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“L’essentiel de mon travail concerne<br />
des modèles anciens, mais à titre personnel,<br />
j’aime toutes les Porsche, même les plus<br />
modernes, et même celles à moteur à 4 cylindres<br />
à l’avant. Je ne fais donc aucune différence.<br />
De même, je ne suis pas un puriste. Les voitures<br />
qui passent dans mon atelier, je les transforme<br />
au gré de mon inspiration, mixant les influences<br />
techniques ou artistiques.”<br />
sa cité minière du nord de l’Angleterre<br />
pour tenter sa chance aux États-Unis.<br />
À Los Angeles, il lance Serious Clothing,<br />
marque de vêtements à thématique rock<br />
que vont notamment adopter Madonna ou<br />
le hard rocker Alice Cooper. Succès venant,<br />
il peut enfin s’offrir sa première “grenouille”<br />
(un des surnoms de la 911), un modèle 1974<br />
sur lequel il va parfaire son coup de volant,<br />
généralement sur route ouverte dans<br />
les hauteurs de L.A., ou plus raisonnablement<br />
sur des circuits. Doué, l’homme aura<br />
même l’opportunité d’ajouter sur son CV<br />
la mention de moniteur de pilotage...<br />
de Porsche.<br />
contre l’orthodoxie porschiste<br />
Les années passent et sa collection de 911<br />
s’étoffe. Des modèles auxquels il s’attache<br />
à donner une personnalité propre et<br />
à améliorer les performances, quitte<br />
à s’autoriser des entorses avec les sacrosaintes<br />
configurations d’origine :<br />
“Il se trouve que l’essentiel de mon travail<br />
concerne des modèles anciens, mais à titre<br />
personnel, j’aime toutes les Porsche, même<br />
les plus modernes, et même celles à moteur<br />
à 4 cylindres à l’avant. Je ne fais donc<br />
aucune différence. De même, je ne suis pas<br />
un puriste. Les voitures qui passent dans<br />
mon atelier, je les transforme au gré de mon<br />
inspiration, mixant les influences techniques<br />
ou artistiques.” Et tant pis pour les tenants<br />
de l’orthodoxie porschiste et autres arbitres<br />
du bon goût automobile, dont Magnus n’a<br />
que faire. Interrogé sur son top 3 personnel,<br />
l’homme réfléchit environ une demiseconde<br />
: “Je mettrais la toute première 911<br />
de 1964, parce que c’est une icône,<br />
le début de la légende. Ensuite une R de<br />
1967, un modèle de course très peu connu.<br />
Et pour compléter le trio, la 930 turbo de<br />
1975. Une vraie bête !”<br />
C’est en 2012 que Magnus est devenu<br />
une star, à la suite du tournage d’un<br />
documentaire de trente-deux minutes et<br />
disponible sur Internet, Urban Outlaw.<br />
Du jour au lendemain, les marques d’intérêt<br />
ont afflué du monde entier et les médias<br />
ont multiplié les sujets sur Walker et sa<br />
collection. Cela lui vaudra aussi d’être<br />
161<br />
invité par Porsche à Stuttgart, trente-cinq<br />
ans après le salon de Londres. La relation<br />
s’est depuis intensifiée et la marque associe<br />
Magnus à la plupart des grands événements<br />
qu’elle organise ou durant lesquels,<br />
comme au Mans, elle est appelée à briller :<br />
“C’est une relation qui n’est pas réellement<br />
formalisée, que l’on a validée d’une poignée<br />
de main. C’est d’ailleurs comme ça que<br />
je fonctionne, je suis un handshake guy.<br />
Porsche m’invite à des événements plusieurs<br />
fois par an, je viens, on se voit et on se<br />
rencontre entre amateurs de Porsche. J’aime<br />
ça. On peut dire que je fais maintenant<br />
partie de la famille.” Et si on lui fait<br />
remarquer qu’il n’a pas précisément la tête<br />
de l’emploi, la réponse fuse : “Peu importe<br />
l’apparence. On fonctionne à la passion, et<br />
cela nous unit avec d’autant plus de force.”