Les conseils de l’Esprit. Lire les lettres d’Ignace de Loyola

PATRICK GOUJON
Les conseils
de l’Esprit
Lire les lettres
d’Ignace de Loyola

Patrick GOUJON
Les conseils
de l’Esprit
Lire les lettres
d’Ignace de Loyola

Collection de la revue Christus
Une collection dirigée par
Remi de Maindreville, s.j.
n° 10
Du même auteur :
Chez Lessius :
Suppression et rétablissement de la Compagnie de Jésus (1773-
1814) (avec P.-A. Fabre), 2014.
Chez un autre éditeur :
Prendre part à l’intransmissible. La communication spirituelle à
travers la correspondance de Jean-Joseph Surin, Jérôme Millon,
2008.
© 2017 Éditions jésuites,
7, rue Blondeau, 5000 Namur (Belgique)
14, rue d’Assas, 75006 Paris (France)
www.editionslessius.be
ISBN 978-2-87299-322-2
D 2017/4255/10
Diffusion cerf

INTRODUCTION
Trois raisons poussent aujourd’hui à s’intéresser aux
lettres d’Ignace de Loyola. La première est sans doute la
moins directe : elle appelle chacun à méditer sur ses manières
de parler. Ignace, pour reprendre le titre d’une remarquable
étude de Peter-Hans Kolvenbach, était un « maître de
paroles 1 ». Les jésuites sont appelés à être des prédicateurs et
des hommes de conversation. Mais voilà qu’Ignace laisse de
nombreux écrits, il n’est pas pour autant considéré comme
un auteur spirituel, un écrivain, à la différence de nombreux
jésuites qui, à sa suite, donnèrent naissance à une abondante
littérature spirituelle. La parole est pour Ignace un moyen
de l’aide à apporter au prochain. Ignace s’adresse à celui qui
cherche secours. L’écriture est un moyen d’agir. Pour Ignace,
retenons trois actions de l’écriture : consoler, conseiller,
exhorter.
Un second intérêt apparaît. « La spiritualité ignatienne,
écrit le Dictionnaire de spiritualité, n’a pas manqué de donner
au développement de la direction spirituelle une impulsion
vigoureuse. Son fondateur a été personnellement et
1. P.-H. Kolvenbach, Fous pour le Christ. Sagesse de Maître Ignace,
Lessius, Bruxelles, 1998.

6 Introduction
par vocation, si l’on peut dire, un directeur prédestiné 2 . »
La direction spirituelle — ou l’accompagnement, comme
on préfère dire aujourd’hui en France — s’est en effet de
très près attachée aux jésuites. Le Dictionnaire de spiritualité
poursuit : « C’est à la prédication des Exercices et à ses
collèges que la Compagnie de Jésus doit surtout les directeurs
qui lui méritèrent sa réputation. Dans ses scolasticats,
le rayonnement d’un ou de plusieurs pères, le plus souvent
supérieur, atteignait les milieux les plus divers. » Par le biais
des collèges et des résidences s’institutionnalise la pratique
de la direction spirituelle qui rejoint, parfois en se confondant
avec elle, la confession. La direction spirituelle est un
moyen d’une plus large entreprise : le catholicisme moderne
vise à christianiser la société, en particulier dans l’organisation
des états de vie et des devoirs qui leur sont liés. Quelle
est donc la fonction de la direction spirituelle ? Diriger sa
vie, gouverner celle des autres, moraliser la société, conduire
vers la perfection, se connaître soi-même… aucune de ces
réponses n’est fausse, mais toutes semblent à distance de ce
qu’Ignace semblait faire lui-même ! « Aider les âmes », auraitil
plutôt dit, ou bien encore, à nouveau, consoler, conseiller,
exhorter. Que faisait donc Ignace quand il conversait avec
d’autres ?
Troisième raison de s’intéresser aux lettres d’Ignace
de Loyola : certes, elles répondent aux questions que soulèvent
nos deux intérêts précédents : découvrir l’usage de la
parole et, par elle, un art d’entrer en relation ; comprendre
mieux d’où vient la pratique de la direction spirituelle qui
demeure un trait majeur de la spiritualité ignatienne et des
missions de la Compagnie. Mais, surtout, les lettres d’Ignace
offrent un merveilleux moyen de relire l’ensemble des écrits
d’Ignace, et d’apercevoir son œuvre, qui n’est pas seulement
faite d’écrits, mais également de pratiques, de manières de
vivre en chrétiens, désireux de servir la mission du Christ.
2. André Rayez, « Direction spirituelle », Dictionnaire de spiritualité,
t. III, Beauchesne, Paris, 1957, col. 1115.

Introduction 7
Les lettres ont le mérite de nous faire entrer dans la manière
de « procéder » d’Ignace : pour la Compagnie de Jésus, il y
a des règles, des Constitutions ; pour les Exercices, d’autres
règles et une proposition de pédagogie spirituelle. Quant aux
lettres, loin d’être un substitut de la conversation, leur pisaller,
ne seraient-elles pas plutôt la conversation portée à son
plus haut point ? En s’adressant à son interlocuteur absent,
Ignace ne cesse de renvoyer à Dieu à l’action duquel la lettre
fait place.
Tenons-nous cependant sur nos gardes : les lettres
d’Ignace, un peu plus de six mille, ne nous livrent pas le
dernier mot sur ce que faisait Ignace. Elles engagent un travail
d’interprétation, pour lequel est utile la connaissance
des Constitutions, des Exercices, mais aussi, textes au statut
plus incertain, du Journal et du Récit, sans pour autant que
tous se confondent dans un unique discours. Les Exercices
et Constitutions ouvrent des espaces possibles d’actions, ou
les délimitent en donnant des règles pour des décisions à
venir ; les lettres indiquent des choix qui ont été faits par
Ignace ou proposés à d’autres, mais elles font percevoir, dans
la contingence des solutions adoptées, la profondeur avec
laquelle Ignace percevait les situations et la manière dont
notre liberté pouvait trouver un chemin. Avec les lettres,
Ignace agit pour faire découvrir l’action de Dieu.
Une fois énoncés ces trois intérêts, un certain usage de la
parole, une pratique de l’accompagnement, et une approche
de l’œuvre d’Ignace, venons-en à l’unique question qui nous
anime : que fait Ignace quand il donne un conseil spirituel ?
Dans l’immense massif des lettres, cette question opère déjà
un tri : beaucoup de lettres relèvent de directives pour le
gouvernement des provinces jésuites, l’envoi en mission, le
règlement de questions politiques dans laquelle la Compagnie
est engagée pour s’étendre, et beaucoup ne sont ainsi
que de brèves notes ou des billets. Le livre de Dominique
Bertrand, La politique de saint Ignace, a fait le tour de la

8 Introduction
question en plus de six cents pages 3 . Pour notre part, nous
cherchons à observer la manière dont Ignace de Loyola
répond aux questions de vie spirituelle qui lui sont posées
par ceux qui le considèrent comme un maître, que ce soit
avant la fondation de la Compagnie ou après, à un moment
où sa position de premier Préposé général lui donne une
autorité particulière.
Nous procéderons à la lecture de quelques lettres. Peutêtre
le lecteur s’étonnera-t-il d’un choix si restreint. Nous
préférons suggérer une manière de lire et faire découvrir
une pratique. Choisir ces quelques lettres nous a conduit à
prendre une autre décision : ne faire lire que celles d’Ignace
de Loyola sans restituer les échanges entre Ignace et ses correspondants.
Le travail des éditeurs espagnols des Monumenta
au début du siècle précédent offre, il est vrai, certaines
possibilités. À regarder de plus près toutefois, on ne dispose
guère de la correspondance suivie, sauf lorsqu’il s’agit des
premiers compagnons d’Ignace. Nous proposerons, dans un
prochain livre, une lecture de ces correspondances 4 . Entrer
dans la correspondance entre Ignace et ses contemporains
aurait enfin demandé d’éclairer le lecteur actuel par une
importante érudition 5 . Elle l’aurait détourné de l’objectif
poursuivi ici, lui permettre de lire à son tour une correspon-
3. D. Bertrand, La politique de saint Ignace, Cerf, Paris, 1985.
4. Je mène ce travail avec Pierre Antoine Fabre dans l’espoir de faire
entrer dans les relations qui se tissaient entre les premiers compagnons,
nous interrogeant moins alors sur la pratique du conseil que sur le
mouvement de la fondation et ses acteurs.
5. On trouvera encore une autre approche dans Hugo Rahner
(éd.), Ignace de Loyola et les femmes de son temps, 2 vol., Desclée de
Brouwer, coll. Christus, Paris, 1963. Ce livre fait entrer dans le style de
relations qu’Ignace nouait avec des « femmes de son temps », faisant
découvrir son univers social et religieux. S’il y a urgence à donner à
lire les échanges d’Ignace avec ses correspondants, hommes et femmes,
le travail nécessaire exige la patience de la recherche. La biographie
d’Enrique García Hernán, Ignacio de Loyola, Taurus, Madrid, 2013
(trad. fr. P.-A. Fabre, Seuil, Paris, 2016), fournit dorénavant le cadre
historique et la trame narrative de ces relations.

Introduction 9
dance aisément accessible dans des anthologies. La lecture
des lettres d’Ignace permet d’entrer dans sa spiritualité en
découvrant comment il concevait ce qui fut au cœur de son
désir d’aider les âmes. Ce livre souffre donc d’une profonde
limite. Il amplifie trop la voix d’Ignace. Espérons qu’il en
fasse découvrir le style.
Loin d’être une somme ou une synthèse, ce livre se veut
donc plutôt une introduction, en forme de première exploration.
Beaucoup de précisions historiques resteront dans
l’ombre. Les problèmes théologiques ne feront qu’affleurer.
Nous ne cherchons pas davantage à établir une méthode
d’accompagnement qui serait aujourd’hui transposable. Il
nous paraît possible en revanche de décrire une manière
sans chercher à normaliser une pratique. Nous entrons ainsi
dans un problème central que pose la spiritualité ignatienne,
celui du rapport à la règle : pourquoi Ignace donne-t-il des
règles, de discernement, mais aussi des règles de vie, s’il
entend, comme on le prétend, faire entrer dans un usage
de la liberté que, selon lui, Dieu donne à l’homme ? S’il y a
pédagogie spirituelle, il y a maître, et dès lors se pose la question
de son autorité, c’est-à-dire de la nature de la relation
qui s’instaure entre celui qui demande conseil et celui qui
le donne. Il faudra donc bien s’intéresser aux conseils qui
sont donnés, sur quoi ils portent, ce à quoi ils entraînent.
Les discours d’Ignace recèlent une force de persuasion, une
autorité, dont on devra se demander comment elle compte
avec la liberté de celui qui s’adresse au conseiller.
L’hypothèse, spirituelle, que nous formulons est que l’articulation
de l’autorité du conseiller à la liberté de celui qui
demande conseil se joue dans la pédagogie de la consolation
proposée par Ignace. Ainsi chacun, avec l’aide bienveillante
d’un autre dont l’expérience est reconnue, trouve-t-il la règle
de sa conduite. Il nous faudra donc nous arrêter tout autant
aux conseils donnés qu’à la manière dont Ignace conçoit
devoir les donner et pense qu’ils peuvent être reçus. Pour
le dire autrement, nous verrons qu’Ignace est attentif à ce

10 Introduction
qu’il fait quand il donne un conseil spirituel, ou qu’il l’écrit.
Ce n’est sans doute pas la même chose pour celui qui reçoit
une lettre et doit renoncer ainsi au soutien de la présence du
conseiller et de la place qu’il pourrait occuper. Une fenêtre
peut s’ouvrir dès lors sur ce que fut pour lui une des activités
majeures de son existence, s’adonner à la correspondance.
Nous suivrons ainsi six étapes en nous arrêtant d’abord à
(chap. I er ) décrire l’activité épistolaire d’Ignace au regard des
espaces et des pratiques missionnaires qu’il définit pour la
Compagnie, ce qui sera une manière de préciser comment
les Exercices et les conversations sont des moyens de l’aide
du prochain et se différencient. Puis (chap. II), nous distinguerons
les formes littéraires de l’aide, ce que sont exhortations,
conseils et prédications. Il sera temps alors de se
demander (chap. III) pourquoi donner des règles pour agir
librement, ce qui nous conduira (chap. IV) à revenir sur la
visée du conseil pour faire naître la joie de l’homme prudent.
C’est ainsi que se dessinera (chap. V) une pédagogie
de la consolation, qui rend attentif à soi pour ne chercher
que Dieu. Il sera temps alors (chap. VI) de conclure sur la
manière dont Ignace conçoit son activité épistolaire qui,
avec le conseil ou l’exhortation, ouvre à la consolation un
espace dans lequel se découvre l’action de Dieu.

Chapitre premier
CONVERSATIONS
ET EXERCICES SPIRITUELS,
L’AIDE DU PROCHAIN
Quand on décide aujourd’hui de former quelqu’un à
l’accompagnement spirituel selon Ignace de Loyola, vient
en premier une initiation à donner les Exercices spirituels.
Si le lien entre Exercices et direction est évident, Ignace prenait
soin de les distinguer en les réunissant toutefois sous
leur commune visée, l’aide du prochain, ce qu’indiquent les
Constitutions. Cependant, avant que d’apparaître comme
une pratique codifiée, en particulier dans une littérature
de direction abondante au xvii e siècle et profondément
renouvelée après les années 1950 par la rencontre avec les
sciences humaines et le retour au texte des Exercices, l’aide
pour Ignace gardait l’allure de la conversation, dont il en
évoque les origines dans son Récit.
1. De nouveaux espaces pour une unique mission de la
parole
La septième partie des Constitutions apporte d’emblée
d’utiles précisions : les Exercices spirituels relèvent des
conversations qui portent le prochain vers le bien :

En lecture partielle…

REMERCIEMENTS
Ce livre est né de conversations autour de la lecture savoureuse
de lettres d’Ignace de Loyola avec un groupe d’amis jésuites et
religieuses de spiritualité ignatienne qui se reconnaîtront. C’est
grâce à eux que m’est venue l’idée de proposer une lecture attentive
de quelques lettres aux étudiants des Facultés jésuites de Paris
– Centre Sèvres. Ces étudiants, par leurs remarques, leurs questions
et leurs suggestions, m’ont décidé à écrire ce livre qui leur
doit beaucoup.
J’ai tenu à conserver dans ce livre cette attention portée à
quelques textes, selon une pédagogie à laquelle mes collègues professeurs
et moi tenons. Avec sagacité, Pierre-Antoine Fabre a une
fois encore relu les pages que j’avais écrites. Des maîtres dans la
Compagnie de Jésus m’ont initié à déchiffrer les dynamiques de
la vie spirituelle, et, en premier chef, je veux saluer la mémoire des
PP. Odilon de Varine (1930-2016) et Denis Delobre (1933-2017)
et leur joie consolatrice. Que tous soient ici remerciés pour les
dialogues ainsi noués, ainsi qu’Yves Roullière, qui une fois de plus
m’a offert sa confiance et son amitié en m’acceptant aux Éditions
Lessius.
Enfin, ce livre n’aurait pas vu le jour sans l’amitié et l’hospitalité
de nombreuses personnes de la Haute-Maurienne, en particulier
au Gîte du Toët, au Mont-Cenis, à Bonneval, et à Lans-le-Bourg.
Que mes confrères, Sébastien Carcelle, Guilhem Causse et François
Rey, qui ont accompagné en ces lieux la première rédaction
de ce texte, soient salués.

138 Remerciements
Et en guise d’hommage, je dédie ce livre à ma mère et à Marie-
Agnès, qui, dans la maladie, n’ont jamais interrompu avec moi
leur correspondance.

INDEX DES TEXTES
D’IGNACE DE LOYOLA CITÉS
Pour les Exercices spirituels, les Constitutions et le Récit, les
numéros renvoient au paragraphe.
Pour les lettres, les pages en italique correspondent aux pages
où la lettre est commentée.
Lettres
À Teresa Rejadell, 18 juin 1536 : 71-78, 87-89
À Teresa Rejadell, 11 septembre 1536 : 85, 86
À François de Borgia, fin 1545 : 114-130
Aux pères et frères de Coimbra, 7 mai 1547 : 91, 92, 98-111
À Harnold van Hees, 23 mai 1551 : 39-42
À François de Borgia, 5 juin 1552 : 62-71, 80
Aux compagnons envoyés en mission, 8 octobre 1552 : 30-33, 44
À Alfonso Ramirez de Vergara, 30 mars 1556 : 44-58
Exercices spirituels
Annotation 6 : 53, 54
Annotation 7 : 50
Annotation 15 : 19, 113
Annotation 18 : 15, 16
22, Présupposé de bienveillance : 50, 101
23, Principe et fondement : 106
53, 61, colloque : 24, 87
91-99, Appel du Roi : 86, 87
102, Contemplation de l’Incarnation : 108

140 Index des textes d’Ignace de Loyola cités
136-147, Les Deux étendards : 112
149-157, Les Trois hommes (indifférence) : 106, 119-120
169-188, règle pour l’élection : 38, 57, 58
219-222, Passion : 86
230-236, Ad amorem : 29, 56
316-317, consolation : 43, 44, 54-56
322, désolation : 58, 59
332, ange de lumière : 82
369, grâce et liberté : 39
370, pur amour et crainte filiale : 87, 106
Constitutions
Examen général, 3 (fin de la Compagnie) : 33
Prologue, 134-136 : 28
II, 223-225 (renvoi de la Compagnie) : 109
III, 269-270 (correction par le supérieur) : 93-95
VII, 645-649 (mission, prédication, conversation) : 12-14
X, 817 (ambition) : 64, 65
Récit
8 (diversité des mouvements) : 53
14 (discernement, mesure, vertu) : 42
42 (conversation) : 17, 18
22, 27 (confession) : 18
Journal : 59

TABLE DES MATIÈRES
Introduction ............................................................................
Chapitre I er . Conversations et Exercices spirituels, l’aide
au prochain .........................................................................
1. De nouveaux espaces pour une unique mission de la
parole ...............................................................................
2. « À qui veut trouver de l’aide » .....................................
3. Le goût de la conversation ............................................
4. Donner un conseil, une exhortation, un exercice .....
Chapitre II. Pourquoi des règles ? .........................................
1. Faire place à celui qui cherche Dieu ............................
2. Du primat de la liberté jusqu’à l’action concrète .......
3. Des règles et non des ordres .........................................
4. La sainte prudence .........................................................
5. Saisir l’occasion ..............................................................
Chapitre III. Une pédagogie de la consolation ...................
A. Entrer dans la situation de celui qui cherche de l’aide .....
B. Le conseil : quel moyen pour exécuter une décision ? ......
1. La nécessité des mouvements .......................................
2. Une vie orientée .............................................................
C. La confirmation de l’Esprit ..................................................
5
11
11
15
17
20
25
26
27
30
36
39
43
44
51
52
54
57

142 Table des matières
Chapitre IV. Se rendre libre de faire la volonté de Dieu ...
A. Prendre librement position ..................................................
B. Chercher les forces qui ouvrent le chemin .........................
1. Une relation à trois, plus un .........................................
2. La tactique du récit ........................................................
3. Sous l’autorité de Dieu ..................................................
4. La paix comme mouvement .........................................
Chapitre V. Encourager et corriger : retrouver Dieu pour
discerner ..............................................................................
A. Un aperçu de la réponse : soutenir l’élan de générosité ...
B. Tempérer l’émulation religieuse ..........................................
C. Vivre de la perfection de Dieu ou l’autre perfection… ....
1. Dans la juste perspective ...............................................
2. La perfection : ce que Dieu accomplit .........................
D. L’obéissance de relation .......................................................
1. Du devoir au désir ..........................................................
2. L’obéissance pour trouver la bonne mesure ...............
3. Favoriser l’unité ..............................................................
Chapitre VI. Dieu, le conseiller et la lettre ..........................
A. Établir les correspondants dans une sainte disposition
B. Les paroles de l’homme expérimenté .................................
1. Le conseiller comme révélateur ...................................
2. La connaissance des âmes et la connaissance de soi ..
C. Des lettres, des prières et des consolations… ....................
Conclusion ..............................................................................
Remerciements .......................................................................
Index des textes d’Ignace de Loyola cités ............................
Table des matières ..................................................................
61
62
71
78
80
85
87
91
92
96
98
99
101
102
102
107
109
113
118
120
122
124
128
133
137
139
141

Imprimé en Belgique
Mai 2017
Imprimerie Bietlot.

Pourquoi, dans les Exercices spirituels, Ignace de
Loyola donne-t-il non seulement des règles de discernement,
mais aussi des règles de vie, s’il vise la liberté
donnée à l’homme par Dieu ? La pédagogie spirituelle
suppose un maître, dont l’autorité doit être interrogée :
quelle est la nature de la relation qui s’instaure entre celui
qui demande conseil et celui qui le donne ? Cet ouvrage, à
travers six lettres principalement, s’intéresse aux conseils
que donne Ignace, sur quoi ils portent, ce à quoi ils
entraînent.
S’ensuit une hypothèse spirituelle : c’est la pédagogie de
la consolation proposée par Ignace qui articule l’autorité
du conseiller à la liberté de celui qui demande conseil.
Ainsi, avec l’aide bienveillante d’un autre dont l’expérience
est reconnue, chacun peut trouver la règle de sa
conduite. On verra dans cet ouvrage combien Ignace est
attentif à ce qu’il fait quand il donne par écrit un conseil
spirituel. Ce qui fait de sa correspondance un des hauts
lieux de transmission des Exercices.
Patrick GOUJON, jésuite, historien de la spiritualité moderne,
professeur aux Facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres). Il est
spécialiste de l’histoire de la direction spirituelle.
ISBN : 978-2-87299-322-2
9 782872 993222
14 €
www.editionsjesuites.com