong>de</strong>s circuits concurrents en<br />
classe D ne dépassent pas les 300kHz. À ces<br />
fréquences, les transformateurs et les con<strong>de</strong>nsateurs<br />
travaillent beaucoup plus efficacement, ce qui rend<br />
possible <strong>de</strong> réduire leur taille. NuPrime revendique<br />
pour son amplificateur une ban<strong>de</strong> passante<br />
extrêmement large, un facteur d’amortissement très<br />
haut, un taux <strong>de</strong> distorsion très bas et une totale<br />
absence <strong>de</strong> déphasage.<br />
Précisons pour finir que pour le DAC-9 comme<br />
pour le bloc d’amplification STA-9, un filtrage du<br />
courant secteur est déjà installé dès la prise secteur<br />
femelle d’entrée, il est donc parfaitement inutile<br />
d’en ajouter un second, externe cette fois, cette<br />
opération risquerait <strong>de</strong> nuire à la qualité sonore <strong>de</strong><br />
l’ensemble.<br />
Voilà un couple qui tranche avec les autres appareils<br />
<strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong>. Il représente, d’une certaine façon, une<br />
nouvelle génération d’amplification où le numérique<br />
est mis particulièrement à l’honneur tout comme<br />
l’encombrement qui doit rester faible. Cet ensemble<br />
DAC-9 et STA-9 est facilement pilotable <strong>de</strong>puis sa<br />
télécomman<strong>de</strong>, certes, sommaire, mais bien utile.<br />
Ecoute : un rendu sonore trés «tubuesque»<br />
Cet ensemble NuPrime a été testé en liaison<br />
symétrique et asymétrique, la première <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
solutions offrant il est vrai une meilleure séparation<br />
<strong>de</strong>s canaux, une meilleure construction <strong>de</strong> l’i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique ; une configuration qui sera à<br />
préférer avec un câble <strong>de</strong> haute qualité donc<br />
bien plus cher. Et si ce n’est pas le cas, une liaison<br />
asymétrique <strong>de</strong> haute qualité permettra à ces <strong>de</strong>ux<br />
appareils <strong>de</strong> parfaitement s’exprimer.
72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
Si l’intégré IDA-8 nous avait séduits par sa sonorité<br />
suave mais en même temps doté d’une poigne<br />
assez impressionnante pour un appareil <strong>de</strong> ce<br />
prix, l’écoute <strong>de</strong> l’ensemble DAC-9 et STA-9 va<br />
exactement dans le même sens. Il semble bien que<br />
le concept NuPrime qui consiste à mixer un étage<br />
<strong>de</strong> préamplification en Classe A avec un étage <strong>de</strong><br />
sortie en Classe D <strong>de</strong> son cru lui permet d’obtenir<br />
une sonorité qui conjugue une chaleur <strong>de</strong>s timbres<br />
digne <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s amplificateurs à tubes avec<br />
une tenue en puissance assez étonnante, surtout<br />
pour un amplificateur <strong>de</strong> cette taille soit dit en<br />
passant. Bon, les chiffres sont là : les 120 watts<br />
annoncés ne sont pas volés, le STA-9 arrive à tenir<br />
parfaitement <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s colonnes haut <strong>de</strong> gamme.<br />
Comme indiqué plus haut, les timbres sont précis,<br />
mais sans brillance particulière. C’est bien le<br />
contraire qui se passe. Nous observons une sonorité<br />
très « tubesque » mais sans tomber non plus dans<br />
une certaine mollesse, ni assombrissement <strong>de</strong>s<br />
timbres. L’écoute <strong>de</strong> la violoniste Anne-Sophie<br />
Mutter jouant le « Konzert Für Violine Und Orchester<br />
D-dur op.61, joué par l’orchestre du Philharmonic<br />
<strong>de</strong> New York et dirigé par Kurt Masur nous le<br />
prouve. Le son con<strong>de</strong>nse <strong>de</strong>s qualités <strong>de</strong> douceur<br />
mais aussi <strong>de</strong> filé dans le haut du spectre. L’i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique étale bien les plans sonores et<br />
centre parfaitement Anne-Sophie Mutter entre<br />
les enceintes. Nous ressentons une impression <strong>de</strong><br />
facilité comme si cet ensemble se baladait dans les<br />
partitions sans aucune difficulté. Lorsque l’orchestre<br />
démarre à l’unisson, le DAC-9 + STA-9 suit les écarts<br />
<strong>de</strong> niveaux et <strong>de</strong> dynamique sans montrer une<br />
quelconque faiblesse. La tessiture du violon est bien<br />
représentée, sans qu’aucune brillance ou coloration<br />
ne viennent en perturber la reproduction. Même<br />
si l’on obtient un meilleur mordu avec certaines<br />
électroniques à transistors ou à tubes, c’est assez<br />
fouillé et précis ici. L’aigu respire et s’articule autour<br />
d’un médium bien construit, tandis que le bas du<br />
spectre est tenu avec une excellente fermeté.<br />
Spécifications<br />
•Puissance : 2 x 120 W et 1 x 290 W sous 4 et 8 ohms<br />
Connectique d’entrée : USB (PCM jusqu’en 384kHz et<br />
DSD256 en natif), numériques coaxiale (RCA), optique<br />
(Toslink) et AES/EBU (XLR), analogique (RCA) et un port<br />
USB (pour dongle Bluetooth ou réseau)<br />
Connectique <strong>de</strong> sortie :<br />
Dimensions <strong>de</strong> chaque appareil : 235 x 281 x 55 mm<br />
(LxPxH)<br />
Poids : 2,3kg pour le DAC-9 et 3,8 kg pour le STA-9<br />
Prix : 800 € pour le DAC-9 et 700 € pour le STA-9<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Conclusion<br />
Equipement<br />
Son<br />
L’ensemble NuPrime Dac-9 + STA-9 est un <strong>de</strong>s<br />
rares systèmes d’amplification en élément séparés<br />
à ce prix, la plupart <strong>de</strong>s autres fabricants proposent<br />
dans cette gamme <strong>de</strong>s modèles intégrés. Cette<br />
architecture offre à l’acquéreur plus <strong>de</strong> possibilités<br />
d’évolution sans perdre la musicalité. Cet ensemble<br />
est donc une valeur sûre dans le domaine <strong>de</strong><br />
l’amplification stéréo. Comme avec le NuPrime<br />
IDA-8, nous aurions souhaité une secon<strong>de</strong> entrée<br />
analogique, mais cet ensemble DAC-9 + STA‐9<br />
va dans le sens <strong>de</strong>s appareils d’une nouvelle<br />
génération où le numérique règne en maître absolu<br />
comme sources d’écoute.
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Puissanceampli<strong>de</strong>2W-300Wmax<br />
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76 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
Micro iDSD Black Label<br />
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iFi Audio est l’émanation grand public <strong>de</strong> la marque high end britannique, Abbingdon Music<br />
Research. Avec le Micro iDSD Black Label, elle propose à nouveau un appareil affublé d’une<br />
référence à rallonge et aux fonctions étonnantes. C’est à la fois un préampli, un puissant<br />
ampli casque pouvant délivré jusqu’à 4 watts, et un DAC hi-res compatible DSD et PCM<br />
jusqu’en 768 kHz avec plein d’options DSP et <strong>de</strong> filtrage... par Pierre Stemmelin<br />
L’iFi Audio Micro iDSD Black Label (BL) est un<br />
appareil compact, livré avec sa petite sacoche en<br />
feutrine <strong>de</strong> transport, qui fonctionne à partir d’une<br />
alimentation USB ou <strong>de</strong> sa batterie intégrée offrant<br />
<strong>de</strong> 6 à 12 heures d’autonomie. Il n’est pas aussi<br />
noma<strong>de</strong> que le Nano iDSD Lite que nous avons<br />
testé récemment, mais tient facilement dans un petit<br />
sac ou même dans une gran<strong>de</strong> poche <strong>de</strong> manteau.<br />
Son coffret reprend la même structure formée d’un<br />
très soli<strong>de</strong> profilé d’aluminium massif, mais il est<br />
<strong>de</strong>ux fois plus long.<br />
Une connectique, <strong>de</strong>s accessoires et <strong>de</strong>s<br />
fonctions polymorphes<br />
À l’avant et à l’arrière <strong>de</strong> l’appareil, mais aussi sur<br />
les côtés et en <strong>de</strong>ssous, on trouve, en plus <strong>de</strong> la<br />
connectique, tout un tas <strong>de</strong> boutons sur réglette<br />
permettant <strong>de</strong> sélectionner différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
fonctionnement. Les branchements du iFi Micro<br />
iDSD BL sont donc polymorphes. En faça<strong>de</strong>, la<br />
sortie casque sur jack 6,35 mm est accompagnée<br />
d’une entrée numérique optique/coaxiale sur<br />
mini-jack tandis qu’au dos sont installés une sortie<br />
analogique sur RCA pour le raccor<strong>de</strong>ment à une<br />
chaîne Hi-Fi et une entrée/sortie numérique coaxiale<br />
auxquelles s’ajoute les <strong>de</strong>ux ports USB : un d’entrée<br />
audio (compatible PC, Mac, Linux, iOS ou Android)<br />
et l’autre pour recharger un appareil noma<strong>de</strong>. Par<br />
ailleurs, outre le potentiomètre <strong>de</strong> volume qui<br />
sert d’interrupteur général, ce petit produit iFi<br />
Audio ne compte pas moins <strong>de</strong> sept boutons <strong>de</strong><br />
choix <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s. À l’avant, il y a tout d’abord les<br />
clés activant les mo<strong>de</strong>s Xbass et 3D Holographic<br />
(effet <strong>de</strong> spatialisation) habituels aux produits <strong>de</strong> la<br />
marque. Sur le côté, on a ensuite droit à un réglage<br />
<strong>de</strong> polarité (ou phase) positif ou négatif du signal<br />
audio ainsi qu’à un filtre numérique à trois positions<br />
(Bit-perfect, Minimum Phase, Standard). Viennent<br />
ensuite <strong>de</strong>ux sélecteurs <strong>de</strong> gain selon la sensibilité<br />
<strong>de</strong>s écouteurs ou du casque audio utilisés (Off, High<br />
et Ultra Sensitivity) et selon la puissance que l’on<br />
veut obtenir (Eco, Normal, Turbo), cette <strong>de</strong>rnière<br />
pouvant monter jusqu’à 4000 mW (4 watts max.)<br />
sous 16 Ω. Enfin, un bouton donne le choix pour<br />
la sortie analogique entre un niveau fixe (Ligne) ou<br />
variable (Preamp) piloté par le potentiomètre <strong>de</strong><br />
volume. Il ne manque qu’un sélecteur <strong>de</strong> source qui<br />
aurait rendu l’utilisation encore plus pratique. En<br />
son absence, il faut se contenter <strong>de</strong> la commutation<br />
automatique.<br />
Des recettes techniques typiquement<br />
audiophiles pour tous les étages<br />
La construction du Micro iDSD BL est soignée et<br />
recherchée. Chacun <strong>de</strong> ses étages a fait l’objet<br />
d’une étu<strong>de</strong> méticuleuse et d’un choix éclairés <strong>de</strong><br />
composants audiophiles. Selon la façon dont on<br />
raccor<strong>de</strong> l’appareil à une source, l’alimentation est
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
77<br />
assurée soit par le port USB, soit par la batterie<br />
intégrée <strong>de</strong> 4800 mAh. L’entrée USB audio utilise<br />
un récepteur Xmos asynchrone permettant <strong>de</strong><br />
s’affranchir du jitter <strong>de</strong> la source. Le circuit d’horloge<br />
qui ca<strong>de</strong>nce tous les étages numériques est <strong>de</strong><br />
type Femto GMT, c’est-à-dire <strong>de</strong> haute précision.<br />
La section <strong>de</strong> conversion proprement dite utilise<br />
non pas une, mais <strong>de</strong>ux puces Burr Brown DSD1793<br />
(24 bits/192 kHz) <strong>de</strong> chez Texas Instruments en<br />
configuration double mono. Les étages <strong>de</strong> sorties<br />
analogiques font appel à <strong>de</strong>s amplis op, réalisés<br />
sur cahier <strong>de</strong>s charges, OV2627 et OV2628, OV<br />
signifiant Operation Verstärker, c’est à dire ampli<br />
opérationnel en allemand. Enfin, on note la<br />
présence d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> petites capacités<br />
OS-Con (con<strong>de</strong>nsateurs polymères aluminium)<br />
initialement créées par Sanyo et maintenant<br />
produites par Panasonic, <strong>de</strong>s composants<br />
particulièrement coûteux et performants.<br />
L’iFi Micro iDSD BL à l’écoute : douceur,<br />
vitalité et superbes couleurs<br />
L’iFi Audio Micro iDSD Black Label peut se plier à<br />
une multitu<strong>de</strong> d’usages. On peut l’i<strong>mag</strong>iner comme<br />
convertisseur/préampli relié à une chaîne Hi-Fi en<br />
sortie d’un téléviseur, d’une box, d’une console<br />
<strong>de</strong> jeu ou toutes autres sources numériques. Il<br />
est également possible <strong>de</strong> le coupler avec un<br />
ordinateur pour alimenter <strong>de</strong>s enceintes actives ou<br />
encore avec une tablette ou un smartphone.<br />
L’ampli casque intégré est aussi un gros point fort<br />
<strong>de</strong> l’appareil puisque, grâce à ses réglages <strong>de</strong> gain<br />
et sensibilité, il s’adapte à tous les écouteurs et<br />
casques d’une impédance <strong>de</strong> 600 à 8 Ω, délivrant <strong>de</strong><br />
166 à 4000 mW selon charge. Même sur les casques<br />
orthodynamiques difficiles et à faible ren<strong>de</strong>ment, il<br />
se montre à l’aise.<br />
La restitution sonore du Micro iDSD BL est la fois<br />
douce et chaleureuse, pleine <strong>de</strong> vie se singularisant<br />
par <strong>de</strong>s timbres riches en couleur. Elle est précise,<br />
propre, jusqu’à <strong>de</strong>s niveaux sonores élevés, mais<br />
surtout sans jamais forcer le trait. Le son est posé<br />
bien articulé. Les basses n’en rajoutent pas, elles<br />
privilégient la nuance plus que l’embonpoint ou<br />
le poids <strong>de</strong>s impacts. De même, pour les aigus<br />
détaillés et sans aucun débor<strong>de</strong>ment agressif, ou<br />
encore l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique bien proportionnée,<br />
offrant une belle respiration à chaque musicien ou<br />
chanteur au sein d’un espace ample et profond,<br />
mais toujours sans excès. L’iFi Micro iDSD BL ne<br />
cherche pas à être hyper percutant dans les graves,<br />
ultra rapi<strong>de</strong> et incisif dans les aigus ou à offrir une<br />
scène grandiose. Au contraire, il gar<strong>de</strong> toujours<br />
le sens <strong>de</strong> la mesure et beaucoup <strong>de</strong> distinction.<br />
N’en déduisez pas pour autant qu’il manque<br />
<strong>de</strong> personnalité. Car d’une part sa restitution a<br />
beaucoup <strong>de</strong> vie, elle est toujours flui<strong>de</strong>, alerte<br />
et légère. D’autre part, l’iFi Audio se démarque<br />
par <strong>de</strong>s timbres d’une <strong>de</strong>nsité et aux couleurs<br />
exquises. Pour bien cerner sa personnalité et ses<br />
performances, nous l’avons utilisé à partir du logiciel<br />
<strong>de</strong> bibliothèque musicale Audirvana Plus 3, qui<br />
décidément est un excellent lecteur Mac OS pour<br />
tous les types <strong>de</strong> fichiers audiophiles, Hi-Res ou non.<br />
L’iFi Micro iDSD BL s’est montré enchanteur sur la<br />
voix d’Ella Fitzgerald en duo avec Louis Amstrong.<br />
Le timbre <strong>de</strong> la trompette sur l’introduction <strong>de</strong><br />
«They can’t take that away from me» n’avait pas<br />
cette tessiture décharnée que l’on entend trop<br />
souvent, mais au contraire avait cette belle couleur<br />
cuivrée, très matérialisée, rendant justice à la qualité<br />
<strong>de</strong> l’instrument et au talent <strong>de</strong> l’artiste.<br />
Spécifications<br />
•Type : DAC Hi-Res, ampli casque, préampli avec batterie<br />
intégrée d’une autonomie <strong>de</strong> 6 à 12 heures.<br />
•Entrées numériques : optique mini-jack, coaxiale minijack,<br />
USB (PC, Mac, Linux, iOS, Android), coaxiale RCA<br />
•Sorties : casque sur jack 6,35 mm, analogique stéréo et<br />
numérique coaxiale sur prises RCA<br />
•Sortie USB 5 V (alimentation)<br />
•Conversion : PCM et DXD jusqu’en 768 kHz et jusqu’au<br />
DSD512 (à 24,6 ou 22,6 MHz)<br />
•Puissance max. <strong>de</strong> la sortie casque : 4000 mW sous 16Ω,<br />
1560 mW sous 64 Ω, 166 mW sous 600Ω<br />
•Accessoires fournis: câble USB, câble mini-jack, adaptateurs<br />
USB, adaptateur prise casque 6,35 mm, adaptateur<br />
mini-jack optique/toslink, élastique <strong>de</strong> fixation, patins<br />
antidérapants, housse <strong>de</strong> rangement<br />
•Dimensions : 177 x 67 x 28 mm<br />
•Poids : 310 g<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
Equipement<br />
Son
78 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
M2TECH<br />
1150 €<br />
Evo Two Plus DAC et Evo Supply<br />
La gamme Evo du manufacturier italien M2Tech, est une série <strong>de</strong> petits appareils<br />
audionumériques DAC, alimentation, interfaces, horloge qui permettent <strong>de</strong> créer un système<br />
<strong>de</strong> conversion évolutif que l’on constitue brique par brique au gréé <strong>de</strong> ses envies, <strong>de</strong> ses<br />
besoins et <strong>de</strong> son budget. Cette gamme a <strong>de</strong> bénéficié l’an <strong>de</strong>rnier d’une profon<strong>de</strong> refonte.<br />
L’Evo Dac par exemple se décline en 2 versions aujourd’hui : l’Evo Dac Two et un grand frère<br />
qui prend le suffixe Plus. Nous l’avons associé ici au boîtier d’alimentation externe très<br />
attendue, l’Evo Supply.<br />
par Pierre-Yves Maton<br />
En effet, le grand spécialiste italien du numérique<br />
M2Tech a actualisé en 2016 toute sa gamme Evo<br />
qui <strong>de</strong>vient Evo Two. Deux nouveaux convertisseurs<br />
pointent leur nez repoussant les limites <strong>de</strong> l’ancien<br />
Evo Dac bien plus loin, tant en matière <strong>de</strong> formats<br />
traités que <strong>de</strong> fonctionnalités.<br />
Une interface HiFace Evo Two étend ses capacités<br />
grâce à l’ajout d’une secon<strong>de</strong> entrée au standard<br />
S/PDIF RCA en plus <strong>de</strong> son USB : une nouveauté<br />
appréciable qui ne le limite plus, comme l’ancien<br />
modèle, à jouer juste le rôle d’interface pour<br />
ordinateur et le rend plus universel (surtout relié à la<br />
nouvelle horloge M2Tech).<br />
Plus intéressant et totalement nouveau, l’Evo<br />
Dac Two Plus profite en supplément d’une<br />
liaison spécifique optique pour gérer <strong>de</strong> façon<br />
propriétaire le flux <strong>de</strong> données numérique entre<br />
l’Hiface Evo Two ou encore l’Evo Clock Two. Ainsi,<br />
et suivant la fréquence d’échantillonnage <strong>de</strong><br />
chaque disque ou fichier, un calage d’horloge se<br />
fera automatiquement et en temps réel entre les<br />
<strong>de</strong>ux appareils connectés. Saluons l’ingéniosité <strong>de</strong><br />
M2Tech.<br />
Une nouvelle horloge voit aussi le jour, l’Evo<br />
Clock Two. Là aussi, certaines nouveautés nous<br />
conviennent parfaitement. Rompant avec l’aspect<br />
quelque peu austère <strong>de</strong> l’ancien modèle, l’appareil<br />
voit arriver en plein milieu <strong>de</strong> sa faça<strong>de</strong> un petit<br />
afficheur bleuté qui sert, télécomman<strong>de</strong> à la main, à<br />
son fonctionnement. Cette horloge <strong>de</strong> course peut<br />
aussi travailler avec d’autres productions que celles<br />
<strong>de</strong> M2Tech grâce à sa sortie Clock Master, mais à<br />
condition que ces <strong>de</strong>rniers soient compatibles avec<br />
une horloge fonctionnant à 22.5792 /24.576 MHz,<br />
11.2896 /12.288 MHz ou encore 10 MHz. À cela<br />
s’ajoute la liaison spécifique Clock Info citée plus<br />
haut.<br />
Un convertisseur bien plus complet<br />
Mais revenons-en à nos appareils en test<br />
d’aujourd’hui : le couple Evo Dac Two Plus et son<br />
alimentation externe, Evo Supply. L’ancien Evo Dac<br />
était limité 24 bits/192 kHz. La différence avec lui<br />
porte d’une part sur la compatibilité <strong>de</strong> formats<br />
traités, et aussi sur les fonctionnalités dans le sens<br />
large du terme.<br />
Toujours embarqué dans un petit boitier métallique<br />
<strong>de</strong> 11 x 5.5 x 10 cm, le nouvel arrivant Plus offre<br />
en effet un nombre accru <strong>de</strong> connexion. À la<br />
place <strong>de</strong>s trois entrées <strong>de</strong> l’ancien modèle (I2S<br />
sur RJ45, USB et coaxiale), nous trouvons toujours<br />
une USB, une RCA coaxiale, une I2S (cette fois-ci<br />
au standard HDMI PS Audio) et enfin une optique
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
79<br />
Toslink supplémentaire. Une secon<strong>de</strong> prise optique<br />
tout à fait spéciale dite «Clock Info» rejoint les<br />
autres en face arrière. Cette sortie va échanger<br />
<strong>de</strong>s informations avec l’appareil mis en connexion,<br />
permettant ainsi un calage <strong>de</strong> fréquence d’horloge<br />
entre ce convertisseur et l’Hiface Evo Two que<br />
rejoindra ou pas la nouvelle horloge Evo Clock<br />
Two. Grâce à cette liaison optique, l’Evo Dac Two<br />
Plus pourra basculer sa fréquence d’horloge en<br />
mo<strong>de</strong> Word Clock ou Master Clock en fonction<br />
<strong>de</strong>s signaux, et ce en temps réel. Les <strong>de</strong>ux sorties<br />
analogiques, du type Single-En<strong>de</strong>d, offrent un<br />
niveau <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> 2.5 Vrms avec un taux <strong>de</strong><br />
distorsion très bas <strong>de</strong> 0.0005%. et un rapport signalbruit<br />
<strong>de</strong> 120 dB. La configuration est double mono.<br />
Pilotons <strong>de</strong> loin cette fois<br />
Restant dans les possibilités et nouveautés <strong>de</strong> ce<br />
convertisseur Evo Dac Two Plus, ajoutons qu’en<br />
lieu et place du commutateur <strong>de</strong> l’ancien modèle,<br />
une télécomman<strong>de</strong> peut piloter l’appareil à<br />
distance. Petite, compacte et toute noire, nous<br />
y trouvons toutes les fonctionnalités nécessaires.<br />
Nous pouvons, par exemple, jouer sur le contrôle<br />
<strong>de</strong> volume (99 pas <strong>de</strong> 0.5 dB), régler la balance<br />
en cas <strong>de</strong> décalage entre les <strong>de</strong>ux canaux et plus<br />
intéressant, inverser la phase absolue <strong>de</strong> l’appareil.<br />
Plus beaucoup d’appareils ne proposent cette<br />
<strong>de</strong>rnière fonction, mais elle se révèle bien utile<br />
lorsque certains enregistrements sont effectués<br />
avec une phase inversée (le + à la place du –<br />
et sur les <strong>de</strong>ux canaux). En effet, et suivant les<br />
enregistrements, il n’est pas certain que la même<br />
phase soit appliquée en studio donc sur le disque<br />
ou sur fichier lu. Il arrive que le même cas se<br />
produise parfois d’un morceau à l’autre au sein du<br />
même album. Et même, au niveau <strong>de</strong>s appareils<br />
eux-mêmes, certains préamplis par exemple,<br />
inversent cette phase. Ce qui peut sembler être un<br />
gadget <strong>de</strong> prime abord est en réalité une fonction<br />
bien pratique que nous retrouvons souvent dans <strong>de</strong>s<br />
appareils plus haut <strong>de</strong> gamme.<br />
D’autre part et grâce à la fonction HID, L’Evo Dac<br />
Two Plus pourra prendre le contrôle <strong>de</strong> volume<br />
<strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> lecture directement lorsqu’il<br />
sera relié en USB à un ordinateur. Un petit plus<br />
bien sympathique encore une fois qui lui offre<br />
la possibilité d’être associé directement à <strong>de</strong>s<br />
enceintes actives ou, pourquoi pas, à un bloc <strong>de</strong><br />
puissance externe. Nous comprenons mieux la<br />
présence <strong>de</strong> cette nouvelle télécomman<strong>de</strong>.<br />
Et insi<strong>de</strong>, what’s new ?<br />
Outre ses fonctionnalités supplémentaires qui<br />
en font un convertisseur dans l’air du temps, la<br />
structure interne a bien changé, ne serait-ce que<br />
pour accepter <strong>de</strong>s flux digitaux 32 bits/384 kHz en<br />
PCM et 11.2 MHz en DSD256. Cette ouverture à<br />
<strong>de</strong>s flux ultra Hi-Res est due la présence d’une puce<br />
<strong>de</strong> conversion Sabre ES9018K2M très appréciée<br />
actuellement dans le mon<strong>de</strong> audiophile. Cette<br />
puce <strong>de</strong> conversion <strong>de</strong> course est accompagné<br />
d’une interface USB asynchrone Xmos, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
oscillateurs <strong>de</strong> haute précision et d’un double circuit<br />
d’amplification (ampli op) à faible bruit avec nombre<br />
<strong>de</strong> petits con<strong>de</strong>nsateurs polypropylènes <strong>de</strong> qualité.<br />
Enfermé dans le même petit boitier métallique, le<br />
montage utilise principalement <strong>de</strong>s composants <strong>de</strong><br />
surface.<br />
L’Evo Dac Two Plus est livré avec une petite<br />
alimentation externe, mais comme les autres<br />
produits <strong>de</strong> la gamme, nous ne saurons que<br />
conseiller <strong>de</strong> passer à une alimentation plus<br />
performante qui en tirera <strong>de</strong> plus hautes<br />
performances sonores. Ce qui nous n’avons pas<br />
hésité à faire d’ailleurs avec l’Evo Supply.<br />
Evo Supply : une alimentation 3-en-1<br />
Nous avons souvent quelque peu pesté contre les<br />
produits M2Tech passés entre nos mains et leur bloc<br />
d’alimentation trop basique. La marque proposait<br />
certes déjà une alimentation haut <strong>de</strong> gamme en<br />
option, la Van Der Graff <strong>de</strong> M2Tech, mais d’un prix<br />
un peu trop élevé par rapport à la classe <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s<br />
modèles Evo. L’Evo Supply comble cette lacune.<br />
Petite par la taille puisque dans le même coffret,<br />
elle n’en <strong>de</strong>meure pas moins une alimentation à
80 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Spécial audio <strong>connectée</strong> <strong>2017</strong><br />
découpage digne <strong>de</strong> ce nom dont la technologie<br />
découle <strong>de</strong> celle introduite dans le Van <strong>de</strong>r Graff<br />
avec <strong>de</strong>s régulateurs discrets, et une protection<br />
efficace contre les courts-circuits. Elle offre trois<br />
sorties <strong>de</strong> 9 V pour alimenter un ensemble complet<br />
M2Tech, avec mise en veille sur la face avant <strong>de</strong><br />
celles-ci.<br />
Écoute : <strong>de</strong>s petites boîtes audiophiles pour<br />
un grand son<br />
Les écoutes ont été effectuées avec un système<br />
légèrement différent que celui que nous possédions<br />
auparavant : amplification Goldmund Metis 5 avec<br />
enceintes Grand Cru Horizon (sur lesquelles nous<br />
reviendrons un jour plus en détail), alors que les<br />
sources étaient confiées, soit à un lecteur réseau<br />
Lumin via sa sortie numérique, soit un PC jouant<br />
avec le player JRiver. Pour les liaisons, nous avons<br />
repris notre Wireworld Starlight pour l’ordinateur<br />
et un câble numérique fait maison pour le Lumin,<br />
le reste étant du Goldmund Lineal et Absolue<br />
Créations In-TIM.<br />
Ce n’est pas la première fois qu’un M2Tech passe<br />
entre nos mains. Nous avons toujours beaucoup<br />
apprécié le côté transparent <strong>de</strong> ces appareils,<br />
l’écoute du couple Evo Two Dac Plus et son<br />
Evo Supply reste dans le sillon <strong>de</strong> la marque.<br />
Néanmoins, nous avons été surpris assez vite, car<br />
le ton général a quelque peu changé pour une<br />
musicalité douée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> chaleur et d’onctuosité.<br />
Serait-ce le choix du Dac Sabre qui en serait<br />
responsable, pourquoi pas ?<br />
En effet et sur l’excellent disque «La belle Époque»<br />
réunissant Marianne Piketti, Dana Ciocarlie et<br />
Magali Léger sur <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Saint-Saëns et<br />
Samazeuilh (Fondamenta), le couple en test s’illustre<br />
par un pouvoir <strong>de</strong> définition propre à la marque<br />
qui s’associe aujourd’hui à une profon<strong>de</strong>ur et à<br />
une meilleure <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s timbres, un hom<strong>mag</strong>e<br />
à la qualité <strong>de</strong> ce disque. Le son reste fouillé et<br />
précis dans le haut du spectre avec une rapidité<br />
bien appréciable, il s’accompagne cette fois d’un<br />
registre médium plus charpenté, plus charnu. Nous<br />
conservons donc ce pouvoir d’analyse tellement<br />
apprécié <strong>de</strong> la marque auquel se joignent <strong>de</strong>s<br />
timbres plus chauds donnant sans contexte une<br />
touche plus humaine à la reproduction sonore.<br />
Nous avons pu faire les mêmes constatations<br />
sur «Die Fle<strong>de</strong>rmauss» <strong>de</strong> J.S Strauss (Deutsche<br />
Grammophon) et, là aussi, nous notons une nette<br />
amélioration, notamment sur la construction <strong>de</strong><br />
la scène sonore. L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique jouit<br />
d’une largeur et d’une profon<strong>de</strong>ur encore plus<br />
convaincante.<br />
Passant à <strong>de</strong> la musique plus mo<strong>de</strong>rne, on ne peut<br />
que tomber sous le charme <strong>de</strong> l’Evo Dac Two Plus<br />
et son alimentation. Les fichiers «One Secon<strong>de</strong>»<br />
du groupe Yellow nous révèlent, mais ce n’est<br />
pas une surprise, une excellente rapidité sur les<br />
petits signaux, cette qualité se retrouvant sur les<br />
attaques <strong>de</strong> notes par exemple. La sonorité <strong>de</strong><br />
Spécifications<br />
•Type : DAC et alimentation externe dédiée<br />
•Fréquences d’échantillonnage supportées : jusqu’à<br />
384 kHz en PCM et 11,2 MHz en DSD sur USB, jusqu’à 192<br />
kHz sur S/PDIF coaxiale, jusqu’à 96 kHz sur optique Toslink<br />
•Résolutions supportées : jusqu’à 32 bits sur USB, jusqu’à<br />
24 bits sur S/PDIF coaxiale et optique Toslink<br />
•Entrées numériques : USB type B, coaxiale sur RCA,<br />
optique Toslink, I2S sur HDMI<br />
•Sortie analogique : sur RCA, 2.5 Vrms, 0,0008 % <strong>de</strong><br />
DHT+B, 105 dBA (<strong>de</strong> 20 Hz à 20 kHz) <strong>de</strong> rapport S/B<br />
•Précision d’horloge : 10 ppm (0 à 60 °C)<br />
•Alimentation d’origine : 7.5 à 15 VDC, 230 mA<br />
•Alimentation Evo Supply : 3 sorties <strong>de</strong> 9 A, max 2 A, bruit<br />
<strong>de</strong> 5 µVrms (<strong>de</strong> 20 Hz à 20 kHz), consommation <strong>de</strong> 40 VA,<br />
fusible à réarmement automatiquement<br />
•Dimensions : 110 x 55 x 100 mm (chaque appareil)<br />
•Poids : 250 g (Evo DAC Two Plus), 500 g (Evo Supply)<br />
•Prix : 700 € (Evo DAC Two Plus), 450 € (Evo Supply)<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Ergonomie<br />
l’ensemble est très aérée, très volubile. Le registre<br />
aigu ne semble pas montrer <strong>de</strong> limite, avec un bas<br />
du spectre musclé, le genre qui ne traine pas une<br />
secon<strong>de</strong>. Les synthés et leurs effets sont au premier<br />
plan dans toute leur dimension, ils sont soutenus<br />
par une basse électrique puissante, mais pas<br />
envahissante pour autant. Chacun reste à sa place<br />
et avouons que l’Evo Dac Two Plus + l’Evo Supply<br />
en donne justement <strong>de</strong> l’espace pour que le son<br />
s’épanouisse sans restriction. Au milieu d’une i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique d’une belle perspective sonore,<br />
les voix conservent leur matérialité et leur présence<br />
scénique. Cela va vite, c’est précis, net, mais sans<br />
aucun aspect décharné. Il semble que sur ce point,<br />
ce nouveau système Evo marque incontestablement<br />
<strong>de</strong>s points par rapport à l’ancien.<br />
En conclusion<br />
Equipement<br />
Son<br />
Cet ensemble marque <strong>de</strong> nouveaux points par<br />
rapport à la concurrence qui n’a qu’à bien se tenir.<br />
Il est fait pour ceux qui aiment la précision, comme<br />
le nombre <strong>de</strong> micro-informations, et également une<br />
scène sonore ouverte. Nous nous sommes régalés<br />
<strong>de</strong> la précision comme <strong>de</strong> la stabilité <strong>de</strong> l’i<strong>mag</strong>e<br />
sonore, mais que rejoint aujourd’hui un spectre<br />
sonore plus équilibré. Un couple prêt à en découdre<br />
avec tout type d’enregistrement.
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